677e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
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53 réponses

  1. Kyoto dit :

    Joseph, dit Jo Le Boxeur, a collectionné depuis son adolescence une myriade de coups. Non pas qu’il était boxeur, mais c’était un bagarreur-né. Et des raclées, il en a pris ! Cela ne l’a jamais chagriné ! Sauf, en cas de coups-bas. Ça le rendait fou. En riposte, les coups pleuvaient et les ennemis battaient en retraite rapidement, comme s’ils étaient victimes d’un loup-garou ou d’un coup de grisou.
    Maintenant Jo est vieux. Il s’est calmé. Et il s’ennuie ! Il aimerait donner un coup de main à un ami, mais il n’a plus d’ami.
    – Salut Jo ! Je passais par-là, et je me suis dit : tiens je vais faire un coucou à mon cousin !
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    – Et si on allait au café de la place boire un coup !
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    A peine installés à leur table dédiée, les consommations arrivaient. Pas besoin de commander. Et Jo remerciait à sa façon le patron du bar.
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    – Tu te souviens, Jo, la première fois que nous sommes venus ici. Tu avais eu un coup au cœur ! Ta femme s’était barrée ! Sans explication ! D’ailleurs tu ne l’as jamais revue, hein ?
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    – Nous étions donc arrivés dans ce bistrot ! Et nous avons picolé ! Pour oublier ! Mais tu avais bu un coup de trop peut-être ! Tu avais insulté un individu encore plus imbibé que toi ! Il t’a asséné un coup tellement percutant à la tempe, que tu as perdu la connaissance !
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    – Il faut dire aussi que tu en avais peu de connaissances. A force de donner des coups et d’en recevoir, tu n’as pas eu le temps d’étudier dans les livres. La vie ne t’as pas appris grand ’chose… Cogner, toujours cogner. Et maintenant, tu es débile.
    – Ah ! Bien, bien, bien !
    Jo, avec un calme olympien, saisit la bouteille de whisky quasiment vide, frappa son cousin à la tempe, qui s’écroula illico.
    – Débile peut-être, mais t’as vu ce coup de maître !
    Et le cousin, en gémissant, ne put articuler que ces quelques mots :
    – Ah ! Bien, bien, bien !

  2. Michel-denis Robert dit :

    Les voisins furent alertés par un coup de pétard, tard dans la soirée. Un coup de fil anonyme direct. Douze gendarmes casqués assiégèrent l’immeuble aussitôt les douze coups égrenés. L’appartement numéro douze fut suspecté. Des coups de tambourin dans la porte. Il se trouve que j’étais dans cet appartement. Ils surgirent sans précautions puis m’entourèrent, sûrs de leur coup. On me proposa gentiment la garde à vue. Bon d’accord. Je dus accepter pour cette fois-ci. Ils m’emmenèrent au poste.

    Fort heureusement, la commissaire était d’une beauté à couper le souffle. Vu les circonstances, je m’accordai ce cliché. Pour autant, cela ne coupa pas, mais alors pas du tout ! ma lucidité. Je gardais confiance, je n’étais pas coupable. Un ultime coup du sort à gérer. Le destin, encore un coup, me jouait un tour.

    J’avais fait les quatre cents coups. Un de plus, un de moins, quelle importance ! Ca faisait beaucoup quand même. Je devrais mettre un frein à cette hécatombe. On n’arrête pas une avalanche d’un seul coup. C’est elle qui décide. Alors je me concentrais sur la beauté qui m’interrogeait. Ses ongles longs et ses cheveux roux me rappelaient les couleurs de l’automne. J’étais bien dans le tempo. Cela renforça ma confiance. Ses menottes étaient douces. Enfin ! je le devinais à la finesse de sa peau.
    – Retirez-lui les menottes, dit-elle à son collègue. Comme si je lui avais transmis ma pensée. Ou peut-être l’avais-je supposé inconsciemment. Mais je restais fixé sur ses mains et l’avalanche.
    Il devint intéressant de savoir où elles me conduiraient. Vous êtes en état d’arrestation. Ca, j’avais compris. Peut-être que les coups allaient s’arrêter aussi ? Je dus esquisser un sourire à cette pensée. Vous voulez appeler quelqu’un, un avocat, un médecin, quelqu’un de votre famille, un voisin ? J’aurais voulu surtout savoir qui m’avait dénoncé.
    – Pourquoi m’arrêtez-vous ?
    – Nous avons fouillé votre appartement.
    – Et ?
    – Nous n’avons rien trouvé.
    – Vous n’avez pas vu mon robot ?
    – Si, bien sûr, mais vous n’allez pas me dire que c’est lui le coupable, n’est-ce-pas !
    – Vous ne pouvez pas me mettre en garde à vue sur un simple coup de fil.
    – C’est que ce n’est pas la première fois. Alors, aujourd’hui, nous voulons avoir le fin mot de cette histoire. Tous les soirs, vers 10H30, 11H, tous vos voisins, à tour de rôle, nous ont téléphoné. Qu’est-ce qui vous prend ?
    – Ecoutez, comme je travaille tard le soir, quand je rentre chez moi, je regarde une émission en replay. Et un type se met à crier « I.A. » en fin d’émission. Et mon robot se met en marche. Je ne sais pas pourquoi, il tire un coup de feu. Il imite très bien.Mon robot s’appelle I.A., vous comprenez !
    – Non.
    …/…

  3. Françoise - Gare du Nord dit :

    Boxeur retraité, il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait :

    – des coups de pied au cul pour des surfaces mal calculées
    – des coups de soleil après des expositions prolongées sur des pelouses baignées de soleil
    – des coups francs tordus
    – des coups de bambou au restaurant
    – des coups de torchon de la part de sa mère
    – des coups de ceinture de la part de son père
    – des coups de bélier de la part de natifs de la Balance
    – des coups de corne de la part de natifs du Taureau
    – des coups de Trafalgar de la part des Anglais
    – des coups fourrés de la part des Italiens
    – des coups bas de la part des Allemands
    – des coups de grâce de la part des Espagnols
    – des coups de froid de la part des Norvégiens
    – des coups de foudre pour des blondes, des brunes, des rousses
    – et le coup de cœur final pour une jolie brune piquante
    – des coups de chapeaux
    – des coups de pompe – Pointure 47
    – sans compter les coups durs que la vie elle-même, ne manqua pas de lui réserver
    – et l’inévitable coup de vieux

    C’est après avoir trouvé, par un pur hasard, un coup de bol qu’il se rendit compte qu’il n’avait, toute sa vie, reçu que des coups et que la chance enfin lui souriait enfin

    Et il décida que le temps était venu d’en donner.…

    Ce fut juste après coup de sang, où sans tenir compte du coup de semonce de l’homme en noir, qu’il donna le coup de boule le plus mémorable de l’histoire de l’humanité

    Hélas, ce fut un coup d’épée dans l’eau. Et le match fut perdu. Le pays tout entier accusa le coup. Certains insinuèrent même qu’on ne fut pas loin du coup d’état

    Par souci de discrétion, je ne peux vous révéler le nom de ce boxeur légendaire . Seulement ses initiales ZZ

  4. Urso dit :

    Boxeur retraité il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc.

    C’est après avoir trouvé un coup de frein et un coup d’accélérateur, sur un trottoir, que la vie de Joe la Frite changea.

    Après cette « découverte », il se sentit subitement une vocation de vendeur ambulant de pizzas.
    Il se déplacerait avec un Tube Citroën qui dormait dans son garage depuis des années, et qu’il allait rafistoler avec ce coup de frein et coup d’accélérateur, et aussi un coup de balai brosse.
    Ses connaissances en mécanique quantique étant assez limitées, il se fit aider par un pote de ring, Giuseppe la Frappe, qui avait bossé dans un garage du coin.

    Joe la Frite on le voit maintenant dans tous les villages avoisinants, pas loin de Bar-le-Duc, vendre d’excellentes pizzas.
    Il en fait des kilomètres avec le Tube qu’il vient de doter d’un turbo.
    Vroum ! vroum !

    L’autre jour alors qu’il roulait à vive allure, il vit quelque chose qui le surprit fortement.
    Au milieu d’un pré il y avait haut perché trois girafes.
    Oh oh je ne rêve pas.
    Il immobilisa son véhicule et s’approcha.

    Comme il l’imaginait ce n’était pas de fausses girafes ; elles étaient vraiment en train de brouter de l’herbe.
    – Salut Joe la Frite lui cria celle qui avait une petite casquette bleu marine.
    Tu viens nous dire bonjour ? Tu sais nous les pizzas, on en mange pas tous les jours.
    L’homme se dit qu’il ne rêvait pas. Cette girafe elle parlait bien sa langue.

    Toutes les trois en le regardant dans les yeux chantèrent :
    – « Vive Joe, vive Joe la Frite ! Depuis qu’il vend des pizzas, ses coups tordus ne lui tombent plus dessus ».
    Il eut un fou rire. Lorsqu’il raconterait cette histoire à ses copains, on ne le croira pas. Des girafes qui parlent et qui en plus sont au courant de choses personnelles.
    Il se dit que peut-être elles y étaient pour quelque chose dans ce qu’il lui arrivait depuis quelques semaines. En effet, il lui semblait que les coups qu’il recevait assez régulièrement s’étaient complétement volatilisés de sa vie.

    Cou cou cou fit-il sans s’en rendre compte à l’adresse des animaux.
    Cou cou cou répondirent-ils en écho.
    Tiens tiens se dit-il, je vais certainement nommer une de mes pizzas, « Cou Cou la girafe ».
    Elle devrait avoir du succès.
    Il quitta ensuite les trois bestioles en n’oubliant pas de leur faire un, deux, trois, petits cou cou – car il avait encore des pizzas à vendre dans le secteur.

  5. Valérie Jacquin dit :

    Boxeur retraité, Dorian collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, …

    C’est après avoir trouvé un coup de blues qu’il commençât à ressasser sa vie. Ce qu’il lui fallait à présent c’était un coup de jeune. Avec ce dernier coup, il espérait pouvoir changer son avenir. Par un heureux hasard, un commissaire priseur venait d’installer son hôtel des ventes à quelques mètres de son domicile. Dorian allait lui faire expertiser toute sa collection afin de rassembler les fonds qui lui permettaient de se payer des coups de bistouris. Rendez-vous fut pris pour le lundi suivant. Dorian profita du reste de la semaine pour encaisser chacun de ses coups avec précaution.

    Une fois fait, il se navra de ne pas compter un inventaire complet. Il lui manquait de belles pièces pour que sa collection puisse être inestimable. Ce n’était pas faute d’avoir cherché. Il s’était même inscrit sur des sites spécialisés, comme celui de http://www.coupdecoeurdurable.fr, mais le coût dépensé n’en avait finalement pas valu le coup. Déçu, il s’était résigné et pensait que l’amour n’était peut-être pas fait pour lui. Il n’avait été qu’une grosse brute toute sa vie. Sa face déformée et sa carrure en muscles mous faisaient peur. Pas étonnant que personne ne puisse avoir un coup de foudre pour lui.

    Le lundi arriva vite malgré l’impatience de Dorian. Le dimanche entier, il avait parcouru internet en quête d’un chirurgien. Celui qui retint son attention exerçait à la capitale, bien que ses prix collaient au catalogue Rolex. Son épargne ne suffirait pas, il comptait donc beaucoup sur la vente de sa collection.

    La commissaire-priseuse le reçut à l’heure, il aimait la ponctualité. C’était une femme d’une cinquantaine d’années, qui valait le coup d’œil selon l’appréciation de Dorian. Ses cheveux grisonnaient avec charme, sa silhouette était avantageuse et le temps avait souligné son visage avec de belles lignes de vie. Chacune de ses expressions creusait un tunnel vers le cœur de Dorian. Jamais, il n’avait connu un tel chambardement à l’intérieur de lui-même. Il pensa d’abord à un coup de barre, il n’avait pas beaucoup dormi ces derniers jours. Le voyant un peu blafard, elle s’enquit de son état en lui demandant s’il allait bien. Confus, il prétexta avoir besoin de s’asseoir et d’un verre d’eau. Elle fila chercher une bouteille et, alors qu’elle lui tournait le dos, Dorian laissa tomber son regard sur ses formes. Quel coup du sort ! pensa-t-il. Moi qui m’était fait une raison, qui avait fait une croix sur tout ça ! Voilà que mon cœur me cogne plus fort que l’uppercut de Balboa ! Je suis K.O.

    De retour chez lui, Dorian se repassait les images en boucle de sa rencontre avec Juventa. Son prénom était aussi singulier que la beauté de celle qui le portait. Ils avaient échangé sur tellement de sujets qu’ils en avaient presque oublié de parler de la collection. Dorian lui avait tout de même montré les photographies qu’il avait apportées, pour qu’elle puisse se faire une idée. Les images de coups de poing, de coups de gueule, de coups de pied au cul semblaient l’avoir affectée. Son regard était compatissant, mais c’est le triptyque qui représentait une série de coups durs qui l’ébranla le plus. Ses doigts agrippèrent ceux du vieux boxeur et d’une voix assurée elle lui dit : – Il est grand temps, monsieur Gray, de vous débarrasser de cette cafardeuse collection !

    Les enchères eurent lieu un mois après. Mois durant lequel Dorian et Juventa se côtoyèrent régulièrement. Le record de vente fut remporté par un coup d’envoi de la finale de la coupe du monde de football de 1998. Dorian savait que ce coup là lui rapporterait gros, mais il n’avait pas imaginé à ce point. Juventa se satisfaisait du succès de la vente à coups de marteau sur son socle. Dorian, de son côté, se demandait s’il valait mieux lui offrir un collier ou un bracelet pour leur prochain dîner. L’argent ne lui manquerait pas, il pourrait tout aussi bien acheter une parure. Ses yeux brillaient à cette idée.

    Un an passa. L’anniversaire de leur rencontre était l’événement de cette journée. Dorian avait les yeux gonflés et il regrettait de ne pas avoir fait rehausser ses paupières. Ses rides s’étaient un peu plus creusées ces derniers jours. Il ne dormait pas bien. J’aurai dû les faire ces fichues opérations, pensait-il quand il était tatoué par la fatigue. C’est qu’il se mettait trop la pression aussi. Trouver une bague de fiançailles s’avérait plus compliqué que prévu, sans parler de l’appréhension de la réponse. Des heures passées sur le net à comparer des centaines de produits lui avaient valu de belle cernes bleutées et des heures de sommeil en retard. Il accusa le coup en se voyant dans le miroir mais ne se laissa pas démoraliser. Juventa l’aimait comme il était. Certes abîmé, amoché, marqué, traumatisé à l’extérieur mais vivant, vigoureux, robuste, sensible à l’intérieur. Une nuit, elle s’était laissé aller à un aveu en lui disant qu’il était un bon coup et il s’était senti comme un adolescent qui devient un homme. Il lui avait alors déposé un doux baiser au creux de son cou et il s’était décidé à commencer une nouvelle collection, celle des bisous dans le cou.

    PS : la réponse sera, à coup sûr, oui.

    • Peggy Malleret dit :

      Bravo ! J’ai été tout de suite embarquée et me demandais quelle allait être la chute.
      Pas celle que j’imaginais, la vôtre est beaucoup mieux.

      • Valérie Jacquin dit :

        Merci ! Ravie d’apprendre que la chute n’a pas été celle attendue et que vous avez apprécié celle des bisous dans le cou 🙂

  6. Geneviève T. dit :

    Jack, comme on l’appelait depuis longtemps était un boxeur retraité. Enfin à 45 ans on ne pouvait pas vraiment parler de retraite, on lui avait gentiment dit que l’on n’avait plus besoin de lui.
    Du jour au lendemain il s’était retrouvé dans son appartement miteux dans un HLM miteux de la banlieue de Marseille.
    IL avait eu droit à un pot de départ au cours duquel on lui avait offert une grande photo de toute l’équipe de boxe. La photo avait été placée dans un modeste cadre.
    Arrivée chez lui, au moment d’accrocher son cadre il avait réalisé que toute sa vie qu’il avait consacrée à la boxe n’avait été en fait que trente années durant lesquelles il n’avait encaissé que des coups… il s’affaissa dans son divan et soudain réalisa qu’il avait prix pendant tout ce temps coups de poings sur coups de poing, son seul rôle avait été en fait de servir de punching ball aux meilleurs joueurs, à tous ceux qui avaient fait carrière…. Et lui, dans tout cela, il était le pauvre mec au rsa qui devrait passer le restant de sa vie seul..
    De rage il saisit son cadre, enleva la photo, retira le verre, pris un feutre et écrivis au milieu du cadre : coups de poing … coups …
    Il ne finit pas sa phrase….
    Il alla chercher une bouteille de vin, un verre et se mit à boire.
    Le lendemain quand il se réveilla nauséeux, avec un mal de crane carabiné, il parcouru son salon du regard. IL observa le cadre sur lequel il avait commencé d’écrire. Il ajouta : sur coups, oui coups sur coups, c’est ça qu’il semblait avoir pris toute sa vie !
    Il repensa à son enfance, à ses premières séances de boxe. Une chance pour lui que son père ait accepté de suivre les conseils de son prof de gym. Sa grande taille aidant, son père arrêta de lui retourner des torgnoles et autres coups de pieds au derrière. IL empoigna son feutre et écrivit coups de pied au cul !… en réfléchissant bien, les coups il les avait collectionnés dans sa vie.
    Il alla chercher un marteau, un clou et accrocha son cadre à côté de sa télé se promettant de le compléter au fur à mesure qu’un nouveau « coup » lui revienne en tête.
    Les jours passèrent, Jack s’aperçut que ses amis l’avaient vite oublié. Il en croisait un de temps en temps, se gardant bien de retourner au club de boxe de peur d’avoir un énième coup de blues …
    Malgré lui et aussi du fait de son désœuvrement il pensait souvent à son histoire. Le jour où à quinze ans, il avait dérobé de l’argent à son père, mis quelques affaires dans un sac de sport et avait pris le train pour Marseille, laissant derrière lui cette vie sordide faite de coups de froid autant affectifs que réels quand l’hiver était là.
    A Marseille, désorienté il trouva malgré tout rapidement la salle de combat. Entre le coup de soleil attrapé sur un banc du vieux port à poireauter (il s’en rappelait encore !) et le coup de chaud qui l’envahit quand il frappa à la porte du club où il se présenta timidement. L’entraîneur l’embaucha sans vraiment discuter. Il lui expliqua que ses entrainements seraient durs, et il lui demanda s’il tiendrait le coup. Tenir le coup, combien de fois s’était-il répété ces trois mots durant toute ces années.
    Son tableau se remplissait, mais sa vie se vidait de son sens chaque jour un peu plus. IL se sentait impuissant face à ces coups au moral dont il ne s’avait comment se dépêtrer.
    Les semaines passaient, son téléphone restait muet jusqu’au jour où il reçu un coup de fil de son pote Aldo contre lequel il avait souvent combattu. Allez viens boire un coup avec moi, un pastaga ça te fera le plus grand bien !
    Il attrapa son feutre et traça d’une écriture appliquée : coup de fil et boire un coup.
    Toujours aussi enjoué, à la troisième tournée Aldo lui dit qu’il devrait aller sur un site de rencontre, il ne pouvait pas rester seul le restant de sa vie, du reste c’est comme cela qu’il avait rencontré sa femme.
    Quelques jours passèrent et il osa franchir le pas du site de rencontre, après deux ou trois rendez-vous infructueux, un soir il eut rendez-vous à une terrasse de café. Cette femme qui s’annonçait divorcée, n’était pas dénuée de charme, simple dans sa mise, on ne peut pas dire qu’elle attirait l’attention, mais elle avait des yeux pétillants qui étaient loin de le laisser insensible. Elle lui raconta qu’elle était caissière et adorait le contact avec la clientèle. ET toi tu fais quoi, lui demanda t’elle ? Un blanc de quelques secondes s’installa, quel coup du sort, il n’avait pas prévu cette question, et rapidement il répondit, je fais du gardiennage. Ouf, il était sauvé, coup de chance, ça il lui faudrait l’écrire en rentrant. Décidément ces foutus coups il les collectionnait …la vie était étrangement faite, se dit-il ! Le lendemain à la première heure il téléphona à diverses entreprises de gardiennage, IL n’eut pas de mal à se faire embaucher avec son passé de boxeur et vu sa taille. IL alla de ce pas s’acheter de nouveaux vêtements et se décida à inviter sa nouvelle amie à boire un verre chez lui.
    Arrivée dans son salon, la discussion s’installa rapidement entre eux, tout semblait simple avec cette femme. Au bout d’un moment le regard de Laetitia scruta l’environnement. Quand elle aperçut le tableau elle ne put s’empêcher d’éclater de rire, montre moi ce tableau lui dit-elle. Un peu gêné d’avoir oublié de décrocher le cadre qui pour lui ne le décrivait pas sous son meilleur jour il s’exécuta.
    Elle lu attentivement chaque expression, prit le feutre qui traînait sur la table basse et s’apprêta à écrire. Je crois que tu en a oubliés deux lui dit-elle en le regardant dans les yeux, et elle écrivit coup de cœur, coup de foudre… après quelques secondes elle ajouta, ça vaut peut-être le coup d’essayer….
    Elle se blottit contre lui et ils se dirigèrent vers sa chambre !….
    Geneviève T.

  7. HOUSSAY dit :

    Boxeur retraité il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc. C’est après avoir trouvé un coup de… que…
    En fait, il avait trouvé un coup de main : vous me direz, pour un boxeur, ce n’est pas très compliqué, même s’il avait raccroché les gants depuis longtemps. Il n’était plus le Cerdan de ses jeunes années et d’ailleurs, il ne voulait plus se mettre Marcel en tête.
    Mais en fait, la retraite l’avait mis KO. Il passait son temps à compter les points, avant de s’écrouler à la troisième reprise et au sixième pastis. Pris dans ce cercle vicieux, il avait perdu son libre-arbitre.
    Et un jour un petit gamin, haut comme trois pommes, lui avait asséné un coup dans la poire ! « Dans quelle catégorie boxes-tu ? » lui avait demandé ce poids plume. Ne sachant que répondre, les larmes aux yeux, il l’avait alors pris dans ses bras : « C’est pour toi, mon petit, pour te défendre ! Je veux mettre ma force au service de ta fragilité ! »
    Dès lors, il s’engagea en faveur de tous les jeunes défavorisés pour les aider à trouver un sens à leur existence, comme lui venait de le faire.

  8. Françoise Rousseaux dit :

    Coup de froid, coup de chaud, coup de pied, coup de main, coup de gueule et même coup sur coup, il les collectionnait. Pour cet ancien boxeur, qui s’en était pris une cargaison durant sa carrière, c’était un juste retour des choses. Il les notait au fur et à mesure et était ravi de voir sa liste s’allonger au fil du temps. Bien sûr, comme tous les collectionneurs, il recherchait la perle rare , mais pour le moment, il ne l’avait pas encore trouvée..
    Il était veuf ; il avait une fille, mais leur relation n’avait jamais été facile. En fait, il aurait préféré un garçon et du coup, il ne s’était guère occupé d’elle, laissant sa femme assumer seule le devoir patental. Lorsque sa fille à son tour se maria et fut enceinte, il espéra un petit-fils…Mais non, encore une fille ! Il s’en serait sans doute désintéressé, si les jeunes parents n’avaient pris l’habitude de lui demander régulièrement de garder l’enfant. Il n’avait alors pas d’autre choix que de vaquer à ses occupations de retraité en compagnie de sa petite-fille qui ne semblait pas du tout intimidée par ce papy taciturne et distant.
    Un jour qu’elle l’avait suivie au sous-sol, elle remarqua le putching ball accroché au plafond et le questionna : «  C’est quoi cette saucisse géante ? »
    Une saucisse géante ! Vexé, il alla chercher ses gants de boxe qui prenaient la poussière sur une étagère, les enfila et lui fit une démonstration. La petite-fille applaudit et voulut elle aussi boxer la saucisse. Il lui rétorqua que les filles ne boxaient pas, mais elle ne s’en laissa pas conter. Bien sûr que si, il y avait des filles qui boxaient, elle les avaient vues à la télé ! Finalement,il n’eut d’autre recours que d’aller lui acheter des gants de boxe à sa taille et dès lors, à chacune de ses visites, il y eut entraînement dans le sous-sol. Les deux paires de gants, la grosse et la petite, frappaient, dansaient, faisaient des étincelles !
    Et un beau jour, alors qu’il relisait sa liste de coups, il comprit qu’il allait pouvoir en rajouter un, qui serait le fleuron de sa collection : un énorme coup de coeur pour son apprentie boxeuse !

  9. Anonyme dit :

    C’est après un coup de « pouce » que sa vie bascula.
    Il se remémora tous les coups reçus par le passé. Il ne pensait pas seulement à ceux qui l’ont atteint physiquement mais également à ceux qui l’ont contraint de mettre un terme à sa carrière de boxeur. Il avait pourtant atteint l’âge mûr; celui qui, à force d’ecchymoses, vous transperce le coeur; celui qui, au bon vouloir des âmes meurtries, suggère l’âge de la sagesse.
    Il avait tant donné dans son sport favori qu’il avait mis de côté l’essentiel, son essentiel d’homme. Tous les regards étaient tournés vers lui, l’homme aux multiples victoires sur le ring. Il eut existé un combat dont il ne put s’affranchir. Seule sa victoire d’homme à homme n’avait d’importance.
    Soin visage, façonné au nombre de coups reçus, paraissait déchiré par les années à combattre l’événementiel sous les lumières aveuglantes de ses rivaux. Bien sûr, les coups bas faisaient aussi partie de son quotidien. Il arrivait à les surmonter et à les dépasser pour n’être que le plus fort. Ses poings serrés dans les gants déferlaient tel un ouragan dans l’amazone dévastée de ses concurrents. Son souffle de boeuf défrayait la chronique journaleuse des quotidiens. Son parcours sportif surpassait les autres. Il se rappelait que son pouvoir, c’était son coup de poing fatal.
    Pourtant, de tous les combats, il en eut un qu’il ne put vaincre.
    Fredonnant des airs de chansons avant ses rixes, il côtoyait les moufles endiablées dans ses souvenirs. Il déferlait alors un rituel transparent de lucidité asservie à son conditionnement pour la bagarre.
    Et pourtant, de tous les combats, il en eut un qu’il n’a pu mettre KO.
    Ses coups de chaleur sous la fournaise des lampes n’avaient que pour son bienfait accéléré le processus d’un tueur sur la scène des gladiateurs. Et pourtant sur le ring, le cordage montrait déjà ses limites.
    Adossé aux cordes, ses deux gants enlaçaient les angles à 90° du ring. Des limites infranchissables qui l’enfermaient toujours plus dans son carré. Il aurait été raisonnable de s’en tenir là, de caresser l’idée de parcourir l’au-delà comme pour découvrir l’ailleurs. Tout n’était qu’un coup du sort, un coup plus fort qui percute le front pour libérer une âme perdue.
    Une fois encore, il eut existé un combat auquel il n’avait pu s’accorder.
    Sa collection de coups fatals ressemblent à un placard de médailles accrochées à son poitrail en récompense de ses victoires.
    Mais il eut une médaille qu’il ne put exhiber.
    Son dernier combat, avant qu’il ne soit trop tard, il allait le mener bien malgré lui. il lui a suffi un seul coup de pouce.
    Atteint d’une tumeur cérébrale, sur son lit de mort, il regardait le défilement de ses multiples souvenirs. Il allait partir. Mais partir avec l’éveil de son âme respirant le meilleur de ses espoirs sans pouvoir combler l’espace qui lui était dédié.
    Selon vous, que manque-t-il à un homme qui n’a jamais vécu que pour lui-même, que par l’idée narcissique de son sort, de ses médailles, de ses exploits, de son insouciante désinvolture en soignant son amour propre?
    La mort allait lui offrir ce coup de pouce, l’ouverture de son âme à la lumière: l’Amour de l’autre, cette partie de lui-même qu’il n’a pas rassasiée.

    • Charles LEVEAU dit :

      C’est après un coup de « pouce » que sa vie bascula.
      Il se remémora tous les coups reçus par le passé. Il ne pensait pas seulement à ceux qui l’ont atteint physiquement mais également à ceux qui l’ont contraint de mettre un terme à sa carrière de boxeur. Il avait pourtant atteint l’âge mûr; celui qui, à force d’ecchymoses, vous transperce le coeur; celui qui, au bon vouloir des âmes meurtries, suggère l’âge de la sagesse.
      Il avait tant donné dans son sport favori qu’il avait mis de côté l’essentiel, son essentiel d’homme. Tous les regards étaient tournés vers lui, l’homme aux multiples victoires sur le ring. Il eut existé un combat dont il ne put s’affranchir. Seule sa victoire d’homme à homme n’avait d’importance.
      Soin visage, façonné au nombre de coups reçus, paraissait déchiré par les années à combattre l’événementiel sous les lumières aveuglantes de ses rivaux. Bien sûr, les coups bas faisaient aussi partie de son quotidien. Il arrivait à les surmonter et à les dépasser pour n’être que le plus fort. Ses poings serrés dans les gants déferlaient tel un ouragan dans l’amazone dévastée de ses concurrents. Son souffle de boeuf défrayait la chronique journaleuse des quotidiens. Son parcours sportif surpassait les autres. Il se rappelait que son pouvoir, c’était son coup de poing fatal.
      Pourtant, de tous les combats, il en eut un qu’il ne put vaincre.
      Fredonnant des airs de chansons avant ses rixes, il côtoyait les moufles endiablées dans ses souvenirs. Il déferlait alors un rituel transparent de lucidité asservie à son conditionnement pour la bagarre.
      Et pourtant, de tous les combats, il en eut un qu’il n’a pu mettre KO.
      Ses coups de chaleur sous la fournaise des lampes n’avaient que pour son bienfait accéléré le processus d’un tueur sur la scène des gladiateurs. Et pourtant sur le ring, le cordage montrait déjà ses limites.
      Adossé aux cordes, ses deux gants enlaçaient les angles à 90° du ring. Des limites infranchissables qui l’enfermaient toujours plus dans son carré. Il aurait été raisonnable de s’en tenir là, de caresser l’idée de parcourir l’au-delà comme pour découvrir l’ailleurs. Tout n’était qu’un coup du sort, un coup plus fort qui percute le front pour libérer une âme perdue.
      Une fois encore, il eut existé un combat auquel il n’avait pu s’accorder.
      Sa collection de coups fatals ressemblent à un placard de médailles accrochées à son poitrail en récompense de ses victoires.
      Mais il eut une médaille qu’il ne put exhiber.
      Son dernier combat, avant qu’il ne soit trop tard, il allait le mener bien malgré lui. il lui a suffi un seul coup de pouce.
      Atteint d’une tumeur cérébrale, sur son lit de mort, il regardait le défilement de ses multiples souvenirs. Il allait partir. Mais partir avec l’éveil de son âme respirant le meilleur de ses espoirs sans pouvoir combler l’espace qui lui était dédié.
      Selon vous, que manque-t-il à un homme qui n’a jamais vécu que pour lui-même, que par l’idée narcissique de son sort, de ses médailles, de ses exploits, de son insouciante désinvolture en soignant son amour propre?
      La mort allait lui offrir ce coup de pouce, l’ouverture de son âme à la lumière: l’Amour de l’autre, cette partie de lui-même qu’il n’a pas rassasiée.

    • Pascal Perrat dit :

      Bonjour, « Anonyme », vous n’avez pas indiqué votre adresse mail je ne peux donc pas vous répondre pour commenter votre texte en privé

  10. Patricia dit :

    Boxeur retraité, il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, et.

    C’est après avoir trouvé un coup de foudre qu’il décida qu’il allait peut-être changer de musique. Finalement, les coups, ça va bien, mais un peu de calme et de sérénité, ce ne serait pas mal non plus. Ou pour le dire en positif, tellement mieux.

    Alors, il considéra l’objet de son coup de foudre : une toute jolie madame, à peu près de son âge, semblant bien dans ses baskets, et la plupart du temps hilare. Il l’avait rencontrée au club senior de son quartier, où il allait tous les mardis. Un coup de chance, c’était aussi le jour de Mathilde.

    Ils avaient commencé à discuter de tout et de rien, et au bout de quelques semaines, les animateurs du club devaient les mettre à la porte sur le coup de 20 heures, car ils ne voyaient pas le temps passer et papotaient encore bien après les horaires des activités.

    Le destin lui avait vraiment donné un coup de pouce. Il était tellement heureux. Sa vie avait changé du tout au tout.

    Ils décidèrent de se marier et de partir en voyage de noces. Après tout, il n’y a pas d’âge pour les braves, et surtout pour les coups de cœur.

    Avant le départ, il se dit qu’il allait encore s’octroyer un dernier coup : il avait le choix dans sa collection entre coup de chapeau, coup de l’étrier, coup de sang…

    L’histoire ne dit pas lequel il choisit.

    Mais ce qu’elle dit, c’est qu’ils vécurent heureux pendant encore quelques belles années et que, pour le coup, ils n’eurent jamais d’enfants.

  11. françoise dit :

    677/Boxeur retraité il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc.
    Après avoir trouvé un cou de poule qu’un renard avait dû abandonner sur le bas côté de la route ou il faisait un footing, il le jeta à deux chiens qui se le disputèrent ! Coup double pensa-t-il
    .Il se sentait tout chamboulé parce qu’il avait ressenti un coup de foudre pour la fille de la voisine lorsque la regardant sur le cours d tennis elle avait exécuté un coup droit parfait. De rage sa partenaire avait jeté un coup de pied dans le filet . Du coup l’arbitre l’avait expulsée du cours .
    Soudain un coup de tonnerre retentit et l’orage éclata. Coup de bol il arrivait chez lui Quelques minutes après, il entendit des coups frappés à la porte. Il l’ouvrit et une balle de pistolet le frappa en pleine poitrine, la seconde le fit tomber et du coup ce fut la dernière.
    Dans les journaux on put lire : un dernier coup du sort a mis à terre l’ancien boxeur.
    Le Maire organisa des obsèques municipales et beaucoup eurent à cœur de venir lui tirer un dernier coup de chapeau.
    Quant au meurtrier il tomba sous le coup d’une garde à vue.
    D’après l’enquête, il n’aurait jamais pu accepter d’avoir perdu le match à la suite d’un terrible coup bas de son adversaire qui du coup avait été sacré « champion du monde ».
    C’était pendant les « trente glorieuses ».

  12. Alain Granger dit :

    C’est après avoir reçu un coup de blues qu’il se sentit le plus atteint. Les atteintes physiques à son corps, il connaissait. Il ne les craignait plus depuis longtemps. Coups de poing, coups de pied, coups de boule : c’était son lot. Le lot d’homme de mains d’un encaisseur de la pègre et de boxeur sans talent mais qui savait encaisser. Son menton était fort, solide, mais son cœur était faible, fragile. Il ne frappait jamais une femme ou un enfant même si son employeur le lui demandait. Il s’apitoyait sur un mendiant dans la rue ou un oiseau blessé dans le parc mais restait impassible face à un débiteur qui voulait lui graisser la patte afin qu’il ne brise pas la sienne. Et puis un jour il tomba amoureux d’une fleuriste. Plus qu’un coup de cœur, un véritable coup de foudre. Chaque jour il lui achetait un œillet qu’il mettait à sa boutonnière. Son plus beau sourire déformait alors son visage couturé lorsqu’il effleurait sa main pour prendre sa monnaie. Elle, blonde aux yeux bleus et à l’allure fragile, lui renvoyait son sourire. Il était bien trop timide pour lui avouer son penchant. Et puis un jour ce fut le drame. Il vit un jeune homme aux lunettes rondes poser ses lèvres sur celles de l’élue de son cœur. Alors, ce cœur se serra comme s’il venait de recevoir un coup de poignard. Ce cœur donna des coups, comme s’il voulait sortir de son thorax. De véritables coups de bélier. Deux larmes inondèrent les yeux durs de cet homme solidement charpenté. Il ressentir plus qu’un coup de pompe, un véritable coup de barre, une véritable fatigue émotionnelle. Ses forces l’abandonnèrent. Il s’alita et refusa de manger. Quelques kilos perdus plus tard, son patron s’en inquiéta. Devant son manque d’efficacité dans ses coups de main, il le congédia. N’ayant plus de revenus, le retraité de la boxe perdit son appartement. Il ne garda que le box dans lequel il rangeait sa voiture. C’est là qu’on le retrouva, le lendemain de Noel, mort de froid et peut-être de faim. Mais moi je savais qu’il était décédé d’un amour perdu et mal soigné. Il avait décidé de se laisser partir pour ne plus ressentir.

  13. mijoroy dit :

    Boxeur retraité il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc. C’est après avoir reçu un coup de bambou derrière la nuque, lorsqu’il a voulu ramasser le salon de jardin lors d’un coup de tabac de la météo, que tout a changé. Dans un gros coup de gueule, il a décidé que recevoir des coups ça faisait mal. Dans sa chair et dans son cœur, il a ressenti la douleur de ces coups que cela lui tordait le cou. Cela lui a donné un coup de boost fulgurant, l’incitant à donner un coup de propre dans sa vie faite de coups en tous genres qui ne lui laissaient que des bleus ou des blessures. Après coup, il souhaitait des coups d’amour empreints de tendresse et non de foudre. Vivre les quatre cents coups de la douceur et des câlins deviendrait dorénavant son credo. Un véritable virage à 190°, un coup de maître pourrait-on dire. Mais à nager dans la guimauve, sans plus d’aspérité, sans plus de coups que le coup de fourchette, notre retraité s’est enfoncé dans un coup de blues, qui l’a noyé dans le spleen…un coup de Trafalgar ont dit les gens lorsqu’on l’a repêché au fond de la rivière. Un dernier coup de canon l’a accompagné lorsqu’on l’a mis en bière. L’orage tonnait pour cet homme dont la vie n’avait été que coups.

  14. Michele B.Beguin dit :

    Depuis qu’il était jeune, Sergio accumulait les coups, à tel point qu’il en avait toute une collection, qu’il a enfermés dans une vitrine immense.

    Vous y trouverez, tous ses différents coups de coeur, coups de foudre, des coups de soleil de la mer et de la montagne, les coups de jarnac qu’il a subis, lui si confiant, les coups de pots, surtout celui du gros loto, les coups de boule des copains jaloux et je ne vous parle pas des différents coups de fil…La vitrine n’en pouvait plus.

    Ceux qui lui avait permis de vivre furent les coups pris et donnés dans ses combats de boxe. Il avait essayé la boxe française, la savate qui était plutôt un échange de coups de pieds, et lui avait finalement préféré la boxe Anglaise, plus traditionnelle où seuls les coups de poing sont permis. Il adorait faire croire à des coups francs, alors qu’il assenait un coup traitre sous le menton.

    Après ses combats, il aimait profiter d’une Thaï box, qui lui donnait un coup de fouet à chaque bouchée, grâce au gingembre.

    Un jour, lors d’un attentat, à la suite d’un coup de feu, une balle perdue a traversé la fenêtre ouverte, pour venir violemment, en un coup de Trafalgar, exploser la vitrine, détruisant tous les coups délicatement exposés.

    Pour Sergio ce fut un véritable coup de théâtre

  15. Avoires dit :

    Boxeur retraité, Michel Tison, collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc. C’est après avoir beaucoup cogité qu’il décida d’appeler Nana Mouskouri . Il venait de penser à elle pour êtrer la présidente de la Cour des Coups qu’il voulait créer.
    « Allô Nana ?
    – Oui
    – C’est moi
    – Qui moi ?,
    – Michel ton ami boxeur
    – Ah comment vas-tu ?…
    S’ensuivent entre les deux les habituelles questions sur la santé, les activités, la vie tout bêtement.
    « J’ai appris que tu ne boxes plus reprit Nana
    – Je ne suis plus jeune, comme toi du reste et j’ai fini par raccroche les gants
    – Toujours aussi galant !
    – Tu me connais Nana, je suis brut mais je ne pense pas à mal. Si je t’appelle c’est pour te demander de devenir présidente de ma cour
    – Présidente de ta cour ! Ta cour de quoi ?
    – Ma cour des coups
    – Des coups ? Et si tu demandais au Père François plutôt. Il s’y connaît pas mal en coups. Mais ce serait un miracle qu’il accepte. Tu me diras qu’une cour des miracles, après tout …
    – Non, le Père François est trop violent. Ce n’est pas de la cour des miracles dont j’ai besoin c’est de ta présidence
    – Mais enfin Michel, pourquoi moi ?
    – Euh… parce que tu es mon amie depuis si longtemps…
    – … »
    Nana reste muette
    « Allô, tu es toujours là ?
    – Oh ! Comme c’est gentil de ta part d’avoir pensé à moi » , répond-elle la voix étranglée par l’émotion
    «  Dis-moi oui
    – …
    – Comme ça ça fera coup double !
    – Ah bon !  reprit Nana
    – Oui, en devenant présidente de ma cour des coups , tu ouvrira les séances en chantant ta chanson COUCOUROUCOUCOU. »
    Nana n’en revient pas. On dirait un coup monté, pensa-t-elle. A moins que ce ne soit un coup bas ou de Trafalgar. Mais, non, ils se connaissaient depuis tant d’années, ce n’est pas possible de la part de Michel. Elle l’avait vu tant de fois boxer à la loyale, rendant coup pour coup.
    Tout à coup ce coup de fil lui donne un coup de blues étant donné l’ancienneté de la chanson COUCOUROUCOUCOU . C’est vrai Michel est brut et brute, rugueux, mais sans détour, franc. Du coup, sans coup férir, elle répond à Michel toujours pendu au téléphone :
    « Oui »

  16. Grumpy dit :

    Volontiers les gens du village se moquaient de lui. Oh, discrètement, pas bien méchamment, mais quand même. Pas si couillon qu’il n’en avait l’air il s’en rendait compte et encaissait. Ça il savait le faire mieux que personne : C’est qu’il en avait pris des gnons et pas qu’un peu !

    Ça se voyait sur sa figure qu’il avait été boxeur, et personne ne doutait qu’il eut été un grand professionnel tant elle était amochée.

    Elle n’était que traces de plaies de bosses, un œil était resté au beurre noir pour toujours, du nez il ne subsistait pas grand-chose. Il lui manquait même un grand morceau de l’oreille gauche, la cicatrice montrait un grand coup de dents, ça pourtant c’était interdit mais ce jour-là il affrontait un poids lourd Sud-Africain à trogne de cannibale, et lui, naïf, avait cru naturel et plus sage de se laisser bouffer. Évidemment il avait perdu ce match mais au 10ème round tout de même.

    Il faisait peur aux enfants, aux adultes aussi qui n’osaient pas l’avouer. En revanche des dames plus discrètes lui faisaient comprendre qu’un calibre pareil, elles aimeraient bien l’essayer … ça varierait un peu des roustes que leur filait leur mari, piments qui n’étaient pas pour leur déplaire. Deux ou trois audacieuses s’étaient proposées mais se retrouvèrent renvoyées fissa dans les cordes. Il avait de la morale et aucune envie de devoir aplatir des gueules de cocus.

    Les jours où il avait le cafard et la nostalgie de sa carrière, pour se remonter le moral, il sortait quel que soit le temps sans rien d’autre que ses chaussures de ring, son short et le peignoir sur les épaules, tout fier d’arborer sa collection de ceintures clinquantes si durement gagnées. Les gamins du village adoraient ça, lui aussi, alors il leur racontait la gagne de chacune.

    Ils l’écoutaient fascinés ouvrant grand leurs oreilles, les premières fois ils eurent un peu de mal à le comprendre, mais ça s’arrangea le jour où il leur expliqua que sur les 65 matchs disputés dans sa carrière, 32 coups lui avaient coûté chacun une dent. Et que c’était pour ça que depuis, dans le milieu, on parlait encore de lui en l’appelant Fanlesdents.

  17. Maguelonne dit :

    Il était né dans la mouise et l’était resté. Et ce n’est pas sa courte carrière de boxeur qui arrangea ses affaires.
    Jeune retraité, il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, ect…Sa vie était grise, il ne le savait même pas.
    Un jour il entendit : Les coups
    Ah, quand ils vous arrivent, oh oui
    Ouais ça fait mal
    Les coups qui apprennent à vivre
    Oh oui, ouais ça fait mal.
    Ce fut un coup de soleil qui lui tombât sur la tête : ce chanteur grand, baraqué, yeux bleus et sourire ravageur, et cette voix puissante, vibrante, unique…D’un coup ce fut toute la lumière qui pénétra dans sa vie.
    Il était bien plus que son idole, c’était son Dieu. Il se levait, respirait, mangeait Johnny Hallyday. Son appartement débordait de Johnny : en vinyl, en carton, en porcelaine, en plastique, en papier…Toute sa garde robe était Johnny. Johnny l’indestructible !
    Mais Johnny lui fit un coup de Jarnac. Il mourut bêtement d’un cancer comme n’importe quel être humain. Le ciel lui dégringolât sur la tête. Ce n’était plus du gris mais du noir tout noir qui envahissait sa pauvre et morne vie. Il essaya bien de remplir le vide. Il tenta Rocky Balboa mais la mayonnaise ne prit pas.
    Ma vie ne vaut pas la peine d’être vécue, se disait-il, il n’y a plus d’espoir. Ouais, mais ce n’est qu’après avoir trouvé un coup d’éclat que je partirai !
    À ce jour, il cherche toujours.

  18. Pierre dit :

    D’abord un grand merci à Pascal qui a la grande gentillesse d’ouvrir et entretenir cet espace qui donne libre cours à l’imagination anonyme d’une foule de participant à ses ateliers. Je ne connais pas ses motivations profondes, mais ce travail lui demande sûrement beaucoup de temps et d’énergie et ce sont ces gestes altruistes qui me réconfortent avec l’humanité, surtout en ces temps incertains.

    On dit parfois qu’avec les épreuves vient la force pour les surmonter. Du moins, c’est ce que disent les optimistes et/ou les croyants. C’est une pensée qui permet de garder espoir pendant la tempête et c’est ce qui insuffle le courage de continuer même dans les pires situations. Au cour de sa vie professionnelle, Jean-Claude avait reçu plus que sa part de coups sur la gueule et si on omet les trois K.O. qu’il avait subit en début de carrière, il avait su maintenir un excellent bilan de trente-deux victoires, quatre défaites par décisions des juges et trois K.O. De quoi être fier. Ces combats et surtout ses victoires l’avaient convaincu de sa capacité à sortir victorieux de toutes les épreuves et en fait, il y avait pris goût de sorte qu’au cours de sa vie, il s’était constamment mis en danger et de toutes les façons possibles, peut-être pour tester le destin ou alors pour tester ses propres limites. Il se sentait invincible, doté d’une carapace capable de le protéger de tous les coups imaginables. L’ennui avec les armures, c’est qu’on ne sent plus ni les coups, ni les caresses. C’est après un coup de foudre qu’il avait compris cela. Jeanne, la belle Jeanne avait ouvert une brèche dans son armure pour se rendre jusqu’à son cœur et de fil en aiguille, il avait peu à peu laissé tomber ces protections de surface, comprenant qu’on n’est jamais aussi fort que lorsqu’on se permet d’exposer ses fragilités. La véritable force réside dans notre capacité à être si vrai, qu’on n’a plus à se protéger de quoi que ce soit.

  19. iris79 dit :

    Boxeur retraité il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait : de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc. C’est après avoir trouvé un coup de foudre au fond de sa mémoire que tout devint limpide soudain. Ce coup du destin l’avait mis face à cette femme qui le fit chavirer plus fort que l’uppercut du plus grand champion du monde. Ces quelques mois où son cœur avait battu plus intensément que ses poings contre le punching bull qu’il malmenait depuis des années avait été d’une vitalité incroyable. Tout son corps avait vibré au rythme des apparitions de cette jeune fée qui l’ensorcelait dès qu’il plongeait ses yeux dans les siens. Ils s’étaient croisés pendant quelques semaines avant d’oser s’adresser la parole. Puis ils avaient entamé une relation pleine de joie et de sentiments. Ils étaient devenus fusionnels et pensaient que rien ne pourrait les séparer.
    Jusqu’à ce fameux jour où son entraineur les interrompit lors d’un dîner romantique pour lui hurler qu’il avait gagné un long séjour d’entrainement auprès du plus grand boxeur de tous les temps, aujourd’hui entraineur de l’autre côté de l’océan. Les sentiments les plus inattendus et contradictoires se firent la guerre dans son cœur jusqu’à ce qu’il s’avoue vaincu devant le refus et tellement chanceux de cette opportunité qui n’arriverait qu’une fois dans sa vie. Il vit dans les yeux de sa douce qu’un voile se fissurait comme sa lèvre lors de son dernier combat. Elle ne pourrait pas l’accompagner et la séparation allait être déchirante. Et elle le fut.
    Il vécut une vie professionnelle remarquable et d’une intensité folle. Quand il revint plusieurs mois plus tard, dès que ses pieds touchèrent le bitume il se mit en quête de cette femme qu’il n’avait jamais oubliée. Elle n’habitait plus à l’adresse indiquée, ne répondait plus au seul numéro qu’il avait. Il jeta toutes ses forces dans ce nouveau combat, reconquérir sa belle. Il perdit par KO le jour où il l’a croisa au bras de son ennemi juré depuis qu’il avait commencé à boxer. Cette brute lui avait ravi son destin. Il comprit alors qu’il venait de perdre le combat le plus important de sa vie. Elle ne daigna même pas le regarder. Il était anéanti, fini.
    Il se jeta dorénavant à corps perdu dans ce qu’il savait faire le mieux malgré tout, se battre. Il retourna sur l’autre continent et oublia.
    Jusqu’à aujourd’hui où il avait décidé de se pencher plus sérieusement sur sa collection de coups et qu’il comprenait enfin que tous les suivants avaient servi à masquer ce coup de foudre, du sort, de la vie.
    Il se dit que son existence n’était pas finie. Qu’il pouvait maintenant essayer de la retrouver. Avec ou sans coup de chance, il allait se prendre en main et ne plus les abîmer sur les visages d’adversaires. Le plus impressionnant parmi tous était celui qu’il contemplait dans le miroir, fort d’un nouvel éclat dans le regard. Il avait son nom, son prénom, des relations. Il allait jeter toutes ses forces dans cette nouvelle bataille. Cette fois la seule chose qu’il souhaitait gagner était le cœur de sa dulcinée.

  20. FANNY DUMOND dit :

    Boxeur retraité, il collectionnait les coups en souvenir du temps où il prenait des coups de chaud, de froid, de soleil, de pied au cul, etc.

    C’est après avoir trouvé un coup sur le capot de sa voiture électrique, sa fierté, qui faisait se gausser les villageois, qu’il prit un coup de sang. Pour le coup, il décrocha une paire de ses gants décorant les murs de sa maison. Son épouse en avait plus qu’assez de cette décoration si difficile à épousseter, à ne pas déplacer d’un millimètre. Il était persuadé que ce coup de Trafalgar venait de chez l’autre, là, le Marcel, qui passait son temps à boire des coups en douce, sans jamais l’inviter. N’ayant plus le coup de main, il mit en temps fou à enfiler ses armes. Sa femme, aux quatre cents coups, tenta de le retenir, mais il était plus déterminé que jamais à le mettre KO sans coup férir, de river son clou à ce type qui collectionnait les coups tordus.

    Il envoya une volée de coups sur la porte de ce mauvais coup, aux dires de sa femme, quand une voisine accourut.

    – Qu’est-ce que tu fous, Gustave ! Tu sais donc pas qu’ils l’ont emmené hier à l’hosto sur les coups de 19 heures. T’en pas eu assez de donner des coups toute ta vie.

    – Ah, bon ! Qu’est-ce qu’il a eu, lui demanda-t-il sur le coup de la stupeur.

    – Il avait un coup de trop dans le nez.

    De retour chez lui, il trouva sa moitié devant la voiture.

    – Regarde, j’ai trouvé cette tuile vers le pare-chocs. Elle a dû tomber du toit à cause de ce coup de vent la nuit dernière.

    Il raccrocha ses gants, s’installa dans son fauteuil pour réfléchir à son coup de folie, tandis que sa femme donnait un coup de torchon autour de ces pourvoyeuses de coups, en lui jetant des coups d’œil à la dérobée.

  21. Nouchka dit :

    Marcel, boxeur retraité, collectionnait les souvenirs. Mais pas tous. Uniquement ceux qui lui rappelaient les coups de poing qu’il avait donnés et reçus. Lui revenait aussi les coups de coude, coups de genou et coups de bambou échangés de par le monde avec des adversaires plus ou moins loyaux. Il y avait perdu quelques ratiches et son nez fracturé en gardait des stigmates peu esthétiques.
    Rien que d’y penser, il revivait les situations, les stratégies qu’il avait adoptées. Souvent, la chance se jouait sur un coup de dé, plus que sur la réelle technique acquise. Après les matchs, il allait boire un coup de rouge ou deux, et se sentait alors, prêt à tout démolir d’un coup de gueule.
    Mais Marcel, n’était pas que le souvenir de ce sportif rapide, puissant, endurant, souple et agile. Il était aussi le pote qui vous passe un coup de fil, après avoir jeté un coup d’œil à la météo, vous proposant un coup de main pour réparer ces coups du sort, les dégâts du dernier coup de vent tempêtueux.
    Puis un jour, à la suite d’un coup de blues, notre boxeur, fatigué de ruminer ses collections de souvenirs et le « parlé des rings » quand les spectateurs hurlent des : « mets-le dans le vent » et oblige-le « à faire la course » ! » vit ses choix évoluer.
    Il eut un coup de cœur ou plutôt un coup de foudre pour un joli voilier. Il donna un coup de barre à sa vie et partit en solitaire, sur un coup de tête, explorer les mers et les côtes de pays dont il n’avait connu que les aéroports, les rings de combat.

  22. Nadine de Bernardy dit :

    Boxeur retraité, il collectionnait les coups en souvenir du temps où il en prenait, : coup de chaud, froid,de soleil, pied au cul etc…
    C’est après avoir trouvé un des coups spéciaux aux échecs auxquels il s’adonnait secrètement par crainte de quolibets, le Coup du baiser de la mort, que sa vie changeât.
    La dame blanche doit se trouver sur la case g7 ou h7, ce mouvement permet de contrecarrer le petit roque du Roi noir. Il peut aussi s’exécuter avec une dame noire en h2 g2, afin de neutraliser le Roi blanc.
    Assez ardu à réaliser, il garantissait à 99,5 la victoire.
    Dès lors Roxy devint un crack à ce jeu, il était à présent respecté, alignant les confrontations jusqu’au titre de champion du monde, catégorie séniors.
    Il commençait cependant à se lasser de cette facilité: il ne trouvait plus d’adversaires à sa taille. Il eu un coup de mou un soir de nouvelle victoire. Assis dans la suite d’un luxueux hôtel de Bangkok, l’ancien boxeur se commanda un bon repas accompagné de champagne pour agrémenter sa soirée.
    On frappa à la porte.
    « Room service »dit une douce voix à l’adorable accent.
    Une jeune femme entra, poussant un chariot qu’elle poussa jusqu’à la table basse. Quand elle leva les yeux pour annoncer:
    Monsieur est servi…… coup de foudre de part et d’autre du seau à champagne!

    • Pierre dit :

      Bien vu Nadine, tu as trouvé la suite qui s’harmonise parfaitement avec le début proposé par Pascal. Je vais assurément tester ce coup spécial aux échecs. 🙂

      • Nadine de Bernardy dit :

        merci pour ce commentaire Pierre, je ne joue pas aux échecs mais serai curieuse de savoir si c’est facilement jouable, c’est le nom qui m’a plu .
        Belle journée

    • Nouchka dit :

      Effectivement, comme te le dit Pierre, ton idée est excellente. Je voulais aussi te remercier de m’avoir fait connaître le blog de Pascal, ce que j’aurais du faire depuis longtemps

    • Peggy Malleret dit :

      D’accord avec Pierre une bien jolie histoire.
      Quel succès cette proposition 44 réponses. Bon courage Pascal !

      • Anonyme dit :

        coucou Anne
        je suis également tes textes, j’attends toujours le samedi avec impatience et ne suis jamais déçue.
        Belle semaine à toi
        Nadine

      • Nadine de Bernardy dit :

        bonjour Peggy
        merci pour ce commentaire sympathique, ah! ce coup de foudre qui nous( a ) fait tant rêver
        Bonne journée

  23. camomille dit :

    Et c’est quand il voulut rajouter un coup d’œil, juste un petit coup d’œil à sa collection que sa vie bascula.

    – Monsieur le Président, je vous le répète, je suis un boxeur à la retraite et je collectionne les coups tout simplement… par nostalgie. Et celui-là manquait à ma panoplie.
    C’était juste un petit coup d’œil… rien de plus je vous l’assure !
    Pas de quoi se mettre à hurler comme une harpie…

    – C’est ça, c’est ça… un petit coup d’œil dans une cabine d’essayage pour femmes et vous pensez que l’agressée, ici présente, va accepter votre version ?

    – L’agressée… l’agressée… Tout de suite les grands mots !

    C’est ainsi que Jojo la Frite écopa de 3 mois de prison avec sursis, plus 500 € d’amende pour un simple coup d’œil.

    Il se dit que c’était le coup le plus dur qu’il ait eu à encaisser dans sa vie.

    Ah les femmes !!!

  24. Jean Marc Durand dit :

    Boxeur retraité, il n’avait pas collectionné que les coups fourrés. Le monde sportif de ce pays-là n’était pas qu’un coupe- gorge.

    Petit déjà, alors que son père cultivait le coup de rouge, lui fuyait la couperose en barbotant dans le coup de poing face à des bandes d’allumés du coupe-chou.

    Finalement, il monta sur le ring pour gagner sa croûte. C’était un bon coupe- faim pour l’ordinaire.

    Il utilisa sa première prime pour acheter un coupe-ongles. De fait, son adversaire avait bien failli perdre un œil suite à un direct trop bien calibré. Il s’excusa pour éviter de tomber sous le coupe-circuit de l’arbitrage.

    Charly Kid fit une belle carrière, bien mesurée, son coupe-feu de la sur agressivité bien calé au fond de sa poche.

    Bien qu’aveugle à 40 ans, il savait mettre la main sur son coupe-cigares. Chaque soir, il allumait un Havane et sirotait sa coupe de champagne.

    Sa vie n’avait pas été un coup d’épée dans l’eau des marais environnants.

    C’était son bayou !

    And you, où en êtes-vous de votre méandre abandonné de l’existence ?

  25. Laurence Noyer dit :

    C’était un boxeur retraité …coup de pied
    Qui collectionnait les coups…… coup de mou
    En souvenir du temps… coup de vent
    Où il en prenait ….coup de balai
    Il ne pouvait se résoudre…coup de foudre
    A oublier son emploi…coup d’envoi
    Et à en faire le deuil….coup d’oeil
    C’était un champion…coup de crayon
    Des matchs gagnés…coup de dés
    Des bons résultats….coup d’état
    Malgré les coups de poing…coup de main
    Et les mises KO…coup de chaud
    La boxe était son art….coup de barre
    C’était sa raison d’être…coup de maitre
    Il en était le roi…coup de froid
    Il en avait le profil….coup de fil
    Du soir au matin….coup de main
    Pendant des heures…coup de cœur
    Maintenant le boxeur veille…coup de soleil
    Sur sa collection….coup de torchon
    Pour ne pas devenir vieux… coup de feu
    En se souvenant …coup franc
    C’est sa chanson douce…coup de pouce
    Celle du temps…coup de gant
    Où il était beau …coup de chapeau

  26. Avoires dit :

    Bonjour Souris Verte,
    De la bergère à la blonde, jolie déclinaison des coups.
    J’aime beaucoup lire vos textes depuis des années.
    A la prochaine !

    • 🐀 Souris verte dit :

      😜Ah mais que vous me faites plaisir Avoires !
      Luron’Ours et moi ne ratons jamais notre agréable rendez-vous du samedi et ainsi de vous lire. A bientôt donc en lecture! 🤗🐀

  27. 🐀 Souris verte dit :

    678/ ÇA DÉPEND DE LA COULEUR 🐭
    Des coups dans les dents il en avait pris beaucoup mais celui qui l’a mis KO c’est le dernier coup de gueule de sa bergère. La belle n’était pas facile et pratiquait avec une aisance chevronnée le fleuret moucheté. Alors un jour il ressortit de sa boîte à mémoire tous les coups qu’il avait encaissés bien rangés par ordre de couleur. Les violents qui font rougir et rugir de colère : les coups de soleil ceux au cul et quelques autres bien appliqués; je ne dirai pas lesquels ça pourrait vous donner des idées. Mais aussi ceux qui d’abord, en vous atteignant dans votre dignité vous rendent blanc de saisissement puis vert de rage… Les coups du sort… C’est comme les bleus qui passent par toutes les couleurs de l’arc en ciel avant de quitter le terrain. Malgré toute sa ressource il succomba au coup d’œil assassin d’une blonde pas farouche qui le mit à genoux.
    🐀 Souris verte

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