760e exercice d’écriture très créative créée par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Revenu sur sa planète, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre. Ce vice de propriété qui l’a beaucoup étonné.

Rédigez ce rapport

29 réponses

  1. Urso dit :

    Sur Terre j’ai appris en quelques minutes presque toutes les langues que les humains parlent.
    Et j’en ai profité pour voir du pays et discuter, converser, avec plein, plein de personnes.
    De tous ces échanges j’ai retenu quelques points vraiment petits.

    Les humains ils s’habillent avec des vêtements amples, amples.
    Sur lesquels il y a des poches immenses, gigantesques.
    Et à l’intérieur de ces poches ils en mettent des choses : des bouts de leurs maisons, de leurs conjoints, de leurs voitures …
    Que c’est bizarre alors que chez nous nos vêtements sont ultra simples, sans aucune poche.

    Et puis un autre sujet d’étonnement rencontré sur Terre, c’est que les humains lorsqu’ils se baladent hors de leur habitation ils conservent tout sur eux : leurs têtes, leurs jambes, leurs bras …
    Que c’est étonnant cette manie de tout emporter avec soi : ils ont vraiment peur que tout cela s’envole.
    Sur Mars on n’a pas toutes ces babioles.
    Nous avons que des antennes qui font clic, clac, cloc, clac, clic, cloc …

    Ah ! les humains, et puis ces feux d’artifice géants, grandioses, qu’ils peuvent faire assez souvent. J’ai été épouvanté, horrifié par ces feux.
    Dans le pays de France où je suis resté assez longtemps, on m’a dit que ces feux étaient des guerres.
    Pour que les humains aient encore et encore plus de montagnes, de mers, de terres … et d’argent
    Qu’ils sont bizarres ces humains !
    Leurs propriétés chevillées au corps ça m’affole, moi le petit martien.
    Une précision. Bien sûr sur Terre je n’étais plus un martien : dans chaque pays visité systématiquement je prenais l’apparence et l’aspect d’un habitant du coin.

    Et puis une fois un banquier m’a demandé si je voulais ouvrir un compte à la Caisse d’Épargne. Pour faire fructifier mon argent me dit-il !
    Non non je répondis.
    Moi pas besoin de tout ça.
    Moi je n’ai besoin que de mes antennes.
    Aucun besoin d’acheter, et de posséder des automobiles, des parcs, des châteaux …
    Des antennes voilà tout ce qu’il me faut.
    Alors le banquier il n’a pas compris.
    Même lorsque je lui ai dit : un mars et ça repart !
    Il m’a regardé avec des yeux ronds.

    Pfft pfft j’ai fait.
    Et après être redevenu un martien, en faisant un petit salut au monsieur, je me suis envolé droit dans le ciel, le laissant dans sa banque avec tout son argent, ou plus exactement celui des autres.
    Oh ! Oh ! je file sur Mars.
    Vite, vite, un mars et ça repart !

  2. Valérie Jacquin dit :

    Rapport XLII, rédigé par Fremdulo.
    Mission d’observation sur la planète Terre durant le sixième cycle lunaire.
    La version intégrale de ce rapport comporte dix parties.

    Extrait de la première partie du rapport : Une planète morcellement blessée.

    La Terre est un monde divisé.

    D’abord en territoires, communément appelés pays ou nation. Chaque pays possède des frontières qui le sépare des autres.
    cf. annexe 1 : carte du monde terrestre

    À sa naissance, l’être humain devient membre de la nation dans laquelle il naît. Chaque pays fonctionne selon ses propres règles. Pour les pays les plus organisés, les règles se divisent encore avec ce que les êtres humains appellent l’administration. Il faut aussi savoir que chaque pays est lui-même divisé en territoires. Selon le pays, il peut s’agir de région, d’état,… eux-mêmes encore divisés en villes ou villages.

    Sur Terre, tout n’est que division.

    Chaque pays parle une langue (parfois plusieurs dans un même pays). Les êtres humains ne parlent donc pas tous la même langue et cela cause des (cette partie du rapport est consultable dans sa version intégrale).

    La liberté est régie de manière différente selon le lieu de naissance.
    Quand certains pays s’organisent de manière démocratique, d’autres se voient dirigés par des dictatures et alors là, les êtres humains sont dépossédés de leur liberté. Les droits qu’acquièrent certains sont inexistants pour d’autres.

    Il n’y a pas d’égalité sur Terre.

    S’il peut grappiller du terrain à son voisin, l’être humain ne se gênera pas pour le faire. Certaines frontières sont franchies de manière belliqueuse et des groupes d’êtres humains s’arment de mauvaises intentions dans le but de prendre des bouts de Terre supplémentaires. Il faudrait creuser ce sujet pour en comprendre les tenants et les aboutissants (je n’en ai pas eu le temps pendant cette mission).

    Terre rime avec Guerre.

    Petite transition sur le “nerf de la guerre” de cette planète qui est la cause de nombreuses discordes. Tout s’achète sur Terre ! Je vous en dis plus en partie 9 de ce rapport.

    Pour répondre à la question du comité d’expansion spatiale, à savoir “la terre pourrait-elle être une terre d’accueil ?” : ma réponse est non.

    Il ne fait aucun doute que la planète Terre serait un endroit idyllique pour notre communauté. C’est une planète compatible avec notre mode de vie car sa nature, malgré ce que je ressens de catastrophique pour son avenir, est encore luxuriante et nous pourrions vivre en symbiose avec la flore et la faune. Mais nous rencontrerions un obstacle de taille : l’être humain possède un défaut dont il a du mal à se défaire, sa propension à discriminer ce qui ne lui est pas semblable.

    Sur Terre, discriminer est inné-luctable.

    Un être humain peut être discriminé parce qu’il vient d’ailleurs. Par “ailleurs”, je veux dire d’un autre pays. Sur un même territoire, un être humain peut être rejeté par les siens à cause de sa façon de vivre, de s’habiller, ou d’aimer, jugé divergent par sa société qui se proclame bien pensante. L’humanité n’aime pas la singularité et nous sommes trop bizarroïdes pour elle. Notre différence physique choquerait et nous ne serions jamais vraiment acceptés. Nous ne serions que des étrangers avec ce qu’il y a de plus péjoratif dans ce mot.

    Il ferait bon vivre sur Terre… mais sans les terriens.
    L’humanité s’est approprié la Terre en la divisant en parcelles et par là-même elle s’est divisée elle-même. Nous devrons attendre l’extinction de l’Homme, avec le risque que les dégâts qu’il occasionne soient irréversibles pour la planète (ce sujet sera d’ailleurs abordé dans la dernière partie de mon rapport).

    La suite de cette première partie est consultable dans la version intégrale du rapport.

    La seconde partie portera sur un sujet de société sur Terre : l’utilisation excessive du téléphone portable et ses effets nocifs sur les jeunes terriens.
    Extrait : Quand l’avenir de leur civilisation sera entre leurs mains, espérons pour eux que le développement de leur I.A. sera plus aboutie qu’elle ne l’est à présent. Ils devront être aidés pour raisonner. Un monde qui ne réfléchit plus, n’a plus la lumière à tous les étages. De nombreux esprits s’éteignent déjà.

    La version intégrale de ce rapport sera disponible en téléchargement sur mon réseau “Fremdulo l’explorateur astral”, au prix exceptionnel de 400 couronnes de blé, dès le début du neuvième cycle lunaire. N’hésitez pas à vous le procurer, vous y apprendrez comment les terriens voyagent dans l’espace et je vous promets que c’est hilarant !

  3. Sylvianne Perrat dit :

    Je vous assure, ces animaux sans poils, sur deux pattes arrières sont étranges. Dans une boîte qu’il appelle un coffre, l’homme range ses actes de propriété et non ses actes d’amour ! Ils sont fiers de posséder. Des trucs bizarres comme une maison, une voiture, un bateau, un chien. Ils y sont attachés ! Accrochés même. Des trucs qu’ils ne pourront pourtant pas emporter au moment ultime.
    Parfois, ils se possèdent entre eux. Ma femme, Mon mari, Mes enfants. Les adjectifs possessifs sont pléthores : mon, ma, mes. Ils disent même : mon village, ma région (la plus belle), mon pays (le plus riche). Rarement, ma planète…
    C’est comme s’ils se lestaient de choses possédées pour ne pas s’envoler. Ils sont lourds de tout ça,
    Ils mettent des alarmes, des cadenas, des alertes pour ne pas être volés par d’autres créatures qui veulent aussi posséder. Plus ils possèdent, plus ils se haussent du col. Ils sont fiers d’acheter ! «  C’est à moa ! » ils fanfaronnent quand ils font une bonne affaire.
    Ils achètent, ils empilent, ils engrangent. « C’est à moa ! » en bombant le torse. C’est bizarre. Plus ils vieillissent, plus ils possèdent. Voyant la fin venir, ils achètent une concession au cimetière. La plus grande, la plus belle, la plus chic, «  C’est à moa » disent ils quand ils visitent leur future demeure, le dimanche. Leur nom est déjà inscrit en lettres dorées, leur date de naissance. Et un jour, la chute fatale, finale. Ils sont dépossédés de leurs biens et la dernière date est inscrite sur la tombe. Mais ont ils pensé à acheter une place au paradis ?

  4. Gilaber de Florates dit :

    Revenu sur Orilie, sa planète natale, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre. Plus particulièrement sur le vice de propriété qui l’a beaucoup étonné… et leur manière de toujours dire :
    Ma maison
    Mon appartement
    Ma voiture
    Ma femme
    Mes enfants… et d’utiliser en permanence, toute une cascade d’adjectifs possessifs…

    Analyse comportementale des Terriens…

    Rapport d’observation 2G-19B/Secteur Galactique 3/Planète bleue dite « Terre »

    Agent observateur : Télio de l’espèce Oriliane
    Objet : Le Vice possessif des Terriens

    J’ai séjourné parmi eux cent révolutions diurnes, logé dans un petit cube de béton qu’ils nomment « studio ». Ce mot, je l’ai découvert, désigne à la fois un lieu d’habitation et un lieu de création, bien qu’ils n’y créent, pour la plupart, que des factures et de l’ennui.

    J’y ai étudié un peuple déroutant : les humains, à la fois éblouis par leurs inventions et prisonniers de leurs contradictions. J’ai observé leurs habitudes, scruté leurs gestes, écouté leurs silences. Ce rapport tente de condenser l’essentiel de mes découvertes.

    Le Terrien parle comme il s’agrippe. Tout doit être à lui. Sitôt l’objet perçu, il le nomme : ma maison. Sitôt la relation nouée : ma femme. Sitôt la cellule biologique formée : mon enfant. Sitôt la pensée émise : mon idée. Et même les erreurs deviennent propriété : mes torts, mes regrets, ma honte.

    Ce peuple fragile, au squelette interne étonnamment vulnérable, semble avoir bâti sa civilisation entière sur un seul réflexe linguistique : posséder pour exister. Le monde comme propriété.

    La première chose qui m’a frappé, c’est leur obsession de la possession. Chaque chose qu’ils croisent semble devoir leur appartenir : ma maison, mon travail, mon chien, ma compagne, mon enfant.
    L’usage permanent d’adjectifs possessifs crée un monde morcelé, clôturé par des frontières invisibles. Leur manière de dire « MA » femme ou « MON » fils témoigne moins d’un lien affectif que d’un réflexe de captation.
    Comme si aimer signifiait enfermer, désirer signifiait acquérir, et exister passait d’abord par la preuve d’avoir.

    Sur Terre, l’attachement au bien ne s’arrête pas à sa nomination. Il s’étend, se consolide, se défend. J’ai constaté que les humains, une fois qu’ils déclarent qu’une chose est « À EUX », s’empressent d’en interdire l’accès à tout autre.
    Cette logique ne s’applique pas seulement aux coffres ou aux objets de valeur. Elle régit jusqu’aux jardins, aux trottoirs, aux fenêtres, aux abris.

    Partout, j’ai lu des inscriptions telles que :
    – Propriété privée
    – Défense d’entrer
    – Accès interdit sauf autorisation
    – Zone protégée
    – Chien méchant
    – Sous surveillance vidéo

    Comme si la propriété, pour être réelle, devait être barricadée, signalée, défendue — non contre des ennemis identifiés, mais contre un monde entier perçu comme intrusif par nature.

    Ce réflexe sécuritaire, presque rituel, transforme les maisons en forteresses invisibles, les voisins en suspects potentiels, et les inconnus en perturbateurs.
    Le simple fait d’approcher un portail peut suffire à déclencher une alarme, une lumière aveuglante ou un avertissement préenregistré.

    J’ai noté que certains poussent la précaution jusqu’à apposer sur leur boîte aux lettres un panneau : « Stop pub » — non pour économiser du papier, comme ils le prétendent, mais pour limiter toute intrusion symbolique dans leur bulle privée.

    Ce phénomène m’intrigue, car il semble révéler une peur structurelle de l’autre : peur du vol, du dérangement, de la présence imprévue. Le monde extérieur est vécu moins comme un espace commun que comme un territoire à se répartir et à surveiller.

    Ainsi, sur Terre, le lien social ne se construit pas tant sur la confiance que sur la délimitation et la dissuasion.
    Et pourtant, ce paradoxe est fascinant : plus ils se protègent, plus ils semblent seuls.
    Et plus ils accumulent, plus ils craignent de perdre.

    J’ai d’abord cru à une particularité de traduction. J’ai tenté d’échanger les formules par d’autres, plus ouvertes : « la maison où je vis », « l’être qui partage ma trajectoire ». On m’a regardé comme si je venais d’Uranus. Ce qui, en un sens, n’est pas tout à fait faux.

    Ce besoin pathologique de possession dépasse les objets matériels. Ils disent : mon Dieu. Non pas comme une invocation, mais comme une appropriation divine. Comme s’il fallait enfermer l’infini dans une cage à mots.

    Pire encore, ils s’approprient les êtres vivants. La compagne devient ma femme, tout comme pour un compagnon, devient mon mari, les petits humains deviennent mon fils ou ma fille. Et lorsque l’un d’eux agit librement — aime ailleurs, pense autrement — cela suscite colère, incompréhension, voire guerre. Ce que je soupçonne être l’un des moteurs profonds de leur drame permanent, qu’ils appellent « l’Histoire », et qu’ils insistent à écrire avec un grand « H »…

    Il est frappant de constater que plus un Terrien est dépossédé intérieurement (de temps, de paix, de sens), plus il accumule extérieurement : des objets, des contrats, des serrures. Ils disent souvent : « C’est à moi. » Mais ce qui est à eux les use. Et ce qu’ils disent posséder finit souvent par les posséder, eux.

    Nous, Oriliens, n’avons pas de pronoms possessifs. Nous vivons avec, parmi, aux côtés. Rien ne nous appartient, tout nous traverse. La rivière n’est pas « notre » rivière, elle est. Et cela suffit.

    J’ai également découvert un rituel, défini comme le paradoxe du téléphone et la table muette… parce que c’est autour de leurs repas que la contradiction humaine atteint son comble. J’ai observé des familles réunies autour d’une table, chacune absorbée par un petit écran. Le repas, censé favoriser la parole, devient un moment de silence numérique.

    Le téléphone, présenté comme outil de communication, agit ici comme barrière à la présence. Le lien est rompu, masqué par l’illusion de la connectivité.

    Ce contresens m’est resté en travers du processeur : pourquoi se réunir pour mieux s’ignorer ? Pourquoi préfèrent-ils des voix lointaines à celles qui respirent à portée de main ?

    Recommandation pour le Conseil Galactique :
    Surveillance à poursuivre. Risque modéré d’extension de la psychose possessive à d’autres formes de vie.
    Envisager, à terme, un programme de désintoxication linguistique. Titre provisoire : Dire sans s’approprier.

    Conclusion générale — Ces humains, fascinants et déroutants

    À travers mes observations successives, il apparaît que les Terriens vivent dans une tension constante entre leurs contradictions profondes :

    Ils cherchent à s’affirmer par la possession, mais s’y perdent.
    Ils fuient le silence, pourtant ils le désirent secrètement.
    Ils s’agitent dans un temps morcelé, à la fois victime et artisan de cette fragmentation.

    Leur monde est un théâtre d’angoisses, de rituels, et d’espoirs.

    Ce qui m’a le plus frappé, c’est cette fragilité voilée par une apparente frénésie — comme s’ils étaient des funambules marchant sur un fil invisible, entre chaos et ordre, entre besoin de contrôle et désir d’abandon.
    Comprendre cette complexité demande patience et bienveillance, car derrière leurs contradictions, les humains cherchent avant tout la paix intérieure, la connexion avec eux-mêmes et avec les autres.

    Peut-être est-ce là leur plus grande aventure — une quête fragile, chaotique, mais profondément humaine.

    • Béatrice Dassonville dit :

      Je souscris entièrement à cette analyse. Heureusement, il existe des terriens conscients. Merci Gilaber. 🙂

      • Gilaber dit :

        Merci Béatrice, je ne sais pas si je suis en pleine conscience… mais certains de nos comportements m’interpellent… Bien à vous et à bientôt !

    • 🐭 Souris verte dit :

      Bonjour cher Gilaber.
      On ‘funambulise’ sur un fil de soie ou sur une corde a linge ! C’est hiérarchique ! Mais on tire son fil de soi et on chante par ses cordes vocales… Votre texte a branché ma boîte à pensées ! Merci 🐭

      • Gilaber dit :

        Attention chère Souris verte, il ne faut pas non plus négliger le conseil de France Gall, qui nous conseille de débrancher…
        Débranche
        Débranche
        Coupe la lumière et coupe le son
        Débranche
        Débranche tout
        Débranche, débranche, débranche tout
        Revenons à nous
        Débranche tout…

        Bien à vous et à bientôt !

  5. Roy dit :

    Rapport : La marotte terrienne

    Observateur : ZIGOUIGOUI ZX8

    Objet : Posséder pour exister

    Missionné sur Terra Galactiqua, une civilisation dite avancée (le terme « avancée » me paraît audacieux), pour une observation de leur évolution, voici mes constatations sur leurs préoccupations essentielles.

    *Une accumulation frénétique d’objets hightech qui leur procure l’illusion que leur valeur se mesure à la compilation disparate de leurs biens matériels. Ils déploient un zèle, quasi marathonien, pour acheter tout ce qui pourrait révolutionner leur vie, enfin surtout leur éviter le moindre effort. C’est leur grand loisir, leur hobby national, leur sport d’intérieur et d’extérieur. Ils appellent ça « faire du shopping », mais moi, j’appellerais plutôt ça « remplir le vide avec du vide emballé ».

    Ils achètent tout. Des chaussures pour des occasions qui n’existent pas. Des bougies qui sentent la forêt de Norvège alors qu’ils vivent à Montargis. Des élixirs pour liposucer leur ventre mais n’amincissent que leur compte bancaire.

    Et plus c’est inutile, plus ils semblent heureux. Jusqu’au lendemain. Le lendemain, il leur faut autre chose

    Certains ont des maisons pleines à craquer de trucs qu’ils n’utilisent pas. Et comme ils n’ont plus de place, ils achètent… des boîtes pour ranger les trucs. Puis des boîtes à mettre dans les boîtes. C’est devenu une architecture parallèle, un Tetris existentiel.

    Mais le plus fascinant, c’est qu’ils passent leur vie à entasser pour se sentir vivant et combler un désert émotionnel, pour au final avec l’effet « Poussière cosmique », redevenir poussière sans mémoire des bagages accumulés. (les boîtes sont appelés “héritage”. C’est une source d’embarras surtout les vivants restants).

    J’ai donc conclu que, sur Terre, on naît nu, on s’habille chez Vinted, on achète des trucs chez TEMU pendant 80 ans, et on finit dans une boîte que d’autres ont dû choisir à notre place.

    Enfin, j’ai été « galactastophé » devant l’ampleur intersidérale du « cosmiribouldingue » de leurs émotions. Ils achètent des cailloux censés rééquilibrer le karma digestif. Pire, ils prisent le boitier cellulaire dernière génération et, confient à des applications leur vie tout entière, argent, famille, bonheur, silhouette, sommeil, nutrition, amour, compatibilité sexuelle.

    Mes recommandations sont :

    *Prévoir un vaccin pour ce virus consumériste, et supprimer ce poison qu’est l’argent sinon il compromettra nos coutumes millénaires fondées sur le partage et la méditation stellaire.

    *Brider leur boitier cellulaire à la fonction téléphone et GPS.

  6. Rose Marie Huguet dit :

    Revenu sur sa planète, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre. Ce vice de propriété qui l’a beaucoup étonné.
    Rédigez ce rapport

    Enfin de retour ! Il avait été envoyé sur terre pour scruter les terriens et voir si une alliance entre les deux planètes était possible. Il devait maintenant rédiger son rapport.

    Les terriens sont des êtres très singuliers. Comme vous le savez suite à nos précédentes observations, la planète terre est très belle sauf que les habitants ont une marotte dégénérative : la possession.

    Cette pathologie les mène par le bout du nez. Ils ont un besoin constant de posséder maintes choses : du dernier BIC à la mode au dernier téléphone ultra performant, en passant par le robot de cuisine qui prend la poussière dans un coin, les tenues portées par les stars et approuvées par les influenceurs et ainsi de suite.

    Et puis, ils revendent : Internet, vide greniers, magasins spécialisés…

    Puis ils achètent à nouveau.
    Puis ils revendent.

    C’est un cercle vicieux, sans fin.

    J’en conclus que les terriens sont entrain de ravager leur planète et qu’aucune alliance ne peut être envisagée.
    Le syndrome de la possession les empêche d’être rationnels et ouverts au partage.

    James Kirk 007

  7. MICHEL-DENIS ROBERT dit :

    Revenu sur la planète Argos, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre. Ce vice de propriété qui l’a beaucoup étonné.

    D’emblée, il était nécessaire de préciser que le français avait été adopté comme la langue intersidérale du journalisme indépendant, une fois n’est pas coutume, au détriment de l’anglais. La décision avait été prise l’année dernière, depuis l’envoi du fabuleux message :
     » M’aider ! M’aider ! Venez m’aider ! Compris comme Mayday ! Mayday ! Dans les années 20. (1)

    Ce message très explicite avait alerté beaucoup de planètes. Mais les sept concernées, hors système solaire, s’étaient donné du temps pour réfléchir avant de l’honorer. Après tout, que les humains s’entraident au lieu de dépenser leur énergie à fabriquer des armes de plus en plus sophistiquées pour s’entretuer ! Une seule s’en était inquiétée à travers la galaxie. Avec certains de ces terriens immatures toujours belliqueux, il fallait être prudent. Aussi, cette langue proprement diplomatique se révéla la plus adéquate, ceci afin de ne pas froisser d’autres planètes. Ces fameux humains n’avaient-ils pas inventé la guerre des étoiles, après leurs guerres stupides entre eux !
    Dans la même logique, la polémique éternelle du chauvinisme avait été abolie. C’était un bon début. D’ailleurs, presque tous les mots se terminant par « isme » étaient devenus suspects. Il valait mieux les éviter. Car les humains utilisaient ces mots dans leurs statistiques, ce qui les induisait en erreur. Dans le vaisseau Atlas, les Argossiens en avaient tiré les déductions que les guerres ne survenaient qu’à cause de ces calculs de probabilités.
    Personne, à part les douze têtes pensantes éparpillées dans la galaxie, n’avait été informé de ce lien qui existait depuis 1984 entre la Terre et Argos. Ils avaient pris le temps pour agir enfin. (1) Un nombre considérable d’individus avaient commencé à prendre conscience que l’ensemble des humains devraient se remettre en question rapidement. Pour repartir de zéro, des contrôles réguliers devaient être effectués selon les conventions intersidérales.
    Un hacker venait d’intercepter le message suivant, qu’il avait retranscrit sur certains réseaux les plus « sociaux ». Depuis longtemps, on ne savait trop pourquoi, beaucoup de réseaux avaient abandonné cette idée fallacieuse de « sociale ». Ils étaient devenus, depuis peu, les RIV (Réseaux d’Informations vérifiées). Il ne servait plus à rien d’attiser les haines, les terrestres risqueraient un jour de s’autodétruire.
    Voici le message :
    Ici le vaisseau Atlas à planète Argos.
    Rapport n° 21062025.
    « Nous avons bien rempli notre mission de surveillance. Si les humains continuent leurs guerres nous pourrons passer à la phase suivante de notre mission. Nous attendons vos ordres. »

    (1) – Il est précisé qu’un siècle sur Terre équivaut à une année sur Argos.

  8. Avoires dit :

    Revenu sur sa planète, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre.
    Rapport XET 52026012
    Ils l’appellent la planète bleue. C’était sans doute il y a longtemps ou alors, c’est pour se donner bonne conscience qu’ils la qualifient ainsi. Bleue, cela ne signifie pas qu’elle est polluée, non,vue depuis l’espace, elle est bleue.
    Dès l’arrivée, ce qui m’a beaucoup étonné, c’est le droit, que dis-je, le vice de propriété des Terriens. Lorsque j’ai atterri, je me suis retrouvé sur un terrain où etait écrit en gros et gras caractères sur un panneau PROPRIETE PRIVEE – ENTREE INTERDITE. La Terre leur appartient, chacun en veut un lopin, avec sa frontière, sa barricade. A l’intérieur de ces lopins, il y a d’autres lopins, plus petits avec des panneaux et des chiens qui passent leur temps à aboyer pour prévenir qu’un étranger veut mettre le pied sur le lopin.
    Tous les Terriens voulant être propriétaires, et les lopins venant à manquer, ils ont créé un sixième continent, formé de plastique, très nocif d’après les informations qui m’ont été communiquées.
    Tout leur appartient, tout est affaire de commerce, de deal, comme ils disent. Ils extraient, forent, raffinent, exploitent, ratissent, pillent, affament. Ils ont, ce qu’ils appellent des gouvernements, des Etats, qui ont des biens, des services, des gens qui travaillent pour eux. Il y a aussi des Terriens qui ne travaillent pas pour ces Etats, mais pour eux-mêmes, qui ont plus de biens et de gens qui travaillent pour eux et qui sont bien plus riches. Ils ont divers régimes poltiques qui fonctionnent selon des règles définies qui changent ou ne changent pas. Ils ont des rois, des reines, des présidents, des présidentes, (il n’y a plus d’empereurs depuis quelques temps), des chanceliers, des premiers et premières ministres, des dictateurs (il n’y a pas de femme dictateur, certainement parce qu’ils n’en ont pas trouvé le féminin – dictatrice, dictateure). Tous sont des prédateurs, avides de richesses et surtout de pouvoir. Ils ont la manie de tout vouloir et n’hésitent pas à guerroyer entre eux pour obtenir ce qu’ils veulent. Ainsi sont les Terriens qui, non seulement s’approprient en la maltraitant au possible celle qu’ils nomment le planète bleue, mais veulent aller sur la planète Mars, qu’ils nomment la planète rouge. Les Terriens aiment les couleurs, ils sont comme ça. Des individus, d’un lopin appelé Californie, mettent au point un projet pour aller coloniser la planète rouge.

  9. camomille dit :

    Le retour :
    Je suis « chokbar ».
    Les terriens sont catégoriquement irrécupérables et dangereux.
    Ils sont atteints d’anthropophobie avancée.
    Dans la journée, ils donnent l’illusion d’être sociables. Ils bougent, se mélangent entre-eux, parlent, rient parfois (mais très peu).
    Certains chantent – Certains pleurent – (surtout les femmes).
    Et puis le soir, le trouble psychiatrique se manifeste gravement.
    Ils s’enferment dans des prisons volontairement. (ils disent que c’est leur maison).
    Ils affichent des panneaux « Défense d’entrer/Propriété Privée ».
    De plus, ils branchent des alarmes dissuasives.
    Ils possèdent des armes.
    Ils les utilisent impunément pour tuer les animaux (Ils disent que ça s’appelle la chasse).
    Et ils les utilisent également pour se tuer entre-eux.
    Soit ils se cachent, et c’est surtout la nuit, soit ils se déclarent « en guerre » et alors c’est jour et nuit sans fin.
    A mon avis, ce n’est pas la peine que nous intervenions sur la planète TERRE car les terriens, gravement atteints du trouble évoqué, sont en train de se détruire entre-eux.
    La voie sera bientôt libre naturellement pour nous, afin réaliser nos expériences sur une planète vierge.
    Cette enquête ayant été particulièrement éprouvante, je me permets de différer d’une semaine mon déplacement sur la planète CERÈS.
    Votre dévoué Arturios.

  10. Pascal dit :

    « 

    J’aime ce regard extérieur bien exploité, notamment dans les observations sur le sommeil, les rêves et les comportements humains
    Des phrases comme « des êtres verticaux le jour se mettent à l’horizontale parfois la nuit » ou « j’ai attrapé leurs rêves » sont visuelles et mystérieuses, suggérant plus qu’elles n’expliquent.
    Le texte joue avec les registres : un peu philosophique, un peu absurde, un peu scientifique (ondes cérébrales, références à Tycho.
    La mention de l’Inca, de Las Vegas, ou de Taiko Brahe enrichit l’univers; L’Ours est cultivé

  11. iris79 dit :

    Revenu sur sa planète, un extraterrestre rédige un rapport sur la marotte des habitants de la Terre. Ce vice de propriété qui l’a beaucoup étonné.
    Dans le présent rapport, vous trouverez par ordre d’importance, les vices de propriété observés lors de mon séjour sur terre.
    En premier lieu, je tenais à vous parler de ce vice qui touche toutes les catégories de population, tous âges confondus. En effet, le 21 juin, mais parfois aussi en dehors de cette date, chacun s’empare d’ustensiles divers et variées (cela va de la casserole aux bouts de bois en passant par des couvercles et des verres remplis d’eau) et descend dans la rue ou se rend sur la place du village pour faire de la musique ou du bruit, je n’ai pas encore éclairci et théorisé ce point. J’ai été stupéfait qu’ils s’amusent à faire sortir des sons de leur batterie de cuisine ou de garage pour se trémousser devant tout le monde et danser en communion. Certains avaient fabriqué des tambours avec des seaux et des toiles cirés pendant que d’autres avaient fait une petite flûte dans une coquille d’escargot trouée dans laquelle ils soufflaient avec une paille. D’autres se dotent d’instruments plus élaborés avec des cordes, des bouts de cuivre dans lesquels ils soufflent. Après une soirée très intense où l’humain semble plus heureux que les autres jours, ils rentrent avec leurs objets précieux qui retrouveront leur place et d’autres fonctions parfois. Il ne faut pas négliger l’aspect cathartique de ce moment qui nait de la production par chacun de mélodies plus ou moins abouties.
    Ceux qui n’ont pas d’objet usent de leur voix. Certains sans retenu ni pudeur et toujours avec enthousiasme, profitant d’une tolérance anormalement élevée en ce jour.
    En second lieu, la carte bancaire…

    • 🐭 Souris verte dit :

      La fête du bruit ! C’est exactement ça ! Et un autre bruit couvre celui d’à côté ! C’est l’enfer. Bien vu ou plutôt bien entendu Iris !🐭

  12. Nouchka dit :

    Je me suis porté volontaire pour prendre contact avec la planète Terre. J’ai atterri dans un petit pays, la France, situé à l’extrémité de l’un de leurs continents. Là-bas, le climat est agréable, le sol cultivé et les produits récoltés de bonne qualité.

    J’ai eu le plus grand mal à comprendre où je pouvais me poser. Pourtant, ma capsule est de taille réduite mais, ces Terriens font tout pour vous compliquer l’existence. Je vous soumets quelque exemples

    Les espaces verts et clos des villes ont leur entrée interdite aux chiens et il est interdit de marcher sur les pelouses. Ces jardins, dits publics, ferment à dix-neuf heures, on doit y respecter les plantations et ne pas cueillir les fleurs…

    Les voies de circulation sont différenciées, et moi, je ne savais pas où me mettre. Il y a celles pour les véhicules à moteur, celles pour les deux roues non motorisés, celles pour les piétons, celles pour les bus, les taxis et véhicules de secours.
    Au bord des routes, on trouve des interdictions de stationner : sur les trottoirs, les passages piétons, sur les voies réservées, en double file, sur les ponts ou dans les tunnels, à proximité d’une ligne continue, sur les bandes d’arrêt d’urgence, ainsi qu’aux camping-cars et autres engins où il serait possible de dormir.
    Il y a même des interdictions auxquelles je n’ai rien compris.

    En bord de mer ou au bord de rivière on trouve aussi : Baignade interdite ; interdit aux chiens à certaines périodes ; plongeons interdits ; canotage interdit ; patinage interdit ; pèche interdite…

    Les habitations sont également contraintes de correspondre à tout un tas de réglementations et ces dernières sont différentes en fonction des lieux : la toiture sera en ardoise, en tuiles, etc. L’implantation est spécifiée et des autorisations doivent être demandées pour tout : matériaux, couleurs, hauteurs, plantations…

    Le pire observé est sans contexte le besoin que chacun ressent de garder pour lui-même son bien.
    Pour ce faire, la maison, la voiture sont fermées à clé. Des systèmes de surveillance des habitations sont installés en plus de ceux existant dans les rues. Les champs et les forêts sont entourés de clôtures. Même leurs grandes routes qu’ils appellent autoroutes sont ceinturées afin que les usagers ne puissent échapper au paiement que la fréquentation de ces voies impose.

    Sachez également, qu’il n’est pas facile d’entrer en contact avec les humains. Ils marchent la tête baissée, ont un jeu d’évitement très élaboré et se contrarient dès que vous tenter d’entrer dans leur sphère intime, cette sphère essentielle disent-ils au fondement de toutes les libertés !!

    Je vous le dis, je ne retournerai pas là-bas. C’est, pour moi, une sorte d’enfer. Quasiment rien ne peut être fait de manière naturelle et détendue. Il faut toujours avoir en tête toutes les règles administratives en plus des règles de savoir-vivre dont je ne vous ai pas encore parlées. Mais je ne crois pas nécessaire d’ouvrir ici, ce chapitre qui risque d’être long et très déprimant pour les candidats encore enthousiastes, comme je l’étais, à ces voyages-découvertes intergalactiques.

  13. Antonio dit :

    Terre. 12,8 oks de Mars. Beaucoup trop d’hydrogène et oxygène pour y maintenir la vie. Oxydation carbonique trop longue. Accélération en cours. Habitants hétéroclites. Les uns vivent dans l’eau, d’autres dans les airs, sous les arbres ou sous terre. Les plus étonnants vivent dans la pierre à laquelle ils vouent un culte de propriété exacerbé. Des monticules de pierre, hauts comme des montagnes et creux comme des grottes, renferment tout un écosystème qu’ils appellent système économique. Nourrir la Reine semble le moteur de leur activité. Celle-ci est isolée dans une vallée en silicone, le Roi, lui, est protégé dans une maison blanche. Les habitants bipèdes vont et viennent, courent, tombent, crient et déversent leur carbone sous terre digérés par les vers. Processus trop lent. Accélération en cours. Forage des terres et des mers, fonte des glaciers pour libérer gaz et permafrost. Plan d’action arrive à échéance. Retour sur terre pour phase finale avant invasion des premiers Muskitos en l’ère 27. Votre agent dévoué, Elon II, le 6 JKG 26.

  14. « J’ai attrapé leurs rêves, qu’ils oublient au lever, à mon sens, c’est le plus intéressant de leur créativité. »

    J’aime 🙂 Merci Luron’Ours

  15. Cher Pacalex Peranox, Haut Lettré des Hiérarchies Cosmiques,

    Vous m’avez envoyée en tant que sonde pour vous faire un état des lieux de la planète Terre que nous avons visitée, ensemencée, voici plus de 300 000 ans.

    Outre les problèmes d’urbanisation ou de conformité, — de problème de titre de propriété surtout —, il en est d’autres, beaucoup plus nombreux, qui tendent à limiter et à restreindre les libertés individuelles, dans les espaces publics.

    Ces panneaux qui fleurissaient partout et qui nous avaient été déjà signalés lors d’une précédente expédition — d’interdiction d’abord, mais aussi d’injonction —, ont pris une tournure tout à fait sophistiquée, et beaucoup plus radicale, sous la forme de QR CODE.
    Ces derniers contiennent toutes sortes de données et d’informations qui sont décryptées pas un smartphone. Nous connaissons bien le principe et je ne m’attarderai pas sur cela. Pour une société évoluée, cela a de nombreux avantages, mais qu’en est-il d’une civilisation qui suit une courbe involutive, n’est-ce pas ?

    L’arrivée de tous les objets connectés, et de l’IA, présente non plus des défis à relever, mais des risques majeurs. Le cortex cérébral de nos homo sapiens sapiens — sous cloche — est en voie de désactivation, de zombification. Il est vrai que ce qu’ils appellent leur « second cerveau » nourri d’insectes, de larves et de viande in vitro a une interaction malheureuse avec le cerveau principal.

    J’interromps ici mon court message, afin de n’avoir pas à m’expliquer avec l’un de leurs agents, notre vaisseau « ZECRITS » ayant atterri sur une pelouse interdite et ne correspondant pas aux critères des ZFE.

    Je reviens vers vous dès que possible.
    Salutations cosmiques,

    Soléa Lumina

    • 🐭 Souris verte dit :

      Une courbe involutive et une zombification… Voici si en dit long chère Béatrice… C’est tout a fait ça !🐭

  16. Nadine de Bernardy dit :

    Chers collègues néanmoins amis STOP

    Trouvé ce voyage fort étonnant STOP Manie des Terriens pour la propriété privée STOP Posent d’abord clôture puis bâtissent maison STOP N’ai jamais pu me faire comprendre STOP En partant en ai montré une du doigt
    mai-son ? STOP Ont cru que je réclamais la mienne STOP Ont tous commencé à pleurer STOP Suis donc revenu sans échantillon STOP Impossible étudier cause de la marotte Stop Mission à demi accomplie, pas capable d’en dire plus STOP Désolé Stop Ai quand même bien aimé ces êtres là STOP
    E.T

  17. 🐭 Souris verte dit :

    TOMBÉ DE LA LUNE
    Suite à un coup de pied dans la lune me voilà revenu de mon expédition avec un « viens voir ailleurs si j’y suis »
    Ils sont comme ça en bas, aussi expéditifs que nous et c’est bien la seule chose qu’on a en commun !
    Je pensais m’installer là où j’allais atterrir ! Mais j’ai beau être en mousse électronique compensée, arriver sur une flèche n’est pas des plus confortables ! En plus ça bouge selon ce qu’ils appellent le vent. J’ai donc suivi la flèche qui indiquait un endroit où ils rechargeaient leurs batteries mais si nous c’est par en bas eux, c’est par une embouchure au milieu d’un truc rond qu’ils appellent la tête. Et c’est pas comme nous, ils n’ont pas tous la même. En fait, ils ne sont pas interchangeables ! En plus, quand ils sont en charge ils font beaucoup de gestes qui suivent les bruits qu’ils émettent et qui sont loin d’être aussi harmonieux que nos sifflements.
    Normalement ils se déplacent droits sur deux manches sauf après la charge, là j’ai remarqué un manque d’huile dans les roulements à billes car ils vont de travers.
    Quand j’ai voulu leur dire ils se sont tous mis à brailler : qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ?…
    Et pan … ils m’ont refichu un coup de pied dans la lune qui m’a renvoyé ici.
    Je ne regrette pas le voyage. 🐭

  18. 🐻 Luron'Ours dit :

    760/
    Les potes me voilà, retour interstellaire. C’était un beau voyage, je n’aurais rien à ajouter sauf que des êtres verticaux le jour se mettent à l’horizontale parfois la nuit. J’ai mesuré l’activité cérébrale, leurs ondes sont variables, quand ils semblent perdre le contrôle de leurs actes. J’ai attrapé leurs rêves, qu’ils oublient au lever, à mon sens, c’est le plus intéressant de leur créativité.
    Venant de l’éther, il convenait d’aller en plein désert. Las Vegas est le premier choix, un échantillonnage de coutumes, d’énergies, se traduit en son, s’anime en danses, spectacles, issu de toute peuplade. On y fait un usage immodéré de la roue dont l’emploi fut proscrit par l’Inca fils du Ciel.
    Ici, tout tourne, ce n’est pas que du Taiko Brahe.🐻

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