612e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon…
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612 Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon…
Importante.
Le gang des tricoteuses, ne sont que de simples femmes qui aiment tricoter et qui ont l’habitude de se donner rendez-vous près du terrain de boules parce que les bancs se trouvent sous les arbres et donc ombragés. Le soleil tape fort dans le sud.
Or ,depuis qu’une fois ou deux, elles se sont amusées à voler le cochonnet des boulistes, on les a traitées de « gang » donc elles ont décidé de devenir vraiment un gang. Mais au lieu de faire des hold-up dans les banques, elles s’attaquent aux cochonnets. C’est tellement drôle de voir les boulistes complètement perdus sans cette petite boule de rien du tout qui pourtant est le nerf du jeu !
Le plus étonnant, la police s’en est mêlée, ce qui leur a valu de passer une nuit au poste où la punition s’est transformée en récréation. Ce soir-là, pas de cuisine à préparer, pas d’enfants à s’occuper, pas de mari ! D’accord, les banquettes sont loin d’être confortables, leurs lits sont bien meilleurs, mais la promiscuité leur a permis de trouver des tas de qualités aux deux péripatéticiennes Lola et Maria (ciel, elle s’appelle Maria !) qui partagent leur cellule. Pour passer le temps, on bavarde. Les jeunes femmes racontent leur triste histoire avec tellement d’humour qu’au lieu de plomber l’ambiance, elles déclenchent des éclats de rire. C’est étrange, des personnes dont le « gang » n’aurait jamais croisé le chemin, ni sûrement entrepris quelque conversation que ce soit ; maintenant, elles seraient presque devenues des copines avec lesquelles elles iraient boire un verre au café du coin avant d’aller diner !
– Mais vous, que faites-vous là ? leur demandent-elles. Vous ressemblez plus à des bourgeoises qu’à des reprises de justice. Qu’est-ce que vous avez bien pu faire ?
Et les trois tricoteuses de raconter leurs aventures.
– Vous avez demandé une telle rançon ! Vous êtes folles ! Excusez-nous, mais c’est vrai. Ça ne peut que vous attirer des ennuis d’autant plus que maintenant, la police dit de ne plus payer les rançons !
– Ha ha les p’tites dames ! On veut jouer les mafieuses ! Ce n’est pas donné à tout le monde ! Ajoute l’ivrogne qui vient de sortir de sa léthargie avinée. Vous feriez mieux de tout abandonner. Vous n’avez pas la carrure de vous faire enchrister !
– Il a raison. Laissez tomber, vous n’avez qu’à y perdre. Volez-leur autant que vous voulez le cochonnet pour vous amuser, mais ne demandez plus de rançon ou tiens, j’ai une idée, pourquoi pas, qu’ils nous paient un verre à nous tous pour le récupérer !
– Chiche ! répondent en chœur les tricoteuses.
Ce rapt, avec demande de rançon, commençait à escagasser le commissaire de Marseille qui refusait d’entendre à nouveau parler de ce règlement de comptes intersexuels.
Car les tricoteuses n’étaient ni plus ni moins qu’un groupe de femmes dévergondées à la libido excessive qui avaient trouvé en ces nouveaux cochonnets dernier cri, un jouet merveilleux pour les faire hurler de plaisir.
C’est que ce petit bijou de technologie ne permettait pas seulement aux boulistes de connaître la boule qui en était la plus proche, en allumant ses rainures électriques, mais surtout il était capable de vibrer à intensité progressive, tout en clignotant, dans le cas où il se serait perdu hors du terrain. Et sur commande !
Inutile de vous faire un dessin. Tout le monde savait où pouvaient se cacher ces petites engins diaboliques qui valaient la bagatelle de 300 euros pièce. Alors, elles avaient trouvé un stratagème efficace pour les dérober en pleine partie de boules en l’air, à l’aide d’un drone muni d’un filet en tricot, d’où le nom du gang.
Mais pourquoi demandaient-elles une rançon ? Le commissaire n’en avait aucune idée, ni rien à battre. Il avait d’autres chattes à fouetter dans son arrondissement, comme il préférait en rire avec ses collègues après avoir rembarré les victimes.
« Pauvres fadas ! Pour garder les yeux sur le jaune de la bouteille, y a du monde, mais sur celui du bouchon, là, y a dégun. Et maintenant, une rançon, peuchère ! Les cagoles poussent le bouchon un peu loin, c’est clair. Mais posez-vous la question : Comment font-elles pour activer les cochons ? Alors, cessez de nous emboucaner avec vos galéjades, on ne peigne pas la girafe, ici, à la brigade. »
Les boulistes, sur le carreau, s’étaient aussitôt tirés du commissariat qu’ils s’y étaient pointés, avec les mêmes boules. Retour à la case départ. Ils allaient se démerder tout seul pour élucider cette énigme.
Les brigandes réclamaient certainement de l’argent pour pouvoir s’en acheter elles-mêmes avec une télécommande active. À l’heure de l’apéro entre copains, au camping La Pagnolade de Plan-de-Cuques, les hypothèses allaient bon train et l’humeur se fisait massacrante au fil de la semaine qui arrivait à son terme, sans qu’une seule partie du tournoi annuel n’ait pu y aller.
Il était temps de rentrer aux bercails, retrouver femme et travail.
Rentré le premier à la maison, Marcel tomba le premier de sa chaise, non à cause des dix pastagas de la réunion, mais en voyant le double de la télécommande d’un des cochonnets volés sur la table de nuit, alors que sa femme préparait le diner dans la cuisine. Il n’osait croire en ce qu’il pressentait. Il descendit la retrouver et actionna la recherche du bouchon perdu. Quand il entendit sa femme gémir et la vit vibrer de plus en plus intensément.
« Oh mon chéri ! Si tu savais comme j’ai envie d’une partie de pétanque. Pointe tes boules, tire au fer, fais quelque chose ! Agante-la ! »
« Hou! je crois que j’en tiens une ! », conclut-il.
Léon avait cherché partout, sous les bancs de la place ombragée où il retrouvait ses copains pour la partie du matin, dans les fleurs des massifs desséchés en cet été caniculaire, dans le sable du bac réservé aux bambins ; il avait même soulevé les plaques d’égout Rien. Aucune trace. Bredouille. Il retrouva Louis, Gaston et Armand au point de ralliement, la glacière contenant les bières, récompenses de fin de partie. Ils étaient les mains vides. Eux aussi.
Sans cochonnet, impossible de jouer. C’était le troisième qu’ils perdaient cette semaine. Le neuvième depuis le début du mois. Le stock était à sec. Fin de la partie. Et demain, grasse matinée, comme une punition.
Cette fois, il y eut du nouveau. Le chien abandonné qui trainait dans le quartier depuis quelques temps se posta près d’eux. Il était porteur d’une missive retenue par un ruban rose autour de son cou. Une demande de rançon signée le « gang des tricoteuses » ! 5 € par cochonnet subtilisé et 10 € pour les suivants en cas de défaut de paiement. Ils tinrent conciliabule près du mur du cimetière. Cela ne pouvait plus durer, il leur fallait agir. De concert, ils se déplacèrent à la gendarmerie et déposèrent une plainte pour « subtilisation de cochonnet avec préméditation et multiples récidives ». Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils firent don de leurs bières fraiches à la maréchaussée.
L’enquête fut rapidement menée et les coupables identifiées. Une confrontation, à l’amiable, eut lieu dans l’arrière-salle du bistro. Germaine, la meneuse, expliqua le motif du délit. Suzanne, veuve depuis près de 30 ans, en pinçait pour Gaston, célibataire aussi endurci qu’un crouton. Lors de leurs après-midi tricot, où leurs papotages rythmaient le cliquetis des aiguilles, les copines avaient trouvé ce subterfuge pour provoquer la rencontre. La supposée dette fut annulée, les cochonnets restitués et la romance put commencer.
Quand l’été suivant, les cochonnets des vacanciers commencèrent à disparaitre à leur tour, le journal local s’en fit hâtivement l’écho.
« Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon interroge la population. Cette fois, l’enquête est plus délicate. Le club des tricoteuses du village, Germaine et ses comparses, ont juré sur la tête de leurs enfants qu’elles n’y étaient pour rien. Effectivement aucun mobile valable ne fut découvert et les présumées coupables avaient des alibis solides. A ce jour, l’enquête piétine. Les habitants commencent à se soupçonner les uns les autres, l’ambiance devient délétère. Le conseil municipal, appuyé par l’office du tourisme, a voté une récompense de 50 € offerte à toute personne en mesure d‘éclaircir le mystère. Nous ne manquerons pas de nous en faire l’écho dès que de nouveaux éléments seront portés à notre connaissance ».
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Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon…
A mobilisé deux escadrons de gendarmerie immobile, qui sont donc restés dans leur commissariat.
Pendant que les boulistes qui étaient tous étrangers ; mais franchement étrangers, puisqu’il il y avait 2 Italiens, 1 Suédois, 2 Britanniques, 1 Marocain et 2 afghans – s’empressaient d’alerter l’équivalent de Mondial Assistance, soit All Over the World, Tutto il mondo et j’en passe…
Les plus audacieux et équipés de téléphones à tout faire, contactèrent directement leurs ambassades. Les Britanniques s’empressèrent de transmettre un message à l’OTAN.
Bref, en moins d’une heure, les trois commères à aiguilles se trouvèrent encerclées de silhouettes noires, armées jusqu’aux dents dont trois portaient un casque bleu ! …
Elles étaient ravies !
Ça faisait bien longtemps qu’elles n’avaient pas eu autant de beaux et valeureux chevaliers autour d’elles !
A la réflexion, elles se sentaient bien de recommencer dans quelques jours, avant la fin de la saison, quoi !
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. La rançon demandée étant d’un million d’euros, si peu ! On crut tout d’abord à une pantalonnade, cependant supposée bien trop lucrative pour un patron (ou une patronne) des tricots.
Auraient-elles pu, logiquement se servir de leurs exigences créatives pour calculer ce marchandage exorbitant ? C’était plausible, mais d’évidence, il y avait anguille sous roche.
Beaucoup d’habitudes ayant été oubliées pendant cette période de confinement, le SRPJ s’aiguilla sur les différentes trames possibles dans le domaine du kidnapping.
Puis, ils se souvinrent d’un précédent ayant marqué l’esprit des pétanqueurs juste avant ces temps de diminution puis d’augmentation des revenus. Une perte d’argent étant peut-être en cause ? cela justifierait la demande de rançon. Ils retournèrent envers-endroit et, de fil en aiguille, remarquèrent tout ce qui pourrait servir de couvertures dans toutes sortes de montages imaginables.
L’évènement insufflant un tel vent de mauvaise pub dans la ville d’Arles qu’un spécialiste en maîtres-chanteurs, en l’occurrence de maîtresses, de Scotland Yard, fut dépêché depuis l’Ile de Jersey. Il débarqua avec un Mouton-Rothschild. On ne sait s’il eut le nez creux d’inviter les gentilles dames de l’école de la laine, toujours est-il qu’il ne s’était pas pointé pour jouer du Mozart, mais bien pour marquer des points.
Un faisceau de concordances mettant en cause les tricoteuses ; malgré son air oblitéré, il s’en aperçut, elles avaient les boules et il alla direct au but.
– Alors mes p’tites dames, dit-il en roulant les R, votre non-lieu fit scandale l’an passé, mais je vous tiens ah ! ah ! ah ! Ne jouez pas les doublettes avec me.
John piqua d’emblée leur susceptibilité et serra le jeu. Les AAA (Aiguilles-Artistiques-Arlésiennes) étaient confondues. Il poursuivit : je sais que vous avez eu maille à partir avec la police l’année dernière. Aussi, je vais tirer tout ça au clair, cette année. Je suis informé par le Canard du Midi. Je vais vous convoquer toutes sur l’Ile de Jersey et nous allons examiner tout ça point par point. J’ai de quoi vous faire parler avec ma réserve de Mouton-Rothschild.
Les trieurs d’adventices au jardin sont rares et puis, surtout, difficiles à payer ! ils veulent avoir le droit d’empocher les plantes qui leur conviennent, adventices ou domestiques et mille autres stupidités.
L’autre jour, avant le dernier orage, Gérard a sonné à la porte, vers 6 heures trente, il fait plus frais le matin, il m’a proposé de passer deux heures au jardin avec comme objectif principal de tailler les onagres, transplanter la mélisse, surveiller les oxalis et autres trèfles incarnats Je lui ai parlé pissenlits, euphorbes, lierre terrestre, mais non, ce n’était pas leur jour, il le savait depuis la veille quand il méditait en embrassant un orme, son ami de la colline.
Nous avons fait le tour du jardin, un peu plus de 200 mètres carrés, avec un cerisier vieillissant, deux poiriers en espalier, une mangeoire sans fin pour les mésanges noires, un bout de pelouse ravagée de sècheresse ; nous sommes tombés d’accord, ce n’était pas le bon jour ! Aujourd’hui il fallait surtout bichonner les anémones et les asters qui manquaient cruellement d’eau. Heureusement, il restait encore un peu d’eau de pluie dans la citerne. Alors Gérard s’est mis au boulot ! avec un très mince filet d’eau pour ne pas brutalisé les plantes, il a humidifié localement les sites préférés des anémones et des asters qui, heureusement, se touchent.
Deux heures d’arrosage lent, très lent, et Gérard est venu me dire que le travail était achevé. Nous sommes allés voir, tout bon. Comme salaire, il m’a demandé l’autorisation de méditer une heure, allongé dans les oxalis. Pauvres oxalis, mais j’ai dit oui… Ce matin-là, je ne l’ai pas revu, mais les oxalis n’étaient pas du tout contents !
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon…
… ne semblait plus avoir de conséquence.
Car tôt ce matin on avait retrouvé le cochonnet dans son enclos en train de lire l’Équipe de la veille.
À le regarder de plus près il ne paraissait pas en forme. Il était triste et avait un plus gros ventre que d’habitude. Sa copine le questionna.
– Ah m’en parle pas dit-il. Mes ravisseurs ils étaient trois.
Hi hi ils étaient masqués mais je le sais c’était des femmes, même des filles tricoteuses.
Sur le coup je me suis laissé faire. Mais une fois arrivé dans leur tanière je me suis dit, c’est elles ou c’est moi et c’est moi qui les ai mangées.
– Quoi quoi lança cochonnette, tu as fait ça.
– Ben oui que veux-tu. Moi je n’aime pas me faire attraper. Je les ai entendus ces s. Le montant de leur rançon était énorme.
Rassure-toi je n’ai pas tout mangé de ces braves personnes. Il y a des choses que je n’ai pas touchées.
– Et les corps les corps poursuivit la cochonnette …
– Oh oh pas de problème. Disparus. Personne ne les retrouvera. Pas même les flics. J’ai fait disparaître toutes les traces.
La police judiciaire, la police scientifique, tout ce qui concerne une enquête policière ; j’ai des connaissances pointues là-dessus.
– Ah oui fit la femelle. Je ne me souvenais plus que tu as bossé un temps chez les keufs.
Tu avais un CDD et tu étais commissaire adjoint à la taulière Cochonou.
Ah petit voyou, filou. Je sais que tu as fait des choses avec elle …
– Qui t’as dit ça. Voyons voyons chérie. Tu sais que je suis fidèle.
Jamais je n’oserai …
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon, a obligé cette fois le commissariat de la commune à ouvrir une enquête (criminelle ou de moralité) ? That is the question ? Le commissaire était un peu embarrassé ! Au bout de 15 jours , il opta pou une enquête de moralité.
Allait-il les convoquer toutes ensemble ou une par une ? Nouveau dilemme ! Un braquage avec blessé venait d’avoir lieu deux jours plus tôt et son effectif au complet était occupé par cette affaire.
Il les convoqua toutes ensemble. Lorsqu’elles se présentèrent, elles furent priées de remetre aiguilles, crochets et autres avec leurs ouvrages en confection au gendarme de service (il fallait faire preuve de la plus grande prudence.
De leur interrogatoire, il ressortit qu’étant veganes elles ne pouvaient supporter de voir des adultes jouer avec une boule ayant pour appellation « cochonnet » .
Mesdames, ce jeu est un pur divertissement, paisible, sans aucune agressivité, à la portée de tous ; vous-mêmes pourriez y jouer ?
Vous croyez Monsieur le Commissaire ?
Mais bien sûr Mesdames
Et c’et ainsi qu’on vit plusieurs tricoteuses s’adonner à la pétanque, des couples se formèrent et ce fut à qui aurait le plus beau pull…
Ce rapt dans le milieu bouliste n’est pas le premier du genre .
2 ans auparavant le gang des couturières avait sévi en leur piquant leurs aimants . On ne les a jamais épinglées .
L’an dernier ce fut le gang des picoleuses qui leur soutirait leur tire-bouchon . Grace à Dionysos elles furent rapidement retrouvées , dans le caniveau d’à côté .
Mais là , c’est la première fois qu’il y a une demande de rançon et pas n’importe laquelle !
« Les tricoteuses rendront le dit cochonnet en échange d’un contrat d’accompagnement régulier de ces messieurs les boulistes à divers bals populaires et guinguettes qui fleurissent tout l’été ! »
Les forces de police tendent les mailles d’un filet et les tricoteuses se prennent les pieds dedans .
Jugées en comparution immédiate elles furent condamnées à des heures de T.E.U.B (travail estival d’utilité boulistique)
Notre gang devra assurer , jusqu’à la fin de l’été : le nettoyage et lustrage , à la chiffonnette micro fibre , des boules de nos vacanciers .
Les contrats furent signés entre les partis , discrétion assurée quant aux modalités d’exécution .
L’histoire nous conte que l’été suivant vit plusieurs unions officialisées entre tricoteuses et boulistes , très satisfaits de l’entretien de leur matériel !
Il n’y eut plus aucun vol , nos tricoteuses surveillant jalousement leur dorénavant conjoint et leur précieux matériel de jeu .
Le Ministère des Sports et le Ministère de l’Artisanat, suite à une plainte récurrente émanant de boulomanes marseillais, publient conjointement la décision suivante :
– Le gang des Tricoteuses, bien connu des services de Police pour ses agissements de vol sauvage de cochonnets accompagnés de rançonnements éhontés est mis en demeure :
. de restituer dans les plus brefs délais les cochonnets dérobés de manière brutale suivie de menaces et de chantage financier aux membres du Club « les Joyeuses Boules de Marseille ».
En effet, au vu des éléments fournis par ce dernier, il s’avère que ceux-ci, ayant toujours bien aimé fricoter avec les dames, tricoteuses ou pas, n’ont jamais eu la moindre intention de représailles ou de quelconque vengeance à leur égard.
Ils les assurent de leur indulgence au retour des cochonnets et promettent d’être dans les meilleures dispositions envers elles, allant jusqu’à leur proposer de leur prêter gracieusement leurs propres boules afin qu’elles puissent faire joujou avec à volonté et aussi longtemps que désiré.
Nos Ministères conjoints estimant cette proposition tout autant équitable que généreuse et prometteuse au vu des bons moments que les deux parties pourront passer en commun,
. décrètent qu’il leur est fortement conseillé d’agréer cet accord de bien public.
– Bonjour chers auditrices et auditeurs. Voici, dès votre réveil et accompagnant votre petit déjeuner, les dernières news. L e gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Le rapt a eu lieu en plein jour, il est revendiqué et suivi d’une demande de rançon. Mais qui pourrait mieux nous en parler que notre chroniqueur unique et préféré Charles Eudes. Cher Charles Eudes que pouvez vous nous dire à propos de ce gang ?
– Tout. Je vais tout vous apprendre. L’apparition de ce gang est assez récente. Il est apparu après le succès de la série Apprends à tricoter , inspirée par les années soixante et créée par Nettflop. Dans les années 50/60 les femmes tricotaient pour leurs familles. Avec le progrès et l’émancipation le tricot est tombé aux oubliettes. Mais cette série au succès phénoménal l’a remis au goût du jour. Et 60,70 après, il y a à nouveau des aiguilles à tricoter et des pelotes de laine dans chaque foyer. Des ateliers, des centres de tricothérapie se sont créés. Ils lèvent le stress, l’angoisse, améliorent la concentration, hypnotisent les agités du bulbe. Et un point à l’envers et un point à l’endroit et un point à l’envers et un point à l’enZZZ…
– Charles Eudes restez avec nous. Ne vous endormez pas.
– Non, non, c’était une démonstration des pouvoirs du tricot. Mais il y a toujours des déviances. Et des accrocs au tricot sont devenus des tricopathes pures et dures. Çà a commencé par des incivilités dans la rue : et je te pique par ci et je t’emmêle par là. Puis elles ont franchi un palier en exigeant de la pure laine vierge, du cachemire. elles en sont aux fils d’or et aux aiguilles à tricoter en or. Mais pour ça faut de l’argent, beaucoup d’argent d’où les braquages. Et un nouveau cran a été franchi lorsqu’elles sont passées aux kidnappings avec demande de rançon.
Mais que fait le gouvernement ? Il tricote ?
– Je reconnais bien là votre humour. Le gouvernement devant l’ampleur de la grogne a bien été obligé d’ôter les peaux de saucisson de ses yeux et d’agir. Ils ont débloqué dix mille euros qui ont permis de réunir une cellule de crise, qui a elle même créé l’agence du Y’a qu’à- Faut que. Ses représentants parcourent les commissariats de France et de Navarre et répandent la bonne parole. Y’a qu’à enquêter, y’a qu’à prévenir, y’a qu’à intervenir, Faut que les arrêter, Faut que les coffrer, Faut que les soigner…. Tout le monde a bien compris que ce n’est pas demain la veille que la police mettra fin à cette plaie. Mais la roue tourne. Aveuglé par ses succès, le gang a commis sa première erreur. Le dernier cochonnet kidnappé est ce lui du duo bouliste Gros rené et Marcel Amoustache. Ils ont les boules comme ça ! Ils sont furax. Vous savez tous que la pétanque est un art, une thérapie qui jamais ne déborde car toujours suivi de la pastisthérapie qui délie les langues et ramollit les muscles. Les boulistes tirent, pointent, plombent, font des carreaux et lèvent le coude. Suffit de les laisser tranquilles, ils n’embêtent personne. Mais aujourd’hui René et Marcel, on ne leur fera pas à l’envers. Ils ont décidé d’arrêter le pastis tant qu’ils n’auraient pas récupéré cochonnet et écrabouillé le gang. Et moi je connais le pouvoir du pastis, l’affaire ne va pas traîner. Ils vont donner du fil à retordre aux tricoteuses. Comme qui, dirait leur vie ne tient plus qu’à un fil. Vive le tricot « à la maison », vive les boules et vive le pastis.
– Merci cher Charles Eudes. Vous êtes excellentissime comme d’habitude. Et maintenant le point météo suivi d’une page de pub.
« Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon… »
– Jean, j’ai lu ton papier. Tu délires mon petit vieux ! Il n’est pas question de publier cet écrit dans les faits divers du canard. D’ailleurs, j’aimerais connaître tes sources. Je n’ai jamais entendu parler d’un tel gang.
– Mais si Chef, c’est le brigadier Duchmol qui l’évoquait hier au Bar de la Bourse.
– Décidément, on te fait croire n’importe quoi. Demandez une rançon pour un cochonnet, c’est stupide. Tu sais combien coûte un cochonnet ? À moins, bien sûr, qu’il ne soit en or dix huit carats.
– Pourquoi il aurait dit cela le brigadier ?
– Retourne y si tu n’as rien de mieux à faire.
Le lendemain, Jean, tout souriant, toque à la porte du bureau du rédacteur en chef :
– J’ai compris; vous avez un moment que je vous explique ?
– Ok Jean mais rapide.
– Le brigadier Duchmol m’a dit qu’il ne s’agissait pas de tricoteuses mais de tripoteuses, habituées aux actions frauduleuses. Cette fois-ci, elles s’en sont pris à l’entreprise Le Cochonneau et non le cochonnet, bien connu dans la fabrication de cochonnailles artisanales.
Quant aux boulistes, c’est ainsi que sont surnommés les petits actionnaires de l’entreprise, habitants de Pétange au Luxembourg, grands amateurs de placements financiers avantageux. Ils se sont déjà faits avoir par les tripoteuses et ont dû payer la rançon demandée afin d’éviter le chantage et que ne soit dévoiler leurs turpitudes fiscales.
– Donc, si je résume, la seule info correcte est l’action des tripoteuses. Ce n’est pas triste, quand on y pense : des tripoteuses qui en voudraient au cochonnet ! S’il y avait eu deux boules kidnappées, j’aurais mieux apprécié la blague entendue au Bar de la bourse…
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes et cette fois-ci dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon de Saint-Nectaire, dépasse l’entendement des Auvergnats.
– C’est bizarre, elles demandent toujours de la bouffe, s’interroge le sergent Déchainé. À Castelnaudary, c’est du cassoulet, à Krautergersheim c’est de la choucroute, à Douarnenez, c’est du Kouign Amann, à…
– C’est bon, vous n’allez pas me réciter toutes les listes des spécialités régionales, s’agace le capitaine Labrume
– Peut-être qu’elles ont la flemme de cuisiner, ose répliquer Déchainé.
– C’est sûr que si elles tricotent à longueur de journée, ça se tient, vous êtes pas bête vous.
– En tout cas, elles tricotent bien des jambes, pas moyen de les coincer.
– Vous êtes un petit rigolo dans votre genre. En attendant, nous devons résoudre cette affaire au plus vite, car la fédération des bistrotiers vient d’envoyer une pétition à Croman pour leur manque à gagner.
Pendant ce temps, c’est l’émoi sur les places des villages auvergnats.
– Pourquoi du Saint-Nectaire ? s’émeut le gros Mimile en mâchouillant sa Gitane. Un repas sans fromage, c’est comme une journée sans soleil.
– T’as raison, Mimile. Pourquoi pas des choux ? J’en ai ma claque, moi, car la patronne m’en sert à tous les repas.
– Y en a marre, tous les vacanciers ont déguerpi ! s’écrie Paulette, la tenancière du camping. Ils me salopent tout dans les bungalows, mais bon faut faire avec.
– Ouais, et moi, je peux fermer ma boutique, hurle Ernestine, l’épicière. Je fais mon bénéfice en été, grâce à eux.
– T’as plus qu’à tricoter des chaussettes pour les montagnards, se marre la Paulette.
Les deux femmes s’empoignent par le chignon et se retrouvent cul par-dessus tête dans la fontaine. Les villageois se tiennent les cotes jusqu’à ce que le benêt s’écrie :
– J’ai trouvé la solution, on n’a qu’à jouer aux billes. J’en ai des pleins sacs.
– Aux billes ! s’étonnent les retraités. Tu sais pas qu’on ne peut plus se mettre à quatre pattes.
– Et ça ne fera pas revenir mon Saint-Nectaire ! s’écrie Mimile.
Pendant ce temps, à la brigade du Mont-Dore :
– Capitaine, je vous amène les coupables, s’écrie Déchainé pas peu fier de lui. C’est le gérant de l’hôtel où elle avait pris une chambre qui nous a alertés à cause de l’odeur dans une fourgonnette sur son parking qui faisait fuir tous ses clients.
– Ah ! s’étonne Labrume à la vue de deux petites vieilles toutes ratatinées.
– Ben oui quoi, on voulait nourrir tous les malheureux, s’apitoie la moins décatie. C’est ma sœur que voilà qui a eu l’idée, parce qu’à cause de notre arthrite, on ne pouvait plus tricoter pour eux.
– Me prenez pas pour une bille ! s’écrie le Capitaine. Qui est votre commanditaire ?
– Ben, c’est que, vous allez pas nous croire, on n’en sait rien. Nous sommes juste les maillons d’une grande chaîne de solidarité.
Le gang des tricoteuses bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt avec demande de rançon irrite fort les policiers dont le responsable n’est autre que Mérinos, l’époux de Mylène, la chef du gang.
C’est la huitième plainte depuis le début de l’été et son équipe commence à le regarder de travers.
Un peu plus loin dans le village, une autre réunion de tient chez Alpaga, la comptable des tricoteuses. Le bilan est positif, elles ont rendu le cochonnet contre douze pelotes de mohair bleu, aiguille numéro trois, quatre de laine triple fil pour une écharpe, ainsi que cinq pelote layette rose cinquante grammes pour la propre petite fille du commissaire et de Mylène, qui vient de naître.
Avec ces rançons, le bilan est positif, il y aura de quoi travailler cet hiver.
On frappe à la porte. Françoise Pingouin, la doyenne, va ouvrir.
Un couple la salue courtoisement, la femme explique qu’étant elle même une tricoteuse chevronnée, l’idée du gang lui plait avec peut être quelques ajustements. Puis le mari dit ne plus supporter ces rapts de cochonnets, ne pourrait on pas trouver un arrangement à l’amiable?
L’affaire fut discutée autour d’un café, jusqu’à un accord qui satisfasse les deux clans. Les tricoteuses fourniront les cochonnets qu’elles récupèreront en fin de partie, les boulistes paieront une pelote de laine par joueur pour pouvoir profiter du boulodrome.
Chacun fut satisfait, les femmes commencèrent à faire des projets d’associations, de clubs sur le plan national, de concours inter régionaux etc…
C’est Mérinos qui fut soulagé ce soir là quand sa Mylène lui fit part de ces nouveaux projets.
Le gang des tricoteuses
D’une cité radieuse de la Creuse
A encore sévi !
Comment cette fois-ci ?
En kidnappant le cochonnet
D’un groupe de boulistes passionnés
De passage dans la région
Et pour quelle raison ?
Une sombre histoire de banc squatté …
– Ce banc-là est à nous , messieurs
Et ce, depuis la nuit des temps
Leur vocifère Mathurine avec tempérament
Une maille à l’endroit, une à l’envers
Été comme hiver
– Allez oust, renchérit Célestine
Allez poser vos séants ailleurs
Les houspille-t-elle avec bonheur
Ici c’est le royaume de la maille
Vaille que vaille
Une maille à l’endroit, une à l’envers
Été comme hiver
Et Augustine de s’en mêler
Brandissant ses aiguilles à tricoter
– Que faites-vous encore ici ?
Vous n’avez donc pas compris
Que vous allez au-devant de sérieux ennuis
Allez pointer vos boules sur une autre planète
Je vous le dis tout net
Ce banc est à nous
Un point (mousse) c’est tout !
Été comme hiver
Une maille à l’endroit, une à l’envers
Les boulistes ahuris
Ont vite déguerpi
Pour échapper à la furie
Des fondues du point de riz.
Super votre poésie Catherine!
Merci Françoise !
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Ce rapt, avec demande de rançon…
A surpris tout le monde par la teneur de son objet, et la façon dont il a été rédigé.
Sommes désolées de votre air déçu.
Comprenons le manque et l’absence
D’un cochonnet dont nous n’avons que faire.
Et pourtant, vous possédez un vigoureux présent,
Qui pourrait satisfaire les ingénues que nous sommes.
Nous l’offrir en échange de votre saint-graal pour vos boules
Nous, comblerait. Nous avons apprécié sa souplesse
Comme sa rigidité, qui ont déclenché des envies bien inavouables.
Sommes convaincues que plusieurs croupes ondulantes et séduisantes,
Ont épousé ces sensations concupiscentes. Ne soyez pas démuni !
Souriez. Sommes convaincues qu’il se réjouira de notre prise en main.
Il nous tarde d’oser monter dessus à le rendre fier, en cadence bien sûr.
N’ayez crainte, nous serrerons bien fort les cuisses après les avoir ouvertes.
Alors, votre cochonnet contre le bel alezan qui broute paisiblement,
Dans la ferme de Mathurin votre leader !
Vous avez 24H pour nous l’accrocher aux marches de l’Eglise.
Ha! Les fameux rognons blancs ! Plat rafiné quand bien cuisiné ! Farinés passés au beurre et persillés ! Du nanan !! Et gourmet avec ça notre J’M. Partir du tricot pour en arriver là c’est un tour de force🐀
Non Souris rose, de l’aiguille à tricoter à la brochette de corones, il n’y a qu’un tout petit pas!
612e/Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de vacanciers bruyants…
🐀AU GNOUF !🧶
Et vas y que je te les tape l’une contre l’autre…
Et ça tire quand ça ne pointe pas…
– mais où on est ici ? Je n’entends plus le cliquetis qui métronomise mes points.
– ils se vantent… Ils n’en tirent pas autant qu’ils le disent …
-il me montre du bras ce cochon bigleux… Je me sens visée… Té.. Je vais lui piquer le pitchoune, caché dans le balconnet le cochonnet !
– Hein ? Monsieur l’agent c’est du harcèlement que j’vous dis… Ils nous pointent du doigt et que je vais la tirer ! Non mais…
-Quoi ça ? S’expliquer au commissariat ? Avec eux !
Au violon ! Eh bien ça va musiquer c’est moi qui vous l’dis… Allez les copines, nous, on pourra tricoter qu’eux pour les boulles c’est bernique ! Et qu’ils viennent le chercher le bouchon blotti dans mon corsage pigeonnant …
– Tais-toi Germaine, tu les provoques !🐀
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a encore kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes en vacances dans notre belle région. Lors de la mise en examen, celles-ci ont déclaré être lasses de se voir imposer à chaque rencontre de pétanque, des cochonnets personnalisés estampillés du postérieur de Fanny.
Vous vous rendez-vous compte du calvaire de cette pauvrette ! Quelle humiliation
Au temps de Marcel Pagnol, on lui embrassait les fesses ! Aujourd’hui elle se retrouve au milieu du jeu de boules ! Et dans quelle position ! C’est intolérable.
Voilà pourquoi, nous, le Gang des Tricoteuses, avons décidé de protéger la pudeur de cette chère Fanny, en lui confectionnant un cache-fesse au tricot.
Nous proposons plusieurs modèles au point de riz ou au point mousse.
Nous ne demandons pas de rançon, mais exigeons, pour cesser nos kidnappings, que les cochonnets soient dorénavant estampillés à l’effigie des grands criminels et sur lesquels on aura à cœur de lancer sa boule Obut.
Le gang des tricoteuses, bien connu des services de police, a kidnappé le cochonnet d’un groupe de boulistes dans notre belle région. Le rapt, avec demande de rançon est la suite logique de la guerre régnant depuis 6 mois entre les divers membres des retraités de la ville.
Remontons un peu en arrière pour tenter de démêler le pourquoi que ça a commencé de l’histoire et le comment que ça se fait que ça perdure. (Oui, quand l’histoire traîne en longueur, le bon journaliste au fait des derniers tics de langage, sait que durer ne le peut qu’un temps, et il l’applique. Et le reste aussi, quoi que l’on en pense !)
Revenons-en donc au début des hostilités. Il s’avère que lors d’un repas du 14 Juillet, Auguste Pignouf, président émérite de la section « culture » des Joyeux Drilles avait accusé Charlotte de Bonpâté d’avoir piqué la recette du gâteau municipal à sa défunte épouse Elmeline Lesongles, 5 ans auparavant, alors qu’elle lui avait prêté le carnet secret des recettes de fond de tiroir de sa grand-mère, Berthe Consigne.
La plupart des potes à Auguste, malgré l’indéniable qualité du gâteau au chocolat arrosé de liqueur d’orange, boycottèrent le dessert et improvisèrent une chanson guillerette autour des mensonges féminins, leurs diverses menteries et autres craques Boum Hue !
Les convives se séparèrent dans le froid glacial d’une défaite de Russie. Certaines épouses évoquaient le retour de l’embastillement pour leurs effrontés conjoints.
Puis Conchita Lorca, la fille d’un anarchiste espagnol expatrié du temps où Franco promettait une guitare au pot pour chaque hispanique sonna la révolte. Elle regroupa ses voisines dans le sous-sol de l’épicerie d’ Hélène Boutentrain, celle qui activait l’harmonium de l’église, tous les dimanches pour accompagner la chorale locale « Les Batraciennes » sélectionnées récemment pour un radio crochet.
Un vent de crispation soufflait sur le quartier et même les barbus rasaient les murs.
Cela leur tomba sur le casque, le jour où les dames expédièrent en chœur leur époux et leurs slips au lavoir municipal. Les bougres tentèrent de le prendre à la légère. Sur l’air des « Lavandiers du Portugal », ils polluèrent un peu le gave qui n’avait rien demandé et les truites arc en ciel virant au moutardeux !
Un instant confits mais pas confus, les troupes mâles ressortirent leur vieilles pipes. Pendant toute une semaine, ils empuantirent appartements et maisons, vautrés dans leurs divans à encourager en gueulant, n’importe qui, n’importe quoi, même des équipes de foot ou de rugby anglaise, rien que pour défendre le droit unanime inscrit dans les droits de l’ Homme, celui de faire chier le monde.
L’actuelle tournure que prend le conflit inquiète les autorités. En touchant à l’essentiel de la virilité joueuse de leurs adversaires, les femmes ont frappé fort. En tout homme sommeille un cochonnet, et priver ceux-ci de leur passe-temps préféré était un coup dur.
De plus, La Conchita s’était faite interviewé dans une presse à scandale. Elle promettait à tout individu de sexe masculin ne s’étant pas montré docile aux exigences de tout ordre (et désordre) de se voir servi au prochain repas républicain, une belle plâtrée de corones de toréadors…et qu’ils s’étouffent avec.
La tension parvenant à son comble, on espère de la venue du ministre de l’intérieur dans notre belle contrée, l’approche d’un horizon de conciliation apaisante.
Mais rien n’est fait.
Jean Marc Réponse en vadrouille au dessus mon GNOUF..🐀
Notre Souris…abuse encore de l’Izarra!