Comment ils nous découragent d’écrire
7 manigances, parmi d’autres, pour vous décourager d’écrire
1 – Quand vous tentez de parler de votre livre en cours d’écriture, vos amis ou votre entourage s’arrangent, d’une façon ou d’une autre, pour rapidement changer de sujet.
2 – Découvrant que vous écrivez, ils vous regardent, l’air étonné, en disant : « Tu ne dis pas ça sérieusement ? « , » Tu as pensé à ta famille ? »
3 – Ils vous poussent à remettre votre projet à plus tard : « Tu devrais étoffer ton sujet », « Vérifie bien tes sources avant de le lancer », « Tu devrais t’inscrire à un atelier d’écriture », » Où vas-tu trouver tout ce temps ? »
4 – Quand vous leur parlez de l’idée dominante de votre futur livre, ils vous convainquent qu’elle n’est pas nouvelle et vous démontrent rapidement qu’elle est très proche de celle d’un auteur bien connu.
5 – Ils retouchent aussitôt votre idée et sèment le doute dans votre esprit : « Tu ne pourrais pas plutôt commencer ou finir comme ça ? », « N’est-ce pas un peu léger ? », « Où est-ce, déjà , que j’ai lu un truc qui ressemble beaucoup à ce que tu es en train d’écrire ? »
6 – Ils trouvent de multiples raisons pour vous démontrer que ça n’intéressera pas un grand éditeur.
7 – Ils prétendent que votre sujet est trop dérangeant, qu’il enfreint peut-être les lois, les mœurs ou les croyances.
Ce ne sont que quelques exemples des moyens employés pour vous décourager d’écrire ; il y en existe bien d’autres.
Je compte sur vous pour enrichir le sujet.
Moi aussi j’ai eu envie mais je crois avoir compris qu’il vaut mieux que je laisse tomber dommage, j’aimais bien ce que je faisais!!! lol
Je confirme. Merci Sylvie.
Il y a pire que le changement de sujet ou les commentaires décourageants. Si, si, je vous jure… Il y a le silence, total et désarmant, en réponse à votre enthousiasme débordant, à votre fougue créatrice ! Ce silence qui peut vouloir dire tant de choses, qu’on lui prête toutes sortes d’interprétations, fruits de notre imagination foisonnante d’écrivain « t’as rien d’autre à faire ? », « c’est pour ça que la vaisselle s’amoncelle dans le lavabo ? », « tu ferais mieux de remplir la déclaration d’impôts », « compte pas sur moi pour te relire » ou encore « c’est ton délire, pas le mien »…
Tout à fait d’accord. Entre autres interprétations que l’on peut concocter : « elle se prend pour qui ? ». Et même, sans interprétation, ce silence d’absence d’intérêt.
J’en ai une autre…
Je te jure qu’elle est vrai
– » Tu sais que tu est fonctionnaire. Je peux donc m’ y opposer totalement et te traduire en conseil de discipline..
( si,si..)
Il a fallu que le syndicat intervienne..
Il voulait la relire pour eviter la diffamation envers lui…
( MM ca me démange.. le jour ou tu feras un sujet sur les ptits chefs..)
Tout ça pour une nouvelle parue sur une revue internet!
Pour enrichir le sujet des 7 manigances… ne serait-il pas utile de mettre en évidence ce que devraient être nos motivations d’écrire ?
Si on écrit pour la gloire… il faut aller avec ce que cela implique et les réactions négatives initiales ont aussi un côté constructif.
Si on écrit pour soi-même… ce que disent les premiers lecteurs/critiques ne valent que si les motivations de l’auteur sont tenues en compte.
En tous cas, c’est du gros travail…
-Il y a tellement de livres sur le marché
-Si tu passes pas à la télé ou la radio…
-Les éditeurs ne lisent même pas les manuscrits
-T’en aura des gratuits?
Je me retrouve dans les sept points et je pensais que j’étais seule dans ce cas ! Mon premier roman dérangeant, il est vrai, n’a eu que très peu d’échos. J’ai même pensé que je n’aurais jamais dû l’écrire !
Mon mari m’encourage à continuer et je suis dans l’écriture du 5ème en toute confidentialité. Je n’ose même plus dire que j’écris car tout le monde s’en fiche. Suis-je une extraterrestre ? Telle est la question.
J’ajouterai un 8ème point : aussitôt que mon amie ait reçu mon livre, ne voilà-t-il pas qu’elle m’a envoyé sa prose par mail ! Idem pour ma sœur qui m’a bassinée toute une soirée à me lire ses « écritures ». Un de mes neveux qui n’a pas lu mon livre veut faire comme moi ! J’ai peut-être crée des vocations ! Et je subodore, sans faire la mauvaise langue, qu’on voulait me faire comprendre que tout le monde sait écrire. Pourtant, j’étais tellement fière de moi !
Dans un précédent sujet vous évoquiez la solitude de l’écrivain et cet article l’étaye.
J’ai renoncé à envoyer les ébauches de mes autres romans à mon amie car pour le second elle m’a simplement dit qu’il était amusant alors que j’évoque de nombreux sujets graves !!!
Je pense qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même et que personne ne me découragera dans ma passion. Déjà que ma boulimie de lecture intrigue mes connaissances alors que je me mette à écrire ça doit dépasse leur entendement.
Finalement, je dirais faites comme bon vous semble. Certains font du vélo, jouent à la pétanque, suent sang et eau dans les clubs de gym, font les crêpes sur la plage et moi, j’écris. Non mais !
Merci à vous Pascal pour votre site qui nous fait aller de l’avant contre vents et marées et bien sûr pour vos forts sympathiques commentaires.
Cordialement. Fanny
Tout à fait Ok avec toi..
Le type dont j’évoque le cas ci-dessous passe son temps à faire des critiques d’œuvres musicales ou à faire des photos de fleurs( pas si mal, je le reconnais) mais pour lui çà c’est »normal » et « sans conséquence (??)