Le succès d’un livre tient beaucoup à son titre
Emanuel Haldeman, secrétaire de rédaction, gagnait sa vie en titrant les articles d’un journal. Un jour, il eut l’idée d’utiliser son savoir faire sur les titres de livres déjà publiés
Il s’amusa à créer des titres plus vendeurs que les titres originels :
« Boule de suif », La nouvelle de Maupassant, devint « Le sacrifice d’une prostituée française ». Les « Lettre d’Abélard et d’Héloïse », « L’histoire d’amour d’un prêtre et d’une nonne », etc.
Haldeman Julius se rendit compte qu’en « marketant » les titres on pouvait multiplier l’intérêt des acheteurs
C’est ainsi qu’il a vendu des millions de ses livres.
Que faut-il en retenir ? Le succès d’un livre tient beaucoup à son titre. Il peut tripler les ventes. Si vous écrivez un livre, passez autant de temps à réfléchir au titre qu’à votre texte.
Il n’empêche, 20 ans de création de slogans, noms de marques, signatures et titres m’ont maintes fois prouvé l’importance des mots que l’on choisi. Exemple : j’ai créé un stage pour une école de journalisme, son titre était : Ecrire un bon article magazine.
Les personnes s’inscrivant à ce stage ne se bousculaient pas. J’ai donc revu son titre. Aujourd’hui il est toujours complet son nouveau titre : « L’art d’écrire un bon article »
Ca c’est une vraie idée qui m’amuse beaucoup!
Tiens, c’est une drôle d’idée ça. Jusqu’à présent j’essayais d’échapper aux titres lieux commun, descriptifs et plats et « Le sacrifice d’une prostituée française » crée une grosse insatisfaction. Pour ne pas dire une frustration. Pourquoi pas la technique « petits pois » sur la boîte de haricots. Là au moins, la surprise garantira le réveil de l’imaginaire.
Oui, c’est comme les titres de blogs…
« Le blog de Pascal Perrat » pourrait devenir :
Le blog des fins lettrés
Entre 2 lettres : à la découverte de la langue française
Entre 2 lettres : le français tel que vous l’aimez
Jouez avec la langue française
La littérature est un jeu
Le plaisir de la littérature
etc.
Bonjour,
Vos petits billets m’enchantent toujours même si je réagis rarement. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’importance du titre mais je ne suis pas certaine que le sacrifice d’une prostituée française soit plus vendeur que Boule de suif. Il faut un certain mystère à un titre, l’envie d’aller plus loin, d’ouvrir les pages..
Je profite de ce message pour souhaiter à tous les lecteurs et les travailleurs du mot une très belle année 2011.