745e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas… 

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28 réponses

  1. Michel-Denis ROBERT dit :

    – Madame !
    – J’avais commandé un climat. J’ai reçu une atmosphère. Comment se fait-il qu’il y ait eu une telle méprise? Quant à l’éclaircie offerte, j’ai calculé le temps : à peine 10 mn. Vous vous moquez du monde. Je n’ai pas le temps, vous comprenez, j’ai autre chose à faire.
    – Madame, soyez indulgente s’il vous plaît, notre patron a perdu la carte.
    – Quelle carte ?
    – La boule. Il a perdu la boule.
    – Ecoutez, je suis très étonnée. Votre entreprise est réglée comme du papier à musique, que dis-je comme la neuvième de Beethoven. Ca fait 30 ans que je me sers ici, et vous, depuis combien de temps déjà ?
    – Enfin, pas très longtemps.
    – Je vois, vous ne savez rien. Vous dépassez la mesure. Vous êtes remplaçante ? Où est votre chef d’orchestre ?
    – C’est moi le responsable.
    – Ah ! Je vous ai pris pour une femme. Veuillez m’excuser. Mais dites-moi, qu’est-ce que cette atmosphère que vous m’avez livrée ?
    – Nous n’avons plus de climat dispos.
    – Nibles ! Disponibles ! Si vous mangez la moitié des mots, auriez-vous fait la même chose pour mon ambiance de bal ? Je veux voir votre patron.
    – Il est en ballade à la Barbade.
    – Vous faites des rimes en plus. En tout cas, il n’a pas perdu sa carte de géographie. Je veux être remboursée.
    – C’est légitime Madame. Vous avez raison. Faites une lettre et vous serez remboursée.
    – Dans six mois, vous plaisantez ! Arrêtez de me jouer du violon. Pendant que votre patron se dore la pilule au soleil. Donnez-moi son numéro. C’est tout de suite que je veux être remboursée. Ne me cassez pas l’ambiance ou je vous casse autre chose.
    – Par exemple !
    – Tiens ! Ce miroir, par exemple !
    – Vous ne pouvez pas Madame.
    – Pourquoi ?
    – Vous êtes filmée.
    – Ah, décidément, votre patron connait la musique. pendant qu’il se joue une berceuse dans son hamac. En parlant de miroir, vous savez quoi ?
    – Pardon !
    – Vous êtes le reflet de votre patron. Je vais vous mettre au diapason. Désobéir parfois, ça peut vous être salutaire. Soyez créatif, mon petit bonhomme.

  2. Kyoto dit :

    – Allo ? SOS METEMO ?
    – Oui ! Bonjour Monsieur ! Quel est l’objet de votre appel ?
    – J’ai commandé un climat et j’ai reçu une atmosphère !
    – Et vous êtes Monsieur ?
    – Ciclone !
    – Merci ! Je transmets votre appel à la Société compétente pour régler votre problème !

    Vingt minutes plus tard.

    – Allo, Monsieur Ciclone, je me présente, je suis Madame Tiffon Tiphaine de la société Botan ! Je constate que vous avez également eu en cadeau une éclaircie et…
    – Une éclaircie ? Elle a dû s’égarer en chemin ! Sans doute par un vent tempêtueux.
    – Ce phénomène ne m’a pas été signalé, Calimero ! Mais je vois dans votre dossier, que vous n’avez coché aucune case !
    – Je n’ai pas fait attention ! Il y avait des cases ? Vous m’inquiétez !
    – Et avez-vous lu les petites lignes au dos du formulaire ?
    – Bien sûr que non ! On ne lit JAMAIS les petites lignes ! Elles sont trop PETITES !
    – Alors ne vous étonnez pas si le climat que vous attendiez n’est pas conforme à votre désir ! Il va falloir vous en contenter ! Ce sont les aléas de la vie ! Et ne vous plaignez pas, vous auriez pu recevoir, je ne sais pas, euh…, un arc-en-ciel !
    – Qu’est-ce que j’aurais fait de cet arc-en-ciel ?
    – Le chevaucher et voyager dans l’espace intersidéral !
    – Pfff…
    – Je vous entends souffler, Monsieur Ciclone. Le dicton dit : quand le vent monte, il faut réduire les voiles !
    – Grrr…
    – Apparemment, le tonnerre gronde ! Pour changer l’atmosphère orageuse qui s’intensifie, je vous suggère un jeu ! Je vous pose une seule question et vous aurez trente secondes pour me donner la bonne réponse !
    – Et il y a quelque chose à gagner ?
    – Un souffle nouveau !
    – D’accord.
    – Au cours de notre échange, j’ai glissé un mot insolite ! Lequel ? Top chrono !
    Long silence angoissant…
    – Je vous écoute.
    – Euh… je pense que c’est… Calimero…
    – Bravo Monsieur Ciclone ! J’ai le plaisir de vous offrir un cadeau extraordinaire : Chaque jour du mois d’avril, vous pourrez faire la pluie et le beau temps !
    – Je suis ravi ! C’est génial ! Mille Mercis !
    – Je vous en prie ! Adieu Monsieur Ciclone ! Ne soyez plus jamais dans la tourmente !

  3. Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas… Le pire est que, quand j’étais au plus bas, on m’a dit : « Mets tes hauts ! » Pourtant je n’avais pas froid aux yeux… Mais ceux qui sont habitués à faire la pluie et le beau temps en avaient décidé autrement. Et moi qui gémissais : « Orage, ô désespoir ! » Pourtant un coup de théâtre survint : un coup de foudre fit que Madame Soleil décida en un éclair de me redonner ma chance. J’étais sur un petit nuage…

  4. J’avais commandé un climat de paix, là où s’activait la guerre. Et, au lieu de cela, je recevais une atmosphère de colère, de peur, de frustrations accumulées d’où se dégageait un impérieux besoin d’en découdre, avec un ennemi réel, ou imaginé.

    Quant à l’éclaircie offerte, en prime, n’en parlons pas.

    Elle me venait de ce matin de printemps — étonnamment indifférent —, baignant d’une lumière presque liquide le jardin où je me trouvais. Moment de paix, où s’invitait le chant de l’oiseau, son appel à l’amour et à la promesse du nid. Moment que trouait, par instant, le cri bavard de la corneille, où s’infiltrait la lumière. Moment où le bleu profond du ciel était traversé d’ailes de duvet, et non pas d’ailes d’acier.

  5. mijoroy dit :

    S’ensuivent les échanges de plaidoiries entre les avocats de chacune des parties.
    ─Par conséquent je demande à la Cour de débouter la partie adverse qui réclame à ma cliente des dommages et intérêts pour services rendus et non rémunérés.
    ─Objection votre honneur. Comment mon client pourrait se voir débouter et non dédommagé ? Imaginez-vous comment un seul homme puisse avoir une influence sur les vents, les nuages, les marées ? La commande de la plaignante était d’avoir un peu, j’insiste sur un peu, plus sec et que la journée soit sans pluie ni nuage. C’est bien ce que mon client lui a procuré. Un ciel bleu, quelques rayons de soleil. Au regard des semaines passées avec plusieurs jours de ciel gris et de pluies torrentielles déclenchant par endroit des crues abondantes isolant des villages, c’est une belle avancée.
    ─Objection votre honneur. Ma cliente avait précisé un climat plus sec. Elle n’a obtenu qu’une ambiance plus ou moins printanière et en rien estivale, avec de longues journées et des températures au-dessus de 25°.
    ─Cher confrère, vous savez combien les précisions en matière météorologique sont capitales. Chaque mot compte. Je répète, votre cliente a commandé un climat « un peu » plus sec. A aucun moment, elle n’a fait mention de température souhaitée, ni de longueur de journée ni de force du vent ou de la brise. Par conséquent, nous maintenons la somme de vingt mille euros en règlement de la facture non acquittée, à laquelle s’ajoute les dommages et intérêts.
    Lassé de ces joutes verbales, creuses, Catherine Laborde n’étant plus présente pour l’aider à dissiper ce cumulus nimbus, le juge renvoya, au grand dam des parties en cause, l’affaire devant le tribunal de la météo, sous prétexte que le sien n’était pas habilité à juger un tel différend.

  6. Gilaber de Florates dit :

    UN SÉJOUR VIRTUEL AVEC L’IA…

    Lorsque l’IA avait envahi notre espace, je m’étais farouchement insurgé contre cette invention qui pouvait, à court terme et en fonction de l’utilisation qui en découlerait, nous priver de notre libre arbitre. Mais, au fil du temps, j’ai dû me rendre à l’évidence qu’elle n’avait pas que d’obscurs côtés. J’avais découvert un logiciel qui offrait d’alléchantes possibilités, comme de s’évader dans n’importe quel lieu et avec le climat de son choix…
    Pour cela, il suffisait de s’abonner au service dédié, et de faire son marché parmi de nombreuses options. Et le jour venu, de trouver devant sa porte une immense bulle d’une substance indéfinissable et d’y pénétrer à l’aide d’un QR code… cependant, il n’était pas possible d’en sortir avant la fin du programme défini… sauf et heureusement d’ailleurs, pour un cas d’extrême urgence…

    Je n’étais pas à mon premier essai. En règle générale, l’hiver je choisissais toujours une période d’été, et une plage au sable doré que venaient lécher les vaguelettes d’une eau turquoise. Et, dernièrement, pour une semaine de vacances j’avais commandé un climat tropical, un ciel bleu d’une pureté insondable où brillait un magnifique et puissant soleil…
    Les deux premiers jours se déroulèrent comme prévu, ce ne fut qu’au lever du troisième que l’atmosphère programmée changea brutalement. Le fond de l’air était frais, un vent de force moyenne secouait les branches des palmiers et la mer s’était levée, formant de gros rouleaux qui s’écrasaient sur le sable en gerbes moussues. Quant à l’éclaircie qui était offerte en prime jusqu’à présent, n’en parlons pas… elle avait disparu derrière de lourds et sombres nuages…

    Désagréablement surpris par ce brusque changement, je me suis mis en quête de contacter le service après-vente. Rien d’étonnant à ce que celui-ci soit dématérialisé… après avoir composé le numéro de téléphone proposé par la brochure et saisi la référence de mon contrat, une douce voix robotisée m’avait répondu :
    — Bonjour Gilaber, je suis Sophie, que puis-je pour vous ?
    — Bonjour Sophie. C’est au sujet des options de mon séjour.
    — Souhaitez-vous y ajouter un autre service ?
    — Heu ! Non, pas du tout, bien au contraire. C’est pour une réclamation !
    — Que se passe-t-il Gil ? Me permettez-vous de vous appeler ainsi ?
    — Oui… enfin, si ça peut aider à régler mon problème… je n’y vois pas d’inconvénient…
    — Je vous écoute Gil.
    — Eh bien voici ce qui motive mon appel… J’ai pris le temps de détailler mon désagrément à l’interlocutrice virtuelle.
    — Merci Gil pour toutes ces informations. Effectivement, je constate que par suite d’un dysfonctionnement général, le programme initialement défini a subi des modifications et que vous allez progressivement basculer vers un temps hivernal. Ce qui est incompréhensible pour la situation géographique de votre séjour.
    — Co… comment ! Basculer en hiver ! Mais, avec mon maillot de bain et mes tongs, je vais mourir de froid ! m’étais-je exclamé, décontenancé par cette surprenante révélation.
    — Gil, ne soyez pas inquiet. Actuellement, nos techniciens s’activent à rechercher l’origine de la panne.
    — Et vous pensez qu’ils pourront faire le nécessaire avant que la neige s’abatte sur la plage ?
    — Gil, je ne peux pas répondre à votre question.
    — Quant à votre réponse… elle ne me rassure pas du tout…
    — Je n’en ai pas d’autres, et comme le mensonge ne fait pas partie de ma programmation… je ne peux rien vous dire de plus.
    — Mais enfin ! Votre logiciel prévoit bien une option de sortie de secours en cas d’extrême urgence !
    — Oui ! Effectivement, il y en a une… mais…
    — Parce qu’il y a un « Mais » avant de l’activer !
    — Gil, vous perdez votre sang-froid et dans votre situation, ce n’est pas bon du tout.

    Cependant, durant nos échanges le temps avait continué à se dégrader considérablement… le vent s’était renforcé et les gouttes de pluie s’étaient peu à peu muées en flocons de neige. Ma casquette sur la tête, une serviette sur les épaules, et mes pieds enfoncés dans le sable, je tentais désespérément de me protéger du froid… Grelottant, claquant des dents, c’est en colère et la mâchoire crispée que je reprenais contact avec la virtuelle Sophie :
    — Si vous ne me sortez pas immédiatement de cette foutue bulle, vous aurez ma mort sur la conscience… et ce ne sera pas une bonne publicité pour vous ! Bien que je doute que mon interlocutrice déshumanisée soit dotée d’empathie, j’ai été surpris de l’entendre dire :
    — Pas de problème Gil. Nous sommes victimes d’une importante cyberattaque. Nos techniciens n’étant pas en mesure de stabiliser le réseau, nous allons procéder à votre évacuation. Au nom de notre direction, je vous présente toutes nos excuses pour l’interruption prématurée de vos vacances. Pour garantir votre exfiltration en toute sécurité, un gaz soporifique va être diffusé dans la bulle, petit à petit vous serez plongé dans un profond sommeil. Maintenant, restez calme, détendez-vous et respirez à pleins poumons. Lança la voix synthétique dans une extrême douceur.

    Un chuintement se fit soudainement entendre, une brume légère, compacte et sans odeur particulière, envahissait l’espace qu’elle rendait opaque. Le premier étourdissement n’avait pas tardé à se faire sentir. Un poids me pressait également la poitrine en même temps que toute l’énergie abandonnait mon corps en douceur. Dans cette étrange phase, j’ai entendu ma mère m’appeler. Je la distinguais comme à travers un épais brouillard qui rendait flous les délicats traits de son visage et la douceur du sourire qui ne la quittait jamais. Elle évoluait dans une robe légère aux motifs de papillons printaniers qu’une subtile brise soulevait, laissant imaginer qu’ils allaient prendre leur envol et dessiner tout autour d’elle un feu d’artifice de mille couleurs. Dans cette apparence, elle semblait aussi belle qu’à ses vingt ans. Je crois avoir fait des efforts pour l’attraper, mais sans parvenir à saisir la main qu’elle me tendait. Elle riait, partant en courant sur un chemin de terre bordé de cyprès et de lavandes, baignés de la flamboyante lumière du soleil. Puis elle s’est arrêtée pour se tourner vers moi, sa magnifique chevelure brune se découpait sur le bleu azur d’un ciel pur et sans nuages. J’ai cru l’entendre crier mon prénom. Mais sa voix m’atteignait avec des résonances métalliques et les syllabes étaient détachées, comme articulées avec une traînante lenteur.

    — Giii… laaa beeerrr ! Viiii…eeee…nnnns, Giii… laaa beeerrr !

    Un petit garçon qui devait tout juste avoir cinq ans filait vers elle. La scène se déroulait comme dernière un voile qui me paraissait impossible à déchirer et qui écrasait les bruits. Dans cette trouble apparence, je me suis reconnu. Les images qui me parvenaient, changeaient de formes et de couleurs comme si je les regardais au travers d’un kaléidoscope. Tantôt vertes, rouges, roses, jaunes… puis elles ont été soudainement enveloppées d’une brume bleutée et elles se sont peu à peu évaporées…
    J’ai tenté d’appeler ma mère, mais les sons ne sortaient pas de ma bouche, les mots semblaient coincés au fond de ma gorge… Les deux silhouettes ont fini par s’estomper petit à petit, pour se fondre en une tache noire… puis plus rien…

    J’ai bien cru vivre mon dernier instant. Mais, si aujourd’hui je suis en mesure de vous raconter mon histoire, c’est parce que je m’en suis sorti au terme d’une semaine de coma artificiel, indemne, mais profondément troublé. Et croyez-moi, même avec les réductions sur les tarifs de séjours, offertes en dédommagement, je ne suis pas prêt de renouveler cette malheureuse expérience…

  7. Sylvianne Perrat dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas… je désirais un climat chaleureux. Comment dire ? Méditerranéen ! L’atmosphère reçue ce matin est doucereuse, tempérée. Elle ne correspond pas à mon souhait. Pour ces retrouvailles, je voulais que les échanges soient ensoleillés. Sans un nuage. Certes, votre éclaircie offerte a amélioré les échanges dans l’après-midi. Mais les nuages ont surgi au détour d’une phrase maladroite. Cumulo nimbus à l’horizon. Avalanches de reproches. Je n’ai pas commandé de mauvais temps !
    Mais comment réparer l’orage d’antan ? Les tempêtes qui nous ont secoués ont brisé tant de choses chez lui comme pour moi. On ne répare pas les mots jetés comme des bourrasques. Les regards violents qui grêlaient au-dessus de ma tête. Toute notre enfance jetée dans un cyclone. Sa colère m’avait aspirée et j’étais foudroyée. Dans une précipitation, j’étais partie. La rosée coulait sur mes joues comme une enfant.
    Aujourd’hui, c’est le brouillard…
    Madame, Monsieur, je vous demande le remboursement de mon achat.

  8. CATHERINE M.S dit :

    Atmosphère, atmosphère
    Pour son anniversaire
    Il avait commandé une accalmie
    Qu’il appelait de ses vœux
    Accalmie ! Accalmie !
    Viens donc par ici
    Pour ce faire,
    Il avait écrit en lettres de feu
    Et envoyé dans les cieux
    Leur adresse un soir d’orage
    Où pleuraient les nuages
    Et où tous les deux
    Ne savaient plus que faire
    Pour calmer le jeu
    Stopper les querelles
    Chez eux, Il et Elle
    Si malheureux
    Lassés de tant de tempêtes
    De prises de tête

    Il rêvait de répit
    Elle aussi
    Chacun de leur côté
    Sans se le dire
    C’est ça le pire
    Trop d’agitation
    D’explosions, d’altercations
    Il fallait que le dieu climat intervienne
    Pour faire cesser ces scènes
    Et c’est arrivé un lundi
    A la faveur d’une éclaircie
    Ils ont signé un pacte de paix
    Pour le reste de la semaine
    Quant à la suite, eh bien on verra
    Ce que le dieu climat leur réservera.

  9. iris79 dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas. Elle a à peine pointé le bout de son nez.
    Je souhaitais un climat de sérénité, de paix et d’amour et je me suis retrouvée avec une atmosphère exécrable où les invités se regardaient de haut en se méprisant. Les nuages se sont tout de suite amoncelés dans mon salon au-dessus de tous mes invités pourtant triés sur le volet. Je l’ai immédiatement senti. Un frisson m’a parcouru l’échine et le froid a saisi tous les membres présents à cette soirée que je souhaitais si chaleureuse.
    Vous comprendrez mon désarroi d’avoir eu à gérer un climat électrique dans ma propre maison. Je vous passe la foudre qui tomba sur mon mari quand il aborda des sujets sensibles de société.
    J’avais beaucoup investi pour cette réunion d’amis et ne m’attendais pas à un tel ouragan.
    Je vous invite à reconsidérer vos offres mensongères et vos prestations qui laissent à désirer.
    Vous pouvez rayer mon nom de votre fichier clients, je vais de ce pas tester en très petit comité les prestations de vos concurrents.
    Il pleut dans mon cœur et je déplore la grisaille qui s’est immiscée dans ma maison.
    Bien cordialement
    Une cliente totalement rincée.

  10. Nadine de Bernardy dit :

    Chère madame

    en réponse à votre courrier du 16 juin dernier, je tiens à vous présenter nos excuses pour les désagréments concernant votre dernière commande d’un climat et de sa prime promise.
    Nous avons restructuré nos services et quelques erreurs se sont glissées dans les commandes, mais nous maîtrisons dorénavant notre système informatique.
    Je vous adresse notre tout nouveau catalogue, plus complet, avec des offres promotionnelles susceptibles de vous intéresser.
    Un système d’abonnement qui vous donnerait droit, si vous achetez trois produits PLUIE, à une embellie garantie, remboursée en cas d’insatisfaction par exemple.
    Ou encore, pour les ensoleillements, vous aurez le choix entre ciel voilé, plein soleil ou canicule avec promesse d’un répit pour cette dernière option.
    Bien d’autres offres vous attendent.
    En parrainant un ou plusieurs de vos proches, il vous parviendra une légère brise au moment choisi par vous.
    En espérant avoir bientôt de vos nouvelles, je vous adresse à nouveau? chère cliente, mes excuses pour la contrariété causée par nos services.
    Cordialement

    Le chef du service clientèle
    Pépin le BREF

  11. Nouchka dit :

    Madame, Monsieur,
    J’avais commandé un climat que j’espérais d’euphorie, j’ai reçu une atmosphère pesante et trouble. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas ou plutôt si, parlons-en ! Elle est si brève que j’ai pensé qu’elle n’existait pas réellement. J’imaginais que ce serait une accalmie, une embellie, une amélioration notable, mais rien de tel.
    Vous devriez donner quelques exemples afin que les gogos, acheteurs potentiels, puissent simuler l’utilisation qu’ils pourraient faire de vos articles.
    Moi, par exemple, j’espérais qu’en déménageant, toutes les préoccupations qui détériorent ma qualité de vie allaient être résolues avec votre climat, mais pas du tout. Je garde le climat bruyant et oppressant précédent qui ruine ma sérénité.
    J’ai offert votre concept à l’un de mes voisins qui, depuis, ressemble plus à un zombie qu’à un optimiste patenté. Il traine sa peine et cela m’est difficilement supportable puisque j’en suis l’instigateur par votre entremise.
    Je vous prie de noter que je déclare au secrétariat d’état à la consommation votre offre comme une escroquerie notoire.
    Dans l’attente d’un éventuel remboursement de cet achat illusoire, je ne vous envoie aucun éloge, ni remerciement pour votre lamentable filouterie.

  12. camomille dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas… 

    car depuis,

    Il pleure dans mon cœur
    Comme il pleut sur la ville ….

    Cher Monsieur,
    Après vérification, votre livraison est bien conforme à votre commande et l’éclaircie en prime a bien été rajoutée dans votre colis.
    Aucune erreur à relever de notre côté.

    Mais alors,
    quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon cœur ?

    Que sais-je Monsieur, que sais-je ?

    Ô bruit doux de la pluie…..

    Mais si vous vouliez de la pluie, fallait commander de la pluie voyons ! Cependant moi, je ne vends pas de pluie.

    Par terre et sur les toits
    Pour un cœur qui s’ennuie…

    Ah ! Nous y voilà :
    vous vous ennuyez et vous venez me chercher des poux dans la tête ! Je n’ai pas que ça à faire moi !

    Ô le chant de la pluie !

    Mais vous ne m’avez pas commandé de la pluie vous dis-je… Et je ne vends pas de pluie moi !

    Il pleure sans raison
    dans ce cœur qui s’écœure

    Vous voyez, vous le dites vous même…. Vous êtes mécontent et c’est sans raison. Vous me faites perdre mon temps cher Monsieur !

    Quoi ! Nulle trahison ?
    Ce deuil est sans raison…

    Effectivement Monsieur, c’est sans raison… Je vous l’assure
    S’il vous plaît, laissez-moi tranquille et voyez un spécialiste pour soigner votre sorte de… mélancolie !

    C’est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon cœur a tant de peine !

    Voilà, voilà.
    Voulez-vous que je vous rembourse finalement ?

  13. Rose Marie Huguet dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas…

    Nous devions célébrer une date très importante. Pour cela j’avais pris toutes les dispositions pour que cette journée si majeure soit parfaite. J’ai donc passé commande chez meteo.com d’un climat serein très haut de gamme avec toutes les fonctionnalités dont on peut rêver.
    En lieu et place, j’ai reçu une triste atmosphère, grisâtre et au toucher humide. Moi, j’ai viré au vert de gris. Dans le colis, dans une petite boîte, il y avait un petit lot de consolation : une éclaircie.
    Mon sang ne fit qu’un tour. Je me suis connectée sur le site véreux à la recherche d’un numéro de téléphone pour leur écorcher les oreilles. Pff ! Autant chercher à entrer en contact avec Saturne. Ma rage était telle que j’ai quand même réussi à joindre un gars qui s’en fichait complètement et qui me dit que je pouvais m’estimer heureuse d’avoir reçu deux articles en lieu et place d’un seul. Je n’avais plus assez de temps devant moi. Après quelques noms d’oiseaux bien orageux, je lui raccrochais au nez.

    J’étais vénère. J’ai prévenu les participantes à cette célébration que le climat risquait de ne pas être clément, que l’atmosphère pourrait être électrique mais que nous avions en nous toute l’énergie pour générer de belles éclaircies.
    Comme je le pensais, mon message diffusé sur tous les réseaux sociaux fût ornementé de cœurs, de pouces levés et autres symboles d’encouragements.

    Jour J. Le soleil, curieux, fait une courte apparition pour voir ce qui se passe sur terre. Il ricane et cède sa place aux nuages. D’abord timides, ils finissent par s’enhardir et recouvrent le soleil d’une couverture gris foncé. Peu importe. La foule augmente. La participation va être forte, très forte. Inespérée. Nous nous élançons. Monsieur Soleil est furax. Il ordonne à ses vassaux les nuages de remplir leur fonction et de tremper avec virulence les indigents.
    Mais une atmosphère rebelle pointa le bout de son nez. Elle n’avait pas tous les pouvoirs mais elle réussit à absorber une bonne partie du liquide nuageux. Eclaircie en profita pour parader.

    Le bras de fer avec les éléments naturels dura ainsi toute la journée. C’était à celui qui voulait être le plus tenace. Masculin contre féminin. Au-dessus de nos têtes comme sur le plancher des vaches. Ben oui ! Quelques taureaux étaient venus mater le spectacle, tenus à l’écart par des chevaliers motorisés bien incommodés de ne pouvoir lancer de paroles bravaches et de se moquer ouvertement de ce rassemblement.

    Tout compte fait, j’étais contente de mon colis. Atmosphère a été sympa et éclaircie a fait tout ce qu’elle a pu. Toutes les deux se sont bien battues. Si climat avait été seul, il aurait bien pu nous griller rien que pour s’amuser.

    Eh oui ! Nous étions le 8 mars, journée internationale de la femme. Une petite reconnaissance symbolique une fois par an.

    Bonne fête à toutes les femmes.

  14. Antonio dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas, elle a tellement plu à mes cumulonimbus qu’ils lui ont sauté dessus en un éclair. Quelle idée de ne même pas l’avoir emballée d’une petite brume. Ici, ils n’en avaient jamais vu de bleu-nue. Si certains se sont juste rincé l’œil, d’autres ont cherché à lui mettre une saucée. La pauvre ! Heureusement, elle a vite compris le malaise et a aussitôt opéré un repli stratosphérique, escortée par des C.i.R.u.S en rangs serrés. Sauf que, maintenant, mes lourdauds de nimbus sont déchaînés comme des ouragans en rut cherchant le tourbillon de leur vie.

    Je fais quoi, moi, maintenant, avec cette atmosphère cyclo-nique ? Ils sont en train de tout dévaster à vouloir s’envoyer en l’air au moindre coup de vent. J’avais juste demandé à changer de climat, plus méditerranéen que continental, pas à me retrouver avec une atmosphère d’incontinents. Faut les voir se faire dessus, du matin au soir. Depuis Noé, on n’avait pas vu un tel déluge.

    C’est pourquoi je m’en remets à votre Service-Après-Vent pour reprendre cette atmosphère intenable et me restituer mon climat tempéré d’avant. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, le souffle de mes sentiments les meilleurs.

  15. 🐻 Luron'Ours dit :

    LE SILENCE EST D’OR

    Suite à notre courrier du… courant, force revient à la loi : Climat et résilience. Un PPT évoqué, plan pluriannuel de travaux, voir la résolution numéro 7 de notre  »ago », pour un montant de…

    L’organisme engagé pour se faire pourra visiter notre appartement. La planification court sur dix ans etc… De votre cabinet conseil, j’ai bien reçu une atmosphère en lieu de climat et une éclaircie offerte en guise d’éclaircissement. C’est pas un cadeau!.. J’en sais plus quand je dois sortir Médor. Ce chien ne me fait pas toujours fête si il pleut, hier, il m’a échappé à peine passé la porte pour se précipiter sur une personne vêtue d’une fourrure surannée, une climatoseptique à coup sûr ! Pour ma part, comme Verlaine, je préfère l’imper ! Médor va bien, merci. Pour lui, le climat ça sert d’os, l’Athmos, c’est une ambiance, quand tu as l’éclaircie, il me jappe au nez…🐻

  16. 🐀 Souris verte dit :

    Madame, Monsieur, j’avais commandé un climat, j’ai reçu une atmosphère. Quant à l’éclaircie offerte en prime, n’en parlons pas…

    A peine arrivée, aussi tôt repartie. Laissant un ciel assombri traversé d’orage et de zébrures inquiètantes. Aussi je vous prierai de bien vouloir remettre de l’ordre dans vos catalogues. Pourquoi ne pas laisser le soleil briller pendant l’orage ? Ce n’est qu’une suggestion.

    Bien à vous 🐀

    Madame

    Vous n’avez pas reçu la bonne brochure. Votre idée est tout a fait d’actualité et vous la verrez en bonne page dans les propositions du printemps. Mais attention, au dernier chapitre, celui des mises en garde, nous stipulons bien que ces éclaircies sont trompeuses. En effet, le soleil n’est qu’un leure et uniquement pour le moral. La température restera froide et les giboulées sont a prévoir.

    Mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps…

    Association Charles d’Orléans et Lori Romeshki

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