566e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Petit Chagrin est né sans prévenir.
Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.

Inventez la suite sans vous torturer


Chaque exercice créé par Pascal Perrat est un clin d’oeil à notre imagination, l’occasion d’une irrésistible relation avec sa créativité innée.

Recevez la compilation de plus de 690 exercices d’écriture créative publiés sur ce blogue depuis 2009. Pour l’obtenir au format PDF faites un don de quelques € à l’association Entre2lettres. Pensez à préciser votre demande d’exercices, vous recevrez un lien pour la télécharger.

31 réponses

  1. angel dit :

    petit chagrin est né sans prévenir
    maman et papa chagrin se demandent ce qu’il va devenir
    petit chagrin est né commence à courir
    maman et papa chagrin se demandent si il est bon de le nourrir
    petit chagrin est mort sans un effort
    maman et papa chagrin se demandent se serrent très fort

  2. Lili Croft dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir. Maman et Papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir…
    Ils avaient pris pourtant des précautions, Sire Cœur ne supporte pas de se voir gros lorsqu’il se pavane devant le miroir de l’âme.
    <> Se lamenta Madame Chagrin.
    Et les voici en famille déversant un torrent de larmes, au risque de s’y noyer.
    Monsieur Bonheur, par bonheur, passa devant la porte,
    de ses voisins, et fut saisi par la scène éclaboussante des Chagrins.
    <> songea t’il toujours… <>.
    Au detour d’un chemin, surgit Monsieur Espoir, qui voyant Bonheur en Émoi, se dirigea ves lui avec son élan habituel.
    <>
    <>
    Je l’ ai croisé au bout du chemin, discutant avec Maîtresse Vie, ma fidèle Compagne…>>
    Il est vrai qu’ils étaient un couplé très Unis. Jamais l’un sans l’autre.
    Bonheur se décida à toquer à la porte des Chagrins.
    Papa et Maman Chagrin saluèrent Bonheur, l’entrevoyant malgré la buée environnante causée par les chaude larmes.
    « Nous sommes si inquiets. Le Roi de Cœur va nous camoufler, nous répudier… Et quand il fait ça, c’est pire encore, il devient aigri…
    Monsieur Espoir pris la parole : <<Je soupçonne Monsieur Amour coupable de cette catastrophe. Nous ne sommes jamais certains avec lui. Inconstant.
    D'ailleurs il se fait rare ces temps cis
    <> soupira le Bonheur…
    Sûr que notre Majesté en a été chamboulé….
    Un sacré coup qu’il a eu… Surtout si la Sorcière Trahison de sa baguette l’ai frappé… <> s’ecrierent ils tous en chœur
    Pendant ce temps, Monsieur temps passa. La pluie laissant place au soleil, il fit son entrée par l’arche multicolore qui lui fut créé pour l’occasion. Le Temps ne compte pas dans ces moments là.
    Monsieur Temps suivi de Madame Sagesse, qui lui dessinait un sourire comme d’habitude.
    De son regard profond leur intima ceci : << Messire sera sauvé, j'en fais ici le serment mes amis. Je suis médecin et je saurait le guérir. Bebe chagrin apprendra vite et grandira en expérience. Madame vie se chargera de son éducation.
    A ces mots, Monsieur Espoir se reprit, Madame Vie devint confiante, Monsieur Bonheur se mit à briller. Maman et Papa chagrin fatigués par toutes ces larmes versés et à la fois soulagés, se dissipèrent avec leur petit pour aller dormir.
    Pour conclure, Madame Sagesse chuchota au Temps : <>
    <>

  3. françoise dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.
    Leur inquiétude est telle qu’ils ont décidé de prendre rendez-vous
    chez un psychanalyste dont le cabinet est situé rue Freud,
    près de la Gaieté Montparnasse à Paris
    (C’est leur voisin, Monsieur La Poisse, qui leur a donné ses coordonnées)
    Celui-ci est fixé au ler avril à 8 H,une heure bien matinale
    pour un bébé qu aura alors six mois
    Le jour J est arrivé, le psychanaliste les reçoit,
    Petit Chagrin est tout sourire
    Maman et Papa Chagrin ont leur tête des mauvais jours
    A la fin de la consultation le Psychanalyste conseille aux parents :
    1)de mettre Petit Chagrin à la crèche dans les plus brefs délais,
    2) de suivre l’un et l’autre une thérapie cognitive comportementale…….

  4. Urso dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.

    – Eh eh les enfants j’ai une question à vous poser.
    Ah rassurez-vous, ça ne sera pas long et ça n’a rien à voir avec l’école.
    Est-ce que vous connaissez par hasard mon nom ?
    Plus exactement mon petit nom de famille ?

    -Pour situer les choses, cette scène se passait pendant mon premier spectacle de clown dans le cirque de mon oncle. J’avais alors juste 20 ans.

    Étant sur la piste où je faisais mon numéro, je posais cette question aux nombreux enfants qui étaient venus avec leurs parents assister à mon superbe spectacle.
    – Non non monsieur le clown, on ne connaît pas votre nom dirent certains.
    Je me mis à gesticuler dans tous les sens, j’imitai le cri d’une girafe et je fis quelques cabrioles tout en parlant fort.
    – Les enfants – le matin lorsque vous allez à l’école vous êtes contents ou vous êtes tristes.
    Les réponses qu’ils me donnèrent furent mitigés.
    Poursuivant mon petit scénario, je déclarais que mon nom de famille ressemblait au mot triste. Qu’en fait ils étaient tous deux synonymes.
    Je m’apprêtais à le dire …
    – C’est c’est …
    Aie aie quelle misère je l’ai sur le bout de la langue. Ah le méchant, il ne veut pas montrer sa tête.
    – Tu vas sortir oui ou non fis-je. Aie ça ne vient pas.
    Voyant que les enfants attendaient mon nom avec impatience, je leur annonçais :
    – J’ai une idée les enfants. Je vais taper avec un marteau sur ma bouche. Comme ça le mot va sortir tout seul.
    – J’ai encore une demande à vous faire : les enfants ou peut-être les parents, auriez-vous par hasard un marteau à me prêter ? Un gros de préférence.
    J’ai un tout petit travail à faire.
    Oh oh ne répondez pas tous en même temps.

    Bon j’ai compris personne n’a de marteau parmi vous. 1, 2, 3 adjugé vendu.
    Je vais utiliser un autre moyen pour déloger ce satané mot.
    Qu’en pensez-vous ?
    Ce moyen, c’est je me donne un bon coup de pied dans les fesses et hop il sort à toute vitesse.
    J’essaie. Vlan, vlan.
    Ouais ça a marché. Enfin le voilà ce méchant loup.
    – Ouvrez grande vos oreilles.
    Mon nom de famille c’est c’est … CHAGRIN. En un seul mot.
    Entendant cela, fous de joie, criant et hurlant – des enfants et des parents m’applaudissaient comme un chanteur connu du monde entier.
    CHAGRIN j’ajoutais avec un peu d’émotion – c’est le nom de mon papa. Il me l’a donné à ma naissance. Lorsque j’étais encore un bébé garçon.
    – Et vous savez quoi les enfants.
    Lorsque j’étais petit, mon papa et ma maman se sont faits beaucoup de saucisses.
    Saucisses ah ah reprirent en choeur des spectateurs. Comment ça !
    – Bon vous avez compris. Des soucis saucisses pour moi, le petit CHAGRIN.
    Mes parents disaient tout le temps :
    Que va-t-il devenir ? Que va-t-il devenir ?
    Ce petit garçon.

    – Moi pas plus haut que trois pommes, je leur disais. Ne vous en faites papa, maman !
    Moi le petit CHAGRIN un jour je serai un grand clown. Comme ça je ferai rire les enfants et les parents. Et aussi les autres personnes. Et également les chiens, les poules et tous les animaux de la ferme et tous ceux de la Terre. Ah ah.

    Toute la foule des spectateurs étaient déchaînés. Beaucoup tapaient sur leurs sièges et s’étaient levés pour m’applaudir.
    Je remarquais que ma première représentation en tant que clown était un succès. Un véritable délire.
    Aujourd’hui moi le clown CHAGRIN je rendais heureux plusieurs personnes. Cela me faisait énormément plaisir de voir cette joie générale.

    Je me remis à faire des cabrioles, courant comme un dératé sur la piste à la recherche d’un objet perdu.
    C’était un gros pot plein de peinture blanche et verte que j’avais préparé la veille et caché dans un trou de la salle. Retirant le couvercle, je le mis rapidement à la verticale et le fit glisser sur ma tête à la manière d’un casque de moto.

    Oh la la, la peinture dégoulinait de partout. Mon maquillage de clown n’existait plus, remplacé désormais par cette peinture blanche et verte.
    J’étais méconnaissable, ayant du blanc et du vert de la tête aux pieds ; tout le monde chantaient, dansaient, hurlaient, tapaient du pied. Une sorte deñ chienlit.

    Alors levant les bras, les faisant tournoyer et balancer dans toutes les directions je dis tout fort :
    Ce que je vais vous dire est très important.
    Moi le môme CHAGRIN, je suis devenu clown pour apporter de la joie et du bonheur sur Terre.
    Et donc faire en sorte que les autres soient pas tristes et pas chagrin. Hi hi.
    Pour moi être clown c’est comme une seconde peau.
    Ouais ouais une seconde peau de chagrin Hi hi.
    Ah ah, pour les plus grands des enfants, je peux vous préciser que  » Peau de chagrin « , c’est un livre du romancier Honoré de Balzac …

    Voilà les enfants c’est la fin de la première sous-partie de mon spectacle.
    Allez vous dégourdir un peu les jambes. Allez à la buvette … n’importe où vous voulez … Surtout n’oubliez pas, ça reprend dans 15 minutes.
    Attention aux retardataires … On peut les faire manger ici par des lions et des tigres qui ne sont pas loin d’ici …

  5. pakitapom dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir. Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir…
    Sur les rayons d’une bibliothèque surannée, dans le monde depuis longtemps stérile de la littérature, coincé entre père et mère : deux tomes d’un roman d’aventure – de chagrin finement recouverts- un nourrisson , petit bout de chagrin de rien du tout , vient de voir le jour. Les parents, gênés, tentent de cacher le nouveau né , en le glissant entre eux .. Peine perdue , l’espace est vraiment trop exigu ! Déjà, sur le rayon supérieur, les 12 tomes de encyclopédie gloussent et rient . La bible, la Tora et le Coran a l’unisson s’insurgent : c’est indécent ! Deux rayons plus bas – les nouvelles vont vite – chez Les Essais sur l’hygiène militaire et les tactiques guerrières, c’est le branle bas de combat. Il faut prendre des sanctions ! Peloton en ligne ..exécution !
    C’est une somptueuse édition de contes, tranches dorées à l’or fin, qui, à tout ce délire, mit un frein . « Fusiller un couple de tourtereaux et le fruit de leurs amours, ce tout petit chagrin de presque rien, allons, vous n’y pensez point ! Laissez plutôt certains personnages de mes histoires sur son berceau se pencher .Elle entre ouvrit délicatement les pans de sa jaquette et une fine poussière dorée s’en échappa : des fées . Elles s’émerveillèrent , firent mille caresses au nouveau né, le couvrirent de baisers- ce qui , quand on sait que le chagrin est fabriqué à partir de la peau du cul d’un âne sauvage…- dénote d’un certain courage … et décidèrent de lui donner des pouvoirs.
    « Il sera magique et comblera les vœux de qui le trouvera. »
    C’est à ce moment là que tout se gâta. Une grosse poussière noire, une espèce de sale cafard, échappé d’un sombre grimoire, s’invita sans crier gare .
    « Et chaque fois que cela arrivera, il réduira . Il réduira tellement qu’ à la fin, il disparaîtra et celui qui l’aura utilisé mourra … »
    Pendant que Madame Chagrin se pâmait dans les bras de son mari, on entendit sur le rayon du dessus, comme une toux de contrariété, et, dans un immonde crachat, une édition ancienne d’une nouvelle de Balzac éructa : « Mais c’est du plagiat ! » pendant que, baillonnée entre les pages d’un conte noir, une sorcière immonde hurlait en silence : « et moi et moi …C’est mon histoire à moi ! »
    Il advint que le lendemain, fait exceptionnel, un bambin ouvrit la bibliothèque et découvrit le minuscule opuscule qui tenait , léger , au creux de sa main . Il décida de le faire sien . Coincé entre sa ligne de chance et sa ligne de vie, le petit chagrin se sentait bien marri. Que faire ? Parler ou se taire et, comme on dit parfois que le silence est d’or, il choisit de faire le bonheur du gamin et ,de révéler ses pouvoirs, s’abstint.
    L’enfant grandit et curieusement petit chagrin changea lui aussi devint plus consequent. Sous sa couverture en peau de chagrin, il s’étoffa, prit ses aises, cachant en son sein les secretes cabosses du coeur du gosse, protégeant les douloureuses amours de l’adolescent, ses joies , ses peines, ses espoirs , ses soleils , ses brouillards. Ils devinrent inséparables et lorsqu’après une longue vie de bourlingues et d’aventures bien remplie, l’homme, devenu bien vieux, enfin, ferma les yeux, le carnet en peau de chagrin eut tant de peine,, pleura si longuement le départ de son vieil ami que toutes ses pages redevinrent blanches
    Oh ! dit l’enfant , recueilli au pied du lit de son grand père à jamais endormi , regardez, un tout petit carnet, comme il est joli …

  6. Michel-denis Robert dit :

    Petit chagrin est né sans prévenir. Maman et Papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir. Un nouveau challenge se présentait ainsi, et donc dans leur chapelle, ils prièrent pour tenter de trouver une solution. Le chanoine charitable, en revêtant sa chasuble chamarrée, leur dit : « qu’est-ce que c’est ce charabia ? La nuit porte conseil, vous verrez demain.
    Ils essayèrent d’échafauder un stratagème pour oublier leur peine et se firent rire mutuellement, en se disant pourquoi pas maintenant !
    Après les chatouilles, Papa dit :  » S’il y a chagrin, nous devons nous consoler, et qui dit console, dit jeu. Le charisme du chapelain fut quelque peu chaviré par leur charivari. Il les traita de charlatans et les chassa hors de l’église, les renvoyant à leur cirque. Leur chagrin ne diminua pas pour autant.

    C’est alors qu’ayant préparé une multitude de tours de passe-passe, sous leur chapiteau, en allant au charbon, ils prirent leur charrette chargée de nombreux mots, chacun écrits sur un carton. Papa en choisit un et tomba sous le charme d’une charade qu’il proposa au public.
    « Mon premier est un animal domestique, mon second peut tout aussi bien être de folie que de blé, de maïs ou encore de pluie. Et mon tout, c’est ce que nous voulons tous oublié.
    En démarrant son chargement de vannes, il se dit tout joyeux malgré ce chagrin persistant, je dois distraire tous ces gens charmants.
    Du haut des gradins, un troisième charlot cria : « Je donne ma langue au chat ! »
    Il descendit les escaliers d’un pas chaloupé, tellement chaloupé qu’il loupa une marche et qu’il marcha en crabe et tout en bas, quand il arriva près de la piste, il trébucha. Papa afficha son mécontentement et lui dit :
    – Qu’est-ce que tu viens faire ton chahut ici, tu ne vois pas que nous travaillons !
    – J’ai donné ma langue au chat, j’ai gagné quoi ?
    Charlot se lécha les babines et ne mâcha pas ses mots. Il s’approcha de Maman et Papa Chagrin et se jucha sur le chariot, enfourcha les sacs de mots, dansa le cha-cha-cha et déclencha les rires des spectateurs.

  7. Marine dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir
    Petit Chagrin, lui, connaît son avenir
    Car papa et maman Chagrin vont tout faire pour réussir

  8. Laurence Noyer dit :

    Merci
    Ça me touche bcp
    Même si écrire rend heureux
    Etre lu rend plus heureux encore
    Amicalement

  9. Françoise Rousseaux dit :

    Petit chagrin est né sans prévenir
    Ses parents se demandent ce qu’il va devenir
    Après tout, ils n’avaient pas prévu d’être supplanté par leur bébé
    Dans le coeur désolé d’une âme perdue
    Qui sous leur emprise ne cesse de sangloter.

    Il arrive parfois que les petits chagrins poussent leurs géniteurs sous le tapis … Pendant un temps, on les oublie, eux qui nous dévastaient ; on croyait qu’on les avaient balayés, aspirés, désintégrés !

    Un petit chagrin de temps en temps,
    c’était amplement suffisant !
    Seulement , un jour, à un détour de notre vie
    un air glacé soulève le tapis
    et les voilà qui surgissent, plus hargneux que jamais ; leur enfant, ils l’avalent tout cru ! Et colonisent de nouveau notre âme perdue.

    Adieu petit chagrin,
    Je t’aimais bien
    mais tu seras vengé
    cette fois, je vais les pulvériser !

  10. Maguelonne dit :

    Petit chagrin est né sans prévenir. Maman et Papa Chagrin se demande ce qu’il va devenir.
    – On ne l’a pas vu arriver celui là. Il nous a bien eu. Une bouche de plus à nourrir comme si nous avions besoin de ça. Déjà avec tous nos petits et grands chagrins, nous sommes débordés : tous ces torrents de larmes qui font de grandes rivières puis des océans tumultueux. On ne sait plus ou nager. Qu’allons nous devenir ?
    – Ne te plains pas chéri. Regarde, il est normal. Les yeux, les commissures des lèvres, les épaules qui tombent, la morve qui coule du nez. Et écoute, il pleure juste. Déjà à son âge, il est juste. Moi je le trouve beau. Imagine ce que ce que deviendrait notre vie, si, comme les voisins nous avions eu un petit bonheur. Peut être il nous obligerait à sourire, à rire. Nous changerions de statut. Nous perdrions tous nos soutiens, nos aides, nos béquilles. J’en ai les poils qui se redressent rien qu’en y pensant. Tu sais je préfère encore avoir dix petits chagrins plutôt qu’un seul petit bonheur.
    – Si tu le dis ! Pense tu parfois à ce que peut être un bonheur, un petit bonheur pour commencer ?
    – Oh arrête ! Tu es sur une pente savonneuse. Tous les bonheurs finissent mal en général. Alors restons à notre place et faisons bien notre boulot. Occupe toi du petit au lieu de divaguer.

  11. Fanny Dumond dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir. Maman et Papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir d’autant plus que Papa est contrarié et qu’il s’en prend à Maman.

    – Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu étais enceinte. Tu le savais que nous avions convenu de ne pas avoir d’autres enfants.

    – Tu n’as pas compris ce que vient de nous expliquer la sage-femme. J’ai fait un déni de grossesse et j’ai été autant stupéfaite que toi. Il me la copiera notre médecin qui n’a rien vu et qui m’a diagnostiqué une crise d’appendicite.

    – Ôte-moi d’un doute. Ce charlatan t’avait bien prescrit un contraceptif. Je me demande si tu l’as pris.

    – Eh ben, ça alors ? Je vois que la confiance règne et je ne suis pas plus étonnée par notre nom que nous portons si bien. Tu n’arrêtes pas de me chagriner et tu bougonnes sans cesse comme si tu portais tous les malheurs de la terre. Tu ne sais pas profiter de la vie !

    Papa en reste coi.

    – Et puis, tu sais pas quoi ? Je vais me charger de son éducation afin qu’il ne ressemble pas à ses frères et sœurs qui font toujours une tête d’enterrement comme s’ils broyaient du noir toute la sainte journée. Pourtant, nous ne manquons de rien.

    – Bon sang ne saurait mentir, s’esclaffe Papa. En plus, j’ai remarqué qu’il ne me ressemble pas. Il est né avec le sourire aux lèvres.

    – Qu’insinues-tu ? s’écrie Maman. Si je n’avais pas toute cette smala à élever, je prendrais volontiers la tangente. J’ai de grands projets pour mon bébé. Il ne donnera que des petites larmes de rien du tout aux bambins qui s’écorcheront les genoux, qui auront une mauvaise note à l’école, qui se seront disputés avec leurs copains. Enfin bref ! tous les petits chagrins de l’enfance qu’un gros bisou sait consoler.

  12. Catherine M.S dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir
    Pas voulu, pas attendu, pas désiré
    Personne pour se réjouir
    Aucun berceau pour l’accueillir
    Mais maintenant qu’il est là
    Qui va faire quoi ?
    Ce petit a envie de grandir
    Bien décidé à s’épanouir
    Qui va l’en empêcher ?
    Son avenir est tout tracé
    On le sait
    Grossir, grossir …
    Jusqu’à éclater
    Exploser
    Submerger
    Impossible à endiguer
    Comment faire pour le calmer ?
    Qui, pour le rassurer ?
    Papa, Maman Chagrin ont oublié
    Les mots à employer
    Perdus dans leurs souvenirs
    Où tout est embrouillé

    Alors ils sont allés chez leurs voisins
    Mr et Mme Sourire
    Les féliciter pour leur benjamin
    Les deux petits ont fait connaissance
    Quelle chance !
    Chemin faisant
    Ils ont tout partagé
    Les doux et les mauvais moments
    Ils se sont chamaillés, réconciliés
    Épaulés, protégés
    Ne se sont plus jamais quittés
    Jusqu’à leur dernier soupir

    Et leur histoire, voyez-vous
    J’avais promis de l’écrire
    Pour que chacun puisse s’en souvenir
    Tel était leur désir.

  13. béatrice dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir…
    Petit Chagrin ne veut pas sortir de son lit, accablé par on ne sait quoi encore. Il n’entend pas ses parents l’appeler pour venir prendre le petit-déjeuner.
    Maman sait déjà qu’il va falloir aller chercher petit Chagrin dans son lit, l’habiller et lui donner à manger. Cela arrive si souvent.
    Elle regarde papa Chagrin et lui fait comprendre d’un regard que nous sommes dans un mauvais jour. Quand petit Chagrin commence sa journée ainsi, elle se termine bien trop souvent pareil.
    Puis voilà, petit Chagrin descendant l’escalier, le visage attristé, il descend lentement le menton posé sur la rampe.
    Papa Chagrin sait qu’il faut agir très doucement, ne surtout pas le brusquer pour qu’il n’éclate pas en pleurs. Il ressent cet instant si fragile.
    Il attrape le chat qui se frottait à ses pieds. Il le prend dans ses bras puis le met nez à nez avec petit Chagrin.
    Quelques lichettes puis petit Chagrin sourit. Il vient s’asseoir sur la chaise quand maman Chagrin lui pose un baiser sur la joue.
    Petit Chagrin raconte son cauchemar. Grisou le chat, avait disparu, il a passé toute la nuit à le chercher.
    Les parents retrouvèrent eux aussi leur sourire, disant à petit Chagrin qu’il n’a pas quitté son lit et que le cauchemar est terminé.
    La tristesse apaisée, petit Chagrin a fini de se préparer pour partir à l’école en laissant derrière lui un chat bien heureux le regardant sortir content.

  14. Sylvianne Perrat dit :

    Tout petit, il s était glissé entre eux un soir d automne. Si petit, qu il en était invisible. Les premiers jours, ils n’ont pas pris garde. Un tout petit chagrin est innocent. Ils le couvaient des yeux sans changer leurs habitudes. Maman Chagrin toutefois l’air de rien traînait au lit le matin et le nourrissait discrètement. M. Chagrin s en étonna et clama que ce petit chagrin si inoffensif qu’il était devait être mis à la diète. Au régime strict ! « Petit chagrin deviendra grand si notre empathie lui prête vie. »
    Mais Maman était déjà « embarquée ». Elle l aimait et pleurait avec lui. Le consolait et le berçait de douces comptines tristes. Papa se désolait et criait, ce qui amplifiait l’affaire. Petit Chagrin voulait juste être écouté et ainsi il pourrait oublier. « Chose dite et partagée est à moitié allégée », gémissait il.
    Papa eut une idée, il offrit un chat à son petit. Il fut ravi, l appela Chat-grain. Et le grain de sable qui s était glissé dans cette petite famille s envola dans un miaulement !

  15. Alain Granger dit :

    Petit chagrin était né triste. S’était-il rendu compte qu’il n’était pas désiré ? Avait-il entendu les conversations des parents qui voulaient le faire tricoter par une faiseuse d’anges ? Ses yeux se mouillaient lorsqu’il regardait sa mère dont les caresses n’étaient que peau de chagrin. Elle le changeait par habitude sans jamais lui sourire. Alors il ne souriait jamais. Il n’avait pas appris. Il ne subissait pas de maltraitance mais il avait mal tété. Le sein de sa mère était vide, plat et amer. Il avait très tôt connu le silicone, une tétine sans chaleur, un cône âpre qui versait dans sa bouche avide un lait tiède et bientôt vide. Sa mère vivait sur les tréteaux et souvent jusqu’à très tard. C’était une artiste qui jalousait le succès de son mari, un bellâtre maquillé qui s’écoutait parler mais qui était toujours fort entouré. Petit chagrin l’apercevait parfois entre deux représentations, étouffé qu’il était dans les bras d’une camériste grosse et stupide. Avec ses dents de lait il lui mordait les tétons à travers le décolleté qui peinait à retenir deux nénés, gonflés et laiteux. Elle se laissait faire avec un sourire indulgent qu’il trouvait ahuri. Il décida très vite de passer son affliction en la faisant souffrir. Il n’était que caprices et gestes déplacés. Après l’avoir mordu durant un temps, il la pinçait jusqu’au sang jusqu’à la faire pleurer. Il ressentait une certaine allégresse à lui infliger de la douleur, une certaine ivresse à entendre ses pleurs. Devenu un peu plus grand il lui faisait peur en lui jetant des glands à la figure afin de briser les chaînes de sa rancœur enfuie. Il avait faim de faire le mal. Ça le calmait durant un temps. Il mettait en fuite tous les chats du quartier, attachant des casseroles à la queue de ceux qu’il pouvait attraper. Il décapitait les grenouilles et découpait les lézards. Il était devenu bizarre. Il tronçonnait ses petites victimes en morceaux qu’il expédiait par la poste, mêlant colis et lettres anonymes. Il les adressait toujours à des femmes, à des mamans dont il avait entendu les enfants se plaindre. Il grandit en restant à l’écart, l’œil aux aguets, écoutants les écarts de conduites des gardiennes de l’autorité maternelle. Il était intelligent, très intelligent. Une fois devenu adulte il s’acheta une conduite. Il épousa une fille effacée qui lui donna deux enfants dans un pavillon de banlieue. Ses employeurs étaient contents de lui. Il était compétent et discret. Des crimes affreux furent bientôt commis dans la ville. Ceux d’un bourgeois ou d’un commis, nul ne le savait. Des femmes furent retrouvée mortes, les seins coupés, outrageusement maquillées, une tétine en silicone dans la bouche et un billet de théâtre dans la poche. La police était sur les dents depuis des mois. Petit chagrin était prudent. Il tuait sa mère à chaque fois avec un plaisir immense qui ne soulageait jamais sa peine. Alors il recommençait. Puis, une fois ses démons apaisés, pour un temps, il achetait un gâteau puis il rendait une petite visite à la maison de retraites des vieux acteurs. Sa mère attendait, comme chaque week-end, la visite de son petit chagrin.

  16. Anne-Marie dit :

    Une jolie enveloppe carrée, bleu clair. Karine décacheta le faire-part. Pierre la vit hésiter entre sourire et grimace. Elle leva les yeux au ciel.
    – Quelle idée d’affubler son enfant d’un tel prénom !
    – Quel prénom ?
    – Emile !
    – Emile, c’est plutôt joli, et à la mode.
    Pierre la regardait sans comprendre
    – Tu sais qui sont ses parents ?
    – ???
    – Pat et Claire !
    – Ah ! les Chagrin…. Je croyais que c’était pour le mois prochain !
    – Il a dû arriver en avance. Quand même… Emile Chagrin ! Ça lui promet une belle vie !

  17. iris79 dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.
    Il est tout malingre et porte dans ses yeux tout le malheur du vaste monde.
    Les choses sont à leur place, ils n’en attendaient pas autre chose. Au moins il est en pleine santé physique. Ses pleurs sont puissants et vibrants signe d’une très bonne capacité pulmonaire parait-il.
    Le chagrin, c’est un état qu’ils connaissent bien, c’est leur quotidien, leur chemin de vie, leur destin.
    Petit chagrin grandit, mais pas comme ils l’avaient prédit. Une faible lueur d’abord puis un éclat franc s’installe dans le regard de l’enfant. Les parents en sont tout chamboulés et consultent sans tarder. Les plus grands spécialistes ne comprennent pas. Ils pensent même un temps soumettre l’enfant à des tests génétiques.
    Le temps passe, rien ne change vraiment mais tout se transforme. L’enfant sourit et par effet miroir voit le sourire de ses parents. Ils en sont les premiers surpris et très fébriles d’avoir autant évolué. Très perturbés aussi, ils décident un moment de s’isoler. Ils partent quelques semaines dans une maison au bord de mer, prennent des notes, lisent des ouvrages spécialisés, s’interrogent, culpabilisent « mais qu’ont-ils fait pour avoir un tel enfant ? »
    Ils ne savent rien et tout à la fois. Oui ils ont bien compris que l’enfant les entrainaient sur un autre chemin. Ils n’osent pas partager ce sentiment étrange de bonheur qui grandit aussi. Ils ont peur que tout s’arrête, de souffrir, de tout retenir, de voir tout ça repartir et qu’éclate au grand jour la plus grande des souffrances. Pour rien au monde ils ne veulent entrer dans cette famille. Jusqu’’ici leur chagrin leur allait très bien. Difficile d’abandonner ce que l’on connait trop bien.
    Quand ils rentrent enfin ils ne peuvent gommer le sourire qui s’est accroché sur leurs visages éclairés. Ils ont compris et accepter leur nouvelle condition. Leur enfant les a fait rentrer dans une nouvelle ère et jamais ils n’auraient cru grandir autant en si peu de temps.
    Leur nom Chagrin ne leur va plus très bien, plus du tout mais ils s’en fichent. Ils ont su s’en émanciper et décident de faire un sacré pied de nez en le gardant tout même. Des chagrins qui peuvent sourire à la vie, c’est ce qu’ils veulent que l’on retienne.

  18. Dominique PORHIEL dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.

    Maman !
    Parce qu’enfin Papa …. Il s’est barré ! il faut bien le reconnaître !
    Ah, il a été là certes ! au début ! et que je te frôle, que je te caresse, que je te charme ; il serait peut être même allé jusqu’à laisser sa pitance ! Une seule fois ! pas plus !
    C’est un séducteur, c’est vrai ! mais pas philanthrope non plus !
    Faut du résultat !
    Et puis même pas fidèle ! une de trouvée … dix de trouvées !
    Et chacune persuadée qu’elle est la seule ! l’objet de toutes ses attentions ! Pffffffft ! quelle naïveté !
    Alors quand maman est partie à sa recherche … envolé, si je puis dire ! Plus aucune trace ! Ce devait être un de passage, un échappé, un migrant ou quelque chose comme ça !
    Maman s’est donc débrouillée toute seule et comme c’était la première fois, ça n’a pas été facile facile !
    Mais, tout s’est bien passé !
    Et je suis là ! Il faut dire que je suis a-do-ra-ble !
    Je ressemble un peu à maman et beaucoup à papa, parait-il.
    Les gens de la maison m’ont appelé « chagrin » comme pour conjurer le sort.
    Ne dit-on pas « des bêtes à chagrin » ?

  19. Nouchka dit :

    Ce matin, samedi deux octobre, la pluie, le vent et le ciel rendent les paysages tristes, les couleurs sombres et ternes.
    Dolores et Brennan n’en ont que faire. Ils n’ont pas de projet de sortie et rester calfeutrés chez eux leur convient très bien. Ce n’est pas la joie, l’allégresse ou le tonus qui les caractérisent ni aujourd’hui, ni aucun autre jour. Ils vivent ensemble liés par cette capacité à toujours paraître en berne. Ils ont conscience de cette particularité et tentent de maîtriser leur tendance à noircir tout évènement, à imaginer le pire qui pourrait leur arriver. Ceux qui les rencontrent se demandent s’ils ne cultivent pas volontairement ces états d’âme. D’ailleurs, ils ne se plaignent jamais de la perte d’envie, qui pompe leur énergie et les laisse dans la morosité, amers, las, fragilisés.
    Néanmoins, après avoir passé la matinée au lit à rêvasser et ruminer les évènements dont la radio s’est fait écho ce matin-même, Dolores et Brennan se sentent particulièrement affectés. Une tristesse profonde les noue, enserre leur cœur et leur corps.
    Brennan cherche à comprendre et ouvre son ordinateur. Sur le moteur de recherche, il tape « chagrin » et lit :
    « Le chagrin est une souffrance de l’âme, souffrance causée par une peine quelconque, par une contrariété, un désappointement, une perte.
    La tristesse est un état de l’âme que le chagrin peut produire, mais qui peut aussi se développer de soi-même et sans accident. La tristesse est l’opposé de la joie et de la gaieté ; le chagrin n’a point d’opposé. Parce qu’elle est un état, la tristesse se dit des choses inanimées, parce qu’il est une souffrance, le chagrin ne se dit que des personnes ».
    Pensif, Brennan finit par partager la définition avec Dolores, restée recroquevillée sous la couette.
    – Regarde Dolo. Ne crois-tu pas que nous pourrions être atteints par un petit chagrin ? Il n’est pas normal que nous soyons à ce point affectés par le ciel et les évènements extérieurs. Ne devrions-nous pas chercher la cause de notre sinistrose ?
    – A quoi bon ! Même si nous en trouvons une cause, qui te dit que ce sera la cause réelle et unique. Et qui te dira comment y remédier ?
    – Un petit chagrin, nous en avons un, tu le sais aussi bien que moi. Alors pourquoi ne pas l’évoquer et chercher à le dissiper faute de le supprimer ?
    – De quoi parles-tu ?
    – De la mort de notre Tristeza, notre petite chienne si câline, si belle…
    – Pourquoi parles-tu d’elle ! Tu sais combien elle me manque…
    – Et bien, Tristeza, qui fut notre unique réconfort, faute d’avoir d’enfant, nous pouvons en parler ; exprimer combien son absence est cruelle.
    – Et puis pourquoi dis-tu « petit chagrin » ?
    – Je ne sais pas trop ; peut-être en raison de sa petite taille.
    – Comme elle était belle. Je continue à croire qu’elle est là ; j’ai l’impression de voir son ombre là où elle aimait se mettre pour nous observer.
    – Tu vois, ce n’est pas si difficile de rappeler son souvenir.
    – Et après, on fait quoi ? Tu te sens mieux ? Moi, j’ai l’impression d’être encore plus secouée…
    – Tristeza a été percutée à Noël. Nous sommes en octobre. Ne penses-tu pas que nous pourrions transformer ce petit chagrin en une grande joie ? Je te propose de nous rendre à l’animalerie voir les chiots qui n’attendent que notre amour.
    – Tu crois que ce ne serait pas la trahir que de la remplacer ?
    – Non, je pense que nous devons nous secouer maintenant. Habilles-toi si tu veux bien et allons voir ces jolis bébés.

    Deux heures plus tard, Dolores et Brennan reviennent avec une boite à petits trous. Leur nouveau bébé entre dans leur appartement et dans leur vie. Ils ont choisi un jeune mâle de la même race que Tristeza et décident de le prénommer Jabez soit, chagrin en hébreu.

    Leur moral et leur niveau de sérotonine remontent en flèche. Petit chagrin s’est transformé en grande joie.

  20. LURON'OURS dit :

    🐻 UN MIRACLE
    Petit chagrin est né sans prévenir, maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir. Maman chagrin avait perdu les eaux trop salées. On n’y avait pris garde, quand apparut la tête volumineuse et molle. Il semblait qu’il n’y avait pas de corps à l’enfant et qu’il ne voulait pousser plus avant. Son regard était déjà éveillé pourtant. Enfin, la masse gélatineuse tomba à terre et se mut rapidement sur le sol à l’aide de ces huit pattes en tournoyant. Qu’est cela ? S’enquit le papa. Il ne voulait pas renier en être l’auteur, malgré les apparences. Maman Chagrin appelait son époux à l’aide, Guénolé, mais qu’ai-je fais ? Et Dolorès de pleurer à faire un fleuve de ses larmes dans lequel se coula le petit monstre. Surtout, n’ouvre pas la porte, il pourrait s’échapper, être dévoré, s’inquiétait la mère éplorée. On trouva un bocal. Octopussy s’y plut, il était très intelligent. On vint de loin pour l’admirer et même le consulter. Il remplaçait tous les sondages. Quand il était trop fatigué, il jetait son encre et s’endormait.
    Un jour cependant….
    🐻

  21. Souris bleue 🐀 dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir.
    Maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir.

    🐀 LARMES EN CHAÎNE

    Comme une perle elle coule irisée.
    D’un chagrin né récemment
    Une larme attend la suivante
    Attend… attend… pour se lier

    Papa, maman, à l’origine de ce petit chagrin le câline.
    Recueillent précieusement ses larmes
    Sur un fil de soie brillant s’étalent
    Fascinantes opales à l’éclat ensorcelant.

    Petit chagrin pleure des diamants
    Petit chagrin est leur bijou !
    🐀 Souris bleue

  22. LURON'OURS🐻 dit :

    🐻 UN MIRACLE
    Petit chagrin est né sans prévenir, maman et papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir. Maman chagrin avait perdu les eaux trop salées. On n’y avait pris garde, quand apparut la tête volumineuse et molle. Il semblait qu’il n’y avait pas de corps à l’enfant et qu’il ne voulait pousser plus avant. Son regard était déjà éveillé pourtant. Enfin, la masse gélatineuse tomba à terre et se mut rapidement sur le sol à l’aide de ces huit pattes en tournoyant. Qu’est cela ? S’enquit le papa. Il ne voulait pas renier en être l’auteur, malgré les apparences. Maman Chagrin appelait son époux à l’aide, Guénolé, mais qu’ai-je fais ? Et Dolorès de pleurer à faire un fleuve de ses larmes dans lequel se coula le petit monstre. Surtout, n’ouvre pas la porte, il pourrait s’échapper, être dévoré, s’inquiétait la mère éplorée. On trouva un bocal. Octopussy s’y plut, il était très intelligent. On vint de loin pour l’admirer et même le consulter. Il remplaçait tous les sondages. Quand il était trop fatigué, il jetait son encre et s’endormait.
    Un jour cependant….
    🐻

  23. Antonio dit :

    C’est le septième que le bon dieu leur envoie. Il pèse trois fois rien, mesure à peine la moitié du quart du tourment engendré par ses frères et sœurs. Tous morts… de Chagrin père.

    Le premier était né sous la grande dépression. Il n’avait rien à manger, l’amour avait fui la crise économique après le krach-krach d’un jeudi noir, laissant derrière lui une mère Chagrin enceinte jusqu’aux yeux. Chagrin Junior vécut dix années entières à mendier dans la rue des souvenirs du grand amour, histoire de nourrir toute la famille qui s’agrandissait et avant de mourir sous les derniers coups d’électrochocs qu’il subissait une fois par semaine chez le docteur Fraudeur.

    Entre temps, les autres étaient nés. En silence pour Esprit Chagrin qui tomba un jour dans la mélancolie sans savoir nager. Il mourut noyé. Puis vint Gros Chagrin qui finit par se vider de sa substance à trop se ronger les foies. Il y eut Bonjour-Tristesse et Calamité-Jane, deux sœurs jumelles emportées par la désolation que les filles de joie connaissent après avoir été abusées par des rabatteurs sans scrupules.

    Madame Chagrin ne voulait plus engendrer autant de malheurs mais Monsieur tenait à assurer sa décadence. Manque de peau chez les Chagrin, les deux nouveau-nés qui suivirent n’eurent pas le temps de jouir de leurs tristes vies, morts en couche dans des éclats de rire souffricides que maman Chagrin ne parvenait à contenir. Depuis ces attentats à la douleur, papa Chagrin se résigna à monter maman sans descendance, grâce à la pose d’un stérilet dans la peine qu’il se donnait à si peu de condescendance.

    Oui, mais voilà, Petit Chagrin était né sans prévenir. Comment cela avait-il été possible ?

    Une larme coule sur le front de Petit Chagrin.

    « Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit, je te baptise ! »

    Quand un éclat de rire envahit le cœur du lieu Saint. Papa Chagrin regarde, stupéfait, maman qui acquiesce d’un sourire libérateur. Cet enfant n’est pas de lui. Et pour cause, elle avait repris sa liberté, du temps où, jeune fille, elle s’appelait Insouciance. Depuis des semaines qu’elle l’avait rencontré, enfin, le grand Amour, voilà qu’elle enfantait un Petit Bonheur.

    Que va-t-il devenir ?

  24. Laurence Noyer dit :

    Petit Chagrin est né
    Sous les yeux éplorés
    De son père et sa mère
    Sur le bord de l’amer

    Nom de nom de nom !
    Y z’auraient pu prévenir
    Nous dire que le prénom
    Influence l’avenir

    Il faudrait le changer
    Et le rebaptiser
    L’appeler Chachacha
    Ou Chabadabada

    Il serait devenu
    Petit Chagrin Joyeux
    Le Jovial Abattu
    L’Optimiste Soucieux

    Au chahut des chakras
    Chacun peut faire son choix
    Chombrer dans le chanoir
    Ou Chavirer Chamallo

  25. Durand JEAN MARC dit :

    Petit Chagrin est né sans prévenir. Maman et Papa Chagrin se demandent ce qu’il va devenir. Papa Chagrin avait pensé le noyer dans le tonneau comme le petit chat gris. Mais Maman n’a pas voulu et Papa Chagrin s’est noyé dans l’alcool. Une fois de plus. Maman a nourri son Petit Chagrin. Elle a prié tous les seins pour du bon lait. Papa Chagrin s’est réveillé pour travailler le charbon. Avec sa tête en cuir bouilli, il est descendu dans le centre de sa Terre. Il a creusé sa veine.

    Maman Chagrin a fait chauffer l’eau pour le retour de son homme. Dans la toile d’araignée, Petit Chagrin se berce seul. Faute de vrai chat, c’est le poêle qui ronronne comme il peut. La braise est trop noire pour attiser les cœurs.

    Papa Chagrin est rentré plus tard. Il a refait le monde avec ses potes de l’estaminet mais la tapisserie fait des cloques. Maman Chagrin le brosse à l’eau tiède et aux bouts du bout des savons. Petit Chagrin s’est endormi. Il a de l’ouate dans la tête et ne comprend rien du chahut. Papa et Maman Chagrin font la guerre puis une trêve près du fleuve matelas.

    Dans le jardin quelques patates se font du pied, contre le gel.

    Papa et Maman Chagrin se tiennent chaud dans tout ce froid. Repus du moment, ils n’envisagent pas vraiment qu’un Gros Chagrin, peut être est en route

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.