Ce sentiment d’être rejeté
Au temps des hommes des cavernes, être rejeté par la horde primitive était une condamnation à mort. Confronté à de multiples prédateurs, l’individu esseulé n’avait aucune de chance de rester en vie .
Il semblerait que cette peur du rejet soit enregistrée dans nos gènes. Aujourd’hui, les personnes qui ont le malheur de déplaire à leur groupe « d’amis » en exprimant un avis ou une opinion sur les réseaux ont vite le sentiment d’être rejetées. Bientôt, leur confiance en elles vacille. Elles se sentent menacées, voire persécutées.
Nous sommes très sensibles aux jugements des autres, l’impression qu’ils ne veulent plus de nous peut nous détruire.
Pareillement pour le rejet par un éditeur
Méfiez-vous de votre première réaction si un éditeur refuse de publier votre ouvrage.
Vous allez aussitôt penser que votre livre ne vaut pas un mot, qu’aucun autre éditeur ne voudra de lui.
Qu’il est vain de s’illusionner, que c’est fichu à jamais. Vous êtes nul, vous n’écrirez jamais un bon livre.
Bref, vous êtes bon à jeter.
Méfiez-vous de ce premier réflexes, de cet instinct primaire d’être rejeté. Insistez, ne vous enfermez par dans un isolement. N’abandonnez surtout pas au premier échec.
38 fois refusé par les éditeurs !
Avez-vous lu ? Autant en emporte le Vent, (refusé 38 fois) Jonathan Livingstone le goéland (18 refus d’éditeur) Sa majesté des mouches (20 refus), Harry Potter à l’école des sorciers (refusé 12 fois), Du côté de chez Swann (4 refus)
idem pour Bernard Werber, auteur de science fiction, 20 fois refusé pour ses Fourmis, une trilogie vendue à des millions d’exemplaires
Anna Gavalda, auteure « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » qui aurait, parait-il, continué à recevoir des lettres de refus alors que son livre se vendait à à des milliers d’exemplaires.
On dit que Francis Scott Fitzgerald avait épinglé dans son bureau les cent vingt-deux lettres de refus envoyées par les magazines auxquels il avait proposé ses nouvelles (Guillaume Musso, La vie secrète des écrivains)
Les éditeurs passent souvent à côté d’un talent, surtout s’il ne correspond pas aux critères du moment. Au XXème siècle, Proust avait été jugé incompréhensible, Céline était trop long, Julien Gracq trop entortillé, etc.
CROYEZ EN VOUS. N’abandonnez jamais. Dyslexique et sans aucun diplôme, j’ai, contre toute attente, reçu un prix de l’Académie Française
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Croire en soi, ne pas se sous estimer, vous avez raison Pascal. Ne pas fléchir devant l’obstacle, persévérance et confiance en soi sont les meilleurs boucliers dans le monde de l’édition.
Bonsoir, je vous propose de relire la phrase où vous mentionnez l’Académie Française…
Vous êtes formidablement intéressant Monsieur !
Bien à vous,
Véronique
Ben moi, c’est mon texte sur le corbeau qui est tombé dans la trappe du non commentaire. Comme quoi…
Restons optimistes, merci Pascal !
Comme quoi le goût des uns n’est pas celui des autres !
Mieux vaut penser à méditer qu’à m’éditer!
Merci pour cet article. J’ai soumis un recueil de poésie refusé car la poésie n’est pas à la mode. Les librairies ont du mal à les vendre donc les éditeurs ont bcp de mal à les publier. Sauf si on est Sophie Marceau ou Arthur Teboul et donc assuré de vendre. Moi même neuro atypique avec un TDAH 😉 du coup je donne mon recueil pour que les gens accèdent à la poésie et je fais des expo gratuites un peu partout. J’ai des retours directs des gens et on échange. C’est génial. Il faut continuer d’écrire même non édité et partager !
bravo et continuez je fais aussi de la poésie et des peintures et collages que je donne en cadeaux à qui ça plait
Merci cher Pascal pour ce merveilleux conseil