505e exercice d’écriture créative imaginée par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Racontez ce mythique pèlerinage à ENCORE où de fervents jouissifs se rendent chaque année prier pour que ça dure.


Une idée toute simple en jouant avec Angkor

Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.

22 réponses

  1. françoise dit :

    Racontez ce mythique pèlerinage à ENCORE, où de fervents jouissifs se rendent ENCORE chaque année, prier pour que ça dure ENCORE et longtemps ENCORE

    Pour quelques-uns c’était leur vingtième. Tous avaient les cheveux blancs ,enfin ceux qui en avaient ENCORE. Tant qu’ils étaient ENCORE en vie ils n’auraient voulu pour rien au monde le louper ce pélerinage . Ceux qui ne pouvaient guère marcher étaient transportés sur des brancards. Ils se léveraient juste avant l’arrivée à ENCORE.Certains parfois y rendaient leur dernier soupir. Cà jetait un froid pendant un petit moment et puis tous repartaient l’âme chevillée au corps .En parlant de cheville, l’un d’entre eux, s’était fait une entorse alors qu’au lieu de regarder où il mettait ses pieds , occupé qu’il était à dévisager une participante qui ,malgré ses ans, avait encore fière allure avec ses converses Camper, des leggins et une tunique à rayures bleues et blanches ; il ne lui manquait plus qu’un bonnet à pompon pour qu’elle ressemble à un vieux marin efféminé, pensait-il, lorsqu’il buta sur une souche qui se trouvait malencontreusement sur son passage.
    Ladite Dame, infirmière à la retraite, se porta à son secours. On appela le SAMU, elle l’accompagna à l’hôpital où il reçut les soins appropriés.Ils devinrent inséparables et depuis quelque temps ils cohabitent ensemble pour leur plus grand bonheur.
    Ils projettent toujours de participer prochainement au mythique pèlerinage à ENCORE mais ils ont tellement de projets de voyages dans leur futur proche, que celui-ci sera remis encore et encore……

    .

  2. Patricia dit :

    Ils étaient nombreux encore cette année là à se rendre sur ces lieux ancestraux.
    Ils attendaient avec impatience le moment ou ils verraient le soleil d’Alambra se lever sur la statue du grand tout ANKOR.
    La statue avait été construite selon un plan très précis, Quand le soleil D’Alambra apparaissait chaque soir pendant 7 jours, à la même époque, il posait ses rayons sur des points précis de la statue. il passait par de petits orifices savamment creusés dans la roche d’Albane, et les rayons étaient redirigés vers un point au sol.
    Les pèlerins avaient préalablement posé un grand tas de branches d’arbres glanées ici et là, et miraculeusement, au bout d’un moment, le feu prenait et chacun honorait le Soleil d’Alambra qui leur donnait la lumière .

    Cet événement arrivait seulement une fois, dans l’année stellaire de la planète, et chacun l’appréhendait.
    Ces nuits là, la planète Zeldane cachait le soleil d’IRSA pendant 7 heures intersidérales, et il faisait nuit noire.

    Le moment ou le soleil d’Alambra posait ses rayons sur la statue de ANKOR n’arrivait qu’une fois par an, et cela symbolisait la vie.

    Car en effet les habitants de la planète Solvania redoutaient que le soleil D’Irsa disparaisse et ne réapparaisse jamais.
    Alors quand le feu prenait, ils se relayaient pour y poser des branches, l’entretenir, et prier pour que le soleil D’Irsa réapparaisse.
    Car sans ce soleil, les cultures ne poussaient pas, et le peuple des Ivoites pourrait disparaitre car le soleil d’Irsa était une source de vie pour eux, sans lui, leur 5e oeil ne recevait pas sa source de lumière et c’était comme chez les humains on pourrait appeler ça leur source de vie.

    Alors chaque année stellaire, un pèlerinage était organisé dans ce lieu unique sur la planète Solvania.
    Personne ne savait qui avait construit cette statue mais la tradition mimétique avait pu perdurer jusqu’à maintenant, et le feu était allumé par les habitants.
    La prière et le pèlerinage était donc incontournable car selon la tradition, il n’avait pas eu lieu une année, et le Soleil d’IRSA n’était pas revenu.
    Les Ivoites, ont commencé à dépérir, seuls quelques uns avaient survécu et on ne sait comment la tradition était revenue à l’esprit de certains.
    Les Ivoites ont alors compris que pour survivre ils avaient besoin de célébrer la vie, chaque année, Encore et encore.

  3. Kyoto dit :

    Encore une fois, tout est prêt !

    Comme chaque année, cette joyeuse bande de fervents jouissifs se rend en pèlerinage à Encore, afin de prier pour que ça dure encore et encore. Encore plus. Jamais encore moins : cela, ils ne voulaient pas l’entendre, car ils avaient bien remarqué qu’ils étaient de moins en moins nombreux à faire ce voyage. Chacun faisait semblant de l’ignorer. Alors ils faisaient encore plus de bruits, encore plus de chants et de rires.

    Ils partaient de bon matin du village de Paancor, vers Encore, lieu de naissance de chacun d’eux. Trente-trois kilomètres à parcourir à pied, sans courir, accompagnés par les clairons, les trompettes, les tambours et la grosse caisse. Ils défilaient sans tête ni queue. Comme chaque année, ils étaient applaudis par les habitants des villages traversés qui leur offraient, qui à boire, qui à manger. Encore un peu. Ne partez pas encore. Allez, encore un petit coup, pour la route…

    Et ça mangeait, ça buvait, ça chantait et ça dansait, tout au long du parcours…

    La lumière laissait peu à peu sa place à l’obscurité. Le bivouac approchait. Une fois encore, ils firent la pause nocturne à Toujours. Même accueil. Même soirée festive. Puis le repos bien mérité.

    Le lendemain, ils repartaient de bon matin, ragaillardis et avec encore plus de ferveur. Chaque minute passée était un instant de bonheur, à saisir du bout des doigts et à déguster. Aucune lassitude, aucune fatigue. Ils allèrent ainsi jusqu’à Encore. Les vivats, les bravos fusaient. Apothéose.

    Cette fois-ci, ils furent interviewés par le célèbre présentateur d’une grande chaîne de télévision française dont la dernière question était : « Et l’an prochain, quelle sera votre destination ? »

    D’une seule voix, ils répondaient tous :

    « Toujours et Encore ! »

  4. Françoise - Gare du Nord dit :

    Chaque année, comme tout lieu de pélerinage religieux ou profane, la petite ville d’ENCORE accueillait aux alentours du 14 février un flux, sans cesse croissant, de pélerins.
    Ces individus venaient prier, pour que ça dure, Sainte Constance à la basilique Notre Dame de la Persévérance. Puis, après offrandes et génuflexions, supplications et mortifications, ils allaient rejoindre un lieu, méconnu du grand public et des media, pour se livrer à des activités physiques.
    Celles-ci réclamaient force et ardeur, vigueur et souplesse, de la rapidité sans précipitation sans compter les postures à risques. Tout cela pour des femmes qui se révélaient intraitables et insatiables. Il leur en fallait toujours plus. « ENCORE ! » « ENCORE une » « Plus ENCORE». Toujours tendu. Perpétuellement en extension. Constamment à l’arraché. Aucune ne se souciait de leur pauvre dos.
    L’angoisse de ces hommes : le raté monumental, le flop phénoménal, le magistral affaissement plus que le tour de rein, la tendinite du genou ou la luxation de l’épaule
    Or, lors de la Saint-Valentin de l’année 2015, fut organisé un grand rassemblement des villes jumelées avec ENCORE à savoir :
    – AGAIN (Comté du Sussex)
    – NOCH (Land de Bavière)
    – TODAVIA (Communauté autonome d’Andalousie)
    – ANCORA (Région de Toscane)
    Des conciliabules qui eurent lieu entre les ressortissants de ces 5 cités, il en ressortit la même lassitude, le même agacement et la même décison d’en finir.
    Alors, les pélerins auxquels s’était associée la population masculine de la localité se rebella et alla comme un seul homme exiger du maire la cessation immédiate de ce qu’ils nommèrent avec pudeur ce désordre et de ces douleurs.
    L’édile, modéré et sans étiquette, toujours dans la mesure, l’atermoiement et le compromis, prit avec le conseil municipal une décision qui fut qualifiée de sage mais significative
    Désormais la petite agglomération se nomme CA SUFFIT
    PS. J’ai oublié de préciser que la ville d’ENCORE héberge le centre de préparation – comme Clairefontaine celui de la FFF – de la Fédération Française d’Haltérophilie où l’équipe masculine est encadrée par un staff exclusivement féminin

  5. pakitapom dit :

    Dans le silence de la nuit, ils se sont retrouvés. Seule la lune , penchée par dessus la dune, peut entrevoir leurs traces légères : un étrange zigzag coulé et de minuscules pattes de mouches, imprimés dans le sable .

    – « Ils sont encore revenus. Le bruit de leurs engins et de leurs pioches m’empêchent de trouver le repos . Ne se lasseront ils donc jamais? »

    – Depuis de millénaires, ils s’acharnent sur notre terre. Brigands ou savants , ils sont tous pareils . Leur appât du gain ou la recherche de la célébrité sont sans fin .J’ai vu des hommes de chez nous se parjurer, trahir leurs frères et s’acharner sur des momies, leur fracassant le crane pour voler les diadèmes richement ornés, sous les fines bandes de lin. Pire, oserais je le dire , je les ai vu arracher aux bouches scellées des gisants les pièces de bronze, tribut du à Charon, les contraignant ainsi à errer sans jamais trouver le repos ..

    – Ils sont allés trop loin, pillant, saccageant, profanant les sépultures pour accumuler encore et encore plus de trésors

    –  J’avais espéré que la malédiction que nous avions fait peser sur la découverte de la tombe de l’enfant roi aurait mis fin à leurs exactions mais la folie des hommes est encore plus forte que leur peur de la mort

     – Ils se rapprochent de plus en plus du grand Mastaba. Nous devons agir maintenant pour que jamais ils ne le découvrent…

    A quelques pas des tentes dressés à la hâte par les ouvriers, Uræus , la femelle cobra et Khepri le scarabée d’or, gardiens ultimes des trésors du grand désert, décident ce soir là que, jamais plus, les humains ne pourront souiller les tombes et imposer, sous couvert de découvertes historiques d’exception, leurs pitoyables lois au grand peuple d’Égypte . La terre des pharaons doit retrouver la paix pour qu’enfin ils puissent accéder à l’éternité.

    Le matin suivant, Iah, l’enfant boiteux, vient comme chaque jour traîner autour du chantier de fouilles. Il essaye de gagner un peu d ‘argent en vendant de l’eau qu’il charrie sur le dos de son vieil âne . Les ouvriers le connaissent bien et personne n’aurait idée de le chasser d’autant qu’il fait vraiment très chaud et qu’ils sont tellement acharnés a creuser pour découvrir ce nouvel hypogée qu’ils n’ont pas le temps de se charger de la corvée d’eau . Le gamin sait se faire discret mais tout le monde ici connaît sa silhouette bancale. . Un jour, un vieil archéologue lui a même dit en riant, qu’il était le portrait craché de Toutankhamon , qui, comme lui, était boiteux. L’enfant n’ a rien dit, n’a mème pas souri. Il a regardé longuement le vieil l homme comme s’il voulait graver l’image de son visage dans sa mémoire… Puis il a continué son chemin. Le vieux n’est jamais revenu sur le site. Il est, paraît il, mort peu de temps après son retour en Angleterre.

    Le sable est brûlant et l’enfant a du mal à avancer. Sa progression est lente . Il s’arrête soudain .
    Il vient de repérer un scarabée doré, l0 , juste devant lui. L’insecte , se sentant découvert, pour se protéger, disparaît dans le sol. « Dommage se dit il , il paraît qu’ils portent bonheur. »

    Soudain, son pied bot , traînant dans le sable, heurte un caillou. Iah se penche , écarte les grains de sable et découvre, non pas une pierre mais un objet , petit certes mais d’un bon poids en metal patiné par le temps ; C’est une croix de vie, sceptre bien connu des pharaons qu’ils avaient l’habitude de porter avec la crosse, croisées sur leur poitrine. Elle brille étrangement .. peut être est elle en or ? Une ankh en or

    En une faction de seconde, il fait disparaître l’objet dans la poche de sa djellaba et continue d’avancer comme s’il s’était simplement débarrassé d’un grain de sable dans sa babouche. . Il va ici et là, sur le chantier où on l‘appelle et offre de l’eau aux hommes en nage.

    On vient de crier son nom . La bas, un grand trou, il s’approche un peu plus . quelques marches ont été dégagées et une large porte, recouvertes de sculptures raffinées vient d’être mise à jour . Une merveille. L’enfant ouvre de grands yeux, émerveillé. Le jeune archéologue lui propose de descendre voir de plus prés . Péniblement l’enfant entreprend de descendre les marches inégales, manquant à chaque fois de perdre l’équilibre . Le jeune chercheur est tellement heureux de cette recouverte qui va lui apporter richesse et célébrité qu’il est intarissable . Il lui explique ce que représente les personnages sur la porte , les symboles , certains sont en creux parfois. Le temps les aura fait disparaître sans doute ? Il est tellement absorbé par sa découverte et fier de pouvoir en parler qu’il ne remarque pas l’ombre sinueuse qui vient de se faufiler à travers le sable, dans la tombe e encore scellée.

    « Ca donne soif de parler, pas vrai ? As tu de l’eau avec toi ?
    – Non, elle restée en haut , vers mon âne ; Mais je peux remonter et vous la rapporter.
    – J’aurais plus vite fait d’y aller parce que toi, gamin , avec ta patte folle…

    Le jeune archéologue entame la remontée ; Pas facile, les marches sont larges et hautes . Une fois l’homme hors de vue, Iah s’approche de la porte, passe ses doigts sur les formes … Là , sur le scapulaire de Pharaon, on peut voir la crosse, bien tressée et aussi l’emplacement de l’ankh , la croix ansée du Nil qui, elle, a disparu …Soudain , l’enfant sent sur sa poitrine, dans la poche intérieure de sa djellaba comme une brûlure . L’ankh en or , trouvée dans le sable il y a un instant seulement, vibre contre sa peau . Il la sort avec précaution, approche à nouveau sa main de la porte mais l’ankh lui échappe et vient s’insérer d’elle même dans l’espace vide où elle se met à briller avec tant d’ardeur que l’enfant en est ébloui .

    Un grondement sourd jaillit du ventre de la terre .Le vent se met à souffler en rafales violentes et la dune tremble. L’instant d’après, sous la poussée du sable, les escaliers s’effondrent dans la fosse qui, inexorablement comblée, s’enfonce à son tour dans le sol L’entrée du Mastaba a totalement disparu, recouverte par une avalanche de plusieurs tonnes de sable . Le campement est dévasté, les tentes arrachées, les machines noyées sous le sable et les hommes fuient de toutes parts pour échapper à l’impérieuse tornade qui vient de s’abattre sur la Vallée des rois.

    L’enfant boiteux ?,Englouti à tout jamais …

    Tranquille, il avance à travers un dédale d’étroits couloirs obscurs .sans peut de la nuit. A chaque pas, il semble grandir un peu plus . Sur son passage, les serviteurs, ouchebis de plâtre ou de bronze, relèvent leurs paupières de pierres, ouvrent enfin leurs yeux de métal précieux et s’inclinent respectueusement . Plus loin, un chien momifié reprend vie et vient lecher la main de son jeune maitre. Iah a maintenant atteint la taille d’un adolescent d’une vingtaine d’années, l’age même de l’enfant roi Toutankhamon lorsqu’il perdit la vie.

    Il connaît le chemin et ses fidèles compagnons Uræus, le cobra femelle et Khepri le scarabée d’or, porteurs d’éternité l’accompagnent. IIs arrivent bientôt dans la grande chambre funéraire . Là, il effleure doucement chaque sarcophage et murmure :

    « Tout est bien , enfin ! Vous n’avez plus rien à craindre des humains. Ils ne sauront plus nous trouver. Telles des charognes, seules nos dépouilles et nos ornements les intéressent. Ils ne savent pas que nous sommes bien plus que cela !

    Que la paix soit avec nous, encore et encore et ….pour l’éternité »

  6. Catherine M.S dit :

    Conte amical

    – Où pars-tu cet été 
    Lui demande-t-il, simple curiosité ?
    – En Utopie, lui répond-elle
    Chut ! c’est confidentiel …
    – Jamais entendu parler
    Et faire quoi ma belle ?
    – Rêver et prier
    – C’est tout ?
    – C’est beaucoup
    – Rien à visiter ?
    – Si, le temple d’Encore
    Son passé, ses vestiges et ses trésors
    Il paraît qu’à l’intérieur on peut tout espérer
    Et que certains mots sont gravés en lettres d’or
    Depuis le début de l’Humanité
    – Intéressant, lesquels ?
    – Continuellement, éternellement, indéfiniment,
    Perpétuellement, infiniment
    Toujours plus …
    – Ah ok, tu veux toujours plus d’argent ?
    C’est décidé je pars avec toi
    – Mais non, ballot, c’est pas ce qui me fait rêver
    – Alors quoi ?
    – L’amour, l’amitié, que ça dure, ça dure …
    – Tu vas donc prier les divinités pour notre amitié ?
    – Mais bien sûr !
    – Alors pars vite oiseau de bon augure !

  7. RENATA dit :

     » Il en arrive encore , il en arrive encore ! Mais qui sont ces étranges pèlerins jamais vus ici ?  » entend-on dans les rangs des habitants d’Encore.
    Une étonnante procession s’enfilait dans la rue principale , en direction du mur de la délectation .
    En tête de cortège , pointait le Missionnaire Kamasutra ( bien connu dans le monde de la bande dessinée ) tenant en laisse sa levrette Plaisir .
    Il était suivi de près par le couple Sodome et leur petit Orgasme . Venaient ensuite les pénitents du 69 , et terminant la queue , le notaire et sa cravate de travers , mise dans la précipitation .
    Ils s’approchent du mur , l’enlacent , l’embrassent , murmurant leurs incantations :  » Encore , oui encore , encore , oui encore … » finissant dans un cri à l’unisson « Ouiiiiiii! » .
    Puis , c’est le silence , comme une petite mort . Ils sont vidés de toute cette énergie déchargée .
    Chacun reprend possession de ses moyens comme il peut : le missionnaire se retrouve avec la cravate du notaire , les Sodome se mélangent aux 69 et le petit orgasme adopte la levrette .
    Encore se délecte toujours du souvenir de cet unique et mythique pèlerinage , d’autant que ces cénobites s’y sont installés et jouissent encore et toujours de la ferveur du lieu et de son mur . Et ouiiiii!

  8. LURON'OURS dit :

    😸 KITODROME
    Les pèlerins dûment chapitrés devaient faire escale à Motordu : Encore ce serait après. Jadis on s’arrêtait a naguère mais c’était autrefois. Il fallait une nouvelle fois cheminer pour atteindre un point de non retour, encore que…
    Par le canal du Loing, en péniche, à cheval ou en voiture, le périple toucherait Perthes, sans Cannes, Troyes mais pas Caen. Hyères, mais pas tout de suite, et toujours Toulouse souvent par Albi. Albi, Albi, Albi, s’égosillait le PèrePignan tel un Cerbères, quand il voyait les croisés venus par Tour ou Tourtière, espérer un Palais Idéal, digne du Cheval de Hauterives. Venus d’ailleurs mais avec Plaisir, des vilains sillonnaient les routes depuis Choqueuse-les-Bénards après une pause au Plaissis sainte Opportune pour pousser jusqu’aux îles Lavezzi. Ils quittaient les grands axes pour la France profonde des avens des gouffres et des grottes et des plus ignorés villages.
    Pourquoi désirer l’au-delà, quand déjà ici on a encore tout ça ?
    😸 LURON’OURS

  9. iris79 dit :

    Racontez ce mythique pèlerinage à ENCORE où de fervents jouissifs se rendent chaque année prier pour que ça dure.

    Chaque année, c’était à celui qui arriverait le premier au lieu de rendez-vous. Cette fidèle équipée qui s’était constituée au fur et à mesure des années donnaient à la bande de joyeux drilles des airs de colonies de vacances. Mais de vacances, il n’en n’était pas question. Ils prenaient leurs responsabilités très au sérieux même si cette mission qu’ils accomplissaient avec ferveur n’était pas indispensable à la survie de l’espèce. En effet chaque année, cette petite poignée de privilégiés accomplissaient la délicate mission de retenir dans ce temple des arts culinaires qu’ils avaient renommé entre eux « le palais des encore » quelles seraient les saveurs stars de l’année, quels arômes et parfums mettraient en joie les papilles des clients dans les hauts lieux de la gastronomie. L’année passée, c’est l’ananas qu’ils avaient mis à l’honneur. Ses saveurs furent ainsi déclinées à toutes les sauces si l’on ose dire ! Et ce fut un franc succès. Les chefs se régalaient pour sublimer les saveurs inédites et le succès était validé quand les curieux répétaient à l’envie « encore, encore, s’il vous plait, j’en reprendrais volontiers encore ».
    Alors cette année, le nouveau défi était pour aujourd’hui lundi. Comme tous les ans, le premier lundi de l’année allait déterminer la couleur de la cuisine pour les mois à venir. Il se susurrait déjà dans le groupe que l’on avait découvert un chocolat rose aux saveurs exceptionnelles. Ça, c’était un défi ! Le sublimer en sauce, avec des légumes, du poisson, de la viande…De belles expériences et dégustations s’annonçaient. A coup sûr, les « encore » fuseraient encore cette année.

  10. Fanny Dumond dit :

    Comme chaque année, depuis qu’un hôte indésirable avait bousillé leur vie, les plus nantis, les plus fervents jouisseurs avaient pris qui le train, qui l’avion, qui la voiture pour se rendre à ENCORE, ce lieu mythique, pour y prier les Dieux de la consommation.

    Après avoir patienté de longues heures aux nombreux guichets, sous le soleil au zénith, ils s’étaient rués comme des dératés à l’intérieur de ce temple au dôme en verre qui emmagasinait la chaleur caniculaire. Un cierge à la main, agenouillé sur les lames du plancher chacun y allait de sa prière. Ce n’était plus possible de vivre dans un tel dénuement depuis que la crise Économique les avait privés de tout le superflu et l’agréable. L’un implorait de retrouver les pots de Nutella prohibés, l’une demandait un dressing débordant de robes, jeans, petits hauts, chaussures et tout le tremblement. Les autres des loisirs, des voyages, de l’high tech, que sais-je encore : tout ce qui faisait leurs délices, naguère. Les brancardiers n’en finissaient plus de transporter les pâmés, les déshydratés et les très mal en point. Chargés de statuettes à l’effigie des Dieux et autres souvenirs, les rescapés s’en retournaient chez eux, dans l’attente du miracle.

    Dans la forêt alentour, toute cette ferveur faisait marrer les oiseaux.

  11. Blackrain dit :

    C’était l’anniversaire de leur mariage. Il souhait qu’elle marie âge et volupté. Avant qu’elle ne soit plus qu’une ruine, tant qu’elle se sentait en corps valide, il décida de faire monter Shirley j’au temple d’Encore. Il voulait lui mettre à nouveau des étoiles dans les yeux. Malgré ses quatre enfants elle n’était pas que mère, elle était encore femme et il se voulait encore ferme. Bien qu’il soit un doux, il désirait que ça dure le plus longtemps possible. Il bouda les expédiant bleus pour combattre l’affliction. Il puisa dans le puits de l’affection, dans ce modeste milieu aqueux, les ressources suffisantes pour que jaillisse la fraicheur d’un désir retrouvé. Il pria tous les saints et caressa les siens, il sollicita Vénus pour en franchir le mont et mena sans fléchir son parcours du point A au point G. L’aventure fut jouissive même si l’amante était un peu moins lascive et l’Adam un peu moins ardent. Lorsque la bougie fut enfin soufflée ils se promirent de recommencer avant l’année prochaine.

  12. Nouchka dit :

    Racontez ce mythique pèlerinage à ENCORE, où de fervents jouissifs se rendent encore chaque année, prier pour que ça dure…

    Il y a sept ans, la cheffe de chœur propose, à quelques participants de la chorale municipale qu’elle anime, de venir en stage résidentiel de chant, une semaine dans les Alpes. Cette animatrice dynamique et enthousiaste fait cette proposition à ceux qu’elle suppose, ou sait, capables de vivre en groupe pendant une telle durée.
    Depuis, une vingtaine de choristes se retrouvent, comme des adolescents en camp de jeunes, dans le gite ENCORE du Dauphiné, chaque été.
    Dans ce lieu plein de charme et de quiétude dans son décor alpin, les participants, majoritairement les mêmes, d’une année sur l’autre viennent, comme en pèlerinage. C’est LEUR pèlerinage. Là, ils retrouvent des amis de longue date. Ils y partagent ce goût pour musique et le chant. Le reste de l’année, ils vivent dans le même secteur géographique où ils ont eu et ont encore des engagements associatifs, politiques ou professionnels aux valeurs communes. Maintenant, tous ont l’âge d’être grands-parents. Néanmoins, durant la semaine de retrouvailles, ils déploient des qualités d’altruisme et d’allégresse qui feraient presque oublier les soucis et la peur du temps qui file.
    Tous reconnaissent en la cheffe de chœur et ses deux co-animateurs des talents, une beauté, une jeunesse qui les stimulent et les séduisent.
    Ces pèlerins sont de fervents jouisseurs de la vie. Leur religion est bien plus la solidarité que la prière à quelque divinité. Ils mangent, boivent, plaisantent, rient à gorge déployée. Leurs esprits pétillent comme les enfants qu’ils sont restés.
    Cet esprit de solidarité, de prévenance et de truculence s’observe à chaque moment, pour chaque activité. Le partage des quelques taches nécessaires à la préparation et au service des repas s’organisent naturellement. Il est évident que ces trublions dans l’âme ont l’habitude de participer pour faire plaisir, pour rendre service et ce, sans compter.
    Au fil des années, quelques éléments du groupe ont « décroché » ; ainsi va la vie !
    Cet été, si particulier en raison de la pandémie, le groupe se retrouvera et cherchera l’adaptation nécessaire à la situation. Souhaitons-leur de pouvoir encore et ENCORE poursuivre ces pèlerinages, ces bains de jouvence comme autant de régénérations et de pieds de nez au destin.

  13. camomille dit :

    La route fut longue.
    Ils arrivent enfin à ENCORE, échevelés, livides….
    Le roi ENCORE trône sur son trône.
    Les fervents hagards s’agenouillent, respectueusement.
    Mais ils sont flapis.
    Certains chancellent de fatigue, d’autres s’évanouissent, d’autres meurent d’épuisement. – on les ramasse à la pelle -.
    – « C’était la peine de faire tout ce chemin pour mourir à ENCORE » murmure sarcastique « PAS ENCORE » qui s’était infiltré dans le groupe des fidèles tel une taupe.
    Le plus jeune, le moins flagada, se lance dans un compliment qu’il avait eu le temps d’apprendre par cœur:
    – « Ô roi d’ENCORE… Ô illustre souverain… vois notre dévotion, vois notre ferveur ! »
    Mais le malheureux ne peut terminer son discours. Ses tripes dansent la salsa.
    Pendant le voyage, pour tenir le coup, il avait consommé de la vitamine C, et encore de la vitamine C, et encore… Bref, il est pris de violentes douleurs abdominales et d’une humiliante diarrhée pestilentielle en public.
    Ça pue, on le dégage et on fait brûler de l’encens.
    Encore et encore de l’encens… mais ça pue grave.
    Ceux qui s’étaient évanouis et qu’on avait réanimés, se ré-évanouissent tant ça schlingue.
    « PAS ENCORE » ricane en sourdine.
    Le roi ENCORE semble agacé mais essaie de ne pas trop le montrer.
    Les survivants sont désemparés.
    « PAS ENCORE » profite de ce flottement pour entrer en scène :
    Il prend la parole :
    – « Écoutez-moi tous, pauvres de vous !
    Voilà où ça vous mène d’en vouloir toujours trop,
    « et ça continue, encore et encore »
    Quand comprendrez-vous que cette société de consommation est un piège à cons.
    Cultivez le « PAS ENCORE » et vous vous en porterez mieux. Foi de « PAS ENCORE ».

    La dessus le roi ENCORE pris d’un malaise, car ça puait toujours grave, essaie de se lever. Mais il titube, il chancelle et il s’écroule pour mourir bêtement. Car mourir à cause de l’odeur d’une diarrhée, c’est mourir bêtement en effet, surtout si jeune !
    Alors, les fidèle survivants, choqués s’écrient en chœur :
    OH NON…. PAS ENCORE !

  14. Antonio dit :

    Ils venaient par centaines.

    Qu’ils descendaient des gorges vertigineuses aux dénivelés étourdissants,
    Ou qu’ils arpentaient les déserts échancrés à dos de chameau pour se laisser porter jusqu’au creux du Rhin,

    qu’ils s’aventuraient par l’intérieur des Causses et leur versants glissants au risque de déraper et se laisser emporter dans des précipices effroyables,

    Tous y mettaient la même ardeur, avec ce désir pressant d’arriver sur les lieux.

    Au col du mont Vénus, déjà les visages suaient d’enthousiasme, avec une vue du site imprenable.

    C’était juste extraordinaire. Quentin venait pour la première fois avec son père, qui ne manquait jamais ce rituel.

    « N’en parle pas à maman, ce n’est pas sa religion, elle ne comprendrait pas ».

    Quentin s’émerveillait, même dans ces Noëls les plus fous, il n’avait ressenti une excitation plus forte que ce Encore, alors qu’il n’avait encore rien vu. L’entrée était payante, bien entendu, mais, vraiment, ça valait le coup, lui assura le père.

    Si sa mère avait fait le voeu pieux qu’il se marie un jour, son père lui offrait un vieux pieu pour qu’il jouisse une fois dans sa vie, bordel !

    Et là, ce Encore, c’était le paradis sur Thérèse. Ah! Thérèse !

    Quentin se précipita à l’intérieur, une main le retint par l’arrière du col !

    « Doucement mon garçon, ce site est antique et demande d’y entrer avec précaution et les usages en vigueur »

    Quentin suivit les instructions et pénétra dans le lieu sacré avec toute la délicatesse du monde, vigoureusement. Et puis, il ne sait pourquoi, au bout de quelques minutes de visite, il se mit à courir avec l’insouciance de sa jeunesse, comme un dératé, hurlant « Oh mon dieu que c’est beau Encore … Encore ! »

    Il se sentait libre comme jamais mais surtout libéré d’il ne savait quoi au juste. Il était béni des Dieux, c’était clair. Thérèse sera sa terre sainte désormais, et il ne jura que par elle tout le chemin de croix du retour, priant son père pour y retourner au plus vite.

    « Redescends sur terre, mon garçon, lui dit son père, on reviendra l’année prochaine, promis… t’as encore rien vu. »

  15. durand JEAN MARC dit :

    Cette année- là, on en compta un bon million de plus. Ils venaient de tous les continents. Même arctique. Un gros malin avait trouvé le moyen de faire fondre la banquise pour revendre les terres enfouies à tous les chercheurs d’or, de pétrole, enfin de n’importe quel bazar pouvant rapporter de la fortune. L’important pour ceux d’ENCORE était de créer de la ruée vers L’UN PEU PLUS, pour occuper les foules, les foulés du pied.

    Ils s’étaient réunis au fameux site d’ENCORE, une sorte de banque souterraine qu’ils déplaçaient tous les ans, par précaution. Les barbelés et les mines ne suffisaient plus à protéger le site de la curiosité malveillante des ENVIEUX. Ils avaient donc semé sur chaque continent des faux sites d’ENCORE pour éviter d’être repéré par « LES PAUVRES, ceux juste capables de faire fondre un glaçon dans leur jus de Ricard. Car le jus des RICHARDS, ce n’était pas pour eux ». C’était une blague que JEAN RICHARD III avait sorti lors de la dernière prière collective, en 2019 et qui circulait beaucoup dans les aéroports privés et les marinas familiales.

    En fait, ils se réunissaient sans trop savoir pourquoi, vite fait, histoire de se croiser divers éléments de pollution, avions, bateaux et sous-marins. Le seul fait de se toucher la main en murmurant la fameuse prière Encore….Encore…et tout allait encore mieux. Ils possédaient déjà tous les vaccins contre toutes les toux, des fusées pour circuler vers leurs résidences tertiaires sur leurs autoroutes intergalactiques.

    Malgré tout, cette année-là, des extrémistes voulaient renverser l’Empereur RICHARD dit de la Donation, à leur goût, encore bien trop généreux avec les sous classes de base. C’était le groupe des ENCORE PLUS. Leur dicton tournait autour de l’idée que l’âge de la pélerine avait duré, qu’il serait peut-être temps de lancer l’élevage des sous-hommes velus, pour fournir des fourrures naturelles à leurs belles. Et que les foies des GRAS pourraient enfin être commercialisés.

    Forcément ça allait évoluer, là-haut. Comment, on ne savait pas trop…de toute façon, tout le monde s’en foutait.

    Encore au dessus, des êtres informes et visqueux ayant atteint le plafond de leur ENCORE et s’y cognant, se vengeaient régulièrement en flanquant des petits coups de pied dans la fourmilière humaine.

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