Le français est estropié chaque jour, sa richesse fout le camp
Dyslexique incurable, je suis mal placé pour aborder toute question d’orthographe et de langage, mais je me lance tout de même.
Avez-vous remarqué, lorsque vous utilisez des applications informatiques, que les créateurs de ces logiciels se décarcassent plus ou moins bien pour leur trouver un nom qui ne soit pas déjà employé et protégé.
Sur mon ordinateur, par exemple, j’utilise régulièrement : Iconjugue, Mission Control, Tex Analizer, TextEdit, Save2, Picktorial, Touch Bar, etc.
Pas plus tard que ce matin, suivant les conseils du magazine Vous et votre Mac j’ai téléchargé » Filmr » sur mon smartphone, c’est une petite application de montage vidéo. Puis, iMazing Mini chargé de la sauvegarde des appareils iOS.
Cela m’a conduit à une réflexion sur l’orthographe. J’ai repensé au temps où j’étais à l’école primaire. À l’époque de la méthode syllabique et des difficultés que je rencontrais quand il s’agissait d’apprendre à lire en identifiant les lettres présentes dans un terme, puis de tenter de les combiner en syllabes pour parvenir à former un mot.
Ces mots étaient pourtant figés, presque invariables, si on excepte le singulier le pluriel et les différents temps.
Que doit penser un enfant aujourd’hui, auquel l’école lui dit qu’il faut écrire film, mais qui charge sur son téléphone une application nommée « Filmr » ?
À qui doit-il faire confiance pour écrire ce mot ?
Aux professeurs des écoles ou aux concepteurs d’applications Web et mobile, ces « petits génies » de l’informatique ?
Le français est estropié chaque jour, sa richesse culturelle fout le camp. Il semble que nous ayons perdu la foi en notre culture. Personne ne s’inquiète des influences extérieures, anglo-saxonnes principalement.
Le moindre « estanco » choisit un nom franglais plutôt qu’un nom français pour « valoriser » son activité.
Le français s’efface, même dans les campagnes et les villages, pour laisser la place à d’horribles enseignes ou publicités baragouineuses. N’est-ce pas un obstacle à la compréhension et la sauvegarde du bon français ?
Quel « Nicolas Hulot du mot » aura un jour le courage de décréter une « écologie du langage » comme suggéré par Claude Gudin en son temps.
Voir comme le soulignait dernièrement Laurent Joffrin, Libération
» Fidèles à leur culture managériale, ils ont confié l’organisation de leur jamboree à une boîte de «coworking» (autrement dit de «travail en groupe», mais «coworking» est plus chic…), appelée Up and Co (en vieux français : «En haut et Ensemble»). Certes, on a évité le week-end de «team-building» («instauration d’un esprit d’équipe», dans l’ancien monde) avec descente de rapides en canoë, escalade dans la forêt de Fontainebleau et guitare autour d’un feu de camp. Mais on travaillera en «small units» – «en petits groupes»
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Je suis dyslexique. De facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau. Mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Peut-être avez-vous remarqué une faute. Merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Pour l’Académie Française, qui codifie la langue française, l’écriture inclusive ne fera qu’alourdir et compliquer une langue qu’il est difficile d’apprendre.
François de Closets: «Ecriture inclusive: le triste français du “point milieu”»
http://www.lopinion.fr/edition/politique/francois-closets-ecriture-inclusive-triste-francais-point-milieu-136136
En février 2016, en parlant à un ami, je m’étonnais qu’une nouvelle réforme de l’orthographe allait être proposée ou imposée. On ne savait pas encore. C’était dans la période où la question de la déchéance de nationalité se posait aussi. J’ai inscrit quelques phrases humoristiques sur ma page Facebook à ce sujet. On aurait pu croire que la coïncidence de ces deux questions posées en même temps soit faite exprès.
Cet ami me répondit que cette réforme était demandée par les éditeurs qui, par ce moyen ont eu l’intention de relancer l’édition.
Ainsi, cette idée d’écriture inclusive répondrait à la même nécessité mercantile ?
Vous avez peut-être raison. Ce qui est sûr, c’est que cela passera…
Comme bien d’autres réformes
Effectivement, il y a des tournures qui exagèrent un peu…
Je crois que faire comprendre l’égalité homme-femme (dans le respect) est avant tout une question d’éducation… familiale en premier… puis sociale.
Quant à la langue française, il ne faut pas oublier qu’elle est une langue vivante, donc propre à évoluer. Mais de là, la réduire, la dés-enrichir, c’est regrettable.
L’écriture inclusive est une idée née dans l’esprit tordu des gens qui n’ont jamais écrit que pour jargonner. ET ÇA NE MANQUE PAS !
Quand j’ai demandé à ma fille: « Où demeure ton amie? »
elle m’a ri au nez.
La prochaine fois je lui dirai: » Elle habite où ta copine? »
Parfois je me dis, que serais peut-être dans pas loin, ringard avec mon français appliqué. Mais je maintiens le cap, de continuer à écrire mon beau français, contre vents et marées. Les québécois ont plus de sagesse de traduire immédiatement ou de trouver des néologismes en langue française et de ne pas copier uniformément et bêtement un mot étranger. Il faut dire que les québécois,eux, maîtrisent bien aussi la langue anglaise et savent faire la différence, pour ne pas réduire deux langues qu’ils parlent en une seule et unique langue.
et pendant ce temps, nous, Français ‘de France’, tellement plus intelligents et supérieurs, n’en loupons jamais une pour nous moquer de l’accent Québécois (alors qu’en fait ils ont simplement conservé et cultivé celui de la campagne française d’où ils avaient émigré). Ici, sans vergogne aucune, nous allons même jusqu’à les sous-titrer ! Nous ferions mieux de respecter et d’admirer leur courage d’avoir conservé notre langue à tout prix malgré les sérieuses avanies subies sous la dominance anglaise, ils ont tenu tête. Chapeau à eux pour avoir réussi à faire proclamer le français langue officielle du Québec après une lutte acharnée et de longue haleine. De plus ils l’ont enrichie de mots aussi délicieux que savoureux et intelligents. Ne nous étonnons pas qu’à cause de nos airs supérieurs ils ne nous apprécient guère et nous surnomment « les maudits français ». On ne l’aura pas volé.
Il est vrai qu’au Québec on préserve davantage le français.
En France, c’est le français le plus courant, le plus pauvre qui modèle le langage et l’écrit.
Ceci à force d’entendre s’exprimer nos journalistes friands des clichés, nos politiques parlant creux, et le parler des animateurs et des vedettes à la télévision.
Sans compter la dernière connerie d’une « professeuse » l’écriture inclusive ou «langage épicène» pour rendre neutre le français et assurer ainsi l’égalité entre les sexes.
EXEMPLE : « grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche ».
Plus con tu meurs !
Entendu aussi cette incroyable absurdité ce matin à la radio.
Heureusement les féminins « conne » et « connerie » existent déjà et même se déclinent.
Dormons tranquilles, cette idée est si stupide qu’elle fera long feu.