692e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Écrivez un texte qui montre ses muscles.

J’avais laissé de côté cet exercice que je trouve difficile, mais l’imagination dont vous faites preuve chaque semaine me pousse à le publier. Je suis sûr que vous allez encore nous ébahir. 👍

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33 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    J’étais un écrivain humble et gringalet. Mes sources d’inspiration : l’amour de ma mère, mes souvenirs d’enfance, la tendresse que m’inspiraient les animaux et la beauté de la nature

    Mes formes d’expression étaient tout aussi chétives : la poésie et les courtes nouvelles

    Je restais méconnu et mes livres, imprimés en quelques dizaines d’exemplaires, ne se vendaient pas

    Mon éditeur qui, pour d’obscures raisons, persistait à croire en moi et à éditer mes œuvres me serinait : « Il y a trop de ventres mous dans ton écriture. Il faut muscler ton style et ton imagination. Tu es le poids-plume de la littérature française»

    En le quittant, dans la rue, je me suis vu remettre un prospectus faisant la publicité d’un atelier d’écriture. « Punch Writing » L’accroche était alléchante : « Muscler votre écriture, revivifier votre imagination, renforcer votre style »

    Le lendemain, j’ouvris la porte de cette salle de sports d’un genre si particulier

    Un moniteur de sports m’accueillit et prit compte de mes attentes. Avec un soupir résigné, laissant entendre le lourd travail qui m’attendait, il me remit mon programme d’entraînement personnalisé :

    – Saut à la corde pour travailler le myocarde et donner du cœur à vos ouvrages
    – Tapis de course rapide pour développer votre souffle et pouvoir écrire des romans plus longs que vos nouvelles habituelles
    – Soulever de la fonte pour donner plus de poids à votre argumentaire
    – Les abdominaux, trop souvent oubliés, vous donneront l’estomac nécessaire pour imposer vos convictions
    – Ne pas négliger les muscles uro-génitaux si vous avez le fantasme de composer des romans érotiques
    – S’exercer aux flexions de la main pour travailler les muscles palmaires et les tendons de la main si vous frappez vous-mêmes vos tapuscrits
    – Travailler les pectoraux et les deltoïdes qui vous donneront stature et carrure

    Je suivis cet entraînement quotidien durant 9 mois. Un nouvel auteur en naquit

    Désormais, je ne peux écrire d’ouvrages de moins de 600 pages qui sont édités à plus d’un million d’exemplaires et traduits en 20 langues.

    Chacune de mes œuvres est couronnée de nombreux prix

    Je peux dire, sans vanité, que je suis devenu un poids lourd de la littérature

  2. mary poppins dit :

    Notre salle de sport, de quatrième génération, vous propose une nouvelle méthode originale et très efficace.

    Ici, pas d’effort, pas de tee-shirt dégoulinant de sueur, pas de coup de chaud ou de rythme cardiaque qui s’affole.

    Dans nos locaux spacieux qui sont désinfectés toutes les 17 minutes : aucune odeur de transpiration ou de chaussettes sales.

    Tout est propre, clair et agréable.

    Pour effectuer les exercices, il vous suffit juste de vous installer confortablement sur l’un de nos vingt fauteuils spéciaux.

    Puis de répéter un certain nombre de fois une petite phrase, de ce genre :

    « Avoir des abdominaux de champion et des biceps en pleine forme est à la portée de tout un chacun !… »

    Chaque fauteuil et chaque phrase vous permettront de travailler un groupe de muscles différent.

    Résultats rapides et garantis !

    En quelques semaines vous allez obtenir un corps de rêve !

  3. Urso dit :

    Écrivez un texte qui montre ses muscles.

    Hier soir je suis allé au cirque.
    Sur la piste, il y avait un texte d’un auteur connu qui montrait ses muscles.
    Par hasard, l’homme était assis à côté de moi. On voyait qu’il était fier du numéro de son texte.

    J’étais un peu jaloux du succès de cet écrivain. Moi qui débute dans ce « métier » bizarrement je voudrais déjà être aussi connu que Balzac ou Victor Hugo.
    Et oui, mesdames, messieurs, moi je galère pour écrire quelques lignes, je transpire, je m’échine, j’en gratte du papier les jours et les nuits, avec un porte plume, comme à l’ancienne.

    Oh le texte de monsieur sur la piste qu’a-t-il ?
    Il s’est transformé en plusieurs boas géants.
    Oh non, les boas commencent à avaler tout cru des spectateurs du cirque.
    Et lui l’écrivain qui ne bouge pas face à ce spectacle effrayant.
    Il regarde tranquillement ses ongles. Peut-être qu’il attend sagement son tour pour être mangé par ces méchants reptiles.

    Je lui lance :
    – Monsieur faites donc quelque chose !
    Vous ne voyez donc pas que votre texte qui montrait il y a quelques minutes, ses muscles, ses pectoraux et ses abdominaux s’est changé en d’énormes boas, qui croquent vivants des êtres humains.
    – Ce n’est rien fiston, rassurez-vous.
    Mes écrits je les connais bien. Très souvent ils me font des blagues. J’ai confiance en eux.
    Dans quelques secondes ces gros serpents vont recracher les personnes qu’ils ont avalées subitement.
    Tout va rentrer dans l’ordre et le texte, comme au début, sera sur la piste, pour terminer son numéro d’ « exhibateur » de muscles.

    Il avait dit cela avec un calme olympien.
    Malheureusement les choses ne revenaient pas à la normale, les boas étaient de plus en plus nerveux et le cirque faisait évacuer celles et ceux qui n’avaient pas encore échouer au fond d’un estomac.

    C’est ce qui m’arriva ainsi qu’à l’écrivain.
    Tous deux nous fûmes aspirés, à la vitesse de l’éclair, dans un long boyau, avec d’autres avalés comme nous.
    Nous n’étions pas blessés. Rien.
    Nous étions au chaud dans le ventre d’un gigantesque serpent.

    J’eus une grande colère, j’en voulais à mon compagnon d’infortune, il s’était trompé. Les boas n’avaient pas repris leur état normal, de texte faisant voir leur musculature.
    Qu’allais je devenir !

    Il me répondit toujours calmement.
    Allez ce n’est qu’un boa. Un texte à l’origine, avec de gros bras, qui a muté en boa.
    Ce n’est rien. Je vais sortir ma plume, écrire rapidement un autre texte, et on se retrouve de nouveau au cirque, avec cette fois-ci, selon votre convenance, un numéro de clowns, de jongleurs …
    – De cracheurs de feu monsieur !
    – D’accord allons-y pour des cracheurs ; comme ça mon texte ne montrera plus ses muscles, et je l’espère on aura plus de boas géants, avec une faim de loup.

  4. Anne LE SAUX dit :

    Je l’ai retrouvé au fond d’un tiroir. Je l’avais délaissé faute d’inspiration. Il s’agissait à l’époque d’écrire une histoire pour enfants en très bas âge, une histoire mignonne, douce. Or, la douceur et l’angélisme n’étaient pas ma spécialité. D’ordinaire, mon écriture était plutôt rugueuse.

    Je me souvenais vaguement de l’angle que j’avais choisi : prendre le contrepied du « Petit Chaperon Rouge ». Que des gentils dans mon histoire ! Oui, mais les gentils m’échappaient. Et surtout les méchants tapaient à la porte, voulaient rentrer par effraction. Je ne m’en sortais pas, d’où l’abandon ce cette ébauche.

    Curieux, j’y jette un œil avant de balancer le papier dans la corbeille. Et là, surprise ! Le texte s’est musclé. A croire qu’il y a une salle de gym au fond du tiroir…

    « C’est moi le maître, pauvre abruti ! »
    Je n’ai jamais écrit cela pour des bambins de trois ans.
    « Je vais tous vous exterminer ! »
    C’est affreux, quelle brutalité !
    « La guerre est déclarée »

    La suite était du même acabit. Le dégoût s’est emparé de moi et l’inspiration est revenue. Si les méchants montraient leurs muscles, les gentils allaient montrer qu’ils n’étaient pas en reste. L’histoire s’est écrite sans effort. Bien sûr, il y a eu un peu de bagarre, quelques phrases bien senties, des mots agressifs. Et peu à peu, le calme est revenu dans les deux camps. La paix a été signée et les enfants ne feront pas de cauchemars quand cette histoire leur sera contée.

    La morale de cette histoire : si vous faites partie des gentils, exercez vos muscles et montrez les fièrement. Le monde a besoin de vous !

  5. Avoires dit :

    Écrire une texte qui montre ses muscles, pourquoi faire ? Impressionner, apeurer, intimider ?… Mettre en avant les deltoïdes des mots savants, faire saillir les grands obliques du vocabulaire ou les grands trapèzes des mots composés, à quoi bon puisque nous sommes envahis par les propos musculeux des médias. Je ne veux pas ajouter ma tendinite aux zygomatiques des chaînes d’infos en continu ni aux grands pectoraux des réseaux sociaux.
    N’y a-t-il pas déjà assez de musculature dans les déclarations telles que : assaut, terrestre, feu de missiles, envoi de troupes, obus qui pourraient être envoyés, bombardement massifs, sans oublier l’extinction de la biodiversité ?…
    Tous les jours, les muscles – avachis- des postures politiques sont exhibés, les couturiers, les iliaques, les psoas de la géopolitiques, ils sont venus, ils sont tous là. Les menaces, les attaques, ça en impose, c’est du fort, du dur, du vrai.
    Foin d’un texte qui montre ses muscles, mais je prendrais bien un texte qui a les nerfs à vif !

  6. Peggy Malleret dit :

    692 Écrivez un texte qui montre ses muscles.

    – Allez les enfants un peu de calme. Nous allons parler des muscles aujourd’hui. Qui sait à quoi servent les muscles ? Oui, Erwan.
    – À les montrer comme mon papa !
    – C’est une réponse, mais pas la seule. Pas tous à la fois. Oui Claire.
    – À pédaler sur mon vélo.
    – Bien, mais encore ? Qui a une autre idée ? Oui Matthieu.
    – À bouger.
    – Très bien. C’est cela, nos muscles nous permettent de faire des mouvements. Et maintenant, combien imaginez-vous que nous en ayons ? Julien ?
    – Quatre
    – Quatre ! Et pourquoi ?
    – Deux pour faire bouger les bras et deux pour faire bouger les jambes.

    Éclats de rire dans la classe. Et presque tous ensemble :
    – On en a plein Maîtresse !
    – Exactement.

    Bavardage entre élèves. L’institutrice reprend ses explications succinctes.

    – Marie-Caroline, toi qui bavardes, dis-moi si la langue est un muscle ?
    – Ben oui !
    – Ben non justement, la langue n’est pas un muscle.
    – Pourquoi ? Puisqu’elle bouge.
    – C’est exact, mais la langue est un organe, nous en parlerons un autre jour. Si elle bouge c’est grâce à dix-sept petits muscles que vous ne voyez pas.

    Un élève glisse à l’oreille de son voisin :
    – Et mon zizi c’est un organe ou un muscle ?

  7. Valérie Jacquin dit :

    – Attention au top départ. Prenez une grande inspiration… C’est parti !
    En dix minutes, les participants à l’atelier d’écriture « Musclez votre créativité » devaient écrire un texte racontant un souvenir d’enfance mais, du point de vue d’un parent.
    Avant d’empoigner son stylo, Drake Kaa se dégourdit les doigts en le remuant de haut en bas. Sa voisine, Cécile Voirien réajusta sa position sur le siège pour mieux caler son fessier. Jeannot Lebeta, réjoui, abusait de ses zygomatiques pour manifester son contentement ; il énervait l’ensemble du groupe avec ses mimiques. Même l’animatrice, Romane Frise, devait serrer les dents pour ne pas être mauvaise langue.
    Le quatrième participant, un homme à la carrure de catcheur, fixait sa feuille blanche sans bouger. Il ne faisait plus aucun mouvement. Pas même un clignement d’yeux. Tout son corps semblait figé. Malgré les sollicitations de Romane, qui cherchait à savoir s’il allait bien, il ne se passait rien. Il restait immobile et silencieux.
    – Est-ce qu’il respire ? s’affola Cécile.
    L’animatrice, qui s’était approchée, fut rassurée de constater que oui.
    – On dirait qu’il dort… dit-elle à voix basse.
    Elle tapa des mains devant le regard vide, espérant une réaction. Mais là encore, toujours rien. Aglaé et Jeannot se levèrent pour la rejoindre et constater de plus près la catalepsie soudaine de cet homme.
    De son côté, Drake Kaa n’avait pas levé le nez et noircissait son carnet. Il se rappelait l’homme solide qu’avait été son père et, avec une écriture saccadée, il se remémorait les « olympatelins », sorte d’olympiades organisées par son village natal contre le village voisin, et les victoires successives de son père en port de tronc d’arbres. Personne n’avait jamais réussi à battre son record des « 150 mètres au trot ». Personne en 40 ans. Personne avant cet été fatidique de 2021… Il griffonna nerveusement sa feuille en y repensant.
    La question était de savoir que faire en une telle circonstance. Fallait-il le laisser ainsi ou bien alerter les secours. Drake Kaa s’empressa de dire à Romane qu’il valait mieux attendre, qu’il finirait bien par sortir de sa léthargie. Mais Romane préféra la deuxième option. Elle fouilla dans son sac à mains pour en sortir son téléphone portable mais quand elle voulut composer le numéro d’urgence, Drake Kaa se leva brusquement en maugréant :
    – C’est bon, je vais le réveiller !
    Il se mit à claquer des doigt à trois reprises, tout en déclamant la phrase : «À mon troisième claquement de doigt, tu te réveilleras ».
    Ce fut le cas. Les paupières semblaient un peu lourdes mais elles s’ouvrirent enfin. L’homme, hébété, chercha à savoir ce qu’il s’était passé. Mais Romane, encore abasourdie par le comportement de Drake Kaa, ne sut rien expliciter.
    Pourquoi l’avait-il hypnotisé ?
    Drake Kaa n’apporta aucune réponse intelligible sur le moment. Sa seule justification fut de dire :
    – Je l’ai reconnu…
    Personne ne sut de quoi il parlait ; hormis l’individu en question.
    Le rythme de la journée reprit un cours normal. L’homme qui avait été hypnotisé prit la chose à la légère et réussit même en rire. Il n’en voulait pas à Drake et accepta ses excuses et sa poignée de mains sans ressentiment.
    Lui aussi l’avait reconnu.
    Le temps imparti à l’exercice fut relancé et au moment du tour de table, le fin de mot de l’histoire fut enfin dévoilé.
    Drake Kaa commença son texte ainsi : « Mon fils, mon premier admirateur, acclamait chacun de mes pas vers les 150 mètres. Il était mon moteur pour conserver le record… ». Et il conclut par « Je sais qu’un jour quelqu’un viendra me dérober ce record et j’espère que mon garçon sera assez mature pour comprendre que c’est normal. Un record est fait pour être battu. ».
    Puis Drake s’adressa tout particulièrement à l’homme qu’il avait mis en état de sommeil profond :
    – Sans rancune.

    • Valérie Jacquin dit :

      A la relecture, je constate qu’une Aglaé s’est faufilée entre les lignes, prenant la place de Cécile. Décidément, les participants de cet atelier sont de sacrés plaisantins ! 😉

  8. Michel-Denis ROBERT dit :

    Depuis qu’il savait qu’il devrait passer le casting, il s’était mis la pression. Pour une fois qu’il avait la chance de satisfaire son ambition, il s’était dit qu’il ne la raterait pas. En toute conscience, il sut spontanément, sans l’avoir étudier, qu’il devait muscler son aponévrose épicraniennne. Il la fit jouer : elle le surprit. L’A.I. lui avait appris que cela révélait son étonnement car les occipito-frontaux bougeaient aussi. Par contre, s’ils restaient atones, c’est qu’il pouvait contrôler ses émotions.

    Et si l’A.I. avait été inventée pour travailler les muscles ! Et si tous les muscles avaient leur propre cerveau ! Puisqu’elle se disait si intelligente, peut-être n’aurions nous pas compris sa volonté finale ! A savoir, libérer le corps de tout effort afin de ne développer que leur volonté de bien être ! Au lieu de faire peur, l’A.I. pourrait avoir comme intention positive de nous libérer ! Le hic, c’est qu’elle se disait artificielle. Comme si on aurait pu réduire le monde dans une machine. Il se disait, qu’après ça, on pourrait inventer une A.A.I. Une intelligence autonome artificielle.

    A la salle de gym, alors qu’il travaillait les trapèzes, il se dit quel cirque elle avait semé dans sa tête ! Son extenseur ulnaire du carpe se mit à trembloter. C’est signe qu’il ne devait pas trop le solliciter. Car cela pouvait entraîner une crampe du brachio-radial ou, plus grave encore, un blocage de l’extenseur des doigts. Il ne pourrait plus écrire. C’est la raison pour laquelle il se concentra, pour compenser, sur les deltoïdes en essayant de ne pas froisser le supra-épineux. Celui-ci, il ne fallait pas trop le titiller aussi bien qu’il doive obéir au doigt et à l’oeil.

    Vint à passer son pote, le danseur qui lui avait dit, un jour : « La danse, ça rend beau ! » Depuis ce jour, tout le monde, dans la salle, le surnommait Rambo.

    Rambo se sentit soudain à l’étroit.
    – Je me prépare pour ma nouvelle mission, dit-il, en étendant son grand dorsal à la barre fixe. C’est alors qu’avec une agilité exceptionnelle, il fit volte face pour qu’on admire sa tablette de chocolat. Puis, il ajouta : tu sais, l’A.I. n’est qu’un muscle que chacun doit apprendre à contrôler. C’est ça, ma nouvelle mission. Mais chut ! en lâchant un bras, le doigt sur la bouche, ne le dis à personne !

  9. Maguelonne dit :

    Monsieur Cro-Magnon rentre rentre chez lui couvert de gloire. Sa compagne l’accueille.
    – Grrrr gGRrrr ( je vais traduire pour éviter erreur et perte de temps)
    – Mon chéri, je suis tellement fière de toi . Tu as tout raflé au concours et te voilà sacré l’homme le plus fort de la tribu !
    – Tu as vu mon coup de gourdin ! D’un coup, d’un seul l’aurochs était KO.
    – Ouais, et ton lancer d’épieu : si loin et pourtant en plein dans le mille.
    – À la hache aussi, j’ai été bon.
    – Excellent tu veux dire. Je t’adore. Regarde, j’ai gravé des médailles dans une omoplate de mammouth : médaille du plus fort coup de gourdin, médaille du plus lointain lancer de sagaie, médaille du coup de hache le plus dévastateur et ….et… dans ce beau silex, médaille de l’homme le plus fort du monde. Et pour les accrocher, j’ai taillé une magnifique tunique en cuir de rhinocéros. Tu vas tous les épater.
    – Oh Mamour, ça me touche !
    – Oh mon gros sanglier, tu as l’air ému. Mais c’est qu’il y a un cœur qui bat sous cette montagne de muscles ! Alors je vais te demander quelque chose : je ne veux plus que tu me tires par les cheveux. Ça fait trop mal !
    – Ben, je ne sais pas. On va se moquer de moi. Je ne peux pas être la risée de la tribu. Réfléchis Mamour !
    – Mais ton cœur c’est aussi un muscle. Et tu vas l’entraîner. Et ton petit cœur va devenir un gros cœur. Et revêtu de ta tunique et de tes médailles, tu leur expliqueras, à tous ces ignares, que tu vas aussi devenir l’homme au plus grand cœur. Je vais préparer la médaille dans un silex marbré de toute beauté.
    – Dans la caverne, je ne le ferai plus. Mais dans le village…
    – N’y pense même pas !
    – Une petite fois ou deux ?
    -N’y pense même pas !

  10. Geneviève Tavernier dit :

    Écrivez un texte qui montre ses muscles.

    Et un texte musclé pour la 3… un musclé pour la 3..
    T’es au courant, plus de musclé à la carte depuis un mois !
    Oui Chef, mais…
    Mais quoi ?
    Le client est catégorique Chef !
    On a le coup de feu dans dix minutes pas de temps à perdre avec Monsieur ?
    Monsieur Pascal…
    Connais-pas !
    C’est à dire Chef, c’est un critique….
    Encore un de ses critiques qui va nous étriller !…
    Il m’a dit qu’on n’avait pas le choix, c’est un critique antinomique !?…
    Anti.. quoi ? …Oh, oh, … Je ne le sens pas ….
    Alors Chef ?.. . C’est que j’ai d’autres clients qui…
    Pour la Saint Valentin j’ai prévu à la carte, poésie, fable, texte romantique et ça ne convient pas…hum… Bon… Pas la peine d’avoir des histoires… allons y pour un musclé. Dis-lui qu’il y aura un peu d’attente…
    Merci Chef
    Allez, allez la brigade, on se bouge, on se réveille, il va nous falloir un musclé… Toi va chercher les ingrédients, il me faut les verbes, un assortiment d’adjectifs et d’adverbes, dans le frais tu prendras les noms communs et n’oublie pas la boite des conjonctions !
    Oui Chef !
    Toi, tu saisis les verbes, tu les laisses cuire quelques minutes en retournant sans arrêt pour obtenir des subjonctifs ! Et toi dans une réduction d’adjectifs tu ajoutes les mots et tu les fais mijoter… allez, allez, on ne s’endort pas !… Un peu de Cayenne pour pimenter tout ça !
    Oui Chef !
    Et toi, t’as rien à faire, je vais t’occuper, décortique-moi, les conjonctions, attention, c’est un travail minutieux, pas d’arêtes qui restent ou de carapaces, sinon c’est la porte !… La sauce dithyrambique ne doit pas attendre, on continue de fouetter !
    Assiette chaude !… on dresse !… A la vue de l’assiette, il en aura l’eau à la bouche, mais espérons que c’est un palais aiguisé ?… ah ah…
    Pardon Chef, un palais aiguisé, c’est pas un couteau ?
    Tu ne serais pas doté d’une intelligence artificielle toi ? … espèce d’idiot !… Pour la 3, un texte musclé, allez, allez….Et en boisson vous servirez un Stierblut… offert par la maison !
    Un quoi ?…
    Ce vin hongrois : ’’un sang de taureau’’…. Tout en muscle lui aussi !…

  11. Patricia dit :

    Un texte qui montre ses muscles ?

    Et pourquoi ça, s’il vous plaît, Môssieur Pascal ?

    Tu trouves qu’on n’en fait pas assez ? On te déçoit ?

    Je ne voudrais pas dire, hein, mais y aurait peut- être d’autres choses à muscler avant.
    Tiens, au hasard : le cerveau. « C’est vrai quoi m’enfin », comme dirait mon pote Lagaffe. Là, y’a vraiment de quoi se faire du souci quand en voir le niveau ambiant. Tu ne crois pas ?

    Faudrait l’entraîner un chouïa ce cerveau et essayer de remonter le niveau. Parce que sinon, si on n’y fait pas gaffe, en va vite être incapables de concurrencer ce machin, tu sais, le truc dont on parle tout le temps… C’est quoi déjà ? Zut je ne me souviens plus. Ah oui, l’intelligence artificielle. Et là, tu sais quoi ? Si on reste béats devant ce genre de choses, on va se retrouver gros Jean comme devant, impuissants et comme des amibes devant une espèce de logiciel qui n’est finalement composé que de zéros et de uns.
    Tu imagines le niveau ?

    Quoi ? Je suis hors sujet ? Ah bon.
    C’est ptêt juste que chuis pas capable d’écrire un texte musclé.

  12. iris79 dit :

    Je suis
    un texte qui
    oh ! a décidé de oh !
    oh hisse montrer oh hisse
    oh hisse ses muscles oh hisse
    oh hisse car oui, j’ai de gros muscles oh hisse
    oh hisse que je travaille chaque jour oh hisse
    au prix de beaucoup
    de sacrifices et
    d’abnégation
    je m’entraine
    quotidiennement
    je soulève des poids,
    étire mes bras avec
    des élas- tiques
    de force différente
    je suis fier de
    ma ré- gulari-
    té et de ma
    téna cité
    mon enga
    ge ment
    est total
    mes pro grès sont
    avérés et j’assure!

    • iris79 dit :

      ce texte n’a plus aucune valeur en l’état. Je l’avais écris en lui donnant l’apparence d’un homme (ou d’une femme!) qui montrait ses muscles mais la mise en forme a disparu en passant le statut de texte publié, désolée.

  13. Rose Marie Huguet dit :

    Écrivez un texte qui montre ses muscles.

    Waouh ! Quel défi ! Habituellement les muscles paradent bien huilés sur les plages ou sous un t-shirt bien moulant ne cachant rien des efforts faits tout au long de l’année pour sculpter les corps.
    Mais un texte bodybuildé !?

    Qui va me remarquer ? Je suis sceptique, mais je vais tenter ma chance.

    Sagement allongé sur ma feuille, je contemple mon voisin, Muscle, entouré de gadgets en fonte qu’il ne cesse de manipuler. Je m’interroge sur ses motivations. Il doit souffrir car il grimace sans cesse. Il ne fait pas particulièrement chaud, mais son corps est dégoulinant. En y regardant de plus près, j’ai l’impression qu’il y prend du plaisir. Un je ne sais quoi irradie de lui.

    Tellement captivé par ce personnage, je ne me rends même pas compte que je deviens intrusif. Lui en revanche, il s’en est aperçu.

    – Qu’est-ce qu’il y a mauviette ? T’es jaloux, toi qu’un simple petit souffle enverrait au diable ?
    – Jaloux !? Oh que non ! Je m’interrogeais tout simplement sur ton acharnement. Et puis je ne suis pas une mauviette, même si un simple souffle me fait virevolter, je suis Texte. Tu connais l’expression : les paroles s’envolent mais les écrits restent ?
    – Hein ? C’est quoi ce charabia ? Et d’abord, pourquoi t’es tout riquiqui ? Tu fais pitié à voir. Regarde-moi ! On me voit, on me regarde avec envie, on me jalouse. Pas comme toi qui passes totalement inaperçu, Haha !
    – Quel orgueil ! Mais peut-être es-tu regardé car tu es limite hors normes. Y as-tu déjà réfléchi ? Cette distorsion musculaire qui fait jaillir tes veines, n’est pas du goût de tous. Qui a-t-il derrière cette artificielle musculature ? Quelle empreinte vas-tu laisser ?
    – Mais comment tu causes ? C’est quoi cette empreinte dont tu parles ? Je comprends rien à ce que tu radotes. Moi, j’entraine mon muscle pour qu’il soit le meilleur au monde. J’ai mes potes qui m’aident. Tu les vois ? Certains sont venus m’aider. Mon but est qu’on m’appelle Musclor et pas simplement Muscle. Tu piges ?
    – Moi j’ai un organe qui s’appelle cerveau et que j’entraîne au quotidien avec l’aide des petites cellules grises. Ils m’aident à me fortifier, à m’améliorer et à progresser dans ce que je suis.
    – Elle est bien bonne ! Tu me prends pour qui ? On ne voit rien sur toi de ce que tu dis. Tu es comme les cellules dont tu parles, gris, fade, invisible. Moi, mes muscles me permettent de lutter, de gagner en force, d’être bien visible. Même que des fois je monte sur les podiums pour montrer ce que l’on peut devenir à force de travail.
    – Moi aussi je monte sur les podiums où très souvent je suis ovationné. Tu sais pourquoi ? Car je muscle le cœur de ceux qui se penchent sur moi. Il palpite plus fort, plus vite. Il s’anime. Il rit ou il pleure mais je ne le laisse pas indifférent. La force que je lui transmets m’est chaleureusement rendue. Toi, tu te muscles pour combattre et paraître, moi, Texte, je muscle mes mots, mes phrases pour toucher mes lecteurs, les faire rêver, leur faire découvrir des émotions enfouies faute d’exercice. Je suis comme tes potes en fonte, eux te font transpirer et modèlent ton corps, moi j’apporte sérénité et je modèle l’esprit.
    – Bien joli tout ça mon cher Texte, mais on ne te remarque pas. Tu manques cruellement de muscle. Ne crois pas que mes cellules grises sont en villégiature. Je vois bien que tu me prends pour un abruti, mais tu te trompes. Je t’ai bien observé et aucun muscle ne transpire en toi, donc tu auras peu de chances de muscler un quelconque cœur. Regarde-toi bien et tu verras que tu es creux. Pour ta gouverne, je suis prof de français et écrivain à mes heures perdues.

  14. Il est difficile d’écrire un texte au forceps, car il y a toujours le danger de la crise de nerfs, et j’ai toujours du mal à prendre les pectoraux par les cornes. Il a bon dos celui qui veut montrer ses lombaires. De même qu’il ne suffit pas d’un muscle orbital pour en mettre plein la vue. Entre l’aile ou la cuisse, on ne trouve pas que les adducteurs. Celui qui veut prendre son pied avec le métatarse, fera bien de s’y prendre à deux fois au préalable.
    Même si parfois, les cerfs-volants ont besoin de muscle pour se développer, le corps se compose aussi d’autres membres, et chacun a sa fonction du moment qu’il est irrigué à sang pour sang (sinon il verra rouge…)

  15. camomille dit :

    Mademoiselle LALI, la prof’ de lettres, est en retard.
    Les élèves en profitent, et la classe devient vite un grand charivari.

    « f » et « g », comme à l’accoutumée, se disputent rapport à l’un qui a la boucle en haut et l’autre qui l’a en bas,

    « a » sans accent s’en prend à « à » avec accent,

    « n » s’énerve après « m » qui a une jambe de plus que lui,

    « p » ondule le bras droit sur l’air du Lac des Cygnes pendant que « point d’exclamation » l’encourage en battant la mesure.

    Quant aux autres lettres, elle improvisent une ronde alphabétique en chantant à tue-tête.

    Mais… Mais « point », dit « point final », décide de prendre sa place et voilà… c’est fini.

    Mademoiselle LALI entre dans la classe toute essoufflée.

  16. FANNY DUMOND dit :

    Cet histrion ailurophile et abutyrotomofilogène ne cessait d’être quérulent. Il ne causait qu’aux thuriféraires qui le félicitaient d’avoir remporté le concours du plus beau greffier. C’est ainsi que les tartarinades de cet agélaste sycophante en firent un abstène anachorète.

  17. Nouchka dit :

    Elena a hérité du squelette rhumatisant des femmes de la famille. Depuis Longtemps, elle s’oblige à marcher et vivre avec cet aspect déplaisant de son architecture personnelle.

    Adolescente elle aspirait à devenir professeur d’éducation physique. Alors, elle prenait beaucoup de plaisir à parfaire ses abdominaux et à se sculpter de belles jambes.
    Ses goûts n’ont pas changé. Elle aime les sports qui vous donnent de beaux muscles longs.

    Maintenant qu’elle ne peut plus faire d’exploit, elle regarde les vidéos sur YouTube qui offrent la féérie de gymnastes survolant la poutre ou le tapis, de danseurs en lévitation dans de superbes sauts rythmés sur les morceaux de musique choisis.
    C’est magique ces vidéos. Elles vous offrent même des ralentis sur certains sauts ou postures pendant lesquels les mouvements décomposés et le travail de la musculature peuvent être étudiés et admirés.
    Bientôt, Elena regardera les Jeux Olympiques et s’émerveillera devant une multitude de disciplines et de sportifs.
    La beauté des prestations est une chose mais Elena a toujours conscience du travail qu’il aura fallu accomplir pour parvenir à ce niveau d’excellence.
    Quelquefois, elle se demande également comment vieillissent ces magnifiques machines humaines confrontées aux chutes, fractures, déchirements de ligaments, ruptures de tendons et autres excès que leur machine refusent, à leur manière, de subir.

    Aller ! Place aux rêves, c’est l’un des seuls luxes que la vieillesse offre encore. Elena a besoin de ces évasions pour oublier le quotidien où ses doigts ne veulent plus jouer de piano ou déboucher une bouteille de bon vin !!

  18. Antonio dit :

    Il bomba le torse de son petit Poing, alla à la ligne, gonflant les biceps d’une Beigne majuscule, et ouvrit les guillemets d’un direct que l’autre ne vit pas venir.

    Bing ! en plein pif… Point final, suturez les guillemets !

    « C’est curieux, ce matin, ce besoin de ne pas faire de phrases. »

  19. Laurence Noyer dit :

    Pour rencontrer ce texte qui montre ses muscles
    Je me suis rendue au 328 rue du Dico
    Coincé entre Nerfs et Os il s’étalait sur 2 pages
    Qu’il avait privatisé pour lui et sa famille
    Ils étaient tous là, ces champions
    Alignés par colonnes, répartis chacun dans des cases
    Organisés par secteur, et par compétence
    Un vrai village olympique
    Le numéro 1 mentionnait le chef Musculateur
    Et son conseil d’administration
    Composé d’Abducteur, de Constricteur, et d’Extenseur
    Le numéro 2 révélait l’infirmerie où l’on corrigeait
    Crampe, Hoquet, Spasme et Claquage
    Au numéro 3 à l’autre bout de la page
    Une case était réservée à l’entrainement
    Pour Contracter, Crisper, Tendre
    Parfois entre 2 alinéas, certains faisaient une pause
    Zygomatique tenait la jambe à Deltoïde
    Trapèze piquait du nez sur son Biceps
    En bas de la page, j’ai découvert
    Quelques faux amis aux noms imprononçables
    – Hypsiloglosse et Staphilin –
    Qu’on avait toujours sur le bout de la langue
    Après cette rencontre sportive
    Je n’ai pas réussi à refermer le dico
    Ce texte veut vraiment montrer ses muscles

  20. Nadine de Bernardy dit :

    Ca chuchotait dans le quartier.
    Mademoiselle Lucie, la postière appréciée de tous,était partie en cure pour trois semaines !
    Et devinez où ? A Los Angeles, rien que ça.
    Non! pas possible, à son âge, et pour quoi faire?
    Elle n’a pas voulu le dire.
    Jamais 21 jours ne furent plus longs à passer.
    Un taxi s’arrêta un dimanche matin sur la place de l’église, pile à l’heure de la sortie de la messe.
    En sortit une superbe petite femme,harmonieusement musclée, bronzée, cheveux platine,lunettes fumées sur le nez, moulée dans un legging léopard, avec un tee shirt rose marqué « I love L.A », qui leur adressa son plus charmant sourire.
    C’est à ce moments qu’ils la reconnurent , elle semblait avoir doublé de volume.
    Superbe! Vive miss Lucy! Quel plaisir de vous revoir.
    Le superbe éphèbe qui descendit à la suite de Lucie reçut un accueil un tantinet plus mitigé.

  21. 🐻 Luron'Ours dit :

    CHAINE CRYPTÉE
    Le stylo à bille n’a plus d’encre, quoi que le sujet l’inspire ! Subséquemment, le crayon gris prend le relais, il faut en économiser la mine de plomb, le graphite sert pour les centrales. Pour garder un texte qui montre ses muscles, l’imprimer en 3D avant qu’il disparaisse, à l’air de la désindustrialisation, on resserre les boulons. La Dame de fer l’éprouve. Les 35 heures de transport laissent la place au télétravail, soit ! Anticonstitutionnellement les rats quittent le navire, soit ! Le capitaine reste à bord de l’Olympique qui coule quand même. L’agriculture manque de bras même pour lever le poing ! Aura-t-on suffisamment de mesouzey donc, ou trop d’orni car ? Quand chante le barde on se bouche les oreilles ! De rechef, le style administratif se pointe, admoneste, semonce, incompréhensible. C’est peut-être mieux… Avec le réchauffement climatique, la visibilité est réduite, il faut resserrer les propos !
    🐻 Luron’Ours

  22. durand jean marc dit :

    L’homme pénétra dans la pièce. Il ne chercha pas à distinguer le dorsal du fessier. Il trancha dans le robuste. La lame chatouilla le volant du trapèze, se coinça dans le triceps et cisailla le bon filet. Puis il s’attaqua au soléaire, glissa jusqu’à l’attache du tendon et découpa le grand palmaire.

    La séance ne dépassa pas le temps autorisé pour découper l’ennemi. Le maître cannibale se saisit des morceaux et les montra, bien haut, à l’affamée famille.

    Puis il prononça la formule magique et libératrice : « L’Homme est bon ! »

  23. 🐀 Souris verte dit :

    La porce en poing
    Les textes sont ramollos tirent le diable par la queue des mots, les phrases ont le moral aussi bas que la poitrine d’une vieille catcheuse.(Sim) Pour le remonter il décide de s’inscrire à un fitness du ciboulot. Depuis les mots se croubusculent, les phrases se vexintivent à coups de points. C’est trixe de klire ça, ça fiche des bleus aux yeux. On lui a dit. Depuis il modère sa miolence mais ça le défange aussi il vous quitte et vous en craque 5.
    🐀 Souris verte

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