Exercice inédit d’écriture créative 263

Exercice d'écriture très créative
rouleau

Elle avait pris un petit coup de vieux.
Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
Il y eut un petit mieux,
qui ne perdura pas.

Alors, elle osa la cure de rouleaux de printemps
et là, vous n’imaginez pas…

Vous êtes convié à inventer la suite

18 réponses

  1. PEGGY MALLERET dit :

    Elle avait pris un petit coup vieux.
    Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux, il ne perdura pas.
    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps et là, vous n’imaginez pas…
    Ce qu’il se passa. Mais commençons par le début de l’histoire.

    Après tous ses essais infructueux, elle alla voir différents thérapeutes. Elle décida de suivre les conseils de celui qui lui expliqua la puissance des mots et de la pensée positive.

    Or, ce fut lors d’un diner dans un restaurant chinois qu’elle eut une révélation. Ce n’était pas la première fois qu’elle choisissait au menu des rouleaux de printemps, mais aujourd’hui les mots eurent un effet magique.

    « Rouleau » déclencha, par associations d’idées, la pensée d’un rouleau à pâtisserie qui rend la pâte toute lisse et printemps évidemment le renouveau. Ces deux mots accolés lui donnèrent l’impression que son apparence s’améliorait déjà.

    Suivant les recommandations du praticien, elle répéta à longueur de journée « rouleau de printemps, rouleau de printemps », puis elle pensa que de le voir écrit serait sans doute mieux. Elle se mit à écrire des centaines de fois « rouleau de printemps » en le prononçant pour en doubler l’effet.

    Comme ce n’était pas suffisant elle se dit qu’en concrétisant cette pensée ce serait sûrement encore plus efficace.

    Avec le traiteur voisin elle mit en place une commande journalière d’une quantité astronomique de rouleaux de printemps à lui livrer.

    La plus grande partie de sa vie se résuma à prononcer les mots, les écrire et manger ce qu’elle pensait être un élixir de jeunesse. L’accoutumance se transforma en obsession, l’obsession en addiction et la folie suivit.

    On dû l’enfermer. Les médecins désemparés se réunirent en conseil extraordinaire pour trouver le moyen de sevrer ce genre de dépendance.

    Ils n’eurent guère le temps de mettre en application le résultat de leurs réflexions car la pauvre connut une fin tragique par l’ingestion d’une crevette avariée.

  2. smoreau dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux.
    Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux, il ne perdura pas.
    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps
    et là, vous n’imaginez pas… La difficulté était de picorer les dits rouleaux sans se faire envoyer promener. Elle atterrissait tôt sur la marché. Se postait au coin de la rue et guettait. Dès que M.Phong Q. Nguyen plongeait le regard dans sa friteuse pour cuire les nems, elle se précipitait au-dessus des rouleaux de printemps et grapillait. Elle repartait discrètement.
    Son manège continuait toute la matinée. Elle se sentait revivre. Un vent de printemps lui donnait des ailes. Elle pensait à son futur nid alors que décembre commençait à peine. Elle avait des projets plein la tête.
    Etait-ce la feuille de riz ? Le soja ? Ou les délicieuses crevettes ?
    Elle avait des papillons dans la tête, des rêves dans les veines. Le rouleau de printemps mieux que la gelée royale, la vitamine C ! Elle remercia chaleureusement son amie Maya pour ce bon conseil.
    Tous les samedis, elle volait vers le marché pour se gaver de rouleaux. Elle devenait accro. Elle prit des risques. Phong la remarqua. Il sourit d’abord de voir cette jolie bergeronnette voleter au-dessus de son étalage. Puis, il prit ombrage. L’hygiène n’était plus respectée ! La poésie d’un oiseau au-dessus des rouleaux de printemps l’avait d’abord charmé mais… Il eut une idée ! Avec douceur, il l’attrapa, la mit en cage avec un rouleau de printemps. Une sacrée idée marketing qui lui coûta la liberté. elle est en pleine forme, elle est rassasiée de rouleaux de printemps mais enfermée !

  3. Patrick dit :

    Pardon, un mot à glissé hors du texte, en troisième ligne. il faut lire « Il ne se paasa rien ». De même, il manque un X ou rouleaux d’hiver. Merci

  4. Emmi A dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux.
    Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux,
    il ne perdura pas.
    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps
    et là, vous n’imaginez pas…
    Vous n’imaginez pas ce qu’elle ressentait…

    Que de douceur !

    Depuis le temps c’était normal ce petit coup de vieux ! Après tout des siècles d’existence ça laissait quand même des traces !
    La gelée royale c’était un peu trop… gluant. Le gingembre était collant mais toutefois revigorant et exotique !
    Les compléments alimentaires étaient peu fastueux et relativement impersonnels mais enfin bon… quand Marjorie avait envie c’était ainsi !
    Mais en y réfléchissant bien, tout ça, c’était quand même mieux que la cire des bougies de mamie ! Parce qu’après, quand la cire sèche… Bonjour les dégâts ! Frotter, gratter et lustrer ça n’avait rien d’agréable ! Et ça usait sacrément !

    Non vraiment, depuis toujours il est vrai qu’il y avait des hauts et des bas, mais ça… ça… la sauce de soja, soyeuse et ambrée , délicatement parfumée, qui caressait avec tant de délicatesse, oui ça… C’était vraiment exquis !

    Là, vous n’imaginez pas à quel point, la cure de rouleaux de printemps de Marjorie était une réelle bénédiction pour cette assiette de famille qui avait traversé plusieurs génération !

  5. Patrick dit :

    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps
    et là, vous n’imaginez pas…
    Il ne passa rien, absolument rien. Peut-être la notice dans le sachet de rouleaux de printemps était de mauvaise qualité, qu’elle n’expliquait pas réellement ce qu’il fallait faire, à moins qu’elle fusse à côté de la plaque et qu’elle n’y ait rien pigé.
    Elle recommença la cure, deux ou trois jours plus tard. Mais au lieu des rouleaux de printemps, elle opta pour les rouleau d’hiver, car après l’hiver, le printemps, printemps de la vie qu’elle espérait retrouver, ainsi que sa jeunesse perdue.
    Elle s’obligea à aller à l’hypermarché d’à côté. Au rayon des produits exotiques, elle rencontra l’épicier asiatique.
    Étrangement, il lui plu, et elle pensa qu’elle aussi lui plaisait car, derrière sa fine moustache et ses yeux ténébreux, une flamme semblait s’être allumée.
    Alors elle osa. Elle lui demanda s’il était libre après son travail, un soir, un midi. Il lui répondit tout doucement, de sa voix comme un feulement, qu’il serait ravi.
    Alors, son coeur à elle explosa en un feu d’artifice et en champagne. Peut-être était-ce enfin la fin de son petit coup de vieux?

  6. Beryl Dey Hemm dit :

    erreur: « parallèlement à la pente » et pas « perpendiculairement »

  7. Beryl Dey Hemm dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux.
    Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux, il ne dura pas.
    On était déjà à la fin de l’hiver, et, pendant toute la mauvaise saison, elle avait dépensé une fortune pour se refaire une santé et revigorer son organisme, sans résultat. Ce matin encore, devant le miroir, ses yeux cernés et son visage marqué témoignaient de sa défaite.
    Il était temps de réagir. Une cure s’imposait, une cure de rouleaux de printemps.
    Ça tombait bien : elle n’aurait que quelques jours à attendre maintenant avant de pouvoir commencer.
    Aussi, elle guetta sur les arbres l’apparition des premiers bourgeons, et dans les bois l’éclosion des premières primevères. Et, dès que l’air devint moins frissonnant, au premier rayon de soleil, elle s’habilla d’un sur-vêtement chaud car la belle saison n’en était qu’à son début, et partit à la recherche du pré idéal. Il devait être fort pentu et recouvert d’une bonne herbe grasse pour convenir à son projet. Elle ne tarda pas à le découvrir, et l’arpenta jusqu’à son sommet. Là, elle s’allongea dans l’herbe, parallèlement à la pente, ramena ses bras pliés contre son buste, raidit tout son corps de la tête aux pieds, puis se laissa rouler sur la pente jusqu’en bas.
    Quand elle se releva, un grand sourire illuminait son visage.
    Alors elle recommença. Puis recommença.
    A la fin de l’après-midi, fatiguée mais radieuse, elle s’aperçut que ses douleurs musculaires avaient disparu. Son corps était détendu, plus souple, son esprit apaisé, et elle se promit de recommencer le lendemain et les jours suivants.
    Et à la fin de la saison, la cure de rouleaux de printemps avait porté ses fruits : elle avait retrouvé l’esprit de ses dix ans !

  8. Michèle Grivollat dit :

    « Elle avait pris un petit coup de vieux. Elle essaya la gelée royale,
    le gingembre et les compléments alimentaires, Il y eut un petit mieux,
    il ne perdura pas. Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps
    et là, vous n’imaginez pas…

    Les hormones ! C’était la faute aux hormones ! Dans toutes les
    réunions de filles on ne parlait que de ça. Des petits bourrelets, des
    cheveux blancs qui apparaissaient chez une telle ou une autre, de
    l’essoufflement qu’elles ressentaient quand elles montaient les
    escaliers, des bouffées de chaleur. Mince alors !

    Elle en avait marre de tous ces trucs de vieille. Elle décida
    d’appliquer les principes qu’elle avait découverts au gré de ses
    lectures, commença par changer sa façon de penser… il était temps !
    Essaya de se projeter vivant encore à 95 ans, car ne dit-on pas que le
    futur s’imagine, se construit dans l’esprit ? Se mit à avoir plein de
    projets en tête, à réorganiser sa vie pour la vivre pleinement. Certes
    ses enfants étaient partis, et alors ? Elle allait enfin pouvoir faire
    ce dont elle avait toujours rêvé, chanter, danser, voyager,

    Puis, elle changea sa façon de cuisiner. Le médecin chinois qu’elle
    fréquentait lui conseilla de limiter sa consommation en viande, de
    manger davantage de légumes, de céréales et des graines. Elle se
    rappelait le fou rire qu’elle avait prit en s’imaginant grignoter des
    graines en remplacement des biscuits. En fait, c’était délicieux. Elle
    faisait griller un mélange de graines de sésame, courge, tournesol
    avec une petite cuillère d’huile d’olive, mélange qu’elle salait
    légèrement avant de servir… hum c’était délicieux. Elle le servait
    même en apéritif à ses enfants, à ses amis, qui adoraient. Elle se mit
    à cuisiner au Wok, légumes cuits à la poêle, avec crevettes, légumes,
    pousses de bambou, le tout arrosé de sauce au soja.

    Elle appelait ça « sa cure de rouleaux de printemps » en clin d’œil à ce
    qu’elle préférait manger lorsqu’elle se rendait dans un restau
    chinois. Elle se rapprochait de plus en plus de la philosophie
    chinoise.. »

    M. Grivollat

  9. Delphine dit :

    Vous n’imaginez pas . . . la suite .
    Les premières vagues, immenses, l’emportèrent .
    Elle n’eut même pas le temps de faire une pr!ère . Enfin … si , elle pensa pour la première fois de sa vie à sa naissance et . . . à l’eau . . . la douceur de l’eau .
    C’était la même et elle se laissa flotter, emmener comme un nourrisson .

  10. Terre avait pris un petit coup de vieux,
    Ses crevasses s’approfondissaient,
    ses tremblements se répétaient,
    ses chutes s’aggravaient,
    son étât se dégradait.

    Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux il ne perdura pas.
    Il aurait fallu la laisser reposer-respirer-résister-recevoir-récolter-refléter.

    Alors Terre osa, la cure de rouleaux de printemps
    et là, vous n’imaginez pas…
    Les effets de renoncule-renouée-réséda-réglisse- reine-des-prés.
    Harumaki !

  11. Christine Macé dit :

    Encore un prospectus ! Elle l’avait fourré instinctivement dans la poche de son gilet, sans trop savoir pourquoi. Le lendemain, sauvé in extremis d’un lavage en machine, il avait atterri sur le tas de papiers à trier, aussitôt recouvert par une note d’hôtel, une facture de téléphone et un catalogue de jouets de Noël. Pendant plusieurs jours, rien ne bougea. Jusqu’au samedi.
    Elle avait passé une mauvaise nuit, peuplée de cauchemars où son miroir lui renvoyait une image hideuse de « vieille peau ». Avait-elle été particulièrement fatiguée, contrariée, souffrante la veille ? Elle était sortie de la salle de bain en claquant la porte, puis revenue se poster devant la glace, sortie et revenue encore, plusieurs fois. C’était indéniable, définitif. Elle l’avait pris en pleine tête ce brusque « coup de vieux », ce presque rien qui changeait tout : une simple petite ride qu’elle essayait vainement d’effacer avec le doigt. Rien à faire, une page était tournée : ça sonnait la retraite, voire la débâcle, avec pour seul horizon cette sinistre maison de vieillards résignés où elle irait finir sa vie.
    Elle s’était levée brusquement : pas question de céder. La première ride, ce n’était pas si terrible ! Il fallait faire front, bonne figure, traquer les suivantes ! Elle se demanda si « les autres » s’en étaient rendu compte : le marchand de légumes, le facteur, la concierge… S’ils n’en avaient rien laissé paraître, conservant à son égard les mêmes amabilités de circonstance, ce détail ne pouvait leur avoir échappé – surtout à la concierge ! Pour faire barrage à l’angoisse, elle se rua sur l’aspirateur.
    Bizarrement, l’insignifiant prospectus fut miraculeusement sauvé de la corbeille qui se remplissait au rythme des « han, han ! » de la ménagère. Essoufflée par cet excès de zèle, elle s’accorda une courte pause, la tête toujours en vrac, les yeux rivés sur le tract qu’elle lisait mécaniquement. Jusqu’à ce que les mots s’ordonnent dans son cerveau hébété et que soudain, ça lui fasse comme un éclair, un truc qui claque bien fort et remet tout en place, d’un coup ! La solution était là, évidente, imaginée par ces bienfaiteurs de l’Humanité qui lui promettaient jeunesse et bonheur retrouvés :
    – Allo, Mademoiselle, dites-moi : reste-il de la place pour la cure de rouleaux de printemps ? Non ! Quel dommage… Ah, vous dites que la cure de nems est tout aussi efficace ? Oui, oui : le plus vite possible, évidemment ! Mardi prochain ? Parfait. J’y serai…
    Elle raccrocha, rassérénée, aux anges : fi de la gelée royale et tous les compléments alimentaires qu’elle avait ingurgités depuis des mois, convaincue d’échapper aux affres du temps. Comment n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Une cure de nems : merveilleux, sublime, délicatement exotique et tellement original !
    Abandonnant ses velléités domestiques, elle alla se planter devant le miroir de la salle de bain en lui susurrant des « miroir, mon beau miroir… » guillerets. « D’ici peu, je te promets que je serai la plus belle ! »
    Hélas, il paraît que la dame n’y a pas survécu, en proie à des crises de plus en plus violentes, soliloquant des heures entières devant sa glace, puis l’invectivant méchamment. Au point que, dans un ultime accès de rage, elle la brisa. La concierge a rapporté qu’elle l’a souvent entendue gémir face à la traîtresse qui persistait à lui renvoyer son image pachydermique, hurlant qu’ils étaient tous des bandits, que leur cure c’était du pipeau, qu’elle s’était bien fait rouler avec leurs histoires de printemps en papillotes…
    Moralité : méfiez-vous du grand âge, des contes de fées et des miroirs aux alouettes !

    Bonne semaine, Christine

  12. Clémence dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux. Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires. Il y eut un petit mieux, il ne perdura pas.
    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps et là, vous n’imaginez pas…

    Ce petit coup de vieux, Lydie l’avait pris lorsqu’elle avait rencontré une copine d’enfance. Elle lui avait susurré, presque inquiète :
    – T’as des soucis ?
    – Non… Pourquoi ?
    – Je ne sais pas, on dirait que t’as un peu vieilli ….

    Elle était prête à lui répondre :
    – Non, ce sont tes cristallins qui se craquellent…
    Mais elle jugea aussitôt que le temps des coups bas était révolu. Alors, elle lui répondit avec un charmant sourire :
    – Tout comme toi ! Nous sommes nées à la même date !

    Rentrée chez elle, Lydie scruta son visage, sans une once de complaisance. Elle dut se rendre à l’évidence. Elle avait bien pris un coup de vieux alors que sa copine affichait un teint « sans ride ».

    Elle fit sienne, la devise : « Si vis pacem, para bellum ».
    Elle allait faire courageusement la guerre au rouleau compresseur Chronos.

    Elle essaya la cure de gelée royale, mais celle-ci s’avéra catastrophique. Le caractère de Lydie devint tellement piquant que son entourage la surnomma « la guêpe ».
    Elle jeta la gelée royale dans  l’évier et fit couler l’eau du robinet.

    Elle testa le gingembre. Frais, confit et pulvérisé. Dès le lendemain, les effets énergétiques se concentrèrent dans ses jambes sous forme de décharges et de fourmillements. Elle se déchaîna telle Ginger Rogers. Son Fred, pas Astair, menaça de la quitter si elle ne se calmait pas. Elle jeta le gingembre dans la cuvette des toilettes et tira la chasse.

    Elle tenta les compléments alimentaires.
    Il y eut un petit mieux, mais il ne perdura pas. Que du contraire. Elle ne se reconnaissait plus. Elle, qui était si indépendante, se mit à souffrir de dépendance affective complimentaire.
    Elle se rendit chez son psy qui lui conseilla vivement d’interrompre ce traitement et de revenir à des nourritures plus saines. Par exemple, le rouleaux de printemps.

    Rentrée chez elle, Lydie fit des recherches… De rouleaux en printemps, de printemps en jeunesse, de jeunesse en immortalité elle s’échoua sur un site très particulier. Tentant…
    Elle n’hésita pas. Elle commanda un carton de délicieux rouleaux. Elle ne put déchiffrer la notice, cela ne la dérangea pas.

    – J’avalerais n’importe quoi, pourvu que je retrouve ma jeunesse…

    Et pour retrouver sa jeunesse, elle la retrouva….En ce matin mémorable du 21 mars, Fred se réveilla aux côtés d’un adorable bébé-fille….

    Ce que Lydie ne savait pas, c’est que les rouleaux de printemps, délicatement fourrés de concombre, de carotte, d’ananas et de chou tranchés en fine julienne, contenaient en guise de protéines, des Turritopsis nutricula…

    © Clémence

  13. Sylvie dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux. Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires. Il y eut un petit mieux,
    il ne perdura pas. Alors elle osa la cure de rouleaux de printemps et là, vous n’imaginez pas le miracle. Du soja, en veux-tu, en voilà. Du vrai, du bio, du toujours frais, toujours plus frais, qu’elle achetait chez un petit marchand de quatre saisons, installé rue du temple neuf, détenteur d’une recette unique, antique, exotique. Elle ne résista pas à tester ses spécialités d’espèces inconnues de légumes, vitamines d’Extrême-Orient, jeunes pousses, croquantes, craquantes, à peine mûres, enveloppées dans une robe translucide, fine et des plus digestes. Un miracle, vous dis-je. Depuis qu’elle avait adopté ce régime, ses rides s’atténuaient, s’effaçaient. Sa peau chiffonnée redevenait lisse et reluisante. Ses cheveux se recoloraient. Elle ne tarda pas à retrouver sa silhouette et son apparence d’antan. Les hommes, un à un, tombèrent à ses pieds. Les premiers temps, elle fut comblée, heureuse de croire qu’elle avait arrêté le temps, qu’elle avait trouvé dans ces rouleaux de Chine la source intarissable d’une jeunesse recouvrée.
    Chaque semaine, elle faisait provision de ces mets miraculeux. Cependant, au bout de quelques semaines, le marchand lui dit un jour qu’il manquait de soja frais. La semaine suivante, il n’avait pas été approvisionné en telles ou telles espèces, il avait dû remplacer la jeune salade par une laitue tardive. Bref, la belle saison tirant à sa fin, il avoua qu’il devait parfois compléter ses préparations avec quelques légumes en conserve ou une pointe d’arôme de synthèse. Mais, rassurez-vous, dit-il à sa fidèle cliente, vous me percevrez aucun méfait.
    Un soir d’automne, alors qu’elle allait acheter ses rouleaux de printemps, la jolie cliente découvrit que le marchand des quatre saisons, rue du temple neuf, avait fermé boutique. Elle entra alors chez le commerçant voisin, à la « Fleur de l’âge ». Le fleuriste, vieillard averti, lui conseilla de cueillir immédiatement les roses de la vie et de s’offrir, pour son jardin d’hiver, églantines et jasmins, avant de voir s’épanouir la fleur de lotus.

    ©Sylvie Wojcik

  14. Levasseuri dit :

    Difficile de publier, il semble qu’il y a un problème du serveur

  15. Durand Jean Marc dit :

    Elle avait pris un petit coup de vieux. Elle essaya la gelée royale, le gingembre et les compléments alimentaires. Il y eu un petit mieux, il ne perdura pas.

    Alors elle osa, la cure de rouleaux de printemps et là vous n’imaginez pas la suite!

    D’abord, évidemment la chambre à coucher. Elle choisit un motif joyeux, un mélange de pétales de rose et de queues de crevette. Ca rendait bien! Pour la chambre d’amis, elle sélectionna dans le catalogue des croupes de chevaux sauvages montés par des indiens à demi nu.

    Pour celles des enfants, elle se limita à des bourdons butinant du pistil!

    La salle de bain se vit offrir une grosse vague se brisant sur le corps alangui d’une dauphine.(non, pas l’auto, juste la seconde de miss France!)

    En fin de semaine, elle eut un coup de pompe. La maison lui paraissait trop grande pour tous ces ébats du bricolage. Tout le premier étage à redécorer…la cuisine….les toilettes….le salon, la salle à manger (là, pour un compliment alimentaire, peut- être ?)

    Finalement, ces rouleaux pouvaient se montrer bien compresseurs.

    Il allait falloir se calmer, le printemps n’en était qu’à son premier bourgeon.

    Pour le garage, une feuille de riz pourrait suffire.

  16. sympa le petit coup, vieux!
    à moins que ce soit le coup du petit vieux
    ou bien un petit coup DE vieux
    à développer

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