Tout ça, pour répondre à de banales questions

Comme vous le savez, lorsque je commente le texte que vous avez posté, j’en profite, ces derniers temps, pour tester l’IA.
Voir si elle peut m’assister, comme le fait de mieux en mieux mon correcteur d’orthographe. (Antidote)
Premier constat : l’IA n’a aucune imagination, elle n’invente rien. Elle ne fait preuve d’aucune créativité, elle ne sait que piocher, en un éclair, dans ce que l’esprit humain a créé ou produit, depuis qu’il s’est dressé sur ses deux pattes. Rien de plus…

S’agissant de son intelligence, n’en parlons pas. Cet anthropomorphisme marketing tente de nous faire croire que l’IA est humaine. Qu’elle pense comme vous et moi. C’est faux.
Des experts annoncent que ChatGPT, par exemple, remplacera rapidement les moteurs de recherche, tel Google.
Que l’IA fera ceci et cela ! Qu’elle supprimera quantité d’emplois.
C’est oublier que ce super-cerveau synthétique ne peut fonctionner qu’avec des data centers très spécialisés consommant des quantités incroyables d’eau et d’électricité. Et, conséquemment, des milliards de dollars.
Tout ça, pour, la plupart du temps, répondre à de banales questions, écrire un courriel, fabriquer un livre ou un faux CV, voire polluer Internet avec d’innombrables fausses nouvelles (fake news)
Attendons de voir si chacun d’entre nous acceptera de payer pour solliciter l’IA comme un « désuet » moteur de recherche. À se ruiner avec un abonnement de plus…
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Bonjour Pascal,
Ceux qui comme toi mettent en doute la valeur de l’IA ont souvent une approche essentialiste de l’intelligence, qui serait le propre de l’humain ou du vivant.
J’ai pour ma part, comme Alan Turing, une approche finaliste et matérialiste. Si ça fait le. job, c’en est.
Surtout, il ne faut pas surestimer l’intelligence humaine. Pas créative l’IA ? Combien d’humains le sont davantage ? Quelle part de nos intelligences mobilisons-nous à créer plutôt qu’à résoudre des problèmes ?
Quelle part de l’intelligence devons nous, comme l’IA, à l’accumulation de mémoire et de savoirs individuels et collectif plutôt qu’à la performance du raisonnement instantané ?
Les sciences cognitives ont démontré que le QI est, pour une bonne part, une capacité à mobiliser un large panel de savoirs. Encore faut-il en disposer. Aucun génie n’est ignorant.
L’erreur que nous faisons tous est de surestimer l’intelligence humaine.
L’IA est réellement la catastrophe anthropologique que l’on pressent. Nos cerveaux plastiques sont le résultat de l’évolution vitale des caractères avantageux face à la contrainte. L’IA, faisant disparaître la contrainte du raisonnement, rendra la connerie avantageuse et encore plus économe que la technologie n’y était parvenue.
Mais je peux me tromper
Comme beaucoup, je suis allée voir ce que l’IA avait à proposer.
C’est un fait, grâce à toutes les informations compilées elle pond en une fraction de seconde toutes les informations demandées. Cela est pratique lorsque l’envie de farfouiller de droite et de gauche pour trouver un certain nombre d’informations peut sembler pesant. Mais, car il y a toujours un mais, où passe le plaisir de la recherche ? Cette satisfaction d’avoir trouvé, de s’être enrichi car forcément on en profite pour lire tel ou tel article auquel on est parfois invité à se reporter.
Comme beaucoup, j’ai également soumis les aventures de Pascal à l’IA. Quelquefois, c’était pas trop mal, je dois le reconnaître, mais je n’en ai pas tenu compte.
Déjà que je constate que mon cerveau a tendance à se ratatiner, je n’ai pas du tout envie d’en remettre une couche en demandant à une machine d’écrire pour moi.
Pour moi l’IA, c’est une machine à effacer les cellules grises permettant une prise de pouvoir de nos vies par des êtres diaboliques.
C’est une belle invention pour bien des choses à n’en point douter, mais c’est un service d’espionnage ultra puissant qui nous épie sans répit.
Cher Pascal, je suis personnellement étonnée et puis-je dire admirative de ce que chaptgpt arrive à écrire. Bien sûr elle n’a pas d’intelligence etc… Néanmoins on lui a donné tellement d’infos qu’elle utilise, je trouve à bon escient.
Évidemment je ne triche pas puisque ce n’est pas le but de notre travail avec toi, mais il m’est arrivé de regarder ce qu’elle proposait sur certains exercices (très peu, en vérité trois ou quatre fois car j’ai peur que cela me bloque) et j’ai trouvé que c’était très bien ficelé. En revanche cela ne m’a pas aidé à trouver une idée ou peut-être de commencer d’une autre façon.
Écologiquement je sais que c’est une vraie catastrophe !
Cher Pascal, dans ton blogue du 16 avril dernier tu disais avoir incorporé l’ia ( je n’ai pas envie de mettre de majuscules) dans ton activité pour la lecture des commentaires que nous t’envoyons. Tu ajoutais qu’elle te permet , l’ia, de mieux nous comprendre et de trouver des analyse auxquelles tu n’aurais pas pensé. Tu sembles aujourd’hui revenir sur ta position.
L’ia a été créée par l’homme et c’est lui qui en fait ce qu’elle devient. Les faiblesses de Chat GPT sont le miroir des nôtres, ce n’est pas moi qui le dis, c’est le psychiatre Serge Tisseron
Tu as raison chère Avoires, tout comme Google, Facebook, Tik Tok et autres réseaux sociaux, ils sont devenus ce que l’humain a voulu qu’ils soient…
Bien à toi.
Plus que l’IA, ce que nous devons redouter est la capacité de beaucoup d’entre nous à remettre son propre pouvoir, sa créativité et son inventivité, aux outils qui nous sont proposés, aussi performants soient-ils. Car comme moi, vous avez fait cette expérience : où que nous allions, nous voyons autour de nous des gens qui vivent dans un virtuel en chair et en os, et un réel devenu squelette. Ils sont aspirés, sous l’emprise hypnotique de connexions virtuelles.
Cela est de nature à oublier notre fragilité si un évènement extérieur — comme une éruption solaire d’une trop forte intensité ou un black-out total — mettait à mal tous nos systèmes électromagnétiques. Cela est déjà arrivé dans plusieurs pays et, plus récemment, en Espagne, au Portugal et le midi de la France.
Un tel abandon de notre propre pouvoir à la machine ou à l’outil pourrait signer la fin de notre civilisation.
Cependant, je voudrais mettre ici une petite note d’espoir. D’autres éruptions ou black out — plus sérieux peut-être — pourraient inviter l’homme à se repositionner autrement par rapport à la machine. Cela me semble, hélas, un mal nécessaire. J’ai envie de croire au réveil de l’humanité, et non au triomphe de l’IA. Et vous ?
Une de mes participants a mon atelier en ligne m’ envoyé tout un texte écrit par l’IA c’était plat mais rendement bien ficelé dans un français parfait comme j’ aimerais l’entendre à la télé par exemple.
Donc, tant que ça marche la haut je préfère m’abstenir d’y mettre le nez. Il sera temps de voir..’ plus tard. 🐀
Je confirme souris verte. Et pour que « ça marche bien là haut » comme vous dites, mieux vaut faire travailler ses méninges, les entraîner, les muscler.
Pour moi pas d’inquiétude.
Tout est question d’adaptablité et de bon sens…
Il y plusieurs façons je crois, d’envisager l’IA, en tenant compte du fait qu’elle met notre confiance en nous-mêmes à l’épreuve.
. Soit on l’accepte comme un outil imparfait, un complément pour sa culture personnelle ou son métier.
. Soit on joue avec pour falsifier, tromper…
Mais toujours garder un oeil critique sur ce qui nous est transmis : homme ou robot.
Je rejoins votre idée Michel-Denis Robert. 🙂
C’est à nous de savoir – en cultivant notre discernement – de savoir à quoi nous voulons donner notre consentement.
Tout à fait d’accord Béatrice
C’est tout à fait ce que je dis dans mon commentaire… l’humain finira par devenir le robot de l’IA…
A propos de l’IA :
Nous sommes tous plus ou moins robotisés :
De par notre façon de penser qui a été malaxée pour que nous réagissions de telle ou telle manière, par notre éducation à tous les niveaux pour répondre à certains critères spécifiques à notre culture;
. Par l’action de la pub sur le subconscient qui nous incite à acheter tel ou tel produit plus que tel autre.
Nous sommes également conditionnés par certains modes de pensée qui apparaissent dans les médias on ne sait trop comment ni pourquoi et qui disparaissent aussi rapidement qu’ils sont arrivés.
Exemple : « Je suis Charlie ». Qui, le premier a lancé cette phrase et pourquoi ? Hormis le fait qu’il s’agissait d’une réaction à un attentat, j’ai vu cette banderola de 5m de haut affichée publiquement sur les murs de la mairie de Poitiers. A mon humble avis, la République n’est pas un journal.
Exemple : L’écriture inclusive : Qui a lancé cette mode et pourquoi ? Aujourd’hui, on se rend compte qu’oralement ça devient incompréhensible.
Exemple : Comment l’épisode du COVID a été traité et maltraité par les médias ?
Exemple : Le wokisme : Est-ce que les minorités doivent s’imposer à la majorité ?
On pourrait trouver d’autres exemples par centaines.
Les habitudes de certains journalistes qui auraient tendance à interpréter la réalité pour inciter l’électeur potentiel à voter de tel ou tel côté.
Tout ceci donne donne l’impression que la société a perdu la tête. Ce n’est pas une impression, c’est une réalité au sens propre et au figuré.
Ce n’est pas tellement l’IA qui serait à mettre en cause, mais surtout la manière dont elle est utilisée pour nous orienter vers tel ou tel forme de pouvoir.
Et il revient à chaque personne de contrôler si ce qu’elle reçoit comme informations correspond à ce qu’elle ressent en son for intérieur.
Heureusement ! « Habemus Papam ! »
Sans faire de prosélytisme, le Pape reste la seule référence contre l’IA;
Bonne journée à tous !
Cher Pascal, votre cas est bien particulier, et, je peux comprendre que vous utilisiez l’IA comme aide pour commenter notre prose.
Cependant, pour d’autres utilisations, je crains qu’a vouloir trop solliciter l’IA pour tout et n’importe quoi, notre esprit finisse par s’atrophier, parce qu’il aura perdu le réflexe de penser d’une manière naturelle au point de nous priver de notre libre arbitre et que ce soit l’humain qui devienne un robot…
Mais ceci n’est que mon avis.
Prenez bien soin de vous et à bientôt.
Je pense comme vous Gilaber, c’est un piege ce truc-la et de savoir qu’une machine peut faire mieux que moi… Je préfère l’ éviter la tentation. 🐀