675e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

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Je suis un critique positif. Je m’interdis de dire du mal d’un écrit. Je n’en parle pas si je ne reconnais pas sa valeur. Saluer l’auteur d’un texte avec des mots de gratitude a un effet positif sur toute personne qui s’exprime. L’estime de soi par autrui est très important. Nous avons tous besoin d’être reconnus dans notre qualité humaine.

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30 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

    Les lecteurs auraient pourtant dû se méfier. Ni prologue, ni préface, ni même aucun avertissement au lecteur

    Certains feuillets manquent, probablement suite à des coups de ciseaux de la censure

    La diffusion massive (plus de 500 millions d’exemplaires) de cet ouvrage a déjà démultiplié les cas de contamination

    L’isolement pour mise en quarantaine à des fins de purification tout autant que les politiques vaccinales menées à grande échelle n’empêcheraient pas les flambées épidémiques

    Quelles pouvaient donc être les causes de cette pandémie littéraire? S’agissait-il d’une erreur d’impression ? De l’utilisation d’une encre de Chine de mauvaise qualité ? De fautes grossières de syntaxe ? De participes passés mal accordés ? De l’emploi injustifié du plus-que-parfait du subjonctif ? Ou de l’emprunt abusif do l’anglais ?
    Non, cet ouvrage qui se prétend être un guide de la vie quotidienne, signifiant aux lecteurs multiples recommandations, provoquerait des symptômes, simplement à la lecture de certains mots
    Par exemple :
    Les mots Travail  ou  Effort provoqueraient des crises d’asthénie
    L’Obéissance et la Discipline engendreraient des raideurs de la colonne vertébrale
    La Hiérarchie  et l’Autorité feraient monter les courbes de température 
    La Propagande et l’Idéologisme produiraient des inflammations auriculaires
    L’Héroïsme, le Patriotisme, le Nationalisme occasionneraient tous les maux au suffixe en « isme » : ruptures d’anévrisme, autisme, paludisme

    Quel est donc ce virus si dévastateur ? Celui de la fièvre jaune

    Quel est donc cet ouvrage coupable dont la lecture inocule cette fièvre jaune? « Le Petit livre rouge » de Mao

  2. Peggy Malleret dit :

    L’AFP est en émoi ! Une mauvaise nouvelle vient d’arriver ! Quelle aubaine !
    Les autres commençaient à s’user, malgré leur horreur. Les ventes vont regrimper !

    Déjà l’information a transpiré. Des autodafés s’érigent un peu partout. La peur s’étend comme la lave d’un volcan alors que pour le moment on ne connaît aucune personne contaminée.

    J’imagine la suite, il faut un coupable ! l’écrivain évidemment qui aurait dû faire attention à ce que certains mots ne soient pas accolés comme : gaz et flamme, atmosphère explosive et combustible. Dans le cas présent, il s’agit d’une infection, donc la première chose à rechercher est quels sont les mots composant une phrase qui a permis le développement de virus ou de bactéries ? MédiaLecte reste trop nébuleux, il faut des preuves pour lancer une telle bombe.
    S’agit-il de virus ou de bactéries, ce qui est très différent quant à l’origine de ce phénomène ?

    D’autre part, comme dans une enquête : à qui profite le crime ? L’association des libraires pour faire la Une des journaux et redynamiser leurs ventes ? Les fournisseurs de papier parce qu’il y a toujours des curieux qui justement achèteront le livre par provocation et feront grimper les impressions. Je les vois bien en combinaison d’astronaute pour se protéger et satisfaire leur curiosité. Il y a aussi les laboratoires pharmaceutiques qui auront une occasion de faire plancher leurs chercheurs, mais là, je ne sais trop comment puisqu’il s’agit de mots, qui ceux-là, n’entrent dans aucune composition physique chimique…affaire à suivre !

    Si vous voulez mon avis, c’est un beau coup de bluff pour réveiller la population en état de léthargie.

  3. Urso dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

    Bouh bouh que je suis malheureux !
    Moi Big Big Mot Mot l’inventeur de la potion très magique, pour libérer les mots prisonniers de tous les livres de la Terre.
    C’est moi qui l’a mis sur des bouquins et elle a fait quoi ?
    Elle a contaminé des personnes.
    Bouh bouh alors qu’elle devait libérer des prisonniers.

    Que vais-je devenir, ça fait des années que je travaille dessus et toujours elle ne marche pas, cette satanée potion.

    – Casse toi, casse toi, les flics arrivent chez toi ! Casse toi vite !
    – Quoi quoi fit Big Big Mot Mot voilà que le perroquet se met à parler. Il dit que la police débarque. M. je suis foutu.
    – Ah ah hi hi c’est une blague c’est une blague dit le perroquet.
    Big Big Mot Mot tu es le plus fort. Ta potion un jour elle sera efficace, pour qu’enfin les mots quittent après un bref séjour leurs livres et qu’ils vivent leur vie tranquillement.

    Vois-tu continua le perroquet, moi dans la vie je m’en fais pas trop, même si toute la journée je vis dans une cage.
    – Oui tu as peut-être raison fit Big Big Mot Mot. Moi depuis tout petit j’ai eu en horreur que les miens sont tenus prisonniers dans leurs livres.
    Ah ah leurs livres – leurs livres qui en fait ne leur appartiennent pas. Ah ah.
    – Alors déclara le perroquet, ne te tracasse pas pour les mots et les livres. Beaucoup de personnes les lisent ces livres !
    Et des livres sans les mots qui auraient fui, ils n’ont pas beaucoup pas de sens.
    Les écrivains, les auteurs que diraient-ils ? Si on les vide de leurs mots.

    – Oh oh enchaina Big Big Mot Mot, tu es vachement intelligent toi. Tu viens de m’ouvrir les yeux, j’ai comme l’impression de voir les choses différemment avec toi.
    Oui oui les mots ils sont bien là où ils sont ! Nul besoin de les déloger.

    Big Big Mot Mot et le perroquet rirent de bon cœur.
    L’un des deux proposa à l’autre de partir en voyage.
    En Bolivie, à Modène ou en Moldavie.
    Après réflexion, ils partirent à Meaux.

  4. Michel-denis Robert dit :

    – Entendu ce ma tin à la radio :  » Alerte, livre infecté ! Selon une information révélée par MediaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées par un, voire plusieurs mots… »
    D’après les dires du journaliste de RTU (Radio Tous Unis), la contamination se serait propagée d’uen manière inconnue. Des investigations étaient nécessaires. Les milieux littéraires, jusqu’à présent, ne s’en étaient pas souciés, le domaine de la contamination n’étant pas de leur compétence. Ou plutôt, s’y étaient-ils intéressés par la biais de la diffusion, disons intellectuelle. Pour faire vivre la littérature. Cela parut évident. Toutefois, le journaliste ajoutait qu’il allait vérifier l’info. J’ai réfléchi. Il avait donc un doute. Et je me suis dit pourquoi une telle new est diffusée alors que le pourcentage de véracité n’est sûr à cent pour cent. Tout de suite, par prévention, j’ai nettoyé mon poste à l’alcool. Car il était nécessaire d’acquérir d’emblée les bons réflexes.
    – Ne sois pas bête. les microbes, les virus ne se diffusent pas par les ondes radios.
    – Sauf que là, il s’agit de mots et personne n’a aucun recul sur ce genre de contamination.
    – Non, je t’assure, ce n’est pas à ce niveau qu’il y a contamination.
    – Ch’ui pas si sûr. Par exemple, le mot Covid, personne ne le connaissait il y a quatre ans. Depuis, il a changé les habitudes de millions, que dis-je, de milliards de personnes. C’est donc que ce mot signifie quelque chose de plus fort que les effets qu’il a provoqués, qu’ils oient négatifs ou positifs.
    – Oui, mais pour autant, ce mot n’a infecté personne.
    – Que dis-tu ? Quand j’entends ce mot, je dresse l’oreille, ça m’interpelle. Tout de suite je pense au masque et à toutes les contraintes qu’il a générées. Et puis les gestes Barrière.
    – C’est pour te protéger.
    – Tiens ! Pas plus tard que ce matin, je veux faire la bise à une amie. Tu sais ce qu’elle dit ?
    – …Heu, non !
    – Covid, elle me répond Covid. Et je n’ai pas pu lui faire la bise. Si cette notion de contamination a été introduite en même temps que le mot Guerre, cette bien pour une raison. Il a surtout servi à augmenter la peur. Et comme le peur n’évite pas le danger, n’est-ce-pas !
    – Qu’est-ce que tu racontes ? Les gens de la presse sont très sérieux. D’ailleurs ce sont les premiers informés.
    – Mais il y a toujours un doute. Et le doute est le dominateur commun.
    – Dénominateur commun.
    – Oui, c’est ça !
    – On dit dénominateur commun, pas dominateur commun. Fais attention à tes mots !
    – Au final, ça revient au même : Barrière – Covid – Guerre. Tu ne remarques rien ?
    – BCG; Tu as raison, je vais me faire vacciner.
    – Crois-tu ?
    – Tu as raison, là, j’ai comme un doute.

  5. Françoise Maddens dit :

    675/ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…
    Je venais d’entendre cette informatin alors que je posais le livre dont j’avais lu les premières pages sur le guéridon.
    Vite j’attrapai le téléphone et appelai le samu en leur disant que j’avais été contaminé par les mots ( police 12) du livre que j’étais en train de lire et que les maux dont je souffrais me faisaient horriblement souffrir.
    Mon interlocuteur me demanda de quels maux je souffrais ?
    Vous parlez de mots « mots »ou de maux» ?
    Celui-ci s’énerva quelque peu et me demanda ce que je ressentais ?
    Docteur je vous dis que j’ai été contaminé alors dites-moi si vous pouvez me soigner.
    Il me conseilla de faire une tisane à la lavande accompagnée d’un somnifère et de me coucher puis il raccrocha.
    Je fis ce qu’il me dit et bien m’en prit car le lendemain j’avais bon pied, bon œil. Je crus sage malgé tout de téléphoner à mon employeur pour lui dire qu’ayant été victime d’une légère intoxication je préférai garder la chambre un jour ou deux pour ne pas risquer de contaminer mes collègues……..

  6. Kyoto dit :

    – Eh ! Capucine ! Houhou ! Y’a quelqu’un !

    Rien à faire ! Elle a le nez dans son bouquin ! Il doit être super captivant car elle ne m’entend pas !
    Je vais la chatouiller. Elle déteste cela.

    – Ah ! non ! Arrête ! Je déteste cela.
    – Mais Capucine, que t’arrive-t-il ? Tu as le visage bleu nuit d’un côté et jaune poussin de l’autre !
    – Fais pas le pitre, tu m’énerves.
    – Je suis sérieux !
    – Je ne savais pas que tu l’avais lu ce livre !
    – Je ne lis que des BD, tu le sais bien.
    – Alors comment sais-tu, que dans ce livre les personnages sont infectés par un, je ne sais pas encore quoi, disons, un virus et ils deviennent bicolores.
    – Bleu et jaune ?
    – Exactement
    – Pas possible ! Et donc Capu, ce livre t’a aussi contaminée, puisque tu es bleue et jaune, ferme vite ce maudit livre et balance-moi ça illico à la poubelle, non, direct à l’incinérateur.

    Intriguée et étonnée par la panique de son amoureux Adrien, Capucine se dirigea vers la salle de bains en chantonnant : Oh ! Miroir ! Mon mignon Miroir ! Dis-moi qui est la plus belle ce soir ! La plus belle pour aller danser ! Elle prit une douche. Elle eut beau frotté, les couleurs ne faiblissaient pas. Catastrophée et anesthésiée !
    Elle revint vite vers Adrien :
    – Oh ! Toi aussi ! Tu as touché au livre ?
    – Oui, du haut de mes deux mètres, je l’ai survolé !
    – Tu n’aurais pas dû, car toi aussi tu es bleu et jaune ! Mais, ça te va bien ! As-tu vérifié si tu es entièrement peinturluré ! Déshabille-toi ! J’ai bien envie de faire l’amour avec un extra-terrestre.
    Elle ouvrit son peignoir.

    Après cet éblouissant interlude, la réalité de la situation leur fit un clin d’œil.
    – Je pense, dit Capucine, que nous devrions aller aux Urgences, ou téléphoner à Anti Tous Poisons.
    – Attends, j’allume la télé,

    « Ici, Infos à gogo ! Alerte livre infecté ! Selon MédiaLecte, plusieurs personnes seraient contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots. Je répète : Alerte… »
    – Infecté par des mots, mais c’est impossible ! Cela dépasse mon entendement, commente Adrien.
    – Mais c’est parce que tu as l’esprit étriqué !

    « Ici Infos à gogo ! Si vous êtes touchés par ce phénomène, veuillez vous faire connaître en faisant le 0123 et dites : Poison. Vous serez mis…
    – Mais « Poison » C’est le titre du Roman ! Tu entends Adrien. Poison c’est le titre du roman !
    – Oui, j’ai bien entendu ! Mais comment est-ce possible ?
    – Je téléphone !

    Adrien n’entendait que les exclamations de Capucine : ok, ok d’accord, d’accord. Oui, ok, immédiatement…

    – Minou, vite. On doit se rendre en urgence à l’hôpital Laripafière.
    – C’est grave ?
    – Je ne sais pas, c’est surtout parce que nous avons fait l’amour après la contamination
    – Et ?
    – A cause du bébé ?
    – Du bé…bé ?
    – Au cas où ?
    – Ils disent, que tout est possible avec ce virus. Vite partons. Ils vont nous envoyer je ne sais plus où…

    Et c’est ainsi, que le premier petit homme vert naquit sur la planète Mars.

  7. Geneviève T. dit :

    ALERTE LIVRE INFESTE! *

    La nouvelle venait de tomber à la rédaction du journal. Il était 5h du matin.
    Franck qui venait de prendre son service n’était pas très réveillé, cependant les mots : livres, infestés, détruits, punaises…. lui parurent bien étranges…..iI alla à la machine à café, se servit un expresso et s’affala dans un fauteuil afin de relire calmement la dépêche. Elle venait de l’Agence France Presse, il fallait donc la prendre au sérieux.
    Son premier réflexe fut de taper les mots clés dans la barre google de son ordi… mais là rien, aucun indice, aucun réseau social n’en faisait le moindre écho. IL fallait donc chercher ailleurs. Si on n’en parlait pas encore sur les réseaux cela pouvait être un scoop juteux.
    Mais qui joindre à cette heure ? d’abord relire calmement la dépêche et réfléchir.
    Après réflexion, il se dit qu’il pouvait peut-être réveiller sa vieille amie Françoise, éditrice. Au bout de quelques minutes, d’une discussion qui manquait de clarté vu l’heure matinale, Françoise ne put s’empêcher de lui demander s’il ne délirait pas … et d’abord il savait très bien que sa maison ne produisait que des livres neufs avec de la pâte à papier fraîchement fabriquée !… elle lui raccrocha au nez.
    A qui demander ?
    Il y avait la Bibliothèque Nationale qui possédait des milliers de vieux livres dans ses sous-sols mais elle n’ouvrait pas avant 9H !
    Et s’il demandait à Aldo, le vieux bouquiniste avec lequel il ne manquait pas de discuter lorsque qu’il se promenait le long des quais de la Seine. Un jour alors qu’il cherchait un exemplaire rare, celui-ci lui avait donné son numéro de téléphone. Le vieil homme dormait mal. A la première sonnerie il décrocha. La nouvelle annoncée par le journaliste le décontenança…. Non vraiment, lui qui manipulait des vieux livres depuis toujours n’avait jamais entendu parler de ces fameuses punaises de livres.
    En attendant l’ouverture de la BN, il fit le tour des unes des journaux de ses confrères. Personne ne mentionnait la moindre information à ce sujet.
    A la BN, on le renvoya de service en service, pas un bibliothécaire ne semblait avoir entendu parler de livres infestés…. De guerre lasse, il abdiqua devant toutes ces réponses négatives.
    Il ne lui restait qu’une solution : se tourner vers le service informatique et vérifier la provenance du message de l’AFP.
    Quelques minutes plus tard le message suivant arriva sur son téléphone :
    ‘’Le propriétaire de l’adresse IP serait un certain Sam Grat
    Le service info – premier avril deux mille vingt-trois !’’
    Geneviève T.

    *Je n’ai pas vu la suite du sujet…. mais je publie malgré tout !

  8. Charles LEVEAU dit :

    Bonjour à vous tous! Bonjour très cher Pascal. Votre thème est si déconcertant que j’ai failli rester sans le mot! Voilà ce que cela donne sans réfléchir, sans me soucier si je suis dans le tempo!

    Les mots infectés

    Les mots, ceux que l’on sait beaux,
    Les mots, ceux que l’on voit hauts,
    Les mots, ceux que l’on crée faux,
    Les mots, ceux que l’on dit trop.

    Mais quels mots pour se sentir beau,
    Mais quels mots pour partir plus haut,
    Mais quels mots pour ne paraître faux,
    Mais quels mots pour n’en vivre trop.

    Les dire pour créer un monde beau,
    Les dire pour suffire à voir plus haut,
    Les dire pour souffrir pour de faux,
    Les dire pour sentir que rien n’est trop.

    En vivre et se dire qu’il n’y a rien de plus beau,
    En vivre et s’offrir un voyage toujours plus haut,
    En vivre et partir au loin sans faux,
    En vivre et les chérir au livre de trop!

    Des mots simples infectés dans un livre quelconque!

    Bonne journée

  9. HOUSSAY dit :

    Le colib était de retour. Non, ce n’était pas un avatar d’oiseau quelconque, mais ce satané virus qui infecte potentiellement tout lecteur : des maux pour des mots. C’est simple : vous commencez à lire et il suffit d’un mot mal orthographié… Une seule lettre vous manque et tout est infecté ! Les symptômes sont simples : perte de sens (littéraire bien sûr) conjuguée avec une perte de temps (un passé simple qui devient imparfait), vocabulaire en déshérence… Impossible de s’approprier une quelconque lecture : vous n’y comprenez plus rien, la fièvre vous gagne, le délire de lire sans désir…
    Vous aurez beau essayer d’avancer masqué, rien n’y fait. Seul remède : le vaccin agréé par l’Académie Française, autrement dit le dictionnaire remis à jour chaque année. Il permet d’éviter une contamination par les anglicismes, les néologismes subversifs, l’écriture inclusive…bref, tout ce qui nuit au bon sens de la langue française.
    Alors, restez à la page et protégez-vous !

  10. Françoise Rousseaux dit :

    Alerte, livre infectée ! La bibliothécaire n’en croyait pas ses yeux ; un mail envoyé par le ministère de la culture avertissant que selon le très sérieux site MédiaLect, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un ou plusieurs mots ! Et ce n’était pas une blague, ni une fausse nouvelle ! Non, un mail très officiel, confirmé plusieurs fois par le ministère et relayé par la mairie de la ville.
    «  Mais enfin, comment des mots peuvent-ils infecter un livre et contaminer des personnes ?  Et quels sont les symptômes ? »
    Elle alla sur le site de MédiaLect, mais ne trouva pas plus de renseignements. Infection, contamination et voilà tout…
    L’adjoint en charge de la culture passa en coup de vent. On n’avait pas encore la liste des livres incriminés, mais dans le doute, il fallait faire preuve de la plus grande vigilance. La bibliothécaire haussa mentalement les épaules. Comment peut-on être vigilant quand on ignore de quoi il retourne ? A ses lecteurs qui rendaient des livres, elle demandait timidement si la lecture s’était bien passée ; comment se sentaient-ils une fois le livre terminé ? A ceux qui empruntaient, elle avertissait qu’ils pouvaient ressentir quelque trouble en lisant certains mots, auquel cas ils devaient fermer l’ouvrage et le rapporter dans les plus brefs délais. Elle se sentait…ridicule, tout simplement, mais il fallait bien respecter les consignes.
    Le lendemain, un nouveau mail du ministère arriva, avec en pièce jointe une liste des livres possiblement infectés. Il était impératif de les récupérer au plus vite et de les stocker dans un endroit clos ; ils n’étaient plus autorisés au prêt. Dans les jours qui suivirent, la bibliothécaire fut bien occupée. Peu à peu, elle récupéra une grande partie des livres interdits et les rangea dans une grande armoire préalablement vidé de son contenu. Mais peu à peu, son temps de travail diminua, car les gens, échaudés par les propos alarmistes véhiculés par les médias, n’empruntaient plus de livres et ceux qui venaient encore lire sur place se contentaient des magazines et des journaux. Finalement, la bibliothécaire s’ennuya et un beau jour, par désœuvrement, elle décida de braver les interdits ! Elle sortit de l’armoire un des livres séquestrés et commença à le lire avec une certaine appréhension ; au fil des pages, elle devint plus hardie et retrouva son rythme de lecture habituelle. Finalement, elle arriva à la fin sans dommages particuliers. Du coup, elle en sortit un autre, puis encore un autre…Elle trouva dans tous ces livres des tas de mots , des mots doux, des mots fous, des mots charmants, des mots plombants, des mots violents, des mots qui tourbillonnent, qui papillonnent, mais pas l’ombre d’un virus ou d’une bactérie !
    Pourtant, quelques temps après, il fut décidé de fermer les bibliothèques et les librairies ; lire devenait trop risqué pour la santé, c’est du moins ce que prétendaient les experts. Pour la bibliothécaire, c’était un véritable cauchemar ! Finalement, elle décida de transgresser les ordres. Nuitamment, elle entassa dans sa voiture tout un stock de livres et partit sur les routes. Elle finit par trouver un petit chalet enfoui dans une profonde forêt et s’y installa.
    Quelques années plus tard, les mesures s’assouplirent et on put de nouveau avoir accès aux mots écrits. Mais la bibliothécaire était tellement traumatisée qu’elle décida de rester dans son chalet. Elle prête ses livres aux autres personnes qui vivent dans la forêt et une fois par mois, elle organise un club lecture . Comment je le sais ? Mais moi aussi j’habite un chalet dans la forêt et je suis une de ses lectrices les plus assidues !

  11. Pierre dit :

    « Le site VousDevezSavoir.com a été fermé hier par les autorités, pour prévenir une contagion dangereuse suite à la publication du manuscrit retrouvé dans le tombeau de la princesse égyptienne TouThunKanon. Selon les dernières informations obtenues, il semblerait qu’à la lecture du manuscrit par les internautes, il y aurait eu un nombre anormalement élevé de suicides, notamment chez des personnes ne présentant au départ aucune prédisposition ou idées suicidaires. Sans trop comprendre encore, les scientifiques médico-légaux attribueraient aux mots du texte ou à leur séquence phonétique, une atteinte neurologique sévère, amenant l’hypothalamus à libérer sans fin d’énormes quantités de cortisol qui par accumulation, provoquerait une dépression intense qui amènerait un individu à commettre l’irréparable. SVP, soyez prudent et ne tentez pas de retrouver ce texte en ligne…Pour la météo, maintenant, Colette à de bonne…CLIC »

    Jacob reposa la télécommande du téléviseur et regarda Juliette qui semblait aussi surprise que lui.

    – Complètement malade, cette histoire. C’est sûrement une autre Fake News, tu crois pas?

    – Ouin, je pense aussi. Voyons si on peut retrouver une copie du texte sur le Dark Web, juste pour voir.

    – Oui, bonne idée.

  12. CATHERINE M.S dit :

    Il était une fois
    Un village entier contaminé
    A cause d’un livre qui a circulé
    De mains en mains
    Du plus petit gamin
    Jusqu’au papy barbu
    Qui l’eût cru ?
    Alors dans ses pages, qu’ont-ils donc lu
    Qui les a tant chamboulés
    De quoi était-il question
    Quelle est l’origine de cette contamination
    Un fait d’armes du héros
    Les aventures extraordinaires d’un eskimo
    Ou celles d’un manchot rigolo ?

    Rien de tout cela
    Vous n’y êtes vraiment pas
    La contagion est venue d’UN SEUL MOT
    Vous donnez votre langue au chat ?
    Je vous mets sur la voie
    Pensez au chiffre 7
    Ou à une amulette
    Au trèfle à quatre feuilles
    Planqué dans un portefeuille
    A la petite coccinelle
    Qui s’envole et se fait la malle
    Au fer à cheval
    A la patte de lapin
    Tiens, tiens, tiens
    Vous avez deviné !
    Le livre était infecté du mot CHANCE
    Qui s’est répandu
    A la vitesse grand V
    Dans toutes les rues
    Et depuis lors
    C’est la Providence
    Qui y mène la danse
    Chapeautée par une bonne étoile
    Qui ne met jamais les voiles
    Et ne perd jamais le nord.

  13. Karyne Tremblay dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

    C’est l’alerte nationale envoyée sur nos téléphones en ce matin du Mardi Gras. C’en a réveillé plus d’un, dont la charmante Ludivine, une journaliste indépendante qui s’intéresse au phénomène inusité.

    Ludivine mangeait son gruau en vitesse tout en pianotant sur son clavier d’ordinateur à la recherche d’informations sur le sujet. D’après les ouï-dire lus sur les réseaux sociaux, les personnes touchées par cette infection seraient hospitalisées dans les pavillons psychiatriques des hôpitaux du monde entier. L’infection toucherait le lobe temporal gauche, plus particulièrement l’aire de Wernicke. En des termes plus simples, l’infection entraînerait une mauvaise compréhension de ce qui est lu et entendu. Ainsi, toujours selon les dires des réseaux sociaux, chaque fois qu’une des personnes touché par l’infection entendrait le son « u », cette dite personne commencerait à déshabiller son mental pour se mettre à nu en dévoilant toutes les facettes qui la rendent si vulnérable.

    Toutes ces informations trouvées sur les réseaux sociaux intriguaient Ludivine. Mais les questions qui titillaient la jeune journaliste étaient celles-ci : quel est le rapport avec la lecture d’un livre contenant des mots infectés et comment en sont-ils venus à cette conclusion. Ludivine voulait en savoir plus.

    La journaliste contacta MédiaLecte qui lui confirma que tout ce qu’elle avait lu était vrai. Les scientifiques étaient à la recherche d’un remède, mais malheureusement ceux-ci n’étaient pas au bout de leur peine. Aucun de leurs essais ne portèrent fruit. Ludivine réussit à connaître le titre du livre en question et le nom de son auteur. Il s’agit de « La pensée mise à nu », écrit par Jules Cornedru. MédiaLecte a tenu à préciser que tous les exemplaires avaient été retirés des tablettes des librairies et étaient brûlés dans un incinérateur. Les médecins étaient convaincus que le problème venait du livre de Monsieur Cornedru, car il est le seul point commun entre les milliers de personnes infectées.

    Ludivine en avait assez entendu. Il n’y avait qu’elle pour résoudre ce problème. Son père étant chaman, il lui avait tout appris de la guérison par les esprits avant de mourir. Elle était devenue chamane à son tout, mais préférait de loin la profession de journaliste. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’elle fasse quelque chose pour aider ces gens devenus si vulnérable.

    Le jeune femme trouva facilement l’adresse de l’auteur Cornedru, avec les nouvelles technologies, il n’y a rien de plus facile. Elle s’y rendit sans attendre. Elle cogna à la porte. Pas de réponse. Elle sonna. Pas de réponse. Elle tâta la poignée. C’était ouvert. Ludivine se permit d’entrer. Elle entendit des pleurs à l’étage. Elle grimpa l’escalier et trouva Jules Cornedru en larmes devant son ordinateur. La journaliste se présenta comme une chamane venu à son secours et au secours de l’infection du manuscrit.

    À cet instant, une lumière d’espoir et de compréhension brilla dans les yeux de l’auteur. Il dit : « Je crois que je viens de comprendre le problème et la source de l’infection. Vous savez, c’est mon tout premier livre et je voulais tellement qu’il soit publié et apprécié des lecteurs, que je suis allé au Vatican pour le faire bénir. Sauf qu’on m’a refusé ma visite au pape. Je suis alors reparti, penaud et je me suis arrêté dans une taverne pour boire un coup. J’ai rencontré un homme qui croyait pouvoir m’aider. Il se disait sorcier. Il a fait une incantation toute simple sur mon manuscrit. Rien ne s’est produit. L’homme a simplement affirmé : « Je crois que ça n’a pas fonctionné. » Puis, il a disparu. Je suis alors retourné chez moi. J’ai posté mon manuscrit à différents éditeurs sans grand espoir d’être publié. J’ai eu toute une surprise quand, une semaine plus tard, j’ai trouvé mon livre sur les tablettes de la librairie de mon quartier. Je crois que la suite de l’histoire, vous la connaissez. »

    Puis Jules dit en pleurnichant : « Croyez-vous pouvoir m’aider ? » Ludivine fit signe que oui. Elle prit le manuscrit sur la table de travail de l’auteur. Elle invoqua les esprits autour d’elle et se mit à chanter. La chamane chanta pendant cinq jours et cinq nuits. À la fin de la cinquième nuit, elle se tut. Elle sortit de la demeure de Jules Cornedru et se rendit sur la tombe de son père.

    Ludivine prit le temps de se recueillir et dit simplement : « Merci de m’avoir appris tout ça ! Je comprends mieux pourquoi maintenant ! »

  14. Patricia dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

    C’est horrible…
    Car maintenant cette infection se répand aussi bien parmi les lecteurs qui les propagent dans tous les réseaux sociaux que dans certains partis politiques, pourtant longtemps tout à fait honorables.
    Un mot généreux qui ne semble que positif devient la source d’opinions complètement délirantes.

    « Tolérance », c’est le mot qui a infecté des dizaines et des dizaines de lecteurs dans le livre éponyme, écrit par un collectif pourtant plein de bonnes intentions.

    Le pire est que la définition de ce mot fait rêver. Allez, je vous la livre :

    « Respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser et d’agir ; respect des opinions politiques et religieuses d’autrui même si on ne les partage pas. »

    Oui mais…

    Peut-on tout tolérer ?
    Bien sûr que non.

    Comment tolérer l’intolérable ?
    Maintenant que la tolérance infecte tout et (presque) tout le monde, on arrive en son nom à des horreurs telles que l’acceptation de l’excision des gamines ou de la soumission des femmes par le voile au nom de la diversité culturelle, l’acceptation du wokisme, paradoxalement le plus intransigeant au nom des pseudos droits ou souffrances des uns ou des autres.

    Ainsi de plus en plus la tolérance conduit à l’intolérance et on finit par ne pas supporter, voire condamner ceux qui ont des opinions différentes. Aujourd’hui, si je ne tolère pas l’excision des petites filles, je suis condamnée pour intolérance.

    Et on en arrive à ce paradoxe terrible : la tolérance conduit à l’intégrisme, au dogmatisme et au fanatisme. Je défends l’intolérable au nom de la tolérance avec intransigeance, parti pris et étroitesse de vue.

    Allez, je vous quitte. Je vais aller pleurer tranquillement sur ce monde qui devient fou…

  15. fouret dit :

    Quand mon tél a vibré et que j’ai lu ce texto, je n’en ai pas cru mes yeux… Interloquée, choquée, j’ai relu 10, 20 fois le sms. « ALERTE !! ALERTE LIVRE INFECTE !! Medialecte a annoncé des règles strictes qu’il vous faut impérativement suivre pour lutter contre la propagation de l’infection. Posez vos livres ! Ne lisez plus !! Retrouvez toutes les informations sur http://WWW.medialecte.fr
    Je restai fébrile, inquiète. Comment ont-ils eu mon numéro ?? Quelques appels et les informations télévisées me confirment l’horreur. Les livres sont infectés… le truc impensable !! et pourtant…
    Ceux qui sont contaminés par 1 ou plusieurs mots sont mis en 40ne… isolés…Des images terribles défilent… Des centaines de livres sont jetés au feu… Ceux qui s’y opposent sont immédiatement contrôlés, arrêtés. Incrédules, nous découvrons ce virus qui semble dévorer l’âme des lecteurs. Une fois infectés, les lecteurs auraient des attitudes obsessionnelles : lire encore, découvrir, apprendre.. Ils paraitraient même que certains y auraient pris du plaisir, auraient voulu développer de nouvelles idées ! De nouvelles capacités intellectuelles auraient vu le jour… Pour éradiquer ce virus, les bibliothèques furent brulées, les maisons vidées de leurs livres.. Le seul traitement proposé par Médialecte était la diffusion de quelques livres en mode audio, soigneusement choisis par leurs soins…

  16. 🐻 Luron'Ours dit :

    MALADIE D’AMOUR
    Ils n’en mourraient pas tous, beaucoup étaient atteintd. On s’intéresse à un club de lecture. L’animatrice proposait un choix de livres dont discutaient les adhérents, dans la plus parfaite civilité. Il semblait que le dernier titre était toxique ! Cela avait été un best-seller ! Il avait été retiré de la vente, il circulait sous le manteau. On se délectait à l’avance du mot interdit… Chacun, armé d’une loupe, lisait entre les lignes jusqu’à y trouver de quoi fouetter un chat. L’écriture classique, le sujet pétri de bons sentiments, une pointe de lyrisme et enfin la nostalgie, le sehnsucht, un état d’âme propre à l’époque romantique quand l’ouvrage avait fait fureur. Fureur de vivre, aspiration à l’idéal. Le trio, l’amant, la bien-aimée et, le mari et les enfants. Manque la jalousie, un moteur… Comment arrivera-t-il à passionner la jeunesse à partir de cette trame ? Et pourtant, la lecture de  » les souffrances du jeune Werther  » déchaîna une vague de suicides qu’on ne retrouvera que sur la tombe d’une idole du show-biz… Avis aux collectionneurs, alerte, livre infecté !
    🐻 Luron’Ours

  17. Michele B.Beguin dit :

    ALERTE LIVRE INFECTE, Une alerte, avec une tirade blanche et rouge sur fond noir, s’est affichée sur mon téléphone pour annoncer une chose assez surprenante : Faire attention aux premiers mots que nous lisons le matin, dans l’heure qui suit le réveil, que ce soit un roman, une pub, ou un documentaire. Il semblerait que ces mots s’activeraient dans notre vie, illico, comme une évidence, devenant notre réalité.

    Quelle chance pour ceux qui liraient les résultats du loto, ou une recette de gâteau au chocolat, ou même chercheraient à changer de voiture ou de maison.

    Même si je ne voulais pas y croire, Pour moi c’est moins palpitant et je dirais que c’est difficile à vivre. Ce matin j’avais repris le livre D’Albert Camus « L’étranger »dont l’incipit était « Aujourd’hui maman est morte…. »

    Elle vivait avec moi depuis 4 ans 1/2, venait d’avoir 96 ans. Je suis descendue en catastrophe, prête à découvrir l’évidence, tout en doutant et espérant le meilleur. Depuis plusieurs jours elle refusait de manger et même de boire, ce qui a décidé les infirmières à lui mettre une soluté glucosée pour éviter la déshydratation.

    Je suis arrivée dans la chambre, haletante et le coeur palpitant…mes yeux se sont posés sur la forme allongée. Elle ne bougeait pas. En m’approchant j’ai vu ses yeux qui me souriaient, et sa main qui prenait la mienne alors que je me penchais au dessus du lit pour l’embrasser tendrement. Ouf, le soulagement avait remplacé l’inquiétude, mais toute la journée j’ai fait le va et vient très souvent pour me rassurer encore et encore.

    Elle s’est éteinte 5 jours plus tard. Je ne pense pas que ce soit ma lecture qui ait crée son départ. Elle ne se battait plus depuis 3 semaines. Pourtant je pense qu’il faut se méfiait de ce qu’on lit, de ce qu’on pense en lisant certaines choses, et surtout de l’émotion qu’on y met.

    Ils nous ont déjà fait le coup avec un pseudo covidus pour toujours affoler la population et la diriger vers des picouzes maléfiques. Je me pose la question « qu’est-ce qu’ils nous concoctent derrière cette nouvelle alerte? « 

  18. 🐀 Souris verte dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…

    Ça ne me surprend pas. Le dernier bouquin parcouru rapidement est même de l’auto-infection. L’infestation du ‘JE ‘ !
    ‘ JE lui ai demandé…il m’a dit ‘ JE lui ai répondu… Ces planteurs de JE doivent vivre devant un miroir afin de ne pas être déçus. Mais nous, on se sent parqués comme entourés de piquets des piquets de JE. Un JE tue-mouche de la pensée.
    Heureusement on peut s’échapper… En filant tout de suite au mot fin sans passer par la case …
    C’est juste un conseil de la 🐀

  19. Grumpy dit :

    Quand je vais à la médiathèque, pas de honte : j’y vais avec mon caddie, après tout aller chercher des livres est une course comme une autre. J’en choisis une moyenne de huit, à rendre dans les deux mois.

    Je fais mon choix un peu au hasard, me fiant souvent à tort aux quatrièmes de couverture pour juger de quoi il ressort, si ça peut me plaire ou m’apprendre quelque chose de neuf.

    Pas toujours bonne pioche, la preuve : là je suis tombé sur un roman vraiment médiocre, enfin pas lui qui n’y est pour rien mais son auteur, oui.
    Aucune imagination, histoire ventre creux, indigente, je sens que je vais l’abandonner. Je feuillette encore quelques pages des fois que …

    Ça alors ! Il sortirait tout juste d’impression et n’aurait pas encore séché ?

    Voilà que des lettres se décrochent et dégoulinent en bas de page, alors que c’est ‘domaine marqué d’une * réservé aux traducteurs.’

    Même des mots chutent tout entiers, pas grossiers pourtant, à croire qu’ils ne sentaient pas à leur place. Mal écrits, mal accrochés.

    Peut-être était-il recommandé de d’abord épousseter le livre afin de n’en extraire que sa substantifique moelle ? Avoir su je l’aurais fait fait avec plaisir et mon meilleur plumeau, au risque qu’il n’en reste que la couverture.

    Je fais vite la relation avec la possibilité d’invasion de punaises de livre, c’est du dernier cri en ce moment, l’auteur en manque d’inspiration aura cru avoir eu une idée plus originale que l’écriture inclusive …

    C’est que je serais bien fâché qu’elles ne viennent par jalousie infecter ma collection de la Pléiade, jolie et chic mais kilali ?

    J’empoisonne par précaution toute la maison avec un spray « Tue-mots » et pars respirer sur la terrasse avec le livre d’un auteur anglais qui me ravit :
    il est rempli de * en français dans le livre : *tout court *idée reçue
    *en masse *rive gauche *le nouveau roman *flagrant délit *faux naïfs

    Ah Julian Barnes, vous faites tellement plaisir en ne faisant pas partie des anglicismes envahisseurs, à votre avis l’intelligence artificielle va-t-elle supplanter la bêtise artificielle ?

  20. Nadine de Bernardy dit :

    Alerte livre infecté ! Selon une information révélée par Médialecte, plusieurs personnes auraient été contaminées par un, voire plusieurs mots.
    Joséphine Dumont, surnommée » la peste du troisième étage », reposa son livre en s’essuyant les yeux. Colère, attendrissement ? Elle l’ignorait encore, mais des mots avaient provoqué un trouble certain chez elle.
    Tendresse : il prit la main d’ Hermione qu’il porta avec tendresse à ses lèvres pour un chaste baiser…..
    Adoration, trois pages plus loin : Hermione regardait avec adoration Jean Xavier venir à sa rencontre….
    Au chapitre suivant, émoi : tous deux, assis sur un banc dans le parc du château, sentaient monter en eux un émoi indescriptible….
    Elle que toutes ces mièvreries mettaient au supplice, avait cependant continué sa lecture, happée par ; amour, fidélité, espérance et autres insanités.
    En temps ordinaire Joséphine était plutôt adepte des policiers sanglants que recherchait son caractère acariâtre, soupçonneux et malveillant. Elle s’était fiée au titre pour faire son choix dans la librairie :
    Les amants maudits du vieux château
    Et là, elle était complètement retournée.
    Malgré elle, Joséphine éprouva le besoin de caresser son chat, étonné de l’aubaine, puis de se lever afin de préparer une camomille.
    En passant elle jeta un coup d’oeil furtif au livre posé sur la petite table près du fauteuil.
    Ce serait donc un de ces livres infestés dont parlait Médialecte !

  21. iris79 dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots…
    Une équipe médicale est actuellement à pied d’œuvre pour analyser précisément quels mots sont à l’origine de ce que l’on n’ose pas encore nommée épidémie. Il semblerait d’après les premières informations qui auraient filtré que le point commun à tous les malades est d’avoir lu des phrases qui indiquaient avec une précision d’horloge la description de mondes parallèles. Mondes parallèles qui auraient provoqué comme un mouvement de vertige et d’aspiration sur les lecteurs qui ne souhaitent plus qu’une chose avec obsession : rentrer dans ces univers. Devant l’échec de cette requête, les milliers de lecteurs ayant déjà été touché souffrent de dépression sévère et de multiples symptômes ; nausées, (par incapacité de pouvoir rester dans la réalité de ce bas monde), maux de tête (à force de réfléchir à un moyen qui leur permette de rentrer littéralement dans leur roman), frissons (à l’idée de pouvoir rejoindre cet eldorado littéraire), asthénie (devant le dédain voire le mépris affiché par les gens de l’entourage qui n’ont pas encore mis le nez dans ce livre et qui, par conséquent, ne comprennent pas une once de l’état dans lequel sont plongés ceux que l’on qualifie de surcroit, de malades !)
    Une équipe de psychologues a néanmoins mis en garde le corps médical en leur précisant de définir avec la plus grande vigilance le protocole de recherche et d’analyse des données. Il semblerait que des pressions aient été signalées pour étouffer le fait que plusieurs médecins et observateurs ont rejoint les rangs des personnes infectées. Certains observateurs radicaux affirment qu’il faut brûler le fameux livre dont toute une frange de la population a décidé de taire le titre.
    D’autres au contraire expliquent qu’il est temps de prendre le problème à bras le corps et d’essayer le plus possible d’aider les personnes infectées d’aller au bout de leur quête. Traiter le mal par le mal qui pourrait ne pas être un, en quelque sorte. Pour l’instant minoritaire, ce point de vue pourrait faire des émules dans les jours à venir, chaque famille étant touchée par ce phénomène.
    A l’heure qu’il est, c’est encore la confusion qui règne même si des volontaires se sont proposés d’aller interviewer ces volontaires à l’exode afin de définir ce qui pourrait les aider à vouloir rester dans le monde réel sans vouloir à tout prix le fuir.

  22. Nouchka dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ !

    « Selon une information révélée par MédiaLecte, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots… »

    En effet, une épidémie d’urticaire géant touche la population concernée par la prose administrative dédiée aux risques naturels en cette période de catastrophes climatiques.
    Nombre de personnes recherchent des informations locales sur le sujet. C’est ainsi que, dans les ouvrages de référence, chaque page emprunte les mots : Mutualiser / résilience / rebondir / ressources / sobriété….
    Ce vocabulaire compréhensible dans ce contexte se heurte par ailleurs, à des jargons de sigles et d’acronymes édifiants :
    • GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
    • NOTRE : Nouvelle Organisation Territoriale de la République
    • PAPI : Programme d’Actions et de Prévention des Inondations avec le PAPI « d’intention » et le PAPI « travaux »
    • MAPTAM : Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles
    • GEMAPI : GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations
    • CEREMA : Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, la Mobilité et l’Aménagement, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt, avec l’accompagnement de la conférence de la Mer (représenté également par l’Etat et la Région), en co-animation avec le Parc Naturel Régional ont planché sur le sujet.
    • SLGITC : la Stratégie Locale de Gestion Intégrée du Trait de Côte, lancée en octobre 2020, ayant pour objectif de promouvoir des territoires maritimes résilients a mis fin à toute curiosité sur le sujet des aléas, enjeux et risques liés à ce thème.
    Les administrés les plus consciencieux, sont allés se référer au COSLA, ce lexique de 106 pages réalisé, sous l’autorité du Comité d’Orientation pour la Simplification du Langage Administratif, par les Dictionnaires Le Robert.
    Mais les éruptions de papules et les démangeaisons sont telles que les plus accros des citoyens se rapprochent d’un traité sur les « Neuf façons d’être efficace grâce au style administratif » dans lequel ils peuvent se poiler et oublier leurs gratouilles en découvrant les thèmes abordés :
    • La simplicité, voudrait que l’agent public évite des mots pompeux, des phrases longues et obscures ;
    • La clarté
    • La précision ou l’exactitude afin d’éviter des interprétations erronées ou incorrectes par le destinataire
    • La courtoisie, à laquelle s’ajoute la prudence ;
    • L’objectivité, précieuse dans les rapports entre collaborateurs ;
    • La synthèse, très utile pour faciliter la décision ;
    • Le respect de la hiérarchie qui doit se traduire dans les documents avec l’emploi de certaines formules consacrées.
    • La neutralité synonyme d’impartialité en rapport avec l’égalité de tous devant le service public. Elle est étroitement liée au principe d’objectivité ;
    • La responsabilité qui doit transparaître dans le choix des mots, la transcription de l’identité du signataire du document.
    Outre ces qualités, le document administratif doit revêtir un caractère convaincant, crédible, et son contenu doit être vérifiable. Il doit enfin être dépouillé de pléonasmes et de mots génériques.

    Quelques temps plus tard, MédiaLecte s’est réjoui de la quantité de lecteurs de leur article sur la contamination par un livre infecté par un, voire plusieurs mots… et indique que les commentaires des lecteurs prouvent qu’un nombre considérable d’administrés a été infecté en dépit des chiffres recensés et diffusés par les ARS Agence Régionales de la Santé.

  23. camomille dit :

    Oui ! Attention Alerte ROUGE .

    Le best-seller « L’IMMORTELLE D’ITALIE » doit être retourné dare-dare chez le distributeur pour destruction immédiate.
    Un vent de panique s’abat sur notre planète.

    Explication :
    Ce roman évoque à chaque page « l’immortelle », plante vivace qui sent le curry , mais qui rend le lecteur maboul tant il s’en imprègne.
    Le résultat dépasse l’entendement : tous les lecteurs non protégés de leur masque sont contaminés d’IMMORTALITÉ.

    Selon l’étude de nos meilleurs savants, dans 10 ans notre planète va déborder.
    C’est tracassant car nous le savons : « trop d’humains tue l’humain », mais… trop tard ! Les contaminés ont contaminé leurs proches qui ont contaminé…
    Pourtant, le Président MICRON l’avait bien recommandé : faut mettre le masque quand on lit, car les mots ont un pouvoir et peuvent être dangereux !
    Mais chacun n’en fait qu’à sa tête.
    Résultat : pas de masque, pas de mort !
    Nous voilà bien !

  24. FANNY DUMOND dit :

    ALERTE LIVRE INFECTÉ ! Selon une information relevée par Médialect, plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots.

    Certains de ses lecteurs ne cessaient de poster des avis injurieux sur les réseaux sociaux et autres plateformes de lecture en ligne après avoir lu ce énième bouquin de développement personnel. Leur esprit s’était concentré sur ce paragraphe :

    « Si vous n’aimez pas une lecture, vous avez le « droit », que dis-je, le « devoir » de donner votre avis. Personne ne vous oblige à apprécier ces livres écrits par des scribouillards que l’élite encense. Fuyez-cette « dictature de la pensée unique » et usez de votre pouvoir de « censure », voire « d’autodafé » sur les places publiques « .

  25. Antonio dit :

    — T’entends ça, Berthe ! Encore un bouquin infecté !
    — Un bouquin de cul, je te le donne dans le mille.
    — Ils ne précisent pas. « Plusieurs personnes auraient été contaminées en lisant un livre infecté par un, voire plusieurs mots. »
    — Genre bite, sodomie, cuni ? Ma pauvre Josiane, comme si on n’était pas déjà tous vaccinés, depuis le temps.
    — Ils ne précisent pas. « Ces personnes présenteraient des symptômes qui pourraient amener à la rescolarisation dans les cas les plus sévères ».
    — Ça y est, nous revoilà revenus dans les années cinquante, rouvrons les hôpitaux psychiatriques pour les obsédés de la chose. Faut que t’arrêtes de lire Marie-Thérèse, ce magazine est une infection de la pensée féminine. Tu vas finir par me contaminer avec ton menstruel qui fait couler beaucoup d’encre pour rien. Et ils disent quoi d’autre ?
    — Ah ! le livre en question s’intitule « Iel était belle-au comme un-e camion-nette »
    — Hein ? Yaël était ballot comme un nœud de camion net ? Mais ça ne veut rien dire.
    — Mais attends, Berthe ! Ça ne se lit pas à voix haute, c’est à cause de ce qu’ils appellent le langage inclusif. Justement, ils écrivent : « Plusieurs personnes se seraient plaintes d’avoir eu des maux de tête, d’autres carrément des boutons ».
    — Fait voir !
    — C’est écrit là…
    — Pousse ton doigt ! « Iel était belle-au comme un-e camion-nette. » Putain ! le titre, j’ai déjà besoin d’un doliprane. « Iel n’est autre que Maurice, un-e routier-ère, qui ne veut pas qu’on le-a prenne pour un garçon, ni pour une fille et revendique son genre neutre, à coups de torgnoles à qui ne serait pas d’accord avec ellui » Oh putain !
    — Ça fait deux fois, les gros mots, Berthe. Fais un peu attention, les enfants pourraient t’entendre.
    — Ah ouais ? Moi j’en ai compté bien plus dans le synopsis. Jésus-Marie-Joseph ! Ça te convient mieux là ? Comment peut-on lire ça ? C’est comme écouter du Mozart à côté d’un marteau-piqueur. Et l’auteur martèle sa neutralité tout le roman, comme ça ? Il n’y a plus de musicalité possible dans l’écriture, c’est la mort des poètes. Oh ! tiens, moi je n’peux plus en lire davantage.
    — Han ! « D’après les premières estimations, il faudrait rescolariser la moitié de la population, principalement les plus de 50 ans, présentant des facteurs de risques accrus, ainsi que tous les professionnels de l’éducation. » Va falloir qu’on retourne à l’école, Berthe. Tu crois que l’on peut en mourir ?
    — Nous, je ne sais pas, Josiane, mais la langue française, y a des chances.

  26. Laurence Noyer dit :

    LIVRADDICT

    J’ai commencé très jeune
    Je consommais par petites doses au début
    Quelques lignes
    Puis rapidement j’ai voulu en avoir plus
    Alors mon père m’a interdit l’accès
    Du grand meuble où on les stockait,
    Me disant que ce n’était pas de mon âge

    Je me suis servie quand même, en cachette
    Puis dans ma chambre
    J’ai absorbé, dévoré tout son contenu
    Chacun d’eux contenait tant de voyages, de savoirs, de joies
    Cette habitude m’a contaminée progressivement
    Mais je n’ai jamais voulu me soigner

    Malade incurable, je resterai infectée à vie
    Avec ce besoin impérieux et irrépressible de consommer
    De perdre le contrôle du temps qui passe
    D’être en état de manque dès que j’en suis privée
    Mon esprit, mon corps, mon cœur, ma vie,
    le monde et les autres. Tout se métamorphose
    Quand je prends ma dose quotidienne
    De MOTS

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