69 réponses

  1. Michel-denis Robert dit :

    – Le plus court chemin d’un point à un autre, c’est bien la ligne droite, n’est-ce-pas ?
    – Je ne suis pas sûr. Imagine qu’il y ait une maison entre les deux.
    – A vol d’oiseau, bien sûr.
    – Mais tu n’es pas un oiseau.
    – Des fois je fais comme si ! Je vole. Un jour, je me suis engagé franchement grisé dans le noir, histoire de faire une expérience. Ce n’était même pas un jour de pluie. Mon amie était venue rapporter mon parapluie. Elle n’en avait plus besoin. Elle s’est mise à pleurer comme une baleine.
    – Comme une madeleine. On dit pleurer comme une madeleine.
    – Tu as raison, c’était du côté de chez Swann.
    – Tu en es sûr ?
    – Mon GPS était en panne.
    – Les oiseaux n’ont pas besoin de GPS.
    – Le vent avait cassé les baleines.
    – Je ne vois pas où tu veux en venir.
    – Figure-toi que nous sommes partis tous les deux.
    – Où ça ?
    – Au théâtre. Bras dessus, bras dessous. Il était à peu près 18 heures. A deux pas de la maison, c’était tout droit.
    – Et ?
    – Nous avons été bloqués par une manif.
    – Si tard !
    – Non, il n’y avait pas de musique. Mais sur les banderoles était inscrit : « Changez de cap, on va droit dans le mur.  » Alors, nous avons contourné. Nous nous sommes perdus dans un dédale de ruelles.
    – Ah, oui ! je vois, tu avais encore bu.
    – Pas du tout, qu’est-ce que tu crois. Il y a longtemps que j’ai arrêté. Nous avons atterri, tu sais où ?
    – Non.
    – Rue du Paradis.
    – Comme par hasard, la rue du bar.
    – Nous avons contourné et encore contourné. L’atmosphère était à la fête. Je t’ai dit que j’ai arrêté. Nous avons oublié le théâtre. Ca nous est revenu. Nous sommes arrivés juste à temps.
    – C’était quoi ?
    – Un groupe de chanteuses. Elles faisaient une tournée dans toute l’Europe. Dans leurs valises à roulettes, transportaient leur vie. Les lumières se sont éteintes, leurs bagages transformés en immeubles éclairés, fracassés par les bombes qu’on entendait siffler. Un rythme d’enfer martelé par la batteuse. Les voix tantôt rock tantôt douces des filles, à faire pleurer. C’était la guerre. Et puis, ça s’est arrêté. J’ai pris une claque avec ce spectacle. Quand nous sommes sortis, nous avons fait une pause pour nous remettre de nos émotions, avant de repartir là-bas.

  2. Urso dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.

    Deux petites fourmis ne voulaient plus de leur vie de labeur.
    Elles voulaient voyager, voir du pays.
    Un jour elles se décidèrent.
    Elles allaient quitter le cocon familial et faire le tour du monde.

    Or voilà qu’après quelques minutes de marche, l’une des deux dit à l’autre :
    – C’est fou nous sommes partis sans argent, sans provision et surtout sans itinéraire.
    – Ne te casse pas la tête. Le chemin je l’ai appris par coeur.
    Tu sais lorsque toi tu dormais moi je préparais méticuleusement notre voyage. Alors ne t’en fais pas, suis moi et tout ira bien.
    – Bon bon je ne dis plus rien.

    De nouveau après quelques minutes, petite fourmi se tourna vers son acolyte.
    – J’ai comme l’impression que depuis tout à l’heure nous tournons en rond.
    Fais voir ton itinéraire, sinon je te quitte définitivement.
    – Itinéraire j’en n’ai pas.
    Sur un atlas j’ai appris tous les pays que nous allons traverser.
    – Bon tu peux les énumérer ?
    – Euh euh oui :
    Birmanie, Paraguay, Turquie, Italie, Vietnam, Angola, Afrique du Sud, Finlande …
    – Tu te moques de moi, ces pays sont trop éloignés les uns des autres pour qu’on fasse un tour du monde dans de bonnes conditions.
    L’autre fourmi ne savait plus quoi répondre, peut-être qu’elle s’était trompée dans la préparation de l’itinéraire …
    Ayant toujours de la répartie elle ajouta :
    je te propose à la place de ne faire qu’un tour du France.
    Ça te dirait de visiter des villes « fromages » de notre beau pays :
    Camembert, Livarot, Pont-L’évêque, Saint-Nectaire, L’Époisses …
    – Ouais, chouette idée, c’est d’accord, ça me convient.
    Allez c’est parti pour un tour de France … en été et sans vélo.

  3. françoise dit :

    607//Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.,
    Lorsque par ma fenêtre j’ai bu l’aube et l’aurore, infusions de lumière qui surexcitent l’espoir; (Romains, La Vie unanime)j’ai décidé de partir, sans savoir où j’irai, quel itinéraire j’emprunterai, quand je reviendrai et si je reviendrai.
    Chaussé de Pataugas, habillé d’un short long, d’un tee-shirt dont j’avais remonté les manches ,
    coiffé d’une casquette,un sac à dos enfilé sur mes épaules dans lequel j’avais mis quelques vêtements de rechange,,je sortis, fermai la porte,mis la clef dans la poche revolver de mon blouson, descendis le chemin communal qui me relie à la route nationale.Là j’hésitai entre la pancarte de droite et celle de gauche :
    pôle nord
    pôle sud
    Hésiter n’est peut-être pas le terme qui convient sachant (heureusement que je l’avais lu sur internet) qu’il fait plus froid au pôle sud qu’au pôle nord.
    Coluche et bien d’autres ayant dit que le hasard fait bien les choses je décidai de faire du stop.Une voiture conduite par une jeune femme s’arrêta et me demanda où je je devais aller.
    Sérieusement je lui répondis au pôle nord ou au pôle sud et vous ?
    Je peux vous déposer à Belle -Ile -en Mer, j’y passe mon week-end
    Je montai, sans me faire prier, et m’assis sur le siège passager.
    Et rapidement je perdis le nord.
    Nous passâmes un week-end merveilleux, enchanteur. Bien d’autres ont suivi et je me suis fait une raison « je n’irai jamais ni au pôle nord, ni au pôle sud »

  4. Françoise Rousseaux dit :

    Merci Béatrice

  5. Anne LE SAUX dit :

    Merci Antonio pour ce court séjour aux portes du paradis… Je n’avais pas envie de rebrousser chemin !

  6. Anne LE SAUX dit :

    Le Moulin du Milieu ?

    C’est facile à trouver. D’abord, comme son nom l’indique, il est au milieu. Au milieu de la ville, bien sûr. A moins que ce ne soit au milieu du département. J’avoue que j’ai un doute tout à coup.
    Laissez-moi réfléchir…

    Oui, c’est ça, c’est au centre du département.

    Très facile. Vous mesurez la hauteur et vous divisez par deux. Vous faites de même sur la largeur. Vous aurez alors déterminé votre point d’arrivée.

    Comment mesurer ?

    Mais voyons, c’est on ne peut plus facile. Vous posez votre main sur la carte, doigts bien écartés et vous visez la racine du majeur. Là, vous devriez y être à peu de choses près.

    Ah, vous n’avez pas de carte ?

    Pourtant, vous avez une main. Alors, ça doit pouvoir s’arranger… Vous allez voir, c’est vraiment très très simple…

    Ah ! Ils sont partis. Dommage, j’allais tout leur expliquer…

  7. Françoise Rousseaux dit :

    Alors, comme ça, vous voulez aller Là-Bas ? Si je connais ? Bien sûr. Il fut une époque où j’y allais souvent, très souvent même. Si je peux vous indiquer le chemin ? Eh bien je vais essayer…
    Au début, ce n’est pas difficile, il suffit d’aller tout droit, et puis il faudra tourner. Au bout de combien de temps ? Ah ça je ne sais plus trop, mais il faut tourner, ça c’est sûr, et puis grimper, redescendre et regrimper..
    A un moment, vous apercevrez peut-être une tour en ruine, ou alors un arbre géant, eh bien ce n’est pas là ! Si vous arrivez dans un village, ne vous arrêtez pas. Si vous longez une rivière, ne cherchez pas de pont pour passer de l’autre côté, il n’y en a pas !
    Comment ce n’est pas précis ? Mais c’est que pour arriver Là-Bas, il faut être très inventif, sinon autant rester Ici !
    Bon, où en étais-je ? Ah oui, on grimpe, on redescend, on grimpe, puis on suit la ligne de crêtes…De quel côté ? Ah ça, vous verrez quand vous y serez ! S’il y a du brouillard, arrêtez-vous et bivouaquez, sinon, continuez votre chemin..
    Si vous entendez les trilles de la grive musicienne, c’est que vous allez dans la bonne direction; par contre, si vous croisez un chat blanc , faites demi-tour ! De toute façon, vous finirez bien par arriver quelque part !
    Après, je ne me souviens plus très bien …De toute façon ce ne sera plus très loin. Je suis désolée, cela fait longtemps que je ne suis pas allée Là-Bas, trop longtemps…

  8. Mon cher Ami,

    Plus d’un avant toi s’est découragé à venir me voir. Tous ont fait demi-tour. Seras-tu différent ?

    L’un d’eux a fini même en prison. Alors qu’il s’approchait du but, la vieille femme qu’il avait rencontrée et qui était en quelque sorte la dernière balise sur son chemin l’a fait tourner en boucle durant plusieurs heures, sous un soleil de plomb. Si bien qu’excédé, il lui a tordu le cou, la laissant pour morte, avant d’aller se dénoncer.

    Mais elle a survécu. Tu la rencontreras donc et il te faudra beaucoup de patience, car la maladie d’Alzheimer dont elle souffre n’a fait que progresser. Dans un éclair de lucidité, elle pourra t’accompagner sur ton chemin, et, l’instant d’après, t’agresser et te demandant qui tu es et pourquoi tu lui colles aux semelles.

    Surtout, ne te décourage pas. Cela te vaudra quelques pas en avant, puis quelques pas en arrière. Dans ses instants d’absence, elle sera aussi perdue que toi. Apprivoise là jusqu’à ce que d’instant de lucidité, en instant de lucidité, elle t’amène chez moi.

    Excuse-moi de commencer par la fin de ton itinéraire, alors que le début n’en sera pas moins difficile et laborieux.

    Il s’avère qu’il te faudra traverser cette forêt marquée d’une croix sur le plan que je t’envoie, à une période où la chasse est ouverte. Les sangliers — souvent sur les nerfs et apeurés — y sont plus à redouter qu’une balle perdue.

    Si donc tu as la chance d’y échapper, va jusqu’à la rivière, en contrebas. En suivant son cours, à droite, sur un bon kilomètre, tu y trouveras un vieux pote à moi qui y pêche à longueur de journée et qui t’aidera dans ton parcours. Seulement, il te faudra là encore faire preuve de patience, car il t’interdira d’ouvrir la bouche, au même titre que rien ne sortira de la sienne, pour ne pas faire fuir le poisson. À moins que, tu te décides à retrousser les manches de ton pantalon pour entrer dans la rivière et attraper à la main le poisson. Ce n’est que lorsqu’il jugera sa besace assez pleine, qu’il t’accompagnera sur des sentiers qui ont disparu depuis belle lurette sous une épaisse végétation.

    Ici, les balises ont leur spécificité propre. Ce sera pour toi une forêt pataradante, la corne belliqueuse d’un sanglier, un pêcheur muet comme une carpe, et une vieille à la mémoire trouée.

    Alors quoi, vas-tu te décourager pour autant ?

    • mijoroy dit :

      Superbe! Bonne idée que cette lettre. J’ose espérer que le facteur a mémoriser le chemin qui mène à votre maison ? j’ai beugué sur « pataradante » en lisant « pétaradante ». Est-ce une fantaisie de votre part?

      • Merci Mijoroy. Votre idée de facteur sur un parcours aussi improbable que risqué est fort amusante. Pour ce qui est du mot sur lequel vous avez beugué, il est à mettre en lien avec l’ouverture de la chasse. « Une forêt pétaradante » 🙂

  9. Avoires dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible

    « A partir de la maison prés de la fontaine, couverte de vigne vierge et de toiles d’araignée, prendre la direction de la colline. A mi-chemin, rebrousser à droite pour prendre à gauche. Continuer sur les 65 ou 70 mètres restants et au droit du dernier pigeonnier, descendre puis remonter l’escalier abandonné. Aller jusqu’au pont . Une fois sous le pont, levez les yeux afin d’admirer la voûte du XIIème siècle. Vous serez alors au milieu du trajet si vous avez pris le départ depuis la maison. 
    Vous pouvez aussi vous rendre à destination, et pour varier l’itinéraire, en partant du grand chêne fier sur son tronc qui n’a jamais connu l’ombre d’un bûcheron, mais ce sera peut-être plus dangereux. En effet, il faut traverser la forêt la nuit, sans vous laisser apeurer par les cris. Au petit matin… »
    Les détails se perdaient …
    Quel que soit le chemin emprunté, il vous procurera allégresse et joie de la découverte. C’est fait pour ça, un itinéraire, non ?

  10. iris79 dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.

    -Tu vas voir, c’est simple…
    Tu prends tout droit. Quand t ‘arrives au carrefour, tu prends à droite et tu suis le chemin jusqu’à ce que la route s’arrête. Quand tu t’es garé, et quand t’es debout face à ta portière, tu te retournes de 180 degrés et tu prends le chemin qui est juste en face de toi. Tu continues tout droit environ 10 min. Fais gaffe, et regarde bien les troncs d’arbres à gauche. Là tu devrais tomber sur une inscription des jeunes du village qui ont gravé les initiales C+V=AE, si tu vois ça, t’as tout bon, tu prends à droite ici. C’est pas un layon mais fais moi confiance c’est le bon chemin. Tu continues une bonne vingtaine de minutes. Alors ben oui ça monte ! Il se pourrait que t’es un peu la buffe* mais tu verras, ça vaut le coup. Bon ou j’en étais déjà ? Oui donc quand tu en es là où je t’ai dit, tu auras devant toi une grosse pierre à gauche en forme de nuage. Tu prends à gauche donc derrière la pierre et tu marches encore une trentaine de minutes. Tu vas arriver dans uns prairie, sors ta petite laine parce qu’il fait plus froid là-haut même en cette saison. Tu suis le petit sentier tout droit et là, là, et ben tu m’en diras des nouvelles de la vue qui s’offre à toi ! T’auras pas marché tout ça pour rien ! Bon là-haut, pas de réseau tu t ‘en doutes bien mais avec mes indications tu trouveras sans problème. Allez, bonne rando ! Tu verras, là haut, c’est le paradis !
    -Ok merci, je me souhaite de le trouver aussi facilement que tu le dis….

    *avoir la buffe= être essoufflé

  11. 🐀 Souris verte dit :

    👍 merci Mijoroy 🐀

  12. Grumpy dit :

    Il s’en irait au hasard, sans itinéraire, ni queue ni tête. L’essentiel c’était de partir. C’était simple : où il foutait le camp n’importe où, n’importe comment, ou bien il se foutait en l’air, n’importe où, n’importe comment.

    Il ressassait : Ou je change d’une vie pour une autre ou alors …
    Donc, avant d’en arriver là, autant essayer la fugue, en ré mineur ou majeur, m’en fous.

    Sac à dos, casquette, ses meilleures godasses, la canne, la gourde et Adieu Berthe ! On va voir s’il est vrai que tous les chemins mènent à Rome. Oh, et puis, non qu’est-ce que vous voudriez qu’il aille faire au Vatican, il était déjà assez déglingué comme ça.

    Il a démarré sans même choisir une direction, tantôt droit devant, tantôt en zig zag, un coup à droite, un coup à gauche, même pas au doigt mouillé. Un désert, voilà ce qu’il lui faut, là personne d’autre que les scorpions ne lui cherchera noise. Il en a tellement connu des perfides que ce ne seront pas ceux-là, les vrais, qui iront l’intimider. Pareil pour les chameaux. Aussi les serpents sournois qui lui ont sifflé sur la tête.

    De temps en temps il s’essuie le front, prend un petite pause et se penche pour caresser un fossile ou une rose des sables comme le vieux Professeur qui marchait, marchait.

    Les pieds tanqués dans le sable de dune en dune, de puits en puits, un oasis, pas deux, il se retrouve devant le grand poteau. Ce n’est pas l’arbre du Ténéré mais ça lui ressemble.

    C’est là qu’il doit choisir, il en a le tournis : les pancartes indiquent les axes de la planète, Moscou, Vancouver, Pékin, Le Cap, Copenhague, Sydney, la terre Adélie ….

    Adélie, comme c’est joli : le voilà mon point final, après le chaud, le froid. Si ça m’enrhume tant mieux, c’est là que je veux finir, avec les vrais pingouins.

  13. 🐀 Souris verte dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.

    🐀 JE CROIS BIEN QUE JE SUIS PERDU !

    Emmène donc Gros-Tintin y connait bien la route et ça va lui faire une promenade d’aller voir la grand-mère !
    Et n’oubliez pas la tarte qu’elle crie ma mère !
    Oui chez nous c’est pas le p’tit pot de beurre ! Il faut dire qu’on n’a rien d’un petit chaperon rouge non plus!

    Tiens-la bien droite que je lui ai dit en posant l’gâteau sur les genoux du gâté… Il m’a regardé en rigolant !
    Ça…J’aurais pas dû car l’Tintin il mange tout l’temps.
    En partant on a salué le Jean -Marc qui avait mis ses bandes molletières et sorti sa pétoire et qui est parti dans un bruit d’enfer et une projection de cailloux. En face Camomille, enfin on a deviné que c’était elle enveloppée d’un sac à branchage feuilles-gazon elle chevauchait son aspirateur en tenant son parapluie à bout de bras et disait qu’elle partait pour la Lune !

    Elle aura pas à aller bien loin qu’elle a dit ma mère qu’avait l’sens du raccourci et qui aimait bien le côté ‘ léger’ de sa voisine.
    Et nous voilà partis tout droit. C’est bien connu que le chemin le plus court… Sauf qu’à l’embranchement où je me perds tout le temps Tintin qui avait la bouche pleine m’a craché des miettes en secouant son paquet de chips de la main gauche… Qu’est-ce que vous auriez fait vous à ma place ? A gauche toutes et zou ….on y est…dans le cul de sac ! Pas d’haricot pour faire demi-tour, tout en marche arrière ! Avec un sérieux mal aux cervicales je reviens sur mes pas et là je le vois ce panneau de malheur caché dans l’autre sens. Donc on repasse devant la maison. La mère en grande discussion avec le père ‘ Labruyère ‘ ainsi nommé à cause de sa pipe qu’il dit qu’il ne cassera jamais parce que justement elle est en bruyère et de son fichu caractère.
    Baisse la tête qu’il a dit Tintin si elle nous voit… On n’a pas fini d’en entendre !
    On a donc fait comme il a dit et quand on l’a relevée on était dans le jardin de la Mariette juste à l’angle de la bifurcation. Ça n’en a pas été une histoire !
    -En fait qu’elle a dit, si j’comprends bien, vous êtes rentrés chez moi tête baissée…
    J’ai refait une marche arrière et pris la déviation qui mène tout droit à l’aéroport. Le bruit des avions qui sature chez mémé, elle ne doit pas en être loin. C’est ce qu’on a fait et, en arrivant au bout du chemin qu’il n’y avait rien au bout que le terrain d’aviation pour zincs de gens friqués. On l’a bien vue la maison de la mémé de l’autre côté de la piste à dix bonnes minutes à vol d’oiseau ! Complément à l’opposé de là où on était.
    Il est trop tard qu’il a dit Tintin… y a qu’à manger l’gâteau… Toutes ces tergiversations… Ça m’a donné faim… Surtout que c’est pas tout ça… Mais maintenant, faut r’venir et ça, ça va pas être de la tarte ! 🐀

    • mijoroy dit :

      Une histoire drôle, j’ai aimé l’arrivée tête baissée dans l’jardin de la voisine. la chute était prévisible avec l’gourmand de Tintin.

  14. Nadine de Bernardy dit :

    Je vous préviens. le parcours est long et compliqué, il vous faudra partir de bonne heure, entre 7 heurs du matin et quinze heures trente. Vous hésitez entre vélo et bicyclette, je vous conseille un deux roues non motorisé, il n’y a rien de mieux pour les mollets.
    C’est comme les oeufs, bien que je les aime brouillés.
    Une fois décidé au départ, prenez à droite si vous faites face à votre maison. Vous roulez pendant une petite demi heure droit devant. Ne vous préoccupez point de la rue de la Malmaison, de la ruelle du Chat qui est une impasse à double sens de circulation,les jours commençant par V. mais seulement s’ils sont impairs.
    Tournez à gauche dans la rue de la République ou celle de la Mairie, c’est selon les numéros des maisons. Suivez la sur quelques centaines de mètres linéaires, en bon père de famille, c’est à dire en roulant à la vitesse qui vous va le mieux.
    Ce faisant vous arrivez tout droit au rond point du Désespoir, dont les sorties, nombreuses, n’indiquent aucune direction précise.
    Choisissez celle qui parait la plus adaptée, filez tout droit. Vous voilà dans un lotissement de pavillons absolument identiques, à part un dont les volets étaient verts je crois, mais qui ont été repeints la semaine dernière, ne me demandez pas de quelle couleur.
    La rue va monter, 38% de pente environ, poussez sur le pédalier. Arrivé en haut, ça monte encore un peu au niveau de la rue Montaigne. Puis un faux plat sur une ou quelques dizaine de mètres ce qui vous fait un quart d’heure ou 16 à 18 minutes environ.
    Si vous voyez des platanes de part et d’autre, c’est que vous avez quitté la ville. Le panneau n’existe plus.
    Une piste cyclable s’amorce à droite, à moins qu’il n’y ait une déviation pour travaux. Dans tous les cas, évitez la en prenant le chemin vicinal qui devrait commencer au milieu d’un champ de maïs un peu plus loin.
    Encore quelques efforts et vous y êtes.
    Où ?
    Mais là où vous vouliez aller, Méricourt le Azard !
    Mais j’avais dis Argicourt le Bazar
    Ah, mais il fallait être plus précis, c’est tout à fait à l’opposé votre patelin!
    Bon, on reprend depuis le début et surtout suivez moi bien.

    • mijoroy dit :

      J’ai aimé « rouler en bon père de famille à la vitesse qui vous convient le mieux ». En fait tout est une question d’articulation dans cette histoire drôle 🙂

  15. Dominique PORHIEL dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.

    – Ah ! J’irais bien là !
    – Où ?
    – Ben là, voyons !
    – Voyons ! Voyons ! C’est facile ! Moi, justement je ne vois rien !
    – C’est pourtant facile ! Suis moi !
    – J’aime pas trop ça : suivre aveuglément ! J’suis pas un « suiveur », moi ! Je suis comment dire un « créatif »
    – Un créatif ! Tu me fais bien rigoler ! Depuis ta naissance, t’es allé où déjà ? au Nord ? au Sud ? T’es qu’un jeunot qui n’y connaît rien. Moi, j’suis déjà là depuis au moins … heu … 3 jours ! Oui, c’est ça, 3 jours ! Alors tu peux me faire confiance, je me repère comme un champion.
    Tu veux que je t’explique ?
    – J’suis pas sûr d’en avoir besoin de tes explications, mais bon l’ancien, je ne veux pas te vexer !
    – Alors, voilà : là, on est quasi au mitan de la scène de crime.
    – De crime ? Mais de quoi tu parles ? … un crime ! …
    – Attends, tu vas voir et peut être très vite ! Bon ! Alors, je recommence : là, on est au milieu de la scène de crime. Si on descend là, sur le côté : c’est un peu vallonné, ça s’éclaircit, y a des machins noirs pas très hauts, pas trop serrés. Dans l’autre sens, ça descend tout schuss et on arrive très vite dans une zone à découvert. J’suis pas sûr que ce soit une bonne idée. La dernière fois, je me suis fait attaquer par un truc rose qui s’agitait dans tous les sens. J’ai cru mourir !
    – Mourir ?
    – Oui, alors j’ai vite fait « cul sur pointe » inutile de te le dire. Donc, si on monte par là, eh bien ça monte, ça monte mais en fait c’est toujours le même paysage ; des machins noirs piqués tout droits. Et puis y a une chanson idiote sur une p’tit’ bête qui monte qui monte etc …
    Mais quand tu arrives, tout en haut – je peux te le dire ; j’y suis allé hier – eh ben y a plus rien

    – Comment ça « plus rien » ?
    – Ben plus rien ! T’es comme tout nu au milieu de rien ! Et là, crois moi, ça rigole pas. Y a deux géants qui s’abattent sur toi et les copains, et qui grattent, qui grattent …
    Mais le pire, et je crois que c’est pour aujourd’hui ! C’est l’extermination ! Le crime quoi ! Tu reçois de l’eau de tous les côtés, les deux grands battoirs frottent, frottent et re-inondation et re-frottage et re-inondation … Pfff
    Moi, j’ai réussi à en réchapper la dernière fois mais les copains … Ah oui, je m’en suis bien sorti et j’ai même réussi à pondre un peu partout : au Nord, au Sud, en haut, en bas mais pas dans le désert, j’suis trop malin !

    Alors, tu vois gamin, dans la vie d’un pou, souvent, on ne sait plus où donner de la tête !

  16. FANNY DUMOND dit :

    Pour aller d’un point A à un point B, la meilleure solution est de partir bille en tête en ligne droite et vous arrivez à bon port, si la distance n’est pas trop longue.

    Mais voilà, comment faire quand on veut aller d’un point A à un point Z ? Le B vous fera revenir sur vos pas, le C sera une impasse et vous rebrousserez chemin. Le D, quant à lui, aura moins de virages que le B, mais c’est kif-kif bourricot et vous en perdrez le nord.

    La meilleure tactique est d’écrire en attaché et en minuscule les lettres de l’alphabet qui se donneront la main dans une folle farandole, sans oublier la ponctuation pour qu’elles prennent leur respiration. Ainsi, vous pourrez finaliser votre bouquin qui s’ennuie dans votre tiroir.

    Le chemin de l’écrivain est pavé de bonnes intentions, mais, parfois, c’est le fond et la forme qui manquent le plus.

    Bon week-end à tout le monde ! Fanny, très peu inspirée, cette fois-ci 😉

    • durand jean marc dit :

      Ben Fanny…pourtant, je t’avais dit, du point Z au point R, faut juste suivre la diagonale coupant de A à W l’hypoténuse, le côté opposé à l’angle droit en X, juste après la statue de Pythagore. Ensuite, tu suis l’arc (Non, pas la rivière!)….et bout, tu tombes forcément sur ce drôle d’indien écrivant avec des plumes d’aigle ses rudes combats contre les blanc becs!

      • FANNY DUMOND dit :

        Ce doit être une réminiscence des cours de maths de cette vieille toupie de mère V* qui me donnait comme des envies de prendre la tangente. Pour trouver l’indien et ses Miaous je me fierai à ses signaux de fumée. Bon dimanche, au frais Jean-Marc

    • mijoroy dit :

      ah originale ces indications, et comme je comprends qu’un fil conducteur soit nécessaire pour cadrer une écriture quelque peu passive surtout avec la canicule ambiante 🙂 Bravo

      • FANNY DUMOND dit :

        Merci beaucoup Mijoroy. Mon esprit ensuqué m’a conduite dans ce petit délire. En tout cas, je me régale et m’amuse à tous vous lire. Bravo à tout le monde. Toujours prise dans mes activités « littéraires », je n’ai pas le temps de tous vous commenter, mais le cœur y est.

      • FANNY DUMOND dit :

        Bon ben, j’avais pas fini. Je ne sais pas ce que correcteur bricole ce matin, mais il m’empêche d’écrire, le bougre ! en plus mon calcul était faux, je vais retourner me coucher ! Bon dimanche à vous. voilà c’est ça que je voulais écrire.

    • myriam goldwasser dit :

      Cool Fanny Bravo
      Yentl

  17. Antonio dit :

    Tout ce dont il se souvenait, c’était qu’il roulait sur l’autoroute des vacances, suivant le GPS de son smartphone qu’il tenait dans sa main droite, tandis que pouce et index gauches enserraient un harmonica, le petit doigt en appui sur le volant entre deux bouffées d’air de « When the Saints » à tue-tête dans son instrument.
    Loin de la position de sécurité, les deux mains sur le volant, à 10h10, le voyage allait bon train, déconnecté du temps, sous les flashs de quelques photographes égarés en bord de route, quand une voix numérique dérailla : « Faites demi-tour dès que possible ! »
    — Hein ?
    Et puis plus rien. Il avait à peine tourné la tête, qui en avait déjà plein le do du morceau qui tournait en boucle dans sa boîte de jazz, qu’un bruit sourd et violent le propulsa dans d’autres airs dont il ne voyait désormais qu’une vive lumière blanche, sans ressentir la moindre douleur, ni signe de vie dans son corps.
    « Nous y voilà », se dit-il, ou plutôt son âme, conscient qu’il était clairement mort.
    Quand la voix de Saint-Pierre (ce ne pouvait être que lui, ou un ange promu à la porte du ciel, à moins que ce ne fut un gardien du démon aux portes de l’enfer), se fit entendre :
    « Où allez-vous, jeune homme ? Vous me semblez perdu.
    — Vous croyez ? Je sais que j’ai péché mais, Saint-Pierre… euh, vous êtes bien Saint-Pierre ? Oh ! mon dieu, sauvez-moi, et trouvez-moi une petite place au paradis. Une toute petite place, je vous jure que je me ferai tout petit.
    — C’est vous qui jouiez cet air entraînant, tout à l’heure ?
    — Oui, vous connaissez ? When the Saints go marching in. Forcément, vous connaissez, suis-je bête. Où est mon harmo ? Je suis désolé, je ne sais pas où il est, mais je peux vous le rejouez si vous me trouvez une petite place dans un jazz band d’Eden. Parce qu’avec des cuivres, c’est bien aussi.
    — Pour l’Eden, ce n’est pas bien compliqué, vous n’avez qu’à me suivre. J’y travaille.
    — Mais, je ne vous vois pas. Je vous entends mais je ne vois que de la lumière. Enfin, si quelqu’un pouvait baisser juste un chouia le divin projecteur.
    — Ah ah ! Très drôle. Si on éteint le soleil, il n’y a plus âme qui vive. Mais je vais vous indiquer le chemin, c’est très simple. Vous suivez la lumière et vous prenez la deuxième à droite jusqu’au matin.
    — La deuxième quoi ?
    — Bah, la deuxième étoile. Ne vous faites pas plus humain que vous n’êtes. Une fois au matin, prenez le premier vol à 10h10 pour Neverland.
    — C’est quoi, un parc d’attraction ?
    — C’est le moins qu’on puisse dire, vu l’affluence. A la porte d’embarquement, demandez un certain Peter, il vous emmènera à destination.
    — Peter, comme Pierre ?
    — Un saint homme, ne vous inquiétez pas. L’Eden a été racheté par une multinationale américaine, mais vous y trouverez tout le confort d’une vie après la mort. Au revoir.
    — Euh… Adieu ?
    La voix s’éteignit et la lumière se fit plus intense encore. Tout droit puis la deuxième étoile à droite, il avait dit. Mais à quoi pouvait bien ressembler une étoile dans un faisceau de lumière ? Quand soudain une ombre, puis une deuxième. Il s’accrocha à celle-ci et hurla :
    — S’il vous plaît, le vol de 10h10 pour Neverland !
    Une voix grave, des plus humaines, le rassura aussitôt :
    — Oui, c’est entendu, nous nous en occupons, recouchez-vous !
    — Merci, oh ! merci, merci !
    — Il revient à lui, reprit la voix en aparté, je croyais vraiment qu’on l’avait perdu.
    — Oui, il revient de loin, lui répondit une autre.

  18. Nouchka dit :

    C’est simple ; quand tu arrives devant le portillon, tu débloques la tirette et entres sur la pelouse souple et souvent humide en début de matinée. Là tu vas tout droit. Tu sens les aiguilles et la résine des pins que tu dépasses. Tu arrives sur le groux orangé qui recouvre les allées et le tour de la maison. Tu dépasses son pignon et prends l’allée de gauche. Tu t’enivres du parfum des roses qui la bordent et vois les massifs colorés des dahlias et arbres fruitiers. Ils t’amènent à la pinède qui borde le fond de la propriété. Là, prends l’allée à droite et entres dans le potager. En cette saison, tu y trouves les oignons dorés, les rangées de feuilles de pomme de terre en gros bouquets verts qui se succèdent sur la terre poudreuse d’un gris-violet. Toujours à ta droite tu vois les plans légers des fanes de carottes et leur bout orange qui émergent du sol. En face, tu peux jouer à te perdre dans les hautes et aériennes rangées d’asperges vert clair. En poursuivant ton chemin, avec la maison à l’horizon, tu passes devant les haricots verts et les petits pois encore garnis de leurs jolies fleurs blanches. Tu ne peux manquer les rangées de fraisiers à gauche. Les fruits sont mûrs, abondants, rouge écarlate et d’un parfum légèrement acidulé. Cela étant, je te conseille de prendre à gauche, de sortir du potager, de rejoindre l’allée centrale bordée de pommiers et poiriers garnis de fruits verts en pleine croissance, de tourner à gauche en bordure du terrain de tennis et de t’enfoncer vers la pinède. En arrivant en limite du bois, tu vois, à droite, une magnifique bordure d’arômes blancs qui jouxtent le fond du terrain de tennis. Tu découvres alors un hangar. Tu y entres et, à gauche en hauteur, tu trouves la chaise longue que tu as sollicitée. Tu peux alors t’installer sous les pins et laisser la douceur du vent, l’ombre légère des arbres, les senteurs iodés et parfumés du lieu te pénétrer et, peut-être, t’empêcher de lire l’ouvrage que tu te promets de dévorer.

    • durand jean marc dit :

      Avec tout ce labyrinthe, je ne sais même plus où j’ai rangé l’appareil dentaire utilisé pour dévorer ce fameux ouvrage dont j’ai même oublié le titre…c’est malin! 😉

  19. Laurence Noyer dit :

    Détaillez un itinéraire aussi imprécis que possible.

    Bien avant de partir, je fais le plein de vague
    Je détermine le flou, je néglige le sens
    Parée à m’égarer, je désactive l’airbag
    J’emprunte avec aplomb des routes en contresens

    J’aborde des chemins sans refuge, inconnus
    Ourlés de caractères dans un style imparfait
    Je traverse des lieux en ligne discontinue
    Itinéraire imprécis, objectif sans objet

    Ma carte routière est une page blanche
    J’invente ses tracés, ses déserts, ses sommets
    Je perds le nord du sud, je rêvasse en zone franche
    C’est là mon territoire, mon intime alphabet.

  20. mijoroy dit :

    Bon, je ne sais pas si mon texte apparaîtra, car j’ai eu un message comme quoi il était en attente de validation? et les commentaires aussi, il doit y avoir un paramétrage que je n’ai pas fait correctement 🙁

  21. mijoroy dit :

    ─ Et voilà nous sommes perdus au milieu des champs d’artichauts !
    ─ Tu m’as donné le plan à l’envers, je n’ai pas vérifié je t’ai fait confiance et voilà le résultat. Pas ma faute si wase a perdu le réseau. En plus j’ai envie de faire pipi et même pas un arbre, juste de l’artichaut à perte de vue !
    Eric et Julie ne cessaient de s’invectiver dans l’habitacle de la voiture devenu le cœur d’un volcan prêt à exploser entre l’acrimonie ambiante et la canicule exponentielle.
    Julie même après deux cigarettes grillées en un rien de temps ne décolérait pas. Eric mastiquer à s’en démonter les mâchoires chewing-gum sur chewing-gum. A force de tourner en rond car bien sûr, le GPS de la voiture était en panne et comme de juste pas de réseau dans ce trou perdu au milieu des artichauts d’un côté et…des artichauts de l’autre côté, ils finirent par croiser un vieux paysan sur son tracteur.
    ─ Bonjour Monsieur, nous sommes perdus. Pouvez-vous nous indiquer la route pour Pont l’Abbé ?
    ─ Demat dit !* Eh Kaoc’h ! **Des touristes !
    ─ Fan de chichoune, s’il parle en breton on est pas sorti de l’auberge ! s’exclame Eric.
    ─ Tu veux dire des artichauts ! Répliqua Julie.
    ─ Pardon ? Nous ne parlons pas le breton.
    ─ Quel torr-penn celui-là !** Vous allez tout droit, puis à droite, la 2ème après le bourg. Vous tournez ensuite à gauche et trois fois droite (y’a des travaux) et au stop, vous enquillez vers la maison de la Marie.
    ─ Tu notes Julie ? La maison de la Marie, vous voulez dire la Mairie ?
    ─ Gast ar c’hast ! *** qué Kacher,**** !
    ─ J’vous l’ai dit, on parle pas breton ! Il est dur de la feuille le vieux !
    ─ Nan, j’entends très bien !
    ─ Euh désolé, c’est la chaleur me suis égaré dans ma pensée… donc vous disiez après la mairie c’est ça ?
    ─ Nan, la Marie !
    ─ Elle est comment la Marie ?
    ─ Brune, toujours avec une bigoudène et une robe noire.
    ─ J’veux dire sa maison, à la Marie.
    ─ Pouvez pas la louper c’est juste avant le pylône de ligne haute tension.
    ─ C’est moi qui suis sous haute tension là, grinça Eric entre ses dents. Et ensuite ?
    ─ Après la maison de l’Marie, vous filez vers la gauche, vous passez l’enclos paroissial et là tout droit vers le port pour la route touristique hein. Kenavo*****. Nom de Doué****** c’est la wouelle******* ces touristes.
    ─ Sont plus doués pour lever le coude ces bretons que pour nous indiquer le chemin ! Allez on roule jusqu’à ce que wase retrouve le réseau !
    Lexique breton :
    Demat dit !* Bonjour
    Eh Kaoc’h ! ** Putain
    Gast ar c’hast ! *** Putain de putain
    qué Kacher **** Quel chieur
    Kenavo*****. Au revoir ( ici plus Adieu)
    Nom de Doué****** nom de Dieu
    c’est la wouelle******* c’est la honte ( entendre c’est la loose)

    • durand jean marc dit :

      Moi, j’adore me perdre dans les artichauts, les feuilles d’artichauts, enfin des artichauts froids, avec une petite vinaigrette et un air de biniou!

  22. camomille dit :

    Le chemin pour aller dans la lune ?
    Facile ! Suivez-moi bien :

    1/ Vous fermez les yeux,

    2/ Vous respirez profondément,

    3/ Vous Lâchez prise (ça c’est le plus difficile),

    4/ Vous décollez,

    5/ Si vous souriez béatement, c’est que vous êtes arrivé.

    6/ Restez y le plus longtemps possible car le retour sur terre sera douloureux.

    BON VOYAGE !!!

  23. 🐀 Souris verte dit :

    Paumés de chez Pommé …
    Faut boire un coup un coup à vot’ santé… Plus on en boit plus on va droit ! Et comme tous les chemins mènent à Rome ! Sûr vous allez bientôt les entendre les cloches.. Merci Jean-Marc… Vous nous avez bien perdus !🐀..

    • durand jean marc dit :

      Ben alors Souris verte, tu t’es encore égaré dans le « labyréreintant » de Maître Pascal…Comme on dit par cheu nous:  » Chez tizaute qu’éto pommé ». Merci…merci! Et gaffe au soleil, ça te dessèche vite fait une souris imprudente se bronzant sur sa terrasse tout en parcourant d’un air dégôuté le dernier Goncourt, par pure jalousie! 😋

  24. durand marc dit :

    Alors, en sortant de l’autoroute, le A, je ne sais plus au combien, au 125 ème ou au 215 ème km (j’ai peut être inversé les chiffres)…512…ça fait beaucoup quand même…521 ??, non, là, vous auriez passé la frontière. Bref, sortis au bon endroit, vous ne pouvez pas vous tromper, ya toujours un marchand de frites au premier rond point et un marchand de pizzas au deuxième rond point (à moins que ce soit le contraire). De toute façon, faudrait vraiment être maldégourdi pour se tromper, vous suivez le canal par la droite jusqu’à l’emplacement de l’ancien moulin à vent que maintenant ils y ont mis un champ d’éoliennes. Le champ, vous le verrez de suite, il est juste à côté d’un champ de coquelicots….Ah, quelle me dit Charlotte, ça c’était l’année dernière, cette année c’est du colza. Donc ne commettez pas l’erreur….pas du rouge…du jaune…ok! Parvenus au bout du canal, vous tombez sur le port fluvial, sur, pas dedans (Ah,ah!) Là, l’été, ya toujours des chantiers d’été, parce que l’hiver la chaussée a souffert du gel. Parfois, il vous font faire demi tour par le côté gauche du canal et vous font passer par la petite déviation. La petite déviation, c’est celle qui passe devant le Carrefour, ou le Leclerc…ou l’intermaché ? Surtout ne vous embarquez pas sur la grande déviation, celle qui vous faire un détour par le département voisin, le 80…ou le 59 ? Si vous croisez plein de silos en bord de route, c’est pas bon du tout, faut faire demi tour. Un bon repère..ce sont les petits panneaux en bois « Au gros toutou », la bien nomnée pension pour toutous…Si vous repassez sur l’autoroute par un pont vert…Pardon! Ah Charlotte me signale que l’entretien du pont est mal assuré et qu’il serait actuellement plutôt couleur rouille!…enfin le pont par dessus l’autoroute, c’est tout bon. Vous traversez le village de Bullecourt ou Rancourt…ou Bancourt….enfin là où le soldat du monument aux morts, il est peint en bleu horizon pastelisé. Ensuite à la fourche….eh merde, combien de dents elle a déjà cette fourche là..2, 3, 4…Pardon Charlotte! Oui ça va , j’ai compris, avec 4 dents, c’est plus une fourche, c’est une fourchette! Alors, je disais…..oui Charlotte…j’entends….Charlotte me dit que si vous n’arrivez pas pour le repas du midi, c’est pas grave il en restera pour le soir. Allo…allo…aïe, je crains que ma batterie de téléphone soit bientôt à plat…eh merde, n’achetez jamais chinois! Pardon….vous dites….vous êtes dans un cul de sac. Devant ya une dune et un phare ?? Ouh la la,ça craint…. Bon ne vous tracassez pas, profitez de la plage, envoyez nous une carte postale. On remettra ça l’an prochain! Bisous!

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