Soigner la mise en bouche

Mise ne bouche

Au restaurant, dès que l’on a goûté les mises en bouche : tapenade, mini boudins, oeufs miniatures, etc.,
on sait tout de suite si l’on a choisi une bonne table ou pas. 

Quand on découvre un livre, c’est pareil : les mises en bouche devraient nous donner envie de dévorer la suite.

S’agissant des manuscrits que je reçois, ce n’est pas toujours le cas.

Dernièrement, j’ai reçu le premier jet d’un livre commençant ainsi :

Page 1 : Titre

Page 2 : Livres du même auteur

Page 3 : Citation d’un auteur célèbre

Page 4 : Refrain d’une chanson de Georges Brassens

Page 5 : Autre citation d’un philosophe 

Page 6 : Des remerciements : « à mon épouse, à Gilou pour sa relecture, etc. »

A la 7e page, là où commence l’histoire, on est déjà sur le flanc.

Comme mise en bouche, l’auteur a cherché à vendre son livre précédent, s’est fait plaisir en proposant les citations qu’il apprécie,
et voulut, en les citant, faire plaisir aux personnes qui l’ont soutenu et encouragé.

Sans penser un instant que le lecteur s’en fout comme de son premier alphabet. 

En revanche, il sera très attentif à l’incipit, ces premières phrases censées lui ouvrir l’appétit. 

Et c’est là qu’il faut tout de suite montrer son savoir-faire.

Ne tergiversez pas, allez-y franchement.
Un livre perd beaucoup de lecteurs quand aucune des premières pages ne les retient.

Ne comptez pas montrer que vous avez du talent à la 7e page si vous donnez l’envie de fermer votre livre dès la 3e.

Les premières pages d’un livre sont précieuses, ne les gâchez surtout pas. Séduisez vos lecteurs dès le début.
Un bon début de roman, c’est une bonne mise en bouche.

Les mises en bouche auxquelles il faut apporter un soin particulier :

– Le titre

– L’incipit (premiers mots d’un texte) 

– 4e de couverture (texte au dos du livre)

Nota : pensez, si c’est possible, à mettre « Roman » sur le couverture de votre livre, c’est plus vendeur que récit ou essai.

1 réponse

  1. Daniel Mathieu dit :

    Merci Pascal de ces bons conseils !
    Personnellement, je travaille dix fois plus la toute première phrase, le tout premier paragraphe et le premier chapitre que toute autre partie de mes romans. C’est là aussi où je porte toute mon attention quand je cherche un bon roman en librairie… quoiqu’il m’arrive parfois d’ouvrir un livre au hasard en plein milieu pour en apprécier le style.

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