15 réponses

  1. iris79 dit :

    Il était une fois une famille de glouglous qui habitaient dans les nuages au-dessus de la forêt.
    Ils vivaient dans le ciel depuis la nuit des temps et aimaient voyager tout au long de l’année. Mais tous les ans, à la même période, ils revenaient là, dans cet endroit du monde d’où ils avaient une vue imprenable sur cette immensité verte qui leur chatouillait les pieds.
    Tout en bas, à l’ombre des grands arbres qui s’élançaient vers les nuages, vivaient les froufrous sous la terre. Ils vivaient ici depuis la nuit des temps et adoraient se promener autour des grands troncs nobles et fiers. Chaque année, ils se préparaient longuement au retour des glouglous. Ils surveillaient l’immensité du ciel et ses couleurs changeantes. Quand il se chargeait d’un parfum spécial et que soufflait une brise silencieuse, le début des festivités était donné. Tout le monde se mettait sur son trente et un, exhalait ses plus beaux parfums et se parait des plus belles couleurs que la nature leur avait offertes.
    La saison des pluies était un rendez-vous sacré, chéri de tous. Les glouglous se réjouissaient d’aller fouler le territoire des froufrous. Les froufrous sortaient de leur habitat et faisaient bruisser leurs petites pattes en foulant les feuilles et les brindilles qui jonchaient le sol tout excités de retrouver leurs copains. Dans quelques heures, les glouglous embrasseraient les froufrous qui les conduiraient sous terre pour rafraichir leur habitat et remplir leur réservoir. Ils se fonderaient ensemble pour devenir plus fort. Ils passaient quelques semaines à vivre en harmonie avant que la saison sèche ne revienne. Le soleil chauffait alors le sol de la forêt et faisait remonter les glouglous qui reconstituaient leurs immenses nuages véhicules pour aller sous d’autres cieux dans d’autres contrées.
    On faisait ses adieux sous les larges feuilles des arbres ressourcés. Les fleurs avaient grandi, beaucoup de froufrous aussi. On se disait au revoir en priant pour que le vent soit toujours là, dans quelques mois pour ramener les glouglous dans les temps, au même endroit.
    On s’embrassait, on se serrait fort. Certains glouglous se fondaient aux larmes des froufrous pour ne pas repartir. Tous regardaient vers le ciel et priaient pour que rien ne change.

  2. Urso dit :

    Racontez cette histoire que les enfants aiment tant. Celle des Glouglous et des Froufrous.

    Ah qu’ils sont bons ces Frou Frou.
    Glou Glou.
    Serveur un autre verre de malibu. Glou Glou.
    Notre dindon se régalait.
    Après avoir avalé encore quelques Frou Frou et rebut du malibu, il sortit du restaurant en titubant un peu.
    Glou Glou. Oh j’ai toujours faim.
    Allez hop un petit casse-croûte au Frou Frou.

    Oh que vois-je à l’angle de la rue ! Une boucherie. Je le connais le boucher. Il est de la famille Frou Frou.
    Je le mangerais bien ce boucher. Mais il trop gros pour moi.
    Et puis je n’ai pas envie d’aller en prison moi.
    Oh le boucher avec son grand couteau, il en coupe, il en coupe de la viande.
    Ah ça me fait mal, ça m’écoeure même ce travail.

    Bon se décida le dindon. J’y vais, tant pis s’il est trop gros. Je vais le manger ce boucher Frou Frou.
    Il arrêtera ainsi de découper de la viande.
    Eh Frou Frou, tu me reconnais, je suis Glou Glou, le dindon de la force qui frappe. Je viens te croquer.

    Ah ah fit l’homme. Tu es marrant tu sais.
    Sans s’en rendre compte, il tendit le couteau en direction du dindon.
    Quant au dindon, voyant le geste involontaire du boucher, il prit peur et s’enfuit en courant.
    Alors qu’il marchait sur un trottoir, en poussant sa trottinette, le dindon pensa :
    Oh oh il n’avait pas l’air de blaguer le boucher.
    Moi je ne veux pas finir ma vie, en dindon farci. Non merci.

    Il retourna au restaurant et commanda des Frou Frou pour quatre personnes, sans oublier le malibu et du punch.
    Il mangea mangea, bu et bu.
    Puis il rentra chez lui.
    Il eut beaucoup de mal pour monter les quatre étages de son immeuble (sans ascenseur), mais ouvrit très facilement la porte d’entrée et alla vite se coucher.

    Vers 5 heures du matin, le dindon se réveilla en pleine forme.
    Il se mit à chanter Frou Frou Frou et se souvint du rêve de la nuit :
    il avait fait la rencontre d’une jeune et belle fille. Une princesse des temps modernes.
    Qui en fait se révéla être un fou boucher Frou Frou, avec un tablier blanc et un long couteau.
    Qu’après quelques secondes, notre dindon avait réussi à avaler tout cru.
    Frou Frou, Glou Glou. Glou Glou, Frou Frou.

  3. .Michel-Denis ROBERT dit :

    704 –

    Il s’avance prudemment au milieu de l’eau.
    De la fenêtre de la classe, la maîtresse observe un homme qui progresse avec précaution. Ne pas faire de vagues car ses bottes ne montent que jusqu’aux genoux.
    – Que va faire cet homme, dit-elle, intriguée ?
    Soudain, interpelés, les élèves se ruent aux côtés de la dame afin de vérifier ce qui l’intéresse de façon aussi inhabituelle. Je n’ose pas les imiter sachant qu’elle est très autoritaire. Elle m’a déjà tancé pour des raisons improbables. Les coups de règle sur le bout des doigts, ça fait très mal. Cependant, je sens que quelque chose de spécial se joue à cet instant. Poussé par la curiosité, je me dis que si elle me punit, elle le devra à tous les élèves. Et me voilà spectateur. Que va-t-il faire au milieu de l’eau ? Je reconnais mon jardin et la cabane où l’on range les outils. Je ne les avais jamais vus sous cet angle en contre-bas. Et je réalise que c’est mon père. Il se dirige vers la cabane. L’eau entre dans ses bottes. Glouglou.
    – Mais que va-t-il faire, se demande la maîtresse ?
    – Je me souviens, il va chercher un lapin blanc resté dans la cabane.
    – Il est où le lapin blanc ?
    – Dans sa cabane, le lapin blanc. Il se nourrit des herbes, Froufrou.
    Les couleurs passent-elles inaperçues, diluées par le reflet de l’eau ? Un moment étrange a interrompu le cours de l’instit, à l’image de la rivière qui a interrompu le sien. En plein cours, on a le droit de s’amuser. Le tableau est de la même couleur que la Marne. Le jaune du rapporteur décrit un sourire aux éclats dans le dos de la maîtresse. Le blanc de la craie effacée par le chiffon devient gris. Un coup d’éponge mouillée, et le tableau prendra la même couleur que l’eau de la Marne.
    Et la maîtresse distraite est devenue sympathique. Le soleil joue avec les boucles de ses cheveux ambre. Les élèves, en blouses grises, par leur rire et leurs impressions à voix hautes, évoquent le retour du printemps.

    Je pourrai retourner dans ce jardin libéré, contempler les lilas où la branche d’un cerisier s’est égarée, où le blanc des fleurs appellent la succulence des cerises aigres. Maman en fait des confitures. Hum !

  4. Avoires dit :

    Il était une fois, les jeudis après-midi du boulevard Clemenceau…
    Manou avait deux amis, Carole et Michel qu’elle voyait voir chaque semaine. Ils passaient tous les trois des moments savoureux.
    Un rite s’était installé : Manou devait raconter une histoire.
    Elle s’exécutait avec plus ou moins d’humeur, car l’imagination n’était pas son fort pensait-elle. A tort, puisque Carole et Michel lui réclamaient une histoire à la fin d’après-midi, avant de rentrer chez elle.
    Ce jeudi-là, lassée des « il était une fois… », elle innova.
    « On va jouer aux mots déclara-t-elle
    – Ah !
    – Aux mots qui font du bruit
    – Oh !
    – Connaissez-vous des noms de bruit ?
    – Toc toc lança Carole
    – Cui- cui poursuivit Michel
    – Froufrou, glouglou … »
    L’heure passa dans une magnifique cacophonie pleine de chats, chiens, ânes, moutons, coqs, une ménagerie enchantée. Il y eut aussi des klaxons, des pompiers, des cloches, des rantamplan, des cracra, des gagas, et il y eut même un fric -frac. Ce fut un après-midi inoubliable. Les suivants le furent aussi : les mots étaient devenus des séances de jeux. Les trois amis en inventèrent d’autres. Ils marièrent certains mots. C’est ainsi que froufrou et glouglou devinrent un couple sensationne ; miaou et ouaf finirent par se réconcilier; tagada et tsouin- tsouin ne firent plus qu’un;pouf et patapouf fusionnèrent.
    Les jeudis après-midi du boulevard Clemenceau devinrent par la suite les jeudis des mots rigolos.

  5. Les Froufrou, par nature, aimaient paraître. La tradition familiale faisait qu’ils travaillaient, depuis des générations dans la bonneterie. Au fil des années, leur activité s’était étoffée. Et plutôt que de placer leur argent, il les mettait, ce qui semble normal, dans des bas de laine…
    Les Glouglou, eux, étaient négociants en vin. Ne travaillant pas en vain, ils avaient pris aussi, au fur et à mesure, de la bouteille. Mais, comme il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, ils restaient prudents…
    Le jour vint où un jeune Froufrou s’éprit d’une jeune Glouglou… Les parents de cette dernière, jugeant cette idée incongrue, commencèrent pat dire au jeune Froufrou d’aller se rhabiller ! Celui-ci répliqua, qu’avec ses liquidités, il avait de quoi boire venir. La famille Glouglou tint alors conseil et, après avoir délibéré, considéra que, même si l’habit ne fait pas le moine, il y avait matière à réflexion et, qu’après tout, le jeune Froufrou pouvait s’avérer un beau parti.
    Les bans furent donc publiés. La famille Froufrou, avec élégance, offrit la robe de mariée. Quant aux Glouglou, ils ne restèrent pas dans leur bulle et, en grand seigneur, payèrent le champagne… Et c’est ainsi que la messe fut dite.

  6. Durand jean marc dit :

    Racontez cette histoire que les enfants aimaient tant.

    Il est 3h du matin. Mon père ne m’a pas encore réveillé. J’en profite. Je me bricole des aventures avec les éléments du décor.

    Tiens, le sac, là, ça pourrait être celui de grand-mère, celui qu’elle avait préparé pour partir en voyage, avec l’aide de son fils. Même qu’il n’y en avait pas pour des mois, qu’on lui gardait le vieux fauteuil au sec, près de la fenêtre, avec la vue dégagée sur les poteaux téléphoniques. Même que le voyage avait duré plus longtemps que prévu. Et que mon père, il faisait beaucoup trop d’efforts pour nous décrire la nouvelle grande maison où elle habitait, avec une baie vitrée, un téléphone portable et une carte à sec.

    Et le beau parpaing, là, à peine fendu ! Je vais le ramener chez moi. Papa, il sera content. Pour son projet de maison, il y a 3 ans déjà. Que maintenant, avec les 12 parpaings récupérés, il pense juste à clôturer le poulailler. Pourtant nous avions bien imaginé ce beau plain pied à 2 pièces avec une terrasse dégagée, une terrasse les dragons, d’où l’on peut voir de très loin les dangers enflammés.

    Toute cette ferraille, je la trie. Mais les plus beaux morceaux, je me les met de côté. Avec Grand Capitaine, on va se bâtir un bateau, un grand bateau au fond plat, pour pas faire peur aux vagues. Une énorme barque à rames et à voiles, selon le nombre de voyageurs et la qualité des tissus cousus à la main par les petites sœurs. Grand Capitaine, il nous guide bien, il nous maintient le moral. Parfois, pour nous faire rire, il nous demande si nos petites sœurs ont toujours leurs 2 reins. Il a parfois des drôles d’idées, Grand Capitaine.

    Depuis peu, je me suis spécialisé dans le plastique. Il paraît que j’ai l’œil pour repérer le recyclable. C’est pas le plus courant mais il a des reflets que je suis le seul à distinguer. A travers, on y voit toujours tout bizarre mais ce n’est pas le même bizarre qu’avec l’ordinaire. Le recyclable, c’est comme si on y voyait des super vélos survolant les routes, car les vélos ordinaires, ils restent collés dans le goudron.

    Bon allez, j’arrête de me raconter des histoires, je les garde pour les échanger avec les copains. Mon petit doigt, enfin la moitié qui m’en reste me dit que mon père ne va pas tarder à m’éveiller aux choses de ma vie, au commun des mortels toujours un peu plus tôt que la moyenne internationale.

    Aujourd’hui, on va s’attaquer au mont 5, celui des bidons jaune, venus par container d’un grand pays où l’eau coule des robinets, avec un grand port accueillant tous ceux sachant trier le bon et en faire une barque à grandes voiles seulement, quand on aura marre de ramer.

  7. 🐀 Souris verte dit :

    Des drôles de numéros que ces Glouglou et ces Froufrou. Des familles à part ? Les Glouglou des suceurs en tout genre. De véritables aspirateurs ! Ça allait du simple suçon mais pas jusqu’au sang façon vampire tout de même non! Mais on en gardait la marque jusqu’à l’extraction des sousous dans le porte-monnaie. Il fallait s’en méfier il ne nous serait resté sur la peau sur les os. Quant aux Froufrou, ces soufleurs invétérés soulevaient tout, faisaient virevolter les jupons, gonflaient les cheveux. Ils étaient les bras de fer de l’adversité ! Les Glouglou s’employaient à aspirer les Froufrou qui eux pensaient les dominer en leur soufflant dans les bronches. Le fameux vivre ensemble était compromis ! La zizanie était annoncée. Pour l’éviter on mis les Glouglou dans le nord et les Froufrou dans le sud. Et on s’étonne depuis qu’il y ait du mistral ?

    Mon dieu que j’aime ces histoires qui n’ont ni queue ni tête dit grand-père en refermant livre. Allez maintenant il faut dormir ! 🐀

  8. FANNY DUMOND dit :

    Ce matin-là, Glouglou et Froufrou, mains dans la main, ne se pressaient pas pour se rendre à l’école. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau parce qu’ils étaient jumeaux. C’était trop rigolo quand leurs copains les confondaient, même maman Clipotis se mélangeait les pinceaux pour leur parler. Mais papa Grondement avait l’oreille plus fine et il savait bien lequel des deux avait fait des sottises. En chemin, ils s’arrêtèrent devant la fenêtre de la couturière et ses ciseaux faisaient crisscrisscriss sur le tissu. Quand elle leva la tête, elle les vit et leur dit qu’ils allaient être en retard pour l’école. Ce que je ne vous ai pas encore raconté, c’est que ces deux polissons n’aimaient pas beaucoup l’école. Leur méchante maîtresse, qui ne voulait pas entendre une seule mouche voler, les avait séparés le jour de la rentrée des classes, l’un devant et l’autre au fond de la classe. Et le pire, c’est qu’ils détestaient entendre le grincement de la craie sur le tableau. Ce bruit désagréable leur donnait mal aux dents. Tout à coup, ils entendirent au loin la cloche de l’école. C’était sûr que leur revêche institutrice leur donnerait tout un tas de punitions. Comme ils avaient encore un très long chemin à parcourir, ils décidèrent de couper par la forêt, bien que papa Grondement et maman Clipotis leur avaient strictement interdit de s’y aventurer, parce qu’un méchant loup n’attendait que ça pour les croquer. Ils savaient bien que ces stupides histoires n’étaient que des contes à dormir debout. Mais comment faire pour éviter d’être mis au piquet avec un bonnet d’âne sur la tête et, pire encore, d’avoir mille lignes de punition :  » je dois arriver à l’heure à l’école qui est primordiale pour mon avenir  » ou bien de recopier cent fois  » Soudain, le bruit  » la si longue poésie de Jacques Prévert.

    C’était trop chouette de marcher dans cette forêt. Sous leurs pieds, les feuilles mortes faisaient « cricricri » et les bois morts  » craccraccrac » et le ruisseau chantait une si jolie chanson. Ils se barbouillèrent la frimousse de fraises des bois et de myrtilles. Et puis, après, ils étaient tellement fatigués qu’ils s’endormirent, main dans la main, au pied d’un arbre si grand qu’il touchait le ciel. Des « Houhouhou » les réveillèrent en sursaut. Il faisait tout noir et, en plus, ils entendaient tout plein de bruits bizarres et effrayants. Alors, ils se mirent à pleurer dans les bras l’un de l’autre.

    Soudain, apparut une belle dame blonde comme les blés et trop merveilleuse avec sa robe bleue scintillante. Elle tenait, dans sa main droite, une baguette surmontée d’une étoile clignotante de toutes les couleurs. On aurait dit un ange.

    – Que vous arrive-t-il, mes pauvres poussins ? leur demanda-t-elle d’une voix mélodieuse.

    – On ne voulait pas être en retard à l’école, alors on est passés par là, dirent-ils en chœur en essuyant leurs larmes sur leurs joues avec leurs doigts collants et tout sales.

    La fée pointa sa baguette sur Glouglou et Froufrou qui se retrouvèrent assis sur leur chaise à l’école. La maîtresse était en train de terminer de lire une histoire à la classe.

    – Pourvu qu’elle ne nous demande pas d’en faire un résumé, pensèrent-ils.

    – Les jumeaux, vous me copiez cent fois pour demain  » je dois faire ma toilette avant de me venir à l’école » ! hurla la maitresse.

  9. Nouchka dit :

    Thor vit dans la ferme de ses parents. Il participe aux taches, comme de ramasser chaque matin, les œufs pondus dans le poulailler.
    Thor aime s’occuper des bêtes qui vivent près de lui. Il connait chacune d’elles et leur donne de petits noms.
    Quand il quitte la ferme, Thor se rend à l’école où il retrouve ses amis Loki et Freya.
    Thor porte le prénom du dieu du Tonnerre, de la Force, mais aussi des contradictions. Aussi, joue-t-il souvent avec Loki, qui lui, porte le nom du dieu de la malice, de la discorde et des illusions. A eux deux, ils imaginent des situations où ils sont un peu comme les dieux que leurs prénoms évoquent.
    Leur professeur a raconté les légendes liées à ces dieux païens. Aussi, tentent-ils de créer des situations qui les transforment en ces personnages mythologiques.
    Ainsi, Thor utilise-t-il la foudre et apaise ou excite les tempêtes. Pour ce faire, il imite le bruit du tonnerre en frappant la tôle du toit du poulailler. Les dindons qui y vivent n’apprécient pas du tout ce vacarme et glougloutent à tue-tête leur réprobation. Thor les a baptisés les Glouglous. C’est pour lui et Loki, les animaux qui les font le plus rire. Leurs glouglous, leurs cous tremblotant rouges et ridés sont un vrai spectacle dont ils ne se lassent pas.
    Loki a proposé à Thor de faire chanter les dindons comme leurs glouglous différents le leur permettent. C’est un jeu dont le résultat est incertain mais qui provoque des fous-rires.
    Les deux enfants participent en imitant les glouglous. Ils ont écouté les performances de William Jafta alias « Animal Soundman ». L’homme qui imite à la perfection les cris des animaux ! Les enfants sont de plus en plus experts dans leurs glougloutements à pleine voix.
    De son côté, Thor évoque le rôle que pourrait jouer leur copine Freya dans ce spectacle.
    Freya, la belle aux longs cheveux blonds a une force de persuasion certaine et ce rôle de chef d’orchestre lui ira très bien. La légende de son prénom évoque une cape magique en plumes de faucon qui permet de voler. Elle porterait également, un collier lumineux forgé par des nains. Enfin, elle monterait un char tiré par deux chats argentés.
    Les garçons imaginent les froufrous que feront sa cape, s’ils réussissent à la créer avec Freya en récupérant les plumes de volatiles à la ferme et des morceaux de rideau vaporeux.
    Freya est enchantée de leur sollicitation et chacun se met à la recherche des froufrous qui habilleront la belle. Le collier lumineux est simple à trouver parmi les guirlandes de Noël. Quant au char, ils trouvent dans une remise un landau poussiéreux qu’ils transforment avantageusement et tentent de le faire tirer par le chien le plus docile de la ferme.
    Les froufrous de la cape et du char ont belle allure. Les enfants passent tout leur temps libre à peaufiner leur installation. En fin de compte, le plus difficile restent d’une part, les glouglous des dindons et des garçons et d’autre part de faire obéir le chien peut habituer à une telle pression physique autour de son cou ni aux directives que lui donne Freya pour mouvoir le char.
    Une date a été choisie à la fin des grandes vacances pour présenter le spectacle aux amis et aux familles.
    Les glouglous deviennent assez diversifiés mais davantage de part la participation des garçons qui, le jour J, ne purent présenter les glouglous des dindons, passés à la casserole entre temps. Par contre, les froufrous de la belle eurent un franc succès.
    Les spectateurs se montrèrent indulgents et rire beaucoup devant l’attitude du pauvre chien qui semblait faire de son mieux pour répondre aux ordres de Freya.
    Les trois amis imaginent déjà une suite à cette première production. Rendez-vous est donc pris pour les prochaines grandes vacances.

  10. Maguelonne dit :

    Au fond d’un vallon verdoyant : une ferme
    Dans la ferme : Marcel, grand costaud aux yeux bleus et au cœur tendre et sa compagne Janette, petit gabarit à la voix douce. Mais ne vous fiez pas aux apparences. C’est un gant de fer dans une main de velours.
    Et puis il y a leur trésor, leur diamant brut : Aurore, la fille unique, belle comme les premières lueurs de l’aube.
    Dans cette ferme, il y a un grand poulailler où vivent, entre autre, trois gallinacés. Un dindon, fier comme Artaban se pavane en arborant son plumage brun aux reflets cuivrés. Sa tête est couverte de sorte de verrues rouges et d’une caroncule, rouge elle aussi qui s’allonge pour former au bas du cou une pendeloque, rouge bien-sûr. Il y a aussi deux dindes : une toute blanche, discrète, au service de monsieur Dindon. L’autre a bien quelques plumes de couleur mais elle se trouve terne.
    Elle est folle de jalousie envers le sieur Dindon. Non pas qu’elle veuille devenir dindon. Être le dindon de la farce, très peu pour elle. Mais pourquoi a-t il tous les atours de la séduction? Oh ce rouge sur la tête, sur le cou, elle adore ! Alors elle râle du matin au soir. On n’entend plus qu’elle dans le poulailler. D’ailleurs elle y a gagné un surnom : Glouglou. Et Glouglou glougloute furieusement, même le soir parfois quand elle a du mal à s’endormir.
    Aurore comprend le langage de toutes formes de vie. Elle compatit au sort de Glouglou et décide de l’aider. Ça tombe bien. Elle a une passion pour les étoffes, les dentelles, les soieries, les fanfreluches… Elle fond de plaisir devant les plissés, les froncés, les volants, les jabots…
    Sa mère lui a donc appris la couture et le talent d’Aurore fait le reste. Elle est toujours tellement dans ses textiles, ses couleurs, ses paillettes que le joli surnom de Froufrou lui a été donné.
    Froufrou et Glouglou deviennent inséparables. Froufrou pare Glouglou de tissus écarlates. Elle la couvre de sequins, de rubans, de collerettes, de falbalas étincelants. Glouglou bombe le torse, parade dans ses nouveaux atours. Elle ferait presque la roue avec sa queue postiche en éventail de plumes et devient la Reine du poulailler. Elle y a aussi récolté la grâce de Marcel et Janette qui n’oseront plus passer Glouglou à la casserole. Froufrou serait trop malheureuse.
    Froufrou, elle aussi, a tout gagné en se liant d’amitié avec une dinde glouglouteuse. Elle a développé sa créativité, ses talents d’artiste du tissu. Plus tard elle deviendra la Reine de la haute couture et mettra du rouge dans beaucoup de ses créations.

  11. Geneviève Tavernier dit :

    Racontez cette histoire que les enfants aiment tant. Celle des Glouglous et des Froufrous.

    A l’époque il n‘y avait pas d’école au village de même que dans les villages voisins. Du reste personne ne savait ce que c’était vraiment qu’une école. Le bon Docteur, celui qui les soignait depuis quelques années quand les plantes ne faisaient pas effet, avait fait construire une grande case. IL l’avait fait aménager de modestes tables et de tabourets souvent bancales par les parents les plus habiles du village. Mais cet endroit que chacun regardait avec déférence resta vide durant plusieurs années.
    Un jour N’doudou et Llunga qui habitait la première maison du village, partirent comme des flèches répandre la nouvelle. Ils l’avaient vue, c’est sûr c’était elle la nouvelle institutrice.
    Tout le village se rassembla de chaque côté de l’allée qui menait à l’école et à la petite case prévue pour loger le nouvel enseignant.
    Le Docteur, sortit de son énorme véhicule, et vint ouvrir la porte de droite. Le silence se fit quand les habitants virent apparaître une petite Dame toute menue, vêtue d’une jolie robe à fleurs ornée de volants qui virevoltèrent quand elle posa les pieds par terre. Pieds qui du reste étaient chaussés d’élégants escarpins. Les villageois se regardèrent les uns les autres dans le plus grand silence. Elle sortit avec légèreté de la voiture se tenant droite comme un I avec un port de tête qui n’était pas sans évoquer celui de la femme africaine. Elle avait des traits fins, des pommettes hautes, le visage légèrement halé, des cheveux tirés en un charmant petit chignon, des yeux noisette, pétillants et un immense sourire qui lorsque qu’elle tournait la tête semblait s’adresser à chacun en particulier. Deux porteurs emmenèrent ses bagages dans la petite case et le Docteur annonça que demain tous les enfants devaient être présents à 8 heures pour le premier jour d’école.
    C’est ainsi que Mademoiselle Ernestine commença à apprendre à lire et à compter aux enfants de ce village. Toujours gaie et enjouée, elle avait pris l’habitude de terminer la journée par un quart d’heure de chants mêlant comptines et chansons populaires de son pays. Un jour, elle leur chanta avec nostalgie un air qu’elle avait souvent entendu sa mère entonner. A peine terminé, N’doudou et ses amies avaient levé le doigt en nombre pour savoir ce qu’étaient des froufrous, et Mademoiselle Ernestine leur avait montré les jolis volants qui invariablement ornaient toutes ses robes.
    La fin d’année scolaire arrivait, et elle avait bien l’intention de la terminer par une petite fête qui mêlerait chants et danses. Mais chez les villageois le cœur n’y était pas, depuis des semaines il n’avait pas plu et les récoltes s’annonçaient bien maigres. Qui aurait envie de faire la fête ?
    C’est alors que Mademoiselle Ernestine eut l’idée de créer une danse de la pluie, la musique serait assurée par les bâtons de pluie que les garçons agiteraient. Pendant les cours de travaux manuels, elle leur avait fait sculpter des morceaux de bambous, avait trouvé des bouchons de fortune, avant de les leur faire remplir avec des petits cailloux. Pendant ce temps les filles avaient appris à coudre des volants dont elles tenaient absolument à orner leurs boubous. A peine sortis de l’école, N’doudou, Llunga et leurs amis coururent à travers le village annoncer la nouvelle.
    En ce dernier jour d’école tout le village avait été convié, les filles parées de leurs magnifiques boubous entonnèrent la chanson préférée de leur maitresse et les garçons firent tinter leurs bâtons décorés de toutes les couleurs tels les masques qui se trouvaient dans chaque case. Tout le village finit par se mettre à danser et à chanter, reprenant en cœur le fameux refrain de Froufrou !…
    C’est alors que, comme un seul homme tout le monde se figea… La pluie s’était mise à tomber à grosses gouttes, rebondissants sur les toits de tôles et coulant sur les larges feuilles des bananiers pour former un immense glouglou en arrivant au sol.
    Depuis ce jour et jusqu’au départ à la retraite de Mademoiselle Ernestine, à chaque fin d’année scolaire, les cours se terminèrent par la fête des ‘’glouglous et des froufrous’’ comme les plus jeunes l’avaient surnommée. Tous ceux qui racontaient cette histoire affirmaient avec véhémence qu’à chaque fois il tombait une pluie salutaire pour les récoltes, les chants à peine terminés !

  12. mijoroy dit :

    Il était une fois dans la famille Froufrou, un jour de grand soleil, dans la famille des Froufrous, les pinces à linge piaffent d’impatience dans le panier, prêtes à s’étendre pour des bains de soleil. Mais un drame est arrivé. Juliette, leur lavandière préférée de la famille des Glouglous, celle qui utilise le savon à la lavande pour laver le linge, puis qui dispose les épingles sur le fil près du lavoir, en prenant soin de les assortir à chaque vêtement qu’elle étend, les délaissa pour des nouvelles venues. Pour un sale coup, c’est une véritable trahison de la famille Glouglous. Les pinces à linge Froufrous qui ont vu leurs grands-pères et grands-mères fabriqués en bois, relégués aux travaux manuels dans les écoles maternelles, condamnés à ne plus connaître les chauds rayons du soleil, ni humer l’herbe tendre, ni entendre le chant des oiseaux, avec pour seule compagnie la colle blanche, pâteuse et toxique. Comment la famille Glouglous pouvait-elle choisir d’autre pinces à linge ? Juliette avait choisi des pinces à fleurs, d’autres avec des coccinelles ou des abeilles. Elle les avait eues pour son anniversaire. Voilà qui allait donner du fil à retordre aux épingles plastiques de couleurs de la famille Froufrous. Cette affaire cousue de fil blanc, indiquait à la famille Froufrous qu’elle était sur le fil du rasoir de l’oubli. Papa Froufrou essaya de parlementer avec papa Glouglou. Il voulait lui proposer une utilisation un jour sur deux. Il fallait bien que tous les enfants Froufrous profitent du soleil, devenu très rare ces derniers mois. Papa Glouglou ne voulu rien entendre, les deux s’empoignèrent, les mamans s’en mêlèrent, résultat toutes les épingles des familles se retrouvèrent désarticulées. Juliette les abandonna définitivement pour mettre son linge sur cintre, ainsi elle n’aurait presque plus à repasser les vêtements et pourrait-elle, prendre des bains de soleil.

  13. camomille dit :

    Dans la famille des Boubous, Il y a Froufrou, le chat noir qui s’ennuie tout seul toute la journée dans cette grande maison.
    Alors, il dort et il dort…
    Il y a aussi Glouglou, le poisson rouge qui s’ennuie tout seul dans ce grand bocal.
    Alors, il tourne en rond et il tourne en rond…
    La fée Zouzou, jeune stagiaire zélée, se dit que cette situation est bien triste et que ça nécessite son intervention; l’occasion aussi pour elle de se tester.
    – Faut que je leur offre de la compagnie voilà tout.
    Un coup de baguette sur Froufrou, un coup de baguette sur Glouglou et… et…
    – Oh! Mon Dieu !!! Je me suis trompée constate-t-elle !
    En effet, un deuxième Froufrou apparut bien pour tenir compagnie au premier, mais il a atterri…. dans le bocal de Glouglou!
    En même temps, un deuxième Glouglou frétillant surgi d’on ne sait où, est en train de s’asphyxier sur le coussin de Froufrou N°1!
    Le compte est bon mais Zouzou a interverti les atterrissages!
    Panique à bord.
    Les deux Froufrous miaulent de terreur toutes griffes dehors et les deux Glouglous sentent la mort approcher en silence.
    Zouzou remet vite son nez dans ses livres lorsqu’enfin Gizou rentre de l’école et découvre la scène.
    Elle remet vite chacun à sa place: les Glouglous dans le bocal et les Froufrous sur le canapé mais elle ne comprend pas pourquoi il y en a deux de chaque? Elle pense avoir une hallucination.
    Entre-temps, Zouzou croit avoir trouvé la bonne formule…
    Et c’est à ce moment là que Jules s’endort.
    Mamie referme le livre et éteint la lumière.
    Chut!

  14. Alain Granger dit :

    Dans la Contrée il y avait 2 tribus : celle des Glouglous et celle des Froufrous. Chez les Glouglou on buvait son salaire en peintes de bière et d’alcools forts. L’abus de Picon-bière avait conduit certains adeptes jusqu’à la mise en bière. Ceux-ci avaient trop souvent relevé le défit de boire un « cercueil ». A force de les enfiler les uns à côté des autres, ils avaient fini par croquer la mort en guise de tranche de citron. Par contre, chez les Froufrous, le compte en banque se vidait plutôt en fringues et accessoires de mode. Depuis les escarpins Louboutin, ceux qui faisait rougir la carte bleue, en passant par le sac Yves Saint Laurent, l’indispensable accessoire qui transformait la carte Gold en refus bancaire ; puis en terminant par le Borsalino rive-droite qui mettait un gauche sévère au livret de Caisse d’Epargne. Afin de pourvoir à leurs penchants naturels et culturels, rituels et ataviques, les tribus se disputaient les voyageurs, les passants égarés dans la jungle urbaine des virées nocturnes de la Contrée. Les Froufrous les faisaient cracher au bassinet en sourires et invites coquines tandis que les Glouglous se faisaient un pourcentage sur les tournées commandés par leurs « meilleurs amis » de la fiesta. Certains membres se trouvaient parfois en concurrence sur le même pigeon. Le Glouglou montait alors sur ses ergots tandis que la Froufrou lui volait dans les plumes. Ces deux tribus se haïssaient. Personne ne voulait céder le pas sur l’autre. Lors de leurs batailles rangées et arrangées, pas question de capituler, des Capulet on ne voulait. Alors les cris se montent aigus dans la danse qui précède le combat avec les Montaigu. Et puis un jour il y eut une improbable romance entre un Glouglou moins soiffard que les autres et une Froufrou moins tendance que ses consœurs. Le premier invita à boire cette Amazone des temps modernes tandis que le MAD Max ramassait le foulard Hermès aux carreaux beige qu’elle venait de perdre. Elle but alors dans son regard et il s’habilla de son sourire. Lui était ivre de bonheur, elle était prête à traversait le Chanel pour voyager dans ses bras. Lorsque les Amazones apprirent qu’un Glouglou envoyait des vêtements TEMU par Chronopost à l’une d’entre elles, elles tinrent conseil et décidèrent de tuer le corrupteur, le Satan de chez les Glouglou. Un soir, le Max fut coincé dans l’arrière cour de chez Michou par des Froufrou froissées par l’affront. Elles se mirent en pelotes et il fut alors épinglé au sol. La belle Amazon retrouva son amoureux dans un état comateux. Prise de désespoir, elle pleura longuement devant le corps inerte. Puis elle se mit à boire. Elle se tira des shots de vodka par dizaine dans la gorge. Dans une demi-conscience, elle vint s’allonger à côté de Max dans la cour. Mais ce ne fut pas la cour des miracles. Elle ne sortit jamais de son coma éthylique. Max finit lui par se réveiller. Lorsqu’il vit le corps sans vie de son aimée, il versa toutes les larmes de ses yeux. Lorsque ses glandes lacrymales furent asséchées, il pleura du sang longtemps et longtemps encore. A bout de force et plongé dans un effluve sanguin, il déchaussa celle qu’il adorait, et planta le talon aiguille au plus profond de son cœur. le main se joignirent pour l’éternité. Désormais chaque bande devrait payer le tribu de cette triste histoire. Il faudra des temps immémoriaux avant qu’un Glouglou ne pardonne à la tribu Froufrou ce terrible malheur.

  15. Rose Marie HUGUET dit :

    Il était une fois dans une lointaine contrée, un Glouglou très curieux qui se lia d’amitié avec une Froufroue très coquine. Ils décidèrent de partir à l’aventure pour découvrir ce qu’il y avait derrière les montagnes qui les entouraient. Ils voulaient faire de nouvelles rencontres, se faire de nouveaux amis.
    Glouglou, un peu pataud, lourdaud, avait du mal à suivre sa compagne de route qui telle une plume se déplaçait avec grâce et légèreté, mais sa curiosité et sa volonté lui donnèrent des ailes et après un long voyage, les deux amis découvrirent ce que les montagnes leur cachaient.

    Ils ne s’attendaient pas à ça ! Ils ne savaient où donner de la tête. Ils n’avaient encore jamais vu des humains. Bien sûr, ils en avaient entendu parler mais là, quelle surprise ! Il y en avait des grands, des petits. Ils se déplaçaient tous sur deux pattes, semblaient tous avoir le même langage. Habitués au calme de leur contrée, les deux amis en avaient la tête qui tournait.
    Glouglou fût le premier à s’avancer vers cette nouvelle race d’animaux. Ils ne semblaient pas farouches. Froufroue aurait préféré attendre un peu, observer ces nouvelles proies. Elle laissa Glouglou prendre de l’avance pendant qu’elle chassait avec ses yeux.

    Les humains furent eux aussi très surpris par ces nouveaux venus. Lorsqu’ils aperçurent en premier Glouglou, leur cerveau ne fit qu’un tour. La salive manquant de place dans leurs bouches, elle s’écoulait le long du menton. Des gargouillis se firent entendre. Les humains de plus en plus nombreux formèrent un cercle autour de Glouglou qui de plus en plus effrayé par cette meute se mit à courir dans tous les sens cherchant une échappatoire. Il faut dire que Glouglou avait des formes généreuses, bien charnues et appétissantes. Il se rendit compte un peu tard que ces animaux étaient des prédateurs et qu’ils voulaient faire de lui leur petit quatre heures. Il cherchait désespérément Froufroue des yeux afin qu’elle lui vienne en aide, mais elle semblait avoir pris la poudre d’escampette. Il rassembla ses forces, piqua, mordit des mollets et malgré son manque d’agilité, réussit par on ne sait quel miracle à s’extraire de ce ring.

    C’est alors qu’il vit Froufroue. Il s’élança vers elle pour la prévenir du danger, un autre groupe de prédateurs s’approchant dangereusement d’elle. Elle semblait paisible, voir heureuse que cette horde vienne à elle. Elle posait, oui, c’est ça, elle posait. Elle les aguichait. Il fallait bien le reconnaître c’était une belle jument avec une belle cambrure, de longues et fines pattes, une belle couleur de pelage. Il ne la reconnaissait plus, elle si fière de sa liberté, ne se laissant pas si facilement aborder car un peu sauvageonne. Il le savait bien, elle aimait son indépendance. A quel jeu jouait-elle ? Elle ne voyait pas le danger. Il fallait qu’il fasse quelque chose.
    La boule au ventre, il s’approcha pensant qu’en le voyant les prédateurs s’en prendraient à lui et laisseraient son amie. Rien, il ne se passa rien. La meute subjuguée ne voyait que Froufroue. Il lui fit signe de le suivre, mais elle l’ignora. Elle aussi était subjuguée par ceux qui lui faisaient face. Des étalons, rien que des étalons ! Elle froufroutait jouant de sa crinière. Elle ensorcelait.

    Leurs esprits innocents et aventureux les avaient piégés. Glouglou se rendit compte qu’on ne le prenait que pour un grosse dinde juste bonne à passer à la casserole. On ne lui accordait aucune autre valeur. S’il voulait sauver sa peau, il lui fallait se planquer. Il voulait emmener avec lui Froufroue, la seule à l’avoir vu autrement. Mais son esprit avait chaviré. Son côté coquin prit largement le dessus, elle s’amusait comme une folle.

    Il eut le cœur gros lorsque sa dernière tentative pour ramener son amie à la raison, fut tout aussi infructueuse que les précédentes.

    Les prédateurs étaient partout, il fallait bien le reconnaître. Ne voulant pas rester seul et voyant Froufoue si heureuse, il se laissa prendre et servit de met principal à la nouvelle table de celle qui fût un temps son amie.

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