Exercice inédit d’écriture créative 276

roiC’était un état où seul le roi avait un toit.
Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
C’est quand il décréta souverainement
que les couettes seraient dorénavant taxées
que le peuple s’exaspéra.

Imaginez la suite

34 réponses

  1. Michel-Denis ROBERT dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit. Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile, ordre de sa majesté. C’est quand il décréta souverainement que les couettes seraient dorénavant taxées que le peuple s’exaspéra.
    La colère ne se manifesta pas dans l’immédiat. Le roi était aimé. Bien que ce décret soit exagéré, il fut accepté et toléré. Les cigalons, de tradition nomade et musicienne n’ont pas envisagé la portée, à long terme de cette décision sélective officialisée par l’Assemblée, le soir de la fête de la musique. Les orchestres de tous les royaumes limitrophes étaient venus célébrer la divine fête, pour accompagner la fanfare du dauphin, celle des armées de terre et celle de la marine et du commerce. Les festivités suivirent le cours naturel de l’été et furent très réussies. Un climat harmonieux régnait dans les régions. Une osmose dynamique couvrait l’ensemble des relations hiérarchiques, du plus humble apprenti à la plus haute fonction du territoire. L’énergie créative circulait librement. Un bilan fut établi. Devant la presse, le ministre des finances se réjouit de la bonne organisation des opérations.
    Au mois d’octobre 1953, dans « La Gazette du Samedi », parut un encart qui attira l’attention du gardien du port du lac de la Végénie. Un journaliste avait remarqué les allées et venues d’une goélette, Le Fourmillion qui naviguait en-dessous de sa ligne de flottaison. L’article était à peine visible au bas d’une page régionale, mais il mentionnait des dates. Intrigué, Guy le gardien nota qu’elles correspondaient à la période qu’il avait relevée dans son journal de bord. Sur son initiative qui pouvait comporter des risques, il décida de rencontrer l’auteur de l’article pour comparer leurs observations. Théophraste, le reporter et lui-même en déduisirent un manège à surveiller. Une nuit, ils se concertèrent. En partant d’un embarcadère privé, la goélette devait longer le port. Légère à l’aller, elle revenait chargée à bloc. A Eiderham, au bout du wharf, ils découvrirent des plumes, à l’autre bout de la chaîne, au fin fond de la Forêt Royale, un bâtiment en bois camouflé par des leurres-paravents. Accompagnés du chien Ringo, ils s’en approchèrent. Quand celui-ci éternua, Guy eut le sentiment qu’ils touchaient au but.
    Ils contournèrent la construction, mais ne découvrirent aucune issue. Après avoir gratter le sol, Ringo le chien enquêteur réussit à élargir une ouverture. Au milieu d’une montagne de couettes, quatre hommes en combinaison marron cagoulés de noir transportaient de lourdes caisses. Derrière eux, coiffé d’une toque, le ventripotent ministre des finances, Kid Ordinn leur parut énorme avec son manteau de fourrure et ses grosses lunettes. Il surveillait le transfert de chargements venant du palais par un souterrain. Ringo ne put réprimer son allergie. « Tchoum ! – Chut Ringo, tu vas nous faire repérer, chuchota Guy !  »
    Pendant ce temps, Théophraste filmait la scène.
    Quinze jours après, au vingt heures, on put voir les panneaux de la manifestation remerciant le roi d’avoir abrogé la taxation sur les couettes, le ministre condamné aux travaux d’intérêt général et Ringo, la star, décoré de la médaille de la Belle Etoile.
    MDR

  2. Cette histoire commence de façon anodine. Mais sans doute faut-il toujours se méfier de tout ce qui débute ainsi par de petits faits sans importance apparente.
    Dans un pays au nom imprononçable, un roi, installé sur son trône depuis bien des années déjà, tellement d’années qu’on ne les comptait plus, décida que le droit de construction relevait de sa seule prérogative, que pour tout « permis de construire » il fallait, comme son nom l’indiquait, lui demander la permission, et que sur tout bâtiment, quel qu’il soit, il aurait droit de cuissage, à vie. D’autres pratiquaient ce droit sur les femmes, lui, c’était sur les habitations, chacun son truc ! Il s’octroya donc le droit d’étrenner toute construction, quelle qu’elle soit, le temps qui lui plaisait, puis de la répudier, et de la détruire, dès qu’il s’en lassait. Et il baptisa ce nouveau droit régalien « le droit du sol »
    Cette lubie avait de tristes conséquences sur la vie de ses sujets, à qui il était donc interdit de se bâtir un toit personnel.
    Condamné à dormir à la belle étoile, le peuple courba l’échine et chercha un moyen de fortune pour se protéger .
    Et chacun, faute de mieux, se munit d’une couette contre la froidure des nuits.
    Mais sa majesté ne s’en tint pas là et décida bientôt de financer la construction de son nouveau château par une taxe sur les couettes, sous le principe que celles-ci, dépliées, occupaient une certaine place au sol dont la jouissance appartenait au bon vouloir royal.
    La population gronda et manifesta son mécontentement. Les plus pauvres durent se séparer de leur couverture faute de pouvoir payer l’impôt, et ne gardèrent pour leur repos qu’un oreiller.
    Mais bientôt, comme on pouvait s’y attendre, ce furent les oreillers qui subirent à leur tour la pression de l’impôt, sous le même prétexte (il fallait bien les poser au sol).
    De graves émeutes eurent lieu mais la police, bien entraînée et conditionnée, en vint à bout sans beaucoup de problèmes. A cette occasion d’ailleurs, on emprisonna quelques dissidents qu’on fit travailler à la construction de la énième demeure royale, ce qui fit d’une pierre deux coups, la neutralisation des opposants se doublant d’une force de travail gratuite au service du despote.
    Mais la démesure royale n’avait pas de limite, un château en chassait un autre et le trésor du monarque était un puits sans fonds.
    Bientôt il fallut trouver d’autres financements et ce fut au tour des chaussures, dont les semelles foulaient le sol de droit divin. Pour le coup cet impôt-là se fit progressif, et la somme à payer proportionnelle à la pointure . Et les parents se mirent à porter leurs enfants dans leurs bras pour éviter les surtaxes.
    La police surentraînée gardait toujours les abords de la Résidence royale, empêchant toute révolte.
    Alors se formèrent peu à peu de longues cohortes d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards partis de toutes les villes de ce pays maudit pour se rejoindre sur la route de l’exil dans un long ruban menant à la frontière. Leur espoir était de trouver, ailleurs, bien loin de leur patrie, une terre où on leur donnerait enfin un toit.
    Mais le tyran ne s’en tint pas là, et décréta aussitôt qu’en vertu de ce droit qui prévalait dans cette contrée chaque kilomètre parcouru à l’intérieur du pays représentait une occupation du sol, provisoire certes, mais néanmoins réelle, qui justifiait un prélèvement d’impôt avec un montant minimum pour chaque mètre carré occupé, même quelques secondes.
    Et il plaça aussitôt sur la route des exilés des agents à lui, qu’on appela « passeurs », puisqu’ils prélevaient l’impôt sur les passants.
    Cette disposition rendait le voyage hors de prix pour les migrants, qui n’hésitèrent pourtant pas à payer, pour tenter leur chance, ailleurs…
    Ailleurs….
    Ailleurs où, en vertu du même « droit du sol », qui entre temps avait fait école, ce furent des barbelés qu’ils trouvèrent pour entraver leurs rêves.
    Mais, en-deça de ces barbelés, et pour la première fois, ils purent construire des murs et un toit, certes en ferraille et en bois de récupération, mais, un toit !!!!
    Alors ils prirent leur mal en patience. Car ils le savaient : Un jour, c’est eux qui gagneraient.

    • Blanche dit :

      Courageuse prose
      Indeed !

      Bravo !

      Cours de lévitation gratuits
      Auprès de Blsnche et de sa
      Sa sœur Rose

      Qon se le dise !

      Blsnche-Rose

  3. cedric dit :

    c’était un abstrait temps concret en un inconnu lieu connu. Il ne faisait ni chaud ni froid, ni clair ni sombre, ni sec ni mouillé; c’était un grand village qu’on appelait bien ville avec maisons, jardins, immeubles sans ascenseurs avec vis a avis, rues étroites et pavées, carrioles aux coins des rues, un marché sur la place, une foule qui piaille, des saltimbanques et des jongleurs. C’était ni grand, ni petit, ni trop ni trop peu, ni bondé ni désert, avec toutes sortes de populace: les manchots, les culs de jattes, les sourds, les aveugles, les fainéants, les acrobates, les fous, les idiots, les intello, les philosophes, les peureux, les passifs, les motivés, les âmes de chefs et les soumis, les incompris, les vendeurs d’or et ceux de fruits, les vendeurs d’âme et ceux de riz.
    En fait c’était une communauté commune, un amas d’individualité cherchant a cohabiter dans une seule et meme symphonie; une multiplicité de substance cherchant a ne former plus qu’une, dirigée par un pouvoir commun et unique détenu par le seul demarqué de tout cet etalage de classes et niveaux de vie. lui seul était le véritable beau grand et autoritaire: c’était un état ou seul le roi détenait en un abstrait temps concret d’un inconnu lieu connu, une multiplicité de substances toutes uniques. C’était un état où seul le roi en un abstrait temps concret d’un inconnu lieu connu avait un toit.
    Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
    inlassable impuissant, animé de groupuscules luttant pour une révolution, le peuple, passif, se contentait d’une communion de liberté , d’une restriction nécessaire de leur possibilité d’action et d’une haine conséquente de la domination de certaines catégories sur leur propre être. tous naturellement s’étaient inclinés; le normal s’était installé à ce climat de collectivité étonnante, cette fusion des âmes des corps et des coeurs intensifié par la nuit crépusculaire toujours parsemée d’étoiles.
    C’est quand il décréta souverainement en un abstrait temps concret, le roi chef de cet inconnu lieu connu
    que les couettes seraient dorénavant taxées
    que le peuple s’exaspéra. un vent glacé vint s’installer au sein du groupe communautaire, vint transcender les esprits, et vint déposer une barrière immense entre le chef et les autres. le peuple qui avait froid devint peuple qui crie, devint peuple qui lutte. Un face a tous, tous face a un la révolte n’eu pas lieu. les groupuscules révolutionnaires tentèrent pourtant a profit de faire venir la guerre et le renversement, certains meme tentèrent le coup d’état par le coup de pied. mais ce jour vint ou tous se réunirent, ce fut l’événement. Un temps ephemere sans durée ni apparence, ou tous fraternisèrent et tous luttèrent ensemble, contre un seul. Aucune violence, aucune idée, simplement une harmonisation totale des corps et des esprits, qui, a ce moment, n’était ni un peuple, ni une communauté, mais bien un seul et meme corps nu face a un seul autre. pas d’idée politique ni prise de pouvoir; c’était la république après charlie hebdo, c’était le silence pour faire taire les cris, c’était le calme face a la tempête, c’était la modération et la communion, c’était la révolution humaine de l’humain face a sa décadence.
    En fait après cela, rien ne changea pour sur, le roi qui était bon rendit au peuple les couettes et lui en fut content. Rien de plus se passa, le corps disparu aussitôt que créé: il fut une parenthèse. Le normal repris ils dormirent dehors jusqu’a la fin des temps, jusqu’a la mort du roi. Bientôt ce serait un autre, pas un incompétent, un seulement sans idée et sans innovation. parfois une lignée viendrait presque corrompre la famille au pouvoir et deux idées alors s’opposeront durement. Mais le peuple innocent, bête et intelligent, d’une impuissante force, ne pourrait qu’assister non sans grande volonté de mettre son grain de sel dans les confrontations aux débats des autres des grands et des jolis. Lui doué de sa force de fraternité resterait impassible jusqu’a la prochaine cible, jusqu’a l’événement qui viendrait a nouveau créer l’impossible l’phemere la fraternité. Il vivra donc de rien, comme si de rien n’était, de peur du pire que ça ou bien de l’anarchie. il se taiera toujours tout en criant parfois, sa liberté morale mais sa morale peut libre, conditionné toujours par l’ami et autrui, le peuple dans son ensemble aura peu de pouvoir; et jamais satisfait attendra simplement celui qui criera fort ses envies de toit, ses envies de droit, ses envies de foi, celui qui prendra place cloitrera les débats. mais dans ces désirs fous ce que le peuple ignore, c’est que c’est dans sa force qu’il est bien le plus fort, c’est que le groupe entier seul peut prendre parole; celui qui se démarque met mot sur l’indicible, et se détache de tous. le roi qui donnera un jour son propre toit, sera quand meme banni par ceux qui n’en ont pas; le roi par son pouvoir décime tout le peuple, il se détache de lui, et attise les ennemis. le peuple sans toit attend et indéfiniment, que simplement quelqu’un mette fin à cette spirale, que tous se sentent égaux; le peuple sant toit attend, qu’un toi ait une idée.

  4. Miclaire dit :

    Sous les couettes, il faisait doux, comme dans le ventre de sa mère. C’était moelleux, ça sentait bon, c’était tout chaud. Il s’y passait bien des choses : premiers amours, baisers pour toujours, chagrins du jour. L’espace était confortable, intime, réservé. C’était le seul semblant de chez soi auxquels ils avaient encore droit, qu’ils pouvaient encore se payer. Cette nouvelle taxe, disproportionnée encore une fois, ne pourrait pas être supportée par la grande majorité d’entre eux.
    Mais le roi en voulait toujours davantage. Il fallait les mettre à genoux, les affaiblir toujours et encore. Il ne savait plus depuis fort longtemps, comment son peuple vivait, depuis son espace, protégé par un toit immense. Il ne connaissait ni le froid des hivers glacials qui s’éternisaient plusieurs mois durant, ni les pluies diluviennes qui vous trempent à vous faire greloter, ni les vents violents, ni la colère des éléments.
    L’exode massif, préparé depuis déjà de nombreux mois, prit forme lors d’une soirée au clair de lune exceptionnel. On l’appela « la révolution en pyjama ». Dans leurs habits rayés de bagnards, la tenue officielle du royaume, que le roi leur avait aussi imposée, ils s’éloignèrent silencieusement vers leurs rêves, leurs couettes sous le bras. On ne les revit jamais plus, mais la légende raconte qu’ils trouvèrent leur paradis au soleil et qu’il ne se servirent plus jamais de leurs couettes, les couettes de la colère.

  5. Peggy dit :

    276 C’était un état où seul le roi avait un toit.
    Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
    C’est quand il décréta souverainement que les couettes seraient dorénavant taxées que le peuple s’exaspéra.

    Ce fut une émeute.

    Cela tenait, déjà du miracle que les sujets de sa majesté aient fini par s’habituer à ce privilège royal et même trouver un avantage à dormir sous le ciel étoilé. Il est vrai qu’ils devinrent les plus grands spécialistes du monde de l’astrologie et de l’astronomie.

    Certains s’étaient expatriés suite à des contrats mirifiques, mais avaient fini par revenir ne supportant pas de se sentir emprisonnés entre des murs. Le manque d’air et des énergies célestes les empêchaient de trouver le sommeil. Ils avaient bien essayé de dormir dans la rue, à la belle étoile, mais trop de bruit et trop de pollution les poussèrent à rentrer chez eux.

    Quant à taxer le moyen de se réchauffer la nuit, il n’en n’était pas question ! Après les couettes ! Ce serait quoi ? Le tour de nos oreillers, des étoiles au-dessus de nos têtes ? Et Dieu sait ce qu’il imaginerait d’autre!
    Les taxes, ils en avaient ras le bol et celle-là en fut une de trop !

    Si le roi voulait créer un impôt sur nos couettes alors qu’il construise un toit pour tout son peuple, ce qui évidemment ne pouvait être qu’hors de question. Il était le Roi donc il se devait d’avoir des privilèges.

    Tous les sujets de sa majesté défilèrent dans la rue leur couette en avant comme des boucliers. Le Roi du haut de son trône accepta de les recevoir. La foule, en un chœur parfait, lui demanda avec déférence, d’annuler cet impôt trop injuste.
    Sa majesté refusa.

    On ne sait d’où, cet ordre fut lancé : « Lâcher les plumes !».
    En une parfaite unité, ils déchirèrent l’enveloppe de leurs couettes, récupérèrent toutes les plumes et ensevelirent le roi.

    Ce fut à une rafale de vent qu’il dû sa vie.

  6. françoise dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit.
Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
C’est quand il décréta souverainement 
que les couettes seraient dorénavant taxées 
que le peuple s’exaspéra ? On entendit un homme crier « démocratie », un autre demanda c’est quoi la démocratie ? L’homme que personne ne connaissait et qui était ici depuis peu, qu’on appelait « l’émigré »répliqua je ne sais pas trop mais çà existe. Il suffit de la chercher « .Il paraît que des hordes entières prennent des bateaux pour la trouver. Une voix féminine s’éleva « C’est quoi des hordes « . L’émigré , agacé par toutes ses questions, cria «ralliez-vous à mon panache, vous y trouverez la démocratie  mais prenez vos couettes surtout, le chemin risque d’être long ». Un peu comme les moutons de Panurge, les hommes le suivirent, les femmes et les enfants,malgré leurs pleurs, furent priés de rester sur place. « L’émigré » leur assura qu’on leur enverrait des sms le temps venu…
    Leurs couettes sur le dos, ils marchèrent des jours et des nuits, « l’émigré »qui voulait retrouver la mer s’orientait, faute de boussole, avec le soleil. Ils gravirent des montagnes, en descendirent d’autres et, soudain, et ils la virent .L’émigré cria « ne la buvez pas et attention de ne pas vous noyer ». C’était le paradis pour eux. Ils attrapèrent des poissons, les grillèrent, les mangèrent, puis s’enveloppant dans leurs couettes ils dormirent, certains rêvèrent de démocratie, d’autres de leurs femmes et de leurs enfants.
    Au matin, ils cherchèrent du bois pour construire un bateau et stupeur ils en aperçurent un .Ils embarquèrent tous. La traversée fut longue et périlleuse d’autant qu’ils ne savaient pas où aller. Et puis un matin un homme cria « terre ». Ils envoyèrent des fusées de détresse. Une vedette les accosta. L’homme qui la conduisait leur demanda ce qui se passait, d’où ils venaient. De nulle part et on cherche la démocratie répondit « l’émigré ». Mais vous ne la trouverez sur aucune carte, Je vais vous faire apporter de la nourriture et vous conseille de faire demi-tour.
    Après un repas frugal et la nuit venue ils accostèrent sans trop de difficultés et devinrent ainsi des émigrés.

  7. Blanche dit :

    J’envoie des roses

    Enroulées dans des couettes

    Très très douces

    Des roses blanches

    Pures

    Immaculées

    A déposer

    From Rose with Love

    Sur les corps ensanglantés

    Tout la-bas où ils sont tombés

    Grandbasan.

    Et ailleurs

    J’ai pas la bonne orthographe pour le Grand

    Basan Grand BAS SANS ….

    Tant pis

    Et puis le n’ manque à l’appel …

    Et c’est la semaine où nous pouvons

    Toutes et tous affûter nos plumes

    Les tremper dans l’encre de la Paix

    On en a plein de paix en nous

    Elle est là

    Connectons nous à elle

    Et puis ZUT

    Y’en a MARRE à la fin de

    Toutes ces horreurs qui bâillonnent

    Mon sourire et décapitent ma JOIE de vivre

    ces actes sont bien BAS

    Mais les roses elles sont parfaites…

    Puissent-elles adoucir la peine des familles

    Et parfumer une seconde leur détresse …

    ROSE

    • Beautreillis dit :

      Rose,nous comprenons votre compassion, mais ce blog et les exercices auxquels vous répondez ne sont pas un déversoir d’états d’âmes. Ceci, sans aucune acrémonie
      de ma part

      • Blanche dit :

        Chère Madame,
        Cher Monsieur,

        Je vous remercie de vos commentaires dont je prends bonne note.

        Je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’indiquez le sens d’

        ACREMONIE

        Nulle part à l’horizon du net …

        En fait, il s’agit peut être de

        ACRIMONIE ?

    • Blanche dit :

      Décret souverain
      17 mars 2016
      Couettes / taxes

      Grusblad
      Toutes saisons. 59,90. €. 5%
      Chaude. 17,99 €. 5%
      Légère 12,99 €. 5%

      Tilkort
      Légère. 14,99 €. 5 %

      Bleckvidr
      Chaude. 199,00 €. 20%
      Légère. 149,00 €. 20%

      Blanche

  8. Blanche dit :

    J’envoie des roses

    Enroulées dans des couettes

    Très très douces

    Des roses blanches

    Pures

    Immaculées

    A déposer

    From Rose with Love

    Sur les corps ensanglantés

    Tout la-bas où ils sont tombés

    Grandbasan.

    Et ailleurs

    J’ai pas la bonne orthographe pour le Grand

    Basan Grand Bas sans …

    Tant pis

    En tout cas ces actes bien BAS

    Mais les roses elles sont parfaites…

    ROSE

  9. oholibama dit :

    C’était un état ou seul le roi avait un toit.
    Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile;
    ordre de sa majesté.
    C’est quand il décréta souverainement que les couettes
    seraient dorénavant taxées que…
    Jean le petit, fils du maréchal ferrand du petit peuple se mit soudain
    à grincer des dents et à maugréer contre sa royale majesté.
    _ M’enfin c’est quoi son problème à notre bon roi?
    Il a jusqu’à présent montrer tant de bonnes et louables
    attentions envers nous, alors…pourquoi se subit dédain?
    Quelle mouche du coche le cloche t-il? Suis-je donc le seul
    par ce frileux matin à m’exclamer de la sorte? Et là,
    il se rendit compte qu’en fait, il était tous seul, que sa femme
    , son père, ses frères et mêmes sont jeune fils Andros s’étaient
    éclipsés et qu’il parlait tous seul. Oh! il savait bien qu’il était une
    forte tête, mais, jusqu’à présent, il avait accepté tout de bon coeur (
    ou presque). Mais là…le roi n’avait sûrement pas penser à eux. Il fallait
    que quelqu’un se mouille, oui, il le fallait, les nuits étaient trop fraîche
    pour se passé d’une bonne et douce couette et surtout que la sienne,
    était faite d’un bon duvet d’oie alors,pas question de s’en privé.
    Jean le petit partit à la chasse à la famille…il fallait se réunir.
    Il fallait un plan d’action, quelque chose qui pourrait marqué l’esprit
    du roi, ah ça se dit Jean le petit, la famille et les autres devaient se
    manifester. Oh! Quelle excellente idée que cela. Un mot exceptionnel
    pour sûr que celui-là. Manifester! Et tout content de lui, Jean le petit réussi à
    réunir beaucoup de monde autour de lui et c’est de ce jour que le premier
    meeting vit le jour. Le reste les autres générations en connaissent maintenant
    le fonctionnement. Y-L.

  10. Blanche dit :

    S’exas Perrat …

    Alors, des ruelles monta soudain:

    – Ednalloh Démission !

    – Ednalloh au poteau !

    Tous Les défenseurs des couettes, quittes, cortes, courtes, coustes , queutes et autres plumes et duvets… s’allierent aux Merveilleux groupe populaire dont la passion était la contemplation des étoiles …

    Ils s’en donnèrent toutes et tous
    à couettes-joie !
    à étoiles-joie !

    Hauts les couettes !

    Hauts les étoiles !

    Si fort si vaillamment
    et Tant et si bien,
    qu’Ednalloh céda
    et quitta son palais de l’Eesyle
    la queute basse…

  11. Emmi A dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit.
    Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
    C’est quand il décréta souverainement que les couettes seraient dorénavant taxées que le peuple s’exaspéra.
    Ainsi, un citoyen chevronné travaillant dans les oreillers décida d’écrire une lettre à l’intéressé :

    « Cher majesté, cher souverain, cher roi,
    Vous qui avez désormais le monopole du toit et des murs, le monopole de l’intimité restrictive, vous qui percevez la majorité des nos travaux, pourquoi décidez-vous de nouveau de taxer un peu plus notre toit ?
    Cela vous dérange t-il qu’à l’aube du printemps, quelques frileux que nous soyons, souhaitions nous protéger quelque peu des rudesses du vent encore frais et glaçant ?
    Cela vous excède t-il peut être que nous nous contentions de regarder les lumières de l’univers tous les soirs en s’extasiant de la beauté inéluctable de la nature qui nous entoure ?
    Cela vous embête t-il peut être de ne pas partager plus avec vos humbles sujets si dévoués à l’obligé ?
    Au début, la belle étoile nous intimidait, nous effrayait même pour certains… et petit à petit chacun s’y est habitué… Peut être que l’accoutumance rapide de vos citoyens aigris vous ennuie ? Ou pire vous amuse ?
    A quand taxerez-vous les oreillers ? Les sommiers ? Les matelas ? Ou encore les chemises de nuit ?
    Et lorsque le peuple bienheureux ne demeurera qu’avec ses idéaux taxerez-vous leur cerveau ?
    Qu’avons nous tant que vous n’avez pas à tant vouloir taxer ?
    Notre plafond céleste sans doute… celui qui nous permet de rêver !
    Car peut être est-ce cela qui vous manque ? Rêver, c’est cela que vous aimeriez finalement retrouver ? Peut être que tout avoir n’est pas avoir l’essentiel ?
    Je vous invite donc pour la peine à passer une nuit dans notre royaume citoyen.
    Mais je vous serais gré de bien vouloir régler la location de couette et d’oreillers !
    Bien cordialement.
    Un vendeur d’oreillers dépité. »

  12. Clémence dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit. Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile; ordre de sa majesté. C’est quand il décréta souverainement que les couettes seraient dorénavant taxées que le peuple s’exaspéra.

    Le collège La Ferrage, était en rage et en nage, depuis que Célestine, professeur de français y avait été désignée par L’Académie. Célestine était un professeur multiplement atypique.
    Trop inconsciente, trop désinvolte,se plaignaient les parents.
    Trop avant-gardiste, déclarait carrément le professeur (épicène) de mathématique.
    Trop innovante, anticipait le professeur (épicène itou) de SVT
    Pas assez structurée, déplorait le professeur (épicène) de musique.
    Pas fait ses preuves….mais, sait-on jamais….murmurait le Principal (épicène aussi!) en attendant le passage de l’Inspection d’Académie…

    Célestine était sûre d’elle et de sa pédagogie. Elle avait suivi des formations, rencontré des linguistes, des écrivains et même des académiciens…tous pareillement épicènes !
    Célestine était discrète sur ses origines familiales, mais certaines rumeurs la liait à un des membres réputés de l’Oulipo….
    Bref, Célestine avait comme objectif personnel de susciter l’amour de la langue française à tous les collégiens (épicène). Bon, j’arrête avec épicène, je sens que cela va provoquer une crise d’érysipèle…

    Ses cours étaient de joyeuses envolées de mots. Anagrammes, lipogrammes et cryptogrammes… mettaient le feu aux cahiers. Logo-rallye, mots valises et cadavres exquis faisaient exploser les rires et les fou-rire ! Abécédaires, acrostiches et acronymes ponctuaient les quarts d’heure.
    Palindromes, tireur à la ligne, métaphores et anaphores, que du bonheur.

    Depuis une semaine, Célestine avait remis au goût du jour (on ne sait jamais), la dictée. Mais pas n’importe quelle dictée. Une dictée créative.

    – Ah, vous ne connaissez pas la dictée créative ? Mais c’est simple, je vais vous expliquer. A partir d’une contrainte en bonne et due forme, il s’agit de vous évader…
    – Ce n’est pas un tantinet paradoxal ?
    – Point du tout ! Mais peut-être m’y prends-je mal…
    – A peine…
    – Arthur… voudrais-tu…tu sais, la dictée créative….
    – Génial ! Ce matin Mademoiselle Célestine avait choisi.. Attendez…

    Arthur prit son smartphone et nous montra une vidéo. Stupéfiante la qualité des images…

    Et voilà, Mademoiselle Célestine devant le tableau. Elle dicte….

    « C’était un état où seul le roi …. »

    Zoom avant sur le cahier d’Arthur.

    – Shet est un nez. Tâ Ousseul, le roi…. »

    « …avait un toit. »

    – Ave, Hun ! Toi,

    « …. avait un toit. Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; point-virgule. »

    – Ave, Hun ! Toi, tout laid sujet, devin d’or, miras la Belle Étoile….

    « ordre de sa majesté . Point »

    – Hors de sa majesté….

    « ordre de sa majesté . Point à la ligne. C’est quand il décréta…»

    – Hors de sa majesté, sécant, il décréta…

    « souverainement …. »

    – Sôû Ve, reine, ment !

    « que les couettes seraient dorénavant taxées …. »

    – que les coûts….

    Sur cette phrase Arthur s’énerva, mordilla son stylo et s’exaspéra. La video s’arrêta sur ces derniers mots. On ne sut rien de la révolte des sujets de sa majesté….

    Arthur perdit donc son inspiration. Moi, je trouvai la mienne !
    – Quelle drôle d’idée avait frappé Mademoiselle Célestine ? Parler de la galette du roi ? Et pourquoi pas de son oseille ! pouvait-on lire dans mon phylactère en forme de point d’interrogation…
    – Les voies du seigneur sont impénétrables, me répondit Arthur, pensif.
    – Sus, à l’attaque… hurlais-je, échevelée, tout en appelant mon ami Alain à la rescousse.
    – … ???
    – Comment, vous ne voyez pas à quoi je fais allusion ?
    -…. ????
    – Le roi dans son poulailler d’acajou et sa belle basse-cours à bijoux. Le roi chante….

    « Mais comprenez-moi : c’est une migraine,
    Tous ces campeurs sous mes persiennes.
    Mais comprenez-moi : c’est dur à voir.
    Quels sont ces gens sur mon plongeoir ? »

    Il y a urgence.
    Il est temps de lui voler dans les plumes , crime de lèse-majesté ou non….

    © Clémence

  13. C’est l’alliance des canards
    Qui nous crient on en a marre
    de pioncer dehors chaque soir
    sans faire couette couette
    tout ça parce que qu’un connard
    a décrété, quelle histoire
    de taxer notre plumard
    avouez que c’est bête !
    À présent claquant du bec
    En secouant leurs plumes avec
    Avec beaucoup moins d’entrain
    Et de coin-coin
    Dans cet état où le roi
    Est seul à avoir un toit
    Le peuple se détourna
    Du souverain

    C’est la chansonnette
    Ailes dessus dessous
    Et sans étiquettes
    D’une mise au clou

    Et un soir il décida
    En accord avec les oies
    De soudain mettre les voiles
    Très loin, très loin
    C’est un peuple migratoire
    Désespéré, grand et fier
    C’est l’alliance des eiders
    Qui nous crient : on en a marre
    Allez mettez-en un coup
    non, ne pliez pas les genoux
    Redressez-vous…

  14. smoreau dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit.
    Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile ; ordre de sa majesté.
    C’est quand il décréta souverainement
    que les couettes seraient dorénavant taxées
    que le peuple s’exaspéra. Trop, c’est trop ! Que nous reste-t-il ? Un matelas de paille. Taxera-t-il un jour les étoiles qui éclairent nos nuits ? Il veut tout, il prend tout. Il a supprimé nos maisons, nos chevaux. Il a perdu la raison. Son peuple est pauvre, malheureux, sale et maintenant il est en colère. La colère dans un corps affamé, cela donne une force inouïe.
    Un matin, à l’aube, chacun prit sa vieille couette et ils formèrent une horde déchainée. Ils criaient, ils pleuraient. Les plus courageux chantaient.
    Ils étaient 20, 50 puis vite 200. Et ce furent mille hommes et femmes qui jetèrent leur couette à la face du roi. Fier et arrogant, sur son trône, il étouffa sous le millier de couettes faites avec les plumes des canards dont il s’était goinfré depuis des lustres.
    Ce fut la revanche des canards !

  15. Beautreillis dit :

    Chapeau, San Antonio-Durand ! On se marre bien à vous lire

    • durand dit :

      Bonjour!

      Merci pour votre appréciation. Le cousinage avec San Antonio ne me surprend pas. J’ai toujours eu quelques affinités avec les textes drolatiques, les parrains du « nonsense ». Mais je n’ai aucune envie de batifoler dans cette veine que je trouve souvent bien vaine en tentant de terminer un ouvrage de cet autre Frédéric Dard.
      D’autres textes plus « poétiques » ou plus noirs » vous tendent les bras sur le site de Pascal!

      Cordialement!

      Durand

      PS: Ah oui, chez vous s’agit-il du claire-voie de votre jardin ou de votre garde-manger ou de celui d’un soldat de l’écriture ?.

  16. Blanche dit :

    Tro bo
    Trop sublime
    Waho ça déchire l’espace cybernétique
    Chez Durand Durand
    B r à v o

    B R À V O !!!!!!
    Blanche

    • durand dit :

      Bonjour Madame Decastille!

      Merci pour votre enthousiasme! Néanmoins, le terme de « sublime », trop proche du « divin » m’inquiète!
      Restons « terre à terre »…. dans le bourbier de l’édition…..Combien seriez vous prête à sortir de votre livret bleu pour que mes « duranderies » puissent se déposer sur un tendre papier ?

      Et surtout ne vous déchirez pas, ça fait mal…surtout à l’arme blanche!

      Cordialement!

      Durand Durand

      • Blanche dit :

        Bon
        Jour !
        Professeur Durand !
        Hier j’ai essayé de vous répondre du bout de ma Castille mais je ne maîtrisais pas encore complètement la bête informatique
        L’anti robot
        La petite roue
        Où ?
        Quelle petite roue?
        Dépassé le temps imparti …
        Il est vrai que nous sommes tous et toutes en transit .,,

        Alors sublime j’ai écris sublime !
        Je vous dois bien ce !
        Des éclats de rire qui brise ma solitude de grifoullarde ça n’a pas de prix
        Comment chiffrer le plaisir de vous lire ?
        Les éclats de RIRE sont des éclats de vie
        La vraie celle que l’on parcourt avec dignité
        En la sentant bien en nous
        Voyez/vous ce que je veux dire ?
        Et puis d’abord
        SuBLIMe du latin sublimis qui selon Wiki mon pote du Net… Qui va en s’élevant ou qui en l’air … Désigné dans le langage quotidien une chose grandiose et impressionnante … Renversante ! Qui ne peut néanmoins être percu ou comprise qu’avec une sensibilité très fine
        J’avais donc tout BON !
        La Castlillane…

        • Blanche dit :

          Qui tient en l’air
          La Castillane
          Désolée
          Quand je pense que je recherche la perfection alors que j’envoie des lignes pleine de mots fautés
          Mon professeur de Français particulier qui m’as enseigné le Français la lecture l’écriture et la concordance des temps à l’oreille
           » c’est une musique cette langue
          Cette sublime langue qu’est le Frsncais…écoute ta voix
          Relis-toi tout haut
          Là le cher Pierre « soubresse  » dans son cercueil … N’est pas content
          3 fois 3 re lectures
          Et mes yeux mon cristallin droit en cataracte mon cristallin XB12 implanté au cœur de mon organe de vision gauche
          Et le temps imparti qui passe
          Vite vite
          L’éloge de la lenteur …
          From Castille with Love

  17. durand dit :

    C’était un état où seul le roi avait un toit. Tous les sujets devaient dormir à la belle étoile; ordre de sa majesté.

    C’est quand il décréta souverainement que les couettes seraient dorénavant taxées que le peuple s’exaspéra.

    C’était un drôle d’état qui ne pouvait durer. Chacun voulait au moins une fois planter ses dents dans la galette.

    Dans le cas présent, le sujet royal fournissait matière au mécontentement. Et l’assujetti en avait sa claque de picoler du gros rouge pour tâcher de réchauffer ses nuits. Marre aussi de croire qu’en éclusant les fruits du vignoble royal, il allait lui aussi s’anoblir, grâce au droit du vin.

    Le peuple donc qui comme les fourmis savait multiplier les pattes en vint à se rebeller!(du latin pararebebellum.

    Il transporta toutes les couettes au pied du château royalement perché sur son rocher d’égoïsme.

    Le souverain bougonna comme quoi la populace charriait.

    Mais quand il constata l’évolution des évènements, il devint aussi pâle que l’endive, symbole de son pouvoir, à braiser.

    Les membres du corps électronable balançaient leurs couettes dans les douves et ça pompait rapidement l’eau vaseuse de son autorité.

    Le peuple devenait bien cette particule élémentaire, tout à coup extrêmement légère, gravitant anormalement autour de son noyau atomisable, chargé d’une électricité fort négative.

    Le monarque, sorte de reflet de papillon avait de la fuite dans les idées. Il balança rapidement ce qui en lui traînait de la chenille.

    Non seulement, il était seul à posséder un toit, mais amovible de plus.

    Son ami Léonard lui avait bricolé le premier lépidoptère et il était bien décidé à ne pas perdre la tête.

    Pendant que la chienlit bricolait de l’échelle sociale pour escalader les remparts, le roi passa une dernière fois dans ses toilettes privées.

    « Ils peuvent toujours se torcher pour balader ma tête sur une pique… pensa t’il très fort en s’essuyant le postérieur…il n’y a bien que toi que je regretterai dit-il au trou dans la pierre. »

    Il monta dans son aile et prit de l’altitude. Vu du ciel,l’horreur des combats dessinait de jolies variantes rosées, entre les viandes de ses sbires et celles de ces cochons d’esclaves. Il en ferait un joli canevas.

    Décidément, la royauté n’était plus ce qu’elle était.
    Il en voulait un peu à la reine mère d’avoir contrarié ses envies de création, sa volonté de lancer une nouvelle ligne de pourpoints et de justaucorps pour les futures chasses à courre européennes.

    Mais il avait confiance en l’avenir des circonstances.
    Les fourmis pataugeraient indéfiniment dans leurs petits flacons d’acide.

    Et, comme il savait le faire, de tous temps, pour une bonne sieste, il enfouit son visage dans le repli stratégique de son bras.

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