Inattendue rencontre


Je proposais mon recueil de poésie dans un petit salon littéraire en banlieue parisienne.
Personne ne se précipitait pour le feuilleter, encore moins pour l’acheter. Les recueils de poésie n’attirent jamais les foules.
Je patientais longuement derrière ma pile de livres en me demandant si je n’allais pas plier bagage, lorsqu’un inconnu s’approcha, ouvrit un recueil, le survola, puis me demanda :
  » Seriez-vous d’accord pour publier un poème dans la revue que je dirige ?  » Mon interlocuteur était François de Villandry, poète et éditeur, directeur de la revue ARTÈRE.

Heureux comme un stylo dans l’O., j’acceptais illico. Quelques mois après, l’un de mes textes était publié dans cette revue prestigieuse illustrée par les tableaux de peintres contemporains.

Cet heureux hasard a changé ma vie. Il m’a ouvert les portes du milieu littéraire et pictural parisien. Cela, par l’action heureuse d’une seule rencontre, dans un tout petit salon où je proposais un livre jugé invendable.



Le but de cette anecdote est de vous encourager si vous débutez. Ne mesurez pas votre valeur au nombre d’exemplaires vendus. Croyez en vous et en vos écrits. Allez au-devant des gens. Vous ne savez jamais qui s’intéressera à votre livre.
Parfois, un seul regard peut suffire à déplacer des montagnes.

Bonne nouvelle si vous demeurez à Paris et sa périphérie

Antonio Pereira vous invite dans son atelier, en octobre à l’Université de Versailles

Il animera « Dynamiser son écriture par la nouvelle « . Destiné à tous les curieux de l’écriture, débutants ou confirmés. Cet atelier vous permettra d’acquérir les techniques et outils concrets pour l’écriture d’une nouvelle : construction du récit, création de personnages et des lieux, narration et rythme. À travers des exercices stimulants, des retours bienveillants et une dynamique de groupe enrichissante, chacun pourra développer sa plume à son rythme.

Qu’il s’agisse d’amorcer un projet personnel ou simplement d’oser écrire, cet atelier proposera de mener à terme l’écriture d’une nouvelle de quelques pages, porte d’entrée vers l’écriture de récits plus larges et complexes.


Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

image_pdf

7 réponses

  1. Antonio dit :

    Merci Pascal pour ce partage inattendu et ton soutien toujours bienveillant depuis que l’on s’est rencontrés dans ton atelier rue d’Alleray, à Paris. Cette rencontre a changé ma vie comme je l’ai partagé récemment ici. C’était en 2003. Dix ans plus tard, tu me poussais à oser, dans ta cabane. Deux ans après, autre rencontre inattendue et un éditeur publiait mon premier roman. Depuis, je ne cesse de cultiver ces rencontres heureuses, en essayant d’être au bon endroit au bon moment, en osant dire ce que je fais, avec passion, parce que je crois profondément en la sincérité et la qualité de mes ouvrages.

    Aujourd’hui, je participe à des salons, des festivals, moins pour vendre que pour être vu, reconnu, crédible aux yeux des visiteurs au milieu de mes pairs avec qui j’entretiens une relation heureuse et partagée, notamment avec le réseau Rencontre des Auteurs Francophones, une petite tribu qui me rappelle les colos. Et si, comme le souligne Gilaber, parfois c’est frustrant de ne pas vendre (ou peu), au point de se mettre à douter, je me rends compte, avec le temps, que je choisis mieux mes événements et m’y avance plus sereinement et sûrement, en tant qu’écrivain et éditeur, et l’on me considère beaucoup plus, ce qui a un impact sur les ventes et les activité connexes, comme celle d’animer un atelier dans ma ville, à Versailles.

    Encore une rencontre, avec la directrice, qui m’a ouvert les portes de son Université, non académique mais « ouverte » aux adultes qui ont à cœur d’apprendre tout au long de leur vie. Une opportunité de me faire connaître localement et de proposer par ailleurs mon activité de « romancier public » que je développe depuis deux ans.

    Merci Camomille pour ta délicate attention.

    Je remets ici le lien qui est erroné, même si les places disponibles sont très limitées : https://www.versailles.fr/858-1837/culture/universite-ouverte-de-versailles/programme-2025-2026/ateliers/fiche/ecriture.htm

    • Gilaber dit :

      J’aime ce genre de rencontres et de partages. Malheureusement trop loin pour un provincial comme moi…
      Bien à vous.

      • Antonio dit :

        Merci Gilaber. Je ne pense pas que votre écriture, que mes yeux croisent parfois par ici, ait besoin de ce genre d’atelier. On aura peut-être l’occasion de se rencontrer dans un autre contexte, un salon ou un autre événement littéraire. Bonne continuation !

  2. Nouchka dit :

    La confiance en soi, l’envie de partager, le doute. Tout cela nous habite à un moment ou un autre. Quelquefois aussi, le commentaire de Pascal est important et redonne des vitamines pour poursuivre

  3. camomille dit :

    Ah! la magie des fabuleuses rencontres !
    Mais rien n’arrive au hasard… C’est passionnant d’ailleurs.
    Quant à Antonio, j’envie ceux qui pourront participer à son atelier 😉

  4. Gilaber dit :

    C’est la même chose pour les recueils de nouvelles. J’ai participé à divers salons littéraires où je n’ai pas vendu un seul livre… et c’est malheureusement très frustrant, parce que cela remet en question notre capacité d’écrivain… et le doute commence à germer.
    Je n’ai jamais baissé pour autant les bras, et je continue à écrire…
    Bien à vous !

  5. Nous voudrions tous avoir des lecteurs, mais sommes-nous nous-mêmes déjà bons lecteurs des écrits des autres ?

    Tout est fréquence. Un sourire, une parole, un encouragement. Et ce que l’on vibre nous revient toujours, comme en témoigne cette belle expérience que vous avez vécue Pascal.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.