590e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
– Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !

Je vous invite à inventer la suite


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Méli-Mes-Mots
Check-up imaginatif

Faire un bilan rapide de l’état de santé de son imagination.

38 réponses

  1. Dominique PORHIEL dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries …. J’attendais ! … tout frais et tout craquant.
    Ah j’étais sûr de mon succès. Mes frères ainés m’avaient prévenu : notre secret, c’est notre croustillance ! Personne ne peut y résister.
    C’est une tradition familiale. Nous sommes la pierre angulaire du fameux jambon/beurre in-ter-na-tion-na-le-ment connu et apprécié.
    Des touristes viennent du monde entier pour nous déguster et se faire prendre en photo en train de nous dévorer.
    Donc, j’attendais ! Très sûr de mon futur succès.
    Mais, tu ne vas pas me croire ! J’en suis encore tout racorni !
    La jeune fille qui me reluquait avec ses yeux gourmands et que je croyais prête à céder, s’est tout à coup détournée de moi prétextant que ma croustillance, justement, engendrait beaucoup trop de miettes.
    Elle nous a trahis tous les deux puisqu’elle s’est offert un sandwich en …. Pain de mie ! …. J’y crois pas !

  2. Michel-denis Robert dit :

    Un sandwich interpelant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries et des religieuses ! La cellophane débraillée, le jambon à l’air, la mayonnaise avait glissé sur la robe chocolat de ma voisine. Je ne savais plus où me fourrer.
    – Ca ne m’étonne pas, vous les gars de la ville, vous ne savez pas vous tenir.
    – Non, mais dis donc, espèce de rassis, je vais te filer un pain, tu vas voir.
    – Garde tes salades pour toi. T’as pas l’haleine fraîche et t’as l’levain mauvais.
    – Je te ferai remarquer que mon ancêtre était un Lord. Alors, à Lord, un peu de respect !
    – Eh ! Doucement avec ton frasage ! Ton respect, tu sais ce que j’en fais ?
    – Je vais te scarifier ma position.
    – T’as vu comment t’es gaulé ? On dirait un sandwich SNCF.
    Le sandwich se mit en colère.
    – Je vais te déglucider la céréale, te millefeuilleter en petites rondelles. Tu vois la grignette là-bas !
    – Oui, eh ben quoi ?
    – C’est mon arme fatale contre les vieux croutons comme toi.
    – Ah ! L’amie dont tu parles, c’était ma mie et on a divorcé.
    – Et pourquoi t’as divorcé ?
    – Elle avait trop de copains, je les ai éliminés un par un. J’aime pas les bâtards.
    Le sandwich vit qu’il allait manger son pain noir.
    – Et si on arrêtait de se chipouiller et qu’on devienne copains.

  3. MALLERET dit :

    590 Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !

    – Et alors ?
    – Comment « Et alors ? ». C’est incongru lorsque l’on sait qu’un officier et un noble viennois les ont introduites à Paris. Ils ont ouvert la « Boulangerie viennoise « et ont formé les ouvriers français. Tu imagines, pas n’importe quels péquins, un noble et un officier ! Et puis ces bonnes choses ne devaient pas être à la portée de tous.
    – Tu me donnes un cours d’Histoire ?
    – Pas du tout. Tu es de la campagne, tu ne comprends pas forcément.
    – …
    – Je ne te critique surtout pas, tout le monde aime le pain de campagne, mais disons que les viennoiseries sont plus raffinées que nous. Tu sais bien la Vienne, d’avant : Ses bals, ses opéras, tout le lustre qu’on nous montre dans les films. Bref, on aurait cru que l’on m’avait pétri avec du jus de betterave tant j’avais honte, quand je m’en suis aperçu.
    – Et elles, comment ont-elles réagi ?
    – Elles ont gardé des traces de la rigidité de l’époque où elles sont arrivées chez nous. Elles étaient horrifiées !
    – Attends, ! Tu veux que j’avale cette couleuvre ? C’est tellement gros, tu me fais de la peine. Je vais te dire ce que j’en pense, moi. Tu nous embrouilles, parce qu’en fait, ce que tu dis, est la réalité, c’est bien la « baguette » qui était ouverte et pas la « braguette », comme tu voulais, évidemment que notre esprit paillard le comprenne. Or, tu es du genre féminin, c’est indéniable. Tu draguais, voilà la vérité. Pas de façon très finaude, mais bon, c’est ton choix.
    – T’es dingue !
    – Pas du tout. Tu es mince, dorée à point et croustillante en diable ! Devant toi, un étalage de viennoiseries qui sont, excuse-moi du peu, sous un nom féminin, pratiquement toutes masculines. Le pain au chocolat, le chausson aux pommes, le croissant, le pain aux raisins, etc… Ai-je besoin d’énumérer plus ?
    – Non, mais ça va pas ?
    – Si, justement ça va très bien. Comment veux-tu que je me laisse prendre par ton insinuation totalement illogique et impossible ? Ou tu ne me racontes rien, ou tu assumes tes actes !

    Peggy Malleret
    25 %ars 2022

  4. Urso dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !
    – Arrête le sandwich de parler de baguette ouverte.
    – Ben quoi fit celui-ci je n’ai pas le droit de parler.
    – Oh tu peux pérorer tant que tu veux continua le pain de campagne.
    Moi la baguette ouverte ça me fait penser à « gueule ouverte ».
    Vois-tu, ceux et celles qui sont ici dans cette boulangerie, on est tous voué à disparaître.
    Ayant été faits ce matin, parfois de bonne heure, on va ensuite être engloutis par des humains au cours de la journée, et finir au final au fond d’un estomac.
    C’est pour cette raison, je le répète, qu’on va bientôt crever la « gueule ouverte », bouffés, pire que des malotrus.

    Le sandwich écoutant avec intérêt ce que disait son acolyte paraissait pensif.
    Il ajouta : – c’est bien ce que tu dis. Je pense que tu as raison. Mais comment remédier à cela. Bref que nous ne finissons pas comme tu dis au fond d’un ventre affamé.
    – C’est simple renchérit le pain de campagne. On doit tous se casser d’ici, le plus rapidement possible.
    – Tous embraya le sandwich.
    – Oui sans exception.
    – Comment faire cela ?
    – Partir, quitter ce lieu.
    – Comment s’énerva le sandwich !
    – Ah désolé fit le pain de campagne. J’ai l’impression de ne pas avoir été bien conçu, car je me sens un peu dur de la feuille.
    Le sandwich lui dit-il, regarde cette grosse fiole remplie de liquide verdâtre.
    Chacun va mettre un peu de cette potion magique sur sa « carapace ». Grâce à cela on pourra décoller et s’envoler le moment venu.
    – Le moment venu ?
    – Oui lorsque nous serons seuls dans cette boulangerie. Je sais que tous les matins, à dix heures précises, la patronne s’absente pour aller prendre son petit café dans un bar pas loin d’ici.
    C’est à ce moment qu’il faudra en profiter, pour se faire la belle et quitter ce lieu.

    Les choses se passèrent comme prévu.
    Chacun, chacune (pains … pâtisseries) utilisa le liquide de la fiole et au moment opportun où la boulangère partit – une sorte d’escadrille se forma, avec à sa tête le pain de campagne.
    Ce beau monde s’engagea alors vers la sortie d’autant qu’avec la chaleur de l’été la porte de la boulangerie était constamment ouverte.
    Arrivés dans la rue, le pain de campagne fit signe à ses congénères de prendre la direction du ciel, et ensuite de la plage la plus proche.
    Ces OVI (objets volants identifiés) provenant d’une boulangerie – qui se retrouva entièrement vide à la grande stupéfaction de sa patronne revenue du café – étaient maintenant allongés sur une plage du sud de la France, en train de profiter du beau soleil.
    Pour les puristes, il faut préciser que les pains et les pâtisseries ne pouvaient plus s’altérer ou se décomposer. En effet, ils avaient perdu leur caractère comestible ; ils étaient dorénavant des « objets » ayant toutefois conservé leur aspect initial et n’étant plus mangeables.
    À qu’ils étaient heureux – en premier lieu le pain de campagne et le sandwich – de ne plus terminer leur existence dans un vulgaire estomac. Également quel joli tour ils avaient joué au destin.

    Grâce à leurs nouveaux habits de scène, ils en profitèrent pour voyager, voir du pays. De plus, lorsqu’ils s’approchaient trop près d’êtres humains ils devenaient invisibles. Certainement pour ne pas être confondus avec des produits pouvant être avalés.
    Ah la baguette ouverte, le fait de crever « la gueule ouverte » au fond d’un estomac, cela ne pouvait plus leur arriver.
    C’était enfoui dans le passé. Disparu à jamais …
    Comme une souris – verte – qui courait dans l’herbe …

  5. Sabrina P. dit :

    Hi hi, merci ma chère, je savais que tu y serais sensible 🙂 ! La bise à toi et à ton inspiration !

  6. Sabrina P. dit :

    Ah ah moi aussi, j’ai utilisé « t’es cornichon » pour une autre expression plus courte et qui rime 😉 ! Texte très agréable qui ne fait pas du tout un four ! Belle soirée.

  7. Sabrina P. dit :

    Un sandwich interpelant son voisin, un pain de campagne.
    — Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !
    — C’est pas vrai ? ! Ça a dû jaser comme du pain dur !
    — Tu les connais, les viennoiseries, elles en ont pas perdu une miette !
    — Mais qu’est-ce que tu foutais là, toi aussi, la baguette ouverte ? C’est pâté malin si je puis me permettre !
    — Et oh, t’es mon salami ou pas ? C’est de mon intégrité rustique qu’on parle !
    — Tu vas pas en faire tout un fromage, si ? Pour une fois qu’il se passe quelque chose de croustillant dans cette boulangerie, bloquée au 36, quai de l’ennui…
    — T’aurais vu la tête des chocolatines !
    — Laisse tomber, de véritables pimbêches, et c’est pire depuis qu’elles ont gagné leur procès contre les pains au chocolat…
    — M’enfin, ça se voit que c’est pas toi qu’elles regardaient avec cet air… chocolaté !
    — C’est les croissants qui devaient être contents…. Avec leur allure, hum… amande…Des heures à se faire dorer la croûte, pas étonnant qu’ils matent du côté des… casse-croûte.
    — Ce que t’es cornichon des fois ! On peut rien te confiturer.
    — Ok, Ok, pardonne-moi, tu sais bien que je suis un peu pète-saucisson-sec. Alors, qu’est-ce que t’as fait M. le Saint-Honoré, quand tu t’es retrouvé la baguette à l’air ?
    — Ben… rien ! J’étais trop génoisé pour réagir ! Je suis resté là, muet comme une crêpe !
    — Et la boulangère, elle a rien remarqué ?
    — Maryse ?! Elle est de plus en plus beurrée, avec tout ce qu’elle se met dans le cornet… tous les jours, on douille ! Elle est si larguée qu’elle a mis six lardons sur un pain aux raisins !
    — T’as raison, ce doit pas être facile pour elle, avec une 4ème brioche au four…
    — Comment ça, au four ???!
    — C’est une expression. Tu sais, ça aurait pu être pire… T’aurais pu finir en pain perdu !
    — Ah craquelin de sort, tu me fais tellement rioler !
    — Je sais… on ne badigeonne pas avec l’humour ! Allez, allons voir si ces dames chocolatines se sont remises de leur émulsion…

  8. françoise dit :

    590/Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !`
    _ Toutes les viennoiseries ont été achetées ainsi que le pain de campagne et
    je suis resté là seul dans la devanture, j’y ai passé la nuit
    mon anxiété était à son comble craignant la visite de souris et peut-être de rats
    j’ai fini par m’assoupir et fus soudain réveillé  par l’odeur merveilleuse des pains chauds
    sortant du four
    le mitron me mit dans sa poche (on ne vit qu’un jour dans la devanture)
    il ira me déguster à sa pause, s’il fait beau, au soleil devant la boulangerie,
    la vie d ‘un sandwich est courte à l’inverse d’un jour sans pain

  9. Jean-Pierre dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    — Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !
    — Mon pauvre ! Tu étais complètement beurré. Que vont en penser les Quiches lorraines ? Chez elles, on ne plaisante pas avec les heures d’ouverture. Chez nous, les gars de la farine bio, c’est pas comme ça et je comprends ton désarroi.
    — M’en parle pas ! Ma Quiche préférée voulait voir un opéra, mais moi, je suis porté sur les apéros mais pas sur les opéras. Alors, elle a décidé de sortir avec un autre. Et pourtant, je l’avais prévenue : « Attention ! ce mec-là, c’est un cas ! »
    — Un cas nullard ?
    — Non. Un Canelé bordelais (avec un seul « n »).
    — Et tu éprouves de la « n » parce qu’elle est partie avec lui. C’est ça ?
    — Exactement. Je sais qu’il est porté sur le rhum et qu’il a des habitudes détestables. Mais c’est pire que ce que je pensais. Ce Canelé-là l’avait invitée à Metz pour voir un opéra de Rossini. Ils sont arrivés après le « quart d’heure bordelais », et cette pauvre Quiche était furieuse parce qu’elle avait raté l’ouverture. C’est ce qu’il y a de plus beau dans un opéra.
    — Elle a donc plaqué ce Canelé indélicat et quand elle est revenue vers toi, elle a vu un sandwich complètement beurré avec quatre lamelles de jambon dans l’ouverture de sa baguette. Alors elle s’est tirée. Estime-toi heureux qu’elle ne soit pas sortie avec un Kougelhopf !
    — Un quoi ?
    — Tu peux aussi écrire Kouglof.
    — Ouf !
    — C’est comme un Canelé, ça sort d’un moule en cuivre, mais c’est beaucoup plus gros et il n’y a pas de rhum. Ta Quiche chérie aurait été séduite et tu ne l’aurais jamais revue.
    — Tu crois qu’elle reviendra ?
    — Non. Les Quiches sont volages et les beaux moules cuivrés les font rêver. Si tu y tiens vraiment, je vous invite tous les deux à un apéro pendant la fête du village et vous entendrez l’ouverture de Guillaume Tell jouée par la fanfare.
    — Ça lui plaira ?
    — Non. Je te conseille d’oublier cette Quiche. Dans mon village, tu pourras draguer des Chouquettes vraiment chouettes. Ça m’économisera un apéro. Et on va bien s’amuser !
    — Merci. Toi, tu es un vrai copain. De campagne, naturellement !

    • Sabrina P. dit :

      Hi hi, c’est mignon le copain de campagne ! Consigne qui invite vraiment aux jeux de mots et je vois que tout le monde s’y donne à cœur joie ! Vive les chouettes chouquettes avec 2 T ! Bonne soirée.

  10. Maguelonne dit :

    Un sandwich, interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte, à coté des viennoiseries !
    – Oh la la, je subodore que tu vas nous refaire le coup de Lord Sandwich ton ancêtre et de Johan Strauss et ses valses de Vienne. Ton snobisme me laisse pantois. Tu es totalement à coté de la plaque, de viennoiserie hi hi hi ! Regarde toi, baguette ouverte, bouffi, molasse..
    – Moque toi. Toi tu es solide. Tu as la noblesse du terroir. Tu es même protégé par la loi. Je t’envie, je t’envie, je t’envie !!!
    – Tu m’envies, tu m’envies ! Je suppute qu’un de ces jours, plus ou moins lointain, la mode étant un incessant va et vient, on te rendra tes lettres de noblesse
    – Que Dieu t’entende
    – Ou pas ! Après tout ton Lord Sandwich n’était qu’un joueur invétéré. Allons secoue toi. Tu n’es pas encore dévoré par le trou noir de l’oubli. Sois vigoureux, sois créatif. Rends toi visible, autrement qu’avec la baguette ouverte et l’odeur de mayonnaise, que diable !
    – Mais comment fait on ?
    – ….En définitive, je trouve que la mayonnaise te va très bien, Lord Sandwich Mayo
    – Je suis à deux doigts de croire que tu ne m’aimes pas beaucoup.
    – Tu m’agaces.

  11. Laurence Noyer dit :

    Pour faire un sandwich exquivoque

    Maintenez bien la baguette ouverte pendant toute la durée de la préparation
    Placez-y une salace verte
    Ajoutez toutes sortes d’éléments crus mais non périnées
    Aromatisez au sein doux

  12. LAFAURIE Alain dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !

    Le pain lui répondit :
    Et alors, je ne vois pas où est l’indécence.
    L’absence de r fait toute la différence.
    De plus tes voisines les viennoiseries
    Ne sont pas connues pour leurs pudibonderies.
    Moi, tu le sais bien, je viens de la campagne
    J’en ai vu des choses, des vertes et des pas mûres
    Le taureau qu’on conduit à la vache ça c’est nature
    Alors de ton ouverture n’en fais pas une montagne
    Expose ton sourire et l’émail de ta mie ivoire
    Et qui sait, tu feras fondre la chocolatine
    Elle est bien roulée cette sacrée gourgandine
    Avec elle , je te prédis une facile victoire.

  13. Avoires dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !
    Un riche jambon-beurre
    Sentant sa fin prochaine
    Sous des dents acérées
    Interpella un jour
    Son voisin campagnard
    Te rends-tu compte ami
    Que les viennoiseries
    M’ont vu baguette ouverte ?
    Eh là ! Répondit l’autre
    Tu les as donc choquées 
    Ces mignonnes éthérées ?
    Que nenni ! Au contraire
    Assura jambon-beurre
    Se tortillant un brin
    J’ai cru voir dans leurs yeux
    Comme un plaisir certain
    J’en étais tout piteux
    Bah ! Ajouta le pain
    De la verte campagne
    Toutes ces donzelles et
    Damoiseaux briochés
    N’en pouvant plus de leur
    Odeur suave, sucrée
    De leurs rondeurs légères
    Se sont émoustillés
    De voir une baguette
    Bien garnie et bien faite
    Servir de réceptacle
    De façon si parfaite !

  14. FANNY DUMOND dit :

    Merci beaucoup Marie-Josée. Effectivement, ce petit texte appelle une suite et une correction. Sur mon brouillon, j’ai écrit mitron et sur ma copie marmiton !!! Allez donc savoir pourquoi.

  15. Mary Poppins dit :

    « Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries ! »

    C’était la phrase secrète, la phrase en langage codé. Celle que je devrais répéter mot pour mot dès mon arrivée sur la planète Azuria.

    Sélectionnée parmi des milliers d’autres, pour son originalité, elle représentait complètement la nature humaine et ses turpitudes. On me l’avait confiée, comme un talisman précieux qui me permettrait de fraterniser immédiatement avec les Azuriens.

    Malgré mon vaisseau spatial ultra perfectionné et mes appareils de détection, je savais très peu de choses sur ce peuple. J’avais juste réussi à comprendre qu’ils adoraient le « bleu ». Toutes leurs activités s’articulaient autour de cette couleur. Pourquoi ? De quelles façons ? Avec quels objectifs ? Les questions, bien trop nombreuses, se bousculaient dans ma tête et m’épuisaient.

    Alors, une fois encore, je contemplai, par le grand hublot frontal, le spectacle intersidéral qui s’étalait devant moi. Chaque petit point lumineux correspondait à une étoile ou une planète.

    Une bouffée d’émotion me fit monter les larmes aux yeux. Inutile, maintenant, de chercher la Terre dans cet infini noir. La Terre n’existait plus. Mon voyage était un aller simple, avec aucun retour possible.

  16. Opaline34 dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne.
    Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des croissants, pains au chocolat, brioches, sacristains, mille feuilles, tarte aux pommes et que sais-je encore.

    Toutes ces sucreries, viennoiseries.
    Tous ces pains, déballés, là dans la vitrine.

    Tout ce beau monde qui se mélange.

    Ça ne va décidément plus.
    Il faut vraiment faire du ménage dans cette boutique.

    Le sucré ne doit pas se retrouver mélangé avec le salé.

    Du sucre au milieu de la baguette laissée, là, ouverte, franchement ça fait désordre.
    Tu imagines la tête du bonhomme ou de la bonne femme qui va me croquer ensuite.
    Un morceau de sucre qui va lui rester coincé entre les dents, pour peu que la dentition soit mauvaise, c’est le dentiste qui va être content, après.
    Non, vraiment, je te le dis : « Moi, j’arrête ! Je change de boutique ».
    Salut !

  17. FANNY DUMOND dit :

    Un sandwich au jambon interpellant son voisin, un pain de campagne :

    – Tu te rends compte, je suis là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !

    – De quoi tu te plains ? T’as pas vu ma tronche ! Ça ne risque pas que les copines me reluquent.

    – Surtout, qu’aujourd’hui, tu as pris un sacré coup de soleil, se moque le sandwich.

    – Ne m’en parle pas, il m’a oublié dans le four et j’ai bien cru que ma dernière heure était arrivée. En plus, toute la boutique se fout de moi et je vais finir dans le sac pour les poules, pleurniche le campagne.

    – Et moi alors, avec ma boutique ouverte, j’en rosis de honte. T’as vu comment les brioches se moquent de moi.

    – Ne te fie pas à la gent féminine. Crois-en mon expérience, elles ont remarqué que tu es bien garni.

    – Regarde celle aux pralines avec ses beaux tétons, elle est tout affriolante. J’en ferais bien mon petit quatre heures.

    – Moi, ce matin je draguais une ficelle, mais elle m’a sorti tu sais quoi ?

    – Non !

    – Que je n’étais pas son genre, que nous n’étions pas du même monde et qu’elle ne voulait pas se retrouver enceinte d’un bâtard.

    – Flûte alors ! s’écria le sandwich en s’ouvrant davantage. T’as vraiment la poisse, toi !

    Sur l’étal, les denrées se gondolèrent tant de rire que les baguettes dégringolèrent de leurs clayettes, que les pains au chocolat se transformèrent en croissants, que les financiers en perdirent leurs amandes et que les chocolats blancs, noirs, marron se mélangèrent au grand dam de la boulangère qui se dit qu’elle aurait mieux fait de rester dans les bras du marmiton.

    Elle fut sortie de son cauchemar et de sa douce rêverie par un client qui lui acheta le sandwich bien garni et l’alléchante brioche aux pralines.

    • Super, bravo pour cette jonglerie sur les noms des différentes sortes de pain. J’ai aimé le style enlevé. Je pensais à l’achat, que le caquet des deux olibrius aurait été coupé d’un coup de dent affamée:)

      • Sabrina P. dit :

        Eh eh, un texte bien « ficelé » si je puis me permettre, avec cette farandole de pains et autres plaisirs de boulangerie. Un joli moment de lecture.

  18. iris79 dit :

    Un sandwich interpellant son voisin, un pain de campagne :
    – Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !
    -Eh ?
    -ben je n’avais plus de dignité ! Je payais pas de mine ! J’étais misérable à attendre ma garniture pendant que les autres sandwichs trônaient en vitrine avec leurs fanfreluches de salade et de tomates qui débordaient d’un côté et de l’autre les viennoiseries qui se pavanaient en diffusant leur odeur si particulières…Je peux plus les supporter !
    -C’est vrai qu’elles pavanent dans leur vitrine près de la caisse.
    -Oui non seulement elles sont fourrées avec leur compote, leur raisin, ou leur pépite ou barre de chocolat mais en plus elles ont des avantages. Inutile de te dire que j’avais bien honte le bide à l’air ! Comment veux-tu faire envie !
    -En même temps, tu étais plein de promesse pas vrai ! On ne savait pas encore à quoi tu serais fourré…
    -tu parles….Entre le fromage coulant qui fait fuir mes voisines parce que l’odeur les incommodent ces grandes dames et le poulet mayonnaise qui est juste une insulte à la gastronomie. Franchement, rien de tel qu’un bon jambon beurre !
    -Et c’est ce que tu as eu finalement non ?
    -Oui encore heureux ! Je vais pas faire de vieux os ici c’est moi qui te le dis ! Je compte bien sur les petits maçons du lundi pour m’extraire d’ici ! J’étouffe !
    -ah ben je te remercie !
    -Ah mais je parlais pas pour toi ! T’inquiète pas ! T’es mon seul ami ! Tu le sais bien.
    -Oh tu sais, je ne suis pas beaucoup mieux loti que toi ! On me traite d’arriéré, on dit que je suis trop gros et plus dans le coup alors…
    -Mais non ! Au contraire ! Tu es plein d’authenticité, tu incarnes des valeurs sûres !
    -Ah tu crois ?
    -Mais oui ! Je te vois bien partir avec le petit couple bien sympathique qui habite le village d’à côté ! Ils sont très gentils, ils ont toujours un coup d’œil sympa dans notre direction !
    -Ah ! Voilà les petits maçons ! Ils sont bien matinaux ce matin ! Leur chantier ne doit pas être à côté ! Écoute ? Oh bon sang ! Leur chantier est au bord de la mer ! Ah moi la belle vie ! Allez salut mon frère ! Et regarde ! Voilà justement les gens dont je te parlais ! Tiens toi prêt ! Allez, bonne journée !
    -salut à toi jambon beurre…bonne escapade maritime !

  19. Nouchka dit :

    Un homme-sandwich interpelle son voisin, d’un pain dans les côtes :
    – Tu te rends compte, j’étais là, dans la fosse d’orchestre, la baguette du chef a ouvert le concert avec les viennoiseries de Johann Strauss. Je ne savais plus où me mettre. Je ne passe pas inaperçu, je suis fait pour cela ! Heureusement, ce jour-là, je faisais la pub pour la soirée en question et j’étais dans les couleurs du décor. Mais je n’avais pas le droit de m’introduire dans la fosse, même en dehors des heures de répétition.
    Néanmoins, d’habitude, c’est là que je me réfugie quand je veux me reposer un peu au chaud. C’est dur de passer toutes ces heures debout dans la rue devant l’opéra, à piétiner en espérant être remarqué par les passants.
    – Alors, demande le voisin, qu’as-tu fait ?
    – Et bien, j’ai réussi à m’allonger par terre, contre le fond, derrière les percussions et les timbales. Je n’ai pas bougé et n’ai pu me relever qu’après le départ de tous les musiciens. Les percussionnistes ne m’ont pas dénoncé.
    – Tu l’as échappé belle ! Tu aurais pu perdre ton emploi.
    – Oui, j’ai eu de la chance mais qu’est ce que j’ai pris dans les oreilles ! je sentais le sol trembler sous moi tellement les vibrations étaient intenses. J’espère que, dans cette aventure, mes oreilles n’ont rien perdu de leur facultés…
    – C’est fou !
    – Fou et intéressant. Quand tu es dans la salle comme spectateur, tu ne réalises pas le travail de synchronisation qu’il faut pour que tous les instruments s’expriment au mieux simultanément. C’est une discipline d’enfer qui ne doit pas oublier d’exprimer la sensibilité de l’œuvre. J’ai pris ce jour-là une leçon unique… sans l’avoir souhaité.

  20. Grumpy dit :

    – Allez, dépêche Nénette, c’est l’heure d’aller au pain, sinon on n‘aura plus que du rassis

    Les voilà à la boulangerie « Au bon pain Coquin », clients fidèles, son nom les amuse et son pain, il est bon, saupoudré de graines d’un goût spécial, stimulantes même, si vous voyez ce que je veux dire !

    Qu’elles sont jolies
    Les viennoiseries
    Décorées
    Variées

    – Zou, arrête de les zieuter Nono, magne, c’est le dernier pain de campagne

    – Prends-le pour toi si tu veux, moi, avec sa gueule enfarinée, j’ai du mal à le digérer, en attendant, j’ai faim, j’ai comme un gros creux là, dit-il en se tapant sur l’estomac, je mangerais bien un sandwich pendant que tu passes à la caisse

    (Et c’est là qu’il me montre du doigt, qu’il me choisit quoi …)

    – Nénette : non Nono, pas celui-là, c’est un gros dégueulasse, tu vois pas qu’il a une tranche de cochon ? Un hamburger, ça te dirait pas plutôt ? Lui au moins, il a eu la décence de la hacher sa tranche,

    – Non dit Nono, avec la viande hachée on sait jamais … Bon, eh ben, ce sera un hot-dog, celui-là au moins il se retient, pourtant il a une vraie saucisse, lui !

  21. Antonio dit :

    — Tu te rends compte, j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries !

    — Et t’avais peur qu’elles reluquent ton cornichon, peut-être ?

    — Oh !

    — Ne me raconte pas de salade, l’Américain ! Ça fait deux heures que je te vois les aguicher, les jambons arqués, tel un cow-boy, en espérant en embarquer une dans un menu du jour à 7€ en lui offrant le coca. Mais comme la mayonnaise n’a pas pris, tu te tournes vers le bon vieux pain de campagne pour savoir comment on s’y prend avec les Viennoises d’ici, hein ?

    — Mais…

    — D’abord, elles ne sont pas plus viennoises que toi et moi. Ce sont des Biélorusses qui font leur beurre avec tout ce qui paye de mie, pourvu que tu sortes le blé. Elles sont maquées à une espèce de Margarine de Brest qui les dresse au rouleau à pâtisserie. Et attention, si tu ne lèves pas la pâte ! Elles sont pétries de beurre, à l’idée de se faire feuilleter. T’imagines pas les coups de fouet que chacune endure pour en arriver là. Alors, c’est pas avec une bouche en cœur de mie dinette, même enfarinée au blé dur, que t’as une chance de l’amener à la baguette…

  22. Je voulais soulager ma tendre mie du surplus de mayonnaise, qui faisait pleurer les rondelles de tomate, et je déteste baigner dans le jus. Et d’un coup, non mais tu te rends compte, alors que j’étais là, la baguette ouverte à côté des viennoiseries, sans crier gare, ma tranche de jambon, mon âme sœur s’est fait la malle pour un pain aux noix soi-disant plus digeste que moi et sans gluten.
    ─ Bah, mon potto, tu sais bien que nous sommes à la boulangerie des Délices, rue de la Volupté. Nous sommes les stars des encas ou des envies de gourmandises que l’on s’arrache parce que nous fondons sur les langues avides de douceurs ou sous l’emprise de fringales.
    ─ Mais de là, à me faire une telle infidélité, moi le célèbre jambon beurre, avec option mayo, tomate. Non, plus rien ne va dans notre fournil. Et regarde-moi cette charlotte aux poires qui se fait coller par une ribambelle de biscuits. Ou encore ces pains aux raisins , grossiers comme des pains d’orge, qui s’enroulent et se lovent langoureusement aux yeux de tous, sans aucune pudeur. Et c’est pas tout, les pains nordiques, bronzés à souhait après un séjour au Four, allègrement se sniffent une ligne de farine. Non mais dans quel pétrin sommes-nous ?
    ─ Que veux-tu c’est la crise, seul le balaise croissant aux biscottos en accent circonflexe triomphe. Regarde -moi toutes les mignardises, se trémousser pour attirer son regard. Lui pas de longs discours philosophiques sur la thématique pain au chocolat ou chocolatine. Il assure le bellâtre.
    ─ Dis tu ne trouves pas que la brioche dorée a pris un peu plus de volume ?
    ─ Elle a resquillé les stocks de levure d’où l’amincissement de l’éclair au chocolat, m’ont confié les crêpes fines au visage dardé de taches de rousseur.
    ─ En tout cas, c’est la révolution des pains marrons, gonflés aux céréales, graines de courge ou de pavot (qui doivent rendre bien addicts les consommateurs) contre nous les pains blancs. Faut se serrer les croûtes avant de devenir des pains perdus.
    ─ Nous les vieux des campagnes, n’avons plus les muscles des malabars pour entrer dans la bagarre. Tu sais bien que mal enfourner on fait des pains cornus.
    ─ Certes on a du pain sur la planche. Mais comme disait mon père, mieux vaut pain en poche que plume au chapeau. Exit, les pains allégés et nouvelles générations de sans gluten. Donc si tu ne veux pas manger de ce pain-là, tu le dis tout de suite. Moi je ne veux pas tremper mon pain dans les larmes. De tout temps, nous les pains blancs, à la farine de blé ou de sarrazin avons nourrit l’humanité. Nous avons suivi l’évolution du goût, avec nos options sports, céréales ou fruits secs ? Nous nous sommes aérés pour une sensation briochée. Ça suffit les pains qui n’ont plus de goût à pâte molle, voir sans croûte.
    ─ Je ne veux pas te promettre plus de pain que de beurre. Nos pâtes supportent assez mal les nouveaux protocoles de cuisson à pyrolyse, mais nous ferons ce que nous pourrons pour t’aider à retourner les palais des consommateurs pour les croûtes qui croustillent.
    ─ Voilà un bon slogan : « Retour des croûtes qui croustillent »

  23. Alain Granger dit :

    – Est-ce qu’elles l’on remarquées ? interrogea le sandwich
    – Oui, les Viennoises ne riaient pas du tout. L’une d’elle était plus que choquée. Son regard était une véritable roquette. Elle me traita d’exhibitionniste et de satyre, hurlant que son Adèle n’en dormirait plus. Moi, j’étais furieux. J’avais envie de lui rentrer dans le lard. Alors, par réflexe, je lui lançais : Oh vous exagérez. Elle n’est pas morte Adèle !
    – T’es un véritable cornichon. Ta réponse est si boulette que je n’en reviens pas. Il ne fallait pas hausser le thon. Comment a-t-elle réagi ?
    – Elle allait prévenir les poulets, en référer à son avocat pour que je sois condamné. Elle connaissait des huiles au palais de justice qui appuieraient sa plainte. Et bla bla bla, et bla bla bla ! Je fis mine d’imiter le violon pour me moquer. « Ca y est Mozart est là ! » lui lançais-je.
    – De pire en pire ! Tu racontes des salades. Tu fais le cœur de bœuf mais tu n’en menais pas large. Il aurait fallu calmer le jeu. Allez, il n’est pas trop tard. Présente-lui tes excuses. Dis lui que tu es désolé. Mais en vérité, l’es-tu ?
    – Non pas du tout. Je suis agacé par ces gens bons qui ne sont qu’hypocrisie. A peine sortis de la basilic, ils ne pensent qu’au péché. D’ailleurs, une heure auparavant son Adèle m’avait coincé derrière un paravent. Elle m’avait dit : « T’as de beaux œufs tu sais ». Je lui avais alors répondu : « Embarrasse-moi ». Elle ne se l’était pas fait dire deux fois. C’est elle qui s’était mise à jouer de la flute et qui avait laissé ma baguette ouverte.
    – – Alors là, tu attaches une ficelle autour de ma stupeur. Moi qui la croyais douce comme du bon pain, je m’aperçois que c’est elle qui t’a levé et non l’inverse.
    – – Et oui. La mère croit que je suis cuit mais sa plainte fera un four.

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