647e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
Rien n'y faisait...

Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.

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21 réponses

  1. Urso dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.

    – Ah si je pouvais lui serrer le cou à ce chenapan. Sa lotion magique à oiseaux ne vaut pas un clou.
    Voilà 3 mois que j’en prends matin et soir et aucun oiseau à l’horizon qui vient stationner sur mon joli dos.
    Bouh bouh que je suis malheureux moi qui aime, qui adore à mourir les oiseaux.
    Ah ce vendeur de camelote il faut que je le retrouve, que je le passe à tabac.
    Cui-cui les oiseaux, les petits, les gros, les vermicelles, les macaroni, les farfelle … venez vers moi !

    – Eh papa regarde la branche sur l’arbre qui s’agite, c’est bizarre j’ai l’impression qu’elle parle de pâtes.
    – Eh fiston une branche qui parle on aura tout vu avec toi.

    – Ce monsieur qui passe là sous mon balcon dit la branche, c’est lui le saligot qui m’a vendu cette lotion à la gomme.
    Je le reconnais. C’est lui.
    Ah dommage qu’il soit avec cet enfant, sinon je lui aurais fait la peau à ce vendeur de lotion pas magique.

    L’homme qui parlait avec son fils leva tout à coup la tête en direction de la branche. Il la reconnut.
    Elle aussi de son côté l’avait reconnu ce beau monsieur, à la lotion à oiseaux.
    La branche lui fit un bras d’honneur.

    Tellement énervée elle décida d’abandonner sa forêt et de le suivre lui et son enfant.
    Après quelques minutes de marche, tous deux ne s’aperçurent pas qu’ils étaient suivis.
    Notre branche si elle avait eu un corps physique d’être humain aurait pu être un grand détective.
    La filature très discrète l’amena dans le Paris des années 50.
    Ah quelle surprise, qu’elle chance que j’ai murmura t-elle, d’être dans un si beau quartier.
    Elle vit qu’elle n’était pas loin du Panthéon, elle qui était cultivée, passant beaucoup de temps à s’instruire en lisant énormément de livres du haut de son arbre.
    Oh mince se dit-elle, l’homme et l’enfant viennent d’entrer dans un immeuble.
    Ah suivre le monsieur jusqu’à son appartement est peut-être risqué.
    Ah que c’est drôle, ah que c’est drôle, l’homme habite au 5, rue Malebranche, Paris 5ème arrondissement.
    Que c’est drôle, Malebranche et monsieur qui refile des lotions à des arbres où ne se posent pas d’oiseaux.
    Ah si je le tenais le bougre je lui serrerai le cou.
    Je vais agir après minuit. C’est plus sûr
    J’irais le voir dans son lit pour lui faire cui-cui, je chanterai et sifflerai comme un, cent, mille, un million d’oiseaux.

    Notre branche bien qu’elle soit fourbe comme un goupil était aussi naïve.
    Vers 23 heures deux hommes un peu éméchés la virent étendue sur le trottoir. La pauvre elle se reposait.
    L’un des deux la prit dans sa main gauche et se mit à frapper son acolyte.

    – Aie aie tu es fou Jeannot dit l’autre, que t’arrive t-il tu frappes ton vieux copain de garnison. Arrête de me taper avec ce bout de bois.
    Oh regarde, c’est incroyable, il y a de petits oiseaux en couleur qui sont gravés sur son dos.
    – Ah ah une branche répliqua son pote elle n’a pas de dos.
    – Ne te moque pas, pour moi cette branche elle a un dos, point final.

    Alors qu’ils parlaient fort ils ne virent pas que des hirondelles passaient par là.
    Le plus jeune des policiers, s’approchant, leur demanda : – c’est quoi cette branche. Vous vous battez avec ?
    – Çà monsieur l’agent. C’est une branche que ma grand-mère m’a donné cette semaine.
    Vous savez elle habite pas loin d’ici et elle se promène souvent dans le jardin du Luxembourg.
    Certainement c’est là qu’elle a dû la prendre.

    La branche écoutait attentivement ce qu’on disait d’elle et elle retint les trois mots : « Jardin du Luxembourg « .

    Une fois les hirondelles parties elle faussa compagnie aux deux lascars.
    Aujourd’hui elle vit en colocation avec un bel arbre du jardin du Luxembourg constamment plein d’oiseaux, qui font cui-cui toute la journée
    Elle n’est pas belle la vie !

  2. Maguelonne dit :

    – Je suis seule, désespérée au milieu de mes congénères. Les jours passent, les saisons passent et toujours aucun oiseau ne se pose sur mon bois. Pourquoi ne suis je pas comme les autres ?
    – Et voilà t’y pas qu’elle remet ça ! Tous les printemps c’est pareil. Pleurniche appuie sur le bouton et tourne en boucle. Je suis seule, je suis seule…mais tu nous saoules ! Sois belle et tais toi, par pitié.
    – Tu peux parler. Toi, les oiseaux te rendent visite, ils nichent dans ton arbre. Et pourtant tu n’es pas si belle que ça. Alors pourquoi pas moi ?
    – Pourquoi ? Je vais te le dire. Donne moi deux secondes. Ah voilà. Tu pues, tu pues de la sève. Ça fait fuir les oiseaux, ça fait fuir les écureuils. Tu es répulsive, tu dégages une odeur de moufette. Ça te suffit comme raison ? Et maintenant laisse moi méditer.
    – Sniff,sniff…je suis encore plus seule, même les miens me repoussent. Sniff, sniff…que la vie est triste sans famille, sans amis. Personne à qui ouvrir mon cœur, mon pauvre petit cœur, sniff, sniff…
    – Et maintenant les violons ! Bon je suis prête à tout pour que ça s’arrête. Que dois je faire ?
    – Tu sais j’ai fait un rêve. Une cigogne me cueille et m’emporte dans son nid .Je veux tenir au chaud les cigogneaux, les aider à grandir
    – Ben on est loin des petits oiseaux. Mais quand la cigogne s’envolera tu seras encore plus seule au sommet de ta cheminée. Tu as réfléchi à ça, bêtasse.
    – Oui. Je veux un nid de cigogne au sommet d’un grand arbre. Ainsi j’aurais tout, le ciel, les arbres et le retour de mes amis à chaque printemps. C’est trop demandé ça ?
    – Ben non bien sûr, une cigogne ! C’est d’une évidence. Tu ne t’es jamais dit que tu étais un peu barge ? Tu ne t’es jamais dit que tu pourrais attendre ta cigogne en silence ?
    – Tu es trop étriquée, tu ne peux pas comprendre. Et je reste seule avec ma peine sniff, sniff.. 
    – ( pitié ) Je vais te donner un truc. Tu devrais essayer le chant des cigognes. C’est un chant tout intérieur, tout en concentration. Et c’est la puissance de ta pensée qui finira par trouver ta cigogne.
    Tu crois ?
    – Tu n’as rien à perdre mais pense très très fort et très très longtemps. Et ta foi fera le reste.
    Tu crois vraiment ?
    – La foi fait des miracles : la terre est plate, les hommes sont bons et les cigognes apparaissent !

  3. Michel-denis Robert dit :

    LA BRANCHE FLUETTE ET LE CORBEAU SYMPA

    « Quoi ! Une branche fluette indocile.
    Me prend-elle pour un imbécile !
    Je commence à en avoir marre
    C’est encore un coup du renard.
    Au poker il cache des cartes sous la table.
    Je dois, au plus vite sortir de cette fable. »

    Maître Corbeau se dit : j’impose le holà.
    Allégé de son fromage, il s’envola.
    Chez la Fourmi sa concubine.
    Celle-ci en conversation avec Miss Cigale.
    Lui dit : – T’as maivaise mine !
    – J’ai des responsabilités parentales,
    Pour faire mon nid je piétine.
    – Je ne suis pas ta conseillère,
    Tu te débrouilles avec tes affaires.
    – La honte et la confusion sont mes ennuis.
    – Arrête de faire ton plaintif,
    Lui dit la cigale. Sois plus créatif.
    Mon amie m’a donné des fruits
    Et des couvertures. Branche-toi bricolage.
    – Tu ne crois si bien dire, une branche
    Me cause du souci.
    Je suis à sa merci.
    – Viens mettre tes mains sur mes hanches
    Je t’offre le couvert et le vin d’un bon cépage.
    Devant la proposition le Maître hésita.
    La Fourmi se dit : Bon débarras !

  4. Nouchka dit :

    « Il est une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’est perché. Elle se dandine pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonne sans compter. Ses feuilles délicatement nervurées l’enjolivent, mais rien n’y fait ».

    La réalité est assez différente ! Nous assistons au rêve de cette branche :
    « … Elle se dandine pourtant gracieusement au moindre vent » ; est, comment dire, une interprétation personnelle.
    En effet, notre branche, située en hauteur sur les lés du papier peint panoramique, décore le jardin d’hiver.
    Suivant la lumière du jour, le souffle du vent qui entre par la porte-fenêtre de la baie vitrée, les jeux d’ombre et de lumière portés, au fil des heures, sur le mur, peut sembler « se dandiner ».
    Le décor répété sur les six mètres de largeur du mur donne probablement l’impression de « bourgeonner ».
    Son motif joué sur le nuancier d’une palette de couleurs allant du vert au gris « enjolive » les effets.
    Mais, jamais aucun oiseau n’est venu se percher là.
    S’il s’avère nécessaire de consoler notre branche, nous pourrions lui dire qu’elle est à l’abri des tourments du climat.
    Qu’elle est à l’abri des infections et maladies comme la gommose qui l’abimerait.
    Qu’elle ne sera jamais de ces plantes qui puent comme l’arum tacheté à la senteur de cadavre ou au ginkgo biloba à l’odeur de vomi.
    Non, elle restera belle, en pleine santé, admirée et à l’abri de tout risque extérieur. Et si l’absence d’oiseau la rend triste à ce point, nous pourrons toujours lui diffuser une mélodie de chants d’oiseau, voire installer de petits oiseaux factices sur le mur pour qu’elle trouve enfin l’idéal auquel elle aspire.

  5. gottlieb Eléonore dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.
    Les mésanges passaient vite sans même l’apercevoir, elle faisait beaucoup d’efforts pour les attirer, lissait chaque matin ses petites feuilles souples et brillantes, tentait de les agiter dans la brise légère. Par beau temps elle les secouait avec précaution afin de ne pas les froisser, mais rien. Les rouge gorges, les merles, s’envolaient rapidement et gaiement ils allaient jouer dans le Gand chêne voisin vigoureux et rassurant.
    S’il pleuvait elle essayait d’étaler au maximum ses plus belles feuilles pour en faire un parapluie accueillant, la lumière scintillait et perlait ses nervures et le crénelé de sa bordure. Mais seul le bouvreuil s’était quelquefois arrêté ; le temps de jeter un coup d’œil sur l’éclat de sa parure précieuse !
    Le printemps avance, juin pointe ses rayons ardents. Dans le jardin le bourdonnement des insectes rempli l’air de stridulations passionnés. La petite branche sent en elle monter les effluves du renouveau, si seulement des rossignols venaient installer leur nid au creux de ses ramures ! si seulement …. Même un simple moineau, elle serait si heureuse de le dorloter, de le cacher, le protéger des chats du voisinage. Elle les connait bien ces matous gras et sans scrupule prêts à tout dévorer, plumes et becs sans pitié. Elle s’endort dans la brume du soir qui ondule au-dessus de sa charmille. Pleine lune annoncée avec des miroitements roux au milieu des nuages boursoufflés par le vent d’est.
    Tristement, Branchette, repli avec soin ses feuilles fragiles sur ses yeux mouillés ; qui sait, demain peut-être ?
    Courageuse elle espère. Elle muri ses rêves. Un jour, elle en est sûre un oiseau la choisira pour demeure ……Alors un minuscule rossignol se posera timidement entre ses feuilles souples et murmurera pour elle seule des chants d’amour éperdus. Ce sera en juin et l’aube sera radieuse.

  6. 🐀 Souris verte dit :

    LA BELLE NOCIVE

    Autour d’elle, les branches des arbres étaient envahies de pucerons, les abeilles bourdonnaient joyeusement se gavant du pollen des fleurs, les oiseaux caquetaient bruyamment.
    En un mot c’était infernal.
    Elle avait la chance, dans son malheur d’être évitée.
    Ce n’était pas une méchante branche non, mais ses feuilles dentelées étaient coupantes et ses fleurs ovales aux pétales blanches et au cœur jaune foncé avaient l’apparence d’un œuf écalé et dégageaient l’odeur soufré de celui qui avait été trop couvé.
    Oh! Elle avait bien essayé d’être comme tout le monde en dandinant la pointe acérée de son extrémité dans le vent. Mais ce mouvement de bas en haut, qu’elle pensait gracieux, avait provoqué un son variant du plus aigu au plus grave et tellement puissant qu’on l’avait priée, et sans ménagement, d’arrêter son déhanché.

    Alors la belle esseulée continua de fleurir ses œufs pourris et ses feuilles mordantes jusqu’au jour où, les scientifiques accrochèrent un panneau.

    PLANTE GOBE-MOUCHES
    vénéneuse et répulsive.

    Le croirez -vous, c’est elle qui attira le plus de curieux.
    🐀 Souris verte

  7. Patricia dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.

    Cela la rendait d’autant plus malheureuse qu’elle était seule dans ce cas-là et que les pépiements des oiseaux juchés sur ses voisines lui rappelaient sans cesse son malheur.

    Elle restait ainsi, toute solitaire, à se demander ce qu’elle avait pu faire de mal pour mériter cela. Elle avait beau réfléchir, elle ne voyait pas. Jamais elle ne s’était montrée menaçante, jamais elle n’avait fouetté quiconque, même en période de vent tempétueux. Elle n’avait jamais fait tomber de nid. Rien, vraiment rien ne semblait avoir provoqué une telle solitude.

    Elle demanda conseil à la brise qui soufflait doucement ce jour-là, et qui faisait joliment virevolter ses feuilles. La brise lui posa une question, une seule : « En quoi serais-tu plus heureuse si des oiseaux venaient se percher sur tes ramures ? »

    Elle se mit à réfléchir, et se rendit compte que l’absence des oiseaux ne l’empêchait absolument pas de bouger dans le vent, de bourgeonner et de sentir pousser chaque année les plus jolies feuilles du monde. En outre, ce qu’elle aimait chez les oiseaux, c’était les entendre chanter et les regarder s’ébrouer. Et pour cela, elle était vernie, puisqu’il y en avait partout ailleurs dans l’arbre.

    Elle se redressa fièrement, frissonna pour faire bouger joyeusement ses feuilles dans le soleil, et décida de ne plus jamais se plaindre de quoi que ce soit.

    Moralité : réfléchis, compte tes bienfaits et arrête de pleurnicher : à l’instant présent, tu as tout pour être heureux.

  8. iris79 dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.
    Ses sœurs étaient gênées et l’entouraient du mieux qu’elles le pouvaient, la berçant de paroles réconfortantes et rassurantes.
    -Tout n’est qu’une question de temps, soit patiente, ton tour viendra. Et à ce moment-là, nous te regarderons à notre tour faire la fierté de notre arbre. Tu as un destin, n’aies crainte. Tu vas accomplir de grandes choses. Ta différence te prépare un dessein différent du nôtre et nous sentons qu’il sera unique et honorable.
    Mais cela ne rassurait nullement notre branche qui doutait d’elle et avait honte. Elle ne savait plus où se mettre et essayait parfois de disparaitre derrière ses sœurs au gré du vent.
    Puis un jour, on entendit des cris, des voix d’enfants. Le printemps avait fait son œuvre, le soleil était resplendissant et le chant des oiseaux faisaient vibrer les sons, les feuilles. On ne se lassait pas de ces magnifiques mélopées. Un enfant s’approcha de la branche en la montrant du doigt et en criant :
    -celle-là, je veux celle-là, regardez ! Elle est parfaite !
    La branche n’en revenait pas. Etait-ce donc d’elle dont on parlait ? Elle que l’on regardait avec insistance ? Elle que maintenant des dizaines de paires d’yeux observaient avec enthousiasme ? Elle n’en revenait pas jusqu’à ce que l’enfant, soulevé par un adulte vienne lui chatouiller ses jolies feuilles dansantes.
    -Ok, dit l’adulte. Accroche-lui le petit ruban. Nous reviendrons en automne et nous verrons si elle peut toujours être choisie.
    La branche se vit donc parée d’un joli ruban rouge qui se mit à danser joliment au milieu de ses feuilles au vert tendre. Elle se demandait ce que pouvait bien cacher toute cette nouvelle attention et ne pouvait envisager un quelconque projet malveillant tellement ces gens avaient semblé enthousiastes et sincères.
    Cinq mois plus tard, elle vit l’enfant revenir. Il avait un peu changé, ses cheveux avaient poussé alors qu’elle avait revêtu ses couleurs flamboyantes. L’adulte de mai était là lui aussi. Il portait un grand sac rempli d’outils. Les sœurs de la branche les regardaient circonspectes, l’inquiétude leur courait le long de l’écorce…Elles n’osaient regarder leur petite sœur. Pourtant, elle, curieuse, tendait en avant toute son énergie. L’enfant qui eut un peu de mal à retrouver le petit ruban qui se confondait avec les feuilles la saisit tout doucement et, elle, sans effort, l’aida en glissant dans les mains du petit garçon. Lui la prit délicatement et avec l’aide de l’adulte, la fit danser entre ses doigts. A l’aide de jolies cordelettes, le garçon la fit devenir un très joli nichoir qu’avec l’adulte, ils accrochèrent sans tarder à la branche sœur aînée. Il y eu alors beaucoup d’émotions de part et d’autre. Toutes les branches étaient profondément émues de voir le destin de leur petite sœur scellé de la plus jolie des manières. Dorénavant chaque jour, un oiseau venait se poser au sein de la petite branche devenue nichoir. Elle en abrita des centaines des milliers et dès qu’il le pouvait, l’enfant venait admirer ce nid de bois qui abritait tous les plumages et les chants les plus beaux de la forêt.

  9. RENATA dit :

    Rien n’y faisait . Aucun nid , aucun animal ne lui rendait visite ni n’installait sa famille .
    Ce vide lui pesait .
    Un matin elle décide de consulter ses racines .
    C’est la racine mère qui va l’éclairer :
    – Tu es la branche qui porte Le Secret . Tes ascendantes t’ignorent et te négligent .
    Ce silence se répercute sur notre descendance et tu en vis les conséquences : délaissée , isolée .
    Quand le mystère sera mis au jour , notre arbre retrouvera sa forme et toutes ses branches s’épanouiront sans limites .
    – Que dois-je faire ?
    – Tu sais , le rejeton qui pousse chaque année à ta base ! au lieu de l’éjecter , aide le à grandir et à bourgeonner .
    Quand il explosera tu sauras tout .
    La branche s’emploie , malgré les frémissements , tremblements et craintes de l’arbre , à faire croître son drageon jusqu’au résultat promis .
    L’éclatement du bourgeon dévoile alors le passé :
    « Jadis , une branchette rebelle de notre famille a mélangé sa sève avec la pousse d’un arbre voisin étranger à notre lignée .
    Il en naquis une essence de souche inconnue .
    La honte s’abattit sur nous ainsi que le mutisme autour de ce scandale .
    Toutes les espèces végétales nous ont rejeté interdisant même au monde animal de nous honorer de leur présence . »
    Instantanément la branche sent son arbre inspirer fortement , s’ébrouer et s’amplifier . Enfin il vit !
    Le monde animal accourt pour le saluer tandis que les autres arbres l’envient de s’être libéré du secret .
    La protagoniste de cette histoire organise aujourd’hui des colloques dans tous les jardins et forêts pour débiter son aventure .
    Vous la reconnaitrez sans peine , elle est toujours égayée d’oiseaux , papillons et autres grillons .

  10. Françoise Maddens dit :

    647Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.
    Or, un jour, le garde-forestier, accompagné de son neveu, botaniste, venu passer quelques jours de vacances, passèrent sous cette branche et l’oncle attira son attention sur ce phénomène et lui demanda s’il s’agissait d’une pathologie végétale.
    Son neveu, tout en riant, lui répondit qu’on ne pouvait parler d’ épiphénomène ou de pathologie végetale mais que les oiseaux la trouvaient sans doute ou trop ou pas ensoleillée ou pas assez stable. Les faisant mentir des pigeons s’y perchèrent et déféquèrent avec entrain sur nos promeneurs avant de repartir.
    Dépités, ceux-ci arrachèrent la branche pour se nettoyer le plus possible et la jetèrent sur le bas-côté ; il n’était plus question pour elle de se dandiner, de bourgeonner, de s’enjoliver etc etc. « C’est triste de finir dans le caca » fut peut-être sa dernière pensée. Question à laquelle un botaniste pourrait peut-être répondre ???
    ——–

  11. Kyoto dit :

    – C’est trop injuste !
    – Mais quoi donc ?
    – Je me morfonds car aucun oiseau ne vient se percher sur moi !
    – Je suis dans la même situation que toi, et cependant je ne me plains pas.
    – Ah, certes ! mais toi, tu es une vieille branche tordue, grise, dénudée, quasi morte. A la prochaine tempête, tu t’écraseras comme un parachutiste sans parachute.
    – Pas sympa la jeunette ! Ta sève est piquante comme une langue de vipère.
    – Désolée, mais la nature est ainsi.
    – Et toi ? Tu ne t’es jamais demandé pourquoi personne ne se soucie de toi.
    – Bien évidemment, mais je ne trouve point la clé de ce mystère.
    – Je vais te le dire car, jusqu’à présent, personne n’a osé te parler.
    – Je t’écoute avec attention.
    – Trop gracieuse quand tu te dandines au moindre vent,
    Trop de bourgeons tellement tu es prétentieuse,
    Trop crâneuse en t’enjolivant avec tes feuilles d’un vert tendre délicatement nervurées,
    Trop belle mais trop fière,
    Trop fière et trop altière.
    En conséquence tout le monde te fuit :
    Les pigeons, au ventre gonflé de petits pois, craignent de te briser et te salir,
    Les corbeaux détestent les beaux-corps et t’évitent en croassant grossièrement,
    Les pinsons n’en pincent pas pour toi, car aucune vibration n’émane de toi,
    Les pioupioux savent d’instinct que vous zêtes pas du même monde,
    Et le pompon, comme dirait notre proprio, marin d’eau douce et buveur d’eau-de-vie,
    Les merles n’aiment pas les emmerdes : ils n’oublieront jamais le jour où, leur merlichon, (merleau pour les érudits), s’est posé sur toi ; tu as eu si peur que tu t’es agitée ; le petit est tombé et s’est brisé les deux ailes ; n’entends-tu pas encore et encore les pleurs de la merlette aux yeux noirs de chagrin ?
    Alors, voilà, tes pleurnichettes ne sont que du pipi de sansonnet.

    Ainsi, la messe était dite. Chacun retourna à ses occupations, ses préoccupations.
    Sans plus se soucier de la branche esseulée, devenue silencieuse.
    Elle déprima.
    En perdit ses feuilles.

    Une semaine plus tard, Opaline, prénom de la nouvelle tempête, (alors que la tempête s’en moque totalement) souffla si fort que la branche fragilisée fut arrachée.

    – Eh ! Toi là-haut ! Vieille branche ! Vieux sorcier !
    Je me meurs !

    Et dans son dernier cri elle hurla :

    – C’est trop injuste !

  12. Grumpy dit :

    Monsieur le Marquis de la Bélière vivait dans le château de familial de la Bouscatelle où il perpétuait avec rigueur les traditions aristocratiques.

    Il avait produit une descendance raisonnable composée de filles et garçons élevés de parfaite façon. Tous maintenant avaient quitté le nid après y avoir vécu une enfance jugée fort désuète.

    Restait Mandoline. Malgré nombre d’invitations à des thés, bridges, croquets, garden parties, chasses à courre, rien n’y avait fait, mademoiselle n’avait pas trouvé preneur ni le moindre intéressé.

    Etait-ce parce qu’elle portait ce ridicule prénom de Mandoline dû à une inscription erronée dans le registre des naissances par Monsieur le curé, âgé sourd et bigleux, alors que lui était destiné celui de Gwendoline ?

    Alors le Marquis avait eu une illumination : passer commande d’un arbre généalogique à accrocher entre deux miroirs au beau milieu du salon d’honneur afin qu’il fut vu par tout un chacun.

    L’ouvrage était immense, pensez : quatre cent ans en arrière !
    L’arbre eut beaucoup de succès, fut loué et vanté à qui mieux mieux pour sa grandeur et la beauté de sa calligraphie, hélas sans résultat positif.

    Étant le dernier géniteur, sa branche en occupait la meilleure place. Le Marquis eut alors cette idée : la faire orner de ravissantes petites feuilles vertes nervurées à souhait agrémentées de fleurs de cerisiers roses et animées de rouge-gorges : pari réussi, voilà que la célibataire oubliée sautait aux yeux et retenait curiosité et attention.

    Et c’est ainsi que Mandoline trouva mari. Un baronnet tout sec, tout moche, qui s’était donc trouvé bien des affinités avec elle, séduit en particulier par le prénom de Mandoline, il prouva vite qu’il savait très bien en jouer au point que la branche du Marquis s’allongea de quelques rameaux supplémentaires.

    Mais ceci n’est qu’un conte, rien n’y a Fée.

  13. FANNY DUMOND dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau ne se perchait plus. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait.

    Quelle en était la cause ?

    Eh ben, parce que depuis que la famille Pinson avait été décimée, elle avait la réputation d’être une criminelle.

    Le gai printemps venu, le couple l’avait choisie pour y construire son nid, bien à l’abri des intempéries, croyait-il, et pour y accueillir sa progéniture. Mais voilà que par un sombre soir d’orage, leur construction avait chuté dans le vide. Le père était sorti indemne de la catastrophe, tandis que Mimi, la mère, et quatre des cinq oisillons avaient été tués sur le coup. Papa Pinson était résolu à intenter un procès à cette tueuse et voulait la voir monter sur l’échafaud.

    Le conseil des sages se réunit sur la branche maîtresse :

    – Eh Pinson ! Tu me fais doucement marrer, croassa maître Corbeau. As-tu une scie pour la couper cette traîtresse ?

    – Je pensais qu’on pourrait la supprimer facilement si on s’y mettait tous.

    – T’es pas fou ! s’écria Merle moqueur. Tu crois qu’on n’a que ça à faire, en plus pour tes beaux yeux.

    – Et toi, Pic Vert, tu pourrais la zigouiller en deux temps trois mouvements, trilla Pinson.

    – Ça va pas la tête ! Je ne vais certainement pas m’esquinter le bec pendant des heures pour te faire plaisir, s’égosilla le volatile en se rengorgeant. T’avais qu’à le construire ailleurs ton nid. Tu parles d’un architecte !

    – C’est vrai ça, on s’est tous demandés pourquoi tu avais choisi cette branche si frêle, chanta Chardonneret.

    – Et pourquoi, vous m’avez rien dit ! pépia le père effondré devant tant d’hypocrisie.

    – Peut-être, parce qu’on te connaît trop, tu sais tout faire et mieux que les autres, alors faut pas t’étonner ! piaffa Moineau.

    – Ça va, j’ai compris ! Mais qu’est-ce que je vais faire maintenant de mon gosse ? Je vais me tirer dans le chêne avec ma voisine que je reluquais depuis mon installation dans ce foutu arbre et elle n’en veut pas.

    – Je veux bien te le prendre, il est trop mignon, chantonna Alouette en se lissant les plumes.

    Les gazouillements furent interrompus par un couple de bipèdes qui approchait.

    – Je pense couper ce magnolia, il est trop près de la maison, expliqua Florian à son épouse.

    – Oh, non, il fait de si belles fleurs ! s’émut-elle.

    « Les femmes ont toujours raison », philosopha le greffier qui avait suivi le débat, à l’affût derrière la brouette.

  14. 🐻 Luron'Ours dit :

    ÇA BICHE GRAVE

    Pas un oiseau sur cette branche fleurie feuillue ni reviendront plus…, Pas une tanche dans cette eau claire, pas un ver dans la pomme, c’est a n’y rien comprendre ! Quel printemps es-tu ? Juste une unité de valeur !

  15. Coriandre dit :

    Altière et d’une très grande beauté, cette branche qui dansait comme une sylphide dans la lumière aquarellée du printemps, cachait un lourd secret…
    Légère et gantée de feuilles vert tendre qui auraient pu faire le bonheur de tant d’oiseaux, elle vivait dans une profonde solitude. Très attirées par elle, toutes les espèces d’oiseaux s’en étaient approchées et aussitôt leur envol était instantané, pas question de prendre une pause sur cette mystérieuse branche aux ramures insolites.
    Dans cette forêt, qui allait donc percer ce mystère ?
    Un rossignol mâle, attiré par la fraîcheur des feuilles, tournoya autour d’elle et fut aussitôt arrêté par un écureuil qui le mit en garde :
    – Ne te pose pas, Rossignol, c’est dangereux !
    – Beaucoup de mes congénères me disent ne pouvoir se reposer sur elle et ma curiosité me pousse à y regarder de plus près ! déclara le rossignol bien enhardi.
    – C’est à tes risques et périls ! lança le bel écureuil
    – Qu’arrivera-t-il si je m’y perche ?
    – Eh bien, ton anatomie sera différente…
    – En mieux j’espère ! ricana le rossignol.
    – Je ne sais, mais de ce côté-là, tu n’as rien à envier aux autres ! répliqua avec malice l’écureuil.
    – Ecoute, je voudrais prendre ce risque, lui rétorqua le rossignol avec assurance.
    – Attends, je vais te raconter ! La légende raconte que pour ceux qui s’y étaient posés, la branche a répandu une odeur nauséabonde, leurs pattes restèrent collées si bien que leur aspect changea peu à peu, ils perdirent leurs plumes et ne ressemblèrent plus à des oiseaux mais à des créatures faméliques…
    – Comme c’est étrange, personne dans cette forêt ne m’en a averti ? affirma le rossignol tout décontenancé.
    – Peut-être bien, mais il faut pardonner aux hôtes de ces bois, tu viens d’arriver dans cette forêt, c’est ta première nidification avec ta belle.
    – C’est vrai, je ne peux leur en vouloir. Cependant, maintenant que j’en suis avisé, je vais essayer tordre le coup à cette funeste légende ! scanda le rossignol bien vindicatif.

    L’écureuil ébahi, regarda s’envoler le beau rossignol en direction de la branche dotée de sorcellerie. Ce dernier, tournoya et se mit à chanter en entonnant une symphonie pastorale.
    C’est alors, que la branche offrit ses rameaux à cette douce mélopée et qu’un suave parfum enivra l’atmosphère.
    L’oiseau en profita pour se poser délicatement sur la branche qui se balança, émue par ces sublimes sonorités. Tout se passa bien dans le meilleur des mondes : le rossignol conserva sa belle enveloppe charnelle et une autre page de l’histoire naquit.

    Si selon Cocteau : « L’histoire est du vrai qui se déforme, la légende du faux qui s’incarne » comment résoudre une telle équation !

  16. Antonio dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait…

    Aucun ovipare appartenant à la classe des vertébrés tétrapodes, à sang chaud, au corps couvert de plumes, muni d’un bec corné dépourvu de dents, de pattes en train d’atterrissage et des ailes qui le rend le plus apte au décollage, comme le stipulait l’annonce, n’avait posé les œufs sur elle, pour fonder une famille, dans un petit nid douillet qu’elle proposait pour un loyer honnête.

    Elle était la seule branche sans locataire dans son HLM, un magnifique hêtre à loyer modéré, récemment retapé par un pic-vert et situé à l’orée de la forêt des quatre mille. Un immeuble végétal de vingt étages, proche des transports, sur l’axe migrateur entre Ouagadougou et Marne-la-Vallée, et de tous commerces et commodités, avec des grands marcassins qui livrent les courses en retournant le sol au pied du tronc.

    Elle était idéalement située au dernier étage, exposée plein zénith, avec vue sur les toits de la forêt. Seulement, il n’y avait pas d’ascenseur, ou du moins pas de courant d’air chaud qui fonctionnait car les vents étaient capricieux et tombaient souvent en panne de saison sèche. D’autre part, sa voisine louait à de drôles de moineaux dont le nid était systématiquement squatté par de vieux coucous qui les rackettaient, sans bouger, la plupart du temps vautrés sur leur canopée, attendant que leurs victimes montent leurs courses.

    Pour la pauvre branche boudée par les locataires, ça en devenait désespérant. Depuis qu’elle avait investi dans cette bouture, il y a quelques années, personne n’y avait encore replié ses ailes. Alors, un jour, elle en eut marre, elle décida, sur un coup de vent, de se casser et de vendre son bien. Une énorme tempête qui spéculait sur le marché se saisit de l’occasion, lui en promettant un bon prix.

    Mais qui pouvait croire un agent destructeur, ce n’était que du vent qui finit par l’emporter en jachère où, après sa mort, des brindilles de son corps permirent de bâtir le nid d’un couple d’hirondelles qui y vécurent heureux avec beaucoup d’oisillons… et un coucou.

  17. Laurence Noyer dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché.
    Cette branche était en réalité bien vaniteuse
    Placée au plus haut de l’arbre, au-dessus de ses sœurs
    Elle consentait juste à se baisser pour se mirer dans l’étang à ses pieds
    Elle se dandinait au moindre vent, bourgeonnait sans compter
    Elle s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées
    Cette branche semblait être greffée de plastique !
    Gonflée d’amour propre mais sans sève
    Les oiseaux le sentaient du bout de leurs pattes.
    Seul le lierre est venu s’y poser pour la parer
    Tel un bijou sur un squelette !
    Les oiseaux, eux, préfèrent le naturel

  18. Sylvianne Perrat dit :

    Il était une branche sur laquelle aucun oiseau jamais ne s’était perché. Elle dandinait pourtant gracieusement au moindre vent, bourgeonnait sans compter et s’enjolivait avec des feuilles délicatement nervurées, mais rien n’y faisait. Tous la délaissait. Elle observait ses voisines qui accueillaient rouge gorge, bergeronnette, mésange et même pic vert ! Elle en rêvait… son plus grand fantasme, c’était de sentir les petites pattes d’un écureuil.
    Ses parents l’avaient prévenue, elle était différente.
    « Tu es fragile » lui répétait sa grand-mère, une vieille branche. Tu es née comme ça, tu peux casser à chaque instant. « Mais tu es si jolie, si gracieuse, profite de ta légèreté pour osciller, sentir la brise. Ne t’occupe pas des autres. Tu es incomparable ma jolie, lui disait son père avec affection, lui qui accueillait chaque année un nid de pigeons ramier. Il voyait les petits gazouiller.
    Quelle chance !
    La petite branche jolie et fragile boudait… son seul plaisir c’était de voir chaque année ses petites feuilles pousser. C’était géant ! Cela frémissait sous son écorce, cela la chatouillait… Elle adorait cela.

    Un matin, elle aperçut une boule de coton collante enroulée autour d’elle. Étonnée, elle observa sans bouger. Et, stupeur la boule s’ouvrit et apparut de la couleur, des couleurs qui se déployaient.
    Un joli papillon lui fit un clin d’oeil !
    « Je t’ai choisie, grâce à ta fragilité, je suis vivant, aucun oiseau ne m’a dévoré ! « 

  19. Jean Marc Durand dit :

    Sur cette branche là, aucun oiseau ne s’était jamais plus perché. Elle avait beau croire se dandiner au moindre vent, bourgeonner sans compter et tenter de s’enjoliver avec des feuilles fripées, rien n’ y faisait. Elle n’était qu’une vielle branche trop utilisée par certains hommes pour en pendre d’autres, jugés moins hommes.

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