359e proposition d’écriture créative imaginée par Pascal Perrat
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
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Subitement tout s’est mis à miauler. C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas, le microonde aussi l’accompagna.
Ce fut ensuite le tour de l’évier, la lampe de chevet du salon, ainsi que l’agrafeuse posée méthodiquement sur le secrétaire.
Aussi incroyable que cela puisse paraître le porte manteau de l’entrée aussi s’y mis et le plafonnier du palier à l’étage, en haut des escaliers s’y accorda gaiement. Vint le tour de la guirlande lumineuse qui décorait subtilement le miroir sur pied, puis la table de nuit et… comment ?
Mon oreiller même s’y miaula ! Au plus près de mon oreille un tel vacarme ! Une solution, attraper le téléphone et miauler la SPA…
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler d’ailleurs me serina mon interlocutrice pendant que quelque chose me râpait la joue…
Un sursaut….
Je me réveillai alors et compris alors que je sortais d’un étrange rêve…
Moustachu, mon chat, me réveillait avec sa langue râpeuse et ses miaulements qui – depuis qu’il avait dû rentrer par sa chatière dans la cuisine – tentaient en vain de me sortir de mon lourd sommeil pour lui remplir sa gamelle !
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le « la », puis le tiroir du buffet lui emboîta le « fa » à volonté. Du pain au son sortaient des « mi ». L’eau de la douche miaulait dans le « do ».
L’ascenseur miaula jusqu’au « ré » de chaussée et, comme une mélodie, le métro piaulait en sous « sol »
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler, dès potron-minet jusqu’à la nuit la plus profonde, celle où tous les chats sont gris.
Au bout du fil, point de ronronnements. Ce n’était que rugissements, rauquements, feulements et grognements.
Le félin européen montrait des marques de mécontentement et exigeait :
l’arrêt de l’accueil de chats immigrés : birmans, persans, siamois, sibériens qui venaient manger ses croquettes et pervertir la race du chat de gouttière ;
la cessation des naturalisations et de l’octroi, jugé intempestif, de la nationalité « chat européen »
Les menaces : griffures, éraflures et égratignures de tous les biens, privés et publics.
Le Ministère de la Justice qui, à son habitude, ronronnait fut saisi et hésitait. Ces risques étaient réels, sans compter celui ces êtres réduits comme en esclavage au statut de chat domestique. Pour lui, c’était choisir entre le typhus et le coryza.
Une manifestation de greffiers, le poil hérissé, fut organisée et menait le cortège de la rue Minou Drouet à la Rue du Chat-qui-pêche.
Le soir, à force de miaulements, tous avaient un chat dans la gorge.
Subitement tout s’est mis à miauler. C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas, le microonde aussi l’accompagna.
Ce fut ensuite le tour de l’évier, la lampe de chevet du salon, ainsi que l’agrafeuse posée méthodiquement sur le secrétaire.
Aussi incroyable que cela puisse paraître le porte manteau de l’entrée aussi s’y mis et le plafonnier du palier à l’étage, en haut des escaliers s’y accorda gaiement. Vint le tour de la guirlande lumineuse qui décorait subtilement le miroir sur pied, puis la table de nuit et… comment ?
Mon oreiller même s’y miaula ! Au plus près de mon oreille un tel vacarme ! Une solution, attraper le téléphone et miauler la SPA…
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler d’ailleurs me serina mon interlocutrice pendant que quelque chose me râpait la joue…
Un sursaut….
Je me réveillai alors et compris alors que je sortais d’un étrange rêve…
Moustachu, mon chat, me réveillait avec sa langue râpeuse et ses miaulements qui – depuis qu’il avait dû rentrer par sa chatière dans la cuisine – tentaient en vain de me sortir de mon lourd sommeil pour lui remplir sa gamelle !
Il était bénévole à la SPA. Il aimait y passer du temps, surtout pour s’ occuper des chats. Mais là, c’était préoccupant. C’était la première fois qu’il était victime d’hallucinations auditives.
Il sortit hativement dans la rue pour échapper à ce vacarme ronronnant. « Ouf » s’ exclama-t-il ! Ici, tout était calme, plus de miaous. Juste le bruit des feuilles dans les arbres que le vent faisait bouger, et les rires des enfants au loin qui jouaient probablement dans la cour d’une récréation.
– Sûrement un gros coup de fatigue, conclua-t-il. Je vais prendre quelques jours de vacances bien mérités.
Ce soir il choisirait sa prochaine destination sur Internet maintenant qu’on lui avait appris à s’ en servir.
Il se mit à marcher, retrouvant petit à petit calme et sérénité. Porté par cette légèreté fraîchement retrouvée, il décida de s’offrir une pâtisserie en passant devant sa boulangerie préférée. Il faisait attention à sa ligne ces derniers temps, mais là c’était un cas d’extrême urgence, le réconfort après l’effort, ou plutôt, après sa crise de panique.
Une fois à l’intérieur de la boulangerie, d’un rapide coup d’oeil, il fit l’inventaire de toutes ces petites merveilles exposées en vitrine. Il remarqua bien le paquet de langues de chat vendues à la dizaine pour 3 euros. C’est sûr, il ne prendrait pas ça aujourd’hui ! Il arrêta son choix sur un éclair au café, c’était une valeur sûre, juste ce dont il avait besoin pour se remettre de ses émotions.
La boulangère, qui venait juste de finir de servir le client précédent, s’ approcha de lui et lui demanda :
– Miiaaaaooouuu ?
Ooooh non ! Ça le reprenait ! Pas maintenant ! Pas ici !
Il s’enfuit sans un mot de la boulangerie et se mit à courir le plus loin possible, comme pour fuir l’attaque sournoise et féline de sa tête défaillante !
Il courru jusqu’à atteindre un petit parc, peu fréquenté mais très bien ombragé. Il repèra un banc. Il était tellement fatigué par la course effrénée qu’il venait d’effectuer, qu’il s’y allongea. L’endroit était si calme, si apaisant, que ses paupières se firent lourdes. Il ne voulait pas s’endormir, uniquement se reposer. Sait-on jamais, se dit-il, ça ne semble pas être un jour de chance pour moi aujourd’hui, il ne manquerait plus que quelqu’un vienne me dépouiller ou m’agresser pendant mon sommeil ! Ou pire s’ il prenait l’envie à quelqu’un de…Il n’eût pas le temps de finir cette pensée que déjà Morphée avait eu raison de lui.
Combien de temps s’ était-il endormi lorsqu’un « bip bip » lointain et retentissant vint troubler sa quiétude. Il était si bien dans ce doux sommeil qu’il n’avait aucune envie de chercher la provenance de ce bruit qui semblait se rapprocher malgré tout de lui.
Mais tout à coup, quelqu’un lui sauta sur le thorax ! Ça y est paniqua-t-il quelqu’un essaie de me voler ou de m’etouffer !!!!
« Beurk » ! Quel était donc cet étrange malfaiteur aux moeurs très particulières qui venait de lui lécher le visage ?!
C’est alors qu’il ouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec Crépuscule, son affreux petit chat, qui était en train de le zoomer de très près avec ses grands yeux verts ! « Miaaaooouuu!!!! »
Il réalisa subitement que tout ça n’avait été qu’un affreux rêve. Cela faisait certainement un petit moment que Crépuscule s’ adonnait à son passe-temps favori comme chaque matin, passe-temps qui consistait à réveiller son maître quelques minutes avant que le réveil ne sonne. Il avait de la chance, aujourd’hui il n’avait pas cherché à lui croquer le gros orteil.
– Miaou à toi aussi répondit-il ! Il se leva pour aller donner sa pâté à Crépuscule qui lui emboita le pas.
Subitement, tout se mit à miauler.
La cafetière donna le la.
Le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
A la SPA, le téléphone ne cessait de miauler.
Et les chats d’aboyer.
Et les chiens de ronronner…
Et les hommes se mirent à crier.
Cacophonie.
Subitement, tout bascula.
A midi, le soleil se coucha.
La lune resta couchée.
Les océans se figèrent.
Les montagnes se mirent à craquer.
Et les chiens à miauler.
Et les hommes se mirent à hurler.
Effrois.
Subitement, tout crépita.
Les armes parlèrent.
Les cadavres s’amoncelèrent.
A la SPA, le téléphone ne cessait de se taire.
Et les chats de miauler.
Et les chiens d’aboyer
Et les hommes se mirent à pleurer.
Des larmes de sang.
Battement d’ailes d’un papillon.
Explosion nucléaire..
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler.
La Société des Personnes Auditives était là pour les aider à trouver des solutions lorsque les gens découvraient qu’ils étaient atteints de troubles auditifs.
Chaque personne déclinait ce trouble selon un trait de sa personnalité.
Ainsi Monsieur Chat, qui s’était fait railler toute sa jeunesse à cause de son nom et qui en gardait un traumatisme certain, n’entendait plus que des miaulements. Il détestait son nom depuis la maternelle et évitait tout contact avec les chats. Il était devenu avec les années ailurophobe.
Son médecin avait voulu faire de la prévention mais Mr Chat se pensait plus fort que tous, que ça ne le toucherait pas, lui.
Il se retrouva à la SPA pour trouver des conseils sur la conduite à tenir en cas de miaulements auditifs intempestifs. Il était désemparé, il n’en dormait plus.
A la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Il se demandait ce que les autres personnes en salle d’attente entendaient, elles.
Madame Muchu, 80 ans, malheureuse et aigrie s’était mise à entendre des aboiements très forts et très aggressifs.
Mademoiselle Po, 20 ans, narcissique et égoïste, consommatrice en tout genre, n’entendait plus que les humains, partout des voies humaines papoter.
Monsieur Giko, 40 ans, obsédé par les écrans, entendait des grésillements et pouvait percevoir les ondes à l’oreille. Ce qui l’envahissait.
Mr Chat, fut invité à entrer dans le cabinet du médecin. Un chat, géant, obèse, noir et blanc assis sur un fauteuil l’attendait.
Mr Chat tremblait mais avança, il avait bien compris qu’à la SPA les méthodes étaient non conventionnelles.
Le médechat lui sourit, et l’invita à miauler.
Mr Chat refusa. Il fut surpris que le médechat ne miaula pas mais parlait bien humain.
-Monsieur Chat, vous êtes atteint de troubles auditifs chateusement grave. Aidez vous et miaulez le plus fortement que vous le pouvez.
Monsieur Chat avait une envie irrésistible de miauler, il n’avait plus peur. Il ne pouvait pas l’expliquer mais il n’avait plus peur. Et si toute sa vie il avait eu peur pour rien ? S’il s’était retenu pour rien ?
Monsieur chat se mit à miauler comme jamais il n’avait osé, un miaulement du fond du cœur, du ventre, des tripes, de tout son être.
Le médechat ronronna un peu et lui donna des conseils comme par exemple s’étirer tous les soirs avant de se coucher.
Mr Chat sortit tout léger, euphorique. Il entendait le monde avec des oreilles neuves, doué d’une sensibilité auditive rare et précieuse. Mr Chat était sur le chemin de la guérison…
Subitement tout s’est mis à miauler. C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas. A la SPA,le téléphone ne cessait de miauler.
23 heures 40. La sonnerie retentit puissante, miaulante, assourdissante réveillant les pensionnaires. La plupart des chiens se mirent à aboyés, se jetant contre leur barreaux.Les crocs dénudés, les babines retroussées,les poils de leur échine dressé…les yeux fous de peur,de colère, les gamelles furent renversées …de l’eau éclaboussa le pelage des chiens leur donnant une allure encore plus cauchemardesque.
Dans la cuisine du centre,la cafetière électrique poussait des psfuitttts puissant. Le tiroir du buffet éjecta toute sa panoplie,et d’un crac puissant s’éjecta à son tour,il gisait sur le sol,l’alarme à son tour se déclencha ajoutant un charivari plus puissant encore puis…la lumière s’éteignit, un autre bruit prit le relais excitant de nouveau les chiens sauf…Krub qui restait sagement sur son tapis les oreilles dressées,le nez fouillant l’air, ses yeux furetaient autour de lui puis, une odeur se faufila jusqu’à lui. Une odeur rance d’homme mal lavé.
Krub entendit quelques chats crachaient et ils feulaient… puis de nouveau ,un drôle de bruit. Krub détesta ce bruit là. Pour la première fois de la soirée, Krub montra les crocs, grondant, il se leva de son tapis. L’odeur n’était pas loin et Krub perçu la silhouette voûtée puis…quelques mots chuchotés d’une voix chevrotante.
_Schuuttt mes mignons, schuutt on va nous entendre, faut rester sage mes mignons,on rentre bientôt à la maison. Schuuttt le gros chien qui sent mon odeur…ne dis rien à ton maître…je ne fais que passer par là et sur ces quelques mots,un rire qui déplu à Krub jailli d’un arbuste. Une autre odeur rance,âcre mit les sens de Krub très mal à l’aise.
Soudain ,Krub éternua plusieurs fois. Il faillit se mettre la truffe sur le sol de ciment tant la crise d’éternuement était forte. Le téléphone miaula de façon stridente et là; les chiens un peu plus calme recommencèrent à gémir,grondés, à se jeter contre les barreaux de leur cage.
Le rire reprit de plus belle. La voix se fit grincheuse: » t’étais pas obligé de faire ça à ce pauvre chien. Idiot que tu es! Il va t’en vouloir,tu peux en être sûr on ne se le met pas à dos,tu le connais non! une voix éraillée lui répondit: » sûr la vieille que je le connais ce clébard,il m’a déjà pincée trois fois. J’avais dit que si j’arrivais à le coincer il aurai droit à une dérouille mais, j’ai réfléchis tout idiot que je suis je suis pas fou non plus
c’est un balaise ouais l’est trop balaise ce diable de chien de loup et un peu, voir beaucoup de poivre noir va le mettre hors circuit pour un bon bout de temps Tu comprends la vieille! Le ton ironique de l’homme exaspéra Krub et visiblement l’autre était de son avis-
_Oh Simon,comme tu es bête-T’avais juste qu’à débranchée les alarmes,au lieu de ça!!! c’est la fiesta à l’intérieur,les meubles et autres objets fonctionnant à l’électricité mêne la sarabande à l’intérieur,tu parles d’un bazar-Puis_tu trouves rien de mieux que de versé du poivre dans l’enclos d’un chien de loup,regarde donc ses yeux-Bougre d’âne
Imagine,dès que sa crise passera, que son maître le lâchera–il va nous retrouver et là–je donne pas cher de notre peau-ce clébard c’est la mort pour nous bougre d’âne—_Eh la vieille,mets la en veilleuse, tu veux que je l’occise ce clebs—pas de souci pour moi—j’ai mon flingue et il est chargé alors! Si tu pense qu’il vaut mieux s’en débarrasser pour de bon—Non! Ce cri retentit fortement La voix était moins grincheuse et plutôt jeune- Krub ressenti quelque chose au fond de lui,il connaissait cette voix pas l’odeur épouvantable non, mais, la voix Il éternua si fort qu’il se claqua la tête contre le ciment-
Estourbit , il tomba- Son corps massif s’effondra- Tiens entendit-il, tu vois Nicole, il est endormi pour le compte et là je peux lui—Il mima le geste et Nicole se saisit violemment du flingue et d’un geste sûr, lui bailla une giffle retentissante- L’homme gronda- Quant au loin les sirènes se firent entendre-les deux comparses se jaugèrent et d’un commun accord se ruèrent vers la clôture là ou Samuel avait d’une main habile sectionnée ladite clôture-Il força la fille à passer-
son gros sac la génant-elle cracha un: » fais gaffe ou tu mets tes sales pognes vieux-pour moins que ça, certain se sont retrouvés avec des dents en moins »
Moins fort répliqua Samuel et j’y peux rien si t’es trop grosse avec tes chats pour passer par le trou-Faudrait pas confondre aide, et pelotage,prends pas tes désirs pour une réalité- Un aboiement féroce résonna et les deux complices se précipitèrent vers la vieille fourgonnette qui les attendait sagement garée le long du taillis-Peinte en vert foncée, elle n’était presque pas visible et de nuit sans phare, ceux qui pourraient les prendre en chasse auraient bien du mal à les localisés-
Samuel ricana quant au volant de la vieille gimbarde,ils prirent le chemin forestier- « Ah j’ai fais ma b a et toi Nicole tu as accomplis ton devoir de cytoyenne en sauvant ces vieux matous de l’heutanasie- Nicole renifla puis, elle regarda Samuel avec de l’effroi dans le regard-_Qu’as tu fais Samuel?_ Mon devoir comme je te l’ai dis-_Ton devoir il consiste en quoi?
_A les empêcher de s’installer dans les parrages-Hors de question qu’ils ouvrent un autre centre pour animaux perdus, pour,les emmenés vers la mort c’est hors de question que je vive avec cette horreur près de chez moi!
Réponds hurla Nicole qu’as-tu fais pendant que je prenais les quatre chats? Dis-moi, ou sont Arthur et Maurane les gardiens de ce centre SPA,dis-moi ou sont-ils? La peur dans la voix de Nicole mit mal à l’aise Samuel
_Oh,Oh, Oh là! Tu vas ou toi! J’ai pas fais de mal à ces gens là-J’ai juste mis une mèche longue feu le long du vieux hangard et j’ai regardé avant pour être sûr qu’il n’y avait rien de vivant à l’intérieur-Garde ton calme Nicole—Regarde plutôt si tes chats vont bien-Ils sont vieux et ce bousculage pourrait leur faire plus de mal que de bien-
Soudain, un éclair, une vive lumière,un bruit assourdissant,une vague brûlante projeta la vieille gimbarde sur le bas-côté-Le ciel était rouge orangé-Un feu gigantesque illuminait le ciel on se serait cru en plein jour ou presque-
Les larmes aux yeux Nicole cria-
_Non, non non les animaux, Samuel les animaux mais qu’est ce que tu as fais espèce de débile, qu’est ce que tu as fais!!!_Oh c’est pas moi ça! Non c’est pas moi je te jure Nicole sur ma tête c’est pas moi!
Un miaulement retentit dans l’habitacle-Les quatre vieux chats étaient eux bien vivant et ils n’aimaient pas du tout ce qui venait d’arrivé- Enervés—ils se jetèrent sur l’homme et la femme,leurs griffes firent bien du mal à ces deux inconscients-puis-un bruit violent leur arracha un cri-Une masse énorme venait de sauter sur le capot le déformant de son poids-Des yeux luisant, brillant de haine,une babine retroussée sur des crocs énormes,la bave coulant Krub les fixait méchamment-
Les lueurs orangés s’approchèrent de plus en plus et Samuel et Nicole prirent peur au feu- Plusieurs lueurs pensa Nicole, c’est quoi ce délire hein?_ Sam tu vois combien de lumière toi? _ Hein! des lumières, c’est pas le feu? T’es sûre là? Ouf c’est pas le feu et,il se mit à rire ses nerfs le lâchant
–
Quand le binomme de Krub ouvrit la portière, il ne comprit pas tout de suite, mais—Nicole lui déballa tout, elle brailla toute l’histoire,elle frisait l’hystérie pendant que Samuel riait
Krub grondait toujours- Samuel hoquetant brailla un: » Chef le feu, qui s’occupe du feu?
Les bêtes chef,les bêtes c’est pas ma mèche, c’est pas ma èche,nonnnnn! Presque Histérique Samuel voulait se cacher dans les bras du chef mais Krub émit un grondement plus sourd,un grondement qui fit dresser les poils de Samuel et eut le mérite de le faire taire-
_Bon aller Sam, je vais te dire un truc qui va sûrement te calmer et toi aussi Nicole — Nicole regardait le chef l’air de dire : » Non mais j’y crois pas,il va quand même pas nous faire un spitch sur la sirène! » L’oeil hagard Sam le fixait nauséeux_ Bon, bon , voila-le feu c’est juste des torches et un système que j’ai mis au point afin de mieux voir ce qui se passe lorsque Maurane et Arthur prennent un peu de bon temps et là—j’avoue que ça fonctionne très bien, j’en suis bien fier-
Le chef souriait, mais ses yeux restaient très froid- Bon c’est pas tous ça les petits apprentis voleur- Là pour ce que vous avez fait,la note va être sévère-
En plus de la violation du lieu,du saccage, du vol d’animaux,ouais ça va être sévère- Donc,en plus de la belle prune que je vais vous mettre, vous viendrez nettoyer tous les samedi les box des animaux- Vous serez d’abstreinte un dimanche par mois pour aider lors de la journée d’adoption et là encore pas moyen d’y couper car, je serais là avec Krub- C’est clair pour vous les jeunes?
Soyez heureux,il n’y a rien de casser sauf pour vous-les gros matous vous ont mis la pâté,si vous pouviez vous voir—c’est à se tordre- Krub s’approcha de Sam et de Nicole, il colla sa truffe tout en grondant contre leur jambe inhalant leur odeur et l’air de dire— »je vous tiens, je vous lâche pas- »
Le sourire aux lèvres, le chef ramena tous ce beau monde au centre-Les matous retrouvèrent le calme de leur cage-Quant au deux jeunes, ils firent leurs travaux sans rechignés- Il paraît même que Samuel serait intéresser par un travail à plein temps pour aider au mieux être des animaux—
Comme quoi, tout peut arriver- Le centre et ses dispositifs ont étés cités afin que d’autres centres s’investisses dans la protection des lieux, à voir! y-l
Elle prenait de l’age. Comme tout un chacun, bien sûr. Mais depuis quelques temps elle commençait à en ressentir les effets concrets.
Ses oreilles sonnèrent l’alerte. Une visite chez un spécialiste s’imposait. Elle l’envisageait depuis un moment déjà mais avait toujours reculé. Admettre qu’on devient sourd n’a rien de facile.
Elle prit rendez-vous et sortit avec une ordonnance pour un appareil dernier cri et très cher.
Quelques essayages et réglages plus tard, elle se risqua dans le monde extérieur.
Un monde insoupçonné.
Le matin elle se leva pour assurer ses fonctions d’aide-vétérinaire à la SPA de la ville, un poste qu’elle occupait depuis trente ans avec bonheur.
Consciencieusement et suivant les recommandations de l’audio-prothésiste, dès le saut du lit elle chaussa ses appareils.
Une cacophonie l’agressa imédiatement. Tous les objets familiers complotaient pour
élever la voix : La cafetière donna le la, le tiroir du buffet lui emboita le pas, les chaises grincèrent sur le parquet, un moteur de voiture ronfla comme un soudard… Jusqu’à la semelle de ses savates qui claquait sous le pied à chaque pas.
La rue bruyante d’une journée d’affluence l’accueillit dès le seuil de sa porte. Ca klaxonnait, les pneus crissaient, les voix se croisaient, se hachaient. Un marteau-piqueur pas loin pilonnait le pavé. Le tout noyé dans le bourdon obsédant de la circulation.
Elle arriva sur son lieu de travail avec la tête en vrille.
Le pire l’attendait .
Le téléphone fit des gammes toute la matinée, relayé par une chatte en chaleur qui se prenait pour une cantatrice, et que rien ne faisait taire. Chez les permanents, on percevait l’ énervement, protestations et discussions allaient bon train. Les chaises étaient repoussées sans ménagement, Les stylos en se posant heurtaient le plateau des bureaux métalliques, quand ils n’en profitaient pas pour rebondir. Les chiens réclamaient avec insistance pitance ou caresse, les portes claquaient en cadence . Noyée dans ce fonds sonore cacophonique elle ne distinguait plus ce que lui disait sa collègue, pourtant juste en face d’elle .
Elle demanda à prendre l’air et sortit quelques instants, pour se faire happer de nouveau par le bruit de la rue .
Nerveusement éreintée, elle en aurait pleuré.
Elle rentra le soir chez elle dans un état de surmenage et prit une double dose d’aspirine.
La nuit porte conseil. La sienne se passa à réfléchir.
Dès le réveil, elle rangea soigneusement dans leur boite les prothèses onéreuses et s’enfonça deux boules quies dans les oreilles.
Le scénario matinal de la veille se reproduisit, mais dans un silence ouaté .
L’expérience se révélait concluante .
Elle se rendit à son travail les oreilles bouchées et s’aperçut qu’elle parvenait sur les lieux sans encombre, l’habitude aidant.
Au « bonjour » de ses collègues, repérable par un signe de tête et un sourire, elle répondit de même.
Elle s’installa à son bureau et vérifia que la tasse à café qui y tronait pouvait être posée violemment sans qu’elle n’entende rien. Une expérience positive qui la fit sourire.
Elle n’était pas chargée de répondre au téléphone et se contentait ordinairement de nourrir les animaux, leur prodiguer des soins de base et veiller à leur bien-être physique . Autant d’occupations qui ne demandaient pas d’expressions sonores. Et on n’était pas sensé parler avec un chien, les mimiques suffisaient.
Elle retrouva la chatte en chaleur et, à la grande surprise de ses collègues qui louaient sa patience, s’en occupa sans s’énerver.
Quelqu’un lui dit quelque chose et elle découvrit que la simple observation des mouvements du visage et des lèvres lui permettait de répondre en adéquation : les conversations entre les gens étaient rarement très pointues et des petits mots, très géneraux et anodins – , « oui », « ah bon ? »
« Tiens ? », « ok ! »… – suffisaient la plupart du temps pour donner à l’autre l’illusion qu’on l’écoutait.
Et si silence et sérénité étaient à ce prix, il n’y avait pas à hésiter.
Elle se débrouillait très bien et y prit goût.
Sans complexe elle suivit fidèlement ce programme les jours suivants.
Elle conclut que la communication sonore n’est indispensable que dans un nombre de cas somme toute limité.
Alors…
Elle s’inscrivit au ciné-club qui passait essentiellement des films anciens et muets.
Elle prit des cours de mime et parvint à une expression très subtile dans cet art.
Elle inventa des ombres chinoises sophistiquées et donna des séances publiques aux enfants de la commune.
Elle apprit le langage des signes et, visage mobile et mains en danseuse, découvrit un moyen d’expression tout en harmonie, d’une souplesse insoupçonnée.
Et les prothèses auditives attendent toujours dans leur boite, sur leur coussin de velours
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Ce curieux phénomène a commencé le 15 août à 0 heure GMT.
A la mi-août, naturellement.
Quand le gendarme de garde de Chaville a reçu le premier appel téléphonique d’une vieille dame affolée lui expliquant que le lustre de la salle à manger s’était mis à miauler, suivi par la cafetière qui a commencé à faire « pff ! pff ! » alors qu’elle n’était même pas allumée, il a pensé que cette vieille était folle, et lui a demandé de débrancher sa cafetière et d’envoyer un verre d’eau dans le lustre pour déloger le chat. Le résultat a été radical : les plombs ont sauté, et la dame, affolée s’est retrouvée dans le noir. « Venez vite ! Je suis perdue ! »
Ce n’était pas un canular. Il a appelé les pompiers qui sont partis secourir cette brave dame.
Un autre appel a suivi, mais il n’a entendu que des miaulements dans le téléphone, et le numéro affiché était celui de la S.P.A.
« Normal », s’est-il dit. Toutefois, il aurait aimé entendre une voix humaine au milieu de tous ces miaulements. Rien d’autre qu’un concert de chats.
Alors, il a tenté d’appeler les services de dépannage, la direction régionale, les pompiers…
Miaou partout ! Absolument partout ! Rien d’autre.
Et si c’était un virus dans le téléphone ou les ordinateurs ?
Notre brave gendarme a déjà entendu parler de ce genre de trucs, alors il va réveiller son collègue qui s’y connaît en informatique.
Ce dernier va extraire une clé USB du fond d’un tiroir où traînaient des tas de machins bizarres.
Il la glisse dans une prise du serveur, machine bien cachée dans un local obscur.
Un cri de douleur. Un chat qui gicle hors du local.
– Ça a mordu !!!
– Le chat enfermé dans le local ?
– Aïe ! Oui, mais pas seulement. Regarde l’écran !
« Virus Chat Noir. L’infection provient de la puce de certains appareils achetés dans un hard discount, comme par exemple des cafetières ou des ampoules connectées. Il faut absolument débrancher tous les appareils concernés ».
— Mais pourquoi avoir amené votre chat à la SPA ?
L’inspecteur Perrat n’aimait pas ce jeu du chat et de la souris. L’histoire de cette femme n’avait ni queue ni tête. Comme la victime, décapitée, émasculée. Pourtant ces miaulements, dans toute la maison, étaient bien réels, eux, et commençaient à l’irriter sérieusement. Et il n’était pas le seul. Sym’pa grognait devant chaque objet qui gémissait comme autant de provocations insupportables.
— Nom d’un chien ! aboya-t-il. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Perrat tentait de calmer son fidèle compagnon tandis qu’il recueillait la réponse à sa dernière question.
— Je ne voulais pas qu’on l’abatte comme un chien, rétorqua la femme, tandis que Sym’pa la toisait d’en bas et d’un mauvais œil.
— Mais qui aurait voulu abattre votre chat, madame ?
— Les policiers. S’ils avaient approché le corps de mon mari, elle aurait essayé de les tuer aussi.
— Aussi ? que voulez-vous dire ?
— Rien. Mon mari comptait plus que tout pour Kitty. Et réciproquement.
— Je ne comprends pas, expliquez-vous, s’il vous plait. Votre… hum, Kitty aurait tranché la tête et les… de votre mari, c’est ça que vous insinuez ?
— Je n’insinue pas, monsieur. C’est un fait.
— Vous serez bonne à enfermer, madame, avec tout le respect que je vous dois, si vous continuez sur cette voie là.
— Croyez ce que vous voulez, ça n’a plus d’importance. Mon mari est parti, il ne combattra plus dans l’arène. À trop vouloir n’en faire qu’à sa tête et ses couilles, il les a perdu. Elle l’avait prévenu.
— Qui ?
— Kitty. C’était sans doute son destin. Il était taureau. Moi je suis balance et voyez, je ne vous cache rien pour que justice soit faite. Mais ne faites pas de mal à Kitty.
Perrat commençait à perdre la tête, à son tour. Cette femme était folle et il ne croyait pas une seconde à cette histoire de chat meurtrier. Seuls ces miaulements continuaient à l’agacer plus qu’à l’intriguer.
— Mais bon sang ! D’où viennent ces enregistrements ?
— De quoi parlez vous, monsieur l’inspecteur ?
— De ces miaulements incessants. Derrière chaque objet. C’est une mascarade ?
— Non, juste des pleurs. Tous ici aimaient beaucoup mon mari.
— Bien entendu. Tous ces objets parlent le chat couramment.
— Pas vous ?
Elle lui servit le thé qu’elle venait de préparer. Le miaulement de l’eau chaude dans sa tasse était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Il but une gorgée et s’emporta.
— Je dois être en train de faire un cauchemar, cru-t-il être en train de dire.
Mais en fait, il miaulait, ce qui fit réagir aussitôt Sym’pa, reniflant ses chaussures.
— C’est possible, répondit la femme qui l’avait très bien interprété. Vous n’avez rien de l’homme de mes rêves.
Perrat s’agaça pour de bon. Ses poils se hérissèrent comme s’il avait la chair de poule. Mais c’était bien la chair de chat que flaira sym’pa, s’écartant de son maitre en grognant méchamment. Perrat lui demanda de se taire, lui aussi.
— On se croirait dans une fourrière animale, ici !
Ses propos étaient incompréhensibles mais le crissement assez clair pour que Sym’pa n’accepte qu’on lui miaule sur ce ton. Il montra les dents cette fois, faisant comprendre à Perrat qu’il ne fallait pas jouer à ce jeu avec lui, maitre ou pas maitre.
— Toi aussi, il t’énerve avec ses questions, dit la femme en souriant au chien. Ne le laissons pas nous pourrir la vie.
Sym’pa avait la rage, en dedans… il ne se maitrisait plus, il voulait faire la peau à ce matou qui se prenait pour un plus grand détective que lui. Il s’élança sur Perrat qui ne le vit pas surgir.
— C’est ça, vas-y ! Bon chien ! cria la femme. Coupe-lui la tête et les…
— Aaaaaaaaaah ! hurla Perrat en sueur, s’extirpant de l’emprise de son fidèle Lancelot qui se dégonfla comme une baudruche aussitôt qu’il ouvrit les yeux, ne tenant entre ses mains qu’un bout de drap.
C’était donc un cauchemar. Elle avait raison, pensa-t-il. Lorsqu’il tourna la tête, Sym’pa était au pied du lit et lui souriait, d’un sourire étrangement humain.
— Te voilà dans de beaux draps ? dit le chien.
Ce n’était pas tant que Sym’pa parlait pour la première fois qui perturba l’inspecteur, il l’avait toujours cru capable de tout, mais c’était d’entendre au loin, la cafetière aboyer, puis le tiroir du buffet. Il regarda son chien, passa discrètement une main dans son entrejambe et sembla rassuré. Il se dit qu’il avait besoin de repos.
Sa dernière enquête d’écriture avait été à deux doigts de lui faire perdre la tête… et lui casser les couilles.
Gaffe à l’auteur, la vengeance de Perrat va être terrible …
Nous verrons samedi prochain 😉
OK,on va suivre l’affaire de près !
trop bonne cette histoire à la Fred Vargas , très drôle et qu’en dit l’inspecteur ????
Il en dit ce que je veux bien lui faire dire, puisqu’il s’agit ici d’un personnage de fiction… Nous verrons bien samedi prochain, s’il réapparaît 😉
Merci pour votre appréciation.
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Au début, cela n’étonna personne, les chats étaient déjà omniprésents dans la vie connectée, et la plupart des gens trouvèrent normal qu’ils puissent s’exprimer comme tout le monde. Les plus curieux commencèrent à analyser toutes les nuances de miaulement, et à débattre sur l’interprétation à leur attribuer.
L’inquiétude apparut lorsqu’il devint évident que cette épidémie ne se limitait pas aux objets, mais touchait également les animaux, puis les humains. Entendre un chien miauler, c’est bizarre, mais sa femme, ses collègues, son patron…. La plaisanterie, si c’en était une, devenait de trop mauvais goût.
Les fans de science-fiction et de fantastique évoquèrent alors une invasion du monde par les chats, qu’on avait laissés se développer de manière anarchique, et qui avaient utilisé leur proximité avec les hommes pour décider qu’il était temps de prendre le pouvoir, maintenant, ils en savaient assez. Les découvertes en manipulations génétiques leur avait permis d’imposer leur langage à tout ce qui les entourait, ils échouèrent cependant à manipuler aussi les pensées, ce qui causait ce malaise au sein de la population humaine : il était impossible de coordonner ce que l’on pensait et ce que l’on essayait de dire ou de comprendre.
A leur tour, les spécialistes de l’audition entreprirent des recherches, pensant que si l’on avait pu ainsi modifier la perception des sons, il devait être possible de faire marche arrière. Les audioprothésistes furent sollicités, et mirent rapidement au point de petites prothèses pour, au minimum, percevoir correctement les paroles humaines : les hommes purent enfin communiquer normalement entre eux, et se libérer de l’écrit qui s’était imposé inexorablement.
Ce fut une terrible défaite du monde des chats, qui se voyaient déjà maitres du monde, et commença alors une lutte effrénées entre partisans du miaulement et ceux de la parole, chacun étant bien persuadé de la supériorité de sa civilisation.
Au final, ce furent les hommes qui l’emportèrent, non par la force de la science, mais par celle de la raison : subtilement, ils négocièrent pour que chaque espèce retrouve sa place au milieu des autres, chacune s’interdisant de dominer les autres et s’engageant à vivre en harmonie.
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Il n’était que 5 h et demi, le jour ne pointait pas encore, le ciel couvert ne laissait aucune clarté se faufiler entre les volets et pourtant, il fallait se lever et de plus se dépêcher le train devait partir dans 1h30 mais il fallait se préparer pour ce voyage.
Descendre à la cuisine boire un café bien fort et manger un peu, le repas de midi ne serait qu’à 14 h sans doute. Il voulait dévaler les marches rapidement mais ses jambes dormaient encore, alors il prit le parti de la raison et affermit son pas pour ne pas trébucher.
Il poussa la porte mollement du bout du pied tout en se frottant les yeux. C’est à ce moment précis qu’il entend un long miaulement plaintif, il vérifie l’accès à la cour, peut être mal fermée ? le chat du voisin se serait glissé dans la maison durant la nuit ? Il ne se gênait pas ce vieux matou ! il passait, l’air tout doux, se frottait aux jambes et demandait un peu de lait tiède ; parfois un reste du diner. Vérification faite, pas de félin dans cette pièce, il prépare la cafetière, y verse de l’eau chaude pour aller plus vite, un miaou !!!! intempestif se fit à nouveau entendre et la cafetière se mit à frémir. Lucien se dit qu’il rêvait encore et il continue de préparer son petit déjeuner, un bol, du pain, un peu de beurre, puis les couverts. Il ouvre le tiroir du placard et un vagissement puissant le lui fait refermer rapidement, un grincement, comme un cri d’enfant ou un hurlement de chat au mois d’aout le fait sursauter. Décidément, pense-t-il, les courtes nuits ne me valent rien.
Qu’importe il dormira dans le train. Il retourne au placard, ré ouvre le tiroir pour prendre les ustensiles. Alors là ce fut un bond qu’il fit ! il était tout à fait réveillé, il avait bu rapidement 2 tasses de café, ses yeux étaient grands ouverts, le jour le levait, le ciel était lumineux, comment expliquer ces bruits de fauve qui se propageaient dans sa demeure ? prit de panique il sort dehors pour trouver une explication plausible à ce phénomène.
Il fait le tour du petit jardin regarde sous les branches et les herbes folles, ne trouve rien, il rentre dans la maison. Tout miaule de tous les côtés dans toutes les pièces dans son lit sous le tapis et dans le bac de douche ça crie encore plus sinistrement qu’ailleurs. Des ombres sortent des murs se précipitent dans les escaliers se poursuivent en feulant. Il se bouche les oreilles ferme fort les yeux mais dans sa tête ça bondi comme une armée de diable.
Il décroche son téléphone, compose le numéro de SPA , il se fait rembarrer , il est 6h de matin ce n’est pas une heure décente pour déranger les gens, bénévoles en plus !
Mais dans les oreilles de la bonne dame qui s’occupe de ses pauvres animaux abandonnés il se déchaine un tumulte infernal, prise d’angoisse elle va chercher un collègue, celui-ci se serrait la tête à deux mains et les yeux exorbité tentait de sortir de l’établissement. Il courut à la porte voulu l’ouvrir mais une meute de chats s’y engouffra en hurlant toutes griffes dehors, et babines écumantes.
Les téléphones des services de secours de la ville sonnaient sans relâche, des gens couraient dans les rues se protégeant les jambes des griffes acérées et des dents pointues.
…….
Lucien tressaute et bondit hors de ses draps, se précipite dans le salon regarde l’heure, il est trop tard pour attraper le train.
Il téléphone à sa cousine pour la prévenir qu’il n’arrivera que le lendemain. Il retourne se coucher et se promis qu’il ne regardera plus de films d’horreur avant d’aller au lit.
Comme il avait mal refermé la porte de la cour la veille au soir il senti se glisser sous sa couette une douce chaleur , il perçut un ronronnement tendre et berceur qui le fit s’anéantir et se prélasser jusqu’à une heure avancée de la matinée.
Subitement tout s’est mis à miauler
dans le logement de fonction du gardien en chef de la SPA
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas ; le téléphone ne cessait de miauler mais personne ne répondait. Un concert donné par les pensionnaires de la SPA sans chef d’orchestre couvrait la sonnerie du téléphone.
Alertés par les voisins de la SPA, les pompiers arrivèrent et virent à terre le corps, sans doute du responsable, victime d’un infarctus diagnostiqua le médecin légiste appelé sur les lieux ; mais à l’autopsie, il s’avéra qu’il avait été empoisonné par envenimation ophidienne. Il faut dire que de temps à autre il mettait un serpent autour de son cou.
Cet accident fit la une des journaux nationaux et internationaux. Sur place furent dépêchés nos détectives les plus réputés : Columbo avec son imper fripé , Sherlock Holmes et son compère Watson, etc etc., sauf Agatha Christie ne put faire le déplacement.
Quand ils entrèrent dans le hangar, plus que jamais les chats miaulaient, et la belette se mit à beloter, le canard à cancaner, la fauvette à zinzinuler, le geai à cacarder, les serpents à siffler, etc,etc, seule une autruche gardait la tête sous son aile. Bien sûr on ne pouvait les questionner . Columbo, entré dans le logement de fonction, cria mettant la main sur son front mais c’est bien sûr « : sur la table il y avait pour trois jours les sachets de nourriture des pensionnaires….
C’est à ce moment que l’on vit entrer dans le hangar Brigitte Bardot, moulée dans une robe en peau de serpent, au décolleté pigeonnant, chaussée de talons anguilles, non aiguilles criant qu’il n’était pas possible de faire quoi que ce soit à tous ces pauvres animaux. La suivait de près un hypnotiseur qui sitôt entré, hypnotisa tous les occupants. Alors le silence régna.
On mit des portions de nourriture dans chaque case et c’est ainsi qu’après une nuit tranquille, toutes ces bêtes se réveillèrent tranquillement et mangèrent de très bon appétit.
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas. À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Serge venait à peine de revenir au pays que déjà, il n’en pouvait plus. Il était à bout ! Malgré toutes les promesses qu’on lui avait faites, il ne parvenait pas à s’adapter à sa nouvelle vie et à travailler comme il l’entendait.
Il souffrit de maux de tête, puis d’acouphènes.
Et un matin d’hiver, subitement, des miaulements envahirent son monde secret.
La cafetière minauda puis donna le la.
Le tiroir du buffet grinça et lui emboîta le pas.
A chaque heure sonnée par le coucou de la vieille horloge, un nouveau miaulement s’ajoutait à celui de la cafetière et du tiroir. Celui d’une fenêtre, d’une porte, d’un coffre, d’une chaise.
Lâchant brusquement sa plume, Serge alla s’allonger dans le sofa de velours rouge et guetta le miaulement suivant. Il éprouvait le besoin de vérifier un détail.
– C’est bien cela ! J’en étais sûr, clama-t-il d’une voix profonde. La cafetière m’a trompé en donnant le la. En fait, c’était un ré. Oui, un ré puis un sol pour le tiroir, la fenêtre, un si. La porte, sol, le coffre, ré, la chaise, do dièse…
Pour s’en assurer, Serge prit sa clarinette et joua ces quelques notes.
– Bien ! Me voilà rassuré, je ne perds pas la boule, même si ces miaulements me rendent un peu fou !
D’un pas sûr, il se dirigea vers sa bibliothèque et s’empara d’un livre à la couverture de cuir patiné. Il s’installa dans un fauteuil et plongea avec délices dans la lecture de cette auto-biographie. Il tournait les pages rapidement, cherchant « le » passage où Camille avait noté quelque chose de similaire. Des miaulements, mais aussi des feulements, des gloussements, des …
– C’est cela, c’est bien cela… J’y suis ! C’est regrettable que l’ami Camille ne soit plus de ce monde, je lui aurais bien téléphoné…Dommage… dommage, répéta Serge en retournant à sa table de travail. Sacré Camille, nous nous serions bien amusés…Un vrai carnaval !
Au passage, il fit une pause près de la petite console et tendit la main, comme à regrets, vers cette invention magique : le téléphone. Il demanda à être mis en relation avec la SPA.
Une téléphoniste à la voix féline lui répondit :
– Veuillez patienter, monsieur Serge, la Société Philharmonique et Artistique est débordée. Les appels pleuvent et les sonneries ne cessent de miauler dans mes oreilles…
– C’est bon, laissez tomber, mademoiselle, je vais me débrouiller autrement. Merci !
Serge crut percevoir un ultime miaulement au moment où il remettait le cornet en place.
– Do dièse ! J’en suis certain ! chantonna Serge en se dirigeant vers son cabinet d’écriture. D’un regard un peu triste, il en fit le tour et trouva que finalement il n’était pas si mal installé que cela. Une cheminée qui avalait des bûches grosses comme le bras d’un géant et qui recrachait une douce chaleur, un fauteuil confortable, quelques instruments de musique, une table de bois blond à la délicate odeur de miel glissée près la fenêtre, aux vitres pas bien épaisses.
Serge s’évada en contemplant au loin la forêt de bouleaux dont les cimes découpaient leurs dentelles sur un ciel d’un bleu intense…Le printemps n’était plus très loin…
– Pierre, Pierre, ne t’éloigne pas….s’écria soudain son vieux voisin…
Serge soupira longuement, ses yeux se posèrent sur une page blanche. Les mots se mirent à danser sous sa plume…
« Pierre, un jeune garçon, vit dans la campagne russe avec son grand-père. Un jour, il laisse la porte du jardin ouverte : un canard profite de l’occasion… »
– Ah, Camille, tu m’a bien fait rêver avec ton Carnaval et tes hémiones! A mon tour de faire danser le Loup !
© Clémence.
j’aime beaucoup entre rêve et poésie un joli monde musical
Merci ! Ravie que cette histoire vous ait fait rêver!
Subitement tout s’est mis à miauler.C’est la cafetière qui donna le la,puis le tiroir du buffet lui emboîtât le pas.
A la SPA,le téléphone ne cessait de miauler.
Quelques temps auparavant,dans son appartement cossu de la rue Mirepoix,une sorcière se rongeait les sangs.
Cela faisait deux mois qu’elle travaillait avec cette jeune stagiaire et celle ci n’avait rien produit de très intéressant.
Changer l’eau en vin, le plomb en or, traverser la Seine à pied sec,rien qui n’ai déjà été fait.
Un peu ulcérée ,la sorcière la prévint:
« Tu n’as plus qu’un mois à faire ici,si tu veux avoir une bonne évaluation de stage,il va falloir faire un effort Esmeralda,sinon tu n’obtiendras jamais ta licence en Sorcellerie Elémentaire. Débrouille toi pour me trouver quelque chose d’innovant,du jamais vu qui marquera les esprits »
Tête basse la jeune fille alla s’enfermer dans sa chambre dont elle ne sortit pas de quatre jours, touchant à peine aux plateaux déposés devant sa porte.
Au matin du cinquième jour,un samedi,la sorcière alla dans la cuisine pour préparer le petit déjeuner.
Elle alluma la cafetière .Celle ci se mit à miauler doucement.La vieille femme faillit tomber à la renverse,pensa avoir mal entendu.
Elle se tourna vers le buffet,ouvrit le tiroir pour y prendre une petite cuillère,un miaulement féroce lui agressa les oreilles!
Egarée, elle s’assit lourdement sur une chaise qui accueillit son postérieur avec un miaulement excédé.La peur et la stupéfaction l’envahirent,elle posa les coudes sur la table,se prit la tête dans les mains pour tenter de retrouver un peu de bon sens.La table lui adressât un miaulement de réconfort.
Incroyable,de mémoire de sorcière on n’avait jamais entendu cela!
Elle leva les yeux pour examiner la pièce tandis que l’horloge miaulait huit fois.
Afin de tenter de cerner le problème,la sorcière ouvrit le frigo qui grelotta un miaulement de reproche,tournât le robinet qui lui glougloutât un miaulement mouillé.
C’est alors qu’elle comprit,la petite avait trouvé!
Un truc inutile,baroque, qui allait perturber le monde entier jusque dans les hautes sphères.
Ah! le petit génie,c’était incroyable l’imagination de la jeunesse.
Pour vérifier ses suppositions elle alluma la radio qui miaula quelques nouvelles incompréhensibles, puis téléphona à ses copines qui décrochèrent au premier miaulement du téléphone,oui, oui, chez elles aussi ça miaulait à qui mieux mieux.
Elle courut, heureuse, vers la chambre d’Esmeralda ,la porte s’ouvrit en miaulant paresseusement.La fenêtre était ouverte,des feuilles de papier volaient en miaulant dans toute la pièce.
Et sur le lit, au beau milieu de l’édredon,une magnifique chatte persane ronronnait avec fierté,les yeux mi clos:
» Alors,vous êtes satisfaite cette fois-ci? »
demanda-t-elle.
très drôle merci du sourire , j’aime aussi beaucoup ah! ces matous malins…
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la,
puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cesse de miauler..
C’était le signal quand un chat était en danger. Hier, le téléphone rugissait. Grâce à nos équipes formidables et bien formées, on a retrouvé le lion mal traité.
Aujourd’hui, c’était des miaulements. Il était temps d’agir. Malheureusement, cette petite brigade d’intervention n’avait pas beaucoup de répit. A chaque jour, son signal d’alarme. Quand les éléments se manifestaient, c’est qu’il y avait un animal en danger. Quand le téléphone s’y mettait, c’est qu’il fallait intervenir !
Le plus difficile étant de remonter la source. Retrouver ce chat était donc la priorité. Dans ces locaux de la SPA, chaque meuble, chaque élément qui composait la pièce des appels était connecté à un système d’alerte. Ils ont été conçu pour enregistrer des signaux et les transformer en sons de l’animal émettant un appel au secours. A chaque appareil correspond un type de fréquence. Et l’ordre de leur manifestation donne des indications géographiques pour retrouver l’animal. Plus il y avait d’objets à réagir, plus les recherches étaient complexes. Par chance, ni la théière, ni le meuble des archives ne se manifestèrent. Ce qui limiteraient le champ des investigations.
Le gros du travail consistait donc à relever les informations reçues, les décoder, les mettre en réseau pour connaître la zone d’intervention et de recherche.
Les techniciennes se mirent rapidement au travail car chaque minute comptait !
Au bout d’une bonne heure de décryptage et de vérifications, elles donnèrent les indications à la brigade d’intervention qui se rendit non loin de là chez un homme qui avait décidé de partir en vacances en laissant son chat enfermé dans l’appartement. Il fut secouru et ramené au refuge et pour la petite histoire, se prêta volontiers à des séances d’enregistrement de ses miaulements afin d’affiner encore plus le système d’alerte.
Et au SAMU, il avait commencé par miauler puis d’un coup, on ne sait pourquoi, il s’était mis à aboyer. En fait, à 10km à la ronde, tous les appareils électriques se sont mis à faire des cris d’animaux. Un lave vaisselle par ci qui faisait un cri de singe, une chaine hifi par là qui criait comme un loup, on avait même répertorié une box internet criant comme un âne, ce qui avait comme drôle d’effet de se répercuter sur toutes les box alentours. On aurait dit un troupeau d’ânes dans le quartier! Personne ne comprenait l’origine de ce phénomène étrange. Les écologistes avaient été interrogés, mais même en troupeaux réunis, ils n’avaient pu trouver d’explication satisfaisante. Les électrologues aussi avaient été mandatés, mais leurs solutions, bien qu’aimantées entre elles, ne purent non plus donner satisfaction. C’est alors que Paco Rabanne fit son apparition, ou plutôt une ré-apparition. Il clamait que le 15 octobre 2017, arrivant, les extra terrestres avaient pris possession de l’esprit des animaux et étaient donc à l’origine du phénomène. Tout le monde riait bien sûr, mais son explication présentait tous les aspects les plus sérieux. Et pourquoi le 15 octobre 2017? Autant le 1er janvier 2000 on pouvait comprendre, mais là? Mystère et boule de gomme! Tout le monde s’interrogeait quand Brigitte Bardot est parvenue sur le devant de la scène. « Arrêtez tous les questionnements » dit-elle. « Les animaux sont en souffrance, voilà pourquoi ils crient du plus profond de leurs entrailles ». Elle fit alors une incantation en forme de cantate animale, et c’est ainsi que les tiroirs et autres appareils électriques se mirent, après quelques soubresauts de cris de loups et autres, à se calmer doucement.
Vibrisses à l’honneur
Subitement tout s’est mis à miauler
C’est la cafetière qui donna le la
Puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas
Dans la salle de bains, l’eau s’y est mise aussi
Pauvre Jessie !
Elle s’imagina devenir folle
Bientôt la camisole …
Après deux, trois bâillements elle retourna au lit
Pensant retrouver ses esprits
Mais après s’être bien calée sur ses oreillers
Ce sont des miaulements qui l’ont sortie de sa torpeur
Malheur !
Elle qui déteste les chats
– Allô, la SPA ?
Mais le téléphone s’est mis aussi à miauler
Vite, je dois sortir d’ici, se dit-elle
Sitôt dit, sitôt fait
Elle s’est retrouvée sur le palier
Face à son voisin …tout moustachu
Bizarre, je ne l’avais jamais remarqué…
Arrivée dans la rue, elle crut avoir la berlue
Tous les hommes en étaient pourvus
D’une moustache bien peignée
– Pardon Monsieur, que s’est-il passé, tous ces poils qui ont poussé ?
Dame ! Monsieur Rochefort est mort
Alors on a voulu, à notre manière, lui faire un dernier salut
– Ah je comprends maintenant ! le monde est un peu chamboulé.
Depuis deux jours, c’est la folie à la SPA : le téléphone n’arrête pas de miauler. Les bénévoles de la SPA ont vite fait le lien avec l’info diffusée à la radio et sur Antenne 2 et TF1. Et c’est quoi cette grande nouvelle ? Et bien c’est chat :
« l’Élysée aura l’insigne honneur de recevoir en visite protocolaire Sa Majesté Impériale et son épouse l’Impératrice le 25 juin 1974 »
Chat alors ! S’exclamèrent les Associations des Amis des Chats, des Mémères à Chats et des Stagiaires de l’École vétérinaire. Il faut absolument faire quelque chose pour participer à cette visite unique et la rendre mémorable. Chat n’est pas de sitôt qu’une pareille occasion de rendre hommage à notre chef suprême se reproduira.
Allons, rameutons tous les chats, toutes origines confondues, il nous faut du monde, l’idée est de constituer une chorale qui sera positionnée en haie d’honneur le long du tapis rouge et qui accompagnera de son chant l’avancée solennelle des souverains jusqu’aux marches du palais.
Le Président de la République (le grand sec qui tâche tous les matins de dissimuler sa calvitie sous une longue mèche rabattue gominée et qui s’essaie à l’accordéon), a donné son agrément, certain que l’originalité de cet accueil chaleureux séduirait ses invités impériaux.
On réunit tous les matous de la capitale place du Trocadéro. Les chats étant des bêtes curieuses, pas un ne manqua à l’appel. Les organisateurs furent submergés mais satisfaits, il fallait régler la cérémonie et surtout éviter à tout prix que chat ne devienne du grand n’importe quoi. Il s’agissait de représenter dignement les chats français !
Sur les deux premières rangées ont ne tolérera que les chats de race. Premier rang : Siamois, Maine Coon, Sphynx, Chartreux. Deuxième rang : Abyssins, Sacrés de Birmanie, Angoras et Chinchillas. Les races plus communes, et même les habitués des gouttières seront acceptés mais derrière. Tous ayant la consigne de se brosser les dents, polir ses griffes et se présenter parfaitement peigné et épucé depuis les oreilles jusqu’à la queue. Évidemment, ça allait de soi, ce serait le Persan qui aurait le privilège de remettre le bouquet à l’Impératrice.
Plusieurs séances de briefing furent programmées et le calendrier des répétitions distribué. Malgré chat, plusieurs n’avaient rien compris et se posaient des questions à voix basse :
– qui c’est ce chat qui va venir ? C’est pour nous apprendre le cha cha cha ?
– non andouille, le SHAH
– le Shah in Shah ?
– lui-même ! avec la Shabanou et leurs petits chabichous
– Oulala, chat en fait du monde
– ben oui, c’est comme chat et tes questions chat commence à bien faire !
– Eh là, chat va pas non ! chat suffit, z’allez arrêter ça là direct les gars, intervint le chat québécois, vous z’êtes t’y pas achalants vouz’otres avec c’taffaire…
– Hé toi l’américain, arrête ton charabia, sinon chat va faire mal, si t’es pas content retourne- t’en donc à Hollywood faire ton Raminagrobis à croquer les minettes !
Enfin la répétition put commencer. Pour échauffer les voix, on débuta par ‘chabadabada, chabadabada ….’ Un gros matou rayé voulu faire son malin avec quelques ‘Ah chat ira, chat ira, chat ira’ le chef lui donna un coup sec de baguette sur le museau et l’expulsa en lui disant ‘toi, plus jamais Shah’. Maintenant chat suffit, on répète sérieusement, et le CHOEUR démarra :
« miaou, miaou, qu’il est touchant le chant du Shah,
ronron, ronron, et vive le Shah et vive le Shah ! … »
Et pour finir la rime:
Vive le Shah
Et vive la rose et le lilas….
Subitement tout s’est mis à miauler.
C’est la cafetière qui donna le la, puis le tiroir du buffet lui emboîta le pas.
À la SPA, le téléphone ne cessait de miauler…
Quand il vit ça, le chat pensant être victime d’usurpation, se mit à sonner pour communiquer :
Dring, dring ; fit-il pour qu’on lui verse du lait
Drelin, drelin ; pour avoir un calin
Drrrr pour montrer sa colère
Personne ne comprenait.
Il appela donc la SPA : Miaou, lui répondit-on ?vous savez qu’aujourd’hui les téléphones ne sonnent plus de la même façon, ils ont tous leur propre langage. Ils parlent vague et vent dans les branches, ils chantent ou soupirent, ils pimponnent ou coucoutent, et parfois même ils miaulent. Je vous conseille donc d’imiter le buffet et la cafetière de la maison : Miaulez et vous pourrez chatter !