609e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
– Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.

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34 réponses

  1. Urso dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
    Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.

    – Je suis foutu, je le sens. J’arrive au bout du rouleau.
    Je le sais maintenant : des esprits mauvais veulent ma peau. Ils ne veulent plus de hasard sur cette Terre. Je suis cuit …

    – Allez cousin, arrête ton char ! Cesse de faire le Caliméro. Moi aussi je suis comme toi. J’ai également perdu un peu de mes moyens. Tu verras, tout cela ne peut être que passager : l’humanité, cette belle humanité a encore besoin de nos services et cela pendant encore de nombreux millénaires.

    Cousin Hasard, avec l’énoncé de ces belles paroles réconfortantes, semblait reprendre des couleurs.
    – Ben oui fit celui-ci, c’est vrai ce que tu dis là.
    Au fait, toi aussi apparemment il semble que tu roules à une vitesse moins élevée en ce moment.

    – Oui oui poursuivit cousin Imprévu.
    Tu sais c’est un secret. Tout ça je pense que ça provient du temps qu’il fait.

    Hasard le regarda fort surpris. Le temps, tu fais allusion à quel temps ?
    Ben oui fit l’autre, tu n’as pas remarqué que depuis de longs mois, du matin au soir, il ne cesse de neiger sur notre planète.
    Et cette belle neige blanche immaculée, elle monte, elle monte.
    Ce qui fait que nous sommes devenus forcément moins opérationnel.

    Cousin Hasard regarda son cousin droit dans les yeux.
    – Oui tu dois avoir raison, si nous sommes moins en forme c’est à cause de cette neige, déclara-t-il.
    Qui sans soucier de nos deux compères et des autres êtres vivants continuait à tomber dru sur la planète Terre …

  2. Nouchka dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?
    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa. C’est perturbant. J’ai assis ma réputation sur l’influence positive que j’envoie à chacun. Tu le sais bien, quand un évènement risque d’être déstabilisant ou pire, pour le quidam que j’observe, j’invente un aléa qui va le réconforter et parfois le sauver. C’est un jeu tonifiant que celui d’aider et de tenter de détourner le mauvais sort pour le bonheur des intéressés.
    Or, depuis deux ans, les malheureux humains subissent tant de contrariétés, qu’ils ont pris le pli d’avoir toujours un coup d’avance sur les déconvenues et alors, moi, je ne peux plus agir.
    – Donne-moi un exemple.
    – Si un type part en voiture et que je pressens que la roue avant gauche va continuer de se dévisser. Il risque l’accident grave. Alors je crée un aléa du style panne de carburant qui l’oblige à passer à la pompe où à se faire dépanner. Là, il y a de grandes chances qu’il voit sa roue défaillante ou que quelqu’un la voit pour lui. Il peut alors aviser à temps et éviter le pire.
    Or depuis que le monde est incertain, voire hostile avec ces pandémies, ces guerres, ces dérèglements climatiques, monsieur Tout-le-monde est très attentif à ce qu’il entreprend. Il est devenu une sorte de joueur d’échec qui anticipe les problèmes pour les minorer ou les supprimer.
    Toujours pour illustrer mon propos, notre quidam part de moins en moins en voiture. Il sait que le carburant va le ruiner alors il ne se sert de son véhicule que pour des déplacements indispensables. Dans ces cas-là, je ne sers plus à rien ou si peu…
    Bon quand même ! Si le sandwich qu’il s’est confectionné avec ce qu’il a trouvé dans le frigo devient un potentiel poison s’il le mange après quelques heures à température ambiante, je tente de faire tomber son casse-croûte de telle manière qu’il soit plein de terre ou de sable et qu’il devienne immangeable.
    – Tu vois que tu sers à quelque chose.
    – Si peu que pas. Ce n’est pas ma vocation. Alors, et toi ? Tu penses mal faire le job ?
    – En effet, c’est sans doute pour les causes que tu as dépeintes mais, dans mon domaine. Je tente d’intervenir comme avant mais la population est de plus en plus vigilante. Elle craint que les évènements lui échappent. Elle est devenue méfiante pour tout et ne croit plus à grand-chose. Par exemple, j’avais l’habitude d’empêcher un réveille-matin de sonner parce que je savais que l’intéressé allait alors, devoir prendre le même train que la belle qu’il aspire de courtiser. Bon, il va arriver en retard à son travail mais je lui donne l’occasion de retrouver la femme convoitée. Sinon, il ne la rencontre que trop rarement pour établir « un pont » entre eux. Et bien, depuis deux ans, mon type vérifie par trois fois, chaque soir, qu’il a bien programmé son alarme matinale. Du coup, je ne peux passer derrière et modifier les choses. Ce serait bien trop bizarre et je prendrais le risque de voir le gars devenir complément parano. Et crois-moi, des paranos il y en a déjà suffisamment comme cela.
    Enfin bref, je suis pratiquement au chômage technique et je ne vois pas dans quel domaine me reconvertir.
    – C’est terrible. Nous connaissons notre expertise. Elle est observée, analysée, louée par beaucoup de scientifiques qui tentent de comprendre, avec leurs outils, comment nous fonctionnons. Mais si nous ne servons plus à grand-chose, nous allons être déclassé, oublié. Le risque serait que de dépit nous nous lancions dans la fabrication d’imprévus négatifs et d’aléas dévastateurs. Nous pourrions alors engager la fin de la vie sur cette planète en créant catastrophe sur catastrophe.
    – Ça me rappelle des choses… Là, tu ne crains pas, qu’un autre cousin, ne se soit déjà lancé sur cette voie destructrice ?

  3. Sabrina P. dit :

    L’imprévu croisant le hasard :
    — Salut cousin, comment vas-tu ?
    — Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
    — Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    — M’en parle pas, c’est l’enfer en ce moment avec les vacances d’été… tout est organisé, au moindre détail près…
    — Mais c’est exactement ça ! Elle est où l’aventure ? La joie de la panne de voiture ? Le frisson de l’inconnu, la mousson sur le barbecue ?
    — À mon avis, ce sont toute ces applis qui leur ont fait plier bagage…
    — Clair… les hôtels sont déjà réservés, notés, conseillés ou carrément déconseillés… Même plus possible de laisser un petit poil sur l’oreiller sans être démasqué…
    — Le resto, c’est pareil… Chaque bout de table est contrôlé, chaque rond de serviette, chaque carré de serveur… Et le plat en sauce qui tombe sur une chemise écrue ? Et le resto qui vous plombe, qui ne climatise plus ? Et les frites maison qui n’en ont que le nom ? Et ce bloc de béton qu’on ose appeler steak de thon! Il est où le charme secret des vacances ? Le drame léger de la négligence ?
    — Ah j’te le dis… Les touristes peuvent même plus se faire entuber royalement ! C’est d’une tristesse…
    — Mais ouais… y a plus de mystère, plus de surprise… Les gens voyagent comme ils organisent… Il y a une heure pour se lever, une heure pour se laver, une heure pour se lover… Même au pieux, je peux rien faire !
    — C’est sûr, c’est même plus drôle d’être célibataire ! On s’est même pas dit bonjour, qu’on sait déjà comment l’autre aime faire l’amour ! Il est où le suspense ? C’est donc ça, être sapiens ?
    — Maintenant, faut toujours tout prévoir… savoir quand il va pleuvoir… les heures du lavoir… le pourcentage d’un avoir… le film qu’on va voir…
    — Franchement, je te le dis, cousin, ch’ais plus quoi faire moi, je suis au chômage technique…
    — Pareil pour moi, les temps sont durs. Mais toi encore, t’as de la chance, t’as encore ta femme.
    — Maladie ? C’est sûr, heureusement qu’il y a toujours my lady.
    — Eh oui, tu peux toujours compter sur elle pour te refiler du boulot.
    — Ça c’est vrai qu’on fait une bonne équipe, ça me permet de bosser un peu grâce à elle, de boucler la fin du mois difficile.
    — Ah ça, le hasard fait bien les choses, hein.
    — T’es bête. T’as prévu quelque chose ce soir ?

  4. françoise dit :

    l’imagination des abonnées. (principe de précaution)⛱

    609/L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Ce matin je me suis hasardé à aller à la pêche mais elle était fermée car les moules étaient en grève
    – quel imprévu fâcheux⛱


    – oui mais le hasard fait bien les choses car il pleuvait des cordes
    – tu veux dire comme vache qui pisse-
    – si tu veux, mais je ne t’ai pas tout dit car je suis allé d’imprévu en imprévu 
    – comme toujours non ?
    – oh peu importe ! Marc Orlan a dit « Le hasard est une force merveilleuse, une force comparable à un Dieu voyageur chargé de documents, de fiches et de dossiers, de portraits aussi.
    – oh laisse-moi rire avec tes documents, tes fiches, etc…. l’imprévu ne s’écrit pas ou il y a quelque chose qui m’échappe.
    Au revoir cousin, je pars où le destin me conduira !
    L’imprévu ne trouva rien à lui répondre …..
    ___________________

  5. Michel-denis Robert dit :

    L’imprévu croisant le hasard.
    – Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible ces derniers temps. J’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ! Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    – Moi, quand ça ne va pas, je laisse aller et je me fais confiance.
    – Moi, j’essaie de prévoir le petit déclic qui va tout faire foirer. Mais ça ne marche pas.
    – Tu es trop gourmand, tu en demandes trop d’un coup. Dès que tu empiètes sur mon territoire, je te fais un croche-pied.
    – Ah ! C’est toi, la nuit, qui lime les billes de mes roulements ?
    – Non, ça, ce n’est pas moi. C’est ta négligence. Vois-tu, quand on veut faire de l’imprévu, le mieux, c’est l’improvisation. Tiens ! Tu viens dîner, ce soir à la maison, je vais tout t’expliquer.
    – Je ne peux pas, j’ai un imprévu.
    – Tu prévois que tu vas avoir un imprévu ? T’es zinzin mon pauvre. L’imprévu, ça ne se contrôle pas. Si tu continues, tu vas finir altzeimer de l’imprévu.
    – Qu’est-ce que c’est que ça ? Jamais entendu parler.
    – Moi non plus, je viens de l’inventer.
    – Comme par hasard !
    – Exactement. Alors, je t’attends ce soir ? Et puis non, je vais te le dire tout de suite.
    – Ben !
    – Ben quoi ?
    – C’est que tu me prends à l’improviste.
    – Tu as un coup de blues, je te donne le truc et on en reparle demain.
    – Je t’écoute.
    – Tu entres sur une scène, n’importe laquelle, en plein spectacle et tu crées une diversion.
    – Comment ?
    – A toi de voir. L’imprévu, c’est dans l’action qu’il se réalise. Il vient à brûle-pourpoint révéler l’opportunité de l’action.
    – Et…
    – Maintenant, débrouille-toi. C’est moi qui te recontacterai. Allez à plus tard !

  6. RENATA dit :

    – Figure toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa .
    – Surprenant qu’on se retrouve , tous les deux , dans cet état , non !
    – Pour ma part c’est un simple concours de circonstances : J’ai eu une aventure avec une belle routine de passage . Cette rencontre m’a bouleversé , déconcerté . Un beau p’tit lot comme ça rien que pour moi ! c’était inespéré . Je me suis laissé faire ! j’étais si bien avec elle que s’en était déroutant .
    Puis , du jour au lendemain , elle a disparue . Je me suis retrouvé seul et j’étais devenu d’un conventionnel à faire peur ! vidé de ma substance .
    – Extraordinaire ! parce que ta routine , en l’occurrence , elle a débarquée chez moi .
    C’est vrai qu’elle est magnifique et qu’il est difficile de lui résister , elle sait si bien s’y prendre que je me suis aussi laissé faire !
    j’ai crût qu’enfin le destin me récompensait ! Mais comme pour toi , disparue du jour au lendemain !
    A cause d’elle , me voici devenu tellement prévisible , que je me cache .
    – Tu ne trouve pas que ça sent le piège cette coïncidence ?
    Je ne serais pas étonné que notre éternel ennemi , tonton Train-Train , soit à l’origine de cette embuscade .
    Il n’a jamais supporté nos vies surprenantes , changeantes , trépidantes et fantaisistes . Il nous a appâté et manque de pot on a plongé .
    « Tonton Traintrain , on arrive et ça va dérailler !!!!! »

  7. Dominique PORHIEL dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    – Allez à toi de jouer !
    – Ah ! elle est drôle celle là ! Je viens de t’expliquer que je n’ai plus la moindre imagination !
    – Qu’est-ce que ça peut faire ? Tu sais, les humains non plus, n’ont aucune imagination. Pire même ! Ils redoutent que tout ne soit pas exactement comme prévu – prévu par eux évidemment ! Alors pas difficile de les surprendre !
    – Et tu fais comment, je te prie ?
    – Je vais te raconter : la semaine dernière, j’étais un peu mou du genou ! pas envie, quoi ! Mais bon, faut quand même bien faire le job. Alors je me suis installé à un carrefour, enfin un rond-point (comme s’il y avait des « carrés-points », passons !). Donc, je m’arrange d’abord pour que le motard de la gendarmerie crève juste là. Enfin, le pneu ! Pas lui ! Sinon il n’y aurait plus d’histoire !
    – Quelle aventure, en effet ! Tu te fiches de moi ?
    – Non, non ! Attends ! Pendant qu’il fourgaille dans ses affaires à la recherche d’un téléphone ou je ne sais quoi …. J’ai changé le sens des panneaux de circulation sauf un ! Je m’attendais à une belle pagaille …
    – Et alors ?
    – Alors ? ben, comme les automobilistes sont des humains (enfin, certains !) et qu’ils ont horreur du changement, ils n’ont pas obéi à l’injonction des panneaux ….
    – Donc ?
    – Ben, ils ont continué à tourner comme d’habitude !
    – Comprends pas !
    – Ben si ! Ils tournaient tous dans le même sens ! Ce qui te prouve bien que j’étais en panne d’imagination ! Mais pas le gendarme ! lui, il a fait son beurre en verbalisant tous les conducteurs !
    – Il n’a pas compris qu’il y avait un problème ?
    – Sans doute que si ! Mais comme lui n’avait pas d’imagination non plus …

  8. 🐻 Luron'Ours dit :

    🐻 POSIDONIES

    Statisticien, étudie la relativité, le cours des choses et des gens et y ajoute une taxe au hasard ! Fi de l’imprévu né de la vague et du vent !
    Mathurin tenait son destin en main, grâce aux petites annonces. Plongeur, ce n’était pas ce qu’il croyait. Je ne serai pas pêcheur de perles, plutôt de l’éponge dans le deuxième bac, je fais la plonge.
    Je suis sur la côte. Je ferai la nique à mes cousins à l’usine, quelle chance il a ! La plage, la mer ! Las, Mathurin ne bronze pas. La baie ourlée de lampadaires luit à minuit. Va-t-il y plonger ! C’est l’été, hasard, destinée se font des pieds de nez.

  9. grumpy dit :

    Salut mon cousin, comment vas-tu ? C’est rare de te voir ici dans le coin, belle lurette qu’on ne s’est plus tombé dessus par Hasard …

    – Eh oui, mon cher Aléa, tu vois que malgré le temps passé et celui qui file, le Hasard n’est pas mort, puisque me voilà.

    – Côté Aléa, aussi, je suis bien placé pour en parler, vrai que les affaires, ça va moins bien, forcément,

    – C’est vrai, pareil pour moi, mon cerveau rétropédale, je ne vois plus que les meilleurs coups qui ont fait ma réputation par le passé. J’en réussis encore quelques-uns de temps en temps mais c’est vraiment par Hasard, en tout cas je n’arrive plus à en vivre, c’est la dèche.

    – J’ai bien une idée, mais …

    – A quoi tu penses ?

    – Qu’on devrait monter une affaire virtuelle, une startup, toi tu proposerais des coups tordus et moi des prévisions à la Madame Soleil. Crois-moi dans les deux cas, je te garantis qu’on aurait des clients !

    – Bonne idée, t’as raison dit Aléa, je me verrais bien influenceur, moi.

    On ne sait pas si ça a marché, on ne saura pas si Aléa a eu tort ou raison de se fier au Hasard.

     

    • mijoroy dit :

      c’est tendance le virtuel et les startups 🙂 Par contre il me semble qu’un bug se soit glissé dans ta publication à moins que tu veuilles enfoncé le clou 🙂

  10. durand jean marc dit :

    L’imprévu croisant le hasard: Salut Cousin, comment vas tu ?

    – Couci-couça, en ce moment je crains des conjonctures!
    – Ah bon il t’est arrivé quelque chose auquel tu ne t’attendais pas?
    – Ben oui, je me rendais à un concours de circonstances et j’ai crevé. Comme par hasard, ce con de clou, juste sous mon pneu!
    – Pas grave, ce n’est qu’un petit accident lui rétorqua l’imprévu en remontant une mèche rebelle s’étant inopinément installée sur son front.
    Comme disait Chopin, je crois, la vie, c’est que des impromptus, faut pas bousculer le clavier…
    – …Et faire ses gammes tous les jours, oui je connais! N’empêche, il serait temps que le gouvernement réactualise les lois du hasard. Moi, je ne m’en sors plus. Marre de ces rencontres fortuites avec de soi-disant cousins. Je n’en peux plus de ces fatalités familiales, de ces raccrocs fortuits.
    – Oui, bon, ce n’est parce que la vie est un fleuve tranquille, parce qu’à sec, qu’on va se prendre la tête pour un si petit inattendu. Aurais tu l’heure, par hasard ?

    – Moins 10!
    – De quelle heure ?
    – Je ne sais pas, manque de pot, j’ai perdu la petite aiguille!

    Soudain, il se mit à pleuvoir et aucun des deux n’ayant prévu de parapluie , ils reprirent chacun leur chemin d’aventure, deçà, delà, pareil à la feuille morte de mon texte.

    • 🐀 Souris verte dit :

      C’était le clou de la soirée ! L’impromtu à une main et de l’autre tu chatouilles le temps 😜🐀

    • mijoroy dit :

      Ah les cons ( vaste sujet qui occupe mes pensées sur ce roman en cours d’écriture) ils sont même sous les pneus des voitures , matérialisés en clou!!
      j’ai une suggestion dans la verve de ton texte à la place de « accident » je te propose « contre-temps de dernière minute »
      J’aime beaucoup le style qui asticote dans un gant non pas de velours mais d’humour 🙂

      • Jean Marc durand dit :

        Merci mijoroy! Je ne change évidemment rien car il n’y a pas plus imprévu qu’un accident! Bonne fin de hasard!

        • mijoroy dit :

          Vu sous cet angle, l’accident devient la pierre d’achoppement ou le caillou dans la chaussure qui vient contrecarrer le projet. Quelle guigne alors cet improbable déveine. C’est ballot!:) 🙂 🙂 🙂

  11. A dit :

    L’imprévu croise le hasard :
    – Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible ces derniers temps . J’ai l’impression de mal faire les choses, et toi?
    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa
    – L’aléa, c’est pour moi. Tu ne peux pas les provoquer, encore moins les imaginer.
    – Que me dis-tu là cousin ? Et l’inattendu, l’improbable, les coups de foudre ou de théâtre c’est peut-être toi qui les jettes comme ça à l’improviste ?
    – Oh, écoute, ne fais pas ton susceptible ! Regarde plutôt comment elle est, l’humanité. Tu la vois, elle nous implore, croit en nous malgré son matérialisme à tout crin… Constate dans quel état de désolation, de saccage, et j’en passe, dans lequel elle est.
    – Nous avons perdu notre pouvoir de séduction. Que s’est-il passé pour en arriver là ? Nous avons pourtant bien essayé avec une pandémie, une invasion, événements prévisibles, pour essayer de les sortir de leurs certitudes…
    – Ah !mon pauvre, nous sommes entrés dans une période de désordre, que dis-je de chaos, qui nous chavire, nous, l’imprévu et le hasard,qui étions le charme de leurs vies… » Hasard fond en larmes.
    – Ne pleure pas, cousin, Tiens, regarde qui arrive au loin… On dirait… mais oui, je les reconnais !
    – Qui donc ?
    – L’impromptu, le pied levé, l’insaisissable, l’imprévisible. Mais ne pleure plus. ! Tu n’es pas content de les voir ? ils vont nous aider à passer ce mauvais moment. Voyons, arrête !
    -Moi aussi j’ai mon escorte mais je ne vois personne à l’horizon. Où êtes-vous chance, fortune, aventure, vicissitude ?  » Hasard sanglote de plus belle.
    Il dévore ses larmes: il pense à occurrence, fortuit, coup de dés, risque, enfin tout ce qui met du sel dans les destinées humaines.
    Après avoir épuisé son chagrin hasard se rapproche d’imprévu, lui prend la main. Le couple insolite, incertain et nécessaire s’en alla vers on ne sait quelle contrée, vers des cieux plus cléments…

    • mijoroy dit :

      Oui je crois vraiment que les gens ne laissent plus de place à l’imprévu, au fortuit,à la synchronicité. Tout doit être aseptisé, ordonné, c’est sans doute l’évolution de l’humanité qui s’en remet tellement à la technologie, qu’elle a perdu confiance en elle. Forcément pour se rassurer, on élimine tout ce qui pourrait nuire à notre équilibre, c’est à dire nous demander un léger ou gros effort de réflexion, de travail , d’investissement. C’est d’une tristesse, et pourtant je crois bien que le burn out comme il se dit en est la résultante et gagne le coeur, l’âme, le cerveau des hommes qui sont dans un mal être perpétuel.

  12. Maguelonne dit :

    L’imprévu croisant le hasard :
    – Salut cousin, comment vas tu ?
    – Moins imprévisible ces derniers temps. J’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?
    – Figure toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa. Grosse, grosse fatigue ! Tout est comme prévu : l’été est chaud, les voitures bouchonnent au péage, la circulation joue l’accordéon, les piscines se remplissent, les mégots et les canettes sont jetés n’importe où, les villes verdissent leurs rond points et arrosent le goudron qui reste imperturbable…Et moi, je discours, je me lamente, je grogne. Tout comme prévu, quoi ! Et toi qu’est ce que tu fous ? Un petit imprévu pourrait réveiller la machine. Aide moi, please, please..
    – Cousin je n’ai plus de jus mais j’ai une idée. Et si on faisait tout comme tout le monde. On va se ressourcer à la plage, les doigts de pieds en éventail, bedonnant à force de manger des glaces et des chouchous.
    – Oh oui, et le soir ce sera la fête, les manèges, les barbes à papa
    – Finalement, si on y réfléchit bien, nous sommes toujours là. Hasard et imprévu en vacances, c’était pas prévu ça.
    – Pourvu que rien ne vienne contrarier nos plans. Ça m’émoustille ! Et ça m’angoisse. Si on faisait brûler un cierge, à tout hasard.
    – Arrête tes âneries et suis moi

  13. camomille dit :

    H – Ah ! Le problème c’est que moi je perds confiance en moi vois-tu et que je déprime grave : j’ai plus de jus !

    I – Oh Cousin ! Et pourquoi donc ?

    H – Ben tu t’en doutes un peu non ? Marre d’entendre à tout bout de champ « le hasard n’existe pas, le hasard n’existe pas »… et tous ces cours de psycho, de développement personnel, de lâcher-prise… Ils auront ma peau Cousin, ils auront ma peau.
    Même moi je n’arrive plus à croire en moi à force de lire leurs bouquins : C’EST UN VRAI GÉNOCIDE !

    I – Ressaisis- toi Cousin, ressaisis-toi !

    H – Facile à dire… toi au moins on te fout la paix,

    I – Ouais, c’est pas faux… Pourtant j’ai un coup de mou moi aussi.

    H – T’as pas le droit Cousin.
    L’imprévu n’est pas attaqué par la société pour le moment. Tu as de l’avenir contrairement à moi. Ils ont même créé des cours pour apprendre à gérer l’imprévu et à s’adapter.
    T’as le vent en poupe Cousin ! Profites-en…

    L’imprévu ne sut que répondre au hasard.

    Ils s’embrassèrent et continuèrent leur chemin respectif.

    NB : si vous rencontrez le hasard… c’est qu’il existe encore,
    si vous rencontrez l’imprévu… adaptez-vous,
    et ADVIENNE QUE POURRA

  14. 🐀 Souris verte dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
    Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa

    🐀UNION DES IMPOSSIBLES

    Percé jusques au cœur d’une attaque imprévue aussi bien bien que mortelle…
    Ah la belle période là, comme on me considérait. Vois l’intérêt qu’on me portait en qualificatif adjectif féminine aussi pour la rime… on me poêtisait. Je virvoltais en jupons de la chance.
    Maintenant je suis devenu un nom, sujet d’inquiétude.
    La météo même annonce dans ses risques : un imprévu pourrait créer des turbulences ! Et allez donc !
    Voilà que je déroute et déconcerte..
    Pendant que toi, Hasard, trublion de la famille tu folâtres, frivoles en fariboles et galléges allègrement avec Aléa. Cet ambigu mâle qui sème le doute avec un petit nom que je trouve bien féminin.
    Ah ! Vous allez vous unir ?
    Pour le meilleur et pour le pire !
     » Alea jacta est

  15. FANNY DUMOND dit :

    Imprévu croisant Hasard :

    – Salut cousin, comment vas-tu ? demande Hasard.

    – Moins imprévisible ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?

    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le monde sans aléa.

    – Pareil pour moi ! s’écrie Imprévu. Nous devrions prendre quelques jours de vacances comme les créatures qui planifient tout, jusque dans les moindres détails. Tout est chronométré, plus de surprises, plus d’aventure. Regarde-les, entassés qu’ils sont comme des sardines en boîte sur la plage, alors qu’ils ont rêvé toute l’année de se détendre.

    – J’ai appris récemment que je n’existais pas, que je ne suis qu’une illusion, s’émeut Hasard. Je n’ai plus qu’à tirer ma révérence.

    – Houlà, cousin ! Tu me fais flipper avec tes idées noires. Si je te cause, c’est bien que tu existes, hein !

    – Et si je n’étais qu’une abstraction ? s’interroge Hasard.

    – C’est quoi une abstraction ? Jamais entendu ce mot.

    – Il faut d’instruire et lire les philosophes et tu comprendras mes doutes sur ma réalité. En fait, je n’existe que dans les dictionnaires. Certains de ces érudits démontrent, preuves à l’appui, que tout est écrit depuis la Création et que nul ne peut s’y opposer. Quoique que l’humain fasse, son chemin est tracé et contrairement à ce qu’il croit, il n’a jamais eu de libre arbitre.

    – Arrête de m’embrouiller et cesse de lire ces âneries. Viens on va boire un coup à la terrasse du café en face.

    Dix minutes plus tard :

    – Il est bien long ce serveur. En plus il sert tout le monde avant nous, s’impatiente Imprévu. Aïe ! une femme vient de s’asseoir sur moi.

    – Et moi, c’est son amoureux qui s’est installé sur ma chaise. T’as pas encore compris que nous sommes invisibles !

  16. Antonio dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?
    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa. Tiens, le soir de Noël, j’ai voulu faire une petite surprise à la famille Dupont – c’est vrai, quoi, leur vie est tellement réglée comme du papier à musique, qu’ils interprètent la même partition depuis des décennies. Et ce n’est pas l’hymne à la joie, crois-moi ! Ils devaient être treize à table, depuis que la grande Louise leur avait officiellement présenté le beau Léo, amour de collège, depuis la quatrième, qui devait déboucher sur un mariage, l’année prochaine.
    – Je vois, c’est navrant comme je n’y suis absolument pour rien. Plus prévisible, tu meurs.
    – Ben, justement, tiens-toi bien. C’est là que j’ai cru bon intervenir.
    – Quoi ? Non ! Tu ne l’as tout de même pas fait mourir ?
    – Je ne pouvais pas prévoir que tout se passerait comme prévu par la famille Dupont !
    – Heu, j’ai peur de ne pas bien comprendre. Raconte !
    – Moi, au départ, j’ai juste voulu donner un coup de pouce au destin, tu me connais. Depuis le temps que je suis à son service. Cette affaire aurait dû être une simple formalité. Le plan était clair. Louise, devant acheter un cadeau pour sa mère au Grand Magasin de Lezoux, y aurait rencontré le petit Quentin, l’amour de sa vie, depuis les vacances en Normandie, trop éphémères pour officialiser une relation. Seulement, au rayon des parfums, où elle se rendait, quelle n’a pas été pas sa surprise de voir le beau Léo embrasser langoureusement la vendeuse. Son sang n’a fait qu’un tour et ses pas un demi, passant en trombe devant Quentin, les yeux trop embués de rage et de chagrin pour le voir, rentrant expressément à la maison pour pleurer dans les jupes de sa mère.
    – Et alors ?
    – Alors, rien. Mission foirée. Le pauvre Quentin qui l’avait reconnue, s’est mis à lui courir après, en vain. Quand la soirée s’est passée, le plus normalement du monde, aux yeux du père Dupont qui n’a jamais pu blairer le beau Léo de Ravel dont les sérénades auprès des jeunes filles avaient retenti jusqu’à ses oreilles et commençaient sérieusement à lui taper sur le système. Et l’idée d’être treize à table, le soir de Noël, terrifiant la mère, il n’en fallait pas plus pour fomenter un aléa prémédité. La vendeuse a parfaitement joué le jeu, pour une belle somme, le parfum emballé compris, à sa place sous le sapin, tandis que les amours de Louise se noyaient une nouvelle fois dans un éternel chagrin.
    – Mais pourquoi, bon sang, ils ne nous laissent pas faire ! À croire qu’ils se complaisent à ne pas être heureux !

    • mijoroy dit :

      Ce n’est pas faux à vouloir tout prévoir, régenter, ne plus laisser de place à la spontanéité bah on passe à coup sûr à côté de ce qui nous convient!

  17. Nadine de Bernardy dit :

    L’imprévu croisant le hasard : salut cousin comment vas-tu?
    Moins imprévisible ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi?
    Figure toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    Ca a commencé quand?
    Il y a deux mois. Malgré les vaccinations de Fortuit j’ai attrapé le VIDOC 91 en allant, démasqué, à une réunion des Inopinés Anonymes,. L’orateur n’arrêtait pas de tousser , je suis revenu chez moi mal fichu de façon déconcertante . Résultat, sans surprise, test positif, isolement.
    En plus de la fatigue, j’ai perdu le goût de l’accidentel, et du casuel, Me voilà dans de beaux draps! Et de ton côté?
    Je ne sais pas trop, c’est venu petit à petit. Ma sérendipité a commencé à me faire défaut, la fatalité devenait rare, depuis, au petit bonheur la malchance j’erre, tout désorienté. Que faire?
    Ecoute, mon vieux, il y a des stations thermales qui améliorent ces choses là.
    A Bonne Etoile les Bains, ils proposent des enveloppements d’Extraordinaire chauds, des bains de Déconcertant bouillonnants aux conjonctures d’huiles essentielles de guimauve sans anicroche possible.
    Ca a l’air intéressant , mais pour mes problèmes ?
    Ils font, à tout hasard, une promotion de 24 soins au mois de février.
    Douches d’ Aubaine au Petit Bonheur, séance de Fatalithérapie, massages à base de Destin et crème de Bonne Etoile. Pas mal non?
    En effet je vais me renseigner de mon côté, On pourrait faire ça ensemble.
    Pourquoi pas, laissons faire le sort.
    Donc, peur être à bientôt cher Hasard.
    Qui sait? Je te souhaite meilleure imprévisibilité cousin.

    • mijoroy dit :

      J’ai bien ri à la découverte de cette Bonne Etoile les Bains 🙂 Des soins intéressants pour sûr déconcertant et sans anicroche 🙂

  18. iris79 dit :

    L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal les faire choses. Et toi ?
    Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    -Qu’est-ce qui nous arrive ?
    -Oh un petit coup de mou ! Ca arrive aux meilleurs tu sais. On a tellement travaillé ces derniers temps.
    -Oui ! Et franchement je ne pensais pas que notre dernier coup aurait un tel retentissement.
    -Ne m’en parle pas, si on avait su, peut-être qu’on y est allés un peu fort.
    -Tu crois ? Ecoute, on n’était pas tout seul dans l’histoire je te rappelle. On a quand même subi beaucoup de pression de la part des hommes eux-mêmes…S’il nous tendent des perches on les saisit ! Après c’est clair c’était un coup ,de maître ! Ralentir la vie de millions de gens partout sur la terre, c’était un sacré défit. Et puis moi, je n’étais pas trop sur ce dossier. Toi oui mais moi non. Il faut être honnête, quand tu fais n’importe quoi, il y a de forte chance pour que toi ou la Poisse, vous leur tombiez dessus à ces petits bonhommes qui ont tendance à se croire plus forts que les autres non ?
    -Ouais c’est vrai, mais ils ont quand même bien morflé.
    -Mais pas à cause de nous, crois-moi. Bêtise, Arrogance et Fierté, les trois sœurs qu’on ne peut pas blairer ont quand même bien occuper le terrain.
    -Carrément. Je ne sais pas où se cache Sagesse ces derniers temps mais on aurait bien besoin d’elle.
    -Moi j’aurais quand bien voulu redonner un peu de baume au cœur au commun des mortels. Les faire se rencontrer dans un endroit où ils ne s’attendent pas à se voir, faire téléphoner des gens au moment où les autres pensent à eux, libérer des postes au moment où d’autres les attendent…La routine quoi, mais j’aime ma routine moi.
    -Oui moi, je serai un peu plus nuancé tu vois parce que les gens ne m’aiment pas toujours. Je suscite des sentiments ambivalents tu sais. Il y a quand même un paquet de gens qui auraient préféré ne jamais avoir à faire à moi. Et plus je vieillis, moins je supporte qu’on me raille. Tu vois quand j’ai fait remplacer A. par S. il y a 25 ans et que cela lui a permis de rencontrer R ; tu te souviens de cette histoire ? Et bien ça m’a enchanté pour des années de voir en plus ce qu’il sont devenus.
    -Et moi, tu sais je suis nostalgique de l’époque où le chanteur chantait « splendide hasard, vertige bizarre…j’appelle la vie, splendide hasard »*. J’avoue que j’ai du mal à me remettre de cette heure de gloire !
    -Oui moi, je n’ai pas le souvenir que l’on m’ait encensé de la sorte…
    -Il faut dire que toi, Imprévu, ce n’est pas facile de te faire rimer! Ah!Ah!Ah

    -Hasard, Imprévu, réunion dans 10 minutes !

    -Oui Destin, on arrive…

    *Michel Berger

  19. mijoroy dit :

    ─L’imprévu croisant le hasard : Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?
    ─Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    ─Ouais j’ai remarqué que nous manquions de synchronicité depuis une paire de mois. Le slogan « le hasard imprévu » est à revoir.
    ─ C’est clair, un pléonasme pareil est indigne de notre rang.
    ─ Parle pour toi, qui t’en mets plein les poches au jeu de hasard. Moi suis loin d’être plein aux as !
    ─ Mais au moins toi tu fais face à des cerveaux qui essaient de s’adapter aux anicroches que tu leur glisses sous les pattes. Moi je n’ai que des singes accros au fric qui tournent des roues encore et encore, qui grattent et re-grattent des tickets invoquant la Miss Chance qui est la championne des caprices. Ils n’essaient même plus de développer leur intuition. Nan, je suis las de mon rôle cousin ! Je ne développe même pas une once de curiosité, une envie d’aller vers l’inconnu la fleur aux dents et le nez au vent.
    ─ Ouais mes tes adeptes sont toujours plus nombreux, or moi dès lors que je ne provoque plus d’heureuses providences ou de bienheureuses situations, on me boude, on me maudit pour sûr qu’on me conduirait à l’échafaud ou sur le bûcher. Exercer le cerveau des humains est devenu un job trop harassant. Ils se complaisent dans le moindre effort et veulent que tu leur remplisses les poches sans aucune réflexion ni aucune stratégie.
    ─ Ce n’est pas faux, plus de génies créateurs comme au temps de De Vinci. Oh la la , qu’est-ce que je me régalais avec lui. Toujours à tâtonner. Je lui donnais un coup de pouce quand il tournait en rond, c’était passionnant.
    ─ Bin oui c’est pourquoi j’ai inventé ce confinement pour tenter de stimuler un peu leur capacité d’adaptation et les titiller sur leur pouvoir créateur.
    ─ t’as bien fait, mais un autre imprévu de ce genre serait idéal pour prendre en compte le hasard et intégrer l’imprévu.
    ─Bin vas-y fait toi plaisir, moi la canicule m’a ramolli l’inspiration et l’imagination !

  20. Françoise - Gare du Nord dit :

    L’Imprévu croisant le Hasard à la terrasse de La Fortune du pot:
    – Salut cousin, comment vas-tu ?
    – Moins imprévisible, ces derniers temps, j’ai l’impression de mal faire les choses. Et toi ?
    – Figure-toi que je n’arrive plus à imaginer le moindre aléa.
    – Moi c’est pareil. Rien, rien, rien.
    – Hier, j’ai rencontré notre cousin l’Impondérable. Tu le connaît, toujours là quand on ne l’attend pas. Il se plaignait d’un zéro pointé. Ni accident, ni gain au loto.
    – Et moi, j’ai entendu parlé de la famille Coup. Très fertile, cette famille comme tu le sais. Eh bien, entre Coup de Pot, Coup du Sort, Coup de Bol, Coup de Chance. RIEN. Ils attendent un petit Coup de Dés pour l’automne et espèrent beaucoup en lui en se disant qu’il en sortira bien quelque chose. Mais je suis sceptique.
    – Mais que se passe-t-il ? Que nous arrive-t-il ?
    – Tu te poses la question ? Tu n’as pas entendu parler de la Fatalité  ?
    – Tais toi ! On ne voit qu’elle ! On n’entend qu’elle !
    – Un pont qui s’écroule, c’est elle. Une centrale nucléaire qui fuit, c’est encore elle.
    – Il paraîtrait pourtant qu’elle n’est pas toute seule.
    – Oui, je sais. L’Incertitude lui fait de la concurrence.
    – Alors, la canicule, l’inflation, les guerres, les famines, les défaites des équipes de France, les bouchons de aoûtiens ce serait elles ?
    – Pas seulement, il y a aussi l’Éventualité, les Vicissitudes. Elles en veulent toutes au nom de cette satanée égalité des sexes. Et crois-moi ce sont des coriaces, des acharnées. Elles ont la peau dure et les dents longues
    – Toutes des s…..

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