580e exercice d’écriture très créative créé Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Un plat délicieux et facile à préparer : le sapin à la moutarde. 
Donnez-nous cette recette d’après fêtes qu’une grand-mère vous a transmise.

Chaque exercice créé par Pascal Perrat est un clin d’oeil à notre imagination, l’occasion d’une irrésistible relation avec sa créativité innée.

38 réponses

  1. Mary Poppins dit :

    *** Recette du sapin à la moutarde ***

    – Découpez le sapin en morceaux et taillez les échalotes en lamelles.
    – Faites ensuite revenir les morceaux dans la cocotte pendant 10 minutes, puis réservez à part.
    – Faites réduire les échalotes et le vin blanc, à feu très doux.
    – Remettez les morceaux de sapin, puis versez 2 verres d’eau et le bouillon de volaille.
    – Ajoutez 200 g de crème fraîche et quatre branches de thym.
    – Ouvrez le pot de moutarde.
    – Apercevez-vous que ce n’est pas possible car le couvercle est complètement bloqué.

    – Allez dans le garage pour chercher la pince multifonction.
    – Farfouillez dans vos vieux cartons de déménagement et retournez tout pendant trois ou quatre heures pour essayer de retrouver cette pince.
    – Evitez plusieurs fois de vous assommer avec une vieille étagère qui ne tient plus au mur et que vous devez réparer depuis plus d’un an.
    – Trouvez enfin cette satanée pince.
    – Revenez dans la cuisine et tentez d’ouvrir le pot de moutarde.
    – Constatez que c’est impossible, même avec cette foutue pince que vous avez payé un prix exorbitant et qui est censée pouvoir débloquer n’importe quoi sur cette planète !
    – Allez une deuxième fois dans le garage et cherchez un marteau et un burin, pendant environ une heure.
    – Revenez dans votre cuisine au bord de la crise de nerfs et tapez comme une forcenée sur le bocal pendant une bonne vingtaine de minutes.
    – Admettez avec effarement qu’il refuse toujours de s’ouvrir.

    – Réalisez tout à coup que ce satané pot de moutarde a reçu un sort et qu’il ne s’ouvrira jamais.
    – Aller en courant chez l’Epicier-Sorcier-Guérisseur du village qui vous a vendu le sapin ainsi que tous les ingrédients de cette recette.
    – Demandez-lui d’arrêter immédiatement le sortilège.
    – Revenez à votre domicile et essayez d’ouvrir le bocal avec un torchon mouillé.
    – Constatez que c’est toujours impossible.
    – Retournez en courant comme une flèche chez l’Epicier-Sorcier-Guérisseur et rendez-lui les 1063,57 euros que vous lui deviez depuis deux ans.
    – Revenez chez vous au pas de charge et l’œil sur la montre.
    – Reprenez la pince multifonction et essayez encore une fois d’ouvrir ce maudit pot.
    – Réussissez enfin à l’ouvrir !

    – Ajoutez 3 cuillères à soupe de moutarde dans la cocotte et remuez 5 minutes à feu doux pour bien enrober les morceaux de sapin.
    – Salez et poivrez selon votre goût, puis laissez mijoter pendant une heure.

    – Buvez un double whisky bien tassé.
    – Prenez un bain, tout en appliquant un masque apaisant sur votre visage.
    – Mettez votre plus belle robe.
    – Agrémentez la avec deux ou trois bijoux chics.
    – A 21h00 tapantes, posez le plat de sapin à la moutarde sur la table et servez-le à vos invités.
    – Comportez-vous comme si votre journée s’était passée tout à fait normalement.

  2. Avoires dit :

    La recette du sapin à la moutarde est une tradition familiale qui repose sur une erreur voulue…ou pas !
    Chaque premier dimanche de début janvier, il y a fort longtemps, Noémie, ma grand-mère réunissait enfants et petits-enfants pour un repas d’après-fêtes. Le sapin trônait toujours, quelque peu défraîchi, mais scintillant tout de même grâce à la guirlande électrique.Tout le monde se retrouvait dans une ambiance chaleureuse dont la vraie raison tenait au plat principal du repas qui mettait les sens en ébullition : le lapin à la moutarde de Mamie Noémie. Il était accommodé, c’est vraiment le cas de le dire, aux petits oignons !
    Les hors-d’œuvre étaient expédiés : on attendait la suite avec une impatiente délectation.Dès que le plat était mis sur la table, une odeur de thym et d’échalote embaumait la salle à manger. Un vin blanc sec mis dans la sauce ajoutait une note brillante exaltée par le bouillon de volaille qui avait humecté la chair, et bien sûr la moutarde, la vraie, l’unique, la traditionnelle, l’irremplaçable, la sainte moutarde de Dijon ! Et de plus, la moutarde à l’ancienne !Si les ingrédients étaient simples, la recette, elle, demeurait celle de ma grand-mère dont le tour de main s’avéra intransmissible…
    Grand-mère Noémie servait elle-même à belles cuillerées les morceaux de viande tendre enrobée de crème. C’était un vrai bonheur de part et d’autre.
    Arriva le tour de la petite Adèle, quatre ans. Elle tendit à sa Mamie son assiettes en la tenant des deux mains. Elle lui demanda, l’air sérieux, un peu impressionnée, le regard franc :
    «  Qu’est-ce que c’est, Mamie ?
    – Du lapin à la moutarde, ma chérie. Tu verras, c’est délicieux !
    – Du sapin à la moutarde ! s’écria la petite, oh oui ! »
    Tout le monde autour d’elle s’esclaffa. On s’efforça de dire à Adèle que ce n’était pas du sapin mais du lapin à la moutarde. La petite fille, la fourchette à la main, rit à son tour, fronça son nez, darda son regard effronté en direction du sapin enguirlandé et terni et lança :
    «  Non, c’est du sapin à la moutarde ! »
    Depuis ce dimanche-là, la recette du sapin à la moutarde devint le grand classique de la famille. Grand-mère Noémie la consigna dans son cahier de recettes. A la lettre L, il était écrit « voir à S »
    Je n’ai jamais cherché à savoir si cette anecdote était vraie ou inventée…

  3. pakitapom dit :

    La première fois qu’elle l’avait vu, elle l’avais pas trouvé beau, non, elle l’avait trouvé fort … en gueule surtout et en muscles aussi, le genre matamore prompt à la castagne et, allez savoir pourquoi ,cela lui avait plu . Quand il l’avait fait danser, elle s’était sentie décoller. C’était pas le genre à roucouler à l’oreille des filles mais, quand il en avait une entre les bras, il ne la lâchait plus et la serrait si fort que, pour peu qu’elle ne soit pas pas bien grande, la pauvrette ne touchait plus le sol . Pour mener, ça, il menait, pas toujours en rythme mais a une sacrée cadence….et elle, ça la changeait de ce qu’elle connaissait .

    Jeanne, dans le genre oie blanche, manquait un peu de plume et de duvet la ou y fallait. Mais le Claude, ça ne l‘a pas rebuté . Quand il a compris qu’il y avait une belle ferme à la clef, il a forcé son avantage – joli euphémisme – qui fit accoucher Jeanne quelques mois seulement après son mariage.Tout était allé si vite ! Pucelle a peine déflorée , la voila qui se retrouvait avec un marmot à gérer et un mari à honorer. Elle n’y était pas préparée et même si elle fit de son mieux , pleine de bonne volonté, elle a vite déchanté.

    Parce que le Claude, certes était travailleur , abattant a la ferme un sacré labeur mais elle le recouvrit querelleur, exigeant, impatient et même parfois violent . C’était une autre danse qu’il lui imposait. En l’épousant, il avait pris la direction de la ferme et se comportait avec femme et enfant en vrai tyran. Un mot de travers, un soupir, les vagissements de l’enfant, tout le mettait en colère. Pour un rien, la moutarde lui montait au nez et son visage soudain tout a coup au rouge violacé. On aurait dit qu’il allait exploser.

    Jeanne, de l’oie blanche, n’avait gardé que la pâleur, et, le temps passant, décida de se battre bec et ongles pour protéger sa vie et celle de son enfant. Silencieuse , en retrait, son marmot bien à l’abri, elle l’observait quand pour une pécadille , il s’emballait, grimpant dans les tours , hurlant, vociférant , éructant. Puis faute d’opposant, le soufflé retombait et il s’écroulait bientôt, le souffle coupé , tout congestionné sur le banc de la cuisine . Jeanne, retranchée de l’autre côté de la large table de bois, poussait vers lui un verre et une bouteille de vin … pour qu’il récupère, retrouve son souffle, se désaltère

    La fatigue d’une journée de dur labeur, ajoutée à la poussée d’adrénaline qui lui dilatait les narines, le tout macérant joyeusement dans un gros rouge à 14 degrés, pimenté de quelques remarques vitriolées des beaux parents, par leur grand age un peu azimutés : quelle belle marinade pour un cerveau un peu malade.

    Jeanne, perfide, semait chaque jour quelque nouvelle graine de moutarde de discorde et ce, avec encore plus d’ardeur, depuis que le Claude, revenant de chez le docteur , lui avait dit qu’on lui avait trouvé un problème au cœur … qu’il devait se ménager, eviter toute contrariété. Elle lui promis de vraiment tout tenter pour qu’i n’ait plus jamais à s’enerver .

    Et c’est ainsi qu’un jour enfin, terrassé par une crise ultime , que son angelique épouse, sous couvert de naïveté, avait longuement ruminé, préparé et diaboliquement généré , le Claude finit entre quatre planches de sapin pour le bien de tout un chacun !

  4. MALLERET dit :

    Cher Pascal, ce n’est pas le sapin à la moutarde, c’est le lapin à la moutarde ! Ah oui c’est vrai, tu es dyslexique !
    Bon, je vais faire de mon mieux pour te concocter le meilleur sapin à la moutarde du monde !

    Pour ce faire il te faudra un sapin bien mature sinon il risque de se déliter.

    Choisis un jour de beau temps, c’est toujours plus approprié. Si le soleil brille, c’est encore mieux, tout le monde aime le soleil. C’est là où il faut beaucoup de talent. La recette risque d’être une parfaite réussite ou catastrophique, mais j’ai confiance tu as assez d’imagination et un fin palais.

    Avant de te lancer, prépare tout ce qu’il te faut sans oublier un seul ingrédient. Tu trouveras la liste au fur et à mesure de ta lecture.

    Le plat de service a évidemment son importance. Il doit être coloré et si possible appétissant.
    Ta patience va être mise à rude épreuve à cause de toutes les aiguilles qui donnent la beauté à cet arbre.

    Prends une grande toile à fond bleu, peins cet épicéa que tu disposeras joliment sur le plat agrémenté de quelques légumes. Lorsque tu auras enfin terminé le sapin, choisis un gros pinceau, il te facilitera la tâche. Confortablement assis, avec amour, prépare ta moutarde de prédilection et badigeonne-le d’une couche épaisse. Ce travail réalisé, il te restera à le dévorer des yeux.
    Je t’entends dire « beurk », tu as raison, ma recette est nulle.

    En revanche, ton vrai sapin qui aurait pu t’empoissonner malgré les merveilleux ingrédients proposés par les uns et les autres aura la chance de devenir un jouet et une friandise pour des tas d’animaux et toi d’avoir la vie sauve.

  5. Bernard Pauchant dit :

    Un plat délicieux et facile à préparer : le sapin à la moutarde.
    Donnez-nous cette recette d’après fêtes qu’une grand-mère vous a transmise.

    Sapin à sa moutarde, sa recette aisée
    Pour 4 personnes ;
    INGREDIENTS
    1 sapin dépiauté, désossé, découpé
    2 oignons et 2 shallots (ou darija si arabe)
    1 pot de moutarde
    2 gousses
    2x750cm3 de Muscadet
    600 g de champignons de Paris
    H2O de mer sans H20
    Poivre
    Herbe verte du jardin qui sent bon
    Quelques carottes car les sapins aiment, dit-on, les carottes

    1 Choisissez 8 beaux morceaux découpés dans votre sapin. Poivrez abondamment vos morceaux de sapin et ajoutez un peu d’ H2O de mer déshydratée , enduisez ces morceaux d’une moutarde très forte. N’hésitez pas car en chauffant quantité de moutarde perdent du goût. Farinez à fond ces tranches de sapin.
    2 Tirez de votre armoire bien pourvue, j’en suis sûr, un faitout assez grand. Faites, dans votre fait tout revenir ce sapin à feu moyen, car les chauds sapins sont plutôt sympathiques quand ils savent se tenir. Faites gaffe que votre sapin ne vous fausse pas compagnie, ne fuie pas par une cheminée surtout un 25 décembre. Ses morceaux une fois revenus seront rattrapés, déposés et gardés de près dans une sauteuse.
    3 Composez une garniture aromatique en mêlant au jus de cuisson un bouquet garni, les gousses, les oignons et les darija.
    4 Remettez vos morceaux de sapin dans votre grand faitout, ajoutez le muscadet autant que prévu (ça sent bon). Ajoutez un peu d’H2O de mer déshydratée et de poivre
    5 Un quart d’heure avant que ce soit cuit, ajoutez une grosse poignée de champignons d’automne coupés en quartier, au mieux ramassés, si faire se peut, dans un bois de sapin.
    6 Avant de disposer vos morceaux de sapin dans des assiettes, goûtez pour rectifier si besoin, mettez un peu de beurre, de farine et de maïzena pour épaissir, remuez, finissez d’enduire au pinceau.
    7 Pour finir, déguster cette recette sans aile
    Librement inspiré du site Marmiton

  6. berpauchant dit :

    Bravo !

  7. Urso dit :

    Un plat délicieux et facile à préparer : le sapin à la moutarde.
    Donnez-nous cette recette d’après fêtes qu’une grand-mère vous a transmise.

    Ah la recette du sapin à la moutarde.
    Que de souvenirs elle fait remonter à la surface : par exemple toutes ces rigolades que j’ai pu avoir dans l’enfance avec ma grand-mère et également mes premiers pas en qualité de cuisinier.
    Nous habitions près d’une forêt de sapins et pas loin d’une fabrique de jaune moutarde.
    Alors enfant je m’amusais à faire des mélanges de sapin avec de belles quantités de moutarde et de légumes du jardin – et de tout ce que je pouvais trouver de bon à manger.

    Vous savez un sapin de Noël qui est mariné pendant plusieurs jours dans du vin blanc, avec notamment du choux vert et des navets, agrémenté de moutarde maison, c’est extrêmement délicieux.
    Ah ce que nous nous régalions le dimanche en famille avec ce mets.

    Plus tard, je suis parti à la guerre. Vous l’aurez deviné, pas de mon propre chef. Pour être plus précis c’était celle de 14. Je me considère comme un homme ayant eu de la chance. En effet, dans mes différentes affectations je n’ai pas fait uniquement de la tranchée pure et dure, car j’ai pu continuer à faire également mon job de cuistot.
    Lorsqu’il y avait suffisamment à manger, que nous avions un peu de temps libre et que la météo d’obus était assez calme, je faisais donc la popote à mes camarades. Je me souviens qu’ils ne paraissaient pas apprécier mon humour lorsque je leur parlais de cette drôle de recette, .
    Souvent, en pataugeant avec eux dans la boue visqueuse, je leur disais lorsque cette p. et saloperie de guerre sera finie, c‘est juré, j’ouvre un restaurant dans la ville de Verdun, qui aura comme menu principal …
    Et n’oubliez pas les amis : pour vous tous ma porte sera toujours grande, avec de la boustifaille, du vin et de l’hyper-moustique à volonté (en réalité ypérite pour les puristes).
    Beaucoup en entendant cela riaient jaune. C’est vrai qu’à cette époque et dans ce contexte de guerre, cet étrange couple de « sapin » et « moutarde » ne faisait pas bon ménage.
    Pourtant, dans l’horreur de la guerre de 14, c’était plus que nécessaire de profiter de chacun des moments conviviaux et de plaisanterie, pour éviter de sombrer dans la folie de cette tragédie.

    Puis le temps a encore passé. J’ai vécu, devenu mature et vieilli, et un beau jour – paraît-il que ça arrive – j’ai cassé la « pipe ». Moi qui n’a jamais fumé dans mon existence, hormis lors de cette période violente et trouble de troufion.
    En ce moment, je suis donc dans ce lieu que certaines et certains sur Terre appellent le paradis ou l’enfer.
    Ce n’est pas une blague. Je peux vous dire que dans cet au-delà, la vie éternelle est belle à vivre : on s’amuse beaucoup, les personnes côtoyées sont pacifiques et gentilles. De plus, on n’a pas du tout le stress du lendemain.

    C’est avec énormément de plaisir que j’ai retrouvé ma grand-mère, avec qui je discute justement de cette satanée recette.

    N’ayant pas voulu changer mes habitudes, récemment je me suis remis à la cuisine. Dans un coin tranquille, j’ai ouvert avec une belle suédoise un petit restaurant argentin.
    Quelquefois en faisant mon marché, je tends l’oreille, j’écoute les conversations des uns et des autres ; apparemment personne ici ne semble connaître la recette du sapin à la moutarde.
    Au paradis, c’est un excellent plat que je déguste en famille, avec un vin de Bourgogne et assis sur un nuage coloré vert et orange : moi, mon grand-père et ma chère grand-mère.

  8. Anne LE SAUX dit :

    Tu ne nous avais pas donné ton préavis ! Tu es parti sans prévenir, d’un seul coup. Un coup de tête ? Non, plutôt un coup de cœur… Tu as largué les amarres. Tu as déserté. Définitivement.

    Je suis très en colère. Ce n’est pas des manières ! On ne s’est même pas dit « au-revoir ». Comment on va faire sans toi ? Qui va organiser les cousinades, trouver les coins à champignons, faire les réparations dans nos maisons ?

    La moutarde me monte au nez. J’ai envie de crier, d’exploser. Ma voisine de 98 ans aurait volontiers embarqué à ta place. Cela fait longtemps qu’elle a réservé son voyage.

    L’orgue entame « Jésus que ma joie demeure ». Les visages sont graves, marqués. La pluie tambourine sur les vitraux. Tu avances confiné dans ton étroit logement en sapin massif. Un habitat provisoire, sobre et fonctionnel. Pas très douillet cependant.

    Entre deux sanglots, le sapin de ton cercueil et la moutarde de ma colère s’associent en une recette saugrenue qui m’oblige à étouffer le fou rire incongru qui me prend.

    En fin gourmet, tu aurais apprécié cette nouvelle recette au menu « Le sapin à la moutarde ». Bon appétit pour l’éternité, cousin !

    Texte à la mémoire de mon cousin Jacques qui nous a quittés le 26 décembre 2021

  9. Kyoto dit :

    Le sapin à la moutarde de la grand-mère ?

    Ah, mais, c’est que Mère-Grand n’est plus là !
    Elle a été bouffée par le Loup !
    D’ailleurs il en est mort !
    D’indigestion !

    Le grand-père a déposé l’ensemble dans le cercueil en sapin.
    Il n’allait quand même pas utiliser du chêne.
    Faut pas gâcher !

    Finis les bons petits plats préparés par Mémé.
    Lui traquait, chassait, tuait.
    Elle dépeçait, vidait, cuisinait.

    Et toutes ces recettes mitonnées n’existaient que dans sa pauvre petite tête. Aucune trace, puisqu’elle ne savait ni lire, ni écrire.
    Quelle catastrophe !

    Il était incapable de préparer le sapin à la moutarde. Et c’est tant mieux.
    Autant elle trouvait ce mets délicieux. Autant il le détestait.
    Il était obligé d’y ajouter une quantité certaine d’un alcool fort.

    Ainsi, il se sentit libéré.
    Il s’imaginait en train de cuisiner les fruits de ses escapades.

    Pour honorer cette nouvelle vie, il se servit une belle rasade de calva.
    Bien installé dans son fauteuil usé, il commença à siroter ce breuvage divin.

    C’est alors qu’il entendit le hurlement d’un loup…

  10. Françoise Rousseaux dit :

    Les recettes magiques de nos grand-mères

    Sapin à la moutarde

    Un sapin de Noël tout déplumé
    Des papiers cadeaux tout déchirés
    Des guirlandes ,des rubans argentés
    Un calendrier de l’Avent périmé

    Vous allumez un grand feu dans votre cheminée, vous y lancez tous ces ingrédients, mélangez bien, laissez flamber et crépiter. ( Si vous n’avez pas de cheminée, vous pouvez en louer une sur le site feu de bois / feu de joie.com).
    Quand les flammes auront diminué, qu’il ne restera plus que les braises, vous pouvez faire griller n’importe quelle viande enrobée de moutarde et arrosée d’une liqueur de sapin, que vous aurez préalablement commandée sur le site liqueurs insolites.com. Dès que votre viande est cuite, vous la retirez du feu et vous la servez avec les légumes de votre choix. C’est tout simple et c’est délicieux !
    Et si vous voulez ajouter un dessert, posez sur les braises encore chaudes une bûche où vous aurez inséré quelques gousses de vanille ; en se consumant doucement, elle exhalera les plus doux parfums.

    Ainsi sera comblé votre odorat
    Sans que soit chargé votre estomac….

    Prochain rendez-vous la semaine prochaine, pour la recette de la Galette des Bois, proposée par la grand-mère du petit Chaperon Rouge.

  11. Michèle B.Beguin dit :

    Bonne année mamie et gros bisous de toute la famille

    Elle sourit, heureuse de voir sa fille et sa petite fille

    _ Aujourd’hui nous avons mangé un sapin à la moutarde

    _ Tu veux dire un lapin à la moutarde grand-mère

    _ Non un sapin à la moutarde. J’aime beaucoup j’en mange depuis si longtemps.

    elle continue avec vivacité

    _ Vous prenez une moutarde d’excellente qualité dans laquelle vous ajoutez de nombreuses aiguilles de sapin cueillies à la main, triées sur le volet, séchées et broyées. On ajoute un verre de vinaigre de cidre, un peu de vin blanc et du sel de mer. Cette préparation est mise en pot pour être manger d’ici quelques semaines, après le temps de la macération

    Elle semblait réciter une leçon apprise par coeur, qui me paraissait tellement loufoque. Comment manger du sapin ??

    Pendant une heure, nous avons partagé quelques friandises en écoutant mamie débiter sa leçon plusieurs fois. Puis, l’infirmière est venue la cherchait pour la reconduire dans le secteur Alzheimer de l’hepad.

    En partant, mamie s’écria en se retournant

    _ C’est excellent avec un sandwich de légumes grillés ou du magret de canard

    Une fois Dehors, devant mon air interrogatif, ma mère m’a expliqué

    _ Quand Mamie vivait à Montréal, elle a vendue, dans sa boutique, de la « moutarde au sapin » et elle expliquait toujours comment celle-ci était réalisée.

  12. françoise dit :

    Adrien je te sers ? Tu aimes le poivron ? Je n’arrive pas à m’en souvenir !
    Oui à l’huile d’olive avec un peu d’ail
    Et toi Sonia tu te rappelles tu adorais poser le pain à l’envers sur la table pour m’inciter à le remettre à l’endroit.
    Oui çà m’exaspérait d’ailleurs beaucoup
    Et toi Adrien quand tu enfermais le fils du fermier dans une étable
    oui j’en ai honte maintenant
    Sonia quels sont tes loisirs préférés maintenant
    j’aime beaucoup écouter de la musique,j’apprécie la liberté du jazz, la fureur du rock, la moiteur du funk ,
    et fais-tu toujours de la boxe ?
    Non c’est fini j’ai jeté l’éponge
    ——————-

  13. Dominique PORHIEL dit :

    Le sapin à la moutarde

    Il vous faut tout d’abord, bien évidemment un sapin.
    Si vous n’en avez pas, car il n’est pas toujours aisé de s’en procurer un, en dehors de la fin de l’année, vous pouvez tout aussi bien utiliser un cocotier voire un hêtre (celui dont nous avons parlé il y a quelque temps, par exemple). Tout dépend de la région où vous vous situez.
    Mais restons sur le sapin.
    Ah j’ai oublié de vous préciser qu’il le fallait jeune ; genre sapineau si c’est un garçon ou sapinette si c’est une fille.
    Première chose : le déplumer entièrement. Ben oui, si vous voulez qu’il tienne dans votre marmite La marmite justement si c’est une fille, le marmiton si c’est un garçon.
    Ensuite, il vous faudra quérir quelques cuillérées de moutarde de préférence à l’ancienne afin de bien exalter la différence entre la jeunesse du sapin et la vieillesse de la moutarde.
    Pour le croquant, vous n’oublierez pas quelques crêpes dentelles qui apporteront légèreté et finesse à votre plat.
    Une pointe de cannelle devrait suffire à donner un peu de peps à votre préparation. Allez-y quand même doucement ; certains n’aiment pas la cannelle. Vous pourrez avantageusement prétendre qu’il s’agit de gingembre et vanter à vos convives toutes les vertus de cette plante.
    Se préoccuper de la bonne vitalité de ses hôtes fait aussi partie des soucis d’un bon chef.
    Pour la préparation de ce plat original et néanmoins savoureux, vous resterez bien entendu dans votre cuisine – éventuellement celle de quelqu’un d’autre – mais attention ! N’allez pas faire un barbecue ; on risquerait le feu de forêt et il faudrait inviter les pompiers à partager le repas.
    Donc, vous mettez à rôtir les aiguilles du sapineau dans une gamelle largement beurrée, vous remuez de temps à autre après avoir ajouté moutarde et condiments divers. Vous couvrez.
    N’oubliez pas de baisser le feu ; ça doit mijoter !
    Et vous partez vite fait dans les bois récupérer un chevreuil plutôt jeune lui aussi ou à la rigueur un faisan ou une perdrix parce qu’après tout, on n’est pas végétariens !

  14. Françoise - Gare du Nord dit :

    Choisissez un sapin bien vert, plutôt mature (trop jeune, il se décompose à la cuisson et manque de saveur).

    Nos marchés de Gironde sont approvisionnés en espèces diversifiées qui vous offriront un vaste choix selon vos goûts et vos moyens financiers.
    Nous citerons toutefois les deux variétés les plus utilisées :

    ~ Le Nordmann : si préférez les saveurs raffinées et subtiles
    ~ L’épicéa : si vous aimez les goûts forts et relevés

    Le sapin à la moutarde est un plat que se déguste au moment des fêtes de fin d’année, il convient de le faire macérer 2 mois avant

    Recette de la marinade
    Dans un grand récipient, verser 15 litres de vin verdelet ou, à défaut, de vin suret.
    Impératif : ne pas mettre d’eau dans le vin

    Y ajouter
    ~ 2 kilos de baies acidulées (airelle ou genièvre)
    ~ 5 racines de chiendent bien coriace
    ~ quelques mauvaises herbes de nos jardins
    ~ et la même quantité de plantes bien grasses

    Trois jours avant le repas
    Égoutter les feuilles de sapin, bien les enguirlander
    Les faire revenir, toujours sur des charbons ardents, pendant 4 heures, en remuant sans arrêt, dans de l’huile de coude

    A mi-cuisson, intégrer les ingrédients suivants :
    ~ 5 kilos de gaz moutarde
    ~ quelques grains de givre
    ~ une douzaine de boules de neige
    ~ option : un jésus découpé en rondelles

    Ne pas oublier de mettre son grain de sel,

    Accompagner de champignons vénéneux et d’une d’une mousse ramassée au pied d’arbres de nos fêtes (évitez le charme)

    Je tiens cette recette de ma grand-mère paternelle qui m’avait précisé : « Si au cours du repas, entre discussions et dégustations, la moutarde monte au nez de ces convives que tu ne veux plus voir, ta recette sera réussie. Tu peux me croire »

  15. Maguelonne dit :

    – Ah voilà ma petite fille chérie.
    – Mais oui mamie. Tu m’appelles, j’arrive. Ça avait l’air urgent. Bonjour maman.
    – Ce n’est pas urgent mais important. Je suis la matriarche de cette famille, tenue de faire respecter les traditions. Nul ne sait ce que réserve l’avenir. Ta mère est prête. C’est maintenant à toi de te préparer.
    – Mais mamie, tu aussi deux fils.
    – La transmission est affaire de femmes. Les hommes gâcheraient tout. Aujourd’hui je vais t’apprendre une de nos recette traditionnelle : le sapin à la sauce moutarde. Le sixième jour de chaque nouvelle année nous devons manger le sapin à la sauce moutarde en hommage à notre dieu Crépitus. Regarde ce tableau c’est Dieu Crépitus, dieu des pets, gaz et autres flatulences.
    – Tu sais mamie, sa mine débonnaire et son ventre rond ne sont pas trop flatteurs.
    – Sacrilège petite. Notre clan est depuis toujours crépitophile et restera crépitophile. Le pet est un savoir faire, une technique précise, délicate. Et c’est notre culture. Allez au travail.
    Notre sapin de Noël doit venir de Pétomanie et avoir été superbement décoré et admiré. Le quatrième jour de la nouvelle année, on recueille ses aiguilles que l’on dépose dans un grand faitout.
    Puis on concasse en quantités égales, un kilo de chou vert, de chou bruxelles, de chou rave et un peu de chou fleur.
    On rajoute en quantités égales un kilo de haricots secs blanc et rouge, des pois chiches et des lentilles.
    On émince finement deux oignons
    On assaisonne généreusement : sel poivre et bicarbonate
    On recouvre de vin rouge dans lequel on a fait fondre un demi pot de moutarde ancienne en grain.
    On mélange vigoureusement le tout et on laisse mariner vingt quatre heures.
    Puis on cuit à l’étouffé durant douze heures.
    Il ne reste plus qu’à mélanger délicatement le reste du pot de moutarde et cuire encore doucement pendant une heure à découvert.
    Le lapin sauce moutarde du six janvier est prêt. Ne reste plus qu’à le réchauffer .
    – Bien mamie. Je ne m’étonne plus que notre famille soit crépitophile. Mais certains en sont gênés même s’ils n’osent pas le dire et redoutent ce plat qui donnent des lendemains qui pétaradent fort.
    – Ils ne comprennent rien. Le chant du pet en campagne, en ville, au coin du feu, au clair de lune.. C’est tout un art que les femmes de notre famille doivent perpétuer.

  16. Akpo Cecile dit :

    Merci Pascal pour cette proposition c’est un plaisir de lire au fil de la semaine les textes des autres.
    Belle semaine à tous

  17. Akpo Cecile dit :

    Allez chaque année, pour Noël c’est  le même rituel: sapin, dinde, bûche , cadeaux…
    Et bien cette année, nous trouvions que notre traditionnel sapin manquait de piquant.
    Nous lui avons donc associé  la célèbre moutarde afin de créer une rencontre inédite. Librement inspirée d’une  recette que nous a transmise une grand-mère un peu malicieuse.
    Cette recette est rapide ,facile à  mettre en oeuvre elle  nécessite peu d’ingrédients et de préparation .

    Pour 5 pers:
    Prenez 1 sapin juste coupé bien frais taille m
    Badigeonner généreusement avec 5 pots de moutarde 1 pot par personne
    Laisser au frais
    Et voilà c’est prêt!

    Une recette idéale pout surprendre et faire fuire vos convives, vous assurant d’être tranquille entre Noël et Nouvel An, vous serez quitte de faire la vaisselle et de vous endormir avant les 12 coups de minuit. En deux coups de cuillère à pot : cadeaux ,repas, expédiés à moindre frais .
    Enfin, c’est l’assurance que votre chat ne sera pas tenté de sauter sur le sapin.

    Joyeux Noël !

  18. iris79 dit :

    Un plat délicieux et facile à préparer : le sapin à la moutarde.
    Donnez-nous cette recette d’après fêtes qu’une grand-mère vous a transmise.
    -chaque année, autour du 6 janvier alors que l’on vient de retirer toutes les décorations et que le sapin se retrouve nu, c’est le jour sacré de la recette de mémé :
    Le sapin à la moutarde (sans cuisson). Temps de réalisation: variable
    Idéalement à réaliser juste après le repas dominical où vous aurez pris soin de préparer et de déguster un lapin à la moutarde.
    Ingrédients :
    -une pointe de nostalgie
    -une bonne louche de souvenirs
    -quelques épines (200g environ)
    -un pot de moutarde
    -un chocolat chaud
    -ustensiles :
    -des mouchoirs en papier (ou en tissu)
    -un balai
    -un téléphone ou un ordinateur ou un livre.
    -un crayon et un cahier
    -un plaid
    -un carton ou une pioche
    Recette :
    -munissez-vous de mouchoirs en papier que vous aurez placés préalablement dans vos poches
    -disposez votre pot de moutarde bien en évidence.
    -Après avoir retiré toutes les décorations à la lumière blafarde d’une courte journée froide et humide de janvier, plantez-vous devant votre sapin.
    -prenez une profonde inspiration, laissez remonter les souvenirs du Noël juste passé et les émotions. Regardez-le bien.
    -prenez le dans vos bras.
    -quand vous estimez le temps des adieux suffisant, remettez-le dans son carton (s’il est synthétique), faites-le brûler si vous aimez les rites funéraires ou plantez-le dans votre jardin pour prolonger à jamais votre lien (c’est évidemment l’idéal mais il n’est pas donné à tout le monde).
    -balayez les épines qui seront tombées.
    -une fois fait, rapprochez-vous de la cuisine et de votre pot de moutarde.
    -tenez-vous prêt
    -répondez à ceux qui vous demanderons « pourquoi tu pleures ? », « je ne pleure pas, j’ai mangé trop de moutarde, il en restait au fond du pot, j’ai fait ma gourmande (ou mon gourmand) et ça m’a tiré les larmes !!! » (Tout cela en prenant un air le plus détaché possible…
    -préparez vous un bon chocolat chaud
    -installez-vous sous un plaid
    -allumez votre ordinateur pour regarder les photos de votre noël ou si c’est trop douloureux, pour chercher de nouvelles idées pour le noël prochain !
    Variante :
    -prenez un bon livre pour vous évader de cette nostalgie ou écrivez tous vos bons souvenirs dans un beau cahier !

    Vous pouvez remplacer la moutarde par des oignons. Vous aurez donc pris soin de réaliser une soupe ou une tarte au repas précédent…

  19. CATHERINE M.S dit :

    Un sapin à la moutarde !
    Qui a eu cette idée saugrenue
    Étrange et farfelue ?
    Quel individu sur cette Terre
    Quel pauvre hère
    A eu cette idée folle
    Qui me coupe la parole ?
    Un Charlemagne des fourneaux
    Sorti de son château
    Qui voudrait redorer sa couronne ?
    Celle-là, elle est bien bonne
    – Mais oui ! l’ai-je entendu dire
    Avec en coin ce petit sourire
    En cuisine il faut inventer
    Surprendre, chahuter, innover
    Le traditionnel appartient au passé
    Il faut O-SER !

    Les aiguilles de sapin grillées
    Bien accommodées vont vous régaler
    Ne parle-t-on pas de cuisine du futur
    Pour remplacer nos vieilles saumures ?
    Les assiettes de jeunes sauterelles
    Vont se faire la part belle
    Quant aux criquets et scarabées
    Ils feront une sublime poêlée…

    Alors tous à vos fourchettes
    On va faire la fête
    La moutarde ne nous montera pas au nez
    Foi de Nouveau cuisinier !

  20. FANNY DUMOND dit :

    RECETTE DU SAPIN À LA MOUTARDE

    En visite chez moi après le jour de l’an, Mamie Alice pose ses yeux sur mon sapin de Noël si desséché qu’il en pleure toutes les larmes de sa ramure. 

    – Tu n’es pas sans savoir combien je déteste le gaspillage, aussi je vais te donner ma recette pour tirer profit de ton sapin. Prends note, car c’est assez long.

    – Je t’écoute, lui dis-je amusée, après avoir déniché un bout de papier et un stylo.
      
    – Tu n’es pas sans savoir que je suis une grande adepte de la phytothérapie. Le sapin et la moutarde ont des vertus pour soulager les douleurs gastrites et abdominales, les rhumes et les sinusites, les rhumatismes et les sciatiques et tant d’autres que ce serait trop long de tout énumérer. Écoute bien :

    – D’abord, tu lui ôtes ses boules et ses guirlandes. Faudrait pas aller t’empoisonner avec ces produits chimiques qu’il y a dedans. 

    – Ensuite, tu le secoues et tu récupères toutes les aiguilles.

    – Tu le portes dans ton jardin.

    – Et j’y mets le feu comme d’habitude, l’interromps-je. 

    – Mais non ! laisse-moi finir. Qu’est-ce que vous avez tous à me couper la parole quand je parle. Tu le débites en petits morceaux. T’as bien une scie dans ton garage.

    – Oui, je réponds du bout des lèvres.

    – Tu les mets dans un chaudron et tu n’oublies surtout pas d’y ajouter les aiguilles, car ce sont-elles qui possèdent le plus de pouvoirs. Tu y jettes 5 pots de moutarde forte, un bon kilo si tu préfères. Tu allumes le feu dessous et tu touilles la potion toutes les cinq minutes durant une heure. 

    – Comme une sorcière, je m’esclaffe. 

    – Chut ! T’es toujours autant gamine, toi. Où j’en étais ? Ah oui ! ça me revient. 

    – Ensuite, tu laisses reposer la mixture durant huit jours puis, à l’aide d’une louche, tu en remplis des bocaux.
     
    – En prévention, tu te masses le corps avec tous les matins après ta douche. Et voilà ! Tu n’auras jamais plus besoin d’aller chez le docteur. 

    – Ah ! je savais pas. Merci Mamie pour tes précieux conseils, dis-je en l’embrassant.

    – Allez, c’est pas tout ça, je te laisse, car j’ai trop mal au dos quand je reste assise sur de mauvaises chaises, dit-elle entre trois bruyants éternuements. 

  21. Nouchka dit :

    Après les fêtes de fin d’année, certains, parmi nous, éprouvent le besoin d’une diète, d’autres de mettre en application quelque résolution vers une diététique plus naturelle, d’autres enfin souhaitent sortir de leurs habitudes et tenter de nouvelles saveurs. Quelque soit votre cas de figure, nous avons recherché et tester des produits qui allient ces différentes aspirations. Deux ingrédients ont retenus notre attention. Une grand-mère vosgienne nous a ouvert son cahier de recettes. Les ingrédients choisis sont le sapin et la moutarde.
    Le sapin permet, en effet, des expériences culinaires intéressantes. Bien sûr, vous connaissez l’utilisation des pignons de pin qui agrémentent les salades mais Ombeline agrémente sa soupe de courge, aux aiguilles de sapin et, je vous recommande son jambon au sirop de sapin et à la moutarde.
    Pour ceux qui n’en peuvent plus d’entendre parler de cuisine et aspirent à une certaine désintoxication stomacale, les recettes de bourgeons de sapin blanc agrémenteront leurs boissons.
    Enfin, ceux qui, par ailleurs, souhaitent découvrir de nouvelles potentialités, apprécieront le côté citronné des bourgeons de sapin qui pourra remplacer le citron dans les sauces à salade, les poissons, plats de légumes (en fin de cuisson), crèmes brûlées, glaces et sorbets (infusé) et sirops (infusé macéré dans l’eau).
    Les pousses de sapin parfument aussi liqueurs et limonades.
    Quant à la moutarde, son feuillage s’utilise en salade, mélangé avec des feuilles de laitue, de scarole, ou cuit, pour compléter les soupes ou se mêler aux gratins. Selon vos goûts, vous ajouterez de l’ail, de l’oignon , de la coriandre, du fenouil, de l’anis vert, de la cannelle, divers poivres, du Tabasco…

    Ombeline sera ravie d’apprendre que ses recettes régionales sont utilisées sous d’autres climats.
    Je n’ai pas le pouvoir de vous décrire l’attrait de ses descriptions et explications avec l’accent vosgien. Il ajoute une saveur complémentaire incomparable au sapin et à la moutarde.

    Bonne découverte à vous !

  22. Alain Granger dit :

    Je passais parfois les fêtes de fin d’année en forêt chez mémé sorcière. Je l’appelais ainsi pour la taquiner. Il faut dire qu’elle était bizarre. Mais j’aimais ça. Son mode de vie était rudimentaire. J’y ai appris la survie. Je tiens d’elle cette recette qui faisait briller les yeux de mon enfance. Pour que le sapin de Noel ne finisse pas bêtement à la poubelle, elle en cuisinait les branches. Il fallait faire attention de ne pas cuisiner un épicéa, car trop épicé, ou un mélèze, car trop balaise. Il fallait prendre un conifère, chargé de fer, un Nordmann ou un cèdre. On enlevait le cône car on ne savait que faire du conifère. Il fallait ensuite découper les branches du sapin avant de les enduire de moutarde forte. Elle les laissait mariner durant toute une nuit afin que les aiguilles s’imprègnent bien. La moutarde perdait de sa puissance avec la cuisson. Après avoir fariné les rameaux, on les faisait revenir dans un peu d’huile à feu doux. Puis elle faisait suer la garniture aromatique : ail, limaces, oignons sauvages. Elle décollait les sucs du sapin en mouillant le tout avec un demi-litre de vin de châtaigne. Un quart d’heure avant la fin de la cuisson elle ajoutait les trompettes de la mort coupés en morceaux et quelques écailles d’écorce. Enfin, elle liait la sauce au sirop de bourgeons de sapin avec un peu de maïzena. C’était un plat qui tenait au ventre même si les aiguilles s’étaient attendries. La résine résistait longtemps à la digestion. Mais notre raisiné en devenait plus fort. Grace à ce plat de pauvre j’ai su garder une santé de fer. Je ne finirais pas dans une boite à sapin avant longtemps.

  23. Antonio dit :

    « Mais ça s’peut pas ! Ça s’mange pas un sapin ! »

    Ma grand-mère était énervante à me raconter encore des histoires abracadabrantes. J’avais neuf ans, et je me remettais à peine de ce premier Noël où les mensonges des précédents avaient métamorphosé sa magie en commerce lucratif dont je tiendrai scrupuleusement les comptes, en chiffre d’affaires par adulte.

    Il faut dire que j’avais été gâté ce Noël-là, comme si la culpabilité des parents avait eu besoin de se racheter en faisant plus que ce que j’avais moi-même demandé au feu Père-Noël. Mais pour ma grand-mère, imperturbable au coin du feu, ça ne changeait rien. Elle était gaga et m’offrait toujours la même boîte de chocolats qu’elle vidait toute seule durant la semaine de vacances qu’elle passait à la maison, tout en me racontant ses histoires farfelues.

    « Un plat délicieux, mon garçon… Et facile à préparer ! »

    Mon œil ! Mon esprit clairvoyant imaginait déjà ce squelette de poisson géant sans chair, avec que des arêtes à s’enfoncer au fond de la gorge. Grotesque.

    « Mais arrê-teu ! Je suis grand maintenant. Je ne crois pas à ces histoires débiles. Je ne croirais plus à rien, vous êtes tous des menteurs… Et puis ça, c’est à moi ! »

    Je m’étais mis à pleurer, je me souviens, lui arrachant ma boîte de chocolats, comme solde tout compte de ma rupture avec ses élucubrations, pour me réfugier dans ma chambre et terminer l’inventaire de ce premier exercice comptable de fêtes de fin d’année. Deux cadeaux allaient facilement s’échanger à l’école. Quant à la boîte de chocolats, la moitié d’entre eux contenait de l’alcool. Inexploitable ! À part piéger la bande à Fernand pour voir leurs têtes en les recrachant. Non, trop risqué.

    J’avais décidé le lendemain de les rendre à ma grand-mère qui n’avait aucun souvenir de notre différend, la veille, tandis que sa main, elle, se rappelait très bien le chemin vers l’écrin à friandise. Le sapin s’illuminait sans discontinuer et sans savoir ce qui l’attendait. Moi non plus. Il couvait une dernière chaussette remplie de papillotes et un dernier cadeau. C’était pour l’oncle Raymond, le routier, qui devait passer tantôt.

    Car l’arbre de Noël allait bien être dépecé, de ses boules et guirlandes, aux premiers jours de janvier, après la traditionnelle galette. Le roi de la forêt allait, lui aussi, passer à la casserole.

    « Mais ça s’peut pas ! Ça s’mange pas un sapin ! »

    Ma grand-mère était énervante, et la moutarde finit par me monter au nez, ce 8 janvier, ce jour où ils avaient préparé le sapin pour orner le trottoir, sans apparats, dans son plus simple appareil, comme un malpropre, un SDF à débarrasser.

    Mon sang ne fit qu’un tour, je rassemblai tous les cadeaux reçus cette année-là, sans leur emballage, dans leur plus simple appareil, et les déversai au pied de l’arbre, dans le plat de bitume, hurlant de toute ma colère.

    « Vous n’êtes que des menteurs ! Le Père-Noël n’existe pas ! »

    Et le plus incroyable, c’est que tous les jours qui suivirent, on entendit un enfant faire de même, dans le lotissement jusqu’à travers le monde, disait-on, d’après ma grand-mère tout sourire, au coin de la cheminée.

    « Tu vois, comme c’est un plat délicieux, facile à préparer… et qui se mange froid. » dit-elle en croquant avec délectation le dernier chocolat de ma boîte.

  24. Nadine de Bernardy dit :

    Puisque vous ma la demandez,je vous l’adresse, mais sachez que c’est une recette que grand mère Léonie avait confiée à sa fille,ma mère confidentiellement, car le sapin à la moutarde est le plat fétiche de notre restaurant où l’on vient de très loin,avec réservation,pour le déguster.

    Pour quatre personnes:

    Un petit sapin de Norvège de deux ans d’âge environ
    100g de curcuma de Zanzibar
    20 baies de genièvre canadien
    50g d’ail des ours polaires
    3 cuillères à soupe de moutarde de Montcuq
    50 g de confitures d’airelles maison
    25cl d’huile d’olive bio première pression à froid
    1 bel oignon de Roscoff
    Sel,poivre

    Commencez par ôter du sapin les branches du haut,plus tendres.
    Dans un grand récipient verser les ingrédients ci dessus,bien mélanger pour que les arômes se mêlent.
    Plonger les branches de sapin pour une macération lente ( environ 12 heures )
    Le lendemain,mettre le récipient à feu doux pendant trois heures en remuant de temps en temps.
    Veiller surtout à ne pas atteindre l’ébullition.
    Si besoin, rectifier l’assaisonnement.
    Servir chaud avec,en accompagnement,des pommes de pin frites que vous tremperez dans le jus de cuisson.
    Choisir un vin léger qui mettra en valeur ce met de choix.
    Bon appétit et n’oubliez pas de m’en donner des nouvelles.

  25. Laurence Noyer dit :

    Le sapin à la boutade
    Couper le sapin en copeaux et badigeonner de boutade.
    Faire revenir les morceaux dans la forêt sans la faire brûler.
    Pendant ce temps, mettre au bain-marie les restants de la crèche, trancher le santon de Bayonne, et couper l’âne et le bœuf Bourguignon en rondelles.
    Dans un bol, mélanger les boules de crème, la bougie râpée et une cuillère à soupe de boutade. Profiter du temps restant pour vous préparer un kir avec le reste de bolduc.
    En fin de cuisson, placer les morceaux de sapin sur le papier cadeau et saupoudrer de guirlandes
    Filtrer le jus de père Noël (facultatif) et incorporer la crème à la boutade. Napper de neige artificielle.
    Servir show.

  26. camomille dit :

    RECETTE DU SAPIN A LA MOUTARDE :

    1/ Il vous faut une bonne hache,

    2/ Tuez le sapin, (il est conseillé de fermer les yeux si c’est la première fois)

    3/ Ne vous laissez pas impressionner par ses cris et videz lui vite le bocal de moutarde dans la gueule afin qu’il se taise.

    NB : la gueule du sapin est le morceau le plus noble.

    4/ Quant il ne crie plus et qu’il est enfin mort, retirez lui une poignée d’aiguilles que vous utiliserez en fin de cuisson pour la décoration.

    5/ rassemblez les morceaux dans une marmite,

    ATTENTION : parfois, certains ont un dernier sursaut dès qu’ils sont dans la marmite.
    Les sapins ne meurent pas toujours du premier coup. Méfiez-vous car ils sont malins.
    Si c’est le cas, empressez-vous de saler, de poivrer, puis ajoutez une poignée de feuilles de cannabis pour lui faciliter cette fin de vie.
    Il va rapidement se calmer.

    Mettez au four, un certain temps.

    IMPORTANT : dégustez ce plat chaud afin d’éviter la vengeance du sapin à la moutarde qui risque d’être froide.

  27. Jean Marc Durand dit :

    Choisissez en forêt libre un jeune sapin. Pas de pinacée cultivée par milliers à l’hectare en pourtour de zone industrielle. Une belle pièce doit sonner creux afin de pouvoir accueillir la farce. Si vous n’avez qu’un vieux sapin sous la main, préparez une marinade à base de calvados, de jus d’ortie et de noyau de mirabelle haché fin. Laisser tremper 48h heures.

    Otez toutes les aiguilles délicatement, réservez. Écorcez le sapin et gardez les morceaux pour une soupe ultérieure. Coupez en « rôtis » de 30cm, gardez les plus beaux et congelez les autres.

    A part, préparez la sauce à base de moutarde, d’échalote du Cap et d’extrait de suc. Pour les esprits calmes, je préconise une moutarde légère, pour les esprits aventureux, une moutarde très forte, la fameuse moutarde de Dijoncte, réserve 1980. L’échalote du Cap ne poussant qu’en été, j’espère que vous aurez prévu un petit stock. Sinon, je déconseille, les poudres proposées par le commerce. Je rappelle que l’extrait de suc peut être isolé de quasiment toutes les fleurs de votre jardin, sauf celles en jardinières.

    Préchauffez le four. Mixez tous les ingrédients et fourrez en les « rôtis ». Faire cuire à feu moyen pendant deux heures en arrosant toutes les 30 minutes.

    Sortez les rôtis, coupez les en petits carrés de 2 cm de côté et utilisez les aiguilles comme piques.

    Vous aurez un accompagnement d’apéro qui en surprendra plus d’un(e) si vous avez plusieurs invité(e)s.

  28. camomille dit :

    Mais c’est vrai feu d’artifice Souris verte !!!

  29. LURON'OURS🐻 dit :

    🐻 LE SAPIN À LE MOUTARDE

    Né sous X
    Sous un sapin, un lapin
    De choux
    Fuyant l’œil des hiboux
    Ou vol cotonneux
    Priaient à genoux
    Sur un lit de cailloux.
    Où poussait un houx.
    Aïe, pensait in petto l’animaux
    Circonspect. De moi, je ne vaux
    Pas un pet, laissez-moi plutôt.
    oignez, oignez, ce sapin, de la moutarde qui me monte au nez, au point d’éternuer..
    Un condiment, certes qui fera recette en 22.🐻

  30. Souris verte🐁 dit :

    🐀LE SAPIN A LA MOUTARDE

    Le menu du réveillon s’annonçait bien bargé.
    Le consommé de vert missel
    Suivi de la bottine de canard
    Alors quand arriva le plat principal, le cheval de bataille de la maîtresse de maison, son fameux sapin à la moutarde accompagné de ses boules sautées à la barre fixe, les convives firent silence pour admirer le chef-d’œuvre.
    C’est la sauce qui fait passer le bagout c’est bien connu !
    Ce repas divin accompagné d’une piquette
    Pour finir sur un jus de chaussette et sa mycose gourmande.😋

    Est ce que le maître des réjouissances 😀 pense aux  » pâtes au gaz  » pour l’an prochain ? 🐀

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