Le monde du faux…
Quand la création devient artificielle
Cela ne s’appelle plus « création », mais « direction créative ». Une jolie pirouette de langage pour cacher la vérité : de plus en plus d’œuvres ne naissent plus de l’humain, mais de l’intelligence artificielle.
Tu as une idée de chanson ?
Ne te donne pas la peine de gratter une guitare ni de chercher des rimes.
Tu commandes simplement la mélodie et les paroles à une IA, tu mixes deux ou trois fichiers et, hop, tu sors un disque.
À l’écoute : on croirait la production d’un vrai groupe. Mais personne n’a transpiré dans une cave en répétant, personne n’a mis ses tripes dans un texte, l’AL s’est chargé de tout.
Tu veux écrire un livre ?
Tu ne sais pas grand-chose sur les papillons, mais l’idée t’amuse. Pas grave : l’IA te fabrique 200 pages sur le sujet. Tu mets ton nom sur la couverture, et voilà que tu deviens « auteur ». La machine fournit, toi tu récoltes.
Nous vivons dans un monde de plus en plus factice. Des œuvres sans créateurs, des signatures sans âme.
Mais, paradoxalement, ce même monde nous demande d’être de plus en plus méfiants.
On craint de se faire voler en ligne, d’être piraté à la banque, d’être arnaqué par un site douteux. On installe des alarmes, des caméras, des antivols, des mots de passe invraisemblables.
D’un côté, on crée des faux. De l’autre, on vit dans la peur du faux. Double contrainte, double absurdité.
Comme si notre époque avait tout faux. Bien sûr, tout le monde n’en est pas encore à ce stade. Certains pays, certaines cultures restent à l’écart. Mais pour combien de temps ?
Le factice, quand il rapporte, finit toujours par s’exporter.
Une question se pose : comment un monde qui doute autant et qui fabrique autant de faux peut-il survivre ? Est-ce qu’il s’effondrera sous ses propres contradictions ?
Ou, malgré tout, l’humain saura-t-il garder le goût de l’effort vrai, de la création authentique, du geste artisanal ?
L’avenir n’est pas écrit. Mais une chose est sûre : il ne sera pas généré par une IA.
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : association.entre2lettre@gmail.com
L’ére du faux se retrouve à tous les niveaux de la société.
Qu’y pouvons-nous ?
Le grain de folie semble être plutôt de lucidité;
Comme tout grain possède en lui tout son potentiel d’authenticité et de croissance.
Le développer c’est repousser le factice jusque dans ses retranchements.
Pour le réduire à l’état de vestige.
« Nous sommes en guerre ! » Comme dirait l’autre. Sauf que celui-ci l’a conçue dans le mauvais sens.
Le doute est créateur dit-on. Mais aujourd’hui, c’est le soupçon qui règne ! La suspicion est terrible. Elle engendre la peur et la rétractation sur soi. Ouh la la !
C’est tout a fait ça ! Et ça va loin.. une de mes participantes sur l’atelier en ligne cesse d’évoyer ss textes au prétexte qu’elle craint que ss écrits soeint volés ! Tout me monde a un oreille sur tout. Mais je me souviens qu’a la campagne les paysans étaient terriblement méfiants. Le père Chalus disait : je m’éfie même du vent ! Et il parlait fort pour ne rien dire mais quand il parlait de la naissance d’un veau il flûtait si bas qu’il fallait prêter l’oreille !
Ce sont les nouvelles technologies qui effraient tout le monde sait tout sur tout le monde mais je me demande pourquoi les autres peuvent être si intéressés par ce que je fais. Je me fiche du tiers comme du quart de ce que fait mon voisin et je vis bien mieux comme ça.🐀