Mon plus loin ?
Je l’espère très loin devant parce que, celui au « Plus loin derrière moi », je le découvre à regret, trop loin mais,
Y a t-il un plus loin si l’on vit l’instant présent ?
Comme aujourd’hui,
Cette feuille d’automne qui s’envole loin,
Dans une danse monotone, elle virevolte.
Je la regarde se poser avec douceur dans un petit coin,
Elle est tombée avec grâce, sans bruit, sans révolte.
Petite chose fragile, abandonnée au gré du vent
Et du temps qui coure et emmène loin toute chose.
Comme mes souvenirs loin derrière qui m’imaginent enfant,
Le cœur heureux, ravi un temps d’être sous hypnose
Je me vois grimper aux arbres, déchirer mon joli short blanc,
Qu’importe, je suis un enfant, fou et heureux, j’ai le droit, j’ose.
Puis, l’enfant s’est transformé, il est devenu grand
Il a déposé son cartable rempli des belles choses,
Lui a remplacé un attaché-case adapté aux valeurs de ses besoins,
Bien carré, juste ajusté à son allure
Et cracher l’orgueil dont il devenait témoin.
Moi, l’enfant heureux, étais devenu d’aussi loin que je me rappelle, la pire des ordures.
Mais, le vent comme pour la feuille d’automne a tourné,
Me suis fait viré, pour malversations et suis allé en prison,
Deux ans où ma vie semblait à jamais brisée,
Jusqu’au jour où un livre s’intitulant « Votre plus loin sans prétention »
Vint m’inviter à retrouver l’enfant de si loin, que j’aimais et à qui j’appartenais.
Etait-il trop tard pour aller plus loin, aussi loin qu’il me serait permis ?
Réapprendre à aimer et se faire aimer, bannir au plus loin, les excès à jamais
Et, comprendre que, si s’écoule envers et contre tout, le temps, je préfère le penser au présent, c’est ainsi.
Hier est passé déjà loin, demain encore plus loin, mais ici et maintenant….. ?
Entendez-vous respirer le moment ?
Quel est mon plus loin, question que je me pose?
Celui que je ne voudrais pas dépasser, celui qui fait de moi un être humain à part entière, celui qui fait que mes droits ne soient pas bafoués.
Je vous raconte une histoire, sachez quelle me touche vraiment de plein fouet.
J’ai six ans, je rentre de l’école, j’entends des cris…ce n’est pas la première fois. Je sais déjà ce que je vais trouvé. Mes larmes coulent et ma colère d’enfant flambe. Pourtant, je sais que je ne dois rien dire. J’entre, les cris de maman me percutent. J’avale difficilement ma salive. Je laisse tombé mon manteau et mon cartable par terre et me dirige vers la cuisine.
Les sacs de courses sont en vrac. Maman gît par terre et l’homme fort la frappe de ses poings, de son pied,il a un morceau de bois dans sa main et soudain son morceau de bois brille,il l’enfonce dans le ventre de maman…elle hurle,il rit.
Il cri mais pas trop fort il ne faut pas que les voisins l’entendent lui. Maman se protège avec ses bras. Il y a du sang sur ses jambes, ses bras, son visage ne ressemble plus à rien. Le bébé! maman à perdu le bébé. Elle me regarde de ses yeux tuméfiés ,gonflés,noir des coups déjà reçus.
Ses yeux me fixe,sa bouche semble me demander quelque chose,elle me prie de ne pas à mon tour rester un jour avec un monstre. Je fais oui tout en pleurant plus fort. Il va pour encore la frapper. il y a un bloc de couteau,j’en prends un et je fonce sur le monstre. Le couteau franchie la peau du cou,il braille.
J’en prends un autre et le plante dans son épaule,il gémit,un autre encore et là ses son ventre que je vise…un peu trop bas mais il se plante … Il me dit « ma fille chérie, il cri j’ai mal pourquoi?,il veut m’attraper,il veut que je l’aide, je fonce sur un autre couteau, je n’entends plus rien, je ne voie que maman et son regard qui ne me regardera plus jamais,elle a lâché prise, je hurle et je fonce sur le monstre.
Deux bras m’entourent, me retiennent je hurle; » il a tuer maman, il a tuer maman,je veux qu’il meurt il a tuer maman. Deux autres pompiers s’empressent autour du monstre qui pleure en disant; » pardon, pardon, je ne voulais pas, c’est elle,elle qui l’a voulu. Pardon,pardon je ne recommencerai pas,pardon. » Je hurle de rage puis je lâche prise.
Ma mère s’en est aller,moi,je vais être placé. Les années passent. Je n’aime pas les hommes.Ils vous font la conversation avec des mots,des mots qui sont vident de sens. tous comme leur sourire. Je passe les études, les mâles qui cherchent à avoir ce qu’ils veulent,je ne cède pas. Aujourd’hui je suis ingénieur en informatique. J’ai une belle vie des cauchemars certes mais…pour le reste ça va.
Un jeune homme fait palpité mon coeur, nous sortons ensemble depuis huit mois. Il est impatiens mais semble vouloir mon bien être. eux mois plus tard, nous emménageons ensemble forts de nos promesses.
Lui: » si tu gagnes plus que moi, ce n’est pas grave et si nous avons un enfant…je resterai à la maison. Tu nous nourriras « . Le tout dit dans un grand rire plein de joie. Moi: » Tu ne m’en voudras pas si je gagne plus que toi? » Lui: » Bien sûr que non trésor, pourquoi ferais-je cela? » Moi: » à cause de tes amis, de ta famille. » Lui: » Bah on les laissera dire et penser ce qu’ils veulent.
Forte de ces promesses,je me lance à fond dans mon travail. Il gagne bien sa vie, je gagne le double de son salaire. Le mal vient en premier d’un de ses amis. Le soir après un bon repas,je les laisse discuter au salon moi je vais rangé la vaisselle,je n’aime pas que ça traîne. Je les entends chuchotés. Puis la voix de mon compagnon claque._Apportes nous deux bières.
Je sursaute,inquiète du tour que prends cette fin de soirée. j’apporte les bières demandés en passant, il me claque les fesses et son copain s’esclaffe: » ah ça c’est une bonne, bonne femme comme il se doit, tu l’as bien dressée celle là mon vieux. » Ils rient, je pince les lèvres me détourne d’eux et m’en vais me couché.
J’entends les chuchotis puis la voix de mon compagnon : » non mais tu déconne là, tu crois que c’est elle qui porte la culotte dans ma maison? L’autre ( un peu fort pour que j’entende) ça mon vieux je l’ai bien remarqué, t’as vue comment elle se fringue? On voit pas encore sa p’tite culotte mais au bureau les mecs doivent se régalés quant elle pose ses jolies fesses sur sa chaise,tu crois pas?
Je pense en moi_même « Pourquoi il fait ça,pourri va ». Il raccompagne son ami, la porte claque. Il monte d’un pas lourd, je fais celle qui somnole. Il arrache la couette, se jette sur moi, première violence. Je mets cela sur le coup de l’alcool,il ne boit pas habituellement et surtout sur la connerie de son ami.
Au petit matin,il s’excuse ,me dit qu’il ne sait pas ce qui s’est passé, que cela ne recommencera plus jamais. Il me câline, je reste froide et stoïque. Deux semaines plus tard, je rentre du travail,j’ai fais les courses. J’ai les bras chargés de sacs en tous genre,je les poses sur la table de la cuisine,je pose mon manteau reprends mon sac. Une main s’abat sur ma tête avec violence,on me tire les cheveux,je tombe par terre et là…les coups pleuvent.
Les injures s’enchaînent les unes après les autres,je n’y comprends rien. Il me laisse, mon téléphone se trouve sous moi,je l’attrape tans bien que mal et appuie sur la touche d’appel près enregistré en cas de violences.Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que de nouveau les coups et les injures tombent sur moi alors je hurle: » sale con j’ai appelé à l’aide,tu vas comprendre que tu n’avais pas le droit de me faire ça! Plus jamais, je ne supporterai plus jamais tes excuses bidons,tes coups,tes injures,tu es aller trop loin…là c’est mon plus loin que tu viens de franchir,je porte plainte contre toi. »
La sirène se fait entendre,il me regarde froidement puis me dit dans un rictus: » on va se revoir ». Ses copains lui ont laissé le temps de filé,ouaip ils sont forts ses collègues.Je reprends mon téléphone et j’appuie sur enregistre. j’ai si mal c’est un calvaire. Deux policiers entrent en faisant claqués leur chaussure et en marmonnant: » j’y crois pas,il l’a enfin mise au tapis, bon il a fait fort. on fait comme d’habitude? »
L’autre répond: » on ne peut pas les pompiers sont là, fermes là puis…éh les gars c’est qui,qui vous a appeler pour une vulgaire scène de ménage? » Je cri bien fort: »A moi, au secours,j’ai si mal, au secours. » deux tètes apparaissent,ouf c’est les pompiers, je part au pays des mauvais rêves et je vois une petite fille qui tiens entre ses petites mains les mains glacées de sa mère
Cette femme qui gît les yeux grands ouverts sur un monde de souffrance, c’est ma mère, l’enfant…c’est moi,j’ai oubliée ma promesse. La petite fille murmure: » jamais maman jamais ça « . Je reprends sa litanie et je murmure: » promis maman plus jamais ça, c’est ça le plus loin et plus jamais je ne veux le revivre. » Le plus gradé des pompiers dit doucement en me regardant effaré: » Merde comment font’elles pour accepter tous ça? franchement j’y comprends rien!
Alors je murmure, plus jamais, c’est mon plus loin et plus jamais je ne laisserai faire cela. »
Mon cheminement et difficile,mais je suis vivante, j’ai eu de l’aide, je remercie ceux et celles qui se battent pour des femmes ou des hommes qui vivent un enfer sur terre. Merci pour nous.y.l.
Sur une idée de pascal Perrat.
Un autre style.
« Quel est votre plus loin ? » A voir de plus près.
Le carillon sonne joyeusement quand la porte s’ouvre. Un nouveau client. Il regarde autour de lui, l’air emprunté. De toute façon il n’y rien à voir.
– Monsieur que puis-je pour vous ?
Il a un drôle de tic avant d’ouvrir la bouche. « Eh bien voilà, c’est un peu embarrassant. On m’a conseillé votre, euh..boutique, vous passez pour un collectionneur excentrique. C’est assez particulier, je travaille sur un exercice d’écriture et je me trouve démuni pour ne rien vous cacher.
– Qu’espérez-vous trouver ici ?
– Vous allez me trouver ridicule, je cherche « un plus loin ».
– Un « plus loin » ?
– Oui la question est ainsi posée : quel est votre plus loin ?
– Ah, c’est plus personnel ce votre plus loin. Ce n’est plus « un plus loin » anonyme.
– Je ne crains pas de m’accommoder de tout « mon plus loin ».
– Bien, (satisfaire la clientèle avant tout) voyons voir ce que recèlent mes histoires à tiroirs et aussi mes tiroirs à histoires. Essayons celui-ci, peut-être, ah non c’est un « de loi en loi », et cet autre décidément non, un « c’est encore loin ? », hors sujet. « Au loin », nous approchons, nous sommes tout près, drôle non ? Je vous sens perplexe, oubliez. Ah tenez, dans ce tiroir, je découvre en même temps que vous. « Le plus loin que je me souvienne », classique je vous l’accorde, mais nous sommes dans le thème. A l’inverse vous avez « le plus loin avec lequel vous vous projetez dans le futur. « Le plus loin que je puisse deviner l’avenir, le monde sera ceci ou cela ». Vous avez également « le plus loin que je puisse courir, sauter, marcher, nager », jusqu‘au bout du monde ou à la bouée rouge. C’est selon. Je vois aussi « le plus loin dont je suis capable de…d’aimer, de détester, d’accomplir, de détruire ». Le sujet est assez, vous l’admettrez. Les « aux plus loin » sont des fenêtres ouvertes sur le vaste monde et votre monde intérieur. Alors, vous avez une idée sur lequel votre choix va se porter ? Vous allez me dire, j’ai besoin de temps pour réfléchir, mais gare, sans crier, les idées sont éphémères si on ne les saisit pas au vol.
– Vous avez raison, je vais opter pour le « plus loin que je vois l’avenir… » et quand je serai parvenu au bout mon voyage imaginaire, je pourrais me retourner sur le passé et adopter « le plus loin que je me souvienne », pour un autre voyage, plus long qui sait.
– C’est votre choix, tout choix se respecte.
– Combien pour les deux ?
– Le prix est indiqué sur les étiquettes.
– Ah tout de même.
Le client sort et l’écho du carillon de la porte se répercute au plus loin dans les rues de la ville.
Le matin se leva, brumeux. Elle se leva, l’esprit tout aussi brumeux. La nuit avait été agitée. Elle enfila un kimono et gagna la cuisine. Elle se prépara un café, puis se dirigea vers la baie vitrée. Elle regarda le paysage qui s’offrait à ses yeux. On dirait un Paris-Brest, à moins que ce ne soit un baba au rhum, murmura-t-elle! Les toits roses des maisons du petit village provençal et le campanile se lovaient au milieu d’une couronne de feuilles dorées.
Elle avala la dernière gorgée de café en humant avec avidité les derniers arômes. L’heure approchait, elle allait devoir se mettre au travail. Elle se planta devant son immense dressing, laissa tomber le kimono à ses pieds. Sa main courut avec sensualité sur ses tenues, toutes achetées lors des ventes à l’opéra. Aujourd’hui, chaque costume correspondait à personnage de ses romans.
Sa main s’arrêta … une robe mauve, des bas résilles, des chaussures à semelles compensées orange. Non, elle avait utilisé il y a peu. Le complet trois pièces d’un Don Giovanni moderne ? Non. La longue tunique blanche de Norma…Non plus. Rien ne l’inspirait vraiment.
Elle se souvint tout à coup d’une de ses chansons préférées d’il y a bien longtemps. Et, sans plus hésiter, elle enfila un pull-over blanc et un jean bleu délavé.
Elle fit glisser les portes du dressing. Oubliée la chansonnette ! Un autre refrain lui trottait dans la tête jusqu’à l’obséder. « Quel est votre plus loin ? » C’était sur ses paroles que son éditeur avait coupé la communication.
Elle se répéta sur tous les tons : « Quel est votre plus loin… » Elle ne l’avait pas vue venir, cette question ! Quel est votre plus loin ?
Assise à sa table de travail, elle entortilla sa longue chevelure et y planta un crayon. Elle en prit un second et le mordilla rageusement. Cela devenait urgent qu’elle se mette à l’écriture de son prochain roman. Ses fans l’attendait de pied ferme.
Elle ouvrit son coffret , s’empara de ses fiches et les disposa en un damier parfait. A chaque carte déposée, comme une incantation, elle répétait : « Quel est votre plus loin ? »
Elle s’empara de la fiche « Roman policier » et la questionna : « Quel est votre plus loin ? ». La voix de son éditeur lui souffla :
– Quel est votre plus loin ?
– Quoi ? Il n’y a pas encore assez de cadavres et de rebondissements ? Que voulez- vous de plus ?
– Et pour vous, quel serait votre plus loin ?
D’un geste brusque, elle retourna la fiche en maugréant : « Non, mais, et quoi encore ? »
Elle oublia le roman policier et prit la fiche « Roman historique ». la petite voix recommença :
– Tu as déjà pris quelques libertés avec l’histoire. Quel est ton plus loin cette fois ?
– Fiche-moi la paix, répliqua-t-elle sèchement.
Et comme elle le fit pour le roman policier, elle retourna la fiche « Roman historique ».
Sa main se promena au-dessus du damier et elle s’empara doucement de la fiche « Roman d’amour ». Elle la respira. Elle sentait la rose de Damas et la violette. Mais la voix reprit, impérativement :
– Quel serait le plus loin ?
– Amour fou jusqu’à …
– Jusqu’à ? demanda la voix hésitante.
Un rayon de soleil perça et une douleur vive traversa son cœur. De nouveau, elle se demanda jusqu’où on pouvait aller par amour. Jusqu’à quel plus loin….
La carte délicatement retournée, elle en prit une autre : « Roman d’aventure ». Elle pensa avec tristesse que le roman d’aventure aurait tôt fait de céder sa place au « roman catastrophes » avec une kyrielles de S pour souligner le pluriel des catastrophes et leur singularité !
La voix se fit grondeuse.
– Alors, quel est le plus loin ?
– En aventures ?
– En aventures, oui !
– Hey, faut pas pousser le bouchon trop loin ! Dit-elle en tournant et retournant la carte entre ses doigts .
– Vas-y, un truc que tu n’as encore jamais fait. Le plus loin…
– Dans mes souvenirs ? D’ado rebelle ? D’enfant rêveur ? De paradis perdu..
– Pourquoi pas ?
– Non, mais, tu me vois écrire une biographie ? Pourquoi pas celle d’Eve tant que tu y es ! C’est le plus loin que je vois !
L’aventure se révélait plus que hasardeuse ! Elle retira ses vêtements et le crayon de sa chevelure. Elle était prête. Tout allait y passer, tous les genres et tous les styles !
Une femme – un chapitre roman à l’eau de rose .
tirée d’une côte – un chapitre scientifique.
qui croque une pomme – un chapitre érotique.
qui engendre deux fils – un chapitre sociologique.
dont un trucide l’autre – un chapitre policier.
Et après ? Un chapitre philosophique ? Un chapitre généalogique ? Un thriller était-il en gestation ? Qui sait?
Pour le moment, elle ne voyait pas plus loin …
Quel est votre plus loin?
Je m’appel Vitorius Valdebrocht Je suis âgé à l’époque ou je vous écris, d’une soixantaine d’année. Nous sommes en l’an 1584. Mon histoire débute quant j’atteignis l’âge de sept ans. Je vivais au Monastère du Mont ST François ( il n’existe pas). J’étais le porteur d’un lourd secret ( du à ma naissance).
Le frère Domindis était mon enseignant en lettre, chiffre, en écris ,latin, franc,Normand, Anglican tout et plus encore, je devais être pour lui le plus érudit possible. Mon jeune âge, ma soif d’apprendre, faisait de moi un vase qui s’emplissait sans jamais débordé.
Je gardais tout et plus encore en mémoire. Le frère Domindis prit peur, toutes ces connaissances dans l’esprit d’un jeune garçon , ce n’était pas bon.Il se posait des questions,mais ne trouvait aucune réponse.
Bientôt, un autre frère se poserait lui aussi des questions, questions qui deviendraient soupçons et pour un peu, je finirai accusé d’être l’enfant du malin, un conspirateur. En plus du frère Domindis, j’avais un noble, qui prenait soin de mon éducation et qui ,payait rubis sur l’ongle… ce qui motivait frère Domindis et faisait que l’ordre ferma les yeux plus d’une fois sur mes actes de rebellions…mes taquineries pas toujours heureuses sur les autres pensionnaires.
A neuf ans, un homme de foi différent de l’Ordre de Frère Domindis arriva par une nuit blanche ( le sol était gelé) froide, qu’une lune sans éclat avait guidé ses pas…maigre à faire peur, autoritaire, faisant tremblé les autres frères, il réclama malgré l’heure à voir le frère supérieur car dit-il…il avait besoin d’une aide; et il savait que celui qui devait le servir car enseigner en ce sens, vivait ici dans ce Monastère.
Le frère supérieur Don Sébastian, me fit appeler. Je dormais bien au chaud, coucher auprès de Sylvio le petit, grassouillet,peureux, ayant la larme facile, souvent molesté par les autres. Je détestai ce que certains lui faisait subir. C’est pour cela qu’il était mon aide dans toutes les corvées que j’avais à faire.
Flageolant sur mes jambes,suivant le frère gardien, me pouillant la tête, me grattant les fesses, il me jeta un regard noir. puis une claque me tomba sur la nuque._Pourquoi cela mon frère? _pour l’oubli à la bienséance Vitorius, montre l’exemple toujours…pense à ce que l’on pourrai dire de toi si un Duc, un Marquis, un Prince ou autre te voyais te tripotais les fesses.
_Me tripote pas les fesses mon frère, je les grattes, c’est pas pareil. Une autre claque puis.._Ne réplique pas Vitorius. Je bougonne mais je me tais…il a le cuir très leste ce frère là.
La haute porte du frère supérieur m’a toujours fichu les jetons, j’explique pas pourquoi. Le gardien frappe deux fois avec sa bague, la porte s’ouvre et je reste transi pas de froid non, mais de peur oui la j’ai la trouille.
Je fais marche arrière, le frère gardien reste lui aussi atterré par ce qu’il voit mais vif, il me retient par la manche de ma chemise de nuit. Je me débat. je ne veux pas entré dans cette pièce alors que le frère supérieur y est allongé sur le sol, les pieds et les mains écartelées, du sang rouge coule de plusieurs blessures.
l’homme maigre au regard noir le fixe en ricanant puis se tourne vers moi. son regard de fou, chargé de la noirceur de son âme me vrille le ventre. Une bile amère remonte et veut sortir de ma gorge mais je ne le peux pas. il branle du chef satisfait de ce qu’il voit et balance d’une voix râpeuse venue dont on ne sais ou.
_Le voici le petit connaisseur de mot, de posologies et autres. Bien tu vas venir avec moi, nous avons un très long voyage à faire et tes connaissances vont m’être très utile. Si tu ne veux pas qu’il arrive malheur à frère Domindis, tu feras ce que je te demanderai sans te rebeller. Il se tourne vers le gardien._Frère gardien avez vous penser à ses frusques?
_Oui Maître Inquisiteur. Il lui manque des vêtements chauds sinon il mourra de froid ou prendra froid ce qui revient au même. Maître est ce que le Supérieur vous a parler? L’homme toise froidement le gardien mais sourit puis lui répond; » Oui gardien, personne ne me résiste, ce que je veux…je l’obtiens. »
_Maître Inquisiteur est ‘il mort? _ Pas encore c’est pourquoi notre jeune ami ici présent va offrir au frère supérieur l’une de ses potion qui guérit ou va lui offrir l’un de ses dons…sinon il aura la mort de ce frère sur sa conscience. A toi petit, fais donc ce que tu as à faire, je dois te trouver des vêtements et de la nourriture,un cheval et je dois voir les autres enfants et frères.
Ne te sauve pas sinon…je détruis ce monastère c’est bien clair? Je hoche la tête, je suis incapable de répondre. Mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine qu’il doit l’entendre. Il referme la porte. Je reste seul avec le pauvre frère supérieur qui agonise.
Je m’approche de lui, sa souffrance me percute, je suis tout près de lui, si près que je touche ses mains. Il ne bouge pas,il est froid, la mort l’a déjà saisie. Je ne peux rien pour lui et si je fais ce que le frère inquisiteur veut de moi…je ne pourrai rien pour les souffrances que ce frère là,lui fera subir de nouveau. Je laisse le frère supérieur à sa mort et j’attends. Jamais, jamais je n’aiderai quelqu’un comme lui, non ça jamais.
Que Dieu me vienne en aide car je suis pieds et poings liés à ce fou. Je ne sais ce qu’il veut que j’accomplisse mais il n’est pas question que mon savoir le serve. Quant il revient, qu’il voit que le frère supérieur ne bouge pas, il comprend que je n’ai rien fait. Il me fouette à sang , me jette des vêtements à la figure et m’enjoint à les mettre très vite car nous partons.
Notre voyage dure de long jours, que ce soit à dos de cheval ou par bateau cela dure longtemps. Un arrête le long d’un petit port puant, une auberge crasseuse, l’odeur de poisson pourri imprègne tout. Une mélasse immonde, un gruau collant et filochant de quoi vomir à chaque fois. Je n’en peux plus. Quant on va se coucher, il me jette une couverture miteuse et me montre le sol crasseux. J’ai dix ans aujourd’hui.
Ma nuit va être longue surtout qu’il baragouine dans son sommeil. Ce que j’apprends me glace le sang. Un tueur fou. Je dois servir un tueur fou. J’écoute afin de comprendre ce qu’il veut que je fasse. c’est horrible, je dois faire une potion afin d’empoisonné le futur roi des bretons car, le frère supérieur à vue dans une vision que ce roi mettra un terme à la vilenie des frères inquisiteurs.
j’apprends aussi que mes frères ne sont plus. mes larmes coulent doucement, je ne dois pas faire de bruit…j’écoute ce fou, je me demande ce que frère Domindis m’aurai conseillé, je le sais, je le sent dans mon esprit…lui qui m’a toujours considéré comme un vivant, j’ouvre les yeux, je sais ce que je peux faire et ce que je ne dois jamais faire.
je me lève, le somnifère fonctionne bien. j’espère que ma potion d’oubli fonctionnera aussi bien. je prends mon nécessaire, je quitte la chambre là ou ses pas l’emmène, moi…je je ne peux y aller…ma limite serait franchi, la grâce de Dieu serait souillée, l’amour de mon enseignant serait bafouée…je ne franchirai pas ce pas. Ici s’arrête ce que mon moi intérieur est capable d’accepté.y.l.
Sur une idée de Pascal Perrat.
(trop long)
Mon plus loin me surprend , une musique revient de plus en plus présente et c’est le retour en arrière :
Un peu plus haut , un peu plus loin
Je veux aller un peu plus loin
Je veux voir comment c’est là haut
Garde mon bras et tiens ma main .
Un peu plus haut un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Laisse mon bras mais tiens ma main
Je n’irai pas plus loin qu’il faut .
Une tempête et un ruisseau
Prends garde j’ai laissé ta main
Attends-moi là-bas je reviens
Encore un pas un petit pas
Encore un saut et je suis là
Plus haut si je ne tombe pas , non ! je ne tombe pas .
C’est beau ! c’est beau !
Si tu voyais le monde au fond là-bas
C’est beau ! c’est beau !
La mer plus petite que soi
Mais tu ne me vois pas .
Un peu plus loin un peu plus seule
Je ne veux pas être loin toute seule
Viens voir ici comme on est bien
Quand on est haut , comme on est bien
Un peu plus haut un peu plus loin
Je ne peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j’ai pu monter
Comment descendre sans tomber
Un peu plus haut un peu plus loin
Encore un saut essaye encore
Je voudrais te tendre les bras
Je suis trop haut , tu es trop bas
Encore un pas un petit pas
Tu es trop loin , je t’aime .
Adieu , adieu je reviendrai
Si je redescends sans tomber
Un peu plus haut un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Peut-être bien qu’un peu plus haut
Je trouverai d’autres chemins .
» UN PEU PLUS HAUT UN PEU PLUS LOIN » DE GINETTE RENO
Voilà ce que cette proposition a ramené dans ma mémoire .
Je voulais partager .
Si vous en avez envie , allez écouter cette chanson sur YouTube , c’est un moment suspendu .
Vous avez même une interprétation sublime , en trio de Ginette Reno , Jean Pierre Ferland et Céline Dion .
Merci Pascal de m’avoir fait ressortir les CD de cette incroyable interprète qui m’a fait vibrer pendant ce Week end automnal où je ne pouvais pas aller bien loin !
Quel est votre plus loin ?
Mon plus loin ? De quoi !Du bout de mon nez !
Mais pourquoi cette question à laquelle je suis incapable de répondre ; d’ailleurs je ne saurais pas plus si on me demandait quel est votre plus près .
Quand j’étais enfant, je tentais d’ouvrir la barrière pour aller rejoindre mes camarades d’école mais j’entendais crier ma mère « ne vas pas plus loin »c’est à dire pas plus loin que le bout de la rue. Devenu adulte j’avais hâte de faire mon service militaire mais on me trouva une légère déficience motrice et je fus réformé. Alors j’ai repris mon travail à la ferme. Parfois je conduisais le tracteur mais pas question de dépasser le périmètre des champs. Matin et soir je trayais nos quelques vaches pour lesquelles j’éprouvais une certaine passion, peut-être parce qu’elles seules me regardaient avec leurs gros yeux innocents et puis un jour on voulut emmener ma préférée dans une fourgonnette. J’attrapai une laisse, la fis descendre et comme Fernandel nous partîmes sur la route.J’étais grisé, nous marchâmes sans éprouver de fatigue. Ca y était j’allais vers mon plus loin.
L’a-t-il atteint ? on ne les jamais revus……
La première partie de « mon plus loin » aurait dû être centré sur les impressions que m’auraient laissé la vie utérine. Mais, très honnêtement, je ne m’en souviens pas.
Je pourrais imaginer, ce bain chaud et mouvant d’où les bruits extérieurs m’arrivaient étouffé et les battements que le cœur maternel scandait très distinctement, un rythme de percussions.
Faute de réussir à remonter le temps aussi loin, je vous emmène dans une déambulation qui à probablement quelque chose en commun avec le contexte prénatal.
Dehors, c’est le bois de Vincennes. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est la poussette dans laquelle je suis allongée.
C’est le moment de promenade du très jeune enfant que je suis.
La capote du landau est rabattue au-dessus de ma tête légèrement surélevée sur l’oreiller. Je suis bien là, à l’abri. Je vois les arbres défiler dans la lucarne que représente l’ouverture de la capote. Ils sont grands, leurs branches se balancent et leurs feuilles vert tendre brillent sous les rayons filtrant du soleil. Je sens le sol inégal aux mouvements que le revêtement accidenté imprime aux roues de mon carrosse. Que c’est plaisant de voir le monde défiler ainsi. J’entends le couinement régulier de l’une des suspensions. Les nuages défilent. Je vais m’endormir ainsi bercée.
Dehors, c’est la route. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est l’Aronde, la voiture paternelle à l’arrière de laquelle je suis allongée.
Je regarde le paysage. Juste le haut des arbres, des églises et des collines qui entrent dans le champ de mon écran, la fenêtre arrière de la voiture. Je suis bien. Le ronronnement du moteur, les mouvements du véhicule sur la route, le tic-tac du clignotant, la chaleur des rayons de lumière qui entrent jusqu’à moi, la vitesse de défilement des paysages entraperçus et mes parents qui fredonnent les chansons de leur répertoire favori. Que c’est bon, toutes ces perceptions simultanées.
Dehors, il fait chaud, la route défile. Moi, je suis dedans, à l’arrière d’un car qui roule en juillet 1969 de Perpignan à Valencia.
La lumière est intense, l’air chaud circule par les vitres entrouvertes, les mouvements de roulis et de tangage du bus sur la route nous bercent agréablement.
Je roule vers un pays, une ville, une famille d’accueil et une langue que je ne connais pas. J’appréhende surtout de ne pouvoir m’exprimer correctement. Je m’entraine à identifier ce que je vois au dehors : des pédalos par exemple. C’est un jeu, pour distraire mes craintes et exercer mon esprit à parler espagnol. Pédalos, je ne sais pas comment le dire autrement que « bicicletas de mar »….
Je verrai sur place ! Pour le moment, je suis bien dans ce car et souhaite que la route soit infiniment longue.
Dehors, brille les lumières de la ville. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est le train de nuit qui roule vers le sud, l’hiver. Une semaine de vacances hors saison vers les gorges du Verdon.
Dans le « T2 », je suis accompagnée. Etre allongé bien au chaud, sur le lit de la cabine particulière alors que le train fonce dans la nuit et l’hiver, c’est très excitant. J’aime les mouvements du train qui me bercent, j’aime les grincements réguliers qui les accompagnent, j’aime être dans ces lieux clos où je me sens à l’abri alors que tout s’agite autour de moi.
Au matin, la lumière hivernale du sud est là pour m’accueillir, les mimosas sont en fleur sur la garrigue. Quel silence, quelle quiétude après l’ambiance électrique de la capitale et la mélodie lancinante du rail.
Bonheur de revivre ces souvenirs de « Mon plus loin » grâce à l’exercice d’écriture du jour !
Question que je ne me suis jamais posée réellement mais qui me taraude jour après jour en définitive. Pour moi, aller plus loin est une question hautement abstraite.
Aller plus loin, pour où, pour quoi ?
Plus loin que soi, plus loin d’ici, de là, d’ailleurs ?
Pour moi, le loin, c’est l’Univers, ce qui nous dépasse, ce que nous ne connaissons pas, ce vers quoi nous devons aller. C’est aller vers la Connaissance absolue.
Le chemin est long, très long, voire infini. Oui, voilà, loin, c’est l’infini, ce qui n’est jamais fini, qui naît constamment.
Quel est votre plus loin ?
Forcément c’était un piège,
L’ensemble des blogueurs mordraient à l’hameçon.
L’appât était irrésistible, un leurre argenté …
Personne ne pourrait résister.
Chacun avançait des longueurs, des objectifs à tenir,
La lune en point de mire… quel délire !
Un métatarse sur Mars, drôle de farce !
Un nouvel opus sur Vénus, saut de puce !
L’astéroïde B612 avec une Renault douze : autant se prendre un coup de douze !
Mais pourquoi aller si loin ?
Il suffisait de prendre sa plume
Et cela suffisait pour vous porter très, très loin…
Pour moi le plus loin est le bout de mes doigts. Tout ce qui ne peut ou ne veut se laisser saisir: les sons, les couleurs, les mots dits, et les doux que j’attends.
Le plus près est déjà passé, c’était hier ou, moins loin, il y a quelques instants.
Je ne veux plus y penser pour continuer d’aller de l’avant.
Mes yeux s’arrêtent à la ligne d’horizon. Entre le ciel et la mer elle tire un fil coupant. Au risque de me blesser, pour voir au dessus je lève mon regard, enjambe les montagnes.
La nuit je m’enfouis dans son coussin sombre, m’accroche aux étoiles, ferme les yeux.
J’en fais partie…
Suis une étoile filante qui s’enfuit toujours et encore plus loin.
Mon passé sans regret mon plus loin mon espoir🐀
Plus loin, plus haut, plus fort, plus vite….plus, toujours plus. Il y a quelques années, dans une publicité télévisée, un acteur était devenu d’une façon amusante Monsieur plus. Depuis il est mort comme tout un chacun
Le passé est écrit, on ne peut plus le changer et les regrets ne servent à rien si on en tire pas quelque chose. L’avenir est flou, incertain, dépendant de tellement de choses prévisibles ou imprévisibles, bienfaisantes ou nocives, qui sait
Et puis il y a le présent. J’y suis , je le vis, je peux être acteur de ma vie, décider de mes choix. «Ici et maintenant» c’est loin d’être aussi facile que ça. Et, foin des regrets ou des attentes, peut être que mon plus loin devrait être maintenant
Mon plus loin m’attend
quelque part au bout du chemin
Et je n’ai pas trop envie
ni de me précipiter dedans
ni de faire le chemin à l’envers
pour retrouver mon plus loin d’enfant …
Ce plus loin m’accroche pourtant
avec une petite robe écossaise
aux carreaux verts roses et blancs
que j’étrennais fièrement
sur le trottoir de ma pagode
j’avais peut-être bien deux ans
Aimais-je déjà le tissu et la mode
au moment de cette période ?
Sûrement !
Et depuis, mon plus loin m’attend
dans un placard, s’entassent allègrement
des cotons, des velours et tartans
attendant que mon plus loin s’approche
et soudain fasciné s’accroche
à la vue d’un coupon charmant
que j’imagine époustouflant
en robe, chemise ou sacoche
ou tout autre objet d’ornement
Et puis, y a mon plus loin de mots
qui attendent que je les décroche
pour qu’ils riment et soient musicaux
dans les poèmes où je m’accroche
les samedis comme aujourd’hui
dans le brouillard de mon pays
quel est votr’e plus loin ?
Plus loin…., c’est ce que t’avait dit l’oncologue quand… la bête immonde t’avait frappé si fort que tu pensais ne pouvoir compter que sur quelques mois. Tu avais accéléré le cours de ta vie pour… «mettre tout en ordre avant de partir». La lutte serait rude, mais il fallait regarder plus loin. Alors nous avons fourbi nos armes pour faire reculer la bête, pour la terrasser ! Le combat était ardu, inégal, mais par 3 fois nous sommes parvenus à la faire reculer. A chaque fois elle s’est tapie dans l’ombre pour mieux attaquer lors de la bataille suivante. Ton courage était à la mesure de ton attachement. On disait que le mental était capable de tant de choses. Et ce fut vrai… pour un temps. Quand la bête sembla s’affaiblir, nous en profitâmes pour croquer la vie à pleines dents, savourant les moments qui n’en avaient que plus de saveur ! Regarder plus loin, plus loin…. La pernicieuse resurgissait plus forte qu’avant. Le combat, encore ; contre ses métastases nous avions utilisé les armes chimiques. Mais la bête renaissait de ses cendres. Le combat dura plus de 2 ans. 2 ans c’est peu et c’est beaucoup quand c’est intense. Plus loin …. plus rien….. Plus rien ? Au-delà plus rien ? Mais l’imagination est tenace. Au-delà, … l’au-delà, plus loin ?
J’ai longtemps cru que mon plus loin se trouvait au bord d’une frontière. Quand j’étais enfant, l’évocation du lac Titicaca dans un roman de Marcel Pagnol m’avait fait connaître cet ailleurs très lointain qui avait piqué ma curiosité et je m’étais promis un jour d’y aller et de crapahuter dans ces contrées. Je ne fus pas déçue ! Ce voyage contribua à forger ma jeunesse et changea ma vie.
Puis de retour en Europe, on me proposa d’aller vers le nord, là où en été, le soleil ne se couche jamais, là où il ne fait que glisser sur l’horizon avant de remonter pour nous éclairer de ses puissants rayons.
Ce jour sans fin aurait pu être mon plus loin.
Mais des années plus tard, au gré des deuils et des chagrins, des joies les plus modestes aux plus fortes, des rencontres d’une grande richesse, de la vie qui passe, du bénéfice de l’âge, j’ai découvert des terres inconnues que j’ai été surprise de découvrir, ravie de défricher, curieuse d’explorer, soulagée de libérer : le fond de mon être, et celui de mon âme.
Mon plus proche ayant commencé à A, mon plus loin ne saurait dépasser Z.
D’accord, 26 lettres ça ne fait pas un si long trajet … Mais pas du tout ! Tout dépend du temps que mettra A pour aller à B et ainsi de suite, et ce sera plus long encore si une lettre saute à une autre dans le désordre, trois par trois ou d’arrière en avant. Chaos dans l’orthographe = chaos dans la vie.
Exemples : M de MOURIR arrive avant N de NAÎTRE, D de DIVORCE avant E d’ÉPOUSAILLES, et il y en a bien d’autres du même acabit.
Je renonce à comprendre, j’accepte le proche et laisse ma vie se dérouler comme le prévu que j’ignore. Je dis ça pour crâner, en fait, comme tout le monde à mesure que le temps dévore une lettre après l’autre la trouille me gagne, car celui-là il n’a jamais fait qu’aller de l’avant malgré les changements d’heure qui tentent le coup, mais on a bien vu que ça ne marchait pas.
Le temps passé aux historiens, le présent à nous, la suite aux jeunes. L’ordre des choses comme on l’appelle.
Vivons le plus proche même s’il est terrible, le plus loin risque fort de l’être plus encore.
Surgie au début de la vieillesse, voilà que la trouille s’est mise à me courir après et qu’elle m’a gagné. Sa poursuite m’a crevé. Après le service de midi, l’EHPAD a sonné l’heure de la sieste, parti du A il est l’heure du Zzzzzzz. C’est lui mon plus loin, enfin pour le moment …
Le jour de mes sept ans Elle m’offrit « Les petites modèles » de la comtesse de Ségur. Y avait-il anguille sous roche sous ce titre ? Grâce à ce livre je m’évadais loin, très loin avec ces petites filles qui avaient une si gentille maman et je tombais dans la potion magique de la lecture.
À cause de ce si beau livre, j’empruntais d’autres rêves à la petite bibliothèque de ma classe. Hélas, un funeste jour, le bouquin que je dévorais me fut arraché des mains sous le prétexte que « ce sont les fainéants qui lisent ! ». J’en restais anéantie pendant quelques jours, mais comme tout interdit est fait pour être transgressé, je m’ingéniais à lire en cachette. Combien de romans ai-je lu ainsi ? Si Elle savait, ses hurlements s’entendraient jusqu’aux confins de l’univers.
J’étais atteinte d’un virus inguérissable qui me permit d’améliorer mon vocabulaire, de vivre d’autres vies, de rêver, de m’évader, d’analyser, de comprendre que je n’étais pas la plus malheureuse en ce monde. Mon inoubliable professeur de français, de ma lointaine classe de troisième, me fit promettre d’écrire à l’avenir. Et c’est ainsi que, quelque quarante plus tard, je lui dédiais mon premier ouvrage.
Depuis, ma passion de la littérature m’entraîne toujours plus loin, jusqu’au bout du monde et me permet de beaux échanges avec des personnes tout aussi atteintes que moi.
Conclusion : la petite fille modèle espère ne jamais guérir de cette si douce maladie !
Ce plus loin,je ne le connais pas encore,peut-être m’attend il au milieu de toujours ou surtout pas.
Plus loin que ça;c’est pas possible!Tu le fais exprès ou quoi,,t’en aller à dix milles kilomètres en nous laissant seuls
Il ne faut pas aller chercher plus loin,c’est bien grâce à ton expérience que tu as obtenu ce poste.Bravo.
Pas plus loin que la semaine dernière j’ai déniché la maison de mes rêves
Surtout ne va pas plus loin,tu risquerais de tout détruire par une parole malheureuse
Les voilà mes Plus Loin,accessibles,quotidiens,partagés.
Ce qui me permet d’espérer celui qui me donnera des ailes ,qui est encore à venir.Je trouve heureux de ne pas l’avoir vécu,je ne suis pas encore au bout de mes rêves.Ils m’attendent…un peu plus loin.
J’avançais tête baissée, enfin… je croyais avancer
et lorsqu’on avance la tête baissée, on se heurte à tous les obstacles
mon souffle était court
et je ne voyais que mon nombril
J’avançais tête baissée, enfin… je croyais avancer
le chemin était tortueux
je trébuchais, je tombais, j’hésitais, j’avais peur
mais j’avançais tête baissée
le nez sur mon nombril
mais un jour, un beau jour j’ai rencontré une lumière
j’ai commencé tout doucement à relever la tête
à respirer, à comprendre, à observer, à espérer
J’ai commencé à sourire,
à ne plus avoir peur
à réparer, à pardonner, à vivre
j’ai enfin commencé à voir PLUS LOIN
Quel est votre plus loin ?
Chacun son ‘ plus ‘ qui vous emmène loin.
L’un se baisse pour ramasser au rebond, l’autre court après le plus pour comme pour attraper le bus. Pour moi, ailleurs est synonyme de loin, loin d’inaccessible. Mais comme la terre est ronde, il est peut-être derrière. C’est un ballon pas ‘d’essai ‘, sauf au rugby.
Ça, c’est un sport intéressant, aux règles simples, que personne ne semble appliquer.
Un placage au sol permanent. Des costauds qui pleurent comme des enfants, qui se foutent des horions sous des hourras. Pour moi aussi, je voudrais que mon plus loin soit un grand défouloir, que mes peines considérables soient prises en compte pour le score final, et que, même pour un match nul, je sois récompensé😻
Mon plus loin ? Un infini (« Un » parce qu’il y en a plusieurs ; j’ai lu ça récemment).
Aïe ! J’ai mal entendu. Sans doute l’âge. Vous avez dit « un nain fini » ?
Ce n’est pas sympa pour moi de ma part, alors il vaut mieux que je reste les deux pieds sur terre (ou à la rigueur sur un bateau, un avion, un train ou une bagnole), et mon plus loin c’est sur une plage de l’océan Pacifique après un trajet éprouvant dans un car hors d’âge depuis Guayaquil.
Petit déjà, je ne voyais pas plus loin que mon berceau. C’était une chance car il y avait danger. Mais je ne les pressentais pas, protégé par les doux barreaux de l’enfance.
Plus tard en me cognant au pied d’un lit, j’ai vu plus loin que moi. Et j’ai pleuré.
Après, plus loin n’était que l’ attente des vacances car les rentrées des classes étaient toujours trop proches. Je ne m’y cognais pas vraiment mais un jour, en sortie de récréation, je tombais , la tête sur le pavé. J’y gagnais la bosse du doute.
Plus tard, j’allais plus loin, jusqu’en Turquie mesurer le poids du soleil sur les gens puis retrouver la caresse des pluies.
Et puis plus loin raccourcissait au rythme des quotidiens, du lever des réveils au coucher des fatigues. Avec ces nouvelles montres, c’était vicieux de ne plus voir tourner les aiguilles, de pouvoir oublier le plus loin de son petit avenir.
Ce plus loin tanguait de la vue de mon balcon aux promenades dans les collines. Ca se tenait bien, comme une jardinière suspendue au-dessus du vide.Il y avait toujours à regarder, pas trop loin, presque tout près et surtout à l’intérieur de soie.
Le bout de mon nez n’était pas si ridicule s’il devenait capteur d’ essentiel. Sans consommer la moindre goutte d’essence, cela me promenait de petits plats en gracieux bouquets. La soupe au potiron n’attendait pas minuit pour m’emporter et parfois j’allais jusqu’à replanter les fleurs des champs.
Les chats m’emmenaient dans le si près plus loin de leur sommeil. Le présent ronronnait alors que le plus loin se montrait furieusement silencieux et certain.
Un jour, je rangeai ce plus loin, en équilibre, sur une étagère, dans mon cabinet de curiosités, entre une statue africaine et un pot de chambre.
Tranquille, sobrement confiant, puisqu’un jour, forcément, plus loin allait glisser.
Quelle belle écriture que la vôtre Jean-Marc Durand pour nous raconter ce « plus loin » ! Il fallait bien qu’il sorte de votre « cabinet de curiosités », de cet « équilibre » précaire où vous l’aviez rangé. Trop à l’étroit entre « une statue africaine et un pot de chambre ». Il y avait plus à dire, que ce plus loin, teinté d’exotisme et d’une matérialité grossière. Pour nous parler des parfums de l’instant, de ce vide omniprésent et pourtant si peuplé de tout. D’essence-ciel. À vous lire, j’ai touché l’essence et le ciel.
Plus loin ! Le lendemain de la veille ! Demain est encore loin !
« Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez »
Ah ! Je l’ai entendue cette phrase ! Eh oui, même avec mes lunettes « cul-de-bouteille », je ne voyais pas bien loin ! D’ailleurs, à l’école, mon surnom était La Taupe. Pseudo qui me colle à la peau ! Il me convient. Une taupe, c’est beau, c’est doux. Et puis, elle a ses propres galeries. Une artiste !
Alors, du plus loin que je me souvienne, je voulais être agent secret. Agent double ! Ah oui ! J’avais de l’ambition ! Bien entendu, je n’ai pas réussi. Mon handicap visuel m’a fermé les portes et m’a ouvert les yeux. Il faut quand même que j’avoue que j’ai aussi une jambe plus courte que l’autre. Et un sacré morceau ! Eh oui ! La guerre, mon petit ! La guerre !
Plus loin ! Aujourd’hui ! Demain est si loin !
« Papy, pourquoi as-tu traversé sans regarder ? »
Ah oui ! C’est vrai. Avec mon cabas plein de pommes accroché à une main, et ma canne scotchée à l’autre, je regardais au loin. Voir si j’étais tout près. Et un choc m’a expédié un peu plus loin.
Sa main caresse la mienne. Elle est si douce. Comme je l’aime mon Adrien, ce petit-fils adopté. Sûr ! Il ira loin. Cette bouffée de bonheur accélère mon cœur. J’entends des bips. Beaucoup de bips. Adrien serre fort mes doigts longs et maigres. Un cri ! Agitation ! Pas loin de la fin ! Efforts vains !
Le silence emplit la chambre de l’hospice.
Mes exercices sont des accélérateurs de particules imaginatives. Ils excitent l'inventivité et donnent l’occasion d’effectuer un sprint mental. Profitez-en pour pratiquer une écriture indisciplinée.
Ces échauffements très créatifs vous préparent à toutes sortes de marathons : écrire des fictions : nouvelles, romans, séries, etc.
Mon plus loin ?
Je l’espère très loin devant parce que, celui au « Plus loin derrière moi », je le découvre à regret, trop loin mais,
Y a t-il un plus loin si l’on vit l’instant présent ?
Comme aujourd’hui,
Cette feuille d’automne qui s’envole loin,
Dans une danse monotone, elle virevolte.
Je la regarde se poser avec douceur dans un petit coin,
Elle est tombée avec grâce, sans bruit, sans révolte.
Petite chose fragile, abandonnée au gré du vent
Et du temps qui coure et emmène loin toute chose.
Comme mes souvenirs loin derrière qui m’imaginent enfant,
Le cœur heureux, ravi un temps d’être sous hypnose
Je me vois grimper aux arbres, déchirer mon joli short blanc,
Qu’importe, je suis un enfant, fou et heureux, j’ai le droit, j’ose.
Puis, l’enfant s’est transformé, il est devenu grand
Il a déposé son cartable rempli des belles choses,
Lui a remplacé un attaché-case adapté aux valeurs de ses besoins,
Bien carré, juste ajusté à son allure
Et cracher l’orgueil dont il devenait témoin.
Moi, l’enfant heureux, étais devenu d’aussi loin que je me rappelle, la pire des ordures.
Mais, le vent comme pour la feuille d’automne a tourné,
Me suis fait viré, pour malversations et suis allé en prison,
Deux ans où ma vie semblait à jamais brisée,
Jusqu’au jour où un livre s’intitulant « Votre plus loin sans prétention »
Vint m’inviter à retrouver l’enfant de si loin, que j’aimais et à qui j’appartenais.
Etait-il trop tard pour aller plus loin, aussi loin qu’il me serait permis ?
Réapprendre à aimer et se faire aimer, bannir au plus loin, les excès à jamais
Et, comprendre que, si s’écoule envers et contre tout, le temps, je préfère le penser au présent, c’est ainsi.
Hier est passé déjà loin, demain encore plus loin, mais ici et maintenant….. ?
Entendez-vous respirer le moment ?
Quel est mon plus loin, question que je me pose?
Celui que je ne voudrais pas dépasser, celui qui fait de moi un être humain à part entière, celui qui fait que mes droits ne soient pas bafoués.
Je vous raconte une histoire, sachez quelle me touche vraiment de plein fouet.
J’ai six ans, je rentre de l’école, j’entends des cris…ce n’est pas la première fois. Je sais déjà ce que je vais trouvé. Mes larmes coulent et ma colère d’enfant flambe. Pourtant, je sais que je ne dois rien dire. J’entre, les cris de maman me percutent. J’avale difficilement ma salive. Je laisse tombé mon manteau et mon cartable par terre et me dirige vers la cuisine.
Les sacs de courses sont en vrac. Maman gît par terre et l’homme fort la frappe de ses poings, de son pied,il a un morceau de bois dans sa main et soudain son morceau de bois brille,il l’enfonce dans le ventre de maman…elle hurle,il rit.
Il cri mais pas trop fort il ne faut pas que les voisins l’entendent lui. Maman se protège avec ses bras. Il y a du sang sur ses jambes, ses bras, son visage ne ressemble plus à rien. Le bébé! maman à perdu le bébé. Elle me regarde de ses yeux tuméfiés ,gonflés,noir des coups déjà reçus.
Ses yeux me fixe,sa bouche semble me demander quelque chose,elle me prie de ne pas à mon tour rester un jour avec un monstre. Je fais oui tout en pleurant plus fort. Il va pour encore la frapper. il y a un bloc de couteau,j’en prends un et je fonce sur le monstre. Le couteau franchie la peau du cou,il braille.
J’en prends un autre et le plante dans son épaule,il gémit,un autre encore et là ses son ventre que je vise…un peu trop bas mais il se plante … Il me dit « ma fille chérie, il cri j’ai mal pourquoi?,il veut m’attraper,il veut que je l’aide, je fonce sur un autre couteau, je n’entends plus rien, je ne voie que maman et son regard qui ne me regardera plus jamais,elle a lâché prise, je hurle et je fonce sur le monstre.
Deux bras m’entourent, me retiennent je hurle; » il a tuer maman, il a tuer maman,je veux qu’il meurt il a tuer maman. Deux autres pompiers s’empressent autour du monstre qui pleure en disant; » pardon, pardon, je ne voulais pas, c’est elle,elle qui l’a voulu. Pardon,pardon je ne recommencerai pas,pardon. » Je hurle de rage puis je lâche prise.
Ma mère s’en est aller,moi,je vais être placé. Les années passent. Je n’aime pas les hommes.Ils vous font la conversation avec des mots,des mots qui sont vident de sens. tous comme leur sourire. Je passe les études, les mâles qui cherchent à avoir ce qu’ils veulent,je ne cède pas. Aujourd’hui je suis ingénieur en informatique. J’ai une belle vie des cauchemars certes mais…pour le reste ça va.
Un jeune homme fait palpité mon coeur, nous sortons ensemble depuis huit mois. Il est impatiens mais semble vouloir mon bien être. eux mois plus tard, nous emménageons ensemble forts de nos promesses.
Lui: » si tu gagnes plus que moi, ce n’est pas grave et si nous avons un enfant…je resterai à la maison. Tu nous nourriras « . Le tout dit dans un grand rire plein de joie. Moi: » Tu ne m’en voudras pas si je gagne plus que toi? » Lui: » Bien sûr que non trésor, pourquoi ferais-je cela? » Moi: » à cause de tes amis, de ta famille. » Lui: » Bah on les laissera dire et penser ce qu’ils veulent.
Forte de ces promesses,je me lance à fond dans mon travail. Il gagne bien sa vie, je gagne le double de son salaire. Le mal vient en premier d’un de ses amis. Le soir après un bon repas,je les laisse discuter au salon moi je vais rangé la vaisselle,je n’aime pas que ça traîne. Je les entends chuchotés. Puis la voix de mon compagnon claque._Apportes nous deux bières.
Je sursaute,inquiète du tour que prends cette fin de soirée. j’apporte les bières demandés en passant, il me claque les fesses et son copain s’esclaffe: » ah ça c’est une bonne, bonne femme comme il se doit, tu l’as bien dressée celle là mon vieux. » Ils rient, je pince les lèvres me détourne d’eux et m’en vais me couché.
J’entends les chuchotis puis la voix de mon compagnon : » non mais tu déconne là, tu crois que c’est elle qui porte la culotte dans ma maison? L’autre ( un peu fort pour que j’entende) ça mon vieux je l’ai bien remarqué, t’as vue comment elle se fringue? On voit pas encore sa p’tite culotte mais au bureau les mecs doivent se régalés quant elle pose ses jolies fesses sur sa chaise,tu crois pas?
Je pense en moi_même « Pourquoi il fait ça,pourri va ». Il raccompagne son ami, la porte claque. Il monte d’un pas lourd, je fais celle qui somnole. Il arrache la couette, se jette sur moi, première violence. Je mets cela sur le coup de l’alcool,il ne boit pas habituellement et surtout sur la connerie de son ami.
Au petit matin,il s’excuse ,me dit qu’il ne sait pas ce qui s’est passé, que cela ne recommencera plus jamais. Il me câline, je reste froide et stoïque. Deux semaines plus tard, je rentre du travail,j’ai fais les courses. J’ai les bras chargés de sacs en tous genre,je les poses sur la table de la cuisine,je pose mon manteau reprends mon sac. Une main s’abat sur ma tête avec violence,on me tire les cheveux,je tombe par terre et là…les coups pleuvent.
Les injures s’enchaînent les unes après les autres,je n’y comprends rien. Il me laisse, mon téléphone se trouve sous moi,je l’attrape tans bien que mal et appuie sur la touche d’appel près enregistré en cas de violences.Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que de nouveau les coups et les injures tombent sur moi alors je hurle: » sale con j’ai appelé à l’aide,tu vas comprendre que tu n’avais pas le droit de me faire ça! Plus jamais, je ne supporterai plus jamais tes excuses bidons,tes coups,tes injures,tu es aller trop loin…là c’est mon plus loin que tu viens de franchir,je porte plainte contre toi. »
La sirène se fait entendre,il me regarde froidement puis me dit dans un rictus: » on va se revoir ». Ses copains lui ont laissé le temps de filé,ouaip ils sont forts ses collègues.Je reprends mon téléphone et j’appuie sur enregistre. j’ai si mal c’est un calvaire. Deux policiers entrent en faisant claqués leur chaussure et en marmonnant: » j’y crois pas,il l’a enfin mise au tapis, bon il a fait fort. on fait comme d’habitude? »
L’autre répond: » on ne peut pas les pompiers sont là, fermes là puis…éh les gars c’est qui,qui vous a appeler pour une vulgaire scène de ménage? » Je cri bien fort: »A moi, au secours,j’ai si mal, au secours. » deux tètes apparaissent,ouf c’est les pompiers, je part au pays des mauvais rêves et je vois une petite fille qui tiens entre ses petites mains les mains glacées de sa mère
Cette femme qui gît les yeux grands ouverts sur un monde de souffrance, c’est ma mère, l’enfant…c’est moi,j’ai oubliée ma promesse. La petite fille murmure: » jamais maman jamais ça « . Je reprends sa litanie et je murmure: » promis maman plus jamais ça, c’est ça le plus loin et plus jamais je ne veux le revivre. » Le plus gradé des pompiers dit doucement en me regardant effaré: » Merde comment font’elles pour accepter tous ça? franchement j’y comprends rien!
Alors je murmure, plus jamais, c’est mon plus loin et plus jamais je ne laisserai faire cela. »
Mon cheminement et difficile,mais je suis vivante, j’ai eu de l’aide, je remercie ceux et celles qui se battent pour des femmes ou des hommes qui vivent un enfer sur terre. Merci pour nous.y.l.
Sur une idée de pascal Perrat.
Un autre style.
« Quel est votre plus loin ? » A voir de plus près.
Le carillon sonne joyeusement quand la porte s’ouvre. Un nouveau client. Il regarde autour de lui, l’air emprunté. De toute façon il n’y rien à voir.
– Monsieur que puis-je pour vous ?
Il a un drôle de tic avant d’ouvrir la bouche. « Eh bien voilà, c’est un peu embarrassant. On m’a conseillé votre, euh..boutique, vous passez pour un collectionneur excentrique. C’est assez particulier, je travaille sur un exercice d’écriture et je me trouve démuni pour ne rien vous cacher.
– Qu’espérez-vous trouver ici ?
– Vous allez me trouver ridicule, je cherche « un plus loin ».
– Un « plus loin » ?
– Oui la question est ainsi posée : quel est votre plus loin ?
– Ah, c’est plus personnel ce votre plus loin. Ce n’est plus « un plus loin » anonyme.
– Je ne crains pas de m’accommoder de tout « mon plus loin ».
– Bien, (satisfaire la clientèle avant tout) voyons voir ce que recèlent mes histoires à tiroirs et aussi mes tiroirs à histoires. Essayons celui-ci, peut-être, ah non c’est un « de loi en loi », et cet autre décidément non, un « c’est encore loin ? », hors sujet. « Au loin », nous approchons, nous sommes tout près, drôle non ? Je vous sens perplexe, oubliez. Ah tenez, dans ce tiroir, je découvre en même temps que vous. « Le plus loin que je me souvienne », classique je vous l’accorde, mais nous sommes dans le thème. A l’inverse vous avez « le plus loin avec lequel vous vous projetez dans le futur. « Le plus loin que je puisse deviner l’avenir, le monde sera ceci ou cela ». Vous avez également « le plus loin que je puisse courir, sauter, marcher, nager », jusqu‘au bout du monde ou à la bouée rouge. C’est selon. Je vois aussi « le plus loin dont je suis capable de…d’aimer, de détester, d’accomplir, de détruire ». Le sujet est assez, vous l’admettrez. Les « aux plus loin » sont des fenêtres ouvertes sur le vaste monde et votre monde intérieur. Alors, vous avez une idée sur lequel votre choix va se porter ? Vous allez me dire, j’ai besoin de temps pour réfléchir, mais gare, sans crier, les idées sont éphémères si on ne les saisit pas au vol.
– Vous avez raison, je vais opter pour le « plus loin que je vois l’avenir… » et quand je serai parvenu au bout mon voyage imaginaire, je pourrais me retourner sur le passé et adopter « le plus loin que je me souvienne », pour un autre voyage, plus long qui sait.
– C’est votre choix, tout choix se respecte.
– Combien pour les deux ?
– Le prix est indiqué sur les étiquettes.
– Ah tout de même.
Le client sort et l’écho du carillon de la porte se répercute au plus loin dans les rues de la ville.
Une police d’écriture « plus loin » ,
original.
J’aime beaucoup l’idée
Quel est votre plus loin ?
Le matin se leva, brumeux. Elle se leva, l’esprit tout aussi brumeux. La nuit avait été agitée. Elle enfila un kimono et gagna la cuisine. Elle se prépara un café, puis se dirigea vers la baie vitrée. Elle regarda le paysage qui s’offrait à ses yeux. On dirait un Paris-Brest, à moins que ce ne soit un baba au rhum, murmura-t-elle! Les toits roses des maisons du petit village provençal et le campanile se lovaient au milieu d’une couronne de feuilles dorées.
Elle avala la dernière gorgée de café en humant avec avidité les derniers arômes. L’heure approchait, elle allait devoir se mettre au travail. Elle se planta devant son immense dressing, laissa tomber le kimono à ses pieds. Sa main courut avec sensualité sur ses tenues, toutes achetées lors des ventes à l’opéra. Aujourd’hui, chaque costume correspondait à personnage de ses romans.
Sa main s’arrêta … une robe mauve, des bas résilles, des chaussures à semelles compensées orange. Non, elle avait utilisé il y a peu. Le complet trois pièces d’un Don Giovanni moderne ? Non. La longue tunique blanche de Norma…Non plus. Rien ne l’inspirait vraiment.
Elle se souvint tout à coup d’une de ses chansons préférées d’il y a bien longtemps. Et, sans plus hésiter, elle enfila un pull-over blanc et un jean bleu délavé.
Elle fit glisser les portes du dressing. Oubliée la chansonnette ! Un autre refrain lui trottait dans la tête jusqu’à l’obséder. « Quel est votre plus loin ? » C’était sur ses paroles que son éditeur avait coupé la communication.
Elle se répéta sur tous les tons : « Quel est votre plus loin… » Elle ne l’avait pas vue venir, cette question ! Quel est votre plus loin ?
Assise à sa table de travail, elle entortilla sa longue chevelure et y planta un crayon. Elle en prit un second et le mordilla rageusement. Cela devenait urgent qu’elle se mette à l’écriture de son prochain roman. Ses fans l’attendait de pied ferme.
Elle ouvrit son coffret , s’empara de ses fiches et les disposa en un damier parfait. A chaque carte déposée, comme une incantation, elle répétait : « Quel est votre plus loin ? »
Elle s’empara de la fiche « Roman policier » et la questionna : « Quel est votre plus loin ? ». La voix de son éditeur lui souffla :
– Quel est votre plus loin ?
– Quoi ? Il n’y a pas encore assez de cadavres et de rebondissements ? Que voulez- vous de plus ?
– Et pour vous, quel serait votre plus loin ?
D’un geste brusque, elle retourna la fiche en maugréant : « Non, mais, et quoi encore ? »
Elle oublia le roman policier et prit la fiche « Roman historique ». la petite voix recommença :
– Tu as déjà pris quelques libertés avec l’histoire. Quel est ton plus loin cette fois ?
– Fiche-moi la paix, répliqua-t-elle sèchement.
Et comme elle le fit pour le roman policier, elle retourna la fiche « Roman historique ».
Sa main se promena au-dessus du damier et elle s’empara doucement de la fiche « Roman d’amour ». Elle la respira. Elle sentait la rose de Damas et la violette. Mais la voix reprit, impérativement :
– Quel serait le plus loin ?
– Amour fou jusqu’à …
– Jusqu’à ? demanda la voix hésitante.
Un rayon de soleil perça et une douleur vive traversa son cœur. De nouveau, elle se demanda jusqu’où on pouvait aller par amour. Jusqu’à quel plus loin….
La carte délicatement retournée, elle en prit une autre : « Roman d’aventure ». Elle pensa avec tristesse que le roman d’aventure aurait tôt fait de céder sa place au « roman catastrophes » avec une kyrielles de S pour souligner le pluriel des catastrophes et leur singularité !
La voix se fit grondeuse.
– Alors, quel est le plus loin ?
– En aventures ?
– En aventures, oui !
– Hey, faut pas pousser le bouchon trop loin ! Dit-elle en tournant et retournant la carte entre ses doigts .
– Vas-y, un truc que tu n’as encore jamais fait. Le plus loin…
– Dans mes souvenirs ? D’ado rebelle ? D’enfant rêveur ? De paradis perdu..
– Pourquoi pas ?
– Non, mais, tu me vois écrire une biographie ? Pourquoi pas celle d’Eve tant que tu y es ! C’est le plus loin que je vois !
L’aventure se révélait plus que hasardeuse ! Elle retira ses vêtements et le crayon de sa chevelure. Elle était prête. Tout allait y passer, tous les genres et tous les styles !
Une femme – un chapitre roman à l’eau de rose .
tirée d’une côte – un chapitre scientifique.
qui croque une pomme – un chapitre érotique.
qui engendre deux fils – un chapitre sociologique.
dont un trucide l’autre – un chapitre policier.
Et après ? Un chapitre philosophique ? Un chapitre généalogique ? Un thriller était-il en gestation ? Qui sait?
Pour le moment, elle ne voyait pas plus loin …
© Clémence.
Quel est votre plus loin?
Je m’appel Vitorius Valdebrocht Je suis âgé à l’époque ou je vous écris, d’une soixantaine d’année. Nous sommes en l’an 1584. Mon histoire débute quant j’atteignis l’âge de sept ans. Je vivais au Monastère du Mont ST François ( il n’existe pas). J’étais le porteur d’un lourd secret ( du à ma naissance).
Le frère Domindis était mon enseignant en lettre, chiffre, en écris ,latin, franc,Normand, Anglican tout et plus encore, je devais être pour lui le plus érudit possible. Mon jeune âge, ma soif d’apprendre, faisait de moi un vase qui s’emplissait sans jamais débordé.
Je gardais tout et plus encore en mémoire. Le frère Domindis prit peur, toutes ces connaissances dans l’esprit d’un jeune garçon , ce n’était pas bon.Il se posait des questions,mais ne trouvait aucune réponse.
Bientôt, un autre frère se poserait lui aussi des questions, questions qui deviendraient soupçons et pour un peu, je finirai accusé d’être l’enfant du malin, un conspirateur. En plus du frère Domindis, j’avais un noble, qui prenait soin de mon éducation et qui ,payait rubis sur l’ongle… ce qui motivait frère Domindis et faisait que l’ordre ferma les yeux plus d’une fois sur mes actes de rebellions…mes taquineries pas toujours heureuses sur les autres pensionnaires.
A neuf ans, un homme de foi différent de l’Ordre de Frère Domindis arriva par une nuit blanche ( le sol était gelé) froide, qu’une lune sans éclat avait guidé ses pas…maigre à faire peur, autoritaire, faisant tremblé les autres frères, il réclama malgré l’heure à voir le frère supérieur car dit-il…il avait besoin d’une aide; et il savait que celui qui devait le servir car enseigner en ce sens, vivait ici dans ce Monastère.
Le frère supérieur Don Sébastian, me fit appeler. Je dormais bien au chaud, coucher auprès de Sylvio le petit, grassouillet,peureux, ayant la larme facile, souvent molesté par les autres. Je détestai ce que certains lui faisait subir. C’est pour cela qu’il était mon aide dans toutes les corvées que j’avais à faire.
Flageolant sur mes jambes,suivant le frère gardien, me pouillant la tête, me grattant les fesses, il me jeta un regard noir. puis une claque me tomba sur la nuque._Pourquoi cela mon frère? _pour l’oubli à la bienséance Vitorius, montre l’exemple toujours…pense à ce que l’on pourrai dire de toi si un Duc, un Marquis, un Prince ou autre te voyais te tripotais les fesses.
_Me tripote pas les fesses mon frère, je les grattes, c’est pas pareil. Une autre claque puis.._Ne réplique pas Vitorius. Je bougonne mais je me tais…il a le cuir très leste ce frère là.
La haute porte du frère supérieur m’a toujours fichu les jetons, j’explique pas pourquoi. Le gardien frappe deux fois avec sa bague, la porte s’ouvre et je reste transi pas de froid non, mais de peur oui la j’ai la trouille.
Je fais marche arrière, le frère gardien reste lui aussi atterré par ce qu’il voit mais vif, il me retient par la manche de ma chemise de nuit. Je me débat. je ne veux pas entré dans cette pièce alors que le frère supérieur y est allongé sur le sol, les pieds et les mains écartelées, du sang rouge coule de plusieurs blessures.
l’homme maigre au regard noir le fixe en ricanant puis se tourne vers moi. son regard de fou, chargé de la noirceur de son âme me vrille le ventre. Une bile amère remonte et veut sortir de ma gorge mais je ne le peux pas. il branle du chef satisfait de ce qu’il voit et balance d’une voix râpeuse venue dont on ne sais ou.
_Le voici le petit connaisseur de mot, de posologies et autres. Bien tu vas venir avec moi, nous avons un très long voyage à faire et tes connaissances vont m’être très utile. Si tu ne veux pas qu’il arrive malheur à frère Domindis, tu feras ce que je te demanderai sans te rebeller. Il se tourne vers le gardien._Frère gardien avez vous penser à ses frusques?
_Oui Maître Inquisiteur. Il lui manque des vêtements chauds sinon il mourra de froid ou prendra froid ce qui revient au même. Maître est ce que le Supérieur vous a parler? L’homme toise froidement le gardien mais sourit puis lui répond; » Oui gardien, personne ne me résiste, ce que je veux…je l’obtiens. »
_Maître Inquisiteur est ‘il mort? _ Pas encore c’est pourquoi notre jeune ami ici présent va offrir au frère supérieur l’une de ses potion qui guérit ou va lui offrir l’un de ses dons…sinon il aura la mort de ce frère sur sa conscience. A toi petit, fais donc ce que tu as à faire, je dois te trouver des vêtements et de la nourriture,un cheval et je dois voir les autres enfants et frères.
Ne te sauve pas sinon…je détruis ce monastère c’est bien clair? Je hoche la tête, je suis incapable de répondre. Mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine qu’il doit l’entendre. Il referme la porte. Je reste seul avec le pauvre frère supérieur qui agonise.
Je m’approche de lui, sa souffrance me percute, je suis tout près de lui, si près que je touche ses mains. Il ne bouge pas,il est froid, la mort l’a déjà saisie. Je ne peux rien pour lui et si je fais ce que le frère inquisiteur veut de moi…je ne pourrai rien pour les souffrances que ce frère là,lui fera subir de nouveau. Je laisse le frère supérieur à sa mort et j’attends. Jamais, jamais je n’aiderai quelqu’un comme lui, non ça jamais.
Que Dieu me vienne en aide car je suis pieds et poings liés à ce fou. Je ne sais ce qu’il veut que j’accomplisse mais il n’est pas question que mon savoir le serve. Quant il revient, qu’il voit que le frère supérieur ne bouge pas, il comprend que je n’ai rien fait. Il me fouette à sang , me jette des vêtements à la figure et m’enjoint à les mettre très vite car nous partons.
Notre voyage dure de long jours, que ce soit à dos de cheval ou par bateau cela dure longtemps. Un arrête le long d’un petit port puant, une auberge crasseuse, l’odeur de poisson pourri imprègne tout. Une mélasse immonde, un gruau collant et filochant de quoi vomir à chaque fois. Je n’en peux plus. Quant on va se coucher, il me jette une couverture miteuse et me montre le sol crasseux. J’ai dix ans aujourd’hui.
Ma nuit va être longue surtout qu’il baragouine dans son sommeil. Ce que j’apprends me glace le sang. Un tueur fou. Je dois servir un tueur fou. J’écoute afin de comprendre ce qu’il veut que je fasse. c’est horrible, je dois faire une potion afin d’empoisonné le futur roi des bretons car, le frère supérieur à vue dans une vision que ce roi mettra un terme à la vilenie des frères inquisiteurs.
j’apprends aussi que mes frères ne sont plus. mes larmes coulent doucement, je ne dois pas faire de bruit…j’écoute ce fou, je me demande ce que frère Domindis m’aurai conseillé, je le sais, je le sent dans mon esprit…lui qui m’a toujours considéré comme un vivant, j’ouvre les yeux, je sais ce que je peux faire et ce que je ne dois jamais faire.
je me lève, le somnifère fonctionne bien. j’espère que ma potion d’oubli fonctionnera aussi bien. je prends mon nécessaire, je quitte la chambre là ou ses pas l’emmène, moi…je je ne peux y aller…ma limite serait franchi, la grâce de Dieu serait souillée, l’amour de mon enseignant serait bafouée…je ne franchirai pas ce pas. Ici s’arrête ce que mon moi intérieur est capable d’accepté.y.l.
Sur une idée de Pascal Perrat.
(trop long)
Mon plus loin me surprend , une musique revient de plus en plus présente et c’est le retour en arrière :
Un peu plus haut , un peu plus loin
Je veux aller un peu plus loin
Je veux voir comment c’est là haut
Garde mon bras et tiens ma main .
Un peu plus haut un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Laisse mon bras mais tiens ma main
Je n’irai pas plus loin qu’il faut .
Une tempête et un ruisseau
Prends garde j’ai laissé ta main
Attends-moi là-bas je reviens
Encore un pas un petit pas
Encore un saut et je suis là
Plus haut si je ne tombe pas , non ! je ne tombe pas .
C’est beau ! c’est beau !
Si tu voyais le monde au fond là-bas
C’est beau ! c’est beau !
La mer plus petite que soi
Mais tu ne me vois pas .
Un peu plus loin un peu plus seule
Je ne veux pas être loin toute seule
Viens voir ici comme on est bien
Quand on est haut , comme on est bien
Un peu plus haut un peu plus loin
Je ne peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j’ai pu monter
Comment descendre sans tomber
Un peu plus haut un peu plus loin
Encore un saut essaye encore
Je voudrais te tendre les bras
Je suis trop haut , tu es trop bas
Encore un pas un petit pas
Tu es trop loin , je t’aime .
Adieu , adieu je reviendrai
Si je redescends sans tomber
Un peu plus haut un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Peut-être bien qu’un peu plus haut
Je trouverai d’autres chemins .
» UN PEU PLUS HAUT UN PEU PLUS LOIN » DE GINETTE RENO
Voilà ce que cette proposition a ramené dans ma mémoire .
Je voulais partager .
Si vous en avez envie , allez écouter cette chanson sur YouTube , c’est un moment suspendu .
Vous avez même une interprétation sublime , en trio de Ginette Reno , Jean Pierre Ferland et Céline Dion .
Merci Pascal de m’avoir fait ressortir les CD de cette incroyable interprète qui m’a fait vibrer pendant ce Week end automnal où je ne pouvais pas aller bien loin !
Quel est votre plus loin ?
Mon plus loin ? De quoi !Du bout de mon nez !
Mais pourquoi cette question à laquelle je suis incapable de répondre ; d’ailleurs je ne saurais pas plus si on me demandait quel est votre plus près .
Quand j’étais enfant, je tentais d’ouvrir la barrière pour aller rejoindre mes camarades d’école mais j’entendais crier ma mère « ne vas pas plus loin »c’est à dire pas plus loin que le bout de la rue. Devenu adulte j’avais hâte de faire mon service militaire mais on me trouva une légère déficience motrice et je fus réformé. Alors j’ai repris mon travail à la ferme. Parfois je conduisais le tracteur mais pas question de dépasser le périmètre des champs. Matin et soir je trayais nos quelques vaches pour lesquelles j’éprouvais une certaine passion, peut-être parce qu’elles seules me regardaient avec leurs gros yeux innocents et puis un jour on voulut emmener ma préférée dans une fourgonnette. J’attrapai une laisse, la fis descendre et comme Fernandel nous partîmes sur la route.J’étais grisé, nous marchâmes sans éprouver de fatigue. Ca y était j’allais vers mon plus loin.
L’a-t-il atteint ? on ne les jamais revus……
Hors des sentiers battus tout comme ce texte, bien sûr qu’ils sont arrivés au bout du bout …
A l’abri – « Votre plus loin »
La première partie de « mon plus loin » aurait dû être centré sur les impressions que m’auraient laissé la vie utérine. Mais, très honnêtement, je ne m’en souviens pas.
Je pourrais imaginer, ce bain chaud et mouvant d’où les bruits extérieurs m’arrivaient étouffé et les battements que le cœur maternel scandait très distinctement, un rythme de percussions.
Faute de réussir à remonter le temps aussi loin, je vous emmène dans une déambulation qui à probablement quelque chose en commun avec le contexte prénatal.
Dehors, c’est le bois de Vincennes. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est la poussette dans laquelle je suis allongée.
C’est le moment de promenade du très jeune enfant que je suis.
La capote du landau est rabattue au-dessus de ma tête légèrement surélevée sur l’oreiller. Je suis bien là, à l’abri. Je vois les arbres défiler dans la lucarne que représente l’ouverture de la capote. Ils sont grands, leurs branches se balancent et leurs feuilles vert tendre brillent sous les rayons filtrant du soleil. Je sens le sol inégal aux mouvements que le revêtement accidenté imprime aux roues de mon carrosse. Que c’est plaisant de voir le monde défiler ainsi. J’entends le couinement régulier de l’une des suspensions. Les nuages défilent. Je vais m’endormir ainsi bercée.
Dehors, c’est la route. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est l’Aronde, la voiture paternelle à l’arrière de laquelle je suis allongée.
Je regarde le paysage. Juste le haut des arbres, des églises et des collines qui entrent dans le champ de mon écran, la fenêtre arrière de la voiture. Je suis bien. Le ronronnement du moteur, les mouvements du véhicule sur la route, le tic-tac du clignotant, la chaleur des rayons de lumière qui entrent jusqu’à moi, la vitesse de défilement des paysages entraperçus et mes parents qui fredonnent les chansons de leur répertoire favori. Que c’est bon, toutes ces perceptions simultanées.
Dehors, il fait chaud, la route défile. Moi, je suis dedans, à l’arrière d’un car qui roule en juillet 1969 de Perpignan à Valencia.
La lumière est intense, l’air chaud circule par les vitres entrouvertes, les mouvements de roulis et de tangage du bus sur la route nous bercent agréablement.
Je roule vers un pays, une ville, une famille d’accueil et une langue que je ne connais pas. J’appréhende surtout de ne pouvoir m’exprimer correctement. Je m’entraine à identifier ce que je vois au dehors : des pédalos par exemple. C’est un jeu, pour distraire mes craintes et exercer mon esprit à parler espagnol. Pédalos, je ne sais pas comment le dire autrement que « bicicletas de mar »….
Je verrai sur place ! Pour le moment, je suis bien dans ce car et souhaite que la route soit infiniment longue.
Dehors, brille les lumières de la ville. Moi, je suis dedans. Dedans, c’est le train de nuit qui roule vers le sud, l’hiver. Une semaine de vacances hors saison vers les gorges du Verdon.
Dans le « T2 », je suis accompagnée. Etre allongé bien au chaud, sur le lit de la cabine particulière alors que le train fonce dans la nuit et l’hiver, c’est très excitant. J’aime les mouvements du train qui me bercent, j’aime les grincements réguliers qui les accompagnent, j’aime être dans ces lieux clos où je me sens à l’abri alors que tout s’agite autour de moi.
Au matin, la lumière hivernale du sud est là pour m’accueillir, les mimosas sont en fleur sur la garrigue. Quel silence, quelle quiétude après l’ambiance électrique de la capitale et la mélodie lancinante du rail.
Bonheur de revivre ces souvenirs de « Mon plus loin » grâce à l’exercice d’écriture du jour !
Quel est votre plus loin ?
Question que je ne me suis jamais posée réellement mais qui me taraude jour après jour en définitive. Pour moi, aller plus loin est une question hautement abstraite.
Aller plus loin, pour où, pour quoi ?
Plus loin que soi, plus loin d’ici, de là, d’ailleurs ?
Pour moi, le loin, c’est l’Univers, ce qui nous dépasse, ce que nous ne connaissons pas, ce vers quoi nous devons aller. C’est aller vers la Connaissance absolue.
Le chemin est long, très long, voire infini. Oui, voilà, loin, c’est l’infini, ce qui n’est jamais fini, qui naît constamment.
Quel est votre plus loin ?
Forcément c’était un piège,
L’ensemble des blogueurs mordraient à l’hameçon.
L’appât était irrésistible, un leurre argenté …
Personne ne pourrait résister.
Chacun avançait des longueurs, des objectifs à tenir,
La lune en point de mire… quel délire !
Un métatarse sur Mars, drôle de farce !
Un nouvel opus sur Vénus, saut de puce !
L’astéroïde B612 avec une Renault douze : autant se prendre un coup de douze !
Mais pourquoi aller si loin ?
Il suffisait de prendre sa plume
Et cela suffisait pour vous porter très, très loin…
Ou de prendre un livre 📖
Mais effectivement c’est mieux d’écrire l’hisfoire soi-même
🐀 AU LOIN
Pour moi le plus loin est le bout de mes doigts. Tout ce qui ne peut ou ne veut se laisser saisir: les sons, les couleurs, les mots dits, et les doux que j’attends.
Le plus près est déjà passé, c’était hier ou, moins loin, il y a quelques instants.
Je ne veux plus y penser pour continuer d’aller de l’avant.
Mes yeux s’arrêtent à la ligne d’horizon. Entre le ciel et la mer elle tire un fil coupant. Au risque de me blesser, pour voir au dessus je lève mon regard, enjambe les montagnes.
La nuit je m’enfouis dans son coussin sombre, m’accroche aux étoiles, ferme les yeux.
J’en fais partie…
Suis une étoile filante qui s’enfuit toujours et encore plus loin.
Mon passé sans regret mon plus loin mon espoir🐀
Quel est votre plus loin?
Plus loin, plus haut, plus fort, plus vite….plus, toujours plus. Il y a quelques années, dans une publicité télévisée, un acteur était devenu d’une façon amusante Monsieur plus. Depuis il est mort comme tout un chacun
Le passé est écrit, on ne peut plus le changer et les regrets ne servent à rien si on en tire pas quelque chose. L’avenir est flou, incertain, dépendant de tellement de choses prévisibles ou imprévisibles, bienfaisantes ou nocives, qui sait
Et puis il y a le présent. J’y suis , je le vis, je peux être acteur de ma vie, décider de mes choix. «Ici et maintenant» c’est loin d’être aussi facile que ça. Et, foin des regrets ou des attentes, peut être que mon plus loin devrait être maintenant
Mon « plus loin »
Mon plus loin m’attend
quelque part au bout du chemin
Et je n’ai pas trop envie
ni de me précipiter dedans
ni de faire le chemin à l’envers
pour retrouver mon plus loin d’enfant …
Ce plus loin m’accroche pourtant
avec une petite robe écossaise
aux carreaux verts roses et blancs
que j’étrennais fièrement
sur le trottoir de ma pagode
j’avais peut-être bien deux ans
Aimais-je déjà le tissu et la mode
au moment de cette période ?
Sûrement !
Et depuis, mon plus loin m’attend
dans un placard, s’entassent allègrement
des cotons, des velours et tartans
attendant que mon plus loin s’approche
et soudain fasciné s’accroche
à la vue d’un coupon charmant
que j’imagine époustouflant
en robe, chemise ou sacoche
ou tout autre objet d’ornement
Et puis, y a mon plus loin de mots
qui attendent que je les décroche
pour qu’ils riment et soient musicaux
dans les poèmes où je m’accroche
les samedis comme aujourd’hui
dans le brouillard de mon pays
Lecrilibriste
quel est votr’e plus loin ?
Plus loin…., c’est ce que t’avait dit l’oncologue quand… la bête immonde t’avait frappé si fort que tu pensais ne pouvoir compter que sur quelques mois. Tu avais accéléré le cours de ta vie pour… «mettre tout en ordre avant de partir». La lutte serait rude, mais il fallait regarder plus loin. Alors nous avons fourbi nos armes pour faire reculer la bête, pour la terrasser ! Le combat était ardu, inégal, mais par 3 fois nous sommes parvenus à la faire reculer. A chaque fois elle s’est tapie dans l’ombre pour mieux attaquer lors de la bataille suivante. Ton courage était à la mesure de ton attachement. On disait que le mental était capable de tant de choses. Et ce fut vrai… pour un temps. Quand la bête sembla s’affaiblir, nous en profitâmes pour croquer la vie à pleines dents, savourant les moments qui n’en avaient que plus de saveur ! Regarder plus loin, plus loin…. La pernicieuse resurgissait plus forte qu’avant. Le combat, encore ; contre ses métastases nous avions utilisé les armes chimiques. Mais la bête renaissait de ses cendres. Le combat dura plus de 2 ans. 2 ans c’est peu et c’est beaucoup quand c’est intense. Plus loin …. plus rien….. Plus rien ? Au-delà plus rien ? Mais l’imagination est tenace. Au-delà, … l’au-delà, plus loin ?
J’ai longtemps cru que mon plus loin se trouvait au bord d’une frontière. Quand j’étais enfant, l’évocation du lac Titicaca dans un roman de Marcel Pagnol m’avait fait connaître cet ailleurs très lointain qui avait piqué ma curiosité et je m’étais promis un jour d’y aller et de crapahuter dans ces contrées. Je ne fus pas déçue ! Ce voyage contribua à forger ma jeunesse et changea ma vie.
Puis de retour en Europe, on me proposa d’aller vers le nord, là où en été, le soleil ne se couche jamais, là où il ne fait que glisser sur l’horizon avant de remonter pour nous éclairer de ses puissants rayons.
Ce jour sans fin aurait pu être mon plus loin.
Mais des années plus tard, au gré des deuils et des chagrins, des joies les plus modestes aux plus fortes, des rencontres d’une grande richesse, de la vie qui passe, du bénéfice de l’âge, j’ai découvert des terres inconnues que j’ai été surprise de découvrir, ravie de défricher, curieuse d’explorer, soulagée de libérer : le fond de mon être, et celui de mon âme.
Mon plus proche ayant commencé à A, mon plus loin ne saurait dépasser Z.
D’accord, 26 lettres ça ne fait pas un si long trajet … Mais pas du tout ! Tout dépend du temps que mettra A pour aller à B et ainsi de suite, et ce sera plus long encore si une lettre saute à une autre dans le désordre, trois par trois ou d’arrière en avant. Chaos dans l’orthographe = chaos dans la vie.
Exemples : M de MOURIR arrive avant N de NAÎTRE, D de DIVORCE avant E d’ÉPOUSAILLES, et il y en a bien d’autres du même acabit.
Je renonce à comprendre, j’accepte le proche et laisse ma vie se dérouler comme le prévu que j’ignore. Je dis ça pour crâner, en fait, comme tout le monde à mesure que le temps dévore une lettre après l’autre la trouille me gagne, car celui-là il n’a jamais fait qu’aller de l’avant malgré les changements d’heure qui tentent le coup, mais on a bien vu que ça ne marchait pas.
Le temps passé aux historiens, le présent à nous, la suite aux jeunes. L’ordre des choses comme on l’appelle.
Vivons le plus proche même s’il est terrible, le plus loin risque fort de l’être plus encore.
Surgie au début de la vieillesse, voilà que la trouille s’est mise à me courir après et qu’elle m’a gagné. Sa poursuite m’a crevé. Après le service de midi, l’EHPAD a sonné l’heure de la sieste, parti du A il est l’heure du Zzzzzzz. C’est lui mon plus loin, enfin pour le moment …
Le jour de mes sept ans Elle m’offrit « Les petites modèles » de la comtesse de Ségur. Y avait-il anguille sous roche sous ce titre ? Grâce à ce livre je m’évadais loin, très loin avec ces petites filles qui avaient une si gentille maman et je tombais dans la potion magique de la lecture.
À cause de ce si beau livre, j’empruntais d’autres rêves à la petite bibliothèque de ma classe. Hélas, un funeste jour, le bouquin que je dévorais me fut arraché des mains sous le prétexte que « ce sont les fainéants qui lisent ! ». J’en restais anéantie pendant quelques jours, mais comme tout interdit est fait pour être transgressé, je m’ingéniais à lire en cachette. Combien de romans ai-je lu ainsi ? Si Elle savait, ses hurlements s’entendraient jusqu’aux confins de l’univers.
J’étais atteinte d’un virus inguérissable qui me permit d’améliorer mon vocabulaire, de vivre d’autres vies, de rêver, de m’évader, d’analyser, de comprendre que je n’étais pas la plus malheureuse en ce monde. Mon inoubliable professeur de français, de ma lointaine classe de troisième, me fit promettre d’écrire à l’avenir. Et c’est ainsi que, quelque quarante plus tard, je lui dédiais mon premier ouvrage.
Depuis, ma passion de la littérature m’entraîne toujours plus loin, jusqu’au bout du monde et me permet de beaux échanges avec des personnes tout aussi atteintes que moi.
Conclusion : la petite fille modèle espère ne jamais guérir de cette si douce maladie !
Oups ! J’allais oublier : merci Maman !
Ce plus loin,je ne le connais pas encore,peut-être m’attend il au milieu de toujours ou surtout pas.
Plus loin que ça;c’est pas possible!Tu le fais exprès ou quoi,,t’en aller à dix milles kilomètres en nous laissant seuls
Il ne faut pas aller chercher plus loin,c’est bien grâce à ton expérience que tu as obtenu ce poste.Bravo.
Pas plus loin que la semaine dernière j’ai déniché la maison de mes rêves
Surtout ne va pas plus loin,tu risquerais de tout détruire par une parole malheureuse
Les voilà mes Plus Loin,accessibles,quotidiens,partagés.
Ce qui me permet d’espérer celui qui me donnera des ailes ,qui est encore à venir.Je trouve heureux de ne pas l’avoir vécu,je ne suis pas encore au bout de mes rêves.Ils m’attendent…un peu plus loin.
J’avançais tête baissée, enfin… je croyais avancer
et lorsqu’on avance la tête baissée, on se heurte à tous les obstacles
mon souffle était court
et je ne voyais que mon nombril
J’avançais tête baissée, enfin… je croyais avancer
le chemin était tortueux
je trébuchais, je tombais, j’hésitais, j’avais peur
mais j’avançais tête baissée
le nez sur mon nombril
mais un jour, un beau jour j’ai rencontré une lumière
j’ai commencé tout doucement à relever la tête
à respirer, à comprendre, à observer, à espérer
J’ai commencé à sourire,
à ne plus avoir peur
à réparer, à pardonner, à vivre
j’ai enfin commencé à voir PLUS LOIN
J’aime beaucoup…la symbolique et l’écriture. Merci.
Merci à vous Annie d’être allée plus loin.
😻 DANS UN AILLEURS
Quel est votre plus loin ?
Chacun son ‘ plus ‘ qui vous emmène loin.
L’un se baisse pour ramasser au rebond, l’autre court après le plus pour comme pour attraper le bus. Pour moi, ailleurs est synonyme de loin, loin d’inaccessible. Mais comme la terre est ronde, il est peut-être derrière. C’est un ballon pas ‘d’essai ‘, sauf au rugby.
Ça, c’est un sport intéressant, aux règles simples, que personne ne semble appliquer.
Un placage au sol permanent. Des costauds qui pleurent comme des enfants, qui se foutent des horions sous des hourras. Pour moi aussi, je voudrais que mon plus loin soit un grand défouloir, que mes peines considérables soient prises en compte pour le score final, et que, même pour un match nul, je sois récompensé😻
Mon plus loin ? Un infini (« Un » parce qu’il y en a plusieurs ; j’ai lu ça récemment).
Aïe ! J’ai mal entendu. Sans doute l’âge. Vous avez dit « un nain fini » ?
Ce n’est pas sympa pour moi de ma part, alors il vaut mieux que je reste les deux pieds sur terre (ou à la rigueur sur un bateau, un avion, un train ou une bagnole), et mon plus loin c’est sur une plage de l’océan Pacifique après un trajet éprouvant dans un car hors d’âge depuis Guayaquil.
Plus loin
Pour défricher l’amertume
Pour entrouvrir l’univers
Pour endimancher les faubourgs
Plus loin
Pour adopter l’insolite
Pour murmurer d’élixir
Le brouillard dénudé
Plus loin
Pour défiger les statues
Pour infuser de bohème
L’Histoire désappointée
Plus loin
Pour étourdir les embruns
Pour consacrer de douceurs
L’outre-tombe entrevue
Plus loin
Pour dérouter les effrois
Pour prétendre au firmament
Pour arlequiner les âmes
Merci Laurence
Voici un texte qui m’a fait rêver…
Vos mots s’enchaînent en guirlandes et nous entraînent dans les vapeurs de la pensée.🐀
La pensée est notre meilleure décoratrice…
🙏 merci
comme dirait un certain Bukowvski » décapant » . Beautiful …
Merci
J’adhère totalement à l’idée . Les mots décapent, dérapent, dérangent
Pour un autre regard sur le monde
Petit déjà, je ne voyais pas plus loin que mon berceau. C’était une chance car il y avait danger. Mais je ne les pressentais pas, protégé par les doux barreaux de l’enfance.
Plus tard en me cognant au pied d’un lit, j’ai vu plus loin que moi. Et j’ai pleuré.
Après, plus loin n’était que l’ attente des vacances car les rentrées des classes étaient toujours trop proches. Je ne m’y cognais pas vraiment mais un jour, en sortie de récréation, je tombais , la tête sur le pavé. J’y gagnais la bosse du doute.
Plus tard, j’allais plus loin, jusqu’en Turquie mesurer le poids du soleil sur les gens puis retrouver la caresse des pluies.
Et puis plus loin raccourcissait au rythme des quotidiens, du lever des réveils au coucher des fatigues. Avec ces nouvelles montres, c’était vicieux de ne plus voir tourner les aiguilles, de pouvoir oublier le plus loin de son petit avenir.
Ce plus loin tanguait de la vue de mon balcon aux promenades dans les collines. Ca se tenait bien, comme une jardinière suspendue au-dessus du vide.Il y avait toujours à regarder, pas trop loin, presque tout près et surtout à l’intérieur de soie.
Le bout de mon nez n’était pas si ridicule s’il devenait capteur d’ essentiel. Sans consommer la moindre goutte d’essence, cela me promenait de petits plats en gracieux bouquets. La soupe au potiron n’attendait pas minuit pour m’emporter et parfois j’allais jusqu’à replanter les fleurs des champs.
Les chats m’emmenaient dans le si près plus loin de leur sommeil. Le présent ronronnait alors que le plus loin se montrait furieusement silencieux et certain.
Un jour, je rangeai ce plus loin, en équilibre, sur une étagère, dans mon cabinet de curiosités, entre une statue africaine et un pot de chambre.
Tranquille, sobrement confiant, puisqu’un jour, forcément, plus loin allait glisser.
Quelle belle écriture que la vôtre Jean-Marc Durand pour nous raconter ce « plus loin » ! Il fallait bien qu’il sorte de votre « cabinet de curiosités », de cet « équilibre » précaire où vous l’aviez rangé. Trop à l’étroit entre « une statue africaine et un pot de chambre ». Il y avait plus à dire, que ce plus loin, teinté d’exotisme et d’une matérialité grossière. Pour nous parler des parfums de l’instant, de ce vide omniprésent et pourtant si peuplé de tout. D’essence-ciel. À vous lire, j’ai touché l’essence et le ciel.
Oui, une très belle écriture, poétique, surréaliste !
Plus loin ! Le lendemain de la veille ! Demain est encore loin !
« Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez »
Ah ! Je l’ai entendue cette phrase ! Eh oui, même avec mes lunettes « cul-de-bouteille », je ne voyais pas bien loin ! D’ailleurs, à l’école, mon surnom était La Taupe. Pseudo qui me colle à la peau ! Il me convient. Une taupe, c’est beau, c’est doux. Et puis, elle a ses propres galeries. Une artiste !
Alors, du plus loin que je me souvienne, je voulais être agent secret. Agent double ! Ah oui ! J’avais de l’ambition ! Bien entendu, je n’ai pas réussi. Mon handicap visuel m’a fermé les portes et m’a ouvert les yeux. Il faut quand même que j’avoue que j’ai aussi une jambe plus courte que l’autre. Et un sacré morceau ! Eh oui ! La guerre, mon petit ! La guerre !
Plus loin ! Aujourd’hui ! Demain est si loin !
« Papy, pourquoi as-tu traversé sans regarder ? »
Ah oui ! C’est vrai. Avec mon cabas plein de pommes accroché à une main, et ma canne scotchée à l’autre, je regardais au loin. Voir si j’étais tout près. Et un choc m’a expédié un peu plus loin.
Sa main caresse la mienne. Elle est si douce. Comme je l’aime mon Adrien, ce petit-fils adopté. Sûr ! Il ira loin. Cette bouffée de bonheur accélère mon cœur. J’entends des bips. Beaucoup de bips. Adrien serre fort mes doigts longs et maigres. Un cri ! Agitation ! Pas loin de la fin ! Efforts vains !
Le silence emplit la chambre de l’hospice.
Et moi, je suis déjà loin.
C’est beau !
mais c’est loin (phrase culte de Monsieur Chirac)
Merci à vous, Michel-Denis.
Bravo pour cette impertinente miro-boiteuse-sympa-Taupe !
Merci à vous Grumpy. Je transmets à La Taupe, ça va lui faire plaisir.