J’arrête de râler contre les éditeurs

plume érudite

« J’arrête de râler » une très intéressante contribution de Gérard Cénec 

En France, on râle beaucoup. Pas vous ? Ne commencez pas déjà à râler parce que je vous ai posé cette question ! Dans le très tonique livre de Christine Lewicki « J’arrête de râler » (Éditions Eyrolles), j’ai soudainement compris pourquoi je râlais, sans même m’en rendre compte.

Christine Lewicki nous rappelle qu’on se lève souvent en ronchonnant « On râle plusieurs fois avant le petit-déjeuner, on peste dans les transports en commun ou en voiture, contre ses enfants, l’État, les administrations, etc . Bref, tout le monde y passe » L’auteure a identifié neuf raisons principales pour lesquelles nous râlons :

  • Parce que nous voulons préserver notre bonheur, mais adoptons une stratégie peu efficace ;
  • Pour faire comme tout le monde ;
  • Parce que nous voulons de l’aide, mais préférons ruminer au lieu de réclamer clairement ;
  • Par pur automatisme ;
  • Pour rire ou faire de l’humour ;
  • Parce qu’on est résigné ;
  • Pour briller ;
  • Pour amener plus de monde à partager notre point de vue ;
  • Pour nous insurger.

Toute formatrice en développement personnel et coach d’entreprise qu’elle était, Christine Lewicki a subitement compris qu’elle se pourrissait la vie en râlant. Alors elle a réalisé que cette façon de réagir était un gros obstacle à sa quête du bonheur.

Pour s’en sortir, elle a décidé de se lancer dans un challenge qui consiste à essayer de ne plus râler pendant 21jours. Elle affirme qu’ « en faisant le challenge de ne pas râler pendant 21 jours consécutifs, vous allez créer de nouvelles habitudes, de nouveaux réflexes et, selon les scientifiques, vous allez même créer de nouvelles connexions dans le cerveau », la fameuse « plasticité » de notre encéphale.

Pour nous aider à passer de « râler » à « célébrer », la formatrice nous conseille un truc très simple : il suffit de porter un bracelet, même un modeste élastique. Dès que vous sentez monter vous le mécontentement, passez le bracelet du poignet droit au poignet gauche et vous commencerez à vous poser la question « Mais pourquoi je râle ? ».

Oh, ça ne sera pas facile, car il semblerait que les gens râlent de 20 à 70 fois par jour. Mais si, mais si ! Selon Christine Lewicki, « En général, les personnes qui essaient vraiment de faire le challenge, ont besoin de 2 à 10 mois pour parvenir à passer 21 jours consécutifs sans râler. Ce n’est pas facile, mais ça vaut le coup. » Après cette période, il est même possible d’aider les râleurs, même les plus toxiques, à changer.

Alors, on commence demain ?

En ce qui nous concerne, on peut se tester en commençant par cesser de rouspéter après les éditeurs. Simplement en prenant le contre-pied de nos récriminations :
– Votre manuscrit n’a pas été lu. En êtes-vous sûr ? Aviez-vous rédigé une lettre d’accompagnement exposant votre projet ?
– Ils ne m’ont même pas répondu, même pas retourné mon manuscrit ! Aviez-vous joint une enveloppe-réponse timbrée ?
– L’éditeur m’a répondu que cela n’entrait pas dans le cadre de leurs collections ! Aviez-vous examiné le catalogue de cet éditeur en vous demandant si votre texte y avait sa place ?
– Ils auraient pu me dire ce qui n’allait pas, me donner des conseils ! Est-ce le rôle d’un éditeur ?
Etc.

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5 réponses

  1. Antonio dit :

    Ça fait quatre ans que j’essaye d’arrêter de râler contre les éditeurs.

    À chaque rentrée littéraire, je m’dis : « allez quoi, aujourd’hui je n’en allume pas »… Et puis, v’là que j’ouvre ma boîte aux lettres, que j’en sors une déjà bien roulée, avec mon manuscrit dedans. C’est plus fort que moi… dès les premières lignes j’ai envie de le fumer cet éclopé, avec son odeur de lettre-type « Nous sommes au regret ». Et d’un claquement de doigts, l’étincelle fait le reste, la première bouffée de mots, pas la meilleure j’reconnais, je tire à vue aussi sec.. Vendus d’éditeurs ! bande de fumiers !

    ‘Tain’qu’c’est bon d’râler, j’avais oublié. Même si je n’vivrais pas longtemps écrivain à ce rythme là d’un paquet par jour 🙂

  2. Michèle B.BEGUIN dit :

    Râler pour moi c’est n’être jamais content de ce qui est, et toujours chercher un coupable à l’extérieur de soi
    Or j’ai compris depuis longtemps que le seul responsable de sa vie c’est soi-même !

    Râler c’est de l’encre que l’on met dans son esprit, son âme. Ca n’est nullement positif
    Il y a une différence entre râler et chercher des solutions à une situation qui ne nous convient pas.
    J’ai appris à la place de râler de penser que tout se qui se présente à moi positif ou négatif est parfait pour mon évolution, me donnant cette possibilité de chercher à comprendre ce que je dois faire pour faire évoluer la situation.
    Je me réveille chaque matin avec indulgence et gratitude, ce qui me permet d’aborder les choses du côté positif avant d’aborder ce que je dois faire pour l’évolution de ma vie.

  3. 🐀 Souris-Verte dit :

    🐀 Bien sûr que j’ai envie de râler!
    Ça défoule !
    Pas toujours récriminer bien sûr mais ça me prouve que j’existe!
    Alors, autorisons-nous un petit coup de sang de temps en temps…
    Mais il faut savoir enlever les doigts de la prise avant d’être rouge et tout gonflé de partout ! Et surtout savoir dire aussi quand on est bien et que tout roule dans le bon sens !

    Merci cher Pascal pour ces moments du mercredi que j’adore.
    Continuez de râler encore longtemps j’aime bien quand vous êtes en ‘ pétard’ça me fouette les sangs!😋🐀

  4. Perrat dit :

    Oui, bien sûr

  5. J’adhère à 200% ! Puis-je reprendre cet article dans mon blog (lien) ?

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