755e exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat


Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
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Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
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Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
Je suis heureuse, si heureuse.
Car je suis une petite fissure qui rit.
Qui qui rit que depuis ce matin.
Oui oui cela ne m’était jamais arrivée de ma vie de rire.
Moi la petite fissure du mur d’un immeuble, et pas éloigné du trottoir.
Ah que j’ai été triste jusqu’à ce jour.
Et maintenant j’ai comme l’impression que ma vie va changer, que je vais renaître.
Hi ! Hi ! Ho ! Ho ! Hi ! Hi !
Cela m’amuse de rire autant !
Je fais tous les rires possibles et imaginables, un peu comme le font certains acteurs au théâtre ou au cinéma.
C’est super pour une petite fissure que personne ou presque ne doit remarquer, de continuer toujours et encore à faire : Ho ! Ho ! Hi ! Ho ! Ha ! Ha !
Oh ! Oh ! Que vois-je ? Que fait-elle cette dame ? Elle s’est mise à genoux, juste à mon niveau, et là elle me regarde étrangement et elle me renifle, me renifle.
Mais n’a-t-elle pas honte celle-là de rompre si fort mon intimité. Et si je sortais mon revolver, je lui montrerai qui je suis réellement, de quelle manière je me fâche moi.
Hi ! Hi ! voilà qu’elle a commencé à me frotter avec une drôle de brosse.
Elle est folle, folle.
Oh ! ce n’est pas une brosse, je le vois bien, c’est un bouquin, un peu usé, un peu vieillot.
Elle est vraiment dingue, cette madame, qui semble être dans la cinquantaine et qui est blonde.
Pour quelle raison elle continue à me frotter et de plus en plus fort avec son bouquin.
À ce rythme il ne va pas faire long feu son livre brosse.
Youpi, la dame elle s’en va. Ouf ! Ouf ! il n’est pas trop tard.
Mais le livre elle ne l’a pas pris avec elle, elle l’a simplement posé sur le sol, sagement, comme un objet de grande valeur.
Et elle partie fièrement la femme blonde dans la direction de la place du village, où il y a aujourd’hui le marché.
Je rêve. Je rêve.
Je vois soudainement que le livre il s’est ouvert tout seul.
Et maintenant – comme c’est étrange, c’est peut-être une action du diable ce que je suis en train de voir : les pages du livre, elles se sont mises à tourner toutes seules, une par une et, en commençant par la première page du bouquin.
Houla ! La ! La ! En ce moment c’est moi qui me croit folle !
Cela doit être une farce, une mauvaise blague qu’on me fait !
Quelqu’un de méchant, qui m’en veut ! Qui me veut du mal !
À moi la petite fissure qui était si heureuse de rire, de rire, pour la première fois.
Oh ! le livre il s’est mis à l’instant à la verticale et il s’agite dans tous les sens. Une espèce de danse de je ne sais quel pays. Il tourne et tourne sur lui-même. Une sorte de danse pirouette.
Oh ! le titre du livre ! Je le vois, je le lis distincement avec mes vieilles lunettes de curé.
Hi ! Hi ! Il est vraiment marrant ce titre : « La fissure qui rit ».
Le désir d’une fissure n’est pas forcément compatible avec son désir d’accomplissement.
Celle dont je vous parle adore sa maison. Cependant après de longues années de réflexion, elle décide de vivre sa vie.
Elle a agrandi sa petite entaille, mais toujours sans porter préjudice à la construction de cette maison à laquelle elle est profondément attachée.
Seulement, comment rester une fissure alors que de grandes crevasses sont tellement plus valorisantes ? C’est comme un ru et un fleuve. Le fleuve coule imposant, il a une vraie présence. Lui aussi peut être dangereux. Déborder et tout saccager à l’entour.
Elle se considère maintenant comme un petit ruisseau. Va-t-elle évoluer ? Un dur combat s’installe : le pour et le contre, la raison ou l’ambition ? Que choisir ?
– Chéri, viens voir. La fissure dans le mur s’est agrandie. Il faut absolument que tu la rebouches avant qu’elle ne se transforme en crevasse.
Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
Brisure, cassure, fêlure, fracture, fission , neutron, atome, bombe, Hiroshima, Nagasaki, fragmentation, Vietnam, irradiation, désastre, malheur, centrale nucléaire, électricité, énergie, dépense, gaspillage, système…
Voici donc « la confession d’une fissure ambitieuse »
Je suis née un soir de gel, d’un frisson mal contenu dans le ventre d’un mur.Un craquement. Un soupir. Puis moi.
Fissure. Fente. Fracture si je m’emballe.Longtemps, je n’étais rien. Juste une faille timide, un petit trait d’union entre deux briques qui ne s’aimaient plus.Mais au fil des saisons, j’ai grandi. Discrètement.
Je me suis insinuée.
Un peu plus chaque hiver, un peu plus à chaque tension.
Et puis un jour, j’ai eu un rêve.
Pas celui de m’effacer, non. Ni de me colmater.
Je veux m’accomplir. Je veux devenir brèche, ouverture, passage.
Je veux qu’on me regarde, qu’on me photographie en noir et blanc dans un catalogue d’architecte :
« Regardez cette imperfection, comme elle raconte l’histoire. »
Je veux devenir ruine poétique, faille sismique, épopée minérale.
Qu’un arbre pousse en moi, que le vent siffle à travers ma faille comme dans une flûte fêlée. Je veux accueillir des graines, un oiseau, une luciole.
Je veux même qu’un enfant glisse son doigt dans mon ombre et demande :
— Papa, elle va jusqu’où, la fissure ?
Et que le père, rêveur, réponde :
— Jusqu’au centre de la Terre, mon fils. Là où tout commence.
Très poétique ! J’aime beaucoup.
« Je veux devenir passage… ruine poétique… flûte fêlée… accueillir des graines, un oiseau, une luciole… »
Merci Pierre de Greef ! 🙂
RÉPONSE DE l’AE (alter ego)
Merci l’ami, depuis si longtemps, pour cet hommage espiègle et cet exercice de style enlevé.
Le ton est vif, malicieux et complice.
Beaucoup d’humour et de connivence.
Ta bienveillance me fait fondre.
Ce portrait tendre et plein d’esprit, à la fois affectueux et admiratif, sans tomber dans la flatterie, m’a séduit. Je vais le garder précieusement.
L’expression « oxymore sur pattes » est savoureuse.
Pascal, totalement charmé.
Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
Augmenter
Basculer
Crevasser
Desserrer
Éclater
Fendre
Grandir
Ho hisse
Inquiéter
Jalonner
Kayaker ou « K »atharsis ?
Lézarder
Menacer
Ne pas se faire remarquer au début quand on s’installe
Ouvrir
Progresser
Que petite fissure devienne grande
Rompre
S’élargir
Trouer
Ulcérer
Vivifier
Walhalla bientôt ?
X ni porno ni réseau mais inconnue qui variera
Y arriver
Zigzaguer
Accomplir sa mission : appeler changements, travaux, rénovation…Appeler « Au secours ! »
Le drame d’une fissure est, qu’à la longue, elle finit par se lézarder… Tant qu’elle reste elle-même, tout va bien… Mais cette modestie ne lui sied pas. Elle préférerait se transformer en véritable gouffre… Pour cela, il faudrait qu’elle s’abîme…Pour l’instant, elle fait le mur, ce qui nourrit son rêve d’évasion. Mais elle en veut plus, avec les risques que cela comporte : car, quand une fissure s’agrandit, c’est tout l’édifice qui est menacé de s’écrouler… Mais, le fondement d’une fissure c’est de disparaître : on ne peut pas toujours essuyer les plâtres…
J’aime beaucoup🐀
755/BOUGE, BOUGE
Le désir d’accomplissement d’une fissure peut-être impératif, subjonctif, passé antérieur, mais une fissure, on sait quand ça commence, prudence vite, la colmater, où mettre des témoins, mesurer. Celle-là serait apparue lors d’un tremblement de terre, lors d’une conflagration, l’immeuble ne bouge pas, maintenu dans cette rue populeuse de Marseille par d’autres aussi vétustes et quelques étais et une dose de fatalisme. On en parle avec les mains, volubiles, les plus sages se grattent sur l’oreille, les contestataires se touchent le nez, mime le schimmy quand il faudrait prendre le foxtrot et la poudre d’escampette. Mais c’est ici que ça se passe, une drôle de bouillabaisse. La fissure fait son chemin, s’enfle comme une rumeur, gronde en souterrain, ça va faire boum. Qu’importe, la Bonne mère veille. Les plus chanceux seront relogées, les autres prendront la mer ou leur bâton de pèlerin. La diaspora des Phocéens, c’est pas une galéjade.🐻
Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
A l’âge de douze ans, il était déjà attiré par le vert de la pelouse. Les poteaux montant vers le ciel l’impressionnaient. Courir entre les lignes et aller au bout était vite, vite devenu son double objectif. Sa passion est née après la formidable victoire de son club préféré. Ce fut la plus grande joie vécue avec son père. L’arbitre criant « Jouez-le ! » alors que les athlètes se bagarrant sur le terrain, déroulaient d’une façon logique la transmission du ballon comme un bulldozer animal. Cette connivence instantanée alliée à la force tranquille qui joue avec l’ovalie, quoi de plus beau à regarder ! Ce spectacle l’avait fasciné. Le plus sensationnel était que sur ordre, deux équipes devenaient compétitrices sous l’injonction de ce « Jouez-le ! » Ce jour-là, ces mots résonnèrent dans sa tête et dans son coeur !
Il avait déjà compris que sa vie serait sous-tendue par ces deux paramètres : Se battre dans le cadre d’un jeu.
C’ est environ cinq années plus tard, juste après le décès de son père, qu’il commença à perdre pied. Ces études en pâtirent. Tout à coup sa vie n’eut plus la même saveur et prit une autre tournure. Le « Jouez-le ! » était devenu moins ludique. Pendant des mois, il dut renoncer à son entraînement de troisième ligne. La déprime le guettait.
Sa maman désemparée se trouva au dépourvu pour les solutions à lui proposer. Comment remotiver son fils ? Est-ce que son sport pourrait l’aider à se reconstruire ? Elle en doutait un peu.
Son coach s’apercevant du drame qui se jouait dans le coeur de ce jeune garçon, le prit sous son aile. Il l’essaya à tous les postes. Il devait retrouver le centre de son être et se focaliser de nouveau sur sa réussite. Se reconcentrer sur son objectif. C’est lorsqu’il décida que son jeu se fit sûr qu’il lui confia le poste de demi d’ouverture. Il put ainsi réentendre ce « Jouez-le ! » si galvanisant.
Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
J’ai été beau. Façonné avec grand soin avec les meilleurs matériaux par le meilleur des artisans en la matière, je faisais tourner les têtes. Des yeux brillants dans lesquels je pouvais voir l’admiration et l’envie, me regardaient en perdant la notion du temps. Je fus maintes fois exposé, primé. J’incarnais la perfection, la finesse, la beauté absolue. J’étais fier de mon élégance.
Jusqu’au jour où la Castafiore m’aperçut et poussa un hurlement si strident que ma structure chancela. J’ai perçu un crac dans mon corps.
J’étais hors de moi ! Des experts vinrent m’observer sous toutes les faces. Ils n’osaient m’empoigner. Une fine fissure telle une cicatrice me défigura, m’affaiblit. Je tombais de mon piédestal de la perfection incarnée.
Cette fêlée du caberlot avait fendu mon corps.
Avec d’infimes précautions, je fus transporté au bloc des remises en état.
Au vu de ma position dans la très haute hiérarchie de la beauté et de la valeur, je m’attendais à être pris en charge par une équipe de haut vol dans un lieu aseptisé et lumineux.
Quelle ne fut mon horripilation, lorsque je me suis retrouvé dans un local sombre abritant de quelconques étagères recouvertes de poussière sur lesquelles trônaient des objets hétéroclites.
On me plaça malgré tout avec une certaine douceur entre une vieille cruche percluse de craquelures et un grossier vase plein de crevasses. Craignant pour mon corps, je n’ai pas osé broncher, persuadé que très vite ils se rendraient compte de l’immense et impardonnable erreur commise.
Je me sentais observé, quoi de plus normal. L’air de rien, je jetais un rapide coup d’œil autour de moi. Tous les teints étaient gris, les corps momifiés sous la crasse. Quelle horreur ! Comment pouvaient-ils accepter une telle situation ! N’avaient-ils donc aucun orgueil à se laisser aller de la sorte ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître ma fissure était aux anges. Elle avait pris son indépendance. Elle flirtait avec les rares rayons de soleil qui s’engouffraient en elle, avec les fissurés de voisins. Même qu’elle s’est mise à faire des ramifications histoire de s’amuser. Elle adorait le bruit d’un nouveau craquement, elle observait les petits embryions de rayures qui allaient muer en petite fêlure, puis en crevasse. Elle traça des sillons, des méandres, réalisa un labyrinthe.
Tandis que moi je me sentais de plus en plus humilié et rageur, cette petite chose née d’un manque de savoir-vivre d’une écervelée n’était qu’allégresse. Elle irradiait. On ne voyait qu’elle, s’étalant de plus en plus avec beaucoup de panache.
Ma petite fissure était devenue Bohème.
Moi je n’étais plus que Crystal.
Hé vous qui me détestez
Me haïssez
Me méprisez
Vous qui m’en voulez
D’exister
De me glisser
De m’étaler
Sachez
Que je vis ici
Ma meilleure vie
Si, si, si
Enfin ! Je m’épanouis
Je creuse mon sillon
Même si cela semble abscons
Vu de l’extérieur
Mais bientôt vous verrez ma splendeur
Et entendrez monter la clameur
Dieu que c’est beau !
Les brisures ont disparu
De ce vase pansu
De cette antique amphore
Maintenant laquée d’or
Grâce à la méthode kintsugi
Qui recolle les morceaux
Moi, petite fissure
Je vous le dis tout de go
J’ai vécu là ma plus belle aventure.
La bouche ronchonnait. Des trous, des fissures, des espaces, je connais et plus ça va et plus je connais.
Il y a très longtemps, quand je perdais une dent, j’avais une pièce sous l’oreiller. Maintenant, il y a un devis qui coûte un bras ! . C’est beaucoup trop, trop, cher.
Alors je me rabats sur ce que je sais faire : le remplissage des grands espaces. Ce n’est pas ce qui manque : entre chaque dent, un espace, et chaque jour ça s’écarte un peu plus.
Mon boulot, c’est de remplir. Je colmate aux légumes, je comble aux poissons, j’obture aux fromages, je calfate à la viande, j’encombre aux fibres de fruits…Ce que je préfère c’est la cacahuète, concassée bien-sûr. Pauvre vieux ! Faut pas casser le matos.
Le vieux a beau déblayer à coup de fil, de brossette, tous les jours, plusieurs fois par jour, je me remet à la tâche comme un vaillant petit soldat.
Pas très ragoûtant, me direz vous. Sûr. Mais moi l’élégance est le dernier de mes soucis. Moi, mon job est de boucher les trous.
Bon appétit !!
Laissez-moi vous conter le désir d’accomplissement d’une fissure, avec une voix qui l’est tout autant :
La fissure rebelle…
Je n’étais qu’une légère fissure apparue sur la façade d’une vieille maison, comme le ferait une ride dans un visage, sur un front buté, aux coins des yeux d’un regard intensif ou sous des lèvres qui ont trop embrassé…
Je n’avais pas attiré l’attention, on passait devant moi dans une totale indifférence. Mais, c’était ignorer mon désir d’accomplissement… parce que je n’avais pas l’intention de m’arrêter là…
J’ai continué à m’élargir jusqu’à devenir un sourire béat… puis progressivement, à exprimer une grimace de douleur et de souffrance… des hommes ont pris la décision de me bâillonner en posant de grosses agrafes qui ne m’autorisaient plus à ouvrir ma grande gueule…
Mais, je me suis obstinée jusqu’au point de fragiliser l’édifice sur lequel je m’affichais, le poussant à l’effondrement dans lequel j’allais disparaître…
… Et dans ma chute, j’espérais accoucher d’un monde plus honnête. Car moi, la fissure, je ne suis jamais née par hasard. On me croit caprice du temps, jeu du béton ou fêlure due aux pluies… et même à la sécheresse due au changement climatique… Mais je suis souvent le symptôme d’un silence trop longtemps contenu, d’un poids mal réparti, d’un mensonge qui s’accumule derrière les façades.
Je portais en moi le besoin d’éclater, de montrer ce que le crépi dissimulait : les craquements des poutres anciennes, les doutes mal dissimulés des habitants, leurs disputes murmurées à travers les cloisons, leurs secrets empilés dans les greniers. J’étais la vérité qui pousse, qui suinte, qui serpente, insatisfaite d’un simple rôle d’ornement disgracieux.
On m’a peinte, bouchée, ignorée. Les enfants m’ont effleurée du bout des doigts, intrigués, puis rappelés à l’ordre par des adultes trop pressés. Mais plus on cherchait à me nier, plus je m’entêtais à croître. Il ne s’agissait pas pour moi de tout détruire par vengeance, non. Je n’étais pas rage, j’étais exigence. Une exigence de vérité. Je voulais que l’on regarde enfin à travers moi.
Et quand le mur s’est affaissé, ce ne sont pas les pierres que j’ai voulu briser, mais l’illusion. À travers l’écroulement, on a vu ce qu’on ne voulait plus voir : la maison vide depuis des années, les meubles couverts de draps, les lettres jamais envoyées dans un tiroir, la poussière posée comme un voile sur les souvenirs.
Alors, peut-être, enfin, on a compris ce que je voulais accomplir.
Et puis, il y eut le silence.
Un silence profond, non pas vide, mais saturé. Il suintait des gravats, se suspendait dans l’air comme une poussière invisible. Plus de pas, plus de voix, plus de tentatives pour masquer, boucher, repeindre. Juste ce calme étrange après le fracas, celui qui suit toujours une vérité trop longtemps contenue. Ce n’était pas un silence paisible — c’était un silence de fin du monde, un silence de cendre.
La maison n’était plus qu’un squelette entrouvert. Et moi, la fissure, j’étais allée jusqu’au bout de mon désir. Je ne pouvais plus grandir, ni ronger, ni appeler. Je reposais là, figée, comme une bouche béante arrêtée en plein cri. J’avais atteint mon accomplissement, et cet accomplissement s’appelait chute.
Mais ce silence, je le sentais, n’était pas que le signe d’une fin. Il avait une texture particulière, un souffle retenu. Comme si quelque chose — ou quelqu’un — allait venir. Comme si ce vide laissé dans l’air appelait un pas neuf, une parole neuve.
Alors j’ai attendu, moi la trace. Plus une faille, plus une menace, juste un vestige. J’ai attendu que l’on vienne non pas pour rebâtir à l’identique ce que le temps avait détruit, mais pour écouter. Pour entendre ce que j’avais essayé de dire, bien avant que le mur ne tombe.
Ce silence là, peut-être, était le premier vrai silence. Non celui du déni, mais celui de l’attention. Celui qui précède l’écoute.
Puis un matin, quelqu’un est venu.
Pas un architecte, pas un ouvrier. Un enfant, peut-être. Ou une vieille femme à la marche lente, aux mains dans les poches, le regard encore habité d’autrefois. Elle s’est arrêtée devant les décombres, non pas pour pleurer, ni pour fuir, mais pour observer. Longtemps. Elle n’a rien dit. Elle a regardé comme on regarde une blessure qui n’effraie plus, parce qu’elle a cessé de saigner.
Et alors, dans le ventre ouvert de la maison, dans la lumière qui maintenant traversait ce qui autrefois était un mur, le silence a changé. Il s’est éclairci. Il est devenu espace.
Un jour, d’autres sont venus. Ils ont touché les pierres, déplacé quelques poutres, récupéré une poignée de clous tordus, un carreau encore intact. Ils n’ont pas parlé de reconstruire. Ils ont parlé de laisser entrer l’air. De faire pousser quelque chose. Une plante, une table, un feu. Ils ont dit qu’on pourrait venir ici se souvenir, mais aussi rire. Ils ont dit que cette ruine n’était pas une fin, mais une forme nouvelle.
Et moi, la fissure, je me suis sentie sourire à nouveau. Non plus ce sourire de déchirure, non plus celui du défi, mais un sourire calme, presque effacé. Car je n’avais plus besoin de grandir ni de crier. J’étais entendue.
Parfois, je suis encore visible, fine et tranquille, sur une pierre restée là. Un enfant y glisse son doigt. Un adulte y passe la main, pensif. On me reconnaît, non comme une menace, mais comme la preuve qu’il a fallu que quelque chose se brise pour qu’enfin, autre chose vive.
Et cela, oui, c’était mon accomplissement véritable.
Il se dit que les pierres — comme des éponges — s’imprègnent de la mémoire de lieu et de l’histoire de ses habitants. Mais que se passe-t-il quand le coeur de la maison cesse de battre, que les draps comme des linceuls recouvrent les meubles, que les volets se ferment ?
Il se peut que cette mémoire devienne hurlement silencieux, stigmate de l’invisible, fissure dans la matière. Béance pour que tombe l’ancien et survienne le nouveau.
« Ils ont parlé de laisser entrer l’air. De faire pousser quelque chose. Une plante, une table, un feu. Ils ont dit qu’on pourrait venir ici se souvenir, mais aussi rire. Ils ont dit que cette ruine n’était pas une fin, mais une forme nouvelle. »
C’est ce que nous raconte Gilaber, avec beaucoup de talent.
Merci Béatrice, c’est vraiment très gentil de votre part… mais vous avez parfaitement saisie le sens de mon récit.
Bien à vous, cordialement.
« Quel beau mur ! » « Mais que fait-il là ? A quoi sert-il ? »
On venait le voir, de loin. Il datait de 1932. Ce nombre gravé l’attestait. Il était au milieu de nulle part. Rien devant, rien derrière, il suscitait toutes les curiosités. Le mur trônait au milieu d’un immense champ.
L’employé municipal arrachait consciencieusement les petites plantes qui pourraient lui nuire. C’est beau un mur qui ne sert à rien. 40 m de long, 6 m de hauteur. De bons moellons à la couleur jaune doré. Un mur de pierres sèches, comme on dit. Un ouvrage remarquable.
Mais, silencieusement, un sillon se formait. Il travaillait dans l’invisible. Inconnu des touristes. Une fente avançait à petits pas. Un mur de pierres parfait, cela n’existe pas, pensait la craquelure. Un mur doit montrer l’exemple aux humains : une fêlure est riche en enseignement. Quand le touriste avec son bob et son i phone viendra le contempler, il verra comme dans un miroir, sa propre fissure ! Sa fragilité ! Une richesse.
Le sillon devint bientôt fissure, deux ou trois pierres s’écartèrent en grinçant des dents. La fissure avait accompli sa mission. Elle y travaillait dans l’ombre depuis 93 ans. Non, ce n’était pas une faiblesse mais un achèvement.
Après l’été caniculaire, elle avait fait son apparition sur la façade donnant sur la rue. Monsieur, chagriné, s’était empressé d’acheter le produit miracle pour la faire disparaitre. Quelques jours plus tard, il se rendit compte que cette satanée fissure prenait de plus en plus ses aises tant en longueur qu’en profondeur. La bougresse exprimait son désir d’accomplissement. Il en allait de sa réputation de lézarde de mettre tout son potentiel en œuvre. Il retourna chez le marchand pour lui passer un savon. Tout en parcourant les allées, le type se grattait la tête. Dix bonnes minutes plus tard, il lui conseilla le silicone qu’employaient tous les pros. Tant qu’à faire, il en prit 8 tubes à 50 euros l’unité. Il s’ingénia à les injecter dans cette entaille qui le narguait. Tous les matins, il vérifiait sa réparation. Il était pris de doutes, mais bon, ça ferait bien l’affaire pour quelques mois.
Un matin, alors qu’il regardait son émission préférée, celle sur les arnaques, sa femme s’écria :
– Mamour ! C’est bizarre, je vois le jour passer à travers le mur au-dessus de l’évier.
– Qu’est-ce que tu me chantes là ? C’est normal, c’est à cause du néon que je t’ai installé pour y voir plus clair quand tu fais ta vaisselle.
– Mais non d’une pipe, je suis pas encore cinglée. Viens voir, sort tes fesses de ton fauteuil !
Malheur ! la première crevasse avait fait des petits. Il y en avait partout dans la maison. Dans leur chambre, derrière la table de nuit de madame, le papier peint était tant écarté qu’on pouvait y passer la main.
– Je comprends mieux, maintenant, pourquoi j’ai la goutte au nez tous les matins, s’énerva sa dulcinée. T’es bigleux ou quoi ! T’as vu que celle sur le devant de cette bicoque.
– Tu penses, peut-être, que je suis Crésus ! Déjà que ça ne se bouscule pas au portillon, ça la foutait mal avec ce panneau « À VENDRE » sur le portail.
Je suis née d’un séisme sur des terres que l’on croyait, à tort, tranquilles. Je me suis immiscée sur la façade d’une demeure abandonnée sur laquelle se trouvaient déjà mes sœurs. Personne ne me remarqua alors j’ai continué à cheminer sur le mur qui se lézardait. Je voulais aller les rejoindre. Elles s’étaient installées là depuis des années, je le savais. Et je n’aspirais qu’à vivre auprès d’elles, à faire un bout de chemin avec elles, à monter, grimper vers le soleil. Je m’y employais à la faveur d’une sécheresse bien installée. Quelle joie de les retrouver enfin ! Même si l’on savait ce que signifiaient ces retrouvailles.
Notre temps était compté ensemble mais nous décidâmes d’aller courir vers le grand toit, là où les branches des fruitiers viennent frapper les volets. Nous nous arrêtâmes au bord de la fenêtre, contemplâmes la nature environnante et tous ces fruits de saison vers qui plus aucune main ne venait se tendre.
Nous vîmes alors nos cousins et cousines accourir vers nous. Nous savions que nous retrouver nous serait fatal. Ils lézardaient le mur à vive allure et le contact ne dura qu’un instant, celui de s’enlacer avant de nous écrouler dans un grand fracas faisant s’envoler les oiseaux venus nicher dans le cerisier.
J’ai adoré! Je n’aurais jamais cru qu’une histoire de fissure pouvait m’émouvoir à ce point. Bravo!
Merci beaucoup Nicole-Marie😊
Il y a quelque chose de doux, de tendre, de poétique, dans ce récit.
Merci Iris. 🙂
Merci beaucoup Béatrice 😊
J’aime bien la contradiction. Quand quelqu’un me pose une question je commence toujours ma réponse par « Non, mais… »
Être dans l’opposition à tout, me semble plus enrichissant que d’opiner du bonnet . Cela oblige les interlocuteurs à défendre leur thèse, à affuter leurs arguments. En temps que fissure, mon désir d’accomplissement tend à la recherche de la rupture, du point faible dans ce qui devrait former un tout cohérent, solide, homogène.
Je me vautre dans la faille de raisonnement des autres. C’est particulièrement jouissif, de capter l’endroit où mon interlocuteur va exprimer un paralogisme que je vais lui renvoyer à la figure.
J’aime repérer les incohérences dans les discours politiques, les messages publicitaires ou tout simplement nos discussions quotidiennes. J’en ai fait ma spécialité. Il y a même des personnes qui me font écouter l’enregistrement de cours ou d’émissions pour que je leur indique l’endroit où le raisonnement déraille un peu, beaucoup ou pas du tout.
Il y a aussi le sophisme, cette erreur de raisonnement utilisée intentionnellement comme un stratagème pour prouver qu’on a raison.
Là c’est plus retors. Quelque fois, je m’embrouille moi-même dans les arguments sensés démontrer la ruse, la finesse tortueuse du développement.
Souvent la nuit, je me réveille et réalise que je suis en train de peaufiner un contre-argumentaire. Dans ces cas-là, je passe des heures sur ce sujet fictif tant mon désir d’accomplissement est intense.
C’est une vraie maladie mais j’aime mes symptômes… et ne souhaite pas du tout guérir.
Chère Nouchka,
Faille que faille… dans la vie, il faut avancer… la difficulté, c’est de ne pas mettre le doigt dans une faille au risque d’y laisser un bras…
Bien à vous. Cordialement.
Bien d’accord; gardons nos deux bras !!
Ce mal qui te ronge fissure s’appelle – discernement. Autrement dit, dans le langage des oiseaux : elle dit – cerne – ce qui ment.
Une maladie orpheline. Dommage ! Nous aimerions tant qu’elle devienne virale.
Bravo Nouchka ! 🙂
Oui, merci Béatrice
« Je ne peux pas te laisser comme ça, aveugle à ce qui se passe dehors. »
Elle s’adressait à ce pauvre amour, enfermé dans un cœur qui faisait boum boum à devenir complètement sourd à ce qui se passait à l’extérieur. Cela faisait trop longtemps qu’il se laissait porter par des sentiments aux yeux plus gros que le ventre, tel un fœtus Malaussénien refusant de sortir après onze mois de grossesse.
« Tu dois voir la réalité en face, c’est la guerre dehors ! »
Il n’entendait rien. Elle n’en était pas à son premier cas de déni et devait le faire sortir de son boum-cœur, d’une manière ou d’une autre, lui faire parvenir la lumière de la raison, de la vérité, coûte que coûte. C’était son job, sa mission qu’elle se devait d’accomplir.
« Le monde extérieur a tellement besoin de toi. Il t’appelle, tu ne l’entends pas ? »
L’amour se tordait de douleur, la lumière lui brûlait les yeux. Il tenta de se réfugier dans l’estomac, mais des gaz toxiques l’obligèrent à chercher une autre issue, prêt à se pendre au bout du cordon ombilical de celle qui lui avait mis le cœur dessus.
« Je veux mourir ! » hurlait-il.
« Coupe ce cordon et fuis tant qu’il est temps ! le suppliait la fissure, s’ouvrant un peu plus, sans endommager un cœur déjà en souffrance. Tu peux le faire Tu dois le faire ! »
L’amour fut aspiré par une inspiration puissante venue de dehors, la fissure se referma sur le cordon qu’elle pinça fortement pour le sectionner.
L’amour était sauf, il allait vivre, peut-être sauver le monde, comme tous ceux qu’elle avait à cœur de faire naître, à nouveau.
Un amour qui a du mal à accoucher de lui-même ; mais c’est fait, et le bébé est beau. 🙂
Merci Antonio.
Merci à vous, Béatrice.
La mince craquelure, observe son reflet dans le miroir de la salle de bains. Elle se tourne et se contorsionne pour mieux se voir sous toutes les coutures.
─ Ça suffit. J’en ai assez de jouer les seconds rôles. Moi aussi, comme La Fissure de l’écrivain JP Didierlaurent, j’veux être une diva. Car tout commence par une craquelure et fini avec une fracture qui alourdit la facture. Je veux devenir la faille incontournable, pourquoi pas la Beyoncé des lézardes sur les murs ? J’ai de jolis arrondis. J’voudrais un fan-club des stigmates du béton. Après tout suis une artiste. Je m’applique à fendiller le vide. Ce n’est pas à la portée de sculpture de tous. À partir d’aujourd’hui, je vais m’entraîner dur pour m’élargir un peu plus chaque jour. Au pire je pourrais demander de l’aide à la « Mai t’es haut » des Saints de glace. Un bon coup de givre pourrait m’aider à effriter encore un peu plus les murs.
Les moellons voisins sourient. La mince craquelure a compris que pour s’épanouir, il faut oser s’ouvrir, prendre des risques et ne pas avoir peur de faire tomber un mur ou deux.
Nul doute que cette fissure a du talent. Quelle en impose. Bravo à l’artiste ! 🙂
Merci Mioroy. 🙂
Quel avenir pour moi, petite fissure discrète ?? Je sais très bien que je ne veux surtout pas évoluer vers une faille, ce coté béant me stresse, vers un sillon profond, trop banal, ou vers une crevasse, déprimant . Je vais sans doute me fendiller encore, peut-être en craquelures artistiques, comme sur les tableaux anciens …. Mon rêve, terminer en fêlure étoilée , la classe ..
Pas mal, l’emploi des synonymes de fissure.
Exprimez le désir d’accomplissement d’une fissure.
– Ah ! Ma pauvre fissure… Toujours insatisfaite !
– Mais Maman, j’ai de l’ambition moi !
– Ma chérie, faudrait que tu comprennes une bonne fois pour toute qu’une fissure est accomplie dès lors qu’elle est fissure… Sinon, Sinon C’EST UN TROU !!!
– Bouhou…Bouhou… Sniff sniff… Bouhou… Bouhou…
Voilà, je viens de vous exprimer l’absurde désir d’accomplissement d’une fissure.
PS : chacun la sienne… de fissure !
Chère Camomille,
Je suis tout à fait d’accord avec vous. D’ailleurs, suivant nos choix que certains peuvent trouver loufoques, ne nous dit-on pas que nous sommes un peu fêlé ?
Bien à vous, cordialement.
Hé oui Gilaber,
À bon entendeur… Merci !
J’étais une toute petite fissure. Ma mère éclat d’obus, mon père une balle perdue. Nous vivions chichement sur ce grand blockhaus face à la mer. Le sel de la guerre n’a rien entamé de ce mélange de squelette ferraillé et de haine bétonnée.
Et comme disait mon grand-père en 1918, c’est comme ça qu’on a survécu…poil au cul !
Nous ça a duré 6 ans, à résister, à grincer sous les dents de l’ennemi le bon sable du pays.
Et puis on nous a égaré, on nous a exploré, on nous a peinturluré.
La falaise s’y est mise pour nous basculer dans un air d’oubli.
On ne flotte toujours pas entre deux eaux, on glougloute les conflits internationaux, à croiser tous ces fous marins, ces porte avirons ron ron… les petites marionnettes.
Mon avenir est très incertain. Envahi par les mollusques, je patauge parmi les moules, toute tentative de paix se méduse.
Mais comme disait mon grand-père en vidant cul sec son verre d’alcool ….tant qu’il y a de la poire, ya de la vie.
Des expressions riches qui surprennent, ravissent et amusent. 😀
« Le sel de la guerre n’a rien entamé de ce mélange de squelette ferraillé et de haine bétonnée. »
« on glougloute les conflits internationaux, à croiser tous ces fous marins, ces porte avirons ron ron… les petites marionnettes. »
Merci Jean-Marc 🙂
De la Muse, amusons nous!
On perçoit les convictions patriotiques sous les expressions loufoques et savoureusement disséminées. Bravo.
Convictions patriotiques….je m’interroge….sensibilité à la folie guerrière, Oui. La patrio tique n’est souvent qu’un sale insecte parasite qui vous suce le sang!
« Heureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière » ! Comme cela est bien dit et comme je voudrais le croire ! Cette fissure, en moi, ouvre mes entrailles et m’expose à une grande fragilité. Comment retrouver, désormais, ma pleine unité qui me faisait sentir être, dans le plein de moi-même, et non pas, dans la déchirure, la faille, la blessure ?
La plainte ne résoudrait rien, je le sais bien. Dans cet éclatement d’une part de mon être, je sens jaillir une force, comme un défi, une proposition de la vie.
Je ferai de cette fissure ma victoire, le fruit d’une métamorphose. Une ouverture, où passera, certes la lumière, mais plus encore. Elle sera la « jointure en or » — à l’instar de l’art du Kintsuji — qui consiste à réparer un objet en sublimant ses failles, avec de la laque d’or.
La beauté n’est pas dans la perfection, elle peut le devenir aussi dans les petits défauts. La fissure qui me traverse est ma singularité, elle me rend perméable à toutes celles que je rencontre et dans lesquelles je reconnais un peu de moi-même.
J’en ferai une ouverture, une métamorphose, un accomplissement.
Bonne fissure, Béatrice!
Osez l’éclatement intérieur, déployez vos craquelures intérieures pour mieux briller. Voilà qui résume tout.
« Je ferai de cette fissure ma victoire ». Bravo Béatrice
Cela avait commencé par le col,descendu sur le flanc gauche, très graduellement, discrètement. Due à un léger choc sur cette porcelaine vieille de plusieurs siècles, la fissure se propageait le long du vase Ming de madame la comtesse.
A ce jour, elle atteignait les délicates fleurs de lotus, poursuivant son chemin vers la base sans souci de symétrie, sinuant avec ivresse sur ce merveilleux terrain de jeux.
Tout ce qu’elle voulait c’était entendre madame la comtesse qui, de par sa cataracte avancée, n’avait rien vu du futur désastre, s’écrier :
Vingt dieux, c’est qui qu’a cassé mon Ming ?
C’est une grande fissure qui en interpelle une petite. » Si tu veux en finir avec ce blockhaus de la guerre, arrête de crerêvasser »
755/DÉSIR DE GRANDEUR
Une petite fissure dit a une grande : j’aimerais bien devenir une belle et bien ouverte fissure comme toi ! Et celle-ci de répondre
– Ne t’inquiète pas, le temps y pourvoira en attendant, prends le soleil…. Lézarde… 🐭
C’est très bien vu !
Bonne journée !
Bonne journée à toi, petite fêlée! 😉😊
👍
Pourquoi ne voir dans une fissure qu’une blessure ? Dans une lézarde, il y a du lézard. Comme lui, accueillons ce qui s’offre à nous comme une opportunité et jouons avec le jeu de la vie. Merci souris verte pour tes lignes toujours souriantes. 😀
Le fils Hure, s’ennuie, sans glier!
😆
Tu es une coquine…
😆