Etre édité et toucher 90% des bénéfices

Le sujet que j’aborde aujourd’hui – le crowfunding – est aux antipodes de l’édition à compte d’auteur.

Souvenez-vous, ces éditeurs qui racolaient dans la presse littéraire avec des encarts publicitaires flattant la vanité des auteurs débutants.

Ces miroirs aux alouettes ont séduit de nombreux crédules.
Sélectionnés par un faux comité de lecture acceptant n’importe quel texte, ils signaient, les yeux fermés, un faux contrat d’édition où l’embrouille consistait à leur faire croire qu’une rétrocession de bénéfices est un droit d’auteur. Alors qu’il s’agissait en réalité d’un contrat commercial où l’auteur était client de l’éditeur.

Ces éditeurs filous n’assuraient qu’une prestation : imprimer un livre payé par le client.
Mais nul travail de correction, un semblant de promotion, aucune distribution.

Normal, puisque ces « éditeurs » gagnaient leur vie, non sur les ventes des ouvrages mais sur leur impression et quelques services facturés en plus.
Si bien qu’au final, l’auteur piégé se retrouvait avec un stock de livres sur les bras.

Bref, une belle arnaque par rapport à l’édition telle qu’on l’entend généralement chez les vrais éditeurs.

Le crowfunding, au contraire, est une édition à compte de lecteurs. 

Oui, vous avez bien lu ! Comment est-ce possible ? 
C’est simple, il s’agit d’une chance d’être publié à l’aide de souscriptions publiques via internet.

L’auteur ne débourse rien, touche 90 % des bénéfices et conserve les droits sur son ouvrage si celui-ci est ensuite édité par une maison d’édition classique.

Bibliolcratie

Un modèle d’édition qui semble porter ses fruits selon Bibliocratie.
Depuis un an et demi, sur 30 projets de livres qui auraient été soumis, 27 d’entre eux auraient abouti à une publication.

« À partir du moment ou un projet de livre respecte les clauses de légalité et qu’il a un sens, on l’accepte. Ce sont les lecteurs qui se font comité de lecture et qui décident. » affirme Clarisse Barasc, directrice éditoriale de Bibliocratie.

Le financement participatif va peut-être révolutionner l’édition en permettant à un large public de publier des livres sans connaître les contraintes éditoriales et financières de l’industrie traditionnelle.

Je ne l’ai pas encore expérimenté ce type d’édition, mais j’ai bien envie de tenter l’expérience. Si vous avez déjà une expérience du crowfunding, merci de nous donner votre avis.

* Un dernier mot sur les éditeurs filous, soyez vigilants, certains ont migré sur Internet

27 réponses

  1. ROBIN dit :

    prêt à être signé …….excusez pour la faute …Michèle

  2. ROBIN dit :

    à Pierre B.

    Bonjour Pierre ( joli prénom )

    mon 1 er livre … je l’ ai fini en 2002 , à l’époque je l’avais adressé à 3 maisons d’ éditions, leur comité de lecture l’avait accepté et j’ai reçu un contrat ( des 3 ) près à être signé , moyennant finances bien sûr , malheureusement pour des raisons familiales je n’ai pu donner suite , aujourd’hui j’aimerai le faire éditer cela me donnerait du courage pour continuer les 2 que j’ ai en préparation , l’écriture pour moi a été une thérapie suite au Décès brutal de mon Père , je sais que l’on ne s’improvise pas écrivain mais cela fait beaucoup de bien de prendre la  » plume  » quand on a sur le coeur des  » choses  » à évacuer , vous est il possible de me donner quelques conseils sur le chemin à suivre pour ne pas me perdre en route avec des personnes malveillantes qui me donneront certainement de l’espoir mais sans plus
    merci beaucoup ….
    Michèle R….

  3. Pascal Perrat dit :

    Un nouvel éditeur Internet m’a contacté pour que je le cite.
    C’est une nouvelle maison d’édition participative  : l’association « Le Salon
    du Manuscrit ».

    Texte reçu de leur part : « Vous déposez votre œuvre sur le site dédié et ce sont les lecteurs qui vont voter les livres. Une fois le nombre de vote minimum requis atteint, votre livre passe en souscription. Si vous obtenez plus de 350 souscriptions, alors votre livre sera publié en librairie (au moins 1000 exemplaires).
    Sinon, votre livre sera édité et livré directement aux souscripteurs.

    Quel avantages y-a-t-il par rapport aux autres méthodes d’éditions  ?
    Tout d’abord l’auteur ne dépense rien.
    Ensuite, il ne signe un contrat que si le livre sort en librairie, et donc garde ses droits dans le cas contraire.

    L’association lui crée une page sur les réseaux sociaux, l’aide à en faire la promotion et lui permet d’être directement en contact avec les lecteurs afin d’avoir une opinion générale. Les critiques, positives ou non, lui permettront d’améliorer son écrit et de se faire une idée des attentes des lecteurs.
    Car se faire éditer c’est bien, mais il faut qu’il y ait des gens pour vous lire ! ».

    http://www.salondumanuscrit.fr

    info@salondumanuscrit.fr

    Adresse : Salon du manuscrit, 79 rue Jacquard, 69004 Lyon

    Chers abonnés, si vous tentez l’expérience avec « Le Salon du Manuscrit » merci de nous tenir au courant. Pascal

    • Pablo Tévé dit :

      Bonjour M. Perrat, bonjour à tous les auteurs tentés par l’expérience « Le Salon du Manuscrit »
      J’ai commandé le livre d’un ami sur ce site, j’ai payé 18 euros (+ 2 euros de frais de port) mais je ne l’ai pas reçu. J’ai du écrire plusieurs courriers à cette « maison d’édition » et les ménacer de poursuites judiciaires pour qu’au final, 8 mois plus tard, ils acceptent enfin de me livrer le roman tant attendu.
      Plusieurs personnes dans la même situation que moi (nous voulions supporter la sortie du 2e ouvrage d’un ami) ont du exercer la même pression épistolaire pour obtenir comme prévu, les livres à domicile
      domicile.
      Et à la lecture du roman, j’ai pu relever 96 fautes au fil des 120 pages.
      J’ai eu l’auteur au téléphone, il dit s’être fait escroqué, clairement.
      Donc je vous recommande la plus grande prudence au moment de faire ce choix d’édition en ligne.

      • Perrat Pascal dit :

        Bonjour Pablo Tévé.
        Je ne connais pas « Le Salon du Manuscrit ». Si ce que vous dites correspond à la réalité
        cela ne paraît pas très sérieux. Allégation à vérifier.

  4. Pascal Perrat dit :

    Merci Sabine. J’ai hâte de découvrir votre livre.

  5. Sabine dit :

    Bravo, Miel.
    Quel est le titre de votre livre?

  6. Sabine dit :

    Et voilà, c’est fait! Mon livre sort aujourd’hui.
    Pour ceux qui doutent encore, sachez que je n’ai pas déboursé un seul centine.
    Je voulais un livre imprimé en grosses lettres pour les malvoyants, à un petit prix, et je voulais faire ma couverture:c’est fait .
    Pierre B est à votre écoute, ne vous laisse pas seul. On avons eu autant déchanges téléphoniques que nécessaires, il a répondu à chacune de mes questions, et n’est pas avare de conseils.
    Il ne me reste plus qu’a vendre mon livre, moi qui suis une lamentable vendeuse…

    Je ne remercierai jamais assez Pascal Perrat qui a été à la source de la remise en service de mon stylo.
    Bonne journée à vous tous
    Sabine

  7. PierreB dit :

    Juste un petit message pour dire à Sabine que Miel est en souscription chez Bibliocratie depuis deux semaines maintenant et elle a déjà rempli ses objectifs.

    Bien à vous

    Pierre

  8. Sabine dit :

    Bon, voilà, j’ai déposé mon manuscrit chez Bibliocratie. Presqu’un mois de réflexion, je ne suis pas une rapide…

  9. PierreB dit :

    Juste un petit message pour remercier Mr Alglave pour son soutien.
    Nous somme heureux chez Bibliocratie de constater que des membres de ce blog nous ont fait confiance pour éditer leur ouvrage par souscription publique et souhaitons à beaucoup d’autres d’en profiter.

    Merci à tous et bonne journée!

  10. Sabine dit :

    Miel, je suis bien contente que vous testiez avant moi, je suis plus trouillarde que vous!
    Vous nous donnerez des nouvelles?

  11. Miel dit :

    Ca y est ! Je me suis lancée…la souscription commence fin de semaine prochaine… Je vous encourage à faire de même ! Bonne chance à tous !

  12. Valérie dit :

    Merci pour tous ces témoignages. Tentant en effet !

  13. Sabine dit :

    oups! Bien tenter…

  14. Sabine dit :

    J’ai laissé un petit message hier sur le site Bibliocratie. J’ai été recontactée par téléphone quelques heures après. Un monsieur très aimable a répondu longuement à toutes mes questions.
    Moi, je me laisserais bien tentée par l’aventure…

  15. PierreB dit :

    Bonjour Miel,

    Nous attendons toujours la fin de la souscription pour imprimer. Le maquettage et la mise en page ne sont pas l’impression! Nos souscriptions fonctionnant très bien le risque pour nous est minime.
    Vous avez vu juste pour le nombre de souscripteurs. Il vaut mieux atteindre ses objectifs et être publié !
    En cas de réussite exponentielle, un délai de deux mois est nécessaire pour relancer une souscription.

    Cordialement

    Pierre Bonnetain

  16. Miel dit :

    A PierreB,
    ( Les frais de maquettage (86 euros) et mise en page (85 centimes par page) étant inclus dans le prix du livre et avancés par Bibliocratie. Ils demeurent à notre charge en cas d’échec de la souscription.). Cela signifie que vous n’attendez pas le résultat de la souscription pour imprimer ? et que faites-vous des livres dont la souscription n’a pas réussie, vous les jetez ?
    Je trouve ce système intéressant pour nous auteurs. Mais les auteurs n’ont-ils pas intérêt à n’être pas trop gourmands en visant le minimum d’exemplaires pour être certains d’atteindre leurs objectifs et ainsi être publiés ? Car celui qui vise 600 exemplaires et qui n’en est qu’à 5 ou 20% de souscription au bout des 2 mois, ne devrait pas voir son livre publié, non ? (alors qu’il le serait s’il avait choisi le nombre minimum)… Dans le cas contraire (un minimum de commandés) avons-nous la possibilité, dans le cas jouissif où le pourcentage de la souscription exploserait, de refaire une nouvelle édition en cours de route ou en fin de parcours ? Faudra-t-il pour cela recommencer une nouvelle souscription de 50 exemplaires ? Merci de bien vouloir éclaircir ce point.

  17. Pierre dit :

    Bonjour,

    Je pense que vous ne parlez pas de « Financement par le corbeau » (croWfunding, mais de financement par le groupe : croWDfunding)

    Quand vous parlez d’éditeurs filous, de qui parlez-vous exactement ?

    Merci.

  18. Janine dit :

    Merci Pascal pour cette information.
    Mais je pense qu’il y a confusion. Le problème n’est pas d’imprimer un livre, il y a maintenant de multiples solutions mais ce qui fait la différence c’est « la diffusion ». Un éditeur qui imprime à la demande n’a – en conséquence – pas de stock. A partir de là, le libraire ne connait pas l’ouvrage puisqu’il n’en reçoit pas. Il n’est pas non plus visité par l’équipe de commerciaux de diffuseurs. L’auteur ne peut donc compter que sur lui et ses propres contacts pour générer des ventes.
    Imprimer c’est bien. Diffuser c’est mieux !
    Mais comme pour Marlène (voir ci-dessus) j’ai d’excellents retours de lecteurs sur mon livre BELLA, et je reçois tous les jours des mails qui font chaud au cœur.

  19. PierreB dit :

    Je rajoute que les frais de maquettage et de mise en page sont inclus dans notre commission de 10% sur les bénéfices, tout le reste allant à l’auteur.

    Merci et à bientôt je l’espère

    Pierre

  20. PierreB dit :

    Bonjour,

    J’interviens ici en tant que représentant de bibliocratie pour parler deux points qu’il me semble important d’éclaircir afin de répondre à vos craintes.
    1) Dans notre système, l’auteur n’a jamais rien à débourser. Les frais de maquettage (86 euros) et mise en page (85 centimes par page) étant inclus dans le prix du livre et avancés par Bibliocratie. Ils demeurent à notre charge en cas d’échec de la souscription.

    2) L’auteur conserve les droits sur son livre (dispositions légales visible sur le CGU de notre site).

    J’espère que notre système enthousiasmera de nombreux auteurs.

    Bonne chance à tous dans vos projets d’écriture

    Pierre

  21. Marlène dit :

    Oui, oui, merci Pascal. Le principe du crowfunding a l’air intéressant. Je vais me renseigner pour mon prochain que je peine à terminer. Mille fois merci encore pour tout.
    Marlène

  22. Pascal Perrat dit :

    Bonjour et merci Marlène pour ce commentaire édifiant. Comme je le signale en fin d’article, méfiance, on trouve de tout sur Internet.

  23. Marlène dit :

    Bon, j’ai une expérience d’éditeur à compte d’auteur participatif (Bénévent, pour ne pas le nommer). C’était en 2008. Pour 1500 euros, j’ai fourni un tapuscrit sous Word, heureusement dépourvu de fautes. Mon texte a été publié en l’état, y compris pour la mise en page ! Je ne crois même pas que l’éditeur l’ait lu, ou alors très en diagonale. Ensuite, il a longtemps été en attente d’impression l’éditeur prétendait imprimer « à la demande ».
    Au final, je n’ai jamais su le nombre de ventes et n’ai perçu que des « provisions »: au total 92 euros pour les 2 premières années. Et puis plus rien !
    Alors que mon livre continuait (et continue) à se vendre…
    Et puis, catastrophe. L’an dernier j’ai appris que l’éditeur avait fait faillite. Adieu mes droits d’auteur…
    La bonne nouvelle c’est que mon livre est apprécié des lecteurs. Ma mauvaise c’est que j’ai été échaudée et qu’ « auteur échaudé craint »… les éditeurs.
    Amicalement,
    Marlène

  24. Sabine dit :

    L’idée me semble bonne,j’ai jeté un oeil sur le site. Par exemple, on y trouve un livre à 10 euros, frais de port compris.

    Le bénéfice c’est: 10 euros, moins les frais de port, moins les frais de l’éditeur et les frais d’impression. Que sais-je encore. Combien me reste-il?

    J’envoie la question à Bibliocratie, je verrai bien…

  25. durand dit :

    Un grand merci pour l’info…Pascal! Je te souhaite une belle journée de mots ensoleillés!

    Jean de Marque

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