649e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
La plus grande :…

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Jean-Marc Durand participe au concours organisé par La Ville de Péronne. Il s’agit de sélectionner la photographie qui servira de une au neuvième numéro du bulletin municipal. J’ai voté pour lui. Pour lui donner un petit coup de pouce, photo n°5

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22 réponses

  1. Peggy Malleret dit :

    649 Deux ombre ne s’étant pas vues de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps,
    La plus petite : « Eh bien, t’as l’air en pleine forme ! ».
    La plus grande :

    – Oui, tu as raison, je suis en pleine forme, parce qu’il m’est arrivé quelque chose d’extraordinaire !
    – Et toi, comment as-tu passé la mauvaise saison ?
    – Com’ d’hab ! Raconte-moi plutôt ce qu’il t’est arrivé.
    L’hiver a commencé très mal, carrément la déprime. Tu me connais, je ne me laisse pas abattre. Il me fallait de l’occupation. Alors j’ai décidé de partir pour l’hémisphère sud trouver le soleil.
    – Où ?
    – Tiens-toi bien, en Australie !
    – T’as fait fort !
    – Oui, j’ai pensé que si je voulais avoir du soleil pour bosser, j’avais besoin d’être sûr de le trouver. Et puis surtout, je ne connaissais pas. C’était une bonne occasion de découvrir.
    – Tu as aimé ?
    – Ah oui, énormément.
    – Alors tu me racontes. Arrête de tergiverser, sinon je vais me lasser et te planter là toi et ton histoire.
    – Bon. Je choisis une plage sympa avec du sable fin et blanc.
    – Ça va ! Et alors ?
    – J’ai repéré un adorable petit bout de chou toute blonde avec un chapeau rose et j’ai pensé : « Elle est à croquer, je sens que je vais m’amuser. Si tu savais, bien plus que je n’aurais pu l’imaginer !». Ce qui m’a posé un problème, c’est que je suis une grande ombre. J’ai eu du mal, mais j’ai fini par trouver une solution, je ne devais pas rater cette expérience, je le sentais.
    – C’est pas extraordinaire.
    – Attends ! Je me mets devant elle et elle croit que je suis vivante. Elle essaie de m’attraper les mains. Elle ne comprend pas comment je bouge en même temps qu’elle et qu’elle ne peut pas me saisir ! Le manège a duré un moment.Heureusement, son père a eu la présence d’esprit de filmer, et tu vas comprendre la plus grande joie de ma vie ! La chose la plus extraordinaire qui me soit arrivée jusque-là. Regarde sur youtube « L’adorable petite fille qui joue avec son ombre ». Tu vas te régaler.

  2. Urso dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    La plus grande :…

    – Je me suis reposé chez moi. Le farniente. Tranquille, pas de sortie, rien.
    Voilà j’ai passé un bon hiver.
    J’ai même viré mon copain.
    – Ah les gars m’en parle pas. Moi j’ai passé un hiver épouvantable dit petite ombre.
    – Ça se voit, tu as l’air hyper fatiguée et quels cernes tu as.

    – Eh dis donc parle moi sur un autre ton. Ce n’est pas parce que que je suis plus petite que je dois m’écraser.
    – Oh oh fait la grande ombre, allez je rigole. Des cernes ce n’est rien. On en a tous, regarde-moi.

    Petite ombre était vraiment remontée, énervée. Certainement pour se calmer elle appela quelqu’un sur son téléphone portable qui parlait fort à l’autre bout du fil.
    – Quoi quoi que veux-tu ? D’abord tu me jettes comme une serpillère et maintenant tu voudrais qu’on se remette ensemble. Non non je ne peux ma belle, j’ai rencontré une autre demoiselle ombre, moins moche que toi.
    Et puis elle a un frère qui est vachement connu.
    – Ah bon fit petite ombre toute pensive. Présente-moi le.
    – Ah ah je ne crois pas qu’il voudra de toi. Tu sais avec son ombre il est ultra rapide.

    Petite ombre se mit à rire. C’est Lucky Luke bien sûr. Je le connais très bien. Il est fou de moi.
    Tu sais je l’ai connu l’année passée dans une librairie et depuis on s’appelle plusieurs fois par jour. Il est follement amoureux de moi.
    – Allez fit l’autre, arrête de délirer petite ombre.
    Ce n‘est pas vrai que tu connais Lucky Luke. Tu dis ça pour que je sois jaloux.
    – Non Bob je te jure sur ta tête, je vais t’envoyer une photo sur WhatsApp, même plusieurs, où nous sommes tous les deux, moi et Lucky Luke.
    Ah ah je l’aime tant LL.
    Il est jeune, il est fort, il est beau et il tire plus vite que son ombre. Ah ah.

    Grande ombre avait écouté la conversation téléphonique entre petite ombre et son ancien fiancé. Elle savait très bien que cette histoire de Lucky Luke, c’était du vent. Que petite ombre avait trop d’imagination et qu’elle disait n’importe quoi.
    Elle qui venait d’avoir une déception amoureuse et qui n’avait jamais lu une BD de LL, devint pourtant folle de lui.
    Aujourd’hui elle vit avec son héros, pas loin d’ici.
    Ça personne ne le sait sauf vous et moi. Gardons le secret …

  3. Avoires dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    La plus grande :…
    « T’as raison, jai passé un hiver formidable !
    – Ah bon  ! Où étais-tu ? A Saint-Tropez, à Monaco ? même en hiver, il ne fait pas toujours chaud là-bas…
    – Mais, non ! Tu n’y es pas du tout, c’est le cas de le dire; j’ai passé l’hiver sous un soleil éclatant, ardent où j’ai pu donner toute ma puissance et montrer mon talent !
    – Oh, ne me dis pas que tu était dans l’hémisphère sud ?demanda la petite
    – Oui ma belle ! J’étais aux Marquises, c’était royal ! Des plages de parasols sur lesquels je me suis régalée, des cocotiers et des palmiers splendides qui m’ont permis de faire des prouesses !…Des ombres portées dignes des plus grands photographe, des taches féeriques…  Ah j’étais aux anges !
    – On dirait que tu as pris un coup de soleil !
    – Ça va s’arranger, j’ai reçu une brume rafraîchissante en passant par l’équateur.
    Et toi, comment as-tu passé ces derniers mois ? Tu as mauvaise mine…
    – Ne m’en parle pas, releva la petite. Je suis en arrêt de travail et pour quelques mois encore.
    – Que t’est-il arrivé, tu ne vas pas pleurer  !…
    – Tu te souviens de Jocelyne ? dit la petite ombre d’une voix tremblante
    – Bien sûr, c’est sur ses paupières que tu resplendis !
    – Et bien … figure-toi qu’elle se… les ai fait lifter en janvier… et pendant six mois, il lui est interdit …de porter le moindre fard… Tu te rends compte ?éclata la petite, baignée de larmes
    – Donc, tu es au chômage ?
    – Sans possibilité de reconversion. Et s’il faut, quand Jocelyne…; pourra se remaquiller, elle me jettera car… je serai toute desséchée… Et en plus, avec les nouvelles collections sorties ce printemps … je ne serai certainement plus à la mode !Oh, oh, oh… » Les sanglots reprirent
    Émue, la grande ombre prend la petite par la main et l’entraîne dans un jardin public, sous l’ombre bienfaisante des platanes.
    « Sèche tes larmes, lui chuchote-t-elle . Viens, asseyons-nous là et réfléchissons. Tu sais, moi aussi, je risque le chômage, avec ce changement climatique, je ne suis sûre de rien… »
    C’est ainsi qu’une ombre portée et une ombre à paupière se lièrent d’une complicité inattendue.

  4. Patricia dit :

    – Écoute, je deviens de plus en plus grande, chaque jour,je grandis, je grandis. Je me couche de plus en plus tard, et je me sens pourtant bien mieux de jour en jour.
    – Formidable. De mon côté, c’est pareil, je grandis, et la prochaine étape, ça sera le détachement, pour vivre enfin ma propre vie. Certains ont essayé, ils sont devenus des ombres à part entière, mais indépendants. Pour moi, c’est ça la vie. Je ne veux plus rester attachée, c’est trop de contraintes. Quelquefois, j’ai bien envie d’aller voir ailleurs, mais impossible pour aujourd’hui.
    J’y arriverai, je le sais.
    Quelquefois, le soir, je crois que j’y suis arrivée, mais le matin, je me réveille attachée encore une fois. Quel dommage, alors que chaque nuit, je me sens bien entière. C’est bien dommage.
    Mais je crois que j’y suis presque. Il y a quelques jours, j’ai entendu dire que je n’étais que l’ombre de moi-même. J’étais heureuse, il y a encore du boulot, mais je progresse.

  5. camomille dit :

    Deux ombres se rencontrent fortuitement :

    – Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    – Oui, je rentre d’une retraite et ça m’a fait un bien fou.
    – Ah ? T’étais où ?
    – J’étais dans le désert du Sahara. Là bas c’est le repos complet. Le soleil règne en maître absolu : pas d’arbres – pas d’humains – pas d’animaux, donc pas d’ombres ! Je me suis bien reposée et j’ai bien réfléchi.
    – Et t’as réfléchi à quoi ?
    – A mon avenir. Être l’ombre du Président de la République ça ne me convient plus. J’ai toujours eu de l’ambition, tu le sais.
    – Et tu vas faire quoi alors ?
    – Je vais postuler pour être l’ombre de la terre afin de participer aux éclipses.
    Collaborer à un spectacle fabuleux que tout le monde attend et admire, ça m’excite. Et en plus, je passerai à la télé !
    Et toi ma petite, toujours l’ombre de toi même ?

  6. Kyoto dit :

    Deux ombres se retrouvent après un hiver rigoureux et ténébreux.
    – Eh ben dis donc, tu as l’air en pleine forme, dit la plus petite en guise de bonjour.
    – Ah ! Bonjour Ombrette, répondit la plus grande. Toi, tu as l’air plus maigrichonne et, je ne voudrais pas te blesser, mais tu sembles bien vieillie et enlaidie.
    – Si je te déplais à ce point, tu peux toujours aller voir ailleurs.
    – Ne sois pas agressive ! Surtout envers moi ! Je te rappelle que je suis le Roi des Ombres.
    – Il paraît ! Souviens-toi quand même, que sans le soleil, tu ne serais rien.
    – Le soleil ? Tu lui manques de respect ! Il est… le… Roi Soleil ! Et entre Rois, nous régnons sur la planète entière en totale connivence.
    – Hi hi hi ! Le Roi Soleil ! Comme Louis XIV ! Tu…
    – Je ne connais pas ce louis machin-chose !
    – Cela ne m’étonne pas ! Aïe !
    – Qu’as-tu Ombrette ?
    – Tu marches sur mes plates-bandes !
    – Et toi tu me cours sur le haricot, s’énerva Le Roi Ombre.
    – Ah bon ! Tu cultives un potager ?
    – Si tu continues tes sarcasmes, je vais te détruire, minus !
    – Grande et bête, voilà ce que tu es ! Ombre de malheur !

    La tension s’installait entre ces deux ombres.
    Installée sous mon ombrelle, je réussis à les ignorer.
    Pourquoi je me mêlerais de leurs problèmes ?
    Bientôt elles rejoindront les ténèbres.

    Mon esprit s’envola vers d’autres rives.

    Loin des ombres, de la mélancolie et de l’acédie.

  7. Françoise Rousseaux dit :

    C’est un pays étrange ; de vastes paysages, qu’un soleil toujours au zénith inonde de lumières blanches et crues. Un grand silence règne. Pas âme qui vive…Lorsque le soir arrive enfin, le soleil plonge soudainement derrière l’horizon et une nuit opaque s’installe. C’est alors qu’un observateur très attentif pourrait percevoir des sons, des chuchotements en fait. Avec une infinie patience , on peut même espérer surprendre une conversation. Par contre, on ne distingue pas les interlocuteurs, seulement des ombres, se détachant à peine dans l’obscurité. Des ombres géantes ou bien minuscules, des ombres verticales, horizontales ou obliques, se déplaçant soit très lentement soit à toute vitesse, rien que des ombres !
    Une nuit de printemps, j’ai pu assister à la rencontre d’une grande ombre avec une plus petite.
    « Dis donc, chuchota cette dernière, tu as l’air en pleine forme !
    – Oui, l’hiver m’a réussi, répondit la grande ombre, mais dis moi, toi, par contre, tu as l’air toute rabougrie !
    – Hélas, soupira la petite ombre, j’ai longtemps erré, sans rien trouver qui me nourrisse. Auparavant, je rencontrais parfois des proies, mais à présent les nuits sont désertes !
    – N’exagère pas, rétorqua la grande ombre, on est toujours là, nous ; il suffit de savoir s’adapter !
    Il y eut un court silence, puis la petite ombre chuchota :
    – qu’est-ce que tu entends par là ? »
    La grande ombre répondit quelques mots que je ne compris pas ; de nouveau le silence, puis soudain un affreux bruit de déglutition, suivi par un grand soupir d’aise. Je ne voyais plus qu’une seule ombre, petite, mais très large et quelque peu bosselée. Prudemment, je me fondis dans l’obscurité…
    A présent, au moindre chuchotement, , je fuis ou je me cache ! Mais vais-je tenir encore longtemps ? Je me sens de plus en plus faible. De toute manière, j’aurais dû me douter que tout ça finirait mal : transparent la journée, ombre la nuit ! Pourquoi ai je voulu venir vivre ici ?

  8. Françoise Maddens dit :

    649/Deux ombres, ne s’étant pas vues de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    La plus grande : j’ai l’air mais je n’ai pas la chanson
    arrête de parler avec « une langue de bois »
    tu ne peux pas parler comme tout le monde
    on dirait « une vraie langue de vipère »  
    « ce n’est qu’une expression »
    de toute façon tu as toujous la langue bien pendue 
    hier maladroitement je me la suis mordue et çà m’a fait un mal de chien
    il va falloir que tu fasses gaffe quand tu vas avoir un dentier
    tu sais que la sécurité sociale n’a pas encore donné son accord
    allez viens y a deux nanas sur le sable en bikini
    on va leur faire de l’ombre le soleil est trop fort.

  9. Grumpy dit :

    Hong Kong, un coin de rue où deux ombres manquent d’un cheveu noir, long et raide, de se rentrer dedans.

    – Koï Zi : Eh ben dis donc, tu as l’air de tenir la forme ?

    – Wou Nin : Hélas pas du tout, je fais semblant. J’ai peur. Je n’en peux plus de ce régime fliqué, cette vie de fourmi grouillant sous caméra, ce garde-à-vous permanent, on ne mange plus à notre faim dans ce pays, l’un dénonce l’autre, on arrache les parapluies des réfractaires puis on les met à l’ombre. Regarde-toi, comme tu es maigre, tu n’es même plus l’ombre de toi-même…

    – Koï Zi : Ma pauvre, on est bien obligées de baisser la tête, de faire semblant. Tout ce qui nous reste c’est l’évasion par la pensée.

    – Wou Nin : Tu l’as dit : si l’on veut s’en sortir, l’évasion … c’est encore possible. On va emprunter une jonque et demander à nos complices les nuages de couvrir notre fuite en s’asseyant devant le soleil comme notre amie l’éclipse, le temps que nous soyons en pleine mer. Nous ne serons pas repérées : Il n’y a pas d’ombre sur la mer. Nous arriverons en Europe !

    – Koï Zi : Ça me plaît bien, mais nous vivrons de quoi ?

    – Wou Nin : Eh bien, nous ferons des tournées de pays en pays de ville en ville et nous présenterons notre spectacle d’ombres chinoises

  10. CATHERINE M.S dit :

    Au printemps deux ombres se croisent
    Contentes de se retrouver
    Elles sont sur le point de se cogner
    Quand la petite hèle son aînée
    Hé ! Qu’as-tu donc fait tout cet hiver
    Tu t’es planquée dans ta tanière
    Ou partie à la chasse aux lumières
    Pour continuer à exister ?
    Moi, je me suis tellement ennuyée
    Ces nuits qui n’en finissent pas
    Ces journées qui font profil bas
    Quelle calamité !
    Alors et toi, raconte-moi…

    Et l’aînée de prendre des grands airs
    Mâtinés de mystère
    A soudainement lâché :
    J’ai appris un nouveau métier !
    Et pour ce faire
    J’ai rendu visite à des cousines étrangères
    Qui m’ont invitée à me diversifier
    Des cousines chinoises
    De vraies artistes, que l’on croise
    Dans tous les théâtres de leur pays
    Et qui prennent des formes à l’infini
    Des personnages, des animaux, des tas de silhouettes
    C’est drôlement chouette !
    Elles sont accompagnées de musique, de chants
    On ne s’ennuie pas un seul instant

    Veux-tu m’accompagner ce printemps
    Dans ce nouvel univers
    Un nouvel élan
    Une nouvelle vie
    Un brin de fantaisie pour réjouir notre ennui
    Ça te dit ?
    Et la petite, sans plus tarder
    Lui répondit : bien sûr que OUI !

  11. Michele B.Beguin dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    – La plus petite : Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !

    – La plus grande : Normal je sors de ma séance de yoga dans le parc Roitelet

    – Ombrette répondit, Je n’y suis plus retourné depuis que Ombruse s’est fait écrasé par un groupe qui ne regardait pas ses pieds et qui sautait joyeusement

    – C’est vrai qu’il était mal en point, telle une ombre piétinée. Et te souviens-tu qu’il a tout à coup disparu??

    – Oui je me souviens très bien. Il paraît que les ombres mortes prennent leur envol instantanément. Tu sais que je suis curieuse. J’ai lu ça dans un livre de l’ombre trouvé sur le dark web. Il semblerait qu’elles ne trouvent pas le chemin éternel du paradis, car étant une ombre c’est Lucifer qui la capte dès son endormissement.

    – Tu me donnes à réfléchir Ombrette, ne faudrait-il pas redevenir matière ?

    – Oh j’y ai déjà pensé Ombry, mais n’oublie pas que nous sommes déjà des fantômes. La lumière nous éteint, sauf si on arrive à être dans l’oblique ce qui nous permet de nous étendre. Au final nous ne sommes jamais comme nous le souhaiterions, jamais nous-même.

    – Donc, si je comprends ce que tu dis, nous devons trouver moyen de retrouver une forme en 3D.

    Ombrette réfléchit longuement, longuement, jusqu’à ce qu’elle s’éclaire comme une idée lumineuse et s’exclame

    – plus envie d’être de l’ombre, Viens, on va passer directement en 5D, je connais le portail, cela nous illuminera comme deux étoiles.

  12. Nouchka dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite :
    – « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme ! »
    La plus grande :
    – « Commence pas à me cherc… »
    – « Alors mes Petites Ombres ! », interrompt avec lyrisme la Première d’Atelier, Que je suis heureuse de vous retrouver pour la nouvelle saison de notre grande Maison.
    Ce printemps, le créateur a choisi comme thème La Lumière. Dans le domaine de la Haute Couture, cela nécessite de nous conformer avec précision à ses directives. Comme chaque saison, lors des essayages et préparatifs des défilés, la discipline sera stricte. Vous le savez, nous le vivons à chaque fois avec crainte mais aussi avec fierté ».
    – « Si des arbitrages s’avèrent nécessaires, je suis là pour étudier les problèmes rencontrés », complète le coordinateur de collection, de sa voix de basse ». On jurerait entendre Paolo Conte. Un régal !
    – « Arrête de me coller comme ça », bougonne discrètement la plus grande ;
    – « Ben oui, je disais que tu semblais en pleine forme, parce que tu as pris des rondeurs partout. Je parie que tu ne rentres plus dans le 36 ! » ajoute sournoisement la plus petite ;
    – « C’est pas tes oignons ; fiche-moi la paix » siffle la plus grande d’une voix vénéneuse.
    – « Moi, c’que j’en dis… Tu vas te faire incendier quand il faudra caler la toile et présenter l’ébauche au Créateur ».
    – « Occupe-toi de ton anorexie. A Milano, tout s’est bien passé et je n’ai pas pris un gramme depuis ».
    La Première d’Atelier tape sur le bois d’une table de travail pour obtenir de nouveau l’attention des mannequins :
    – « Je souhaite vous préciser, dès à présent, que le thème de la Lumière suppose que vous, mes Petites Ombres, sachiez vous rendre quasi invisibles quand le modèle porté l’exigera. Vous voyez ce que je veux dire ? Il vous faudra être furtives, comme dans la nature, les ombres jouent avec la lumière. Cela créera le désir des clientes et clients d’en voir plus ; ce sera une frustration voulue, afin que nos habitués prennent rendez-vous et revoient les modèles présentés. Vous comprenez mes Petites Ombres ? Ce surnom, que je vous ai donné, il y a bien longtemps déjà, et qui correspondait à votre fluidité corporelle, s’avère particulièrement d’actualité cette année, ne trouvez-vous pas ? »
    – « Eh ben, bonjour ta fluidité !! », ricane sous cap la plus petite, à proximité de l’oreille de sa collègue.
    Avant que de poursuivre, la plus grande lui envoie un coup de coude dans l’estomac qui la laisse sans voix et sans souffle.
    – « Y a-t-il un problème », demande la Première d’Atelier qui a perçu comme un léger mouvement de vague entre les Petites Ombres.
    Personne ne lui répond. La peur de se faire renvoyer dès à présent, les rend muettes et sur le qui-vive. Être désavoué en début de saison dans cette Maison, c’est risquer de se voir éliminé du fichier des autres Maisons de Haute Couture. Alors, toutes sont prêtes à se voir maltraité par les tyrans du milieu.

  13. FANNY DUMOND dit :

    Deux ombres ne s’étant pas vues de tout l’hiver se rencontrent fortuitement au printemps.

    La plus petite s’écrie :

    – Eh ben dis donc, tu m’as l’air en pleine forme !

    – T’insinues, peut-être, que j’ai grossi, s’agace la grande. Il vaut mieux faire envie que pitié. Tu ne t’es pas regardée dans une glace, tu ne ressembles plus à rien, il faudrait prendre une loupe pour te voir.

    – Ma pauvre, si tu savais ! À cause de la pénurie de farine, de cannelloni bien joufflu, je suis devenue spaghetti. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Et tu crois que ça me fait plaisir, y en a marre de leurs économies.

    – T’avais qu’à faire comme moi. Après que la bise fut venue, j’ai fait plein de stocks et, crois-moi, je ne me suis pas privée, s’enorgueillit la grosse.

    – Je vois ça, se gondole de rire la mince. Tu as passé l’hiver à te goinfrer de chocolat et c’est pour cette raison que de macaron, tu es passée à Forêt Noire, pour trente personnes.

    – Tu me fais rire, il fallait bien que j’écoule ma marchandise, surtout que le chocolat perd vite ses qualités et sa saveur.

    – Si tu n’avais pas été autant égoïste, tu aurais pu partager, au moins, ta farine avec moi et je n’aurais pas tant fondu. Être une tagliatelle m’aurait suffi. J’ai l’air de quoi maintenant sans mes formes ?

    – On peut dire que toi, tu n’y mets pas les formes pour m’insulter, s’insurge l’ombre de la grande. Allez, Ciao !

    – « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface »*, s’écrie la petite, pour avoir le dernier mot.
    * Victor Hugo

  14. Coriandre dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    La plus grande lui répond :
    – Je simule la bonne humeur vois-tu !
    – Comment çà tu simules ? interrogea Ombrelle (la petite ombre)
    – Bien voilà, je vais tout t’expliquer, tu sais que chaque être humain a une zone d’ombre…

    – Peut-être, mais plus ou moins ! répondit Ombrelle sur un ton dubitatif.

    – Il s’avère que moi, j’en suis dotée d’une très grande ce qui attire tous les êtres déviants, avides de plaisirs inavouables à tel point qu’une fan zone
    s’est créée autour de moi et que je ne peux plus vivre en paix. Dès que j’arrive dans un coin, tous mes fans sont là pour profiter de ma sombre couleur et commettre parfois leurs méfaits. Je suis devenue le spectre du
    mal ! expliqua Noiraude (la grande ombre).

    Ombrelle s’enhardissant, lui dit :

    – Mais là, tu vois le verre à moitié vide ! Cesse de voir le mal partout, tu n’es pas le suppôt de Satan tout de même ! Ce dont je suis sûr, c’est que tu es très recherchée en ces temps de réchauffement climatique, les gens accourent vers toi pour chercher un peu de frais, ton utilité est absolue !
    Tandis que moi, je fais partie du décor mais je ne répond que très partiellement aux souffrances de l’Humanité, liées aux périodes caniculaires !

    – J’envie l’une de mes amies, la Pénombre dont l’existence est faite de lumière tamisée !

    – Tu préfèrerais donc être constamment dans le demi-jour. Mais pourtant, pour apprécier la lumière, il faut connaître la nuit ! argua Ombrelle.

    Noiraude (la grande ombre) réfléchit un instant et déclara :

    – Comme tu raisonnes bien, tes paroles sont très sensées, tu es sage, si discrète…

    – Ecoute, le noir c’est Soulages et çà soulage, n’ai-je pas raison ? insista Ombrelle

    – Tu as toujours le mot pour rire, mais à force de vivre dans la nuit, je ne vois plus rien, concéda Noiraude tristement.

    Ombrelle prit la pause, s’inclina en citant Alain :
    « Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme de volonté ».

    – Alors là mon amie, tu m’as convaincu comme quoi un peu de philosophie, çà vous remet les idées en place ! s’amusa Noiraude.

  15. Nadine de Bernardy dit :

    Deux ombres ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite: hé ben dis donc, t’as l’air en pleine forme.
    La plus grande:
    – En effet, je me suis reposée tout l’hiver dans une rivière tranquille où j’ai pondu mes oeufs, j’ai à présent une belle petite famille qu’il me faut élever, cela me donne du travail mais c’est très réconfortant de les voir découvrir leur monde avec tant de vivacité. Et puis ils sont si mignons !
    – Mais toi que deviens tu ? Ca n’a pas l’air d’être la grande forme.
    – Non, répond la petite en essuyant une larme ,mon ombre m’a quittée pour une cousine à moi, une truite arc en ciel qui lui tournait autour depuis un certain temps. J’ai eu beau le supplier, lui promettre monts et merveilles, de lui faire un domaine où l’amour serait roi.
    Je lui ai crié: ne me quitte pas, ne me quitte pas, mais il est parti vers d’autre eaux avec sa gourgandine. Par Ondine, qu’il était beau mon Thymalus, avec sa belle nageoire dorsale irisée, et cette subtile odeur de thym qu’il dégageait !
    – Pauvre petite la vie est dure
    – Oui, il ne me reste plus que mes yeux pour pleurer, ce dont je ne prive pas
    – Ne te laisse pas abattre ma mignonne, jolie comme tu l’es, tu vas bientôt en retrouver un pour t’être fidèle.
    – Tu crois ? soupire l’éplorée
    – Mais oui, fais toi confiance, tu connais le dicton, une ombre de perdue, dix de retrouvées. Bon, c’est pas le tout, je dois aller retrouver les miens. Tiens moi au courant si tu vois ce que je veux dire !!!!
    La grande ombre fila, la petite retourna sous les herbes de la rivière se faire une beauté.
    Le printemps n’était pas terminé, ni le temps de la fraie, elle avait en effet toutes ses chances.

  16. iris79 dit :

    Deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    La plus petite : « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme !
    La plus grande :…
    -Toi aussi ! Je suis contente de te revoir ! Je m’inquiétais que tu ne viennes plus chuchoter à mon ombre de tronc, chatouiller celle de mon écorce. Qu’as-tu fait tous ces longs mois d’hiver ?
    -Je n’existais quasiment pas ! Le buisson ayant été taillé au plus bas au début de l’automne j’étais quasiment en hibernation. J’ai attendu patiemment qu’il se refasse la cerise et me voilà de nouveau prêt à deviser avec toi !
    -Je me doutais bien que tu n’étais pas parti très loin. Tu as vu ce qu’ils ont mis au pied de l’arbre ? Je ne sais pas comment le prendre. Je ne sais pas encore si ce banc va être de bon augure ou signer la fin de notre tranquillité.
    -je pencherais pour la deuxième option. On va avoir fort à faire crois-moi. Vu comme nos hôtes ont déjà l’air de souffrir alors qu’on n’est même pas encore au cœur de l’été, ça promet.
    -oui, on ne va pas s’ennuyer, on va en voir du monde !
    -Et puis toi cette année mais quel houpier ton arbre ! Du coup tu es magnifique ! Vraiment ! Quand le vent te compte fleurette, tu danses incroyablement bien ! Je suis fière d’être auprès de toi.
    -Merci… Vraiment. Tu es bien aimable. Tu es sacrément jolie toi aussi. Moins haute que moi mais c’est normal. Tu vas en abriter des vélos et garder des glacières, moi je te le dis.
    -tu as vu nos copines d’en face…
    -Oh ne m’en parle pas. J’ai eu tellement peur pour moi aussi quand je les vu arriver avec leurs tronçonneuses et leur camion. Il parait que les arbres étaient malades. Tu parles. Et t’as vu les arbres chétifs qu’ils ont planté à la place, leur ombre me fait de la peine, elles ont l’air de souffrir, c’est vraiment triste. Si cet été j’arrive à encore plus me déployer, j’irai les aider.
    -Oui, tu es bien gentille. Tu me raconteras, elles doivent en avoir à raconter.
    -Promis. Ah le soleil tourne, il est l’heure d’aller se coucher. Bonne soirée !
    -Merci à toi aussi. A demain.
    -A demain

  17. Antonio dit :

    « Eh ben dis donc, t’as l’air en pleine forme ! commence la plus petite.
    — Oh ! C’est ce soleil couchant qui me rallonge un peu les traits, répond la plus grande. Il ne fait pas bon vieillir. Par contre, toi, tu ne bouges pas. On dirait que le temps n’a aucun effet sur toi.
    — Tu dis ça pour me flatter, mais regarde, je ressemble à une énormité devant ce tableau. Des fois, j’ai envie de disparaître, j’ai l’impression de nuire à la beauté de ce paysage. Je ne suis qu’une pauvre tache, un excrément de la lumière.
    — Oh ! Comme tu y vas, en métaphore. Tu n’es pas bien grande, mais tu sembles broyer du noir bien plus que moi. Sais-tu que la lumière, avec ses milliards d’étoiles, ne représente que 5% de l’univers ?
    — Non, je ne savais pas. Pourquoi tu me dis ça ?
    — Mais parce que le reste, invisible, serait constitué essentiellement de matière noire, tapie dans l’ombre et régissant tout l’univers. On ne sait rien d’elle, mais moi je sais que nous sommes nées de sa poussière.
    — Ah bon ?
    — Sans nous, la lumière n’existe pas. Et non l’inverse.
    — C’est vrai, ce que tu dis ? Je ne savais pas. Mais alors…
    — Redresse-toi et sois fière, ignore ce corps inerte qui te tourne le dos pour prendre la lumière du projecteur. Il ne sait pas que la vraie nature de son être, intacte, sans fard ni artifice, se trouve en toi. C’est toi le tableau, pas lui.
    — Oh tu ne peux pas savoir comme ce que tu viens de me…
    — Soulage… oui, je sais ! »

  18. Laurence Noyer dit :

    RADIO LOMBRE

    Deux ombres chargées chacune d’un fardeau pesant
    s’avançaient ensemble dans un même chemin.
    L’une de buissons attachée ;
    L’autre portant l’apparat d’un grand chêne

    Celui-ci, glorieux d’un feuillage si large,
    Ne voulait pas en être soulagé.
    Il s’élevait, branchages relevés,
    et étendait partout son ombrage
    « Vous m’avez l’air en pleine forme »
    Reconnut la petite ombre à son voisin énorme.

    Mais bientôt l’ennemi se présenta, muni d’une hache
    Le chêne se sentit percé de coups, il gémit en pleurs
    Tandis que le bucheron, attentif à sa tâche
    Le faisait descendre d’un tiers de sa hauteur
    Et donnait aux deux ombres la même grandeur

    Il n’est pas toujours bon d’avoir un haut emploi :
    Quand les fruits sont si hauts qu’on ne peut les atteindre
    Mieux vaut donner des mûres ou des fraises des bois
    A portée de mains, et n’avoir rien à craindre

    (inspiré de la fable Les deux mulets, de J de La Fontaine

  19. mijoroy dit :

    Chapi et Chapo deux ombres, ne s’étant pas vu de tout l’hiver, se rencontrent fortuitement au printemps.
    Chapi, la plus petite : « Eh ben dis-donc, t’as l’air en pleine forme ! »
    Chapo, la plus grande : « Et pourtant ça fait quatre mois que je croupie dans une boîte à six pieds sous terre ! »
    Chapi : « Qu’as-tu donc fait pour te terrer ainsi ? »
    Chapo : « Je ne me souviens plus des circonstances exactes. Je me rappelle être montée sur un toit de tuiles un soir de pleine lune…
    Chapi : « Un soir de pleine lune, c’est romantique ça. »
    Chapo : « C’est l’ambiance voulue par mon propriétaire, il voulait épater sa petite Moéa. Il lui avait promis des étoiles plein les yeux. Mais en fait c’est lui qui a vu les étoiles. Il a eu un vol direct. »
    Chapi : « Que veux-tu dire ? »
    Chapo : « Ils étaient assis, presque à se toucher peau contre peau…du bras. Mais quand le bellâtre, rendu plus audacieux par la voûté étoilée qu’il commentait à sa dulcinée, a voulu tenter un rapprochement en enlaçant les frêles épaules de sa belle, je ne sais pas comment il a fait son compte, moi j’étais occupée à jour à cache avec un rayon de lune, nous nous sommes retrouvés mon proprio et moi, son ombre aplatis sur la terre ferme. »
    Chapi : « Ouille, ça fait mal ce genre de chute »
    Chapo : « Comme tu dis, mon proprio n’a pas survécu. Depuis nous sommes lui et moi enfermés dans une boîte. Suis bien contente que sa famille a demandé une exhumation pour une histoire de contre-expertise sur les causes de la mort, au moins cela m’a permis de m’extraire un peu de l’antre nauséabonde. Il cause plus mon proprio, mais alors qu’est-ce qu’il pue en se décomposant ! »
    Chapi : « Je comprends pourquoi je ne te voyais plus au café des Goélands tous les matins depuis quatre mois. Et tu comptes replonger sous terre ? »
    Chapo : « Ah non, j’attends de rencontrer une ombre qui voudrait prendre sa retraite. On ferait alors un échange gagnant-gagnant. T’aurais pas un candidat à me présenter ? »

    PS/ A voté pour photo JMarc 🙂

  20. 🐀 Souris verte dit :

    UMBRATIO LE PASSEUR D’OMBRES

    Umbratio allait nonchalant, devisant gaiement avec sa projection. Il ne sortait jamais sans elle. Une ombre magnifique élancée qui se tenait à ses côtés. Mais un jour, à un coin de rue, elle se trouva pliée en deux au pied du mur.
    Derrière elle, s’agitait une autre ombre mais petite et nettement plus trapue qui courait vite sur ses pattes courtes pour rattraper le personnage et sa projection.
    Ah tu fais moins la maline maintenant que te voilà coupée en deux et je te préviens, au tournant suivant, Coin-de-mur, le famélique, t’attend. Il va faire le beau. Méfie-toi de lui ! Il est à l’affût des belles longilignes et devine quoi ? Il les met sur le trottoir, c’est un maquereau.
    🐀 Souris verte

  21. 🐻 Luron'Ours dit :

    PRAXIS ( activité volontaire visant à transformer le monde)

    Olméque ? Toltèque !
    -Oh l’autre !
    Deux Apaches au petit jour blême sur les fortifs rentraient au bercail.
    -tu as suriné ?
    – pas même.
    -Je le suivais comme son ombre
    – la nuit ?
    – au petit matin, ce n’était qu’un Titi, un gamin de Paris, il a ri « dis-moi qui tu suis, je te dirai qui tu es »
    -et toi ?
    -J’aurais mieux fait de me la taper contre la colonne Vendôme.
    -mazette, c’était donc toi chez Bulgari ?
    -et toi, la joncaille?
    -moi j’ai mesuré l’ombre de Ramsès à l’échelle de l’Obélisque !
    -Quelle salope ! Elle a pas fait deux thunes.🐻

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