717e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées.
L’autre jour un gamin entra, il lui demanda ce qu’il voulait ?
Monsieur, je ne viens pas acheter, mais voilà « j’ai une idée obsédante dont je ne parviens pas à me libérer ! J’ai l’impression que je vais devenir fou «
Et tu veux me la vendre
Pourquoi pas ; au fond ce serait une façon comme une autre de m’en débarrasser !
Et quelle est cette idée ?
Je descends à toute berzingue l’escalier de l’immeuble (j’habite au 5° pour aller crever les pneus de la voiture de mon professeur qui me donne souvent des heures de colle injustifiées pour des devoirs soi-disant faux.
Et il n’y a pas d’ascenseur ?
Si !
Alors tu le prends, tu fais tes devoirs correctement ; à la fin du trimestre, tu me fais lire ton carnet et s’il est bon à nous deux, on trouvera bien une idée à la noix à monnayer..
L’autre jour un gamin entra, il lui demanda ce qu’il voulait ?
Monsieur je ne viens pas acheter mais voilà « j’ai une idée obsédante dont je ne parviens pas à me libérer ! J’ai l’impression que je vais devenir fou «
Et tu veux me la vendre
Pourquoi pas ; au fond ce serait une façon comme une autre de m’en débarrasser !
Et quelle est cette idée ?
Je descends à toute barzingue l’escalier de l’immeuble (j’habite au 5° pour aller crever les pneus de la voiture de mon professeur qui me donne souvent des heures de colle injustifiées pour des devoirs soi disant faux .
Et il n!y a pas d’ascenseur ?
Si !
Alors tu le prends, tu fais tes devoirs correctement ; à la fin du trimestre tu me fais lire ton carnet et s’il es bon à nous deux on trouvera bien une idée à la noix à monnayer..
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées,
Il y avait les idées toute faites. Elles ne demandaient pas de réflexions, étaient toutes simples et changeaient néanmoins au gré des époques. Elles avaient beaucoup de succès et leur cote ne cessait de s’élever. C’était incroyable, les gens s’emparaient d’elles sans vergogne, sans demander, ils les manipulaient, les discutaient sans ménagement ni précaution. A peine entre leurs mains, ils les faisaient leurs et s’entêtaient à affirmer qu’elles étaient décidément trop chères. Mais le brocanteur ne se laissait pas faire. Il négociait, argumentait de façon exemplaire laissant cois tous ces pauvres bougres se sentant démunis sitôt les idées toute faites reposées sur leur présentoir. Les gens naviguaient d’un stand à l’autre espérant faire LA bonne affaire mais il n’est pas facile d’être un bon connaisseur. Il faut arpenter pendant de longues heures les allées des vendeurs, écouter, observer, comparer et se laisser porter par son intuition, avant de conclure le marché. Certains repartaient avec des sacs remplis d’idées toute faites. Ils étaient fiers de leur affaire et allaient ensuite pavaner au milieu des autres pour se vanter d’avoir acquis la plus belle des trouvailles, l’idée toute faite par excellence.
Tout était affaire d’équilibre. Satisfaire le client sans se sentir lésé d’un bien trop précieux parti à trop bas prix. Il préférerait de toute façon laisser partir ces idées toute faites et garder précieusement ses idées de génie. Il ne les mettait jamais trop en avant, toujours sur un coin discret de la table, à l’ombre, cachés par les idées foireuses.
Faire des affaires, c’était son métier. Et il avait une plutôt très bonne idée de comment s’y prendre pour ne pas succomber aux idées préconçues et parfois noires qui l’auraient empêché de continuer son activité.
La rue s’ouvrait devant moi, et il n’y avait qu’elle comme perspective.
Enfin ? Perspective ? Je n’avai pas même l’once d’un début de projet, pas l’ombre de la moindre réflexion. Je déambulait la tête vide, l’esprit embuée, le regard distrait. Au moment où il se mit à tomber quelques grosses gouttes d’une pluie orageuse, par réflexe je poussais la porte d’une devanture pour me mettre à l’abri. Quelle idée !
Il y avait là un fatras de choses plus ou moins entassées, plus ou moins exposées, plus ou moins poussiéreuses. En réalité un capharnaüm d’idées dont leurs propriétaires avaient voulu se défaire et qui patientaient là dans l’attente d’une nouvelle situation,
Sur une sorte de tabouret, faisant en même temps office d’étagère, il y avait le boutiquier, le Biffin régnant sur ce lieu. A peine moins poussiéreux que son stock il patientait. Le regard pétillant, le sourire aimable il m’invita à parcourir son dédale à la physionomie d’un labyrinthe,
A vrai dire quelle bizarrerie de ma part d’être rentré chez ce brocanteur d’idées. Tout aussi surprenant soit-elle, mon idée se trouvait à son aise dans cette collection hétéroclite. Elle prit même l’initiative de guider mes pas. Sans m’avertir d’aucune manière elle alla se planter devant une idée sur-faite, sous prétexte que celle-ci avait très belle allure. Pour elle c’était l’idée de ‘’Sa Vie’’’ celle de son avenir. Figée là, aucun argument ne pouvait l’en dissuader. Mon point de vue étant totalement inopérant en la circonstance, je n’avais ‘’rien compris’’. Pour elle c’était devenu une idée fixe. Allez déplacer une idée fixe vous !
L’appel de la curiosité nous permit de nous déplacer. Malgré tout je la voyais bien, du coin de l’œil, lorgner sur ce prétendant. Au détour d’un comptoir j’ai découvert une idée saugrenue, attifée à la manière d’un draq queen sans en avoir l’art ni la prestance. Elle essayait de convertir une idée très ordinaire de la nécessité d’élever son esprit par l’art et le dialogue. A mon avis une conversion sans espoir,
Un peu plus loin une idée en l’air se prenait à danser le french cancan supposant rivaliser avec les danseuses des Folies Bergère ou du Paradis Latin. Derrière un amalgame représentant une cascade une idée à contre courant tentait de revenir aux sources du temps. Le moins que je puisse dire c’est qu’elle ramait,
J’allais de surprise en surprise, sans idée préconçue sur ce que j’allais découvrir au grès des étales. Saisissement encore quand entre un idée désuète et l’autre ringarde se dissimulait une idée que je ne saurait nommer par simple décence,
Il y avait vraiment de tout, même une idée idiote qui se prenait au sérieux. Elle clamait un raisonnement abscons démontrant l’absurdité de sa pensée. Tel qu’elle était disposée elle faisait le pendant d’une idée révolutionnaire décalée de la réalité ; drôle d’assemblage,
Plus rafraîchissant j’ai également découvert une idée ingénue. Sa candeur, la légèreté de son propos, la simplicité de son attitude me firent grand bien,
Cette derrière rencontre éveilla en moi une idée nouvelle qui ne me ressemblait pas. J’ai sorti quelques deniers de mon escarcelle et suis sorti de chez le brocanteur d’idées avec un joli paquet sous le bras. Dehors le soleil était revenu et dans ma tête …
Laurent Baudinot
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées.il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes etc .
Il les vendait à la pelle, à la dizaine,par mauvais temps c’était par brouette entière ! Heureux,se frottant les mains en voyant les pauvres bougres partir le dos courbé par le poids de ses idées à la noix,noires et tristes.
Qu’il avait eu une bonne idée,le jour où il avait ouvert ce commerce.
Les usés par l’âge,les occupés,les têtes en l’air l’adoraient.
Il aimait les glauques aussi , les alcoolisés, les distraits,les dépressifs ! Et hop une bonne vente, bien grasse d’idées noires et lourdes.
Il en faisait ses choux gras.
Il prosperait à vue d’œil.il avait agrandi sa boutique, fait un troisième étage à sa maison, acheté une voiture bien plus grande et brillante comme un sous neuf.
Ce qui était bien avec ces idées là, c’est qu’on en voulait encore et encore.
Les idées noires n’embellissaient pas les journées des acheteurs et ils revenaient en essayer d’autres, espérant la lune, utopique idée qui se vendait aussi, avec un supplément.
Ah ,la vie était belle.
Jusqu’au jour,ou , juste en face,s’ouvrit la boutique des idées neuves !
Un jeune couple y vendait aussi des idées positives et ça vraiment c’est devenu, en deux temps trois mouvements, ce qui faisait courir les gens dans la boutique à n’importe quelle heure.
L’atmosphère a très vite changé.
On voyait les gens rire ! Vous vous rendez compte !
On se baladait bras dessus bras dessous, joyeusement.
En bande,ou en couple, et même seuls , les passants avaient désormais le pas léger.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes. Pour la plupart, des idées patinées par l’usage et le temps qui revendiquaient un surplus d’utilité. Mais aussi, des idées lumineuses toutes neuves, faute d’avoir trouvé preneur, qui côtoyaient des idées noires de fort mauvaise humeur. Des idées emmêlées vendues par lots dans un élégant sac en jute fermé par un nœud orange. Les clients adoraient ces pochettes surprise qui allaient leur donner du fil à retordre pendant des jours pour extraire les vraies des fausses bonnes idées qui s’y étaient agglutinées.
Alors que les idées étaient soigneusement rangées par catégorie dans de multiples et bien dénommées « boites à idées », certaines refusaient obstinément de s’y enfermer. Des idées en boucle dansaient dans une harmonieuse chorégraphie. Quelques idées folles totalement indisciplinées passaient leur temps à semer la pagaille dans l’ordre établi. Des idées en l’air flottaient entre sol et plafond et ne se laissaient capturer qu’avec l’aide de filets à papillons.
Parmi les plus recherchées, il y avait les idées en fuite très prisées de sa clientèle âgée. Charlie passait chaque semaine à la boutique. Depuis que sa mémoire n’était plus étanche, il recherchait ses idées perdues. Il finissait toujours par en prendre une au hasard
« Celle-ci fera l’affaire pour aujourd’hui »
disait-il invariablement. La semaine suivante il la ramenait pour l’échanger car ne n’était jamais la bonne…
Bonjour Anne
J’ai eu l’idée de parcourir les propositions. C’est l’idée géniale du jour, cela fait plaisir de te lire. Amités
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées.
Depuis quelques décennies la Terre est devenue un énorme coupe gorge.
Toutes celles et ceux qui ont des idées sont misérablement pourchassés.
Et moi et moi qui suis une petite tortue qui a hiberné très longtemps.
Je me réveille aujourd’hui avec mon ami Pierrot qui lui aussi a beaucoup dormi.
Il vient de me dire, avec des yeux encore endormis, que sa cave, le grenier et aussi le sol du jardin sont remplis d’idées.
Des idées qu’il a héritées de son papy, un certain Joe Moulin, brocanteur d’idées de son état.
Je le connais bien Pierrot et je sais que ce n’est pas un mensonge. Même si comme moi il a fait hibernatus, un certain temps.
Oh la la avec ce qui se passe dehors, nous devons faire attention, surtout ne pas dévoiler notre secret et vivre cachés si nous voulons rester en vie.
Mais je crois que nous avons aussi le devoir et l’obligation de faire quelque chose pour l’humanité, grâce aux idées qui ont été miraculeusement sauvegardées chez nous.
Hi ! hi ! moi la petite tortue et mon ami Pierrot, je le sens, je le sais, nous sommes devenus les seuls et vrais sauveurs de l’humanité.
Nous deux on les aura ces malfrats.
On va planter les idées de notre cave, du grenier … partout partout, même dans les océans, les montagnes, dans les cieux … et reboiser entièrement notre planète – et aussi les étoiles, les galaxies, la voie lactée … partout, partout.
Ça ne sera pas une multiplication des pains mais une multiplication d’idées, à l’infini.
Et avec la floraison d’idées on éradiquera, pulvérisera, explosera ces massacreurs d’idées … apparus, si je me souviens bien, un mois de septembre 2024, en pleine nuit, sur l’île de Capri, en Italie.
Youpi youpi, vive l’humanité, vive la liberté et vive les idées – et vive aussi mon ami Pierrot !
Pierre Martin, dit Pierrot la Brocante, eut un jour l’idée d’appeler le directeur du festival La Manufacture d’idées qui se tenait chaque fin août à Hurigny, Saône-et-Loire. La conversation avait duré un certain temps, les deux parties ne voyant pas la chose du même œil.
« Il ne s’agit pas, lançait le directeur du festival, de monnayer des idées, mais…
– Vous ne m’avez pas compris, répliqua Pierrot, les idées on peut les tordre dans tous les sens, elles sont élastiques !
– Oui, oui, certes, répondit le directeur avec un certain irritation, mais…
– Mais, je vous propose quelque chose de nouveau, d’inédit » …
… Et Pierrot de débiter son projet au directeur du festival.
Il dut longtemps argumenter avant de recevoir l’accord de participation, donné de guerre lasse par, le directeur.
Le moment venu, voilà notre Pierrot la Brocante en route vers la Bourgogne.
Il se retrouva parmi du beau monde, comme la célèbre sociologue mexicaine, Paula Del Sol, invitée pour parler de la déconstruction de la colonisation portugaise ; Roberto Sangh, l’illustre biologiste sino-italien qui devait discourir sur la remise en question de la génétique ou bien encore Margareth Philomena Santos-Villars, la cinéaste aux trois Lions d’Or, conviée pour exposer la nouvelle manière de filmer avec une caméra renversée…
Qu’allait donc proposer Pierrot la Brocante face à ces sommités des idées, aux conceptions révolutionnaires ?
Pierrot présenta son stock de vieilles idées, celles assaisonnées à l’huile de noix, celles qui ne bougent pas, celles qui ne sont pas blanches, les cinglées, les pas mal, tout un tas de vieux machins bons et prêts à être recyclés. Le public, venu tout d’abord dubitatif repartit joyeux et surtout convaincu.
Le succès de Pierrot convainquit le directeur, qui s’était quand même fait des cheveux blancs, de l’inviter à la prochaine rencontre de La Manufacture des idées. Et c’est ainsi, que chaque fin février, Pierrot reçoit un appel du directeur pour lui demander de venir l’été prochain.
bon festival, cordialement
C’est un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnaye de toutes sortes Parmi les plus recherchées, bien sûr les plus originales !!
J’aime beaucoup fouiller dans les trouvailles de la semaine, recyclées ou pas, pas déçue, cette fois ce sont les Idées Contre, des pistes cyclables aux vacances, aux voyages, à la sieste, chocolatines …. les courants à la mode, la Psychanalyse urbaine, toutes celles dont on se contrefiche,
Les Idées magiques pour conjurer le sort
J’ ai trouvé un petit bijou «50 Nuances des Idées Grises «qui ne plongent pas dans les Noires, tout en subtilité
Des idées en l’air, folles idées pour cette année !!
C’est en me promenant sur une brocante que je l’ai découvert.
Sur internet, je crus d’abord à une pub pour Citroën. Il avait 19 idées ! En relisant je me suis aperçu que 19 était lié au nombre de centimètres cubes du moteur. Une idée par centimètre cube, on obtenait 1900 idées. Je me suis dit que la marque n’était pas près de s’éteindre. J’avais vu cette pub à cinq heures du matin. Je n’avais sans doute pas les idées très claires. Il s’agissait bien d’un recycleur d’idées. Je présumai que le 19 était son chiffre porte bonheur.
Dans la journée, je me suis décidé à m’assurer que la réalité correspondait à ce que j’avais vu sur le site. Arrivé sur la brocante, je pensais, une idée comme ça, qu’il avait pris l’emplacement numéro 19. Avait-il une relation particulière avec le département de la Corrèze, par hasard ?
Son stand, rempli de cassettes de fiches de la dimensions de cartes postales, était bien à l’emplacement supposé. Dans ce cheminement, il y avait une idée de superstition. Je me suis dirigé vers le recycleur. Un homme ventripotent, débraillé, portant lunettes sous un crâne dégarni. Alors que je considérais son étalage avec intérêt, d’une manière un peu gauche de s’exprimer, il dit :
– Je peux vous aider ?
« M’aider, m’aider ! Mais quelle idée ! A quoi faire, sur une brocante ? » Je répondis simplement :
– Comment écrivez vous le mot Mayday ?
A peine désarçonné, il eut l’idée de me contrer.
– C’est un message de détresse, n’est-ce pas !
Il valait mieux donner le change.
– Qu’est-ce que vous vendez ?
– Je vends des idées.
– A qui ?
– A ceux qui veulent bien me les acheter.
– Mais ça peut servir à quoi ?
– A ceux qui écrivent des polars par exemple !
– Ah, c’est ça ! Vous vendez des idées noires, n’est-ce pas, répondis je, provocateur !
– Non, pas que ! Je vends toutes sortes d’idées dans l’art créatif, ou même pour le jardinage. Attention, tout est légal. Je vous vois venir, tout est déclaré. Je vends des idées de scénarios pour rire, aussi.
– Mais, que vient faire le numéro 19 dans votre sigle ?
Le vieux Monsieur, le répondre :
– Très bonne question ! C’est parce que je suis né en 1991.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées, il vendait souvent les idées à la con. Celles que l’ on utilise facilement sans même réfléchir. Il en avait tout un stock, car l’usage était très fréquent. Et elles s’usent vite, se démodent. Ils s’amusaient beaucoup. Et une idée à la con pour un prix exorbitant ! Les gens partaient contents. Parce qu’elle était patinée. Cela donnait de la valeur. La valeur de l’âge ! Quelle stupidité. L’idée achetée quelle qu’elle soit, toute faite ou noire, ne vaut rien si elle est achetée. Ils n’ont aucune idée du plaisir de laisser jaillir une idée de nulle part. Une idée toute neuve, à soi. Elle est née ténue le matin et tout au long de la journée, elle se peaufine.
Et au crépuscule, elle bondit.
Il lui vint une idée : je vais leur vendre des couveuses à idées. Bébés idées à couver. Ils vont adorer !
Six heures du mat’, jour de brocante.
Les exposants finissent de s’installer.
C’est le meilleur moment pour dénicher les pièces rares.
Ça y est… Je le vois !
– Salut Lucien ! Alors vous avez pensé à moi ?
– Attends Petit, je finis et j’arrive.
Lucien m’a dit « attends ». C’est prometteur. Mon cœur bat !
Son stand est enfin installé. Il revient vers moi et me fait un signe de la tête en me disant tout bas : « approche ! ».
Il se dirige vers son camion puis revient avec un grand sac noir.
Il regarde à droite, il regarde à gauche et il ouvre le sac rempli d’idées avec un large sourire.
– Vois Petit, qu’est-ce-que tu penses de ça ?
– Oh Putain Lucien ! Mais je rêve ! Vous êtes le plus fort !
– C’est le savoir faire Petit… C’est le savoir faire !!!
Je suis tout émoustillé. Elles sont toutes extraordinaires. Finalement je me décide pour celle que je trouve la plus excentrique et je me sens le roi du monde.
Je savais que je pouvais compter sur Lucien.
Que je vous dise de quelle idée il s’agit ? Vous plaisantez ! Je n’ai pas envie que vous me la piquiez !
C’EST LÀ CONVOLE
Nom d’un mirador, c’est pas avec des idées pareilles qu’on va s’évader ! Au parloir, le brocanteur propose des idées toutes faites. Comment passer le temps ? Tu as qu’à pas y penser… Dehors, tout va trop vite. Toi, tu restes dans la tradition, tu étais du milieu, te voilà au centre. J’ai toujours le coffre en dépôt, j’aimerais l’ouvrir. Tu sais à quelle vitesse ça dévalue, je te trouverai un placement de père de famille. Un conseil en vaut un autre, donne-moi la combinaison. Le détenu à une idée marre : je pourrais payer une avocate, clamer mon innocence, le procès a une audience extraordinaire, je suis célèbre, je l’épouse. Une idée neuve après des idées noires, le mariage est une forteresse assiégée, du dedans on veut s’évader, à l’extérieur on voudrait y rentrer.🐻
C’était un brokanteur se croyant un peu philosophe. Habitué à jongler avec les idées en l’air, il peinait à en faire des idées fixes. Ça swinguait bizarre sous le chapeau feutré de son nuage encéphalique.
Fixer l’une de ces idées papillonnantes devint son cheval de bataille, son dada. Mais il ne parvenait pas à couper les ailes de ce Pégase. Ca mustanguait trop fort la danse de la marotte. Ca galoupait tout d’un arrêt sur image, impossible.
Finalement, il aimait bien quand le maquignon en blouse blanche frappait du sabot à la chambre 26 du pavillon des Eglantiers. Et lui donnait un cachet bleu pour la lobsession, un cachet rouge pour la Lhantise et un Toutpâle contre les idées noires.
Alors, il flottait dans le coton des idées blanches, il faisait la planche vierge de tout clou.
Jusqu’au prochain baptême d’une idée en l’air, cachée derrière le petit nuage, là, juste au-dessus de la tablette.
Mais quelle imagination Jean -Marc ! C’est toujours un plaisir🐀
Merci, Souris Verte! Que les ailes de l’oiseau te protègent des futures pluies d’automne!
LA BOÎTE À IDÉES
Il se disait brocanteur d’idées, mais en fait il faisait argent de tout. Les opinions, les idées folles,
les points de vue, certaines théories aussi… Tout était bon. Mais il avait remarqué que celles qui avaient le plus de succès étaient les plus perverses. Il les enrubannait de couleurs vives et elles partaient comme des petits pains.
Mais allait il continuer de manger de ce pain là ? Son côté artistique prit le dessus et il en écrivit des chansons ou plutôt des genres de poèmes rythmés. Oh les idées étaient bien aussi perverses mais ça se vendait bien jusqu’à ce que quelqu’un la lui pique et c’est devenu une forme de musique qu’ils ont appelée rap. Rap-tout, le brocanteur ne brocante plus il écrit des mots qui rejoindraient les idées à dormir debout si elles ne faisaient pas peur.
Relève toi la brocante et recycle les bons mots pour en faire des guirlandes, des mots avec des cœurs et des jolies couleurs. On les attend. 🐀
Hier, je cherchais une nouvelle idée. C’est alors que je m’aperçus que je n’en avais plus aucune en réserve, mon crâne était vide. C’était peut-être pour cette raison que depuis quelques temps, il sonnait creux quand je tapais dessus avec ma louche pour vérifier s’il était encore vivant, faut avouer qu’il ne marchait plus vraiment comme avant.
Encore la faute à l’âge me dis-je tout bas, car ça, je refusais de l’admettre.
Je me résignais bien à contre-coeur à aller trouver le brocanteur, il en avait tout un stock, mais jusque-là j’aurais préféré crever plutôt que devoir quémander une idée à ce tordu de réputation malhonnête. Ah, il les vendait bien ses idées ce vieux s…….
Un culot ! Ses idées il les volait aux autres (il n’en avait jamais eu une lui-même sauf celle d’aller en dépouiller d’autres crânes, en fait ce fut la meilleure)
Et pourtant c’est moi qui ai gagné. Tout à fait par hasard. Je suis allé faire un tour sur Ozone, la boutique internationale où on trouve tout, des idées il y en avait un de ces stocks ! Ahurissant. Et pas cher pour un sou !
On pouvait aussi les créer soi-même, juste en donnant un titre et en cliquant sur la toute nouvelle touche de mon ordinateur « Alt Ctrl I A » reçue dans un mail de Windows. Et pouf, en moins de 3 minutes, votre texte tout bien fagoté apparaissait dans votre boîte aux lettres.
Et puis, ces idées, elles étaient modernes, conformes aux besoins actuels, autre chose que les vieilleries du brocanteur. Il parait que c’était un type un peu dingue qui avait trouvé ça, bourré d’idées, même qu’il fabriquait des fusées, à coup sûr, il avait ramené celle-là de là-haut.
Ce matin Louise a décidé
De bouder le marché
Et de lui préférer
Le brocanteur de son quartier
Le bien nommé Monsieur Félix Lumière
Descendant des fameux Frères
Or Sieur Félix a une particularité
Non, non, il ne s’intéresse pas au cinéma
Dont il ne connaît ni l’alpha ni l’oméga
Il ne s’occupe que du rachat
Devinez quoi
De vieilles idées !
Et, croyez-moi, il y a le choix
Tiens, des idées à la noix
On peut en remplir son panier
Mais Louise n’en a que faire
Trop vulgaires
De même pour les idées toutes faites
Qui ne font guère recette
A la rigueur deux, trois idées fixes
Les préférées de Monsieur Félix
Ainsi qu’une poignée d’idées noires
A ranger dans sa nouvelle armoire
Mais celles que Louise est venue chercher
Ce sont évidemment les perles rares
Elle jetterait bien son dévolu
Sur quelques idées bien tordues
Ou mieux encore
Les fameuses idées dévergondées
Ou les indisciplinées
Pas mal non plus
Quels trésors !
Mais ce matin Louise n’a rien trouvé
Alors elle s’en est allée
Dépitée et frustrée
Errer dans les allées du marché.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées.
Qu’est-ce qu’on amasse comme choses au fil des années ! Des plus inutiles aux plus farfelues en obéissant aux modes, tendances et à nos propres caprices. Mais qu’en faire après de toutes ces idées qui encombrent les placards ?
Comme cette idée noire qui m’a tenu compagnie pendant plusieurs mois après le départ de ma muse. C’était la seule couleur qui me convenait, les autres étaient trop criardes, trop pimpantes. L’obscurité me convenait. Je ne me voyais pas et personne ne me voyait. Et puis un jour, j’ai commencé à en avoir un peu marre.
Je connaissais l’existence d’un brocanteur qui récupérait des idées délaissées par des propriétaires qui n’en avaient plus l’utilité. Je me suis dis que j’y trouverai très certainement mon bonheur.
Arrivé dans sa boutique, quel souk ! Les idées s’entassaient de partout. J’étais toujours en compagnie d’idée noire, donc mon esprit n’était pas particulièrement éclairé. J’expliquais ma situation au brocanteur qui me fit le grand étalage des idées qui pourraient me charmer.
Il commença par des idées à la noix, genre mettre un casque spatial qui entrerait en contact avec les étoiles qui me renverraient des ondes luminescentes pour chasser idée noire. Devant mon air perplexe, il me présenta idée fixe. Une sangsue. Pouah ! Non, non ! trop collante, trop invasive. Je ne me voyais pas poursuivre inlassablement le même but matin, midi et soir. Non Idefix, tu ne viens pas avec moi !
Arriva le tour d’idée toute faite. Il me la présenta dans un écrin de velours. Celle-ci me dit-il est la plus géniale ! Elle sera votre plus fidèle compagne. Toujours dans le même tempo, pas de changements de cap, tout est parfaitement classé, défini. Avec elle tout sera clair dans votre esprit. D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi on s’en est débarrassée.
Il a pas compris ?! Vivre en circuit fermé, hum hum. Faire manger inlassablement la même chose à mon cerveau ? Non. Il a de drôles d’idées ce brocanteur, pas toujours du genre à vous faire rire d’ailleurs.
Plein d’autres idées me furent présentées. Un vrai défilé de mode avec son lot d’incongruités, de bizarreries.
Rien ne me convenait. Et puis une petite idée à tilté dans ma tête. Et si au lieu de récupérer les vieilleries des autres, je créais ma propre idée ? Je pourrais même fonder une usine à idées toutes neuves. Je pourrais les customiser, les adapter pour répondre à des besoins particuliers.
Mais oui, c’est ça ! Je fourgue idée noire au brocanteur et me dépêche de rentrer chez moi pour mettre noir sur blanc tout ce qui est entrain de jaillir de mon esprit.
J’ai déjà trouvé le nom de ma société Pascaline – Fabricant d’idées neuves.
A ne pas confondre avec Pascal – Fournisseur d’idées à développer. Idées décoiffantes, faut bien le dire.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées reçues, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc.
Un samedi, en début d’après-midi, une trentaine de personnes descendirent d’un car qui avait eu la super idée de se garer devant sa boutique. » J’ai dû leur vendre cette stupide idée, maugréa-t-il. On ne voit plus mon enseigne et il fait noir à l’intérieur de mon échoppe comme dans l’antre d’un ours mal léché. Mais bon, s’ils m’achètent tous une idée, je pourrais fermer pour faire une petite sieste. »
Tant bien que mal, il s’extirpa de son antique fauteuil et les accueillit.
– Bonjour, monsieur, lui dit le plus hardi de la troupe. Nous sommes les pascaliens et sommes en quête d’une idée loufoque pour écrire une histoire sur une énième idée originale d’un » éveilleur d’idées « . Je vous demande un peu, comment peut-on écrire sur un concept aussi flou que celui-ci ? Cette semaine, nous n’avons aucune piste et nous comptons sur vous.
– Diantre ! s’exclama l’antiquaire en fourrageant dans sa barbe que lui aurait envié le père Noël. Vous voulez que je vous déniche une idée d’écriture sur une idée proposée par un autre. L’idée est nouvelle et moi, je ne vends que de l’ancien. C’est le principe de la brocante au cas où vous n’auriez pas remarqué.
– Oui, mais pour nous, il s’agit d’un challenge à relever et surtout d’un amusement, bien qu’on se triture parfois la cervelle comme aujourd’hui, expliqua une dame à la permanente impeccable.
– Un jour, j’ai reçu un énergumène qui se prétendait écrivain, parce qu’il était en panne sèche devant sa feuille désespérément blanche. Il n’a pas trouvé son bonheur ici et en partant, il m’a dit qu’il demanderait à une nouvelle machine que je ne connais pas. AI ou IA, Aïe, Aïe, un truc comme ça, je ne sais plus. À mon avis, il est plus sage de laisser tomber quand on est en manque d’inspiration.
– Plutôt en manque d’imagination, s’exclama une femme qu’il ne distingua pas dans la pénombre.
– Je vais fouiller dans mon stock, c’est bien parce que c’est vous !
Au bout d’une éternité, le brocanteur sortit de son cagibi en époussetant sa redingote élimée.
– J’en ai trouvé une, mais vous n’allez pas tous écrire la même chose. Je la vends au plus offrant.
– Les pascaliens, dépités, s’en retournèrent chacun dans ses pénates. Personne ne sut qui avait discrètement acheté la fameuse idée et si le marchand avait pu s’octroyer une méridienne dans son fauteuil dont les ressorts lui taquinaient les fesses depuis des décennies.
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : noires, toutes faites, à la noix….
Ses clients, généralement des retraités en manque de repères parmi les théories assénées par le plus grand nombre et qu’ils n’avaient pas envie d’adopter, en trouvaient parfois de très bonnes, ils venaient aussi dans son officine à l’enseigne de l’Idée à Liste, pour fouiller dans les rayons afin de trouver la perle rare.
Au catalogue ce mois ci, Idéfix, le brocanteur, proposait l’Idée au Gramme vendue au poids, une Idée au Logis pour réfléchir à domicile, et l’ Idée Halle, la plus demandée par les rêveurs et les utopistes.
Quand Eureka Jaitrouvé, son plus ancien client franchit la porte pour en savoir plus à son sujet, il était trop tard, le stock était épuisé.
Je n’ose vous proposer mes Idées Banales restant dans mon arrière boutique risqua Idéfix, j’ai cependant une Idée au Graphique made in China qui n’est pas sans intérêt. Tenez, celle là n’est pas mal au niveau historique, une Idée Derrière la Tête datent de juillet 1789. Non, toujours pas ?
Vous me voyez désolé cher ami, soyez certain que, dès que j’ai du nouveau, je vous appelle. Il ne sera pas dit que vous m’avez trouvé à cours d’idées.
Ce jour là il fallait que je me change les idées. Je rassemblais les idées reçues en cadeau, des idées toutes fêtes, pour les emmener cher le brocanteur. Avec un peu de suite dans les idées, je comptais découvrir chez lui de vieilles idées, même des idées à la noix, pour ensuite les mettre à profit en les modifiant à ma guise pour en créer de nouvelles ensuite. Nous sommes au 21ème siècle, que diable ! Il me semble nécessaire de se rafraichir les idées afin de se battre contre les idées noires qui nous assaillent dans notre quotidien difficile. Moi, le premier. Terminées les idées fixes. Je préfère brasser des idées pour me faire une nouvelle opinion, ma propre idée que de me fier aux idées préconçues. Qu’elles soient politiques, philosophiques ou sociologiques. Je veux me faire une idée des choses en écoutant celles des autres avant de suivre ma propre idée. A ce moment là je pourrai aller jusqu’ai bout des mon idée.
Il avait, certes, des idées à la noix, mais il en avait aussi à la gomme qui permettaient d’effacer les précédentes et de rouler sur le brouillon d’une page à nouveau déserte. Elles étaient très pratiques et donc très prisées par ceux qui n’avaient pas assez d’imagination pour s’offrir des idées à la mode, qu’ils se contentaient d’admirer dans les vitrines de la brocante.
Juste devant, un musicien jouait des idées à tous les parfums, pistache chocolat, vanille et citron qu’il laissait sensuellement couler le long de son cornet pour faire fondre les cœurs des jeunes filles en fleurs, jusqu’à dégouliner dans leurs corsages en avanie et framboise. Ces idées-là étaient à la portée de toutes les bourses, n’y voyez-là rien de mal ! Pour une pièce de monnaie ou de théâtre, elles enchantaient et rafraîchissaient l’esprit des badauds qui se délectaient, sous le soleil mordant de l’été, de ces idées naissantes, pendus aux mamelles du destin.
Salut Boby! 😉
Salut l’idée’pidoptériste ! La chasse a encore été bonne aujourd’hui, tu ne perds jamais le nord d’une bonne idée. 😉
C’était un brocanteur spécialisé dans les vieilles idées. Il en monnayait de toutes sortes : idées noires, idées toutes faites, idées à la noix, fixes, etc. Parmi les plus recherchées.it
En fait, il cherchait l’idéal, mais comme il n’y parvenait pas, parce que ça n’avait pas de prix, il n’en finissait pas de se recycler. Et à force, il s’était perdu dans ses idées. Jusqu’au jour où lui vint une idée de génie. Comment cela arriva-t-il, nul ne le sait, sinon que c’est à force de bûcher que Léonard devint scie. Alors…peut-être est-ce en cogitant qu’il fut illuminé par une soudaine inspiration qui lui permit de mettre ses idées au clair.
Depuis ce jour, il ne fut plus jamais à court d’idées.