Le temps nous file entre les mois

Pensez-vous être plutôt pauvre ou riche ?

Il semble qu’il n’y a jamais eu autant de déshérités qu’à notre époque. Tant de personnes frustrées par leur part d’héritage.
Si être riche, c’est pouvoir acheter tout ce qui peut l’être, les statistiques ont raison. 

Mais, les instituts de sondage perdent de vue le fait que tout individu reçoit à sa naissance un fabuleux héritage : L’IMAGINATION !

Si elle n’a aucun problème de santé, de capacités intellectuelles ou physiques, toute personne peut dire qu’elle est extrêmement riche, admettre qu’elle a reçu un héritage incommensurable de ses géniteurs.

On entend rarement dire : J’ai confiance en mon imagination  

Les gens disent parfois qu’ils font confiance à leur mémoire, confiance en leur expérience ou confiance en l’avenir, ce qui est déjà moins fréquent.
Mais vous entendrez rarement une personne dire :  » J’ai confiance en mon imagination  »  
Alors qu’il suffit de la mettre en mouvement pour que notre cerveau trouve l’idée dont nous avons besoin.
Pas immédiatement, bien sûr, mais après germination.

Notre cerveau  » Pavlove  » à notre insu

Comme tout héritage, l’imagination est un capital à préserver. Mais, au fil du temps, sans que nous en ayons conscience, notre cerveau devient Pavlovien. Il accumule les routines qui lui sont utiles tandis que ses possibilités d’imaginer s’endorment.
Conséquence : au lieu de suivre nos instincts imaginatifs, nous nous bornons à imiter les autres. Ce comportement est confortable, il donne l’impression d’être inventif sans prendre de risque. Et les années passent… 

On devient très vite de vieux jeunes

De même qu’on oublie que notre temps de vie passe très vite, qu’il nous file entre les mois, notre imagination perd sa vitalité innée.
On devient peu à peu des vieux jeunes imaginatifs radotant des idées générales et du prêt-à-penser.


Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com


Votre imagination a gardé sa flamme, rejoignez l’Académie Éveilleurs d’idées ®

12 réponses

  1. Pascal Perrat dit :

    SUPER ! Laurence
    Vous devriez mettre votre amusante et pertinente création en musique
    Bonne et belle journée.
    Pascal

  2. Jean Marc Durand dit :

    Et comme disait je ne sais plus qui, l’imagination a ses limites. Sinon, tous les hypocondriaques seraient morts!

  3. Souris bleue 🐀 dit :

    🐀 CONDITIONNEMENT
    On naît conditionné.
    -tu as de ces idées fumeuses ! Si je les trouvais bonnes, elles ne rentraient pas dans le cadre de la ‘ bienpensance ‘. – Pourquoi? Tu comprendras plus tard… Avec l’âge…
    Pour répondre au  »rien qui dépasse ‘ils’ ont fait des générations de jeunes vieux et qui le sont restés… Des pas tourmentés, souriants d’être restés dans le rang. Pas de rides d’angoisse… Avantage non négligeable ..
    J’étais dans le présent pas dans le conditionnel de l’âge. Me suis enfuie mettre le feu avec mes idées et brûler les planches.  »ils » disaient de moi : elle joue ! Oui-da, jouer et bcp, bcp trop, c’était mon crédo. Tant qu’on peut. Grâce à toi Pascal je continue de m’amuser avec plein de vieux si jeunes qui font jongler les mots, bouillir leurs idées… Se dépasser, se surprennent eux-mêmes, tjrs laisser la machine à tourner.
    Il y a deux choses qui rajeunissent : écrire et le coiffeur..🐀

  4. Sylvie Hamel dit :

    Très beau texte, mon cher Pascal. Et si vrai. Mort à Pavlov !

  5. Souris bleue 🐀 dit :

    🐀 LE CONDITIONNEMENT.
    en sommes-nous responsables de cet état de vieux-jeunes…?
    – tu as toujours des idées fumeuses! Tu n’y arriveras pas…tu comprendras plus tard… Avec l’âge !!!
    Vivre au conditionnel  » si j’y arrive  »!
    Alors, pour s’en sortir, ne pas se complaire dans  » puisqu’on me le dit que j’y arriverai pas  » on se donne des coups de pieds dans la culotte… Comme tu dis Pascal: on force les choses. En ai-je connu des jeunes-vieux qui se contentaient de se contraindre… D’obéir à leur milieu…Puisqu’il était écrit qu’ils n’y arriveraient pas ! Pourquoi forcer le destin.
    J’ai quitté très vite ttes ces impossibilités familiales et environnantes qui me ligotaient. Visiblement je n’étais pas comme eux.
    Plus tard, dans ma profession de m’exprimer sur les planches… Ils disaient : elle joue !
    Oui, Pascal, j’ai bcp joué au propre comme au figuré. Maintenant que je ne suis plus tôt a fait aussi jeune , grâce à toi je me suis crée un univers, celui des mots que je partage dans la joie et la bonne humeur avec plein de vieux drôlement jeunes et qui s’amusent de mettre leurs idées a bouillir et même des jaillissantes qu’ils ne soupçonnaient pas prêtes à bondir de le petite tête à tiroirs bien rangés. … Faire tourner la machine. Il y a deux choses qui rajeunissent : écrire et le coiffeur… 🐀

  6. Valérie Terrien dit :

    J’adore cet article. Cette question comme un pavé dans la marelle, faites-vous confiance à votre imagination ? Bien sûr que non personne ! Enfant on la muselle pour éviter les « N’importe quoi ». Grand, jeune, vieux on sait que quelque part on l’a trahie alors on la met sous oubli. Faites-vous confiance à votre imagination ? Une question que je n’oublierai plus de me poser. Merci beaucoup 🥰🥰🥰

  7. Laurence Noyer dit :

    j’adore le titre Pascal 🙂

    à propos des idées générales et du prêt-à-penser…

    Je lui dirai des mots creux
    Des mots spongieux, des mots poreux
    Parler me semble majuscule
    Je me distingue par mes formules
    Avec mes phrases inutiles
    Et dépourvues du moindre style
    Des évidences
    Des évidences

    Je lui dirai des mots creux
    Que disaient déjà mes aïeux
    Dire à mon tour avec fierté
    La crème des banalités
    J’suis passé maitre des poncifs
    Dans l’art du trait roboratif
    Des platitudes
    Des platitudes

    Je lui dirai des mots creux
    Sortis tout droit de « Sauve qui peut »
    Employer des phrases toutes faites
    Des lieux communs, que l’on répète
    J’y ajouterai quelques clichés
    Ceux qu’on a le plus seriné
    Des facilités
    Des facilités

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