Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre. Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon !
Lundi matin.
Ça y est, c’est ma dernière semaine de travail. Je vais pouvoir mettre mes outils au rencard et m’offrir des vacances « bien méritées » pour plagier le cliché archi-sec, à l’instar des chaussettes de l’Archiduchesse !
Comme toutes les fois où je planche sur un sujet, j’hésite…Mon imagination est-elle encore capable de se jouer tous les scénarios afin que tout soit parfait ? Je commence à douter. Dernièrement, je me suis surprise à oublier un truc vraiment important. Alors, puis-je me fier uniquement à ma mémoire ou faut-il me résoudre à l’utilisation du « papier-stylo »?
Je me tâte. Styles opposés : oral/écrit …
Mardi matin.
Vite dit : vacances, vacances. Mais où vais-je les prendre mes vacances ? Vu la date, je sais qu’il n’y aura pas foule. Donc, un « last minute » fera aussi bien l’affaire. Je flâne sur le Net entre deux dossiers, entre deux rapports, entre deux réunions.
Je me tâte. Styles opposés : mer/montagne.
Je me donne une nuit pour décider !
Mercredi matin.
C’est dur de choisir une destination ! Cela implique directement le contenu de mes bagages ! Certes, ce sont toujours des vêtements, des chaussures, de la lingerie, des accessoires…Des matières différentes mais aussi des « look » différents classique, vintage, sage, sauvage, femme fleur ou…
Je me tâte. Styles opposés : masculin/féminin
Jeudi matin.
Plus les jours passent, plus cela se complique. Voilà que la cuisine locale s’en mêle. Côté montagne, des fromages, des charcuteries mais surtout des viennoiseries et des confitures. J’adore ! Côté mer, coquillages et crustacés… sur la plage abandonnée….
Je me tâte. Styles opposés : sucré/salé
Vendredi matin.
Dernier jour de boulot et je n’ai toujours rien décidé. Si, je peux encore décider de ne pas partir tant les choix sont difficiles. « Choisir, c’est mourir un peu »… pas envie de mourir ! Je veux vivre moi ! Et pleinement… je sais déjà que je ne ferai plus autant d’années que celles que je viens de vivre ! Alors, alors…andiamo !
Je me tâte. Styles opposés : brune/blonde
Samedi toute la journée…
Je cours, je bondis, je danse, je ris. L’excitation explose. Je sors, je rentre, j’achète, je fais, je défais, j’essaie, je prends, je jette. Je suis épuisée, je m’effondre sur un lit de fripes griffées mais fripées. J’ose ou j’ose pas, pour une fois…
Je me tâte. Styles opposés : sage/volage
Dimanche matin.
Ballerines et corsaire. Les yeux charbonneux, la mine boudeuse, la tignasse ébouriffée…
Je fais quoi entre tous ces styles opposés. Je dois trancher.
Une feuille pliée en deux, un stylo pour barrer un des styles.
Dimanche, complètement accro à barrer un des styles aux tendances opposées », je me suis offert une pause cappuccino…. (Lapsus volontaire ; je souligne, je traduis : capuchon cappucino…, capisci ? )
Sans plus m’arrêter au chaud/froid des indécisions, je pianote….
Italie…Toscane….Montepulciano…Si à la Pulcinella….…
Sous forme de devinette
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre. Il faut dire que c’est un peu normal, c’est le triste sort des travailleurs de la mine.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo ! Un nouvel outil qui a imposé l’abandon de la plume à ce bon docteur.
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon, fêlé de préférence, pour comprendre la folie de cette famille maudite frappée de tares héréditaires.
Et puis aussi un crayon-gomme pour effacer les erreurs d’un ecclésiastique égaré par le péché de chair.
Je pourrais raconter sur des billets de banque l’histoire de ces petits commerçants devenus prospères, sur un billet de chemin de fer la passion funeste d’un chauffeur pour sa Lison, sur un ticket de caisse l’ascension d’un petit commis de magasin, sur un billet de théâtre la chute d’une danseuse entretenue, sur une toile les déboires d’un peintre incompris et sur une note de teinturerie les malheurs d’une vaillante blanchisseuse.
Mais, au fond, peu importent l’outil, le support et même le sujet. L’essentiel est l’endroit où j’écris. Celui que je préfère c’est la table d’un estaminet où je puise ma connaissance de l’être humain .
Qui suis-je ?
«Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui,je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon.»
Une Seiche, nageant tranquillement au bord d’une côte, entendit les commentaires de ce triste porte-plume. Il trônait seul, debout, posé sur un bureau, près d’une fenêtre d’une somptueuse villa appartenant à un écrivain de renom.
Elle décida d’intervenir :
«Regarde le texte en face et arrête de gommer du noir. Je te rappelle que nous sommes dimanche, jour de la recharge.
Si tu veux faire le plein, surtout pas de capuchon. Au contraire, ouvre-toi.
Cesse d’être complètement stylo, ça manque de classe.
Retrouve ta sagesse, porte-plume. Ce sera d’autant plus facile, pour moi, d’emplir ta cartouche. A moins que tu ne décides de sombrer dans un copier-coller d’une quelconque imitation ! La déchéance imprimée ! Et là, tu plongeras dans l’abîme de la sécheresse, avec ou sans capuchon.
Bref, alimente-toi plutôt en quantité et en qualité (je me flatte un peu en précisant ce détail mais c’est une réalité. Il n’existe pas meilleure que mon encre). Tu deviendras plus marquant et plus percutant dans ton exercice quotidien.
Alors, tu pourras siester capuchonner si tu en ressens le besoin.
Mais, n’oublie pas mes conseils : toujours s’encrer le dimanche pour mieux affronter la semaine de tâche. Tu éviteras les passages vides d’expression.
Tu t’épargneras aussi le trait de la déprime et tu achèveras ta semaine noté à bloc. Finis la peur de perdre sa ligne ou la crainte de troubler son caractère !
Tu ne seras plus jamais effacé et tu resteras toujours fier de ton empreinte.
Allez, ne bave plus. Je t’envoie un jet de sépia tonifiant».
« La semaine suivante, ce sang d’encre m’a complètement stylé
Aujourd’hui, je suis complètement plume d’or !
Je meurs d’envie de m’offrir un plumier de luxe. »
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine,
Toute la
Toute
Toute
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
…
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon. Et depuis quelques temps, j’en vois de toutes les couleurs. J’ai comme une bille qui me vrille la tête. Dr Stabilo m’a conseillée de partir en vacances sur le Mont blanc. Mais c’est loin, si au moins j’avais une ou deux plumes, je me sentirai plus léger, je serais plumier. Mais je dois l’avouer, ma vie feutre. J’ai jeté l’encre. J’ai une mine de papier mâché. Je fais grise mine à la vie. Si je pouvais, je gommerais certains événements. Je réécrirai mon sommaire. J’inventerais de nouveaux chapitres et sans une tâche d’encre, d’un seul trait, j’écrirais mon happy end.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon, ils me tapent sur la tête ces rayons de livres à n’en plus finir.
Je me taperais bien un petit vers, que je m’enfilerais cul-sec. J’ai soif d’écrire et pas la moindre source d’inspiration à l’horizon. Ici on ne boit que des breuvages de régimes, démocratiques ou totalitaires.
Un capuchon, s’il vous plaît ou je vais mourir, ici, exposé sans l’ombre d’une idée !
Ca fait deux heures que je traverse le désert de cette bibliothèque en quête d’un sujet pour ce devoir d’économie sociale qui me saoule déjà. Je suis sec comme une trique !
Je ne sais pas ce que je fous ici d’ailleurs. Une société peut-elle faire l’économie du social ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Et qu’est-ce que ça peut bien me faire ? Je suis poète, moi !
Pas de capuchon ? … une fois, deux fois… attention, j’écris !
Et les mots sous l’impulsion de ma plume se sont envolés, me voilà devenu oiseau.
Oiseau de mauvais augure, sans doute, puisque je me suis fait griller les ailes par le rayonnant professeur Ducato qui m’a rendu ma copie avec un zéro pointé et la mention « un devoir peut-il faire l’économie de son sujet ? »
Mes exercices sont des accélérateurs de particules imaginatives. Ils excitent l'inventivité et donnent l’occasion d’effectuer un sprint mental. Profitez-en pour pratiquer une écriture indisciplinée.
Ces échauffements très créatifs vous préparent à toutes sortes de marathons : écrire des fictions : nouvelles, romans, séries, etc.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre. Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon !
Lundi matin.
Ça y est, c’est ma dernière semaine de travail. Je vais pouvoir mettre mes outils au rencard et m’offrir des vacances « bien méritées » pour plagier le cliché archi-sec, à l’instar des chaussettes de l’Archiduchesse !
Comme toutes les fois où je planche sur un sujet, j’hésite…Mon imagination est-elle encore capable de se jouer tous les scénarios afin que tout soit parfait ? Je commence à douter. Dernièrement, je me suis surprise à oublier un truc vraiment important. Alors, puis-je me fier uniquement à ma mémoire ou faut-il me résoudre à l’utilisation du « papier-stylo »?
Je me tâte. Styles opposés : oral/écrit …
Mardi matin.
Vite dit : vacances, vacances. Mais où vais-je les prendre mes vacances ? Vu la date, je sais qu’il n’y aura pas foule. Donc, un « last minute » fera aussi bien l’affaire. Je flâne sur le Net entre deux dossiers, entre deux rapports, entre deux réunions.
Je me tâte. Styles opposés : mer/montagne.
Je me donne une nuit pour décider !
Mercredi matin.
C’est dur de choisir une destination ! Cela implique directement le contenu de mes bagages ! Certes, ce sont toujours des vêtements, des chaussures, de la lingerie, des accessoires…Des matières différentes mais aussi des « look » différents classique, vintage, sage, sauvage, femme fleur ou…
Je me tâte. Styles opposés : masculin/féminin
Jeudi matin.
Plus les jours passent, plus cela se complique. Voilà que la cuisine locale s’en mêle. Côté montagne, des fromages, des charcuteries mais surtout des viennoiseries et des confitures. J’adore ! Côté mer, coquillages et crustacés… sur la plage abandonnée….
Je me tâte. Styles opposés : sucré/salé
Vendredi matin.
Dernier jour de boulot et je n’ai toujours rien décidé. Si, je peux encore décider de ne pas partir tant les choix sont difficiles. « Choisir, c’est mourir un peu »… pas envie de mourir ! Je veux vivre moi ! Et pleinement… je sais déjà que je ne ferai plus autant d’années que celles que je viens de vivre ! Alors, alors…andiamo !
Je me tâte. Styles opposés : brune/blonde
Samedi toute la journée…
Je cours, je bondis, je danse, je ris. L’excitation explose. Je sors, je rentre, j’achète, je fais, je défais, j’essaie, je prends, je jette. Je suis épuisée, je m’effondre sur un lit de fripes griffées mais fripées. J’ose ou j’ose pas, pour une fois…
Je me tâte. Styles opposés : sage/volage
Dimanche matin.
Ballerines et corsaire. Les yeux charbonneux, la mine boudeuse, la tignasse ébouriffée…
Je fais quoi entre tous ces styles opposés. Je dois trancher.
Une feuille pliée en deux, un stylo pour barrer un des styles.
Dimanche, complètement accro à barrer un des styles aux tendances opposées », je me suis offert une pause cappuccino…. (Lapsus volontaire ; je souligne, je traduis : capuchon cappucino…, capisci ? )
Sans plus m’arrêter au chaud/froid des indécisions, je pianote….
Italie…Toscane….Montepulciano…Si à la Pulcinella….…
Je viens de découvrir votre site et j’aimerai bien y participer mais je manque de courage, j’ai peur de quoi ? je n’en sais pas!
Emile Zola et quelques exemplaires des Rougon-Macquart
Un peu de Germinal, un peu de Mouret peut-être ? Mais ça n’est pas vraiment ça.
Sous forme de devinette
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre. Il faut dire que c’est un peu normal, c’est le triste sort des travailleurs de la mine.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo ! Un nouvel outil qui a imposé l’abandon de la plume à ce bon docteur.
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon, fêlé de préférence, pour comprendre la folie de cette famille maudite frappée de tares héréditaires.
Et puis aussi un crayon-gomme pour effacer les erreurs d’un ecclésiastique égaré par le péché de chair.
Je pourrais raconter sur des billets de banque l’histoire de ces petits commerçants devenus prospères, sur un billet de chemin de fer la passion funeste d’un chauffeur pour sa Lison, sur un ticket de caisse l’ascension d’un petit commis de magasin, sur un billet de théâtre la chute d’une danseuse entretenue, sur une toile les déboires d’un peintre incompris et sur une note de teinturerie les malheurs d’une vaillante blanchisseuse.
Mais, au fond, peu importent l’outil, le support et même le sujet. L’essentiel est l’endroit où j’écris. Celui que je préfère c’est la table d’un estaminet où je puise ma connaissance de l’être humain .
Qui suis-je ?
«Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui,je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon.»
Une Seiche, nageant tranquillement au bord d’une côte, entendit les commentaires de ce triste porte-plume. Il trônait seul, debout, posé sur un bureau, près d’une fenêtre d’une somptueuse villa appartenant à un écrivain de renom.
Elle décida d’intervenir :
«Regarde le texte en face et arrête de gommer du noir. Je te rappelle que nous sommes dimanche, jour de la recharge.
Si tu veux faire le plein, surtout pas de capuchon. Au contraire, ouvre-toi.
Cesse d’être complètement stylo, ça manque de classe.
Retrouve ta sagesse, porte-plume. Ce sera d’autant plus facile, pour moi, d’emplir ta cartouche. A moins que tu ne décides de sombrer dans un copier-coller d’une quelconque imitation ! La déchéance imprimée ! Et là, tu plongeras dans l’abîme de la sécheresse, avec ou sans capuchon.
Bref, alimente-toi plutôt en quantité et en qualité (je me flatte un peu en précisant ce détail mais c’est une réalité. Il n’existe pas meilleure que mon encre). Tu deviendras plus marquant et plus percutant dans ton exercice quotidien.
Alors, tu pourras siester capuchonner si tu en ressens le besoin.
Mais, n’oublie pas mes conseils : toujours s’encrer le dimanche pour mieux affronter la semaine de tâche. Tu éviteras les passages vides d’expression.
Tu t’épargneras aussi le trait de la déprime et tu achèveras ta semaine noté à bloc. Finis la peur de perdre sa ligne ou la crainte de troubler son caractère !
Tu ne seras plus jamais effacé et tu resteras toujours fier de ton empreinte.
Allez, ne bave plus. Je t’envoie un jet de sépia tonifiant».
« La semaine suivante, ce sang d’encre m’a complètement stylé
Aujourd’hui, je suis complètement plume d’or !
Je meurs d’envie de m’offrir un plumier de luxe. »
Gepy
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine,
Toute la
Toute
Toute
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
…
Shining!
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Fatigué, ô combien fatigué
D’avoir usé l’encre de Chine chiné
Suivi les lignes horizontales sans horizon
Virevolté sur les pleins et les déliés
Glissé sur le papier glacé
Sans y trouver une idée de fond
Toute la semaine je me suis fait un sang d’encre
A vagabonder, de lettres en mots comme un cancre
Phrases sans queue ni tête d’un pauvre écrivaillon
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon
Empli d’un nectar, mais de quoi? Allons
D’un nectar de gomme évidemment
15.09.12
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon. Et depuis quelques temps, j’en vois de toutes les couleurs. J’ai comme une bille qui me vrille la tête. Dr Stabilo m’a conseillée de partir en vacances sur le Mont blanc. Mais c’est loin, si au moins j’avais une ou deux plumes, je me sentirai plus léger, je serais plumier. Mais je dois l’avouer, ma vie feutre. J’ai jeté l’encre. J’ai une mine de papier mâché. Je fais grise mine à la vie. Si je pouvais, je gommerais certains événements. Je réécrirai mon sommaire. J’inventerais de nouveaux chapitres et sans une tâche d’encre, d’un seul trait, j’écrirais mon happy end.
Toute la semaine, je me suis fait un sang d’encre.
Aujourd’hui, je suis complètement stylo !
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon, ils me tapent sur la tête ces rayons de livres à n’en plus finir.
Je me taperais bien un petit vers, que je m’enfilerais cul-sec. J’ai soif d’écrire et pas la moindre source d’inspiration à l’horizon. Ici on ne boit que des breuvages de régimes, démocratiques ou totalitaires.
Un capuchon, s’il vous plaît ou je vais mourir, ici, exposé sans l’ombre d’une idée !
Ca fait deux heures que je traverse le désert de cette bibliothèque en quête d’un sujet pour ce devoir d’économie sociale qui me saoule déjà. Je suis sec comme une trique !
Je ne sais pas ce que je fous ici d’ailleurs. Une société peut-elle faire l’économie du social ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Et qu’est-ce que ça peut bien me faire ? Je suis poète, moi !
Pas de capuchon ? … une fois, deux fois… attention, j’écris !
Et les mots sous l’impulsion de ma plume se sont envolés, me voilà devenu oiseau.
Oiseau de mauvais augure, sans doute, puisque je me suis fait griller les ailes par le rayonnant professeur Ducato qui m’a rendu ma copie avec un zéro pointé et la mention « un devoir peut-il faire l’économie de son sujet ? »
Oui mais moi je suis poète !
Attente
Toute la semaine, je me suis fais un sang d’encre.
Aujourd’hui, je me sens complétement stylo!
Je meurs d’envie de m’offrir un capuchon.
Toute la semaine, j’ai fait des pâtés.
Aujourd’hui, je me sens comme une bille!
Je meurs d’envie d’un odieux caprice.
Toute la semaine, je suis demeuré sympathique.
Aujourd’hui, je me sens très buvard!
Je rêve de trucider un capucin.
Toute la semaine, j’ai attendu les analyses.
Aujourd’hui, je me sang dessus dessous!
Je meurs d’envie d’y rester…
En vie!