Le mercredi c’est gaminerie
Qui perd l’enfance perd sa vie.
Tous les masques politiques ou financiers ne préserveront pas de l’inéluctable décomposition. Rions donc, et chantons et gesticulons librement jusqu’au bout. » Groddeck, Le Livre du Ça, Folio
Le mercredi, ce sera donc gamineries
Je vous propose d’oublier momentanément la Covid, le réchauffement climatique, la guerre et l’inflation qui éprouvent tant notre psychisme d’adulte et de vous laisser aller à des gamineries.
Cultivez votre humour et vous cultiverez votre créativité
Pour y parvenir, la recette est simple, il suffit de retrouver l’acuité imaginative de son enfance qui nous faisait rire des bizarreries et des saugrenuités de la vie. Ou, encore plus simple et à la portée de tout le monde : raconter des histoires drôles ou absurdes. C’est ce que je vais faire chaque semaine en espérant que vous enrichiriez ma collection.
La poudre anti-éléphants
Dans le train entre Vannes et Angers, un vieux monsieur ouvrait la fenêtre toutes les dix minutes pour jeter un peu d’une poudre qu’il tirait d’une tabatière en ivoire.
– Qu’est-ce que c’est que cette poudre ? finit par demander un voyageur intrigué par ce manège.
– C’est une poudre anti-éléphants de mon invention, répondit le vieil homme.
– Mais voyons, il n’y a pas d’éléphants entre Vannes et Angers !
– Eh, pardi ! C’est que ma poudre est efficace !
Mon patron m’a dit : « Vouvoyez moi »
J’ai répondu : « Bah oui, j’te vois. T’es pas invisible ! »
Enfin bref, je suis au chômage.
J’ai vu un éléphant qui se baignait dans la Seine. Un auxiliaire de police, un berger allemand, lui a mis une contravention car il n’avait pas mis son bonnet de bain
Moi aussi je l’ai vu l’éléphant qui remontait de Sète vers Troie
– Je lui ai dit « ouh mais ça fait un bien long trajet ça ? »
– pas grave, il me rėpond, j’ai prévu une étape à Foix
– à Foix ! mais alors, si on compte bien, ça fait un total de Trois Foix Sète
– exact. Ne nous inquiétez pas pour moi, je ferai une halte dans un Formule Un
– et vous y avez sans doute rendez-vous ?
– quel curieux vous faites me dit-il en barrissant un bon coup ! Ne le répétez surtout pas, que ça ne n’arrive pas aux grandes oreilles de ma femme, mais une jolie petite m’y attend, un éléphant ça trompe énormément vous savez …
A 2h du matin après un concert suivi d’une soirée bien arrosée nous arrivons près des berges de la Seine et, oh surprise! 6 ou 7 éléphants qui se tenaient la trompe la queue… A leur côté à bicyclette un bonhomme maigrichon qui agitait un bâton…
Je regarde mon mari et lui dit : tu vois ce que je vois ? En arrivant à notre immeuble la vitrine de la pharmacie explosée !!! Ça commençait a faire beaucoup! On reveille le concierge et on lui raconte les éléphants à la queue leu leu… Il me répond: quand on sait pas boire, on boit pas ! Un peu vexée tout de même… Le lendemain on lit dans le journal : venez voir le cirque… Ses tigres, ses éléphants… En fait, le cornac les emmenait de baigner dans la Seine !!! Ouf ! 🐭
C’est un fou qui se promène dans la cour de son hôpital. Au fond d’un hangar, il trouve une échelle. Il la traîne jusqu’au mur, l’y pose et y grimpe. Parvenu au sommet, il observe la rue. Une dame passe avec sa poussette garnie de trois marmots. Il sourit discrètement. Puis il aperçoit un enfant se rendant à l’école en traînant son cartable en grognant. Puis un policier qui pose des papillons sur les pare brise. Puis un fonctionnaire qui court comme il peut car il craint de rater son métro. Puis un automobiliste cherchant à se garer. Puis un balayeur de feuilles d’automne chantonnant « O Sole mio! ». Il lève le doigt, interpelle le balayeur: » Eh…mon gars, vous êtes beaucoup là dedans ? »
Et à ce moment là, un éléphant passa tranquille comme Baptiste.
Mais ni l’un ni l’autre ne le vit, préoccupés qu’ils étaient à compter entre trois et sept.
– Ouais, ben n’empêche qu’entre Troyes et Sète, j’en ai vu un, une fois ! Alors ta poudre d’escampette, elle ne marche pas sur tous les éléphants.
– T’en as vu un ? s’étonne le vieux monsieur. Ca s’peut pas !
– Et pourquoi que ça s’peut pas ? demande le voyageur vexé.
– Parce que un, c’est pas compris entre trois et sept. Apprends à compter !