Jean-Pierre Pernaut et le chocolatier
Jean-Pierre Pernaut vient de mourir emporté par un cancer du poumon.
Comme tant de fumeurs de ma génération ou les vrais mecs s’identifiaient au cowboy d’une grande marque de clopes tueuses à long terme.
Très critiqué par nombre de ses confrères jalousant sa popularité auprès des sans grades et des bouseux, il présenta et anima le journal de la mi-journée de TF1 pendant 33 ans. Sa popularité était immense.
J’ai souvent travaillé avec TF1, mais je n’ai jamais rencontré Jean-Pierre Pernaut, mais, la mort d’un ami nous relia indirectement.
Pernaut, Courreau et nous…
Nous quittons un petit cimetière de Provence où vient d’être enterré Bernard Boubet, mon ami.
La peine nous appesantit.
Nous faisons quelques pas en compagnie de Martine, son épouse.
Le chemin sur lequel nous avançons silencieusement conduit à Roquebrune sur Argens.
Bernard ne manquait jamais de s’arrêter chez Gérard Courreau, le chocolatier de ce beau village, se souvient sa veuve. Nous sommes tout proches. Nous nous y rendons, en sa mémoire.
C’est une jolie petite chocolaterie avec une petite terrasse fleurie et ombragée.
Une fois dans la boutique, tandis que nous choisissons des chocolats, je remarque de nombreuses boîtes anciennes sur les étagères.
« Vous avez une belle petite collection, dis-je au chocolatier occupé à nous servir »
« Oui, s’exclame-t-il véhément, j’en ai des milliers et d’ailleurs, c’est décidé, je vais tout vendre ! j’en ai marre de… Et patati et patata.
En fait, il râle « à la provençale » parce que depuis la dernière canicule ses affaires vont très mal et il a des soucis avec le propriétaire des murs, le maire, etc. Nous sommes dans le midi où l’on exagère toujours un peu…, alors j’insiste : « Vous en avez tant que ça ? »
Suivez-moi, si vous ne me croyez pas, vous allez voir ! Nous nous rendons dans sa réserve, derrière son comptoir
Et là, je reste bouche bée, surpris par l’ampleur de sa collection. Il n’a pas baratiné.
Mais quel est le rapport entre cette anecdote et le décès de Jean-Pierre Pernaut, direz-vous ?
Je vous réponds en racontant la suite dans le vidéo ci-dessous :
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
MERCI Pascal pour cet émouvant témoignage, pour lequel, avec J.P.P. Vous avez contribué à la réalisation du rêve d’un chocolatier. BRAVO.
Même si Jean Pierre Pernaut a permis une fin heureuse, tu as joué un sacré rôle de catalyseur !
Perdre un ami c’est aussi que cet ami part en emportant une partie de nous, de la mémoire des activités partagées. Lui savait de quoi nous étions capable.
Il est de fait que Pernaut nous faisait voyager le midi dans notre belle France…
Merci Pascal pour ce moment partagé.🐀
Merci pour ce partage si touchant
Merci Pascal votre histoire est émouvante. Jean-Pierre Pernaud était aimé des français et il restera toujours présent dans nos mémoires.
très jolie histoire, Pascal, merci de nous l’avoir racontée. Bises