Prendre une identité fictionnelle

Pascal Perrat Éveilleur d'idées ®
Les mots, l'émotion, la création,

Vous êtes certainement nombreux (euses) à devenir malfrat, flic, aventurier, séducteur, guerrier, etc., dès les premiers mots mémorisés par votre traitement de texte ou jetés sur le papier.
Des centaines à prendre temporairement une identité fictionnelle et vivre dans un monde que vous inventez selon votre inspiration ou à partir de mes exercices d’écriture créative.


Ces innombrables heures passées dans un univers fictif ont-elles un impact sur votre psychisme ?
Prendre momentanément une identité n’ayant d’existence que dans votre imagination change-t-elle votre comportement ?
Je vous invite à poser ces questions à votre entourage, vous serez peut-être ébahi.
Pour moi, cela ne fait aucun doute…

Rémi Sussan, auteur de Demain les mondes virtuels traite ce sujet dans un article très intéressant publié dans Sciences Humaines n°273, Août-septembre 2015.
Ce qui m’a d’ailleurs incliné à écrire cet article.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

8 réponses

  1. Laure dit :

    Bonjour,

    Je suis, j’ai toujours été tous mes personnages. Mais ça ne m’a jamais posé de problèmes. J’entre en eux, je sors d’eux, ou est-ce contraire ? sans que cela ne laisse de traces, comme par magie. J’ai toujours goûté à ce merveilleux car c’est merveilleux. C’est vivre une infinité de possibles. Sans cela, ma vie serait bien fade.

  2. Beautreillis dit :

    « C’est fatiguant, vous savez, de vivre mentalement avec une foule de personnages. Ils sont là, ils se rappellent à vous, ils frappent sans arrêt à votre porte »

    Marcello Fois, écrivain Sarde.

    Dernier livre publié : Cris, murmures et rugissements, aux éditions du Seuil.

  3. Beryl Dey Hemm dit :

    Identité fictionnelle? Pour ma part, j’ai un double sur papier (ou devrais-je dire sur parchemin?) et je me surprends à réagir quelquefois comme il réagirait lui-même! Allo?? Docteur Freud?

  4. Elisa dit :

    Il y a certains personnages que je ne peux pas inviter dans mes histoires. Leur peau est trop lourde à emprunter. Mais pour quelle raison ce rejet ? Je ne sais pas, à creuser … ?

  5. Charmillon dit :

    Identité fictionnelle certes, surtout dans les actes que nos personnages peuvent commettre. Mais en terme de personnalité, cette identité est-elle si « fictionnelle » que cela ? On y met certainement beaucoup de nous dans ces héros et ces héroïnes, que l’on croit issus de notre imagination. Alors, un impact, peut-être, mais il se trouve à mon sens plus dans la projection que dans dans l’introjection.

  6. Antonio dit :

    Il est vrai qu’après m’être mis à la place des « chèvres » de l’équipe de France de Rugby, je les envoie paître avec une autre empathie dans mes brèves, je me surprend même à croire en eux, et pourtant…

  7. ducos dit :

    c’est vrai que parfois tout se mélange….souvenirs, émotions….c’est peut être ce qui nous rend accro 🙂

  8. Jean Marc Durand dit :

    Après m’être mis dans la peau d’un assassin en série, je suis devenu au Canada champion toutes catégories de bowling….un serial quilleur me nomnent t’ils!

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