556e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère !
J’en ai marre de faire les cents pattes !
Buzz, dépêche-toi avant que…
Inventez la suite
Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.
– Buzz, tu m’entends ? Ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cent pattes !
– Fais le mille-pattes, cela te changera !
– Buzz, dépêche-toi avant que je perde mon sang-froid !
– Surtout, ne laisse pas de traces !
– Trop tard, c’est déjà fait ! Et j’en ai marre de faire Buzz, j’ai l’impression d’avoir les ailes brisées !
– Quelle idée buzzarre ! Tu as toujours tes belles ailes de fée ! Je t’en supplie, arrête de râler, tu me files le bourdon !
– Buzz moins fort ! J’entends comme un bruit qui s’approche à vive allure.
Zzzz… Zzzz… Zzzz… Zzzz… Zzzz… Zzzz… Zzzz…
– Une escadrille de moustiques !
– Après nous, les mouches ! dirent-ils en cœur. Vite, fuyons avant d’être attaqués.
Buzz… Buzz… Buzz… Buzz… Buzz… Buzz…Buzzzz…
A la vitesse buzzique, ils arrivèrent sains et saufs dans leur repaire classé secret défense.
Après le choc de cette peur ancestrale, ils purent enfin profiter d’un repos bien mérité.
Après eux, le déluge !
Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cents pattes ! Buzz, dépêche-toi avant que…
Chut. Parle moins fort. Si quelqu’un t’entend, il pourrait penser que je prends plaisir à faire poireauter les gens, que je ne suis pas respectueux d’autrui. Tu sais que j’ai horreur des rumeurs qui se chuchotent, des potins qui se susurrent, des ragots qui se murmurent
Penses-tu ! Ce n’est pas grave. Cela ne va pas faire du bruit dans le Landerneau. Juste un bruit de couloir. A peine 25 décibels
Et puis que faisais-tu sur le dos d’une cuillère ? Tu connais l’expression « Ne pas y aller avec le dos de la cuillère ». Certains pourraient y voir une allusion, croire que j’agis sans nuance, avec brutalité même
Pourquoi te soucies-tu du qu’en dira-t-on ? De ce qu’on dit derrière ton dos ? A peine 40 décibels
Une dernière question. Pourquoi parles-tu de 100 pattes ? Pourquoi emploies-tu toujours des noms d’oiseau quand il est question de moi? Que je suis une poule mouillée, bavard comme une pie, fier comme un paon et maigre comme un coucou, que j’ai un appétit d’oiseau, une tête de linotte et des mollets de coq
Mais tout cela n’est pas bien grave. De la roupie de sansonnet. Du pipi de chat. De quoi as-tu peur ? De faire le buzz sur Internet ? A peine 60 décibels
Le ton monta entre les deux protagonistes. Un dialogue de sourds s’engagea, qui ne mena à rien bien qu’il ait atteint 80 décibels
« Beaucoup de bruit pour rien » aurait dit le grand William
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère !
J’en ai marre de faire les cent pattes !
Buzz, dépêche-toi avant que je lance un bad buzz
ne crie pas ! tu as failli ne pas me revoir
et pourquoi çà
j’ai failli me noyer dans le bol du potage, bousculé par une branche de céleri
que je soupçonne d’avoir voulu me faire boire la tasse
Je crois qu’il va falloir qu’on prenne des cours de natation
arrête de dire des bêtises, il n’y a pas de maître nageur pour les buzzes
Tu as vu que beaucoup de jeunes se font faire une coupe buzz de leurs cheveux
avec ou sans pointe de veuve
des ;sociétés lancent aussi des buzz marketing
tu m’en diras tant
tu sais que notre nom buzz est d’origine anglaise, au pluriel nous nous écrivons buzzes
Le buzz marketing est la méthode de marketing la plus ancienne
Bon descends du dos de la cuiller et viens me rejoindre
OK j’arrive……….
————–
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère !
J’en ai marre de faire les cents pattes !
Buzz, dépêche-toi avant que…
… Avant que la cuillère parte sur la lune.
Ouais elle vient de me le dire. Elle veut m’amener sur la lune pour me punir de lui avoir gratté le dos.
Elle est complètement folle.
Viens vite me délivrer, sinon tu ne me reverras plus.
Ah j’oubliais. Elle m’a attaché les pattes et le corps à son dos. Je ne peux donc pas m’échapper.
Fais quelque chose ! Appelle la police, l’armée. Envoie un hélicoptère.
Je n’ai pas envie d’y aller sur la lune.
Et puis cette cuillère elle me nargue.
Elle se met maintenant à chanter :
« Au clair de la lune, mon ami Pierrot … »
Oh j’ai une idée. Je vais dire des choses gentilles à la cuillère …
– Eh cuillère, tu es vilaine et très laide. En plus, ton dos il a une grosse bosse, sur laquelle est planté un petit drapeau. Je ne connais pas de quel pays il est, mais c’est un joli drapeau.
Oui, tu es une cuillère pas belle avec une bosse affreuse. Ah ah.
Qui veut aller sur la lune, pour y faire je ne sais quoi.
Tu sais pas chère. La lune est déserte, il n’y a personne qui y habite. On sera tout seul, toi, moi et ta bosse. Hi hi.
La cuillère n’en pouvait plus de ce que venait de dire notre petit insecte.
Cela se voyait. Subitement elle se mit à enfler. Pas démesurément mais dans des proportions raisonnables.
Eh la cuillère, qu’as-tu ? Tu es énervée. Tu veux te battre avec moi.
Allez belle cuillère, délivre moi et ta bosse s’en ira toute seule.
Dame cuillère en avait marre d’entendre tout ça.
Bougeant dans tous les sens elle se débarrassa rapidement du petit insecte.
Peut-être qu’elle avait entendu et compris ce qu’il disait et qu’elle ne voulait plus de cette bosse. Qui il faut le dire ici, était imaginaire. Pure invention du petit insecte.
Celui-ci, après le mouvement de la cuillère, se retrouva libre.
En s’en allant, il ne manqua pas de faire un bras d’honneur à la cuillère. En lui lançant : j’étais bien sur ton dos et ta bosse.
Mais moi je préfère la liberté, par ce joli mois de juillet …
Je vais boire une bonne bière pour me rafraîchir les idées, et peut-être aller ensuite chez ma dulcinée …
MISS TIGRI
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère !
J’en ai marre de faire les cents pattes !
Buzz, dépêche-toi « avant que j’te colle une beigne, avant que j’t’allonge une patate, que j’te fasse une tête au carré 🎶🎶 »…
Tandis que Renaud chante « Le Père Noël noir » à la radio qui lui sert de réveil, il émerge difficilement encore perturbé par ce rêve étrange.
Au bout de quelques minutes il se lève enfin.
Du haut de ses 1,90 mètres, il est pris d’un vertige et se retient dans le chambranle de la porte de la salle de bain.
Après ce léger tournis il fait une petite toilette. Il a déjà pris sa douche avant d’aller se coucher.
Dans le miroir qui lui fait face, il observe son visage imberbe, ce visage tant détesté avant, aujourd’hui il le trouve plutôt pas mal.
Les mauvais souvenirs s’estompent petit à petit depuis sa nouvelle vie. Déjà, plus personne ne l’appelle Buzz et ce mauvais rêve vient de le ramener quelques années en arrière ; les multiples séjours en familles d’accueil, les sévices subis au sein de ces mêmes familles…
Le pire souvenir était celui du garçon avec qui il avait partagé une chambre pendant longtemps, trop longtemps… Le bruit de ses pas résonne encore dans sa tête alors que le garçon s’approchait de son lit pendant la nuit… Il tournait en rond et au moment voulu, il soulevait brusquement la couverture et le tapait avec le dos d’une cuillère… Ça fait mal le dos d’une cuillère sur la peau nue… et l’avantage c’est que ça ne fait pas trop de bruit…
Il secoue la tête pour faire partir ce mauvais souvenir.
Il est temps de se préparer. C’est son moment préféré.
Installé devant sa coiffeuse, il entreprend un maquillage minutieux, puis il choisit la perruque noire.
Ce soir il sera Miss Tigri, un personnage qu’il adore incarner.
Il/elle n’a plus qu’à descendre les escaliers pour arriver au cabaret et lorsque le rideau s’ouvre et qu’elle est acclamée par le public, son show peut enfin commencer…
Bonjour, j’aime beaucoup comment vous avez su vous extraire de l’image proposée et la façon touchante d’aborder l’histoire, avec justesse et retenue. Merci ! Anne
Merci Anne !
– Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos de la cuillère ou plutôt sur le dos de la louche à cocktail ! J’en ai marre de faire les cents pattes ! Buzz, dépêche-toi avant que…
– Arrête de m’agresser tout le temps avec tes impératifs horaires. Même pour s’amuser tu me stresses. J’arrive mais à mon rythme.
– Excuse-moi Buzz, je ne le fais que parce que je crois que nous allons vivre un truc hors du commun et qu’il ne faudrait pas qu’ils déplacent le « saladier double paroi » où je t’attends.
– Pourquoi serait-ce si grave de louper la descente ? Est-ce le cocktail du siècle ?
– Un peu Buzz. Si tu arrives à temps, tu vas apprécier les vapeurs qui émanent de leur mélange. Rien que de la-haut, j’ai mon alcoolémie qui grimpe.
– Rassures-moi Formi, tu m’attends pour l’exploit sportif de la descente, pas pour te saouler ?
– Arrive, au lieu de me poser des questions. Tu jugeras par toi-même.
– Coucou Formi, je suis juste derrière toi. Ah ! J’ai failli te faire tomber de surprise.
– Alors Buzz, que penses-tu du bain qui nous attend ?
– Il a une couleur jaune-orangé attirante. Par contre, on ne verra rien dans ce bain, cela paraît épais, non ?
– Ecoute, je les ai vus préparer leur cocktail. Je suis certaine que tu vas apprécier.
– Raconte ?
– Et bien, il y a du rhum, du jus de mangue, du jus de fruit de la passion, du gingembre frais râpé et un peu de miel. Par ailleurs, tu vois, le cocktail reste au frais grâce à la double paroi du saladier. Qu’en dis-tu ?
– Oh oui… j’ai envie de me faire cette descente sur la louche.
– On glisse ensemble ou à tour de rôle. Il y a de la place pour deux sur le manche. Et en plus, il est long ce manche ; on va avoir l’impression d’être sur un super toboggan aquatique.
– Tu as étudié la manière de sortir du saladier sans dommage ?
– Pas de problème, les fourmis comme nous ne se noient pas. J’ai mon idée…
– A vos marques…C’est parti.
– Ouah ! Attention à l’arrivée, Plouf !
– Oh, j’en ai plein les spiracles ! Hum, que c’est bon.
– J’te crois. On se fait une traversée avant de boire le breuvage, d’accord ?
– D’accord mais tout de suite, je suis trop impatiente de m’enivrer.
– C’est un peu fatigant la nage dans cette consistance, c’est une véritable épreuve olympique, non ?
– Allez buvons un coup, nous n’avons bien mérité.
– Hum, c’est réellement sublime le côté acidulé du fruit de la passion ; un zeste citronné et piquant par le gingembre en opposition avec le jus de mangue sucré et légèrement poivré. Pas trop alcoolisé ; en tout cas, cela ne le semble pas
– Sublime, tu l’as dit…
– Le plus dur va être de sortir de là avant d’être schlass.
– On ne pourrait pas essayer d’en emmener un peu pour plus tard ?
– Je crains que non. Allez sortons, j’entends du bruit dehors. Il ne s’agit pas que l’un d’eux nous aspire dans sa paille !!
-Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cents pattes ! Buzz, dépêche-toi avant que je finisse écrabouillée par la tapette !
-Biizz ! Biiizzz ! Ben tu me vois pas avec ta vue panoramique ? Là-haut ! Sur le lustre ! Oui là ! Enfin !
-Ben qu’est-ce que tu fiches là-haut aussi ?
-hey ma cocotte, il faut connaitre les bonnes combines ! Tu crois peut-être qu’Ils vont s’acharner sur cette breloque qui leur a couté les yeux de la tête ? Il faut observer ma chère ! Faire du renseignement ! Tu vois cette horreur qui leur sert de lustre, je les ai vus l’acheter au magasin du coin. Une fortune ! Et à chaque fois que quelqu’un vient, t’as pas remarqué que tout le monde le reluque ! Alors c’est pas demain la veille qu’ils vont prendre le risque de l’abimer avec leur tapette toute cracra.
-Ah non, que veux-tu, je suis plus vieille que toi et mes forces commencent à faiblir. J’y vois encore mais j’avoue que je choisis la facilité ; les couverts, le canapé…
-Et le trépas ! si tu ne fais pas plus attention, c’est ce qui t’arrivera ! Je t’ai déjà évité le rouleau collant et bien gluant de la cuisine alors fais attention !
-Bzzz, Bzzzz, Bzzzzz…
-Ah ben non, ce n’est pas le moment de pleurer ma buzz préférée…Je sais bien que tu es triste. Mais tu ne pouvais rien y faire ! Tes enfants ont eu la fougue de la jeunesse, le besoin de découvrir. Il se sont fait prendre au piège comme tant d’autres…Oui, c’est triste…Mais il faut avancer dans la vie ! Voler de ses propres ailes, allez voir du pays, emmerder le peuple ! Allez, on ne va pas se laisser abattre quand même ! Tiens, viens avec moi, là-haut on est idéalement placés tu vas voir. Dans moins d’un quart d’heure il y a le petit de la maisonnée qui va se faire des tartines, on va se régaler ! Tu sais du haut de ses cinq ans, il est nul avec la tapette. Et puis si tu veux après, une fois qu’on aura repris des forces, on ira voir les copines à la campagne ! On ira se promener sur les bouses et le cul des vaches ! Ou sur le museau du cheval ! Oui je sais que tu l’adores celui-là ! ça te dit ?
-Allez c’est parti ! A toi, je ne sais pas ce que je ferai si tu n’étais pas là…
-Au cœur de ce si bel été ? Y’a pas de danger !!!
Buzz, buzz, allô, tu m’entends ?
Oui, qu’y a-t-il Guêpière ?
Je me suis empéguée sur le dos d’une cuiller, je fais les cents pattes depuis un moment et je suis au bout de mes forces. Viens vite s’il te plaît !
Qu’y a -t-il sur ta cuiller ? Cerise, myrtille ?…
Buzz, buzz, buzz, tu m’agaces ! C’est de la fraise !Viens…Au secours …
Tu veux que je viennes t’aider à te défraiser, c’est ça ?
Buzz, buzz, buzz, buzz, oui, viens mon hyménoptère chéri, je sais, la fraise n’est pas ton fort, mais fais un effort pour ta congénère préférée.
Bon, j’arrive mais je serai masqué car l’odeur de la fraise m’écœure
Viens comme tu veux, ramène ta fraise et fissa !
Vexé mais loyal, il s’en va retrouver sa petite copine engluée, sa jolie taille prise dans l’onctuosité traîtresse de cette maudite douceur. Il se présente masqué, ganté, botté.
Buzz, buzz, buzz, buzz, buzz, C’est toi ? demande Guêpière, suffocante
C’est moi, tu en doutes ?
Aide-moi, tu vois dans quelle situation inextricable je suis…
Tu colles, tu pues la fraise, bah !
Après bien des péripéties, les voilà délivrés de la cuiller. Pendant qu’il se débarrassait des bottes, masque et gants, Guêpière se lissait ailes, pattes et abdomen. Lorsqu’ils furent fins prêts, ils prirent leur envol et finirent par se vautrer dans la tarte aux quetsches qui refroidissait sur le rebord de la fenêtre de la cuisine. Ivres de sucre, de joie, d’extase, ils finirent dans la gueule de Léo, le chat qui passait par là…
_ Buzz..
Dis-donc, toi, qu’est-ce que tu fais à grésiller sur ma cuillère au beau milieu du plateau du petit déjeuner ! Tu ne sais pas que d’un revers de serviette , je ne vais pas tarder à t’estourbir ! Je n’ai pas envie que tu ailles trottiner sur le beurre ou plonger dans le pot de confiture !
_ Buzz .. Buzz..
Mais quelle audace ! Elle insiste ! Qu’est-ce qui te retient sur cette cuillère ? Je l’ai pourtant bien léchée avant de la reposer. Ah, un message sur mon téléphone ; où sont mes lunettes ?
_Buuuuz..
Tu es encore là ?.;;Oh mais dis donc, tu n’es pas mal du tout à travers mes lunettes…des petites pattes toutes fines, et ce plastron vert, scintillant ! Finalement, vous êtes très jolie, Madame la Mouche..
_Bzzz..
En voilà une autre, avec le même plastron vert ; elle se pose à son tour sur la cuillère. Tiens, on dirait que la première fait visiter le plateau à la seconde. Ici, ma chère, c’est le beurre, alléchant,mais dangereux ; nous sommes trop visibles sur sa surface pâle. Ah, le pot de yaourt ! Il a été vidé, mais on peut toujours y trouver quelques restes qu’on déguste sans attirer l’attention. Cette grosse chose, c’est la théière, on évite, rien à manger et c’est brûlant.Par contre, à côté, il y a le pot de confiture ; on s’y pose le plus discrètement possible. Mmm ! C’est de la mûre, ma préférée !
Non,mais, quel culot ! Vous ne voulez pas une tartine pendant que vous y êtes ! Sauvez-vous les filles et plus vite que ça, sinon je me fâche pour de bon !
_Bzz Bzz Bzz..
Oui, c’est ça , au revoir enfin non , adieu ! Je ne vous conseille pas de revenir. Je n’ai pas toujours mes lunettes sur le nez et la prochaine fois, vous risquez le coup de serviette ! Terminés les rendez-vous sur le dos de ma cuillère !
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère !
J’en ai marre de faire les cents pattes !
Buzz, dépêche-toi avant que…
Je file j’ai des crampes au bout des ailes. Je te l’ai déjà dit pour moi c’est très difficile de rester là bêtement à me regarder dans une cuillère de confiture même si elle est bonne, beurk ça colle, et puis le sucre c’est mauvais pour ma santé. Puis ça attire, des fourmis aussi, j’en ai horreur, une fois j’ai vu mes cousines dévorées par elles c’était effrayant je t’assure les antennes, les pattes tout y est passé et vite fait
Tu m’avais dit vers 15 h je serai là et il est plus de 17 h le vent se lève je ne peux pas m’envoler mes pattes sont engluées dans un espèce de sirop rose, vraiment dégoutant, je crois même que c’est des arômes artificiels cette cochonnerie.
Buzz buzz je lève une patte puis une autre mais impossible d’aller plus avant j’ai peur de m’en arracher une. Boiter avec des ailes repliées à cause de la confiture rose franchement quel bonheur ! j’avais rêvé autre chose ! pour mon dimanche d’été
Buzz Buzz encore 10 mn et je me laisse tomber sur la tarte aux pommes je disparaitrais dans un cœur de caramel, ce sera une fin délicieuse et romantique.
Hélas Germaine est entrée dans la cuisine, un coup d’œil circulaire et précis, un cri : « salle bête » c’est dégoutant, le gâteau de Marie ! elle à attraper un couteau et extirpé ma pauvre carcasse de ce conglomérat gluant, j’y ai laissé 3 pattes et une demi aile elle m’a jeté dans l’évier sur la vaisselle salle me croyant morte, c’est mal me connaitre ! j’ai marché comme j’ai pu jusqu’au bol de porcelaine, un fond d’eau y reposait, j’ai doucement plongé puis laissé tremper mon aile et enfin mon restant de pattes. Sur le bord du bol était posé une cuillère propre je me sèche dessus. Mais si tu arrives enfin, je n’y serais plus ! en claudiquant et volant, un peu de travers sans doute, je serais envolée vers un gros bourdon bleu au-dessus des lilas mauves.
Sur le dos de la cuillère
La scolopendre ne termina pas sa phrase. Une douleur aiguë à la patte 58 lui fit sentir à nouveau les désagréments de la vieillesse. Elle s’en voulut d’avoir suivi la bourdonnante Buzz et se fit mille reproches : « Qu’ai-je donc à voir, moi une cent-pieds, de la noble famille des Scolopendridae, avec une mouche ? Une va-nu-pieds ailée qui plus est, juste préoccupée de faire son buzz, en Polynésie et ailleurs, en arrosant tout sur son passage de la sève qu’elle vient de pomper. Ce qui lui a valu le nom de mouche pisseuse. Si ça se trouve, il se pourrait bien, qu’en ce moment même, elle se livre à cette étrange occupation, sous le dos de la cuillère ».
La mouche n’en avait rien à pisser de ce que disait l’autre. Loin d’être occupée à une aussi basse besogne, elle venait de se trouver une nouvelle cible : le manche de la cuillère. Buzz était une tireuse d’élite !
Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! j’en ai marre de faire les cent pattes ! Buzz, dépêche-toi avant que l’impatience me gagne et que je redécolle.
Non, non belle mouche, espoir de la truite reste là. Laisse-moi réfléchir, vais-je t’attraper pour t’utiliser directement comme appât ou te prendre en photo afin que tu me serves de modèle pour la confection d’une belle mouche artificielle.
Les deux solutions ont leurs avantages et leurs inconvénients, et j’ai du mal à me décider dans l’urgence que tu sembles vouloir m’imposer. Avoue que t’immoler et finir dans la gueule du plus prestigieux des salmonidés, la reine de nos rivières, la fabuleuse truite fario à la livrée piquetée de rouge ou de noir, serait une fin glorieuse. Mais, je te sais agile et rapide et essayer de te capturer présente un risque bien réel de te voir t’échapper. Par contre te prendre comme modèle pour une belle imitation, il me faut d’abord courir chercher mon appareil photo équipé d’un puissant objectif afin de ne rien louper de ton aspect. En effet, la truite est sourcilleuse, non seulement la mouche artificielle il est impératif de bien lui présenter dans le sens du courant, mais encore elle demande une copie parfaite, de la couleur des yeux au nombre de pattes, en passant par la dimension des ailes et aussi en tenant compte de la densité des poils un peu partout que tu as sur le corps.
Alors je te capture ou je te photographie ? Zut tu viens de t’envoler, mais tu m’avais prévenu. Je te remercie cependant, car tu m’as permis de rêver à la belle qui m’attend au fil de l’eau dans mes coins secrets des ruisseaux de montagne.
Buzz, tu m’entends ? Buzz, cela fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cent pattes. Buzz, dépêche-toi avant que je me retrouve dans la soupe ou le lave-vaisselle au risque de périr noyé. Buzz, je t’en prie ! Ma vie est en jeu. D’ailleurs, à propos de jeu, j’en ai un nouveau à te proposer…
Mmm… Qu’est-ce que tu dis ? Je dors encore, tu vois bien. Pourquoi viens-tu perturber mon repos avec tes vociférations ?
Mais parce qu’il est 18h et qu’il y a belle lurette que l’heure de la sieste est périmée !
Bah, je fais la sieste quand je suis fatigué. Et fatigué je le suis avec le jeu que tu as inventé hier. Descendre puis remonter la rampe d’escalier du rez-de-chaussée jusqu’au deuxième étage en visant le record du monde. Tout ça pour figurer dans le Guinness. Mes ailes et mes pattes sont tout courbaturés. Je suis en mode récupération et aujourd’hui je passe mon tour.
Ah, non ! Tu ne peux pas me faire ça ! Sans toi, je m’ennuie…
N’essaie pas de me culpabiliser. Cela ne marche plus. Je n’ai aucune envie de préparer les jeux olympiques du saut à dos de cuillère et de l’escalade à pattes nues. Et si tu continues, je me mets carrément en colère. Et je t’assure, je ne vais pas y aller avec le dos de la cuillère. Alors, fiche-moi la paix !
– Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cents pattes ! Buzz, dépêche-toi, j’en t’en supplie ! Ils me prennent pour une péripatéticienne et me demandent combien je prends.
– Quoi ? Je ne savais pas que tu m’attendais, ne bouge pas j’arrive.
– Tu m’avais oubliée ! Tu as une drôle de voix. Tu as picolé ?
– Non, où vas-tu chercher ça ? On s’est juste arrêtés avec ZZZZ sur une table quelques minutes et nous avons bu un nectar de melon. Quel délice !
– Ouais, mais rapplique dare-dare. Je viens de me cacher dans la cuillère, mais mes pattes se sont engluées dans de la crème Chantilly.
Ni une ni deux Buzz, le jaloux, prit son envol pour délivrer sa chérie qu’il trouva en pleurs. Il réfléchit un moment et se dit que la situation était désespérée. Il se lissait les pattes pour invoquer le ciel, tournait en rond quand, tout coup à coup, une tapette à mouches l’envoya vers d’autres cieux.
Anéantie de voir son Jules aplati comme une galette, l’amoureuse éplorée se retrouva plongée dans un évier rempli d’eau savonneuse. On ne sait pas par quel miracle elle a pu s’envoler. Toujours est-il que, depuis, elle raconte sa mésaventure à ses copines qui n’en peuvent plus de l’écouter !
Moralité : la gourmandise est un vilain défaut.
***
Petite astuce pour éloigner ces envahisseuses : placez une coupelle de vinaigre blanc sur votre table. Bon week-end à toutes et tous ! Fanny
Buzz, dépêche-toi avant que débarque l’autre tapette, là !
Bah, la r’vlà ! Regarde-moi ça, comme ça s’la pète !
Raté !
‘tain, première fois que je vois une cuillère voler.
Et ouais, moi c’est Tsé-Tsé l’embrouille.
Elle n’est pas née la p’tite raquette qui m’cassera les couilles.
Faut bien viser !
J’en ai connu des pervers enfileurs de mouches, au bord des marais.
Ces durs à cuir et épaules carrées,
Ils se sont tous cassés le nez.
On l’a fait pas à Tsé-Tsé !
Moi, je les remets tous à leurs places, la tête au carré !
Alors, Buzz, qu’est-ce tu glandes ?
Là, j’suis sur le couvercle de confiture, t’es où, bon sang ?
On va finir par rater le concert de Tick !
Est-ce que tu le sais ?
Lui, c’est un vrai rocker qui a la zzique dans le sang.
Pas comme ces… Encore raté !
Dans les fraises, la confiote a giclé.
Oh et puis zzut, Buzz ! je m’arrache !
J’y vais tout seul.
Pas le temps de me battre avec ces…
Démerde-toi pour m’y retrouver !
C’est au Saule pleureur, en bord de rivière
Sur le dos des chats sauvages.
Buzz, dépêche-toi avant que… avant que…
TROP TARD, l’enfant a mis sa cuillère dans sa bouche innocemment..
La mouche affolée fait un ramdam infernal dans ce petit trou noir en se cognant à toutes les parois : Bzzzz Bing, Bzzzz Bing…
L’enfant prend peur et se met à brailler bouche ouverte : OUIN !… OUIN !…
La mouche en profite pour viser la sortie Bzzzzzzzzz …
Mais l’enfant qui a besoin de reprendre son souffle, referme la bouche à ce moment là :
– Bzzzz …BING ! Raté !
La mouche est toujours prisonnière.
Terrorisée, elle reprend sa danse funeste dans le petit trou noir.
L’enfant, de plus en plus effrayé par ce gazouillis bruyant, se remet à hurler bouche ouverte : OUIN ! OUIN !
Le cœur battant, la mouche vise la sortie pour la deuxième fois : Bzzzzzzzzzzz
Mais à ce moment là, la mère du braillard, excédée, file une gifle efficace au môme qui se tait en refermant la bouche d’un coup sec : CRAC !
Horreur, malheur….la mouche est coupée en deux.
L’enfant recrache les deux morceaux ce qui lui vaut une deuxième beigne :
– Tiens ! Ça t’apprendra !
– OUIN ! OUIN !
MORALITÉ: faut toujours regarder où on met ses pattes, ça évitera de faire pleurer les enfants
Ouh là là, quelle méchanceté. Je vais de ce pas expédier un courrier à la SPM! 😉
😉
🐻 FABLE ZUTISTE
Même les mouches font le buzz.Une nouvelle expression à la mode qui ne veut rien dire, sauf par harmonie imitative. Z : on n’en finit pas de cette précieuse lettre, au scrabble, ou par SMS, ou pour somnoler. Sans le savoir, celle-ci était sur le dos, la mouche, d’une cuillère. Celle-là devint une propre à »rienne », quand l’autre s’envola vers Tokyo. Serait-elle le seigneur des anneaux ?🐻
Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cents pattes !
🐀 UN BALLET DE DENGUES
Bzzzz Bzeez… Ça tourne et chante autour de moi, ce n’est que ‘ messes basses ‘ et convoitise !
Sur une terrasse bordée de châtaigniers, sous les mille yeux de leurs chatons étonnés, ronde, brillante et alléchante je me pavane sur le bord de la soucoupe.
Peu de temps auparavant, alors que je tanguais comme une chaloupe tentant de m’étourdir dans un pur arabica au fumet envoûtant, je rencontrai un beau roux robuste de canne. Éblouie je l’enveloppais de mes bords chauds et le fis fondre de plaisir.
J’en garde une douceur infinie et ma rutilance sucrée attise maintenant les convoitises.
Tous là pour me séduire à faire les cents pattes, chantent, virevoltent, lèchent le miel amoureux de mon arrondi.
Des mouches jolies et leurs moucherons mioches, des moustiques et des cousins même des qui viennent de loin dansent autour de moi un ballet africain : la chikungunya.
Une vie de rêve.. de Pacha… Une vie de dengue !🐀
Buzz, tu m’entends ? Buzz ça fait une heure que je t’attend sur le dos d’une cuillère! J’en ai marre de faire les cent pattes! Buzz, dépêche toi avant que la nuit ne tombe! Buzz, et là un petit tour sur la fourchette, tu m’as vu ? Buzz, et là je fais du une patte sur la petite cuillère, pas mal non ? Buzz, et là je marche sur la tête en haut de la cafetière, impressionnant non ?? etc…etc…
C’est l’histoire idiote d’une mouche mâle draguant sur internet. Faisant le mariole en croyant faire le Buzz sur la toile. Et ne comprenant qu’au dernier moment qu’il séjournait dans un grenier et que la toile était d’araignée.
Original. Merci Jean Marc. 🙂
Je ne glisse, j’ai besoin de toi, tu me manques, seule je ne peux rien, je ne peux rien faire sans toi.
Ou es tu ?
Je me souviens de jours heureux et je pleure, vas tu revenir un jour ?
Il me semble que tu étais là et que c’était il y a longtemps très longtemps. Une heure un jour un an une vie… Que sais je ?
Le temps passe si vite je ne sais plus, je ne sais pas, je ne sais pas comment faire pour avancer sans toi.
Je suis une mouche ou un’papillon, ou peut être un gangster qui essaie de voler le temps, de voler l’espace de voler l’amour, qui sait ? Qu’est ce que c’est.?
Je t’attends sur le dos d’une cuillère, oui c’est ça.
Ou es tu ?
Tu me manques.
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, je t’attends !
Depuis hier
Je cuillère !
En faisant les cents pattes !
Et je me déshydrate
J’ai sorti mon hameçon
Mes lests et mes plombs
Je n’attends plus que toi
Pour colorer tout ça
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, je t’attends !
T’as choisi quel costume ?
Tout en poil ou en plume ?
A qui convient ton leurre ?
Quand retentira l’heure
Le jour de l’ouverture
De la pisciculture
Buzz, tu m’entends ?
Buzz, je t’attends !
A nous deux nous aurons
Saumons et esturgeons
Avec nos mouches et nos cuillères
On peut dire qu’on a la pêche
Sympa; j’aime beaucoup!
Merci Laurence Noyer. Après vous avoir lu « on peut dire qu’on a la pêche ». J’ai « mordu à l’hameçon ». 🙂
Buzz, tu m’entends ? Buzz, ça fait une heure que je t’attends sur le dos d’une cuillère ! J’en ai marre de faire les cents pattes ! Buzz, dépêche-toi avant que…
– Oui oui je t’entends, excuse moi, j’étais occupé, j’embêtais une nana dans sa cuisine. Je voulais goûter son repas mais elle ne voulait pas. J’ai réussi à piquer quelques gouttes au passage. Fallait faire vite, elle avait comme une raquette de tennis à la main, un peu gros je trouve, mais elle avait plus de chance de m’avoir. Il me semble d’ailleurs que tu grilles sur ce truc. Qu’y a-t-il Roger’s ?
Bah je te cherche. On était ensemble tout à l’heure et d’un seul coup plus de Buzz. Tu es où ?
– Bah, je suis parti quand j’ai senti cette odeur, je n’ai pas pu me retenir, désolé. Tu es où ?
A l’endroit où on était tout à l’heure quand soudain tu as disparu. Je suis à l’intersection de la rue Patouche et de la rue LaMouche, au rez-de-chaussée de l’entrée 1 bis rue des ailes, à droite, chez la grand-mère qui fait la poussière. Tu te souviens. Entretemps, elle s’est levée, a pris son petit déj, je l’ai regardé depuis là haut sur l’étagère. Et j’ai été attiré tout comme toi par une odeur, elle était sur la cuillère. Alors, je me suis posée dessus et après m’être rassasié, j’ai voulu repartir. Pas moyen, les pattes restent collées. Figure-toi que c’est du miel. C’est malin, hein ? Ca m’apprendra d’être gourmand.
C’est plus fort que moi, dès que je vois des gourmandises, ma tête virevolte, je me ressaisis à cette envie éphémère, à ces moments de lutte qui me laissent un goût amer, résister n’est point une mince affaire, mais c’est bien pour cela qu’ils ont été créés, ces péchés capitaux, non ? Le mien, c’est la gourmandise, tu me connais. Tu viens m’aider stp ? Tu me tends la patte ?
– Ouais, ok, j’arrive…..bzzzzzzz
Arrivé en fin sur les lieux, Buzz constate dans quel pétrin son ami s’est mis.
– Bon ben, on y va, attrape ma patte
Ok. Loupé. Ils recommencèrent maintes et maintes fois, rien n’y faisait. Mais Buzz ne se laissant pas dépiter, volant en l’air sur place, tel un colibri, il mit le turbo et ses ailes prirent une vitesse incroyable. Enfin, équilibré, il faisait du sur place et aspira tout le miel, il en profita pour nettoya les pattes de Roger’s, qui put s’extirper de cette consistance toute collante.
– Merci Buzz, sans toi ma vie était finie. Comment te remercier ?
En restant mon ami dit il tout bedonnant
Un ami comme ça, qui risque sa vie pour moi, ca vaut tout le miel du monde. Tu peux compter sur moi, je resterai fidèle à notre amitié quoiqu’il se passe, quoiqu’il arrive, je serai toujours là et si un jour, tu as besoin de moi, je serai là à mon tour.
Ils se firent la bzzzzzzzz et prirent chacun un chemin les menant là, où le destin, les conduira.