Comment naissent vos idées ?
Je suis convaincu qu’il y a des heures et des lieux où naissent les idées.
J’ai remarqué, qu’après avoir bu un café et lu quelques passages dans un magazine ou un livre, des germes d’idées commencent à lever dans le terreau de mon cerveau.
Mais, c’est au moment où je me douche que ces pousses d’idées se développent un peu mieux. C’est d’ailleurs là, très souvent, que je fais le tri et n’en conserve qu’une pour un éventuel exercice d’écriture créative.
Je m’empresse de vite la noter, car une idée peut s’enfuir sans prévenir. Une application sur mon téléphone me sert de pense-bête.
Une fois cette graine d’idée notée, je la laisse germer toute seule, je ne m’en occupe plus. Je fais confiance à mon imagination, je sais qu’au moment où je ne m’y attendrais pas, cette idée resurgira prête à l’emploi. Sinon, cela veut dire qu’elle n’était pas viable.
Ce matin, par exemple, l’idée m’est venue d’une personne habitant un coin de rue.
Je me suis amusé à imaginer comment y vivre. J’ai donc cherché dans tous les coins : coin de table, de fenêtre, de l’oeil, enfant au coin, coin du voile, jeu des quatre coins, aux quatre coins de monde, etc.
Après quoi, j’ai laissé mon imagination travailler dans son coin.
J’attends qu’elle me suggère un exercice, qu’une fois de plus elle m’en bouche un coin.
Cet article m’a été inspiré par une abonnée à laquelle j’avais demandé comment elle trouve l’idée et le temps de répondre à une proposition d’exercice.
Sa réponse :
» C’est très difficile à dire. Parce que ça se fait en plusieurs temps.
Je lis une première fois votre proposition, dès le matin. Dans un premier temps je n’ai pas d’idée. Parce que les seules qui me viennent à l’esprit sont les évidences, autrement dit des choses nulles, ou bien des » tranches de vie » qui ne regardent que moi. Et qui m encombrent l’esprit et qui m’énervent.
Ça c’est la première étape. Donc je passe à autre chose et je laisse mûrir.
Alors des situations me viennent, des associations d’idées, des jeux de mots, des délires…
Délires qui se mettent en phrases. Qui s’enchaînent…
À ce stade, je n’ai encore pris ni stylo ni ordinateur.
Tout est dans ma tête.
Ce n’est que dans une troisième phase que je reproduis par écrit ce qui couve sous mon crâne.
Ce qui me prend une à deux heures le temps de le mettre en forme, de me relire, et en général d’en rajouter dans le délire.
Tout cela est très loin en tout cas du pensum et de la prise de tête. J’ai la faiblesse de croire en l’inspiration.
Une chose est sûre. Qu’est-ce que je m’amuse !
Béryl «
Et vous ? Comment faites-vous pour trouver vos idées ? Ce serait très sympa de nous le dire ici.
Actualité des idées : L’Académie des Éveilleurs d’idées ® initie et certifie
trois membres ce week-end.
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Toute création naît d’une recréation à partir de l’existant. Quelques exemples :
Freud ne fut pas le génial et unique inventeur de la psychanalyse, quand il formula le concept de l’inconscient, d’autres dans le monde exploitaient cette même idée.
Quand Pablo Picasso et Georges Braque créèrent le mouvement cubiste cette idée était déjà dans l’air que respiraient Brancusi, les Delaunay, Duchamps, Léger et d’autres encore.
Bien plus éloignés de nous, tous les grands courants monothéistes sont nés dans un même espace-temps. L’idée d’un Dieu unique, créateur et tout-puissant, était dans l’air du temps à différents endroits de la terre.
Ceci pour vous dire que lorsque vous trouvez une idée originale, ne la laissez pas « prendre la fille de l’air » exploitez-la le plus tôt possible, car d’autres sont déjà sur le coup !
Quelle belle question! Merci Pascal.
J’ai deux sortes d’idées. Les premières se profilent toujours de manière impromptue, au hasard de mon quotidien. A l’origine il peut y avoir un objet, un bruit, une odeur qui va susciter des ricochets d’idées dans ma tête et mettre en oeuvre mon imagination. Ce sont bien souvent des ébauches d’idées que je vais rarement concrétiser. Bien souvent se présentent à moi des titres de livres, des spectacles pour enfants ou des bricolages qui ne prendront finalement jamais forme! Ce sont des idées un peu comètes qui passent dans ma tête. Mais qui font du bien!
Et il y a celles qui ne me lâchent pas, qui partent en voyage et reviennent me voir jusqu’à ce que je les écoute. Ces idées là, je vais les réaliser même si cela prend du temps. Elle prennent forme lentement, maturent à leur rythme jusqu’à voir le jour. Et bien souvent elles se structurent d’elles-mêmes lorsque je suis en mouvement (quand je fais mon footing ou que j’accroche du linge….)
Belle journée à tous!
Je laisse les idées se décanter quelques jours, comme le vin…Puis, toujours dans ma tête, je commence à ordonner les idées pour les réduire, les garder ou les supprimer, et les organiser.
L’inspiration peut venir d’un coup, en me promenant dans la campagne, en faisant du sport.
Quand je me mets à mon ordinateur, je sais grosso modo la situation en général.
Je me concentre, et ça part.
C’est comme cela que je pratique depuis 5 semaines que je participe à l’atelier d’écriture organisé par la médiathèque de ma ville.
Je ressens les mêmes choses que Laurence Noyer. J’aurais pu écrire les mêmes étapes.
J’agis de la sorte pour écrire les articles de mon blog, http://www.laurencesmits.com
Amicalement,
LAURENCE SMITS
Les idées sont vagabondes. J’aime bien les images, les photos, les tableaux.
Partir d’un détail, d’un personnage. J’aime les contraintes des ateliers d’écriture qui ouvrent l’espace écrit. Parfois les idées viennent après..
Elles sont là, dans un coin, surgissent par « déclic ».
Parfois elles se perdent, reviennent ou pas.
J’aime vos consignes qui font la part belle aux objets et aux plantes.
J’écris souvent d’après elles même si je n’envoie pas mes textes.
Bel automne à vous tous.
Souris-Verte 🐀
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🐀☔MES IDÉES ATHMOSPHÈRIQUES…💨
Rien que d’y penser toutes se bousculent.
Chacune pousse l’autre pour prendre sa place.
Les larmes d’un nuage qui pleure sa pluie dans un rythme de sarabande.
En bande, les Gamins malins sautent dans les flaques d’eau où les petites filles se mirent en joie de se découvrir de si jolis minois.
Les curieux y mesurent la longueur du clocher qui s’étend à leurs pieds.
La mousse se fait douce, s’étale et parfume les alentours exhalant une odeur de thé vert.
Les fleurs se pomponnent et brillent dans la rosée.
Ce n’est plus la terre qui tourne mais les gouttes irisées qui choisissent l’endroit où elles vont se poser pour la grimer et mieux s’y refléter.
Dans mes yeux brillent les facettes de leur éclat.
J’aime à prendre mon café à la terrasse d’un bistrot quand il pleut… Et même quand il fait beau.
En attendant une table, debout je regarde en spectateur.
Le monde est un théâtre suggestif, évocateur.
Sur leurs talons hauts les dames trottinent en tenant d’une main fine et élégante leur chapeau.
Mouvements gracieux des parapluies… Les gens transis qui se précipitent à l’abri..
Lorsqu’enfin on est assis, on est bercé par la danse des tasses dans la soucoupe, juste coupé par le bruit rond de la petite cuillère qui par ses caresses a fait fondre de tendresse son sucre dans le breuvage chaud aux volutes parfumées.
Une boisson qui appelle le baiser gourmand du bout des lèvres sur le bord de la tasse pour mieux le suçoter comme on aspire doucement un suçon.
Tout.. Tout m’inspire, m’aspire. Ma tête éclate de toutes ces couleurs dont je me repais et lorsqu’enfin tout se calme je le respire, m’en remplis d’aise, me laisse aller à la rêverie.
Il a plu sur la ville et ne suis pas mouillé juste imprégné d’une senteur nouvelle.
Dans mon théâtre Guignol sur un rythme de sarabande et la chorégraphie des parapluies je vais continuer mon rêve en m’ accrochant à la ficelle de mon ballon. M’envoler encore plus haut, récupérer dans mon filet à papillons les gouttes de pluie si fines, si légères qu’elles n’ont pas su tomber et sont restées suspendues en l’air.
Les rassembler, les recueillir, avant que, comme les mots pour les décrire elles ne m’échappent. Vite les réunir, en faire un bouquet…
Un bouquet de bulles rondes.
Un bouquet d’idées irisées que je veux vous offrir comme le final d’un feu d’artifice mais sans le bruit
Votre Souris Verte 🐀
Les idées notées sur une application de portable, quel triste progrès (?) par rapport au petit carnet au fond d’une poche. Si seulement ça les rendait meilleures…
Comme le laisse entendre votre rôle d' »éveilleur d’idées », celles-ci existent, mais sont endormies. Il faut donc les réveiller, mais attention ! il y a plusieurs sortes de sommeil et différentes phases dans le sommeil.
D’autre part, certaines idées sont féroces et ont le réveil mauvais.
Imaginez par exemple le mec qui vit des moments exquis sur une île paradisiaque presque déserte (à l’exception de quelques vahinés et d’un stock inépuisable de boissons fraîches) qui entend soudain des craquements horribles ressemblant à un bulletin d’informations diffusé par son radio-réveil parce qu’il doit aller au boulot (pour se faire engueuler par son chef dont c’est le job, et qui est de mauvaise humeur à cause d’un réveil difficile).
Je ne suis pas sûr que ce sera à ce moment-là qu’il aura les meilleures idées. Même après un bon café.
Je sais que les idées existent. Je suis même capable de les voir. La plupart du temps vers quatre heures du matin lors de mes insomnies. Elles nagent autour de moi et me font la nique. Certaines sont sympa, d’autres beaucoup moins (voir ci-dessus).
Et là, je dois éviter trois choses : me rendormir (les idées auront foutu le camp au réveil) ; ou bien me lever pour les noter (et alors, le temps que je me remette en position verticale, que je retrouve le matos nécessaire, elles me feront un joli signe « bye-bye ! ») ; et enfin rester éveillé dans le lit (et alors elles se déformeront au point de devenir inutilisables, et je me réveillerai de mauvaise humeur).
Tout n’est pas désespéré : il en reste parfois des bribes. Comme les poissons, elles remontent parfois à la surface. Quelquefois à portée de l’épuisette, mais c’est rare (et il faut déjà que j’arrive à remettre la main sur mon matériel de pêche).
Par chance, comme tout ce qui est vivant, elles ont besoin de se nourrir. Alors il suffit de les appâter astucieusement (les défis littéraires de Pascal Perrat sont très efficaces).
Il ne suffit pas de trouver ou de pêcher les idées.
J’oserais dire que c’est du menu fretin sauvage. Il faut aussi se méfier du gros, souvent agressif.
Le plus difficile, c’est de nourrir les idées et de les cajoler pour les faire grandir et grossir pour qu’elles deviennent intéressantes pour les autres (et pour soi-même en retour).
C’est donc en écrivant qu’on devient écrivain.
Et enfin avoir le courage de publier ce qu’on a écrit. Un peu comme s’il fallait rejeter à la mer les jolis poissons qu’on a pêchés et nourris, pour qu’ils puissent vivre leur vie de poisson (et non pas se morfondre dans un bocal).
Les idées d’écriture me viennent losque mon esprit vagabonde et que je suis inoccupée (dans la rue, les transports en commun, les files d’attente …)
Pour l’autre forme de créativité dans laquelle je souhaite m’investir davantage (collages) c’est le plus souvent une exposition ou une oeuvre en particulier qui m »inspirent
Pour ma part, les idées me viennent sans prévenir! Et souvent dans des situations où je suis le moins à l’aise pour les noter. J’ai alors aussi une application très pratique sur mon téléphone, elle me sert de mémoire, je l’appelle mon autre cerveau 😉
Car il est vrai qu’une idée que je note pas immédiatement et souvent une idée perdue. J’étais parfois sûre de moi, celle-là, impossible de l’oublier. Je sais maintenant que rien n’est impossible!
Comme de rallumer la lumière à 1h, 2h ou 3 heures du matin pour l’écrire cette idée là, avant qu’elle ne s’échappe. J’ai ce qu’il me faut à côté de mon lit : papier et crayon (précisément le stylo à gel est très pratique pour écrire à moitié endormie et dans l’obscurité !)
J’avais justement écrit un texte sur le sujet et pas moyen de remettre la main dessus :-(((( Si je le retrouve je le rajouterai sur mon blog;-) Stéphanie (www.portrait2mots.fr)
Ca vient comme ça vient….ca infuse….parfois une heure, parfois un an….parfois une vie…et pis ça sort comme ça sort. Selon la gueule du texte, un petit coup de lime, de pierre ponce (j’évite le burin), un peu d’huile parfois, rarement de l’anti rouille…et hop, le texte dans une bouteille (quand elle est..hic..vide!) et zoup… à la mer!
L’écriture doit être pour moi un jeu d’enfant. Si je ne joue pas, rien ne vient.
Jouer ne veut pas forcément dire être drôle, mais s’étonner et étonner l’autre.
Alors comment je joue le samedi matin ?
Souvent j’utilise les une ou deux heures devant moi avant d’aller à la piscine.
J’aime ce moment. C’est important d’aimer ce que l’on va faire.
J’aborde cet instant comme avec les mots fléchés du Télé Star quand je suis chez mes parents. Je sais que je vais trouver quelque chose, bien ou pas, je m’en fous.
Je m’installe et j’en attends rien. Le relâchement cérébral total.
Je prends un premier mot et le laisse résonner en moi, le suivant et ainsi de suite… jusqu’à ce qu’une image étonnante surgisse.
Et là, c’est l’explosion… Je laisse aller et venir l’inspiration, je retiens trois idées, souvent sans avoir de chute.
Et je joue avec un bon moment, les mots se jouant d’eux mêmes et avec d’autres qui se joignent à nous. C’est un peu la récré… ça crie, ça tire les jeux de mots dans tous les sens, soulève les tabous des filles, en espérant que personne ne regarde…
Allez demander à un enfant d’où lui vient toutes ses idées quand il joue ?
À mon avis, comme nous il vous dira qu’il n’en a aucune idée, elles viennent comme ça.
Je pense avant tout que mes idées viennent à n’importe quelle heure et en n’importe quel lieu. Elles surgissent mais ne viennent pas par hasard, elles se rappellent à moi en fait. Elles sont le produit d’un vécu, d’un paysage, d’un livre ou d’un spectacle. Du regard, en somme, que l’on pose sur le monde, et surtout de la manière avec laquelle on le regarde. Dans sa globalité et dans ses détails. L’inspiration ce serait peut-être ça ; une ouverture, un accueil, une curiosité, une disponibilité qui émanerait ensuite à travers nos récits, pour le faire respirer.
Les propositions de Pascal sont un trampoline, les mots qu’ils suggèrent appellent d’autres mots et amènent à mon esprit de nouvelles images. des associations et des dissociations.
Ensuite, il faut que ça infuse, il faut tourner autour de l’idée ou du mot, pour l’apprivoiser, le laisser nous parler, jusqu’à ce que « quelque chose » s’organise.
Je me suis appropriée cette sentence : « Ce n’est pas parce qu’on a des idées qu’on écrit, c’est parce qu’on écrit qu’on a des idées. »
En tout cas, ne jamais se dire, « ça ne m’inspire pas, je n’écris pas cette semaine ». Moi, personnellement, à la lecture de l’exercice, je suis très rarement inspirée. Je commence par soupirer. Puis je me mets au travail. Et ça marche, je trouve toujours quelque chose à écrire, et le plus important : ça me rend HEUREUSE !
Ah zut alors, moi qui me croyait seul sur Terre à infuser, voilà une grande nouvelle. Merci de me préciser sous quelle forme de décoction tu écris. Moi j’en suis à Miel et une nuit à base de Rooibos chez Mr Eléphant, ce qui m’évite déjà l’essentiel, me relever la nuit pour aligner des mots.. Et toi ??
Moi la nuit j’écris sur mes mains, sur mes bras,etc
Les mots sont ma tisane très cher
Et si je me relève c’est pô pour l’éléphant