1 avis sur écrit est souhaité par Céline M
« Je souhaite partager une nouvelle que j’ai écrite. Merci pour votre lecture. Céline ».
Hors-jeu
Le ballon atterrit à ses pieds. Tous les regards se tournèrent vers lui. Un silence abyssal envahit le stade. Les supporters retinrent leur souffle. Enrique le jaugea. Son emplacement était idéal pour tirer et faire remporter à son équipe le point qui leur vaudrait la victoire.
À la surprise générale, le jeune joueur en décida autrement. Il fit une passe à un membre de l’équipe adverse. Incompréhension dans les tribunes. Déception chez les joueurs. Embarras sur le banc de l’entraîneur.
Enrique, par son geste contrôlé, avait sonné le début assuré du scandale et dans le même temps, la fin inéluctable du club.
Le retour au vestiaire se déroula en silence. Têtes baissées. Chacun muré dans ses propres pensées mais tous habités par la même peur. Le seul joueur à regagner les coulisses la tête haute fut Enrique. Il assumait et revendiquait ostensiblement son acte. Son visage impassible et la dureté de son regard étaient là pour en témoigner.
– Combien tu veux ? lui demanda Rodriguez qui avait attendu que tous les autres joueurs aient quitté le vestiaire.
– Je ne te demande rien, répondit Enrique. Laisse-moi passer.
– Tu montes tout ça en épingle, Rique, ce n’est qu’un jeu, se radoucit l’entraîneur.
Enrique ne répondit pas. Rodriguez allait encore essayer de l’amadouer. Il se méfiait. Il devait tenir bon.
Rodriguez, qui sentit la vulnérabilité de son capitaine, lui passa la main sur la nuque avant de descendre dans le dos.
Le jeune homme serra les dents. Il sentit la rage monter en lui et, en écho, l’humiliation. Il retint ses larmes.
– J’ai énormément de respect pour toi et tu le sais, poursuivit l’entraîneur. Je t’ai toujours considéré comme mon fils depuis le jour où tu es arrivé dans le club. J’ai toujours cru en toi et tu as toujours été récompensé à la hauteur de tes performances, il me semble.
– Oui, reconnut Enrique en redressant la tête.
– Alors, ce serait dommage de tout gâcher pour des broutilles, non ? Tout ce qu’on a construit ensemble. On forme une équipe, Rique. On ne fait rien de mal tu sais. Le football exige une discipline irréprochable et tu es bien placé pour le savoir.
– C’est sûr, approuva-t-il.
– Les gens ne pourraient pas comprendre ce qu’on vit. C’est trop fort. C’est notre univers. Notre univers de champions. Mais nous on va au bout des choses, on se surpasse, c’est ça qui est formidable. On vit des expériences uniques.
Enrique acquiesça d’un hochement de tête.
– La famille, les amis, ce ne sont pas eux qui te donnent la gnak, qui te boostent et qui te poussent à l’extrême, poursuivit Rodriguez qui sentait opérer l’influence qu’il exerçait sur son jeune joueur. C’est l’énergie qu’on a créée au sein de l’équipe toi et moi Enrique qui nous porte, qui nous porte tous.
– Je sais tout ça, répondit-il. Enrique se détendait. C’est juste que parfois, je me pose des questions et …
– Ttt-ttt-ttt, le coupa Rodriguez. C’est normal ça, le rassura-t-il. J’étais comme toi à ton âge. On a tous des moments de doute, même les meilleurs.
L’entraîneur agrémenta son compliment d’un clin d’œil et lui passa la main dans les cheveux.
– Je ne t’en veux pour ce que tu as fait ce soir, poursuivit-il. Mais promets-moi de toujours garder à l’esprit que l’équipe est la seule valeur à laquelle on peut croire, ok ? S’il y en a un qui tombe, c’est tout le monde qui s’écroule.
– Entendu, lui répondit-il en esquissant un sourire. Je ne déconnerai plus. Promis.
Rodriguez baissa son pantalon et conduisit, d’un geste calme mais qui ne laissait pas de place à un refus, le visage d’Enrique à ses genoux.
– N’en parlons plus, lui souffla-t-il.
– C’était l’heure des explications ? interrogea une dame aux couleurs de l’équipe qui attendait, impatiente, devant les grilles du stade.
Rodriguez et Enrique s’approchèrent d’elle.
– Ca méritait un petit débriefing, en effet, répondit d’un ton bienveillant Rodriguez. Mais pas d’inquiétude. Tout est ok, la rassura-t-il.
– Allez viens maman, on rentre à la maison. J’ai encore beaucoup de devoirs à faire pour demain et je suis crevé, dit Enrique, le regard fuyant, en s’engouffrant dans la voiture, côté passager.
Il suffisait peut-être de l’éteindre et de la rallumer MDR !
Un abonné m’écrit : » Je pense qu’il serait bon de rappeler à certains qu’il s’agit ici d’avis de « lecteurs » avant tout et non de « professeurs » qui sont à prendre par l’auteur tel quel dans le but de l’aider ou pas »
Je l’approuve.
Un avis de lecteur doit être mesuré. Une personne souhaitant un avis attend un sentiment après lecture de son texte, une sorte de j’aime ou je n’aime pas, pour telle ou telle raison, comme lorsqu’on vient de lire un livre et qu’on en parle à ses amis.
Il s’agit de dire son ressenti après lecture e non pas comment il faut écrire.
Au fait ! le détecteur de clichés est réparé.
Par rapport à la chute, elle réside dans le fait qu’il s’agit d’un enfant. Le reste est amené progressivement (c’est volontaire) comme vous le soulignez.
Merci beaucoup Soize pour vote commentaire bienveillant et vos conseils !
Pour ma part, je trouve certains commentaires bien durs avec Céline. Sans concession, sans bienveillance.
« Gentille histoire » n’est pas vraiment le commentaire que je ferais, compte tenu… du contenu.
Quant à ne pas comprendre le texte ??? Vous voulez un dessin ?
Pour ce qui est du cliché, pour moi, c’est du chiqué. La langue française est truffée d’expressions qui s’usent en s’en servant, sans doute. Mais qui peut se vanter de n’en avoir jamais utilisé, à l’oral comme à l’écrit ? De grands auteurs, même, ne passerait pas indemnes à la moulinette à clichés de Pascal. Quoi que… apparemment il est perfectible : je parle du détecteur, certainement pas de Pascal !
Céline, je pense que tu peux encore retravailler son texte, remettre de l’ordre : le début est confus. Relis-toi comme si tu n’avais pas écrit ce texte, c’est important, afin de voir si tous les éléments de compréhension sont bien en place et, à l’inverse, si tu ne dévoiles pas trop tôt ta chute. Personnellement, je n’en suis pas sûre : elle me semble amenée progressivement, voilà tout. Il y a une bonne base et une envie d’écrire. Persévère !
Quant aux pairs sévères : un peu de tact ne nuirait pas.
Grâce à votre message, je découvre que le détecteur ne fonctionne pas. « silence abyssal » est un cliché, « muré dans ses pensées » aussi.
C’est pour cela que je vous ai fait part de cette information. J’ai fait le test avec d’autres clichés et ça ne les détectait pas…
Bonjour à tous, j’ai passé ce texte au détecteur de cliché avec succès ! Et oui les termes comme « silence abyssal », « retinrent leur souffle », « murés dans ses pensées », « habités par la peur » n’ont pas été identifiés.
En revanche beaucoup de mots à tout faire dont une quinzaine de « qui ».
Bien à vous
Merci Fanny pour votre retour. Oui, les autres joueurs sont concernés, d’où leur « absence de réaction ».
Pour avoir suivi mes enfants lors de matchs de foot je peux vous dire que lorsqu’un joueur rate une action ses coéquipiers lui crient dessus, l’entraîneur est furieux et gueule. Quant ils rentrent au vestiaire aucun de ses camarades ne lui demande ce qui lui a pris. Les autres joueurs sont-ils eux aussi sous l’emprise de ce pédophile ? Quant à la chute, je l’ai devinée dès que l’entraîneur lui passe la main dans le dos.Ce jeune garçon ne cherche-t-il pas le bâton pour se faire battre ? Son acte de rébellion n’est, à mon avis, pas crédible.Bonne continuation. Cordialement.
C’est la lutte !
Bon dimanche…
Bonjour Gaston
C’est une question de patience,
j’hésite et me trompe parfois face à une simple multiplication.
Pourtant, je suis de la génération calcul mental
Amicalement
PS : nous sommes obligés de poser cette barrière, avant nous recevions 500 spams par jour.
J’avais donné un avis assez long. Calculer, je sais encore le faire. Après maints essais; refus: votre calcul est mauvais. Bon je retourne à l’école. Dommage !
Bon texte – bonne idées – ou sont les clichés ?? écris comme tu le sens et achète ton evtl un mode d’emploi « Le Roman » niveau universitaire – afin d’apprendre de mieux affiner les situations décrites – j’ai vraiment aimé – simple bien pensée – ça change de écrits boursouflés !
bon courage !
Merci beaucoup Margareta pour votre commentaire!
Merci à tous pour ces retours. C’est très agréable de récolter des opinions sur son texte. Je prends note de tout ce dont vous m’avez fait part tant sur le fond que sur la forme. Merci de m’avoir consacré un peu de votre temps !
Je partage les commentaires précédents sur le manque d’originalité et les clichés.
J’ajouterais, pour avoir joué en club, que le début n’est pas crédible, dans la situation de jeu et la finalité du geste.
On marque des buts dans un match pour la victoire qui donne des points pour la compétition (et souvent deux ou trois, mais jamais un).
Si son geste doit être préjudiciable au club, il faut amener le sujet dessus, dire qu’en cas de défaite le club sera relégué ou bien que l’entraineur sera congédié, on comprendrait alors mieux pourquoi.
Mais d’avis, même repris, sans connaitre les jargons de vestiaires, les situations réelles vécues par ce garçon au sein de l’équipe et du club, j’ai peur que ce texte reste superficiel même si la chute vous tient à coeur et reste intéressante.
A vous de démontrer le contraire. Bonne continuation.
Amicalement.
Bonsoir Céline
L’histoire elle-même manque d’originalité. Et il y a de la frustration car des questions sans réponse. Pourquoi cette passe malencontreuse? Veut-il inconsciemment que son équipe perde? Si oui pourquoi? Où est l’amorce du scandale? Et celle de la chute de son équipe? Ces questions sont ignorées au profit d’un dialogue trop dilué.
J’ai bien aimé la chute à laquelle je ne m’attendais pas
Françoise est en voyage avec une tablette 😉
Je n’ai rien compris à ton histoire triste Céline.
Qu’as tu à nous à nous dire ?
La simplicité est une quête accessible pour celles et ceux qui y croient.
Bien à toi
Tibo
J’ai relu plusieurs fois votre texte que je trouve presque trop gentil. J’ai cherché la hargne et la sortie de terrain.
Dommage, c’est resté dans le cadre. Je me demande si un langage plus cru, n’aurait pas été judicieux…ce n’est qu’une hypothèse…mais ceci dit je suis d’accord avec les autres commentateurs: un peu trop de clichés.
Plaquez les au sol si vous reprenez ce texte!
Quelques maladresses sur la forme, « clichés » d’après certaines, mais le fond m’ beaucoup touchée, réflexions sur la provoc pour se libérer, le pouvoir manipulateur et asservissant, la soumission, la servitude, quelque soit l’âge du héros et le milieu, familial , travail, bourgeois ouvrier ou paysan. Je vois bien le même thème dans un environnement complètement différent. A suivre …
gentil texte, à approfondir dans certain passage. C’est bien écrit avec un peu trop de cliché. En tout cas bravo. J’ai été agréablement surprise de la chute. Bonne continuation.
Mireille
J’ai craint, au départ! J’ai lu de la confusion. »Enrique le jaugea »..Qui ??? le silence, le souffle, le stade, le ballon. Manque d’évidence!
Puis des clichés: « un silence abyssal » « retinrent leur souffle » « chacun muré sans ses propres pensées » « habités par la même peur »…etc
Et certainement une surabondance de QUI !!!
Par exemple le premier qui « le point lui valant la victoire n’est’il pas préférable à au point qui lui vaudrait la victoire! » etc…etc!
« La fin inéluctable du club » me parait exagéré. La perte du tournoi n’aurait’il pas suffi ?
Ensuite ça s’équilibre….l’évolution est intéressante et la chute m’a interpellé!
Donc, pour moi et excuses si j’ai pu paraître « sec », bon petit sujet, bonne idée, bonne chute….mais à retravailler!
Courage!
C’est une bonne histoire qui mérite d’être encore travaillée. Je verrais bien le début, avant l’entrée dans les vestiaires, des paragraphes plus développés.
Peut-être un peu de didascalies dans les dialogues pour donner plus de rythme.
Bravo ! j’espère pouvoir relire cette nouvelle.
Merci Celine pour votre texte qui a pleins de qualités . . . j’ai ressenti un désir d ‘exprimer directement et du tact en même temps .
C’est bon peut-être aussi d’en dire plus par moments , de faire des transitions entre les scènes . . . Sinon le style peut devenir télégraphique et … sec alors que les émotions bouillonnent.
Vive les virgules , les longues phrases aussi , les silences . . .
Très bonne suite à vous !!
Gentille petite histoire. Quel est l’âge de l’auteure ?
Je lui conseille de passer son texte au détecteur de clichés.
je pense la même chose pour l’histoire (on ne sent pas trop vite venir la chute :-)) et pour le détecteur de clichés (à commencer par « le silence abyssal »)