Ecrire bio

ecrire-bioJe me souviens qu’à l’école primaire, la seule que j’ai fréquentée, on apprenait que les paysans laissaient en jachère une partie de leurs terres, pour qu’elles reposent.
La terre c’est comme un fruit, sa peau est très fragile, nous disait la maîtresse d’école, on marche dessus,
le soleil la brûle, la pluie la ravine, le gel la pétrifie. Il faut en prendre soin si on veut qu’elle reste fertile.

Puis les engrais chimiques sont arrivés, les pesticides et les fongicides aussi. Les rendements ont quadruplé…

Avant la guerre de 14-18, cavaliers et palefreniers, cochers et charretiers, parlaient à l’oreille de leurs chevaux.
Pendant les grands travaux saisonniers, laboureurs et semeurs dormaient avec eux, dans l’écurie.
Puis le grand massacre a commencé, hommes et chevaux furent  massacrés par milliers. Quatre ans durant.
La paix revenue, les survivants cravachèrent leurs montures, comme à la guerre…

Chuchoter avec les chevaux s’était perdu dans la tourmente. Aujourd’hui, de nombreux cultivateurs emboîtent le pas à leurs grands-parents. Ils « retournent au sol » et passent au bio.
Jeunes cavalières et cavalières découvrent et pratiquent l’éthologie équine. La communication avec leur cheval passe avant la performance.
On revient aux fondamentaux, comme disent les communicants.

Pourquoi vous raconter cela ? Nous somme loin de l’écriture, direz-vous.

Juste pour vous proposer un bref retour aux sources. Une petite expérience.

Suivez le guide  :

1 – Abandonnez momentanément, ordinateurs, tablettes, Smartphones etc.

2 – Installez-vous confortablement, avec du papier et un crayon, dans un endroit calme, loin du téléphone.

3 – Là, prenez conscience du lieu, de l’instant et oubliez le monde de l’efficacité et de la vitesse.

4 – Laissez votre esprit s’égarer peu à peu dans les labyrinthes de votre imagination.

Ainsi, vous allez retrouver l’essence de la rêverie, le charme du temps perdu à écrire au fil de vos pensées.
Comme avant, quand tout était naturellement bio, même le papier.

9 réponses

  1. neisal dit :

    je veux ecrire sous formes de nouvelle ma vie

  2. Beautreillis dit :

    Lâcher toutes nos béquilles électroniques et rêver au bord d’une rivière d’idées. C’est une bonne proposition. Même si elle n’est pas toujours facile à mettre en oeuvre.

  3. Françoise -Gare du Nord dit :

    j’ai perdu l’habitude du crayon et de la gomme et il n’y a plus que mes lettres personnelles que je rédige avec papier et stylo

    Promis, le prochain exercice du samedi je le rédigerai sur papier, cela me rappellera les ateliers du lundi soir rue d’Alleray

    Bonne nuit à tous

  4. Valérie dit :

    J’ai suivi le guide et laisser mon imagination galoper. Partie dans des chemins de traverse, les cheveux au vent, rênes abandonnés… Ne refusant aucun obstacle, libre de se laisser porter par ce crayon de bois. Merci Pascal pour ce rappel des essentiels 🙂

  5. Ballot Alain dit :

    Je me souviens d’une vieille émission de télévision où l’on interrogeait Athur Comte, un ancien président de l’ORTF, je crois. Il lui était demandé quel était pour lui l’événement majeur du vingtième siècle. Immédiatement, je pensais à des choses comme la contraception, telle invention technologique, etc. Quelle ne fut pas ma surprise quand je l’entendis dire avec son accent si caractéristique : « la mort du cheval ! »
    Parce qu’après, le rythme a changé…
    Eh oui; penser vite ne signifie pas penser bien! A l’école primaire également, les maîtres à l’époque nous disaient que perdre du temps, c’était souvent en gagner. Tu as raison Pascal de nous enjoindre la lenteur!

  6. Nadine de Bernardy dit :

    Ben je vous ferai dire que je fais toujours un brouillon crayon HB et grand cahier à petits carreaux avant d’envoyer mon exercice dans les espaces intersidéraux . Jamais directos sur l’ordi

  7. laurence noyer dit :

    Pas besoin de papier, les mains ou les bras sont un excellent support, surtout la nuit quand une idée jaillit, on se la tatoue pour ne pas l’oublier et on se rendort, imprimé.

  8. Antonio dit :

    C’est une excellente idée !

    C’est fou comme on perd les sensations et le plaisir avec nos outils modernes.
    Aujourd’hui ce qui compte, c’est le résultat, dans tous les domaines !

    Vous êtes en vacances, photos, tweets, posts sur Facebook ou Instagram, c’est un réflexe plus qu’un réel plaisir partagé.

    Alors qu’apprécier pleinement sur le moment pour se poser après et raconter par écrit ou par oral.
    Non, on se surprend en plein concert exceptionnel de son musicien préféré, en train de le regarder à travers l’écran de son smartphone parce que l’on filme ce moment magique, prêt à tweeter dans la foulée « Enoooorme ! » alors que l’on ne se rend même pas compte que l’on passe à côté. On est devenu reporter de son petit monde… devenu bien grand (Hé! +500 amis !)

    Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, treize ans à peine (ah oui quand même !) parti en vacances avec des potes, les réseaux sociaux, Facebook, étaient encore dans les couilles de Zuckerberg, on arpentait la route du Mississippi pour un long périple à la découverte de l’histoire du blues.
    Et l’idée m’était venue justement de raconter ce périple à mes amis par épisodes que j’envoyai à chacun d’eux, mentionnant qui avait reçu le précédent et qui recevra le suivant, afin qu’ils puissent les suivre en se retrouvant autour d »une bière.
    Un vrai plaisir partagé !

    Cela me parait si loin la dernière fois où je me suis posé pour écrire une lettre et raconter, avec les ratures, les dessins, des pages et des pages, m’imaginant le moment où il ou elle le recevra, quelques jours, une semaine peut-être, puis le lira.
    Cette sensation vaut tous les tweets du monde et passe au dessus de tous les murs que l’on se « tague »d’afficher alors qu’il a fallu près de trente ans pour s’en défaire d’un.

    Alors, je lâche ce clavier, Pascal, et je vais me trouver un petit coin, promis !
    MERCI 😉

  9. durand dit :

    Et merde..je n’ai même plus un crayon de bois dans la maison.

    Heureusement un bout de craie traînait dans mon établi!

    J’écris sur les murs du grenier de ma tête…..

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