De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. J…
C’est le 27e printemps des poètes. Inventez une suite avec un soupçon de poésie, si possible.
De mon premier printemps, je ne m’en souviens pas. De mon dernier printemps, je ne m’en soucie pas. Entre deux, je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais je ne claudique pas. J’emboîte le pas. Car mes pas, passés par là m’ont fait un vrai présent. J’ai découvert un paysage tellement à couper le souffle que je n’ai pu le décrire. Du coup, j’y suis resté pour me donner le temps d’apprécier l’éveil à la nature. Cela prend du temps. Bien que la nature donne le temps, je n’ai jamais le temps. Attends l’été, dit-elle. Tu auras tout le temps. En attendant regarde les arbres qui renaissent et se parent de couleurs pastel. Bien sût qu’elles passent à d’autres couleurs plus nuancées. Parce que la diversité est dans la nuance. Un jour, elles se sont envolées. Voyager vers d’autres horizons. Changer d’air pour renouveler l’atmosphère.
Du coup j’ai changé de chaîne. Je suis allé dans les Pyrénées. De vallée en vallée, elles s’ensoleillent. De ce massif, j’ai contemplé l’Espagne où c’est toujours l’été, que j’ai retrouvé dans la parole des gens. Puis dans les Alpes, très haut, je me suis glacé. Là, j’ai eu un blanc. Je ne voyais plus les gens. Je suis redescendu revoir les couleurs. C’est en arrivant à Rome, zut ! j’avais oublié le Jura. Un peu tard, j’avais trouvé ma voix. En effet, ma destinée étant de devenir chanteur sur scène, ma voix s’est perdue dans les horizons. Depuis, je plane. C’est mieux que s’accrocher à des valeurs qui foutent le camp. Je suis l’oiseau de passage. Séparé en deux mots. En effet, je ne suis pas sage. Je ne le serai jamais. Puisque l’été arrive bientôt !
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. Même si mon passé n’est pas simple, j’ai appris à composer avec. Mon futur reste conditionnel, puisque je ne le connais pas encore, mais je n’ai aucun impératif à tout savoir, sinon que je ne serai jamais plus que parfait, si je ne l’ai été un jour dans un passé antérieur. Je prends le temps comme il vient…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas
Je marche au présent, parfois à l’imparfait
Mais je ne claudique jamais.
Vois, je marche entre deux talus couverts de primevères
Et sur les branches alentour pointent des confettis verts
Les Z’oziaux sont partout
C’est le grand concert printanier
On n’attend plus que le coucou
Mais là, il faut encore patienter !
Encore un printemps, et on ne s’en lasse pas
On va le déguster comme du chocolat.
J’enfourche un vélo, je pars me balader
Et je roule, je roule, sans cesser de pédaler
Avec je ne sais quel entrain juvénile
Redevenue, le temps d’un circuit, une petite fille
Celle qui fonçait sur les chemins
Sans jamais penser à demain !
Le Printemps est là et après ce sera l’été
Mais surtout ne soyons pas pressés
Bien à l’abri du vent buvons un petit café
Ecoutons les Z’oziaux gazouiller
Laissons le soleil nous réchauffer…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais je ne claudique jamais.
Dès qu’en 1985, mon créateur, Marco Ceroli, fut satisfait de son œuvre, je fus offert par le commanditaire à la ville de Bari.
Mon sculpteur est maintenant un vieux monsieur, connu pour avoir “aboli” la figure ronde en sculpture, il est un innovateur de cette technique.
Je sais que j’ai au moins un frère de bois dont je me sens un peu jaloux.
Installé depuis donc quarente ans, sur cette place de la Liberté entre deux rangées d’immeubles cossus, ceux qui découvrent la ville sont attirés par ma prestance contemporaine et intrigués par la schabraque qui recouvre mes flancs. Ma grande taille et le vert du bronze étonnent dans le contexte clair et lumineux de cette cité de l’Adriatique.
Autant vous dire que je ne crains ni le souvenir de mon premier printemps ni ne crains le temps qui passe. Je marche au présent quelque soit le ciel qui me trempe ou me cuit. Je me sens indestructible et ne claudiquerai jamais.
Je mets en boîte mes souvenirs, les bons comme les mauvais, pour emprisonner le temps. La serrure n’est pas bouclée mais il se croit enfermé là pour toujours. Il ressasse et jure qu’il fera mieux si je le libère du poids de ses regrets. Toutes les photos entassées lui rappellent qu’il s’est empressé et n’a fait que passer. De tous ces instants immortalisés sur papier brillant, il ne se souvient que des “vivement demain”.
Grandir d’abord lui fut interminable, mûrir un long apprentissage, partir une échappée rêvée. Il n’avait compté que sur lui-même pour que tout arrive vite. Les aiguilles avaient fini par tourner vers son avenir et il n’avait plus qu’à s’en satisfaire. Il changeait d’agenda sans même sans rendre compte et les années vieillissaient. Quotidiennement, l’éphéméride se jouait de lui en lui faisant croire que demain serait mieux. Il n’avait pas compris qu’aujourd’hui préparait la suite. Il ne voyait pas que son présent balayait son passé. Et maintenant, de dessous le tapis ressort une poussière qui irrite ses yeux et fait couler ses larmes.
tic-tac, le chien enterré sous le pommier.
tic-tac, mamie hospitalisée.
tic-tac, papy éteint de chagrin.
tic-tac, la fac, déjà la fin.
tic-tac, premier job mal payé.
tic-tac, trop de factures à payer.
tic-tac, la voiture a encore lâché.
tic-tac, fatigué, pas envie de téléphoner.
tic-tac, petit appart’, premières mensualités.
tic-tac, l’amour, c’est si compliqué.
tic-tac, maman est partie.
tic-tac, papa l’a suivie.
tic-tac, le notaire a appelé.
tic-tac, la maison change de clés.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais je ne claudique pas, je marche d’un trait.
Mon passé composé de mille rêves
Me fait avancer afin qu’ils me soulèvent
Vers un avenir plus que parfait.
Les passés antérieurs oubliés,
Je trace ma route vers des futurs antérieurs
Pour devenir poétesse sinon meilleure.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais ne claudique jamais.
De mon premier baiser, nul souvenir
De mon dernier baiser, il est encore à venir.
J’embrasse au présent, parfois au passé
Mais ne bécote jamais.
De mon premier pas, image floue de la mémoire
De mon dernier pas, pas encore sorti du tiroir.
Je chemine pas à pas, parfois le pied maladroit
Mais jamais ne m’atermoie.
De mon premier café, goût évanescent et annihilateur
De mon dernier café, l’arôme est prometteur.
Je savoure la gorgée, du bout de la langue,
Mais jamais de la tentation ne défargue.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. J…
Mon premier printemps est loin derrière moi. J’imagine qu’il a dû être cool, mais il ne s’est pas accroché à ma mémoire.
Mon dernier printemps je l’espère loin devant moi. Je ne me projette pas. Je soupçonne que ma mémoire va être presque aussi vide que lors de mon premier printemps.
Je suis le cours du présent, mélange d’hier, d’aujourd’hui et de projections pour demain.
Une belle randonnée quotidienne.
Quelques obstacles sur le chemin que je franchis avec plus ou moins de perfection, comme l’on saute d’une pierre sur une autre pour rejoindre l’autre rive d’un charmant petit cours d’eau.
Quelques petits cailloux qui s’installent dans les chaussures, mais je ne claudique pas. Je me pose, les retire et reprends ma randonnée.
Le chemin est quelques fois imparfait. Je lève les yeux, admire le paysage, écoute chanter les oiseaux, rire les enfants et l’imparfait s’envole.
Si le présent est escarpé, un bon coup de pied aux fesses me pousse à aller de l’avant, comme aujourd’hui.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. J…
Il y a eu un premier… comme il y aura un dernier…
J’ai vu le jour il y a bien longtemps,
Mais je n’ai aucun souvenir,
De mon premier printemps,
Enfoui dans celui que j’allais devenir.
Oublié aussi le goût du lait,
Qu’au sein de ma mère,
Je me suis longtemps délecté,
Sous l’œil attendri de mon père.
J’ai bien trop souvent conjugué,
Le verbe aimer à l’imparfait,
Oublié de mon premier amour,
La douceur de ses baisers velours.
Je suis bien trop souvent tombé,
Écorchant mes genoux sur la terre,
Je me suis relevé sans claudiquer,
Avec en bouche une saveur amère.
Mon chemin a fini par croiser le tien,
Ton regard a plongé dans le mien,
Tes beaux yeux verts enjôleurs,
Ont fait chavirer mon cœur.
D’un pas ferme nous marchons au présent,
Tenant ta douce main dans la mienne,
Nous avançons sous le soleil étincelant,
Combien la vie nous paraît sereine.
À la vue du printemps renaissant,
La nature produit un effet apaisant,
L’esprit s’envole tel un lépidoptère,
Dans un battement d’ailes légères.
Malgré ses retours incessants,
Je reste sans aucun souvenir,
De mon premier printemps,
Sans me préoccuper pour l’avenir,
Quel sera le dernier de mon temps…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
mais ne claudique jamais. J…
je ne veux pas savoir de quoi demain sera fait
seul l’instant que je vis m’ouvre les bras
et jamais ne me déçoit
Même si des jours et des nuits
Me rapprochent parfois des ombres
Je souris à la vie
Au-delà des peurs et des encombres
Rien de m’ écarte du chemin
Matin après matin
De mon premier printemps
Cela fait si longtemps
Je ne me souviens pas
De mon dernier printemps
Je ne me soucie guère
Sans commentaire
Je marche au présent
Ici et maintenant
Parfois à l’imparfait
Mais ne claudique jamais
Aller clopin-clopant
Un pied hier, un autre aujourd’hui
Mais quel ennui !
Faire surgir les souvenirs
Très peu pour moi
Je préfère les laisser là
Sur le bas-côté
Et même les enfouir
Dans les bermes d’un fossé
Pas envie de clopiner
Au diable le passé
Et ses temps conjugués
J’en fais l’impasse sans trembler
Aujourd’hui c’est samedi
J’ai déjà oublié vendredi
C’est ainsi
Vous ne me ferez pas changer d’avis
Par contre j’ai plein de projets
Si,si !
Pour demain dimanche et même lundi, mardi …
Mais je ne raconterai rien ici
Des jours prochains, sachez-le bien
Top secret chers amis …
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne ne soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait mais ne claudique jamais…
L’espace-temps dans la vie d’une femme
Dans mes vertes années, on m’appelait « Spoutnik » peut-être parce-que je me prénomme Ariane, débarquant comme une fusée, toujours à bonimenter, à invectiver et aussi à plaisanter.
A la fleur de l’âge, je suis devenue un TGV, exerçant mon métier d’une main de
maître, sans sourciller ni vaciller devant mes responsabilités familiales et professionnelles. Puis peu à peu, j’ai constaté que ma mécanique intérieure s’usait progressivement, fatiguée par tant de voyages et un jour je suis devenue comme un train à vapeur surgit du passé, qui toussote, qui crachotte, s’arrête pour reprendre son élan mais toujours aussi enclin à découvrir d’autres horizons.
A présent, je suis une locomotive qui voit défiler les jours, les nuits, les mois, les années comme un sablier céleste.
Finalement, je pense sincèrement que le regard que l’on porte sur la vie ne doit pas se résumer à une affaire de conjuguaison : les temps de l’imparfait et du passé composé, je ne m’en soucie plus car ma préférence va nettement à celui du passé « recomposé » et surtout au présent, mon cher présent qui m’attire parfois vers un futur méandreux…
Ainsi, je pars, clopin-clopant, toujours à m’abreuver à la source jaillissante de la vie sans état d’âme sur le passé-présent-avenir, ces trois temps qu’il faut savoir dompter à chaque instant afin d’accéder à la sérénité.
Ma « positivité » suscite l’admiration et l’enthousiasme de mon entourage si bien que les invitations à des évènements familiaux tels qu’anniversaires, mariages et autres cérémonies demeurent nombreuses.
Même si mon dynamisme mental ne s’altére pas aussi vite que mon humble ossature, celui-ci m’entraîne dans une valse plus lente, semblable à celle de Boston.
Au fond, la vie n’est-elle pas une musique au cours de laquelle s’égrène un tempo plus ou moins rapide sur des rythmes plus ou moins recherchés suivant l’âge atteint ?
A en croire ma longue expérience, le contrepoint et la syncope autrement dit le piment de la musique magnifieront sempiternellement les arpèges de nos existences.
Pour finir ma narration, je voudrais vous livrer une poésie de mon crû que j’ai intitulée « Résilience »
Sur la vague de mon passé,
Ondulent les heures oubliées.
Sur la vague de mes pensées,
Affluent mes rêves de liberté.
A la source de mes violences,
S’écoulent des larmes de souffrance.
Sur les flots de mes défis,
S’échappe mon insomnie.
Au péril de mon dépit,
Elle reprend goût à la vie.
Pour répandre un rameau de sagesse dans les vergers de vos vies, je reprendrais ce dicton : Hier est de l’histoire, demain est un mystère, mais aujourd’hui est un CADEAU.
J’ai ouvert les yeux sur le joli mois d’avril . S’y reflétait tant d’innocence que les muses de mon premier printemps s’y baignaient nues.
Puis, le voile de l’oubli est venu.
Peut-être reviendront-elles dans mon dernier printemps, mais je ne m’en soucie pas. J’ai appris à ne plus attendre, à cheminer avec ce qui est. Je marche au présent, pour en goûter la saveur, le « présent ».
La vague du temps a noyé mes châteaux forts, ses donjons, ses tourelles, ses archères. Le sable des jours coule dans mes mains.
Chaque pas que je fais est de suite effacé. Il est imparfait certes, mais ne claudique jamais.
Dans la mémoire de l’oubli, je vais.
Je pars.
Et je reviens.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais.
En mon premier été, encore je ne marchais,
En mon dernier été, dans ma tête encore je voyagerai,
De chez moi ou d’ailleurs, jamais ne renoncerai, en quête de gens de cœur.
A l’automne de ma vie, quand le temps sera venu,
Des automnes traversés, quand on croit tout perdu,
Me souviendrai toujours, des couleurs enflammées, dehors au petit jour.
Pour mon dernier hiver, je ne souhaite rien d’autre,
Que des si beaux hivers, bien au chaud derrière ma fenêtre,
Garder le souvenir, et le sourire à la pensée, des retrouvailles à venir.
Et voilà ! C’est le casse-tête chinois de la pendule avec l’heure qui avance quand elle recule.
Et ça recommence deux fois par an. Si de mon premier printemps je ne souviens pas, en revanche il y a fort longtemps une ‘vieille amie ‘ entendez par là une personne très chère et avec pas mal de printemps à son calendrier venait chaque dimanche déjeuner. Elle refusait catégoriquement de se soumettre au dictat du changement d’heure. Nous la voyions donc arriver dans sa deux chevaux toussottante soit à 13h soit à 11. Toujours contente de nous voir et nous aussi. Comme elle vivait seule et lisait beaucoup les trois chaînes à la télévision ne faisaient pas partie de son emploi du temps élastique.
Nous sommes bien obligés de vivre dans un présent réglé comme du papier à musique. Avant l’heure c’est pas l’heure après… C’est trop tard… Le train est déjà parti et demain il faudra que je me méfie sinon… Je prendrai la gare ! 🐀
J’ai de la sympathie pour cette Dame. Personnellement, je n’ai jamais voulu porter de montre.
Cependant, je vis en assez bon terme avec mon réveil. Car, quand il fait son raffut le matin, je me console en me disant : « Un jour de plus ! ».
Merci souris verte pour ce petit texte, plein de bonne humeur. 🙂
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. La mémoire fleurie en pot, l’argentique des statues photographiques, le temps trépassé.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas, je ne le surveille même pas à la jumelle. A force de l’ignorer, il s’autorise à encore bourgeonner, à m’offrir les fruits ridés d’une curieuse expérience.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais trop longtemps dans la grammaire des circonstances.
Traversant les chemins débattus de la conversation, je sifflote un air de rien égaré, une valse d’amours chatouillés, j’évite les trous dans les tartines, l’épuisement des soufflets, je déguste de tous les sens, le giratoire de mes gamelles, comme l’interdit des dédits, dit-on !
Bientôt, entre cheminée et fenêtre, je volerai avec les hirondelles. Je rafistolerai mon vieux nid avec la pauvre boue des hommes.
Je tracerai d’improbables géométries dans la drôle de coupole, entre le bleu des azulejos et le gris de Bourgogne. Petites baves, sans ambition, la juste petite déraison d’un de passage.
Me restera toujours, une bonne page, pour atterrir.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais.
Sur cette petite sphère qui tourne sous mes pas.
Tout entouré de gouffres et du mystère des temps
Une vie n’est qu’un infime crépitement d’instants.
Mais l’univers aveugle ne le saura pas.
Si il n’est d’important que ce qui nous importe
L’univers infini est plus insignifiant
Qu’un sourire de toi quand tu m’ouvres la porte
Aucune galaxie ne connaîtra d’amant.
Quand la ronde des astres approche d’une étoile
Le fragile lichen qui couvre notre terre
Y faisant exploser les couleurs sur sa toile
L’artiste ne sait rien des beautés qu’il me sert.
L’infini d’une droite croise le plan de ma vie
Elle s’y réduit au point qui forme cet instant
Et tout est contenu, tout l’espace et le temps
Dans chacun de mes pas qui me mène à tes bras.
Mes exercices sont des accélérateurs de particules imaginatives. Ils excitent l'inventivité et donnent l’occasion d’effectuer un sprint mental. Profitez-en pour pratiquer une écriture indisciplinée.
Ces échauffements très créatifs vous préparent à toutes sortes de marathons : écrire des fictions : nouvelles, romans, séries, etc.
De mon premier printemps, je ne m’en souviens pas. De mon dernier printemps, je ne m’en soucie pas. Entre deux, je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais je ne claudique pas. J’emboîte le pas. Car mes pas, passés par là m’ont fait un vrai présent. J’ai découvert un paysage tellement à couper le souffle que je n’ai pu le décrire. Du coup, j’y suis resté pour me donner le temps d’apprécier l’éveil à la nature. Cela prend du temps. Bien que la nature donne le temps, je n’ai jamais le temps. Attends l’été, dit-elle. Tu auras tout le temps. En attendant regarde les arbres qui renaissent et se parent de couleurs pastel. Bien sût qu’elles passent à d’autres couleurs plus nuancées. Parce que la diversité est dans la nuance. Un jour, elles se sont envolées. Voyager vers d’autres horizons. Changer d’air pour renouveler l’atmosphère.
Du coup j’ai changé de chaîne. Je suis allé dans les Pyrénées. De vallée en vallée, elles s’ensoleillent. De ce massif, j’ai contemplé l’Espagne où c’est toujours l’été, que j’ai retrouvé dans la parole des gens. Puis dans les Alpes, très haut, je me suis glacé. Là, j’ai eu un blanc. Je ne voyais plus les gens. Je suis redescendu revoir les couleurs. C’est en arrivant à Rome, zut ! j’avais oublié le Jura. Un peu tard, j’avais trouvé ma voix. En effet, ma destinée étant de devenir chanteur sur scène, ma voix s’est perdue dans les horizons. Depuis, je plane. C’est mieux que s’accrocher à des valeurs qui foutent le camp. Je suis l’oiseau de passage. Séparé en deux mots. En effet, je ne suis pas sage. Je ne le serai jamais. Puisque l’été arrive bientôt !
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. Même si mon passé n’est pas simple, j’ai appris à composer avec. Mon futur reste conditionnel, puisque je ne le connais pas encore, mais je n’ai aucun impératif à tout savoir, sinon que je ne serai jamais plus que parfait, si je ne l’ai été un jour dans un passé antérieur. Je prends le temps comme il vient…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas
Je marche au présent, parfois à l’imparfait
Mais je ne claudique jamais.
Vois, je marche entre deux talus couverts de primevères
Et sur les branches alentour pointent des confettis verts
Les Z’oziaux sont partout
C’est le grand concert printanier
On n’attend plus que le coucou
Mais là, il faut encore patienter !
Encore un printemps, et on ne s’en lasse pas
On va le déguster comme du chocolat.
J’enfourche un vélo, je pars me balader
Et je roule, je roule, sans cesser de pédaler
Avec je ne sais quel entrain juvénile
Redevenue, le temps d’un circuit, une petite fille
Celle qui fonçait sur les chemins
Sans jamais penser à demain !
Le Printemps est là et après ce sera l’été
Mais surtout ne soyons pas pressés
Bien à l’abri du vent buvons un petit café
Ecoutons les Z’oziaux gazouiller
Laissons le soleil nous réchauffer…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais je ne claudique jamais.
Dès qu’en 1985, mon créateur, Marco Ceroli, fut satisfait de son œuvre, je fus offert par le commanditaire à la ville de Bari.
Mon sculpteur est maintenant un vieux monsieur, connu pour avoir “aboli” la figure ronde en sculpture, il est un innovateur de cette technique.
Je sais que j’ai au moins un frère de bois dont je me sens un peu jaloux.
Installé depuis donc quarente ans, sur cette place de la Liberté entre deux rangées d’immeubles cossus, ceux qui découvrent la ville sont attirés par ma prestance contemporaine et intrigués par la schabraque qui recouvre mes flancs. Ma grande taille et le vert du bronze étonnent dans le contexte clair et lumineux de cette cité de l’Adriatique.
Autant vous dire que je ne crains ni le souvenir de mon premier printemps ni ne crains le temps qui passe. Je marche au présent quelque soit le ciel qui me trempe ou me cuit. Je me sens indestructible et ne claudiquerai jamais.
TIC-TAC
Je mets en boîte mes souvenirs, les bons comme les mauvais, pour emprisonner le temps. La serrure n’est pas bouclée mais il se croit enfermé là pour toujours. Il ressasse et jure qu’il fera mieux si je le libère du poids de ses regrets. Toutes les photos entassées lui rappellent qu’il s’est empressé et n’a fait que passer. De tous ces instants immortalisés sur papier brillant, il ne se souvient que des “vivement demain”.
Grandir d’abord lui fut interminable, mûrir un long apprentissage, partir une échappée rêvée. Il n’avait compté que sur lui-même pour que tout arrive vite. Les aiguilles avaient fini par tourner vers son avenir et il n’avait plus qu’à s’en satisfaire. Il changeait d’agenda sans même sans rendre compte et les années vieillissaient. Quotidiennement, l’éphéméride se jouait de lui en lui faisant croire que demain serait mieux. Il n’avait pas compris qu’aujourd’hui préparait la suite. Il ne voyait pas que son présent balayait son passé. Et maintenant, de dessous le tapis ressort une poussière qui irrite ses yeux et fait couler ses larmes.
tic-tac, le chien enterré sous le pommier.
tic-tac, mamie hospitalisée.
tic-tac, papy éteint de chagrin.
tic-tac, la fac, déjà la fin.
tic-tac, premier job mal payé.
tic-tac, trop de factures à payer.
tic-tac, la voiture a encore lâché.
tic-tac, fatigué, pas envie de téléphoner.
tic-tac, petit appart’, premières mensualités.
tic-tac, l’amour, c’est si compliqué.
tic-tac, maman est partie.
tic-tac, papa l’a suivie.
tic-tac, le notaire a appelé.
tic-tac, la maison change de clés.
tic-tac, la boîte enfouie sous le pommier.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais je ne claudique pas, je marche d’un trait.
Mon passé composé de mille rêves
Me fait avancer afin qu’ils me soulèvent
Vers un avenir plus que parfait.
Les passés antérieurs oubliés,
Je trace ma route vers des futurs antérieurs
Pour devenir poétesse sinon meilleure.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
Mais ne claudique jamais.
De mon premier baiser, nul souvenir
De mon dernier baiser, il est encore à venir.
J’embrasse au présent, parfois au passé
Mais ne bécote jamais.
De mon premier pas, image floue de la mémoire
De mon dernier pas, pas encore sorti du tiroir.
Je chemine pas à pas, parfois le pied maladroit
Mais jamais ne m’atermoie.
De mon premier café, goût évanescent et annihilateur
De mon dernier café, l’arôme est prometteur.
Je savoure la gorgée, du bout de la langue,
Mais jamais de la tentation ne défargue.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
mais ne claudique jamais.
Chaque matin, je danse, je cours,
Malin, je joue dans la basse-cour.
Mystérieux, l’avenir n’est jamais loin,
Disgracieux, le passé fait coin-coin.
Le printemps est là,
Et pourtant, le monde est las.
L’heure avance, les minutes se leurrent,
Il faut remettre les pendules à l’heure.
Poser tout sur la table,
Tirer la sonnette d’alarme.
Le monde à notre porte, quasiment,
Le printemps sera bruyant évidemment.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. J…
Mon premier printemps est loin derrière moi. J’imagine qu’il a dû être cool, mais il ne s’est pas accroché à ma mémoire.
Mon dernier printemps je l’espère loin devant moi. Je ne me projette pas. Je soupçonne que ma mémoire va être presque aussi vide que lors de mon premier printemps.
Je suis le cours du présent, mélange d’hier, d’aujourd’hui et de projections pour demain.
Une belle randonnée quotidienne.
Quelques obstacles sur le chemin que je franchis avec plus ou moins de perfection, comme l’on saute d’une pierre sur une autre pour rejoindre l’autre rive d’un charmant petit cours d’eau.
Quelques petits cailloux qui s’installent dans les chaussures, mais je ne claudique pas. Je me pose, les retire et reprends ma randonnée.
Le chemin est quelques fois imparfait. Je lève les yeux, admire le paysage, écoute chanter les oiseaux, rire les enfants et l’imparfait s’envole.
Si le présent est escarpé, un bon coup de pied aux fesses me pousse à aller de l’avant, comme aujourd’hui.
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais. J…
Il y a eu un premier… comme il y aura un dernier…
J’ai vu le jour il y a bien longtemps,
Mais je n’ai aucun souvenir,
De mon premier printemps,
Enfoui dans celui que j’allais devenir.
Oublié aussi le goût du lait,
Qu’au sein de ma mère,
Je me suis longtemps délecté,
Sous l’œil attendri de mon père.
J’ai bien trop souvent conjugué,
Le verbe aimer à l’imparfait,
Oublié de mon premier amour,
La douceur de ses baisers velours.
Je suis bien trop souvent tombé,
Écorchant mes genoux sur la terre,
Je me suis relevé sans claudiquer,
Avec en bouche une saveur amère.
Mon chemin a fini par croiser le tien,
Ton regard a plongé dans le mien,
Tes beaux yeux verts enjôleurs,
Ont fait chavirer mon cœur.
D’un pas ferme nous marchons au présent,
Tenant ta douce main dans la mienne,
Nous avançons sous le soleil étincelant,
Combien la vie nous paraît sereine.
À la vue du printemps renaissant,
La nature produit un effet apaisant,
L’esprit s’envole tel un lépidoptère,
Dans un battement d’ailes légères.
Malgré ses retours incessants,
Je reste sans aucun souvenir,
De mon premier printemps,
Sans me préoccuper pour l’avenir,
Quel sera le dernier de mon temps…
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait,
mais ne claudique jamais. J…
je ne veux pas savoir de quoi demain sera fait
seul l’instant que je vis m’ouvre les bras
et jamais ne me déçoit
Même si des jours et des nuits
Me rapprochent parfois des ombres
Je souris à la vie
Au-delà des peurs et des encombres
Rien de m’ écarte du chemin
Matin après matin
De mon premier printemps
Cela fait si longtemps
Je ne me souviens pas
De mon dernier printemps
Je ne me soucie guère
Sans commentaire
Je marche au présent
Ici et maintenant
Parfois à l’imparfait
Mais ne claudique jamais
Aller clopin-clopant
Un pied hier, un autre aujourd’hui
Mais quel ennui !
Faire surgir les souvenirs
Très peu pour moi
Je préfère les laisser là
Sur le bas-côté
Et même les enfouir
Dans les bermes d’un fossé
Pas envie de clopiner
Au diable le passé
Et ses temps conjugués
J’en fais l’impasse sans trembler
Aujourd’hui c’est samedi
J’ai déjà oublié vendredi
C’est ainsi
Vous ne me ferez pas changer d’avis
Par contre j’ai plein de projets
Si,si !
Pour demain dimanche et même lundi, mardi …
Mais je ne raconterai rien ici
Des jours prochains, sachez-le bien
Top secret chers amis …
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne ne soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait mais ne claudique jamais…
L’espace-temps dans la vie d’une femme
Dans mes vertes années, on m’appelait « Spoutnik » peut-être parce-que je me prénomme Ariane, débarquant comme une fusée, toujours à bonimenter, à invectiver et aussi à plaisanter.
A la fleur de l’âge, je suis devenue un TGV, exerçant mon métier d’une main de
maître, sans sourciller ni vaciller devant mes responsabilités familiales et professionnelles. Puis peu à peu, j’ai constaté que ma mécanique intérieure s’usait progressivement, fatiguée par tant de voyages et un jour je suis devenue comme un train à vapeur surgit du passé, qui toussote, qui crachotte, s’arrête pour reprendre son élan mais toujours aussi enclin à découvrir d’autres horizons.
A présent, je suis une locomotive qui voit défiler les jours, les nuits, les mois, les années comme un sablier céleste.
Finalement, je pense sincèrement que le regard que l’on porte sur la vie ne doit pas se résumer à une affaire de conjuguaison : les temps de l’imparfait et du passé composé, je ne m’en soucie plus car ma préférence va nettement à celui du passé « recomposé » et surtout au présent, mon cher présent qui m’attire parfois vers un futur méandreux…
Ainsi, je pars, clopin-clopant, toujours à m’abreuver à la source jaillissante de la vie sans état d’âme sur le passé-présent-avenir, ces trois temps qu’il faut savoir dompter à chaque instant afin d’accéder à la sérénité.
Ma « positivité » suscite l’admiration et l’enthousiasme de mon entourage si bien que les invitations à des évènements familiaux tels qu’anniversaires, mariages et autres cérémonies demeurent nombreuses.
Même si mon dynamisme mental ne s’altére pas aussi vite que mon humble ossature, celui-ci m’entraîne dans une valse plus lente, semblable à celle de Boston.
Au fond, la vie n’est-elle pas une musique au cours de laquelle s’égrène un tempo plus ou moins rapide sur des rythmes plus ou moins recherchés suivant l’âge atteint ?
A en croire ma longue expérience, le contrepoint et la syncope autrement dit le piment de la musique magnifieront sempiternellement les arpèges de nos existences.
Pour finir ma narration, je voudrais vous livrer une poésie de mon crû que j’ai intitulée « Résilience »
Sur la vague de mon passé,
Ondulent les heures oubliées.
Sur la vague de mes pensées,
Affluent mes rêves de liberté.
A la source de mes violences,
S’écoulent des larmes de souffrance.
Sur les flots de mes défis,
S’échappe mon insomnie.
Au péril de mon dépit,
Elle reprend goût à la vie.
Pour répandre un rameau de sagesse dans les vergers de vos vies, je reprendrais ce dicton : Hier est de l’histoire, demain est un mystère, mais aujourd’hui est un CADEAU.
je voudrais vous livrer une poésie de mon crû que j’ai intitulé
Je rajoute un « e » à intitulé.
Le petit « e » a trouvé sa place 😉
La sève du printemps coule dans votre récit. Merci Coriandre 🙂
J’ai ouvert les yeux sur le joli mois d’avril . S’y reflétait tant d’innocence que les muses de mon premier printemps s’y baignaient nues.
Puis, le voile de l’oubli est venu.
Peut-être reviendront-elles dans mon dernier printemps, mais je ne m’en soucie pas. J’ai appris à ne plus attendre, à cheminer avec ce qui est. Je marche au présent, pour en goûter la saveur, le « présent ».
La vague du temps a noyé mes châteaux forts, ses donjons, ses tourelles, ses archères. Le sable des jours coule dans mes mains.
Chaque pas que je fais est de suite effacé. Il est imparfait certes, mais ne claudique jamais.
Dans la mémoire de l’oubli, je vais.
Je pars.
Et je reviens.
C’est bien le retour qui compte chère Béatrice et on vous attend chaque samedi pour le plaisir du moment. 🐀
🙂
De mon premier printemps, je ne me souviens pas.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais.
En mon premier été, encore je ne marchais,
En mon dernier été, dans ma tête encore je voyagerai,
De chez moi ou d’ailleurs, jamais ne renoncerai, en quête de gens de cœur.
A l’automne de ma vie, quand le temps sera venu,
Des automnes traversés, quand on croit tout perdu,
Me souviendrai toujours, des couleurs enflammées, dehors au petit jour.
Pour mon dernier hiver, je ne souhaite rien d’autre,
Que des si beaux hivers, bien au chaud derrière ma fenêtre,
Garder le souvenir, et le sourire à la pensée, des retrouvailles à venir.
– Salut ! Tu ne claudiques pas aujourd’hui ?
– Non !
– Et Pourquoi ?
– Ben, y a quelqu’un qui m’a conseillé de marcher sans regarder avant, sans regarder après ; bref de marcher au présent !
– Ah ! Et tu vas où alors ?
– Droit dans le mur
Oh non Camomille, pas ça ! 😀
À moins que vous ne soyez un passe-muraille !
Et voilà ! C’est le casse-tête chinois de la pendule avec l’heure qui avance quand elle recule.
Et ça recommence deux fois par an. Si de mon premier printemps je ne souviens pas, en revanche il y a fort longtemps une ‘vieille amie ‘ entendez par là une personne très chère et avec pas mal de printemps à son calendrier venait chaque dimanche déjeuner. Elle refusait catégoriquement de se soumettre au dictat du changement d’heure. Nous la voyions donc arriver dans sa deux chevaux toussottante soit à 13h soit à 11. Toujours contente de nous voir et nous aussi. Comme elle vivait seule et lisait beaucoup les trois chaînes à la télévision ne faisaient pas partie de son emploi du temps élastique.
Nous sommes bien obligés de vivre dans un présent réglé comme du papier à musique. Avant l’heure c’est pas l’heure après… C’est trop tard… Le train est déjà parti et demain il faudra que je me méfie sinon… Je prendrai la gare ! 🐀
Et je constate que les heures passent de plus en plus vite et je crois que, lorsqu’elles se rejoindront ce sera le départ pour une autre gare !🐀
J’ai de la sympathie pour cette Dame. Personnellement, je n’ai jamais voulu porter de montre.
Cependant, je vis en assez bon terme avec mon réveil. Car, quand il fait son raffut le matin, je me console en me disant : « Un jour de plus ! ».
Merci souris verte pour ce petit texte, plein de bonne humeur. 🙂
🥰🐀
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. La mémoire fleurie en pot, l’argentique des statues photographiques, le temps trépassé.
De mon dernier printemps, je ne me soucie pas, je ne le surveille même pas à la jumelle. A force de l’ignorer, il s’autorise à encore bourgeonner, à m’offrir les fruits ridés d’une curieuse expérience.
Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais trop longtemps dans la grammaire des circonstances.
Traversant les chemins débattus de la conversation, je sifflote un air de rien égaré, une valse d’amours chatouillés, j’évite les trous dans les tartines, l’épuisement des soufflets, je déguste de tous les sens, le giratoire de mes gamelles, comme l’interdit des dédits, dit-on !
Bientôt, entre cheminée et fenêtre, je volerai avec les hirondelles. Je rafistolerai mon vieux nid avec la pauvre boue des hommes.
Je tracerai d’improbables géométries dans la drôle de coupole, entre le bleu des azulejos et le gris de Bourgogne. Petites baves, sans ambition, la juste petite déraison d’un de passage.
Me restera toujours, une bonne page, pour atterrir.
Je suis touchée. C’est juste beau. Merci Jean-Marc. 🙂
Mieux vaut réussir l’atterrissage car le ‘repassage’ n’est pas assuré ! Vive la page blanche ‘abidonnée’ 🐀
De mon premier printemps, je ne me souviens pas. De mon dernier printemps, je ne me soucie pas. Je marche au présent, parfois à l’imparfait, mais ne claudique jamais.
Sur cette petite sphère qui tourne sous mes pas.
Tout entouré de gouffres et du mystère des temps
Une vie n’est qu’un infime crépitement d’instants.
Mais l’univers aveugle ne le saura pas.
Si il n’est d’important que ce qui nous importe
L’univers infini est plus insignifiant
Qu’un sourire de toi quand tu m’ouvres la porte
Aucune galaxie ne connaîtra d’amant.
Quand la ronde des astres approche d’une étoile
Le fragile lichen qui couvre notre terre
Y faisant exploser les couleurs sur sa toile
L’artiste ne sait rien des beautés qu’il me sert.
L’infini d’une droite croise le plan de ma vie
Elle s’y réduit au point qui forme cet instant
Et tout est contenu, tout l’espace et le temps
Dans chacun de mes pas qui me mène à tes bras.
Jolie déclaration ! Quelle chance elle a ! 🐀