673e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat
Si votre mari n'obéit pas

 » Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »
Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

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24 réponses

  1. Loïc Boulard dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

    Car mon mari lui, a bien faillit me rendre chèvre. J’ai passé de longue heures à ranger notre atelier de menuiserie dans lequel nous concevions ensemble des commandes de clients allant de meubles finement travaillés à des pièces décoratives que l’on pourrait qualifier de réels œuvres d’arts tellement nous répondions aux imaginations les plus rocambolesques.
    Mais voilà, une fois notre tâche terminée, mon cher époux quittait l’atelier sans même ranger le moindre de nos outils ni même un coup de balais.
    Il m’a fallut quelques mois d’efforts qui ont eu raison de moi, et l’essoufflement de mes essais de le convaincre pour suivre les conseils de ma jeune cousine qui connaissait une femme à la réputation de rebouteuse, sorcière, influenceuse « à l’ancienne », femmes aux plantes comme certains la surnommait.

    Et elle m’a conseillé en effet ce breuvage de brebis pour arriver à mes fins. Mais les résultats auxquels je ne m’attendais pas, c’est que mon cher et tendre est devenu un serviteur plus que j’en demandais.
    Du ménage effectué à l’atelier, aux outils affutés, il ne cessait d’attendre un ordre nouveau comme un toutou qui me ramène son bâton sans savoir s’arrêter de vouloir jouer encore et encore.
    j’en ai bien-sûr profiter, dans notre maison je lui au fait nettoyer le sol, cirer le parquet, lustrer la rampe d’escalier, dégraisser l’évier, tout les couteaux affutés.
    J’ai même pousser mes envies jusqu’à le faire travailler la nuit, cette douche à l’italienne que je n’attendais plus à soudainement apparue, franchement je dois bien avouer avoir transformé mon quotidien mais j’en ai aussi trouvé la fin. A part lui demander d’aller au supermarché, je n’avais plus rien pour le contenter, jusqu’à notre vie privée dans la chambre à coucher j’ai tout essayé jusqu’à m’épuiser !!
    J’ai dû me rendre à l’évidence, mon imagination mes envies les plus sophistiquées se trouvèrent éreintées.

    j’ai avec beaucoup de joie cessé le lait de brebis, et retrouvé mon rêveur de mari, en vous avouant que parfois il m’arrive encore de lui en verser quelques gouttes dans son café, lorsque l’ennui vient à me chatouiller, et je ris seule mais heureuse de cette période où j’ai quelques peu abusé du secret de la femme aux plantes…

  2. Loïc Boulard dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

    Car mon mari lui, a bien faillit me rendre chèvre. J’ai passé de longue heures à ranger notre atelier de menuiserie dans lequel nous concevions ensemble des commandes de clients allant de meubles finement travaillés à des pièces décoratives que l’on pourrait qualifier de réels œuvres d’arts tellement nous répondions aux imaginations les plus rocambolesques.
    Mais voilà, une fois notre tâche terminée, mon cher époux quittait l’atelier sans même ranger le moindre de nos outils ni même un coup de balais.
    Il m’a fallut quelques mois d’efforts qui ont eu raison de moi, et l’essoufflement de mes essaie de le convaincre pour suivre les conseils de ma jeune cousine qui connaissait une femme à la réputation de rebouteuse, sorcière, femmes aux plantes comme certains la surnommait.

    Et elle m’a conseillé en effet ce breuvage de brebis pour arriver à mes fins. Mais les résultats auxquels je ne m’attendais pas, c’est que mon cher et tendre est devenu un serviteur plus que j’en demandais.
    Du ménage effectué à l’atelier, aux outils affutés, il ne cessait d’attendre un ordre nouveau comme un toutou qui me ramène son bâton sans savoir s’arrêter de vouloir jouer encore et encore.
    j’en ai bien-sûr profiter, dans notre maison je lui au fait nettoyer le sol, cirer le parquet, lustrer la rampe d’escalier, dégraisser l’évier, tout les couteaux affutés.
    J’ai même pousser mes envies jusqu’à le faire travailler la nuit, cette douche à l’italienne que je n’attendais plus à soudainement apparue, franchement je dois bien avouer avoir transformé mon quotidien mais j’en ai aussi trouvé la fin. A part lui demander d’aller au supermarché, je n’avais plus rien pour le contenter, jusqu’à notre vie privée dans la chambre à coucher j’ai tout essayé jusqu’à m’épuiser !!
    J’ai dû me rendre à l’évidence, mon imagination mes envies les plus sophistiquées se trouvèrent éreintées.

    j’ai avec beaucoup de joie cessé le lait de brebis, et retrouvé mon rêveur de mari, en vous avouant que parfois il m’arrive encore de lui en verser quelques gouttes dans son café, lorsque l’ennui vient à me chatouiller, et je ris seule mais heureuse de cette période où j’ai quelques peu abusé du secret de la femme aux plantes…

  3. HOUSSAY dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit… Elle, l’aurait voulu comme un mouton de panurge servant de bouc émissaire à ses dérives autoritaires.
    Mais il n’avait pas l’instinct grégaire et préférait batifoler dans d’autres pâturages que de rester sagement parqué dans l’enclos de la bergerie familiale.
    Devait-elle jouer les « bons pasteurs » pour partir à la recherche de sa brebis perdue, ou s’ériger en « chien de troupeau » qui menace, fulmine, jusqu’à mordre le récalcitrant pour qu’il regagne le troupeau ?
    En tout cas la potion magique de l’influenceuse avait provoqué des effets indésirables imprévus, à son grand désespoir : un loup s’était glissé parmi les conseils prodigués et tout le troupeau s’en trouvait menacé…

  4. Urso dit :

    » Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

    Ma femme et cette influenceuse elles m’ont bien eu !

    Je le sais. J’ai eu un doute l’autre jour en les écoutant derrière la porte de la salle à manger. Maintenant j’en ai la preuve. Je viens de les faire parler avec un vieux chalumeau que j’avais dans le garage.
    Je suis quelqu’un de très doux et effacé. Elles ont été trop loin avec moi. Elles m‘ont fait boire du lait de brebis pour être plus sage.
    À tel point que je suis plus qu’assagi.
    Je suis … Beeee Beeee.
    Je me suis transformé en mouton. Un vrai de vrai. Beeee Beeee.

    En ce moment les deux copines, avec un petit coq, elles sont en train de mariner dans du vin rouge. Ça sera mon casse-croûte pour dimanche.
    Beeee Beeee.
    Encore bon. J’ai remarqué qu’étant devenu un mouton, je peux encore m’asseoir sur une chaise, regarder la télé et manger comme avant.
    Sauf les amis que je suis dorénavant un mouton, en chair et en os.

    Je le sens, je le sais. Je vais bientôt quitter cette maison, mon portable et mon chien, pour aller vivre à la campagne. Beeee. Avec les « miens ».
    N’ayez crainte, je vais m’en sortir. À 38 ans, je suis encore jeune et la vie m’a beaucoup appris.
    Tout ça pour dire que je connais les ficelles pour éviter qu’un gentil mouton se fasse bouffer par un animal ou un humain.
    Beeee
    Et si j’allais à la plage de Beeeerck prendre le large et rejoindre le général de Gaulle.
    Je veux moi entrer dans la résistance et pas vivre comme un mouton.
    Beeee beeee.
    Ah ces nanas elles m’ont bien eu !

  5. Kyoto dit :

    Mon mari, qui avait tendance à transgresser les règles, à ne penser qu’à son petit nombril, se souciait peu de mes besoins, de mes envies.
    Alors que je me confiais à une copine, celle-ci s’esclaffa :
    -T’inquiète, Berthe, je connais un truc.
    – Un truc ?
    – T’es sourde ou quoi ? Ecoute quand même : Si tu veux que ton mari t’obéisse, au doigt et à l’œil, sert lui un grand verre de lait de brebis, il sera …
    – Chaud ou froid ?
    – Qui donc ?
    – Bin le lait !
    – T’en as de ces questions idiotes ! Peu importe !
    – Je pourrais ajouter du chocolat en poudre ? Tu sais, il n’aime pas le lait !
    – Oui, je le sais parfaitement bien ! Tu l’aromatises avec ce que tu veux, je m’en fiche. L’important c’est qu’il le boive ce satané bol de …
    – Faudrait savoir, d’abord un verre, ensuite un bol, pourquoi pas un seau !
    – Vu comme tu es une sacré emmerdeuse, je comprends que ton mari ait besoin de respirer de l’air frais et pur ! Salut Berthe !
    – Attends, attends Gertrude ! Comment sais-tu cela ?
    – Comment je sais quoi ?
    – Le miracle du lait de brebis !
    – Une influenceuse hyper connue ! Tchao Berthe ! Faut que j’aille à la chasse pour me détendre !
    – A la chasse à quoi ?
    – Aux mecs !

    Je me disais que Gertrude est une bonne copine, mais bizarre quand même. Avant de rentrer au bercail, je m’arrêtai à la petite épicerie du village pour acheter un litre de lait de brebis ! Oh, la vache, c’est hyper cher ce remède. Pourvu qu’il soit efficace !

    – Ah, chéri ! Déjà rentré ? Super ! Devine qui j’ai vu aujourd’hui ? Gertrude ! Elle m’a donné une superbe chouette idée ! Je te sers à boire ? Gertrude dit que tu dois boire du lait de brebis.
    – Beurk… Je vais plutôt me servir un double whisky.
    – Mais c’est sérieux Pierre ! Gertrude l’a su par une …enfleuse…euh…enfileuse euh une…
    – Influenceuse ! Je connais l’histoire ! C’est d’un ridicule ! Je vais te le prouver !

    Pierre but deux verres de lait de brebis.

    – Je me disais qu’il faudrait peut-être du lait frais ! J’ai une idée Pierre ! Je vais acheter une brebis ! Je l’appellerai Brebis ! C’est joli Brebis ! Elle sera douce et belle ! Et toi, tu seras doux et sage !

    Depuis, la nuit, Pierre ne ronfle plus, il bêle. Cauchemar ! En plus, le matin il sent le bouc ! Etrange !

    Finalement Berthe quitta le lit conjugal.
    Pierre quitta le domicile conjugal pour aller conjuguer le verbe aimer avec Gertrude.
    Brebis s’ennuie et cherche désespérément un bélier !

  6. Michel-denis Robert dit :

    Ce jour-là, la pluie venait d’adoucir l’atmosphère. Les pavés étaient glissants. La place de la mairie, agréable, très vaste, imaginée par un architecte du XIXème siècle. L’espace donne à rêver encore de cette époque. L’air frais appelait au bucolique. Et puis, j’étais en avance à un rendez-vous, trois heures à utiliser. Un platane propice m’offrit un café en terrasse. Touché par un désir de me dsitraire, je me suis rapproché des salles de ciné. Des affiches qui attiraient l’oeil plus que d’autres. Le choix fut aisé. Un seul film se jouait dans mon créneau horaire.

    Avec quelque temps d’avance, je me suis avancé dans la pénombre jusqu »à la salle numéro 3 et j’ai pu profiter de la fin du film précédent. L’histoire d’un poète. Dans le déroulement du générique, cette phrase :  » Si votre mari n’obéit pas, faites lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi. » Tiens ! Un ouveau remède de femme fatale ! Je serais arrivé deux heures plus tôt, j’aurais pu me faire une idée. De quoi était -il question ? Je comprenais déjà pourquoi une influenceuse avait installé une table de dégustation à la sortie du film. Une splendide superwoman aux yeux en amande avec de longs cils papillonnant, au passage, me donna envie de me soumettre, inconditionnel.
    – Prenez-en un verre, dit-elle, vous en ressentirez les effets dans l’immédiat.
    Dubitatif, je crus à une galéjade. Mais le charme aidant, je ne prenais pas trop de risques en buvant du lait en aussi bonne compagnie.
    – Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.
    – Pardon !
    Je regrettai de suite, cette phrase qui m’avait échappée.
    – Votre slogan me fait penser à ce film, rattrapai-je au vol.
    – Mais ça n’a rien à voir. Je fais du sérieux. Tenez, voici les références de mon site, vous êtes mon 100 000ème follower.
    – Enchanté, j’en suis ravi.
    Depuis ce jour, je follow, je follow…

    A suivre…

  7. Françoise - Gare du Nord dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

    Son mari était devenu doux comme un agneau et obéissant comme un toutou, limite mouton de Panurge, c’est certain, mais il dégageait une insupportable odeur de bouc. Sans compter ses incessants coups de bélier, à toute heure du jour et de la nuit.

    Elle était épuisée et tout cela la rendait chèvre. Elle abandonna le lait de brebis pour passer à celui de la vache. De l’ordinaire certes mais l’influenceuse lui promit que son mari aurait la force d’un taureau. Il se révéla être un chaud-lapin et transpirait comme un bœuf

    Elle était fatiguée et tout cela lui donnait le cafard. Elle renonça au lait de vache pour tenter le lait de poule. l’influenceuse lui garantit le coucher à l’heure des poules et des nuits reposantes. Hélas, il ne cassait pas trois pattes à un canard. Et le matin, elle était réveillée au chant du coq

    Elle était exténuée et tout cela la mettait d’une humeur de chien. Elle délaissa le lait de poule pour essayer le lait d’ânesse dont l’influenceuse lui dit le plus grand bien :

    Elle s’aperçut que son mari avait un caractère de cochon, était devenu têtu comme une mule, jaloux comme un tigre et fainéant comme une couleuvre

    Elle était harassée mais décida de conserver le lait d’ânesse. Car malgré tous les préjudices subis, elle récolta un indéniable bénéfice

    Elle était passée du coq à l’âne

  8. Françoise Maddens dit :

    673./C’est bizarre. Voici le sujet : Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »
    Ce fut radical,il m’obéissait au doigt et à l’oeil sauf que l’influenceuse ne m’avait pas tout dit :par exemple quelle quantité, pendant ou après les repas,chaud, froid. Heureusement je n’avais pas à me préoccuper des biberons ou des bols.car il têtait à la mamelle des brebis qui paissaient dans le champ voisin.
    Je dus lui acheter des bleus de travail, car il était hors de question qui’il porte ses costumes Armani pour ce faire.
    Et puis un jour le troupeau partit en transhumance pour quelques mois, il aurait bien voulu être du voyage mais la veille le médecin lui apprit qu’il avait une forme grave du coronavirus. Il fut hospitalisé et lorsqu’après 6 semaines d’hôpital il sortit on partit s’installer définitivement dans un appartement en ville, convaincu qu’il était que c’étaient les moutons qui l’avaient contaminé…

  9. Maguelonne dit :

    Marcel et Marcelline, mariés depuis vingt ans, exploitaient une belle ferme. Marcel, grand travailleur mais aussi grand cavaleur décevait sa femme, qui était restée un peu fleur bleue.
    « Si votre mari n’obéit pas, faites lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! » avait dit l’influenceuse. Marcelline n’hésita pas une seconde. Elle choisit sa meilleure brebis et gava Marcel de son lait. Cela fut radical sauf que l’influenceuse n’avait pas parlé d’effets indésirables, de précautions à prendre.
    Alors qu’il était dans l’air du temps d’être allergique au lait de vache, c’est au lait de brebis que Marcel fit une intolérance. Cela commença par des gargouillis, des flatulences, de la fatigue…Ah ! Marcel était bien calmé, un peu trop d’ailleurs. Il n’allait plus courir le guilledou mais travaillait aussi de moins en moins. « Va falloir diminuer la dose » se dit Marcelline. Mais de mauvaises pensées faisaient insidieusement leur chemin dans sa tête.
    Après tout Marcel n’était qu’un second choix et s’ils avaient bien travaillé ensemble, il ne l’avait jamais respecté en tant qu’épouse. De plus il était radin comme un rat. Elle avait bien mérité de profiter un peu de la vie.
    Elle adapta la dose en l’augmentant un peu chaque jour. Le bidon de Marcel devint phénoménal avec des crampes, des douleurs, des diarrhées cataclysmiques. « Vivement que ça finisse » pensait Marcelline en refourguant toujours plus de lait de brebis à son homme. Enfin une overdose de lait de brebis emporta Marcel dans un cercueil.
    Se croyant libre comme l’air et riche comme Crésus, Marcelline se mit en quête de son premier amour : René, qui avait mis des étoiles dans ses yeux avant de la laisser tomber comme une vieille chaussette. Marcel avait mis un peu de baume sur la plaie mais ne fut jamais qu’un pis-aller. Et la rancœur, bien rangée dans un coin, ne demandait qu’à s’épanouir.
    René, lui aussi avait été dragueur invétéré et baladait sa testostérone dans tous les villages de la région. Mais des revers du destin avait bien calmé sa superbe. Il accepta l’offre de Marcelline avec empressement : un emploi à la ferme et plus si affinité.
    Marcelline se remit à traire les brebis et offrit généreusement ses collectes à René qui eut l’indécence de très bien supporter le lait de brebis mais en restant insensible au charme de Marcelline. Pourtant elle mit le paquet, mascara, rouge à lèvres, soutien gorges pigeonnants…Plus rené résistait, plus Marcelline le voulait, jusqu’à l’obsession.
    Elle alla voir l’influenceuse en lui demandant des filtres d’amour, des crèmes pour être belle… En colère celle ci s’écria « On n’est plus au Moyen Age, je suis influenceuse, pas sorcière ». Puis, en chuchotant elle promit les produits miracles à condition de grande discrétion et d’espèces sonnantes. Marcelline tomba à fond dans le panneau et avala toutes les couleuvres de l’influenceuse. Elle but n’importe quoi, se tartina le visage de n’importe quoi. Elle se sentit de plus en plus mal et elle aussi partit dans le cercueil.
    La rumeur dit « c’est bizarre tout ça ». Alors les autorités décidèrent d’autopsier. On trouva du plomb, de l’arsenic dans le corps.
    La rumeur dit « ça c’est René ». Et la maréchaussée le mit en taule. Il eut beau clamé son innocence, il fut jugé et condamné à perpette. Une vraie perpette car le manque de lait de brebis le rendit fou à lier.
    De Marcelline on peut dire que bien mal acquit ne profite jamais. Mais c’est faux car l’influenceuse, elle, prospérait : voiture, appartement, voyage…
    Y a plus de morale !

  10. Valérie Jacquin dit :

    Qui lit les phrases qui défilent très rapidement en bas de l’écran ? Certainement pas Évelyne ! Trop pressée de se procurer le breuvage magique, elle a cliqué sur le lien dans la bio et entré ses numéros de carte bancaire. Les délais de livraison, trop longs à son goût, mais engendrés par le succès de l’influenceuse, ont pour conséquence son agacement, sans plus aucune mesure, envers son mari Éric. Quoiqu’il fasse, il l’énerve. S’il fait la vaisselle, il ne le fait forcément pas bien. Quand le linge est étendu par monsieur, cela sèche mal et les habits prennent une odeur désagréable. Il sort toujours le chien et les poubelles trop tard, si bien qu’elle doit le faire elle-même. Sans parler des repas insipides quand il se met aux fourneaux. Autant dire, qu’il vaut mieux qu’elle fasse tout dans la maison ! Il est vraiment temps pour Évelyne que ce lait de brebis arrive dans sa boîte aux lettres. Quand ce jour arrive enfin, c’est avec un air sournois qu’elle lui prépare un chocolat chaud, qu’elle lui présente comme étant « pour te remercier d’avoir passé l’aspirateur cet après-midi». Sans préciser qu’elle devrait tout recommencer le lendemain… Touché par cette attention, Éric n’ose pas refuser. Elle a dû oublier que je n’aime pas le lait, pense-t-il tristement. La soirée se passe ensuite comme à l’habitude. Éric, après avoir regardé un peu la télévision, vérifie toutes les portes et les fenêtres avant de monter rejoindre sa femme qui lit dans la chambre. Il se brosse les dents et, avant de se coucher, s’assure qu’Évelyne n’a besoin de rien. Il lui propose une infusion, qu’elle refuse sèchement. Il dépose alors un baiser sur son front baissé et lui souhaite une bonne nuit. Évelyne, elle, se demande en combien de temps le lait fera son effet. Le lendemain, Évelyne se réveille et sa seule pensée est de savoir si enfin son mari va filer droit. Il n’est plus dans le lit, mais rien d’étonnant puisqu’il se lève toujours avant elle pour préparer le petit déjeuner. Un jour des pancakes, un autre des crêpes ou des œufs au bacon, il ne pense jamais à sa ligne. Il n’est pas non plus, ni dans la salle de bains, ni dans la cuisine. Nulle part dans la maison en fait. Elle l’appelle, pas de réponse. Le chien aussi n’est pas là, il a dû le sortir. En retournant dans sa cuisine, elle remarque une feuille de papier sur le plan de travail. C’est une lettre de son mari. Il est direct : « Je pars Évelyne. Je te quitte. Tu n’es pas heureuse et je ne le suis plus. Je prends le chien, il sera mieux avec moi ! Finalement, je suis bien content que tu n’aies pas voulu d’enfant. Adieu. ». Elle n’en revient pas. Seraient-ce des effets secondaires du lait de brebis ? Elle retourne fissa sur le compte de l’instagrameuse et laisse un commentaire bien salé.
    Une réponse immédiate est postée :
    @Eve, avez-vous vérifié les contre-indications avant de faire consommer le lait de brebis à votre mari ? A lire, votre description des faits, il semblerait que votre mari n’aurait pas dû ingérer le lait. En effet, il a bien été stipulé dans ma publication qu’il est absolument proscrit de donner du lait de brebis aux moutons à cinq pattes ! Cela a pour effet de leur rendre la raison.

  11. 🐻 Luron'Ours dit :

    673 EN ATTENDANT LE ‘ PRIVÉ DU DESSERT’
    Chère influenceuse, j’ai appliqué à la lettre votre recette : mari indocile, comment le cuisiner. Le résultat a dépassé mes espérances. Certes, j’ai mis du lait de poule à la place de celui de brebis. Mais surtout, j’ai baptisé son vin et caché le whisky, non sans avoir goûté ce breuvage. OK, j’ai le hoquet, bilboquet. Envoyez-moi l’ incantation pour me passer ce léger désagrément. L’ennui, c’est que je vois double, encore si c’était mon amant… Ou si au moins l’un et l’autre se réconciliaient… Je les ai enferméd dans l’armoire et j’ai jeté la clé.
    🐻 Luron’Ours

  12. mijoroy dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…
    ─ Chéri que se passe-t-il tu es tout pâle ?
    ─ Sais pas, me sens un peu ballonné, pas vraiment malade, juste un patraque. Tu crois que c’est le lait de brebis ?
    ─ Bien sûr que non mon trésor, c’est naturel. Peut-être que les saucisses de porc d’hier soir n’étaient pas très fraîches, minaude l’épouse tentant de masquer son inquiétude.
    Après avoir pris un cachet d’immodium pour calmer les frissons et les douleurs au ventre, mais il toujours il a toujours les mêmes symptômes. Soudain la première alerte, avec une production de gaz inerte sans avoir rien demander. Un véritable coup de canon comme un bombardement sur un cimetière à juger par l’odeur. L’homme sage craint une éruption du volcan de son gros côlon. Il court sur le saint siège au fond du couloir déposer le bilan explosif. Ça s’expulse mais vu l’odeur et la puissance du feu d’artifice, l’homme suspecte sa moitié d’avoir voulu le supprimer avec une préparation vaudou au lait de brebis. Peut-être aurait-il plus besoin d’un exorciste plutôt qu’un cachet d’immodium ? Enfin, le mari tout épuisé et complètement ramoné de la tuyauterie, pense que son calvaire est terminé, hélas sa tête se met à tourner et lui montent dans le gosier de méchantes nausées en même temps que surviennent des douleurs tous azimuts. Impossible de fermer boutique, le démon veut sortir par tous les orifices. Pendant c’temps là, derrière la porte de la confession, la femme s’affole.
    ─ Chéri, pardonne-moi, me suis trompée, il fallait utiliser du lait d’ânesse pour…te faire un joli teint.
    ─ Bin là au lieu du ravalement de ma façade, je crépite les waters !!!

  13. Patricia dit :

    « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…

    Elle n’avait parlé que de l’effet qu’aurait sa recette : mon mari deviendrait plus sage, ce qui convenait parfaitement à mon François, complètement déjanté et qui n’avait aucune idée de ce que signifiait le mot modération.
    Mais elle n’avait pas dit sur quel genre de mari cela fonctionnait le mieux.
    Moi, bien sûr, j’ai pensé que ce serait parfait pour le mien.

    Tranquillement, sans rien lui dévoiler, comme le conseillait Bella Sofia l’influenceuse, j’ai commencé à lui faire boire le lait de brebis qu’elle vantait dans ses posts, celui qu’elle tire elle-même directement de la bête. Elle a tellement de followers ; je me suis dit que je pouvais lui faire confiance. Je regarde et j’écoute tous les jours de nombreux influenceurs et jusqu’à maintenant, je n’ai pu que m’en féliciter : grâce à eux, j’ai acquis des tas d’objets dont je ne m’imaginais même pas qu’ils existaient. J’adooooore.

    François me reproche d’acheter tout ça et dit toujours que ces influenceurs sont juste intéressés par l’argent et que ce qu’ils vendent ne sert à rien. Mais j’ai le droit de penser et de faire ce que je veux. On est en démocratie, non ?

    Il est tellement négatif. Alors évidemment, vu son opinion des réseaux, je ne lui ai rien dit. Et ça a marché. Il est devenu doux comme un mouton, tout gentil, toujours prêt à faire ce que je lui demande, un vrai plaisir. Et cerise sur le gâteau, il a arrêté de médire de mes influenceurs préférés. Vraiment, je vous jure, le nirvana !

    Et puis, la semaine dernière, il est parti.
    Oui, il m’a quittée.

    En me laissant un immense dessin de mouton.
    Dessus, il avait écrit : « Panurge n’est pas mort, et le mouton n’est pas celui que tu crois. Et trop, c’est trop ! Je vais bêler ailleurs. »

    Moi, je n’ai rien compris. C’est qui Panurge ?

  14. Françoise Rousseaux dit :

    Votre mari ne vous obéit pas ?
    Faites-lui boire du lait de brebis
    il sera vite assagi.
    Mais attention, ce qu’on ne vous dit pas
    c’est qu’il va se mettre à…bêler
    et pas à pas vous suivra
    où que vous alliez, toute la journée.
    Au début, vous trouverez ça plaisant,
    presque une nouvelle lune de miel en somme
    mais ça deviendra vite lassant
    de l’avoir toujours derrière vous votre homme !
    Et puis ces bêlements, franchement,
    vous finissez par le trouver agaçant !
    Quel est donc l’antidote au lait de brebis ?
    Vous contacterez l’influenceuse qui vous l’avait prescrit.
    Madame, vous dira-t-elle, vous vouliez un mari docile, vous l’avez !
    De toute façon, ça finira par passer.
    En attendant, placez-le dans un enclos électrifié,
    gardé par un féroce patou qui le protégera des loups.
    Mais cette fois, de ses conseils vous vous méfierez,
    et vous déciderez que c’est lui qui sera gardé par le patou,
    tandis que vous irez, vous, batifoler avec les loups !

  15. Charles LEVEAU dit :

    Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! » Ce fut radical, mais l’influenceuse n’avait pas tout dit ! » Non effectivement : on ne nous dit pas tout ! On nous mentirait même à vouloir dire que seuls les hommes n’obéissent pas ! Mais quel affront ! D’ailleurs, influenceuse ou pas, elle ne me touche pas ! Ou devrais-je dire elle ne m’influence pas du tout ! Je tiens à demeurer ce que je suis, un têtu. Je boude, je fais la moue, je bougonne, je me roule par terre ! En somme, je fais ma crise ! Madame n’a qu’à bien se tenir maintenant ! Enfin, je dis ça, je fais comme tous les hommes amoureux ! Mais je reviens un peu sur l’influence ! Me dira-t-on son âge ? Et son éducation, que vaut-elle ? A-t-elle été éduquée à boire du lait de brebis ? Même si les bienfaits sont tout aussi honorables que les autres produits, l’a-t-elle essayé pour me dire ce que ma moitié doit me donner ? Hum ! Je lui conseille fortement de l’appliquer sur son visage ! Je vous parie que ses traits s’étireront du front jusqu’au menton ! De la même manière que je pourrais faire la grimace ! On étudiera ensemble les deux effets du lait de chèvre sur le visage. Et puis, je n’ai pas besoin de cosmétiques pour faire la grimace ! C’est naturel chez moi. Cette « petite » apprendrait très vite que la grimace a de meilleurs effets pour traduire les émotions et faire de ce faire bien comprendre aux autres notre humeur du moment ! Un avènement pour les initiés de la grimace mais encore à l’étude pour les influenceuses visiblement !
    Non ! Le lait de chèvre (je n’ose faire de jeu de mot avec moi), son seul bienfait c’est dans le gosier ! Et dirais-je que bien au contraire, il a pour effet de stimuler l’animal qui est en nous. On devient chèvre de cette potion dite magique pour madame et son embellissement et plus que tonifiante pour sa moitié ! Pas étonnant que je ne réponde pas et n’obéisse pas ! À force d’en consommer, je deviens têtu et me rend chèvre » !

    • Charles LEVEAU dit :

      Bonjour! Désolé je ne me suis pas relu alors quelques bourdes ici et là dans mon texte que j’écris, comme à mon habitude, d’un seul trait sans relecture! 😱

  16. iris79 dit :

    Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! »
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit…
    Que les effets étaient provisoires et qu’il fallait réhydrater le mari sitôt les avantages du lait de brebis taris. Parce que oui, quand il avait bu ce fameux lait, force est de constater qu’il était d’une attention incroyable, presque suspecte et tellement inhabituelle que passée l’euphorie de la nouveauté, cela devint suspect, lourd, voire épuisant. Il fallait composer avec de nouveaux rapports qui n’avaient plus rien d’authentiques aussi déséquilibrés soient-ils. Il arrivait donc un moment où il fallait se poser la question : continuer d’alimenter le mari en lait de brebis et le voir se transformer en toutou totalement dévoué mais ennuyeux au possible ou se passer du fameux lait et accepter de végéter dans sa routine de conflits. Cela avait au moins le mérite de remettre les choses en perspective, de vraiment s’interroger sur la pertinence de biberonner l’adulte qu’on avait épousé, sur ce que l’on voulait vraiment vivre ou ce à quoi on voulait renoncer. Dans l’immédiat, il y eut une décision à prendre et ce ne fut pas si difficile. Se désabonner de l’influenceuse, bizarrement célibataire malgré ses rêves de prince charmant, qui s’était fait un petit pécule en escroquant des milliers de femmes. Son seul mérite fut d’amener ces dernières, passés le moment de confusion forcément lié à l’achat du produit, à réaliser ce qu’elles voulaient vraiment et en premier lieu à ne pas se faire berner par des pauvres influenceuses pathétiques et choisir leur mari en toute lucidité. Se respecter en respectant les autres ou l’inverse et ne plus être des moutons !

  17. camomille dit :

    Claire se rendit chez Marcel, le berger de la vallée qui lui fournit le lait de sa brebis Prune.
    Ce fut radical effectivement ! Le mari de claire s’assagit dès le premier verre bu, et demanda :
    – Veux-tu que je t’aide ma petite Clairette ? Tu n’es pas trop fatiguée ?
    – Mais ça marche ! Se dit Claire ravie !
    Confortée, elle lui remit une liste de tâches à effectuer pour le week-end.
    Jojo la lut et s’exécuta sans rechigner.
    De fait, Jojo eut droit à son verre de lait de la brebis Prune tous les matins.
    Cependant, le week-end suivant, Jojo déchira la liste des tâches préparée par Claire et se remit à râler (comme avant le lait de brebis).
    – C’était trop beau (se dit-Claire) tout en se précipitant sur « ploum-ploum insta» afin d’avoir l’avis de Joanna, l’influenceuse.
    Après que Claire eût répondu à toutes les questions posées par Joanna, il en ressortit que l’effet « docilité-Jojo » n’avait pas pu perdurer à cause de Prune, ou plutôt à cause de Marcel.
    En effet, Prune n’avait pas reçu ses doses de vaccins (grippe, covid, et tout le reste).
    Fallait qu’elle entre dans les rangs pour pouvoir fournir à long terme la fameuse hormone « docilité-Jojo ».
    Claire se heurta au refus de Marcel,
    Jojo reprit le pouvoir,
    Joanna perdit un follower,
    et Prune continua de brouter tranquillement et innocemment.

    Ce n’était tout de même pas une brebis non vaccinée qui allait changer la face du monde n’est-ce-pas ?

  18. Grumpy dit :

    Elle avait remarqué que depuis quelques jours il passait beaucoup de temps sur son téléphone, et cela le plus discrètement possible. Il partait soi-disant sortir le chien, s’enfermait dans la chambre pour ‘bouquiner tranquille’, et de plus en plus souvent également dans le cabinet, au point qu’elle le pensait un peu dérangé du côté des intestins.

    Naturellement quand il eut la maladresse de s’absenter sans son appareil, elle ne put s’empêcher d’y jeter un coup d’œil. Seigneur ! Voilà qu’il s’acoquinait, à 72 ans il se branchait sur un réseau et pas n’importe lequel, TAK TAK , le favori des ados.

    Elle eu tôt fait de trouver sa page la plus fréquentée : une petite « influenceuse » asiatique qui de sa vilaine bouche de mérou, lui conseillait entre autres insanités de ne plus boire que du lait de brebis. Il lui rendrait toute son ardeur, devenue bien molle il est vrai.

    Elle en tomba des nues mais se releva vite ! Elle comprit enfin d’où venaient ces petites crottes rondes qu’elle retrouvait ci et là dans la maison. Elle les ramassait patiemment et s’en servait d’engrais pour ses géraniums.

    Elle avait remarqué que ses ongles tant des pieds que des mains, épaississaient, se recourbaient et noircissaient. Que récemment il était rentré d’une foire animale avec une marque plastique jaune numérotée agrafée à une oreille. Il avait même osé porter une clochette, le chien n’avait pas du tout apprécié.

    Sa pilosité avait terriblement accru, de gris déplumé ses poils épaissis et frisés étaient devenus blancs, il lui en poussait de partout. Et le pire : désormais, il puait, il sentait fort le suint au point que la maison s’était emplie d’une odeur d’étable.

    Elle commença par se dire que ça ne pouvait plus durer, qu’elle allait menacer cette petite peste d’influenceuse, si elle ne cessait pas immédiatement de pousser son mari à se transformer.

    Et puis, réflexion faite, elle augmenta ses doses de lait, devenu tout doux comme un mouton il ne protesterait pas, et surtout retrouverait l’enthousiasme de bélier de sa jeunesse quand, de nouveau, ils feraient du saute-mouton.

  19. Pierre dit :

    – « Le lait de brebis a des propriétés calmantes, c’est bien connu, surtout quand on le boit chaud et qu’on y ajoute un soupçon de miel. On recommande d’ailleurs à ceux qui ont des problèmes de sommeil d’en prendre un verre avant d’aller au lit. On attribue cette caractéristique à une molécule de cytoplasmose présente en forte quantité dans le lait de brebis. Elle affecte le lobe frontal qui gère les comportements sociaux, favorisant l’harmonie et la prépondérance à s’adapter naturellement aux mouvements de proximité. Suivre le troupeau est une expression qu’on entend souvent, très présente chez le mouton et qui découle de cette caractéristique. Cependant, chez les humains, certains individus ont une très rare variation génétique qui les rend hypersensibles à cette molécule. Moins de vingt personnes ont été identifiés avec cette caractéristique génétique à travers la planète au cours de dix dernières années. Lorsqu’ils ingèrent cette molécule, notamment en buvant du lait de brebis, elle ralenti tout leur système nerveux à un point tel que leur battement cardiaque peut aisément descendre sous une fréquence de vingt par minute, ce qui va alors asphyxier peu à peu le cerveau et provoquer des lésions irrémédiables menant l’individu à un coma végétatif. «

    Le Dr. François expliquait ainsi à Simone, pourquoi son mari s’était effondré, quelques minutes après avoir consommé un verre de lait de brebis qu’elle lui avait fait prendre dans l’espoir qu’il se calme et qu’elle puisse plus facilement lui faire comprendre l’importance de ramasser ses chaussettes plutôt que constamment de les laisser traîner au sol.

    – Sur TikTok, on disait pourtant que c’était très efficace et sans danger, répliqua Simone, se sentant terriblement coupable et cherchant un moyen de diluer sa culpabilité.

    – Je suis désolé, madame, mais de nos jours, il ne faut surtout pas croire tout ce qu’on lit sur les médias sociaux.

  20. Nouchka dit :

    Depuis bientôt dix ans, Baptistine tente de changer de vie. Sur le Web, elle suit les avancées de ces citadins, candidats à une vie rurale plus authentique.
    Rita, une influenceuse, éleveuse de caprins dans le Cantal, est l’une de ses favorites. Son franc-parler convient aux conseils pratiques prodigués et les commentaires des internautes confortent les informations.
    Il y a maintenant cinq ou six ans, Rita avait intitulé sa chronique du jour : « Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi ! ».
    Depuis, Baptistine est devenue une spécialiste des plats cuisinés à base de lait de caprins. De l’entrée au dessert, elle réussit à faire ingurgiter à Innocent et au reste de la famille les produits recommandés. Elle s’est même orientée vers le lait de chèvre qui avait les faveurs de la famille.
    Elle se souvient des indications de Rita : « La docilité, l’attachement au soigneur, etc. »
    Elle était certaine qu’Innocent allait répondre à ses demandes au doigt et à l’œil, alors que, jusqu’à présent, il semblait être sourd lorsqu’elle lui demandait de vider la poubelle, mettre ses chaussettes sales à l’endroit dédié ou donner un coup de balai dans la cuisine.
    Les mois puis années passant, elle ne vit pas de réel progrès en termes d’obéissance. Elle avait, en revanche, observé que le rire de ses proches ressemblait plus à des bêlements qu’à des éclats de rire.
    Leurs trois enfants avaient une pilosité très douce comme du mohair et ils se caractérisaient par leur vivacité, adorant simuler des bagarres, sauter comme des cabris, grimper sur les meubles et ce, avec un esprit fier, curieux et facétieux.
    Innocent, de son côté, avait une odeur corporelle qui rappelait celle du bouc.
    Leur plus jeune fils développait une protubérance en lieu et place de la calvitie frontale parfois visible chez les hommes. Baptistine craignait que ce soient des cornes en formation. Elle s’en ouvrit sur le blog de Rita puis au médecin de famille.
    Rita ne répondit pas et le corps médical confirma qu’il ne s’agissait en aucune manière d’une alopécie au niveau des golfes et conseilla de rester attentif à tout futur développement.

    Dans un rêve, Baptistine revit Blanquette, la désobéissante chèvre de Monsieur Seguin ; puis dans un autre, l’épisode du Mouton de Panurge.
    Au réveil, elle analysa que chèvre et mouton n’étaient pas des animaux identiques et elle envoya un commentaire cinglant sur la toile avant de jeter tous les produits à base de lait de caprins.

  21. FANNY DUMOND dit :

     » Si votre mari n’obéit pas, faites-lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi !  »

    Ce fut radical, madame était ravie, enchantée d’avoir écouté cette influenceuse. Pendant qu’elle se prélassait sur le canapé à chatter sur sa tablette, monsieur faisait la vaisselle avec ses gants Mapa, la cuisine comme Bocuse, le ménage comme madame Doubtfire, égalisait la pelouse aux ciseaux à ongles, binait les haricots verts qui étaient jaunes, chassait les doryphores sur les patates. raplaplas. Tout ça et encore bien plus avec un grand sourire de « ravi ».

    Mais, voilà qu’un beau matin, à leur réveil, elle remarqua comme une drôle odeur. Ce n’était pas celle qu’il dégageait quand il dégazait. Il se leva, tira la langue, retroussa sa lèvre en faisant beuleuleuleu…, ses yeux louchaient et se révulsèrent et… il lui sauta dessus. Prise de panique, elle se sauva dans le jardin et ameuta toutes les voisines. Dédaignant sa si tendre moitié, il sauta sur plusieurs d’entre elles qui s’enfuirent en hurlant. Néanmoins, une, pas farouche, s’approcha de lui et ils pénétrèrent dans le bosquet.

    • Je le savais bien que j’avais des cornes à cause de cette vieille bique !

  22. Nadine de Bernardy dit :

    Si votre mari n’obéit pas, faites lui boire du lait de brebis, il sera vite assagi.
    Ce fut radical, sauf que l’influenceuse n’avait pas tout dit.
    Au deuxième verre, voilà mon Raymond devenu un mâle en rut, me convoitant trois à quatre fois par jour sans parler de la nuit.
    Au début, nous trouvions cela plaisant car notre libido était un peu paresseuse après vingt de mariage, mais au bout de deux semaines à ce régime, je n’en pouvais plus.
    A cinquante ans, on n’est plus résistant comme à vingt ! Je n’avais plus le temps ni la force de m’occuper de la maison et Raymond reprenait des forces pour une nouvelle « séance » au lieu de s’occuper du jardin et du bétail.
    Epuisée, je lui ai suggérais de satisfaire les autres femmes du coin qui ne demandaient pas mieux, ainsi que leurs maris, dispensés ainsi du  » devoir conjugal  » mensuel.
    La réputation des exploits de mon époux s’est répandue comme une traînée de poudre, d’autant plus que ses services étaient gratuits,. Des femmes de tous âges le demandaient, par curiosité ou besoin On l’appellait le bélier à Lilly.
    Lilly, c’est moi .
    Quand, entre neuf mois et un an après, on a dû rouvrir la maternité d’à côté pour un afflux de naissances de bébés aux cheveux roux comme ceux de mon Raymond, j’ai supprimé le maudit lait de brebis.
    J’ai préféré un mari désobéissant à un satyre concupiscent.

  23. 🐀 Souris verte dit :

    Ceci est une fiction tout rapport avec la réalité serait fortuit !

    L’influenceuse avait bien insisté ‘ lait de brebis  » ça le rendra doux c’est bon pour les bibis ! Tu parles ! Lui c’est du lait de chamelle coupé de celui de vache qu’on a dû lui administrer des son plus jeune âge. Il en a toutes les caractéristiques sauf la sobriété du chameau ! Ça non ! C’est du lait de vigne ! du bien sulfaté pas vieilli en fut de chêne du tout, un bien rugueux avec des échardes partout. Le balai aussi doit avoir des épines car dès qu’il le voit… Il fuit.
    J’ai bien compris que ce n’était pas facile pour lui la retraite. En attendant je bois du lait de chèvre..
    Signé La Mère je sais tout🐀

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