Le syndrome de « l’auteur-didacte »

Ce sentiment surgit souvent chez celles et ceux qui décident d’écrire un livre. Au moment d’aligner leurs premières phrases, beaucoup se disent : « Mais qui suis-je pour écrire ? », « Est-ce que mon histoire a vraiment de la valeur ? », « Que vont penser les autres ? »

On doute de son talent, on minimise sa capacité de  » bien écrire », on craint sans cesse d’être nul, moqué. C’est le syndrome de l’autodidacte, que je connais bien pour l’avoir vécu pendant des années. Comme si ne pas avoir fait des études de lettres invalidait toute légitimité.

Il nous pousse à croire que seuls les « vrais écrivains », ceux qui ont étudié, publié, ou été adoubés par une maison d’édition, ont le droit de prendre la plume.

Ce trouble touche près de 70 % des gens au cours de leur vie. Il incline à minimiser ses réussites, à croire qu’on trompe les autres, à travailler deux fois plus pour mériter sa place. Mais ce perfectionnisme n’apaise rien. Au contraire. Il nourrit encore plus le doute, parfois jusqu’à l’anxiété ou la culpabilité.

Écrire, dans ce contexte, devient un champ de bataille intérieur. On hésite, on réécrit, on bloque. Pourtant, la vérité est simple : chaque histoire a le droit d’exister. La légitimité ne se demande pas, elle se prend.

Écrire un livre, ce n’est pas prouver qu’on est écrivain. C’est s’autoriser à être soi, à partager sa voix, à laisser une trace.

Si vous vous sentez usurpateur, ouvrez vite une page et écrivez quand même. La seule imposture, ce serait de vous taire. Deux abonnées ci-dessous nous montrent le chemin.

Pourquoi fuir quand on a peut-être trouvé un refuge ? Tous ici ont un secret, une blessure qui les ont menés là, dans ce pays d’alpages, où le pouvoir de la montagne, ses lacs profonds et sa flore enchantée les réparent, chacun à sa façon. C’est dans la rudesse des hivers et l’enchantement des étés qu’ils se reconstruisent.
Sylvie Wojcik, auteure de ce beau roman, dit la bienveillance providentielle de la nature, les silences, les beautés simples et fortes qui permettent aux hommes de surmonter les épreuves et de se surpasser.


Pendant que son commissaire de mari s’absente, Louise Poigret enquête de son côté. Ignorant les activités parallèles de sa chère Louisette, comment son homme va-t-il réagir ?

Onze épisodes de mystère et d’humour. Les personnages, avec leurs petites manies et leur quotidien, dans lequel on se reconnaît, et leurs dialogues parsemés d’expressions amusantes, sont si bien campés qu’on se sent chez nous avec eux. L’auteure, Fanny Dumond, nous captive agréablement dès le premier chapitre de son 10e livre.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : association.entre2lettre@gmail.com

 

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