687e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !

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26 réponses

  1. SABINE HUCHON dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !
    Et alors ?
    Derrière le mur d’un arbre il y a bien un zébréphant !
    Et sur la planche d’une branche rampe un coccirpent !
    Arrête de regarder en l’air, mon petit. Tu es trop curieux. Regarde plutôt où tu marches et file droit.
    Sinon tu vas rater ta vie.

    P.-S : Vous ne croyez pas à mon histoire ?
    Je ne peux pas poster d’images, alors allez jeter un œil ici et on en reparle :
    Un zébréphant | Petites histoires pour les enfants de tout âge (unblog.fr)
    Le coccirpent | Petites histoires pour les enfants de tout âge (unblog.fr)

    Merci Pascal ! Cela me rappelle le directeur du zoo Zolino qui n’avait pas assez de poudre d’éléphant !

  2. Françoise Maddens dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !
    Tous intrigués levèrent la tête !
    Mais non c’est un coccienfer! affirma un vieux Monsieur
    Expliquez-nous !
    Il n’y a rien à expliquer ! C’est !
    Soudain, à la surprise générale, on vit l’enfant s ‘envoler, chevaucher la cocciciel puis disparaître.
    Cet incident spatial, si je puis dire, fit les unes des journaux nationaux et internationaux, on en parla aux JT.
    Et puis les mois passèrent, les années, ses camarades dotés de leur bacs, allaient entrer qui à l’université, qui dans une grande école.« l’ex-enfant » se présenta à Sciences Po pour s’inscrire. On lui demanda ses diplômes, il les présenta, ils avaient été délivrés à SHANGHAI (ses notes étaient excellentes).On lui demanda ce qu’il voulait faire il répondit astronaute.
    On lui conseilla d’aller s’entretenir avec un conseiller d’orientation.
    Tous ou presque l’avaient reconnu, il avait à peine changé, les yeux un peu plus bridés peut-être…
    Lors de cew entretiens tous furent persuadés qu’il deviendrait astronaute…

  3. Urso dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !

    Ces personnes qui s’étaient figées avait eu chaud. Même très chaud.
    Sans elle et ses petites ailes de cocciciel, elles auraient été réduites en bouillie par ce gros bulldozer.
    Que dis-je par ce haut haut gratte-ciel qui on ne sait pour quelle raison avait subitement penché en avant et voulut basculer dans le vide.
    Maintenant la petite bête ne savait que faire avec ce gros poids dans le dos.

    Les gens autour d’elle la regardait la petite cocciciel.
    Elle, elle cligna des yeux et d’un coup d’épaule, elle s’envola haut dans le ciel.
    Le gratte-ciel toujours accroché dans son derrière.
    Ah ah se dit-elle toutes ces personnes qui se sont figées pensant être écrasées comme des cacahuètes ou de larges galettes.
    Elles m’ont à peine remercié de leur avoir sauvé la vie.
    Cela ne fait rien.
    Ce qui compte c’est leur bonne santé.
    Ah j’y pense se dit la belle cocciciel.
    Ce gros gratte-ciel que je suis en train de tirer vers le soleil n’aurait-il pas des occupants à l’intérieur, des animaux peut-être … des petits chiens, des chats ou des poissons rouges ?

    Je vais donc faire demi-tour. Ne plus foncer droit dans la stratosphère.
    Je vais revenir là où j’étais. Et le déposer quelque part dans Manhattan ce gros gros bulldozer de gratte-ciel. Pas à l’envers mais à l’endroit.
    Comme ça j’espère encore sauver des vies. C’est ce qu’elle fit, elle planta son énorme engin là où il y avait encore un peu de place.
    Heureusement il n’y eut aucun blessé, pas même un malaise dans ce gigantesque manège de gratte-ciel. Qui il y a quelques minutes voulait s’écrouler au sol.

    Laissant là son beau trésor la petite cocciciel s’en alla.
    Elle avait un peu soif et faim après son épopée.
    Elle rentra quelque part sans oublier de se parfumer un peu.
    Elle qui avait toujours du Coco Chanel dans ses poches.
    Elle prit du Coca, quelques kiwis et aussi des beignets, miam miam.
    S’étant bien rassasiée elle s’acheta un nouveau Coca, et suivant avec peine une hirondelle, elle se dit qu’un jour elle pourrait faire un vrai tour du monde.
    À bord d’une vrai coccinelle, des années cinquante,
    ou d’un arc-en-ciel.

  4. Michel-Denis ROBERT dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! Une cocciciel !

    Le cri d’émerveillement qui retentit, fut spontané et naturel. Un écho imperceptible répondit. Cependant, ils parurent inaperçus, tellement la troupe de touristes absorbée était médusée par les explications de Madame la Guide, dont l’accent prononcé anglais demandait une attention continue. Sans doute était elle polyglotte ! Et sa couleur exotique rajoutait à l’étrange de cette scène qui aurait pu se produire de manière tout à fait anodine hors de ces lieux. Parmi les oeuvres d’art dessinées tout au long des murs, le cri s’inséra comme une exclamation ponctuant l’admiration collective. Et personne ne songea à reprendre au vol cette remarque lancée bien innocemment.

    La guide professionnelle ne ratait aucune particularité des oeuvres s’offrant à la contemplation. Précise, elle continua à les décrire avec amour. Et tous les gens s’intéressaient, séduits qu’ils étaient, par la majesté de cette allée élaborée depuis des siècles.

    La jeune femme ne se laissa pas distraire et continua son « Show must go on ». Des fresques, comme nulle part, à n’en plus finir, si rares ! Qu’on aurait aimé connaître l’artiste les ayant travaillées jour après jour.

    Malgré l’injonction de sa mère, l’enfant répéta :
    – Une cocciciel ! Elle est partie au ciel !
    – Chut !
    – Je l’ai vue !
    – Qu’est-ce que tu racontes ?
    – Je l’ai vue. Elle est apparue quand les deux Messieurs se sont touché la main.
    – Chut ! C’est Dieu et Adam. Ils ne se touchent pas la main. Ils font semblant.
    – NON ! Ils ne font pas semblant. J’ai vu la cocciciel ! Elle est partie quand ils se sont touché la main.

    – Je vous remercie, dit la Guide. J’espère que vous garderez un bon souvenir de la Chapelle Sixtine.

  5. HOUSSAY dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !
    En effet, apparut, à travers les nuages, un étonnant engin spatial, croisement hybride d’un Spoutnik et d’une fusée Ariane. Son carburant était de l’essence ciel. En temps normal, il filait à la vitesse de la lumière sauf que là, il semblait faire du surplace. Mieux encore, il amorça une descente pour venir se poser à quelques centimètres de la foule. Tout le monde put admirer sa coque orange constellée de points noirs.
    Le pilote sortit de son cockpit. Stupeur ! C’était un jeune moucheron tout juste sorti du berceau, tout frais émoulu de l’EIPC, l’Ecole des Insectes Pilotes de Chasse. Il ne manquait pas de zèle et se fit un plaisir de faire admirer son engin à la cantonade.
    C’est alors qu’un bruit assourdissant se produisit, et tout le monde se figea, d’un air soucieux, comme si quelque chose clochait : c’était, en effet, un gros bourdon qui avait repéré la cocciciel. Aussitôt l’alarme sonna et le moucheron rembarqua vite fait avant de se faire avaler. Mais il était déjà trop tard et le bourdon n’en fit qu’une bouchée sous les yeux médusés de la foule qui n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui venait de se passer…

  6. camomille dit :

    Le plafond de la rue était bas, de plus en plus bas et l’atmosphère pesante, de plus en plus pesante.
    « On va mourir écrabouillés comme des fourmis » pensaient les passants.
    Certains se signaient,
    D’autres rédigeaient à la hâte leurs testaments.

    Et puis, Juliette descendit dans la rue toute guillerette, souriante et heureuse de vivre. (faut dire qu’elle était sous anti-dépresseurs).
    – Le plafond est bien bas aujourd’hui (se dit-elle), Je paris qu’il va nous tomber sur la tête ! Ça va nous faire un bien fou ! Et elle poursuivit son chemin…

    Le plafond était de plus en plus bas,
    les passants marchaient courbés.

    Soudain on entendit un grand craquement, le plafond se fissura et un enfant s’écria :
    « Oh ! Regarde Maman, une cocciciel ! »
    Et « vlan » le petit se prend une gifle,
    Et la maman de justifier : « tu sais bien que je t’interdis de dire des gros mots » !

  7. iris79 dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !
    Oh mon dieu ! Quelle merveille ! Elle est splendide !
    Ces coccinelles mutantes issues d’un croisement hasardeux et de manipulations étranges dont l’origine restait très opaque étaient un vrai phénomène dans ce pays où elles avaient l’air de très bien s’acclimater. Beaucoup plus grosses que les coccinelles, elles volaient de façon assez linéaire à quelques dizaines de mètres du sol. Leurs ailes transparentes reflétaient les couleurs du ciel, amplifiaient la lueur du soleil ce qui leur avait donné leur nom. Cependant elles étaient très discrètes et ne se montraient que très rarement. Les scientifiques travaillaient actuellement sur leur mode de vie, recherchaient leurs lieux de vie, de reproduction et semblaient assez circonspects sur le peu d’informations qu’ils trouvaient. D’ailleurs, la population sentait bien qu’il y avait un malaise et que le sujet était un peu tabou. Certains s’en émouvaient. D’autres publiaient des tribunes en demandant une totale transparence sur ce phénomène. La population était partagée entre la beauté de cet insecte aux dimensions hors norme et les conséquences de cette soudaine apparition de nouvelle espèce. N’allait-elle pas déséquilibrer la biodiversité ? Était-elle sans danger pour l’homme, pour l’environnement ? On doutait même de la provenance de cette espèce.
    Certains se mirent à diffuser des tracts sur lesquels on pouvait lire que ces cocciciels venaient de l’espace pour nous espionner, qu’elles étaient munies de capteurs, de caméras ou qu’elles étaient des auxiliaires de la police.
    Inévitablement, des groupes s’organisèrent dans le plus grand secret, néanmoins vite ébruité, d’en capturer une et de la sacrifier afin de voir de quoi elle était vraiment constituée. En vain. C’est ce qui intriguait au plus haut point. Elles parvenaient toujours à s’éclipser sans se faire prendre et échappaient aux radars les plus performants.
    Certains la prirent donc comme emblème de la liberté absolue et éditèrent des autocollants qui fleurirent bientôt sur les parebrises, les boites aux lettres, les panneaux d’affichages.
    Bref, le mystère autour de son existence la faisait rayonner pour de multiples raisons mais bientôt le climat changea quand un soir de pleine lune on vit voltiger dans la lumière du grand astre de gigantesques tarentules.

  8. Geneviève Tavernier dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !

    Ils avaient longé le grand canal, et arrivaient sur la place Saint-Marc. D’un ciel nuageux, ils étaient passés à un ciel irisé, ponctué de légers nuages. Ils avaient ressenti soudain une drôle d’impression. Poussés par le flot des touristes ils firent peu de cas de ce changement, préférant lorgner dans les assiettes des clients installés aux terrasses des restaurants. Au loin sur une estrade, on pouvait apercevoir une diva chantant des airs d’opéras italiens.
    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel ! même deux cocciciels… les uns après les autres les enfants levèrent une main en direction du ciel, oh deux papiciels, et deux oisiciels,…. Et deux crocodiciels, hurla un autre haut comme trois pommes. Chacun avait repris la faute réalisée par le premier enfant.
    Parmi les personnes présentes, certains comme les enfants ouvraient de grands yeux, d’autres souriaient et d’autres comme les serveurs semblaient tout à fait indifférents. Le défilé continuait, les enfants s’ingéniant comme le premier à ajouter le mot ciel à chaque couple d’animaux… maintenant ils pouvaient observer des éléphanciels, des girafciels. Quand des vagues commencèrent à inonder le ciel, chacun baissa la tête, de peur de recevoir une cataracte sur les épaules.
    What, What, demandèrent certains touristes aux personnes attablées. En retour, ils obtinrent des sourires, mais personne ne leur répondait. Un serveur irrité d’avoir été dérangé pendant son service hurla : the sky !… Oohh…what a stupid idea !!! oui, ils avaient bien vu que quelque chose se passait au niveau du ciel…. Mais leur groupe ne comprenait pas, c’est sûr ils avaient loupé une information.
    Quand une fillette hurla, une archenciel… ils virent alors se former sur le ciel un énorme bateau dans lequel s’engouffrèrent tous les animaux… et le ciel repris son allure originelle.
    Le tumulte une fois retombé, ils entendirent parmi les personnes attablées, un homme qui leur fit remarquer d’une voix un peu sèche : mais, espèces d’idiots, vous êtes à Las Vegas, sous le faux ciel de l’immense plafond tendu du Venitian !…
    Geneviève T.

  9. 🐻 Luron'Ours dit :

    🐻 NON-DIT / 687
    Un arrêt sur images. Dans la rue, tout le monde avait le nez en l’air, moi non. L’enfant crie : hola, une cocciciel ? Moi ça ne m’étonnait pas, je le savais qu’il était comme ça, spontané, parfois sincère. Ce que je sais, c’est que les coccinelles c’est comme les stalagmites, ça roule par terre. J’ai regardé sous la jupe, le moteur est à l’arrière, sauf les mexicaines, plus récentes. Je sais que des stalactites sont des concrétions, je sais que pour se protéger des satellites on a emplafonné les rues. Ça marche aussi contre le réchauffement climatique avec des claustras et des canisses . Je ne suis pas sans savoir que les cocciciels c’est comme une fourmi de 6 m de long, ça n’existe pas. Je ne nie pas avoir un doute car la vérité sort de la bouche des enfants !🐻

  10. FANNY DUMOND dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! Une cocciciel !

    Une femme s’écria :  » C’est quoi ce truc ? Nous sommes enfermés, je ne peux plus respirer ! « . Une autre, à la vue d’un énorme éléphant se ruant sur elle, s’évanouit dans les bras d’un homme tout heureux de sa bonne fortune. Passé le moment de stupeur, un mouvement de panique s’empara de la population tandis que les gamins s’extasiaient devant les hologrammes :

    – Oh ! Une girafciel ! Oh ! Un Minouciel ! Oh ! Un oiseauciel !

    – Waouh ! Ce sont les animaux que nous apprenons dans nos livres d’Histoire ancienne, disait Zélie.

    Un haut-parleur ne cessait de répéter : « Ne paniquez pas ! Actuellement, nous subissons une averse de neige. Vous êtes les sujets d’une expérience pour votre confort qui consiste à vous mettre à l’abri de toutes sortes d’intempéries climatiques. »

    On ne comptait plus les crises d’angoisse et les blessés, tant est si bien que le projet de recouvrir la cité d’un dôme fut abandonné. Ainsi, chacun retourna à ses lamentations contre ce climat, décidément plus de saison.

  11. Nouchka dit :

    « Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu » écrivit Jean d’Ormesson.
    Peut-être ! Mais le quotidien n’est pas mal non plus quand on tente de le voir et l’entendre d’une oreille ou d’un œil nouveau.
    Allongée paresseusement dans mon lit ce samedi matin, j’écoute les bruissements de vie autour de moi : Le poêle se met en marche, des oiseaux de mer survolent la maison en jacassant, un voisin rentre son conteneur vide, une voiture démarre doucement, des enfants se donnent rendez-vous à la piscine. Voilà, c’est la vie simple d’un début de week-end.
    Le ciel aux teintes rouges annonce une journée lumineuse.
    Subitement, les passants se figent, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écrie : Oh ! une cocciciel !
    Je me redresse afin de partager la vision extérieure. En effet, les têtes sont tournées vers un curieux objet accroché entre les branches d’un bananier déplumé. Ce n’est pas mal vu ; l’objet rouge et noir ressemble à un gros insecte volant. Les passants réagissent, certains en s’approchant alors que d’autres battent en retraite devant cet objet non identifié. Au loin, une sirène de police se déclenche amenant les chiens du quartier à hurler à leur tour. Quelle cacophonie, tout à coup ! Ils vont gâcher ce moment de volupté dans un emploi du temps agréablement élastique. La sirène est toute proche. Des portières claquent. Les spectateurs reculent contre un mur de clôture afin de laisser les forces de l’ordre agir. Les policiers se sont masqués et demandent à la population de se retirer. Les boucliers protègent des risques de l’intervention. Le chef regarde dans ses jumelles la cocciciel égarée. L’imagination se déploie et j’entends un adolescent déclarer de sa voix mutante : Ca vient d’une soucoupe volante. C’est sans doute dangereux. Toutes les idées venues des bandes dessinées et des vidéos futuristes émergent : gaz mortel, agent infectieux d’un autre monde, arme égarée d’une planète hostile, etc.
    Les policiers ont appelé les pompiers en renfort ; on ne sait jamais….
    Des photos prises sont envoyées à la préfecture.
    Le samedi matin, tous les services ne sont pas en activité. Il faut attendre plusieurs heures, après que la rue ait été fermée à la circulation, pour que la grande échelle s’approche du sommet du bananier et ne rassure les forces de l’ordre assemblées sur la chaussée les informant que le drone suspendu à l’arbre n’a rien d’une arme intersidérale.
    Les Services régionaux de la DSAC (DSAC Interrégionales) purent fournir des précisions sur le traitement des aéronefs télépilotés et huit jours plus tard, le voisinage apprit par la presse locale, que les services de surveillance du littoral avaient perdu l’un de leurs drones emportés par les vents qui avaient soufflés sur la région dans la nuit du vendredi au samedi.
    La cocciciel n’a pas été endommagée par son arrêt non programmé dans le bananier. Il a juste été nécessaire de revoir son système GPS qui n’avait pas permis de la localiser après son échappée nocturne.
    « Tout le bonheur du monde est (peut-être) dans l’inattendu » mais moi, j’aurais préféré paresser au lit toute la matinée, ce samedi-là.

  12. Alain Granger dit :

    Le gamin désignait un véhicule volant dont le dôme arrondit, en verre, était tacheté de pois rouges. Il volait en vrombissant comme l’aurait fait une coccinelle. Ses créateurs avaient voulu figurer un être vivant de l’ancien monde. Celui d’avant le cataclysme. Aujourd’hui, la terre était recouverte d’un dôme, une sorte de plafond. Ce système protégeait les terriens des pluies fréquentes de météorites. Sous cette haute protection l’industrie volante s’était développée. Mais le vol était limité aux déplacements étatiques et aux taxis. Le vol particulier n’était pas encore autorisé. La gente animale ayant particulièrement souffert du cataclysme. Il ne restait que de rares spécimens dans quelques zoos très contrôlés. Les humains avaient survécus, s’étaient adaptés. Un bus scolaire, en forme de canari jaune, passa au dessus de l’enfant pour venir se poser à proximité de lui. L’enfant y monta pour rejoindre ses camarades. L’école était loin. La population était moindre, dispersée. Les grandes métropoles avaient souffert des pluies de météores et d’astéroïdes. L’homme s’était alors converti dans un habitat dispersé. Des véhicules électriques les reliaient sur de courtes distances. Ayant perdu les ¾ de sa population, la race humaine s’était relevée grâce à la solidarité. Les quelques hordes de sauvageons qui pillaient les ressources et rançonnait les individus éparpillés, avait été détruites par les forces coalisées. Les dirigeants élus de chaque continent étaient parvenus à s’entendre. L’abolition de la guerre avait été décrétée. Et surtout, elle avait été non seulement réprimandée, mais combattue. Seule l’ONU possédait une armée. Pour le reste, une simple police gérait les incidents de voisinage ou de crapulerie. Juifs et palestiniens vivaient en bonne harmonie dans la nouvelle Palestine. Turcs, Kurdes et Arméniens s’étaient réconciliés. Les Talibans avaient été mis au banc de la société et les Indiens avaient mis un doux à la tête du Pakistan et de l’Inde. Chrétiens, musulmans, hindouistes et bouddhistes avaient signé un Concordat pour renoncer au prosélytisme et à la politique. Aucun officient religieux ne pouvait participer à un gouvernement. Le libéralisme avait disparu au profit d’un interventionnisme étatique dans lequel l’écologie dominait. L’agriculture occupait une bonne partie de la population avec un traitement triennale de la terre. La spéculation financière avait été interdite et une seule monnaie subsistait dans le monde.

    Malheureusement, à l’intérieur de ce « Meilleur des mondes », la recherche de perfection et de rationalisme préoccupaient les humains. Les scientifiques prenaient de plus en plus d’importance à l’intérieur des institutions gouvernementales. La notion de famille, source de désordre et de conflit, était de plus en plus remise en cause par certains d’entre eux. Fallait-il la supprimer ? Fallait-il créer une éducation étatique dans laquelle l’enfant serait conditionné pour les besoins des communautés. La déshumanisation guettait cette nouvelle terre des hommes. Ces survivants allaient-ils être raisonnables ? Seule l’avenir le dirait.

  13. Rose Marie HUGUET dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !

    Il fait chaud, trop chaud. Les rues sont désertes, pas un bruit, pas même un chant d’oiseau, ni le moindre bourdonnement d’une mouche. Rien ! Les gens comme les animaux attendent que le soleil cesse de les torturer avec ses rayons ardents. P’tit prince est allongé sur le carrelage de la cuisine et observe avec attention une petite coccinelle elle aussi paralysée par la chaleur. Du haut de ses 5 ans il s’émerveille devant cette demi-sphère rouge et noir. Sa maman lui a dit que c’était une bête à bon Dieu. Il n’a pas bien compris. Pourquoi elle est là et pas au ciel ?

    Youpi ! Le soleil s’est enfin lassé de torturer les corps et repli ses rayons ardents. La vie reprend. Les rues s’animent, tout le monde se rue dehors. P’tit prince s’éclate tout en regardant d’un œil interrogateur le ciel en pensant à la petite coccinelle. Brutalement, il s’écrie en pointant son petit doigt vers le ciel : Oh ! une cocciciel !

    Tandis que certains passants sourient au bon mot de p’tit prince, d’autres lèvent la tête et observent le soleil qui petit à petit vire au rouge et que quelques nuages tout ronds et bien noirs viennent partiellement masquer. L’enfant est aux anges, les adultes inquiets. Jamais ils n’ont vu telle chose, à la fois belle et effrayante. Ils discutent doucement entre eux, échangent leurs inquiétudes, partagent des on-dit peu rassurants tout en gardant les yeux fixés au ciel.

    Les enfants se regroupent autour de p’tit prince voulant partager son euphorie. Ils le questionnent, lui demandent pourquoi il rit, mais tout à son excitation, les mots lui manquent.

    Les enfants se détournent et s’en vont retrouver les parents ou grands-parents dont l’air inquiet voir presque terrorisé les angoisse. Ils leur posent des questions qui n’obtiennent pas de réponses, alors soucieux de ne pas gâcher la soirée, les adultes reviennent sur terre, arborent leurs plus beaux sourires et proposent à leurs chérubins d’aller manger une énorme glace. N’étant pas gaulois, ils ne craignent pas que le ciel leur tombe sur la tête, alors autant oublier ces étranges couleurs.

    Un seul enfant est heureux, admiratif devant le spectacle qui se joue au-dessus de sa tête. Il n’en perd pas une miette et sa joie amuse et intrigue ses parents. Tu viens, p’tit prince, on va nous aussi manger une bonne glace au chocolat. L’enfant les regarde et hurle : NON ! alors que les larmes inondent ses yeux.

    Son NON si puissant, fige les promeneurs qui se retournent interloqués. Les parents du p’tit prince ne savent que faire face aux regards méfiants des passants et aux larmes inconsolables de leur enfant. Devant leur désarroi, quelques personnes s’approchent avec douceur du petit garçon et lui demandent d’où lui vient son chagrin. Entre deux hoquets, il leur montre le soleil et les nuages et ânonne coc, cocci, el. Malgré leur bonne volonté, ils ne comprennent pas. Ils scrutent à nouveau le ciel espérant y trouver une réponse, mais que pouic. Essoufflé par ses pleurs, p’tit prince se calme peu à peu.

    Un monsieur à la longue barbe blanche s’approche de lui et lui demande de lui raconter ce qu’il voit dans le ciel. Alors le petit garçon lui dit : ben, c’est la bête à bon Dieu, tu vois pas ? Elle est rouge et noire comme celle de la cuisine mais plus grosse et elle habite le ciel.

    Les gens sourient à cet enfant dont l’insouciance leur rappelle qu’eux aussi ont été enfants, qu’eux aussi ont eu des étoiles dans les yeux. Où diable est-elle partie se cacher cette insouciance qui leur fait voir le pire là où il n’y a que de la magie ?

  14. Nadine de Bernardy dit :

    Subitement la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : oh, une coccinelle !
    Meuh non, grogna un vieillard à lorgnon, c’est un cieléodidaptère de la classe des pectivores rougearium.
    Un expert zieuta attentivement à travers sa lorgnette :
    le petit a raison, c’est bien une cocciciel nuaterus adulte, une femelle qui s’apprête à agrandir la famille.
    Attendrie, la foule applaudit.

  15. Antonio dit :

    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue.

    Un enfant s’écria : « Oh ! une cocciciel !

    — Inventez la suite, jeune homme, lui suggéra une voix qui semblait venir au-delà de la voûte céleste.

    Les badauds se regardèrent avec la même appréhension, certains s’agenouillèrent multipliant les signes de croix, les plus incrédules ricanèrent, pensant à une farce dotée d’une nouvelle technologie. Seul l’enfant restait concentré sur la petite bête.

    — Maman ! Elle parle, la cocciciel, elle parle !

    — C’est un bon début, l’encouragea la voix. Mais encore ?

    — Mon enfant, s’exclama une femme, accolant d’une main le petit garçon contre sa jupe, comme pour le protéger, se signant de l’autre, Dieu te parle. Jésus-Marie-Joseph, serait-ce l’heure du jugement dernier ?

    — S’il vous plaît, ne lui soufflez pas de telle sottise, supplia la voix, nous sommes dans la rue de la créativité, ne sacrifiez pas déjà son imagination sur l’autel des clichés.

    Mais le garçon restait les yeux rivés sur la bête du bon dieu qui lui parlait. Et la suite, il la devinait dans un coin de ciel, au-dessus de sa tête.

    — Là ! Regardez, je vois son visage !

    Les passants, le nez sur leurs mains jointes, relevèrent la tête et scrutèrent le plafond. Mais ils ne voyaient rien. Juste un halo d’un néant qui éclairait la rue.

    — Là ! Je vous dis, dans la lune, je vois son visage ! Il nous regarde. Regardez ! Il nous envoie des lettres, plein de lettres ! C’est pour faire des bonhommes de phrases qui fondront en vœux sous le soleil et qui s’envoleront avec la cocciciel dès que le plafond de verre éclatera pour rejoindre le pays imaginaire où tout est possible.

    — Quelle inspiration, mon garçon, dit la voix, tu as de la suite dans les idées.

    Et le plafond s’ouvrit, sous une tempête de lettres blanches et des cris de joies des enfants qui se mirent à inventer des suites et des suites d’idées, plus farfelues les unes que les autres.

    Quand des milliers de cocciciels s’envolèrent sous les premiers rayons de soleil de ce samedi matin.

    (Il fait beau au-dessus des rues de Paris, et chez vous ?)

  16. Laurence Noyer dit :

    Le paradis des amimaux

    Les amimaux quand ils sont morts
    Quand ils sont morts qu’est-ce qu’ils deviennent ?
    S’en vont-ils sous terre, sur mer ou dans l’air ?
    Rejoignent-ils la grande arche de Noé ?

    Non ils sont partout, autour de nous
    Les flamants roses réhaussent l’aube du matin
    Les libellunes enflamment nos nuits
    La cocciciel parsème notre plafond d’étoiles
    Les ursidés soutiennent les nuages
    Les vers de terre enfantent des passages
    Les oiseaux gouvernent le vent
    Les baleines ébrouent leur tsunami
    Les dragons rejoignent leurs volcans
    La seiche crache son obscurité
    Les écailles de poissons s’essorent de pluie
    Les araignées tissent des flocons de neige
    Les amimaux quand ils sont morts
    Pérennisent leur âme dans la brume
    Et tous leurs cœurs perdus font chauffer le soleil

  17. Peggy Malleret dit :

    Une nuit joliment profitable

  18. durand jean marc dit :

    Oh, une cocciciel !

    Pierre tira un peu sur le bras de son petit frère pour qu’il lève les yeux. Puis, face au soleil, mit sa main en casquette pour mieux suivre les évolutions de l’engin. C’était rondouillard, d’un beau rouge aux points noir et ça volait. Il en avait déjà entendu voir sur la téléphonique et ça lui chatouillait la fin d’adoluscence. Comme tous les petits gars de la nouvelle ère, il avait toujours envie de circuler, plus librement, au milieu des nuages synthétiques et des ronds-points de poussières.

    Pierre surveillait la cocciciel, gravitant tout le long de la propriété parentale, le beau rectangle d’herbage reconditionné entre le canal 32 et le 33, juste en face de la Luttothèque.

    L’appareil était apparu du sud sud, certainement du côté de la Grande Aérienne, la cité construite sur les antiques volcans récurés. Il déambulait, tranquille, en silence, arpentait pour la deuxième fois le terrain privatif.

    Pierre se demanda ce qu’il en était du droit de circulation aérien. Il ne savait pas non plus si le contrat de sa caste l’autorisait à bénéficier d’une vie privée. Peut-être devrait-il établir un contact digital avec son procréateur ?

    Mais, tout un coup, l’engin stoppa net ces circonvolutions, demeura un instant en suspension, puis flécha son orientation et descendit directement au milieu de la pelouse.

    Pierre s’approcha et sourit. Une trappe venait de s’ouvrir et il reconnut le navigateur, bien qu’il ne l’ait pas croisé depuis 1200 mois. L’homme ressemblait bien à la gravure sur la plaquette d’identification qu’il se devait de porter en permanence autour du cou.

    L’homme ôta son casque et d’un vaste geste du bras, vers le véhicule, un peu théâtral mais non exempt d’un diffus remord d’absence.

    « Tiens mon Pierrot 3, c’est pour toi, pour tes 15 ans ! Bon anniversaire ! »

  19. 🐀 Souris verte dit :

    687/UNE ATHLÈTE
    Subitement, la foule des passants se figea, les yeux fixés sur le plafond de la rue. Un enfant s’écria : Oh ! une cocciciel !

    Elle avance nageant dans l’eau bleue du ciel au dessus de tous les petits poissons qui se faufilent pressés canalisés entre les blocs de pierres carrées. Cocciciel n’est pas ‘homnivore’. Juste elle aspire quelques gouttes de cristal que la pluie lui offre et se nourrit du chant brassé du vent.
    Elle nage, nage éperdument en athlète du temps. Evite de justesse le filet à papillon d’un campanile, ce détrousseur de sons qui a déjà emprisonné une cloche. Celle qui sonne et les noces et le glas.
    Oh oui, il faut qu’elle se méfie des chausse-trappes et autres attrapes cocciciel. En bas, si loin qu’elle regarde ne s’étend qu’une marée humaine.
    Ne pas plonger, non, son obsession : prendre de la hauteur.
    Accroupie, en toupie elle remonte son ressort puis le lâche pour s’élever en un saut de danseuse en tutu de nuage, passer l’arc en ciel et filer loin loin sur la queue d’une étoile…
    🐀 Souris verte

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