C’était une marchande de 4 saisons, qui ne vendait que du bon temps.
Le mauvais, elle le jetait. Les clients l’adoraient.
Jusqu’à ce premier jour de printemps où….
Elle s’évapora, pour ne plus réapparaitre. Les clients désappointés, trouvèrent porte close et repartirent la mine maussade et le regard brouillard. Sur la façade : pas la moindre petite fleur délicate, pas le moindre signe de ciel bleu. Il semblait qu’un vent de tristesse s’était emparé de la boutique abandonnée.
Le printemps compta ses verts bourgeons, plein de promesses de renouveau , sans qu’aucune ne fût tenue. Un à un, les clients se lassèrent de son absence et rares furent ceux qui passèrent encore, vers son étal, au cœur de l’été écrasé de soleil.
Un homme pourtant, à la chevelure rousse , comme l’automne qui s’était installé, passait obstinément depuis ce fameux jour, devant la vitrine endormie. Le ciel devenu gris et le vent qui faisait virevolter les feuilles dorées et lumineuses, accompagnaient, ses pas au long des jours devenus courts.
Une jeune fille , habitant le quartier, remarquant son manège, décida de l’aborder un jour d’hiver , alors qu’une neige drue et tenace, couvrait la place d’un épais manteau blanc.
« Pardonnez moi , monsieur, mais je remarque votre constance à venir au rendez vous des 4 saisons, mais la marchande ne reviendra pas , elle s’est envolée »
« Que voulez vous dire par envolée ? »
« Eh bien, il y a quelques mois, elle s’est aperçu qu’en ne donnant que du bon temps, ses clients venait chercher leur dose quotidienne de bien être, se souciant de moins en moins de sa personne. Donner le meilleur était devenu une drogue pour elle aussi et elle n’a pas osé leur dire qu’elle était souffrante. »
« Vous ne voulez tout de même pas dire… ? »
« Ah monsieur, je sais seulement qu’elle avait décidé de s’envoler au premier jour du printemps ; ce jour de renouveau semblait très important pour elle.»
« Nous pourrions revenir ensembles jusqu’aux prochains beaux jours. Peut-être sera-t-elle de retour au premier jour du printemps et nous serions là pour l’accueillir ? »
Il en fût ainsi de cette fin d’année, qui fût , de leur avis la plus belle de leur existence.
Car Hiver et Printemps se lièrent pour la vie le premier jour du printemps suivant et donnèrent naissance à deux charmants Eté et Automne qui comblèrent leurs saisons.
La marchande ne réapparut point , mais chaque premier printemps, tous les quatre pensent à elle, comme autant de beaux moments, en regardant le vol des oiseaux. Elle n’aura laissé que du bon temps….
Mes exercices sont des accélérateurs de particules imaginatives. Ils excitent l'inventivité et donnent l’occasion d’effectuer un sprint mental. Profitez-en pour pratiquer une écriture indisciplinée.
Ces échauffements très créatifs vous préparent à toutes sortes de marathons : écrire des fictions : nouvelles, romans, séries, etc.
C’était une marchande de 4 saisons, qui ne vendait que du bon temps.
Le mauvais, elle le jetait. Les clients l’adoraient.
Jusqu’à ce premier jour de printemps où….
Elle s’évapora, pour ne plus réapparaitre. Les clients désappointés, trouvèrent porte close et repartirent la mine maussade et le regard brouillard. Sur la façade : pas la moindre petite fleur délicate, pas le moindre signe de ciel bleu. Il semblait qu’un vent de tristesse s’était emparé de la boutique abandonnée.
Le printemps compta ses verts bourgeons, plein de promesses de renouveau , sans qu’aucune ne fût tenue. Un à un, les clients se lassèrent de son absence et rares furent ceux qui passèrent encore, vers son étal, au cœur de l’été écrasé de soleil.
Un homme pourtant, à la chevelure rousse , comme l’automne qui s’était installé, passait obstinément depuis ce fameux jour, devant la vitrine endormie. Le ciel devenu gris et le vent qui faisait virevolter les feuilles dorées et lumineuses, accompagnaient, ses pas au long des jours devenus courts.
Une jeune fille , habitant le quartier, remarquant son manège, décida de l’aborder un jour d’hiver , alors qu’une neige drue et tenace, couvrait la place d’un épais manteau blanc.
« Pardonnez moi , monsieur, mais je remarque votre constance à venir au rendez vous des 4 saisons, mais la marchande ne reviendra pas , elle s’est envolée »
« Que voulez vous dire par envolée ? »
« Eh bien, il y a quelques mois, elle s’est aperçu qu’en ne donnant que du bon temps, ses clients venait chercher leur dose quotidienne de bien être, se souciant de moins en moins de sa personne. Donner le meilleur était devenu une drogue pour elle aussi et elle n’a pas osé leur dire qu’elle était souffrante. »
« Vous ne voulez tout de même pas dire… ? »
« Ah monsieur, je sais seulement qu’elle avait décidé de s’envoler au premier jour du printemps ; ce jour de renouveau semblait très important pour elle.»
« Nous pourrions revenir ensembles jusqu’aux prochains beaux jours. Peut-être sera-t-elle de retour au premier jour du printemps et nous serions là pour l’accueillir ? »
Il en fût ainsi de cette fin d’année, qui fût , de leur avis la plus belle de leur existence.
Car Hiver et Printemps se lièrent pour la vie le premier jour du printemps suivant et donnèrent naissance à deux charmants Eté et Automne qui comblèrent leurs saisons.
La marchande ne réapparut point , mais chaque premier printemps, tous les quatre pensent à elle, comme autant de beaux moments, en regardant le vol des oiseaux. Elle n’aura laissé que du bon temps….