Comment se comporte un couple d’oiseaux avec sa nichée ?

C’est le printemps…
Comment se comporte un couple d’oiseaux avec sa nichée d’oisillons encore au nid ?
Le mâle et la femelle les tiennent au chaud dans un nid douillet et les nourrissent jusqu’à ce qu’ils puissent voler de leur propres ailes.
Jamais il ne leur viendrait à l’idée de confier leurs oisillons à une oisellerie dès que leurs premières plumes commencent à pousser.
Autrement dit, de les pousser hors du nid.
C’est pourtant ce que font généralement les parents avec leurs enfants.
Contrairement aux oiseaux, ils placent leurs petits, de plus en plus tôt, en crèche, puis à école maternelle.
Fini le temps où les petits jouaient librement plusieurs années « dans leur nid » avant de rejoindre l’environnement scolaire bien formaté.
Il faut vite qu’ils apprennent à se « socialiser ».
Pas question de perdre trop de temps à rêver ! Il faut que leurs neurones se spécialisent à lire, écrire, compter, qu’ils soient vite performants.

Leur chemin est tout tracé :

La maternelle (sans maman)

L’école

Le collège

Le lycée

L’université

Et peut-être, à la fin de ce parcours pas très créatif, un job ennuyeux à mourir…

Je sais, c’est un peu gris ce que j’écris aujourd’hui, comme le temps…

« Les institutions sont comme ces étoiles qu’on admire de loin et dont on apprend qu’elles sont mortes depuis longtemps »
Michel Serres 

3 réponses

  1. Catherine dit :

    Mon fils un jour m’a dit: »Maman, tu sais pourquoi les murs sont hauts autour de l’école? C’est pour pas qu’un enfant s’évade. » Et dès le CP, il disait: »L’école c’est des milliers d’heures pour apprendre des mini-choses qu’on pourrait très bien apprendre ailleurs ». Il a 12 ans aujourd’hui et j’ai toujours de la peine qu’il doive aller à l’école même si c’est un bon élève que l’on trouve « trop mûr ». « Je vous assure que ce n’est pas normal les grandes questions qu’il se pose à son âge ». Mon fils est un sage, ça vous dérange tant que ça? Pour avoir la paix, j’ai fini par accepter de l’envoyer chez un pédopsy qui l’a trouvé parfait. Michel Serres a dit dernièrement dans son discours sur « Les nouveaux défis de l’éducation »: « Les institutions sont comme ces étoiles qu’on admire de loin et dont on apprend qu’elles sont mortes depuis longtemps ».
    La deuxième partie de votre article me rappelle que mon neveu, quand il avait cinq ans, nous avait dit, à sa mère et moi: « Moi, quand j’étais grand, je tuais les mecs méchants. » Et moi, quand je serai grande, je serai une Sage, une Grande Soeur de l’humanité. J’y crois, je suis motivée et j’y travaille!

  2. Halima BELGHITI dit :

    Merci Pascal pour ces deux textes si inspirants.
    C’est souvent la même question qui revient. Lancinante, assassine, surnoise. L’unique question. La question essentielle. Osons-nous y croire jusqu’au bout ? A nos rêves. A notre potentiel. A nos capacités. Est-ce que les discours formatés par la peur, le doute, et le « réalisable » voire « la réalité » ont raison de de nos envies d’accomplissement, de nos aspirations, de ce que nous voulons être lorsque nous seront plus grand(e)s ? Prendre le risque de décider d’y croire et de se lancer demande sûrement du courage. Dans ces remous internes exigeants, ma plume cherche sa voie…

  3. Marie Remande dit :

    Merci Pascal pour cet article que vous nous offrez aujourd’hui!
    J’adhère complètement à ce que vous dites sur le parcours qu’on fait subir aux enfants ! Cela me révolte la façon dont on propose ce parcours tout formaté.
    Une chose me révolte par exemple c’est la sorte de chasse aux sorcières actuelle de l’éducation nationale contre les enseignants qui s’emploient à pratiquer une pédagogie Freinet, telle que l’avait conçue Célestin Freinet http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9lestin_Freinet (voir film « L’homme qui laissait les enfants rêver », une école ouverte sur la vie et sur le monde. Certains m’ont raconté qu’ils devaient cacher aux inspecteurs qu’ils pratiquaient cette pédagogie!!!!
    Et, oui, comme cette belle histoire le raconte, il n’y a pas d’âge pour changer, devenir un autre homme ou une autre femme. Je le sais et le vis dans ma vie de tous les jours, moi qui ai consacré du temps à mes enfants, et qui ai aussi fait plusieurs métiers dans ma vie, et qui aujourd’hui poursuis une nouvelle voie encore, alors que je vais avoir 49 ans, et que ma vie professionnelle et personnelle promet encore de si belles découvertes, de passions, de désirs, de créativité. Tout cela aussi dans la transmission avec les ados avec lesquels j’anime désormais des ateliers d’écriture. Et c’est pourquoi je m’emploie à créer plus d’ateliers, à développer cette activité qui me fait vibrer profondément et donc les fait aussi vibrer par ricochet et en partage. J’espère pouvoir en proposer aussi dans les écoles, collèges et lycées et hors parcours scolaire pour offrir une autre façon d’écrire, une façon basée sur le plaisir, sur l’émotion, sur l’expression de soi, sur la créativité, dans un cadre bienveillant, sans jugement, SANS NOTES!!! qui débloque et donne confiance, hors tout formatage. C’est la meilleure façon de se sentir vivant selon moi et d’aimer et faire aimer la vie!

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