Quand les poules auront des dents…

Ce n’est pas demain la veille*, que l’intelligence artificielle sera capable d’écrire de tels livres.
Comme le disaient nos ancêtres :  » Ce jour-là, les poules auront des dents ! « 

  • Vieille expression familière employée pour souligner qu’une chose a peu de chance de se produire.


Avant-hier, j’ai ouvert L’angoisse du roi Salomon, de Romain Gary et je ne l’ai plus lâché jusqu’à la dernière page (350ᵉ).

 » Je tiens à vous dire, mes jeunes amis, que je n’ai pas échappé aux nazis pendant quatre ans, à la Gestapo, à la déportation, aux rafles pour le Vél’d’Hiv’, aux chambres à gaz et à l’extermination pour me laisser faire par une quelconque mort dite naturelle de troisième ordre, sous de miteux prétextes physiologiques. Les meilleurs ne sont pas parvenus à m’avoir, alors vous pensez qu’on ne m’aura pas par la routine. Je n’ai pas échappé à l’holocauste pour rien, mes petits amis. J’ai l’intention de vivre vieux, qu’on se le tienne pour dit ! « 


Dans la foulée, j’ai lu, toujours de Romain Gary : Les cerfs-volants, 370 pages sans une ligne ennuyeuse.

« Pour Ludo le narrateur, l’unique amour de sa vie commence à l’âge de dix ans, en 1930, lorsqu’il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents. Depuis la mort des siens, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury dit « le facteur timbré » parce qu’il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le monde entier. Doué de l’exceptionnelle mémoire « historique » de tous les siens, fidèle aux valeurs de « l’enseignement public obligatoire », le petit Normand n’oubliera jamais Lila. »

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

3 réponses

  1. Françoise Rousseaux dit :

    Ah Gary, un de mes romanciers préférés!
    « Les racines du ciel » « Les mangeurs d’étoiles » et bien d’autres…
    Un grand auteur!

  2. Jean Marc Durand dit :

    Bien vu, les « loulous » de l’écriture!

  3. Antonio dit :

    Coïncidence, cher Pascal, moi qui relevais ce passage dans « La promesse de l’aube » du même auteur :
     »
    Souvent… je m’installe quelque part au soleil, au bord de la mer, ou n’importe où, sur un trottoir ou sur un banc, je mords dans mon concombre et me voilà complètement heureux. Je reste là, au soleil, le cœur apaisé, en regardant les choses et les hommes d’un œil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d’être vécue, que le bonheur est accessible, qu’il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner à ce qu’on aime avec un abandon total de soi.  »

    Inspirant !

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