751e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat


Le gouvernement préparerait en douce une nouvelle augmentation du kilo Ouateur.
Les amollis protestent déjà.
Inventez la suite
Naissance de cette idée, vidéo
Le gouvernement préparerait en douce une nouvelle augmentation du kilo Ouateur.
Les amollis protestent déjà.
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D’après une certaine presse régionale, le gouvernement préparerait en douce, c’est la moindre des choses, une nouvelle augmentation des kilos ouateurs.
Pour celles et ceux qui, comme moi, ont arrêté leurs études scientifiques au bord de la cour de récréation, je tenais à préciser ce qu’il en est effectivement du kilo ouateur.
Il s’agit en fait de l’unité pratique de tranquillité accompli en une heure par un kilo de ouate, soit l’unité légale du système de mesure permettant à l’état de codifier l’influence du bruit sur la fuite des travailleurs et donc la sournoise possibilité des gens du pouvoir d’augmenter le prix de la tonne de mélange de coton, laine, soie pour les plus aisés, pour éviter que ceux-ci s’installent dans la paresse, la flemme, la fainéantise, la « cosse toujours, tu m’intéresses ! »
Contrairement à ce que notre journaleux du samedi, Pascal, dit le Perrate a écrit, les amollis ne protestent pas. Comme l’indique leur nom, ils ont le soufflet crevé, la banane épluchée, cuite dans le beurre, flambée au cognac, ils en soupé de la durlute !
Pour celles et ceux qui, comme moi, ont arrêté leurs études historiques à la bataille de Marignan, leurs études littéraires à la lecture de Bibi Fricotin , leurs études philosophiques à la biographie de Pierre Dac et leurs études musicales à l’écoute de Mireille Mathieu, je tenais à préciser que :
1 Les amollis vient de l’italien et n’est que le pluriel d’amollo.
2 De son vrai nom, Ah Mollo était un grand activiste, sociologue…qui luttait, à l’époque contre l’invasion des klaxons italiens et des pétarades des Vespa. En fait tout ce qui lui cassait les oreilles lui était cible. Le mouvement gagna l’Europe et la France évidemment. Certains extrémistes considérant les scooters comme des chiottes, les découpèrent en lanières. Ainsi naquirent sur Paris les vespasiennes.
Ah Mollo luttait évidemment contre ces vacarmes en se protégeant les tympans avec de l’ouate. Il en portait souvent, en offrait à ses amis. Il créa même une petite structure, productrice d’ouate haut de gamme, à base de duvet d’autruche, entreprise menée de main de douce maîtresse par sa compagne, Alexandra Motus.
Il en portait évidemment, sauf lors des manifestations silencieuses, pour enfin profiter du calme momentané. Mais son combat faillit s’éteindre, sous les coups de boutoir de la surconsommation.
Donc, vous qui, actuellement, souffrait des conneries publicitaires distribuées par la télé, des fêtes ringardes et dispendieuses, des feux d’artifrics, des boîtes de bruit, des tondeuses à hérissons, des torches vaisselle, des portes qui claquent et des dents qui grincent, manifestez-vous dans le calme, ne devenez pas amollusques, armez en douceur votre coquille et rendez-vous bientôt pour stopper cette infâme augmentation.
« En douce… ! ». Encore un dauphin qui nous prend pour des billes de flipper.
Alexandre Molleton, petit-fils du grand Ah Mollo
PS : Pour les nuls de ma classe de radiateurs, je cause bien, dans ma dernière phrase, du fils aîné du roi, et non du mammifère marin qu’on fait couiner dans des piscines.
– Douce augmentation : oxymore…
– Oxy quoi ?
– Oxymore Joseph, oxymore !
– Pourquoi tu me parles mal aujourd’hui Adrienne ?
– Mais qu’est-ce-que j’ai fait au bon Dieu pour avoir un mari pareil ?
– Et voilà… Tu te plains encore de moi !
– Mais mon pauvre Joseph… Je t’explique ce que je lis dans le journal tout simplement et je te le répète « douce augmentation » est un oxymore et non pas une insulte à ton égard.
– Ah ! Si tu le dis…
– Et « les amollis protestent déjà ». Y avait longtemps qu’on les entendait plus ceux-là !
– Les quoi ?
– Les amollis Joseph, les amollis !
– Comme les œufs ?
– Pitié Joseph, ressaisis-toi !
– Mais c’est quoi cette augmentation ?
– C’’est sur le kiloouateur !
– Ah ! Va falloir faire des provisions alors !
– Mais parait que les amollis ont déjà tout raflé à Carrefour !
– Putains d’amollis !
Ainsi bavardaient tranquillement Adrienne et Joseph un week-end de Pâques.
Quoi qu’on en pense, l’essentiel est de pouvoir communiquer n’est-ce pas ?
Car, amollis ou pas, tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir disait le l’inventeur du kiloouateur.
Sur les ondes de la radio nationale, le présentateur du journal du matin évoque, à nouveau, ce qui a fuité dans les milieux bien informés, comme l’on dit : « Le gouvernement préparerait en douce une nouvelle augmentation du Kilo Ouateur ».
Dans ce pays où la population est très réactive aux changements quel qu’ils soient, le présentateur ajoute que des protestations s’élèvent déjà sur cette hypothèse de hausse.
Depuis plusieurs années maintenant, le pays a vu émerger de nouveaux courants de protestation et il est intéressant d’observer ceux qui réagissent à telle ou telle autre information réelle ou supposée.
Cette fois-ci, ce sont les amollis qui protestent le plus à la rumeur. Enfin, quand je dis les amollis, je devrais plutôt dire les « Âmes au lit ». En effet, ces contestataires revendiquent en cessant toute activité et en passant leur temps sous la couette. C’est une façon de ne pas dépenser d’électricité, l’objet des craintes actuelles !
Déjà au cours des dernières années, et plus précisément, depuis le confinement, décrété lors de la dernière épidémie, des citoyens refusent l’action : plus de travail, plus de dépenses, plus d’activité en dehors des rêves et autres prestations envisageables depuis leur lit.
Vous vous demandez sans doute comment ils peuvent être recensés, comptabilisés comme protestataire ou gréviste. Et bien, les moyens modernes mis en place dans les villes comme les caméras de surveillance ont montré les foyers qui restaient dans le noir dès la nuit tombée, n’éclairant plus leur habitat. Les employeurs ont déclaré les augmentations d’absence sans motif de salariés, les centres commerciaux, la baisse notable de fréquentation de leurs consommateurs habituels. Seuls les structures de livraison à domicile ont vu le chiffre des commandes augmenter.
Ce dernier point ne compense pas la perte de ressources pour le pays en l’absence d’activité, de baisse des rentrées de TVA et toute la désorganisation que ce mouvement produit en s’amplifiant à chaque nouvelle source de contestation.
Las de ces Âmes au lit, qu’aucune instance ne peut représenter comme le font habituellement les syndicats, le chef du gouvernement a donné sa démission au président du pays et compte bien rester quelque temps au fond de son lit à méditer sur la dure existence de la Haute Administration d’un pays démocratique…
Les punaises de lit font mal leur boulot, alors, qu’en très peu de temps, elles pourraient remettre sur pied les âmes au lit !
Merci Nouchka 🙂
Accueillons le soleil et cultivons nos jonquilles ! Le monde est comme on le fait.
Merci Souris verte. 🙂
Prendre en compte, le texte ci-dessus, corrigé. Et supprimer celui-ci. Merci Pascal.
Dans la voix de Capucine, 5 ans :
Quand on parle de ouateur, des « âmes au lit », ça me fait des kilos de peine. Parce que mon papa a été une âme au lit. et il était très en colère.
Puis, il est parti au pays de la ouateur, au-delà des nuages, là où les oiseaux prêtent leurs ailes aux anges, pour ne jamais revenir. Parce que là-bas, c’est très beau !
Quand les ailes sont trop lourdes, on peut les poser. Alors, les anges les mettent sur leur dos, pour les recharger de douce ouateur, et de lumière. Il y en a tellement, qu’elle est gratuite !
Mon papa vient souvent me voir dans mes rêves ; il a un tee-shirt et un bermuda tout blanc. C’est plus commode qu’une tunique, pour venir sur terre, sur le dos des arcs-en-ciel.
Quand je lui crie de rester, il me dit qu’il ne peut pas. Même si je comprends qu’il ne souffre plus, j’ai le cœur très gros, très lourd.
Depuis qu’il est parti, j’ai la maladie du kilo-ouateur.
Les cheveux d’anges…😥
La contestation était sévèrement réprimée. Lutter contre le gouvernement s’avérait être coton. Vous vous retrouviez facilement enfermer dans leurs cellules « Ose ». Les pires de toutes, nommées ainsi par défit aux opposants. Mais les Ramollis étaient très actifs. Ils avaient été mis au courant de ce projet d’opacité (l’augmentation du kilo Ouateur), à l’aide des « F », les agents infiltrés dans l’entourage du gouvernement Préparellulose. Le chef de leur service de sécurité, le père Cale, avait obligé les agents publiques à porter des gabardines afin d’être plus imperméables aux infiltrations. Peine perdue, l’opposition était au courant de tout. Il y eut des manifestations importantes. Des milliers de jeunes se retrouvèrent dans la rue, venus de Jersey et d’ailleurs, affichant des calicots imposants hostiles au gouvernement. Le chef d’Eta y était brocardé ouvertement. Le président R.V Bazin était certes brillant mais demeurait un véritable dictateur. Avec la démocratie, il était plutôt à fleur de peau. Par ailleurs, et ce n’était sans doute pas un hasard, il avait la fibre sensible, la peau allergique. Il ne supportait sur le dos que des tissus hypoallergiques. Il ne s’asseyait que sur de la moleskine et dormait entouré de mousseline vaporeuse. Il lui fallait de la fibre tropicale afin d’éviter les fibres trop piquantes.
Suite à la répression exercée contre les manifestants, les Ramollis, ces « Rats mollis » comme les nommaient la police politique, décidèrent de passer à l’action. A l’aide des « F », tous issus de l’EDF (Elément Devenus Fusibles), ils parvinrent à enlever Bazin et l’enfermèrent dans l’une des cellules d’un monastère, la peau recouverte d’une robe de bure. C’était pour lui insupportable. Bientôt, Bazin supplia ses ôtes qu’on la lui retire. Pour cela, il accepta de signer son abdication. Un vote démocratique fut ensuite organisé. Cela allait de soie.
Un texte qui a de l’étoffe ! Merci Alain Granger. 🙂
Trop piquantes !!! 😆🦉! 🤗.🐀
LA DISPARITION DE DEUX MONDES
En douce, le ‘ciel’ préparait déjà sa révolution de coton. Si les ci-dessus battaient des mains, les ci-dessous s’en plaignirent doucement. Par effet contraire, les gémissements de ces mollassons attisaient la ouateur de ceux d’en haut qui prenaient un malin plaisir à cotoner davantage dans une brume légère et moussue aussi merveilleusement vaporeuse qu’envahissante. Les chouineurs, de réunions en défilés, lochonaient salivairnt en manifestant mollement pour se protéger des sillons d’une bave arc-en-ciel inodorante mais gluante dans le but d’emprisonner cette vapeur cotoneuse. Et ça à marché… Tant et si bien que les malheureux mécontents s’érouffèrent dans leurs sécrétions ainsi que dans cette ouate qui s’est effectivement pris les pieds dans ce tapis gluant.
L’histoire ne dit pas si le ‘ciel’ s’est réjoui de cette situation qui bien sûr vue d’en haut pouvait paraître rocambolesque mais qui en réalité, dans sa réussite fut l’anéantissement de ces deux mondes.
C’est trop dur tout ça, je vais arroser mes jonquilles.🐀
Bien vu Souris verte.
Toujours prête à rebondir Souris verte !!!
Bravo 😉
Souris verte n’est jamais en manque d’idées… Bravo pour votre promptitude matinale.
Bien à vous et bon week-end.
Accueillons le soleil et cultivons nos jonquilles ! Le monde est comme on le fait.
Merci Souris verte. 🙂