739e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
Inventez la suite en essayant de rester dans le même esprit
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J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
Tout a commencé hier soir, j’avais des difficultés à trouver le sommeil parce qu’une tenace petite idée trottait dans ma tête… je me suis alors dit, garde-la sous le coude pour demain… elle pourra peut-être te servir pour l’exercice que Pascal aura mis en ligne…
Mais ce matin, après un sommeil agité, je me suis réveillé avec la tête dans le brouillard… et en constatant que l’idée qui trottinait dans mon esprit, s’était égarée dans le smog cérébral…
Comme à mon habitude, après avoir mis en route la bouilloire pour faire chauffer l’eau indispensable à l’infusion de notre thé, j’ai entrepris de beurrer nos tartines de pain grillé… C’est à ce moment-là que ma douce moitié me dit :
— Qu’as-tu donc sous le coude ?
— Probablement l’idée qui trottait dans ma tête lorsque je me suis couché…
— Et de quoi s’agissait-il ?
— Figure-toi que depuis que je l’ai mise sous le coude, elle ne trotte plus dans ma tête… comment veux-tu que je m’en souvienne ? Levant le bras, je demande à ma douce moitié :
— Peut-être que tu pourras me dire ce que me suggère l’idée que j’ai sous le coude ?
— Je doute de pouvoir la déchiffrer, parce que je ne suis pas dans ta tête…
— Mais elle n’est pas dans ma tête, puisque je l’ai mise sous le coude…
— Désolée… mais c’est ton idée, pas la mienne… pourquoi l’avoir mise sous le coude plutôt que de la noter dans ton carnet ?
— Parce que je ne l’avais pas sous le coude… et je n’ai pas imaginé un seul instant que le fait de mettre mon idée sous le coude, ça pouvait lui donner l’idée saugrenue de quitter ma tête…
— C’est bien dommage… ce matin, tu aurais pu y retrouver ton idée… Je savais qu’elle avait raison, mais je n’avais pas eu la force de me lever pour y noter l’idée qui trottait dans ma tête… mais à force de mettre trop de choses sous le coude, ça allait peut-être me provoquer une tendinite…
Après avoir terminé notre collation matinale, je me suis dirigé vers la salle de bain pour prendre une douche, c’est alors qu’une violente douleur au pied droit me fit claudiquer, m’arrachant également un cri… Prise de panique, ma douce moitié se précipite vers moi pour me retenir, avant que je ne tombe au sol…
— Qu’as-tu donc à ton pied ? Me demande ma douce moitié, le visage marqué par l’inquiétude.
— Je ne sais pas… la douleur est apparue soudainement… et j’ai du mal à poser mon pied sur le sol… sur ces mots, je lève mon bras pour me gratter la tête, c’est alors que ma douce moitié me lance sur un ton empreint de surprise :
— Qu’as-tu donc fait de ton idée ? Elle n’est plus sous ton coude…
— Je n’en ai pas la moindre idée…
— Tu commences à m’inquiéter… je me demande si ce ne sont pas les premiers symptômes d’une maladie neurodégénérative…
— Quelle curieuse idée tu as là !
— Surtout, ne te la mets pas dans la tête et encore moins sous le coude… me dit-elle avec un sourire…
— C’est ça, moque-toi bien de moi ! Par contre, j’ai de plus en plus mal… je vais m’asseoir pour retirer ma pantoufle et si tu veux bien regarder s’il n’y a pas quelque chose d’anormal sous mon pied… elle s’exécute avec complaisance.
— Non ! Je ne vois rien qui puisse justifier une telle douleur… Après avoir palpé avec douceur ma plante de pied, ma douce moitié saisit la pantoufle, regarde à l’intérieur… puis dessous… est là, surprise, elle s’exclame :
— Mais voilà pourquoi tu as mal… tu as posé le pied sur l’idée que tu avais sous le coude…
— Quoi ? Comment est-ce possible ?
— Je ne saurais pas te l’expliquer… mais en extrapolant, c’est un peu comme si, au lieu de mettre le doigt, tu avais posé le pied dessus… l’idée est peut-être revenue dans ta tête ! Je fronce les sourcils en signe de profonde réflexion…
— Non ! Pas du tout… même en faisant des efforts de concentration… il n’y a toujours rien… par contre, la douleur au pied est tenace…
— Bon, habille-toi, je vais te conduire chez le médecin… en mettant le pied sur ton idée tu as dû te tordre la cheville…
— Je n’irai pas voir le médecin… lui dis-je le front têtu…
— Et pour quelles raisons ne veux-tu pas aller chez ton médecin ?
— Parce que, si je lui explique le parcours de mon idée, depuis ma tête jusque sous mon pied et en passant par mon coude… il va penser que je deviens fada… et au pire, il me prendra peut-être être en grippe… Je vais me reposer un peu et essayer de remettre de l’ordre dans mes pensées, ce n’est pas une petite idée égarée qui va me casser les pieds au point de me gâcher ma journée… elle reviendra si elle veut !
Si je devais tirer une leçon de l’expression : « garder sous le coude »… je dirais que même si parfois il est utile et nécessaire de conserver quelque chose pour pouvoir s’en servir plus tard… a contrario, il est aussi recommandé de ne pas remettre quelque chose au lendemain… parce que cela revient à la faire plus tard et que parfois « plus tard »… se transforme en « trop tard »… il arrive même que la chose tombe dans « l’oubli »… et de ce fait… nous passons peut-être à côté de quelque chose de merveilleux… et comme le disait l’inimitable Pierre Dac : « Il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on n’a pas fait le jour même, mais qu’on aurait pu faire la veille ou l’avant-veille du surlendemain… »
Pascal je suis perdue, quelle est la réponse de l’IA? La dernière histoire est super pour moi.Quelle est ta critique ? Je n’ai peut être rien compris.
Petite idée en tête
Je la mets sous le coude
Elle me casse les pieds
Cette fois je l’ai dans le nez
Et j’en ai plein le dos
Elle me tient à sa main
Elle a même le front
De rebattre mes oreilles
Cela me porte au coeur
Comme de Caïn l’oeil
L’idée me tient la jambe
Me voici à genoux
Quand abdique mon corps
Et elle tombe sur un os
Elle a perdu sa langue
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
Que pouvais-je faire d’autre.Je n’en avais aucune idée ! Jamais, au grand jamais, je n’avais été aussi perturbée, désemparée.ll fallait que je m’en débarrasse. Je pris mon portable pour chercher un déménageur qui pourrait la transporter.
Au téléphone ,je tombai sur un camionneur qui me demanda le volume du colis. je raccro
chai rapidement. Il fallait que je trouve un autre mode de transport. Pourquoi pas un drone
Bonne idée mais à qui m’adresser. A Poutine ? Pourquoi pas……
Je téléphonai à la Poste, un préposé me raccrocha au nez.
Soudain un orage éclata, des éclairs zébrèrent le ciel ,je me précipitai pour fermer les fenêtres mais pas assez vite car ma petite idée s’envola
Depuis un moment déjà mon cerveau faisait la sourde oreille. Il se cassait le nez sur des tiroirs qui refusaient de s’ouvrir. Après m’être creusé la cervelle sans succès, je passais la main. J’avais la tête dans les nuages. Je laissais mon esprit divaguer jusqu’à sombrer dans le sommeil. Il est vrai que je dormais à poings fermés. A mon réveil je tombais nez à nez avec la solution. Pas besoin de se faire des cheveux blancs ni de se faire de la bile. Il suffisait de laisser reposer la machine. Le rêve m’avait donné un coup de pouce. J’avais eu le nez creux en me laissant aller. Moralité, il ne faut pas se prendre la tête ni avoir les yeux plus gros que le ventre concernant ses capacités de réflexion. Le sommeil mange sur le pouce. Il consomme peu de calorie. Et quand calor rie, la solution brille toute seule. Elle surgit les doigts dans le nez. C’est le pied.
Je pris mes jambes à mon cou pour aller raconter ma trouvaille à Emilie, ma petite amie. En tête à tête avec elle, j’en ferai des gorges chaudes. Elle me regardera avec des yeux de merlan frit et la bouche en cul de poule, j’en suis sûr car elle ne m’en croyait pas capable. Elle fera bien sur sa fine bouche car elle pense que je ne lui arrive pas à la cheville. Elle dira que ma découverte est tirée par les cheveux, que j’ai la grosse tête et les cheveux qui enflent ; elle a toujours eu la dent dure. Une vraie langue de vipère. Au début elle me tapait sur les nerfs avec ses agrandis airs et son cheveu sur la langue. Elle se prenait pour le nombril du monde. Lorsque je lui disais bonjours, elle ne desserrait pas les lèvres. Et puis un jour elle me demanda un coup de main. Je crus avoir la gueule de bois tellement j’étais étonné. Sans faire le gros bras, je me mis à son service. Je fis des pieds et des mains pour lui être utile. Elle avait la langue bien pendue et moi j’étais pendu à ses lèvres. Elle me confia une tâche. Je fis front et mis la main à la pâte. Pas question de se tourner les pouces. J’avais tout de même les foies. J’avais peur de faire pâle figure, de me faire souffler dans les bronches et de me faire taper sur les doigts si j’échouais. Mais je me donnais corps et âme. Je fis des pieds et des mains pour mener à bien ma tâche. Je réussis de main de maître. Et je crois qu’à la vue du résultat je lui ai tapé dans l’œil. Je lui fis alors les yeux doux et bientôt celle qui avait un cœur d’artichaut me mangea dans la main. Nul besoin de me mettre à genoux ni de mettre la main à la poche pour la conquérir. Il me suffisait d’avoir de l’estomac et de tenir tête à celle qui usait parfois de la langue de bois pour tenter de me laver le cerveau plutôt que de s’excuser. Comme j’avais le cœur sur la main, je lui pardonnais bien vite tout en ne gardant pas ma langue dans ma poche. Certes, j’avais trouvé chaussure à mon pied mais il me fallait toujours avoir l’œil et tendre l’oreille si je voulais faire de vieux os avec elle. Il fallait en avoir sous le pied pour toujours la surprendre sans lui casser les pieds et surtout garder la tête froide et ne pas la laisser en faire qu’à sa tête ni me faire prendre des vessies pour des lanternes. Avec elle je savais que j’avais du mauvais sang à me faire. Mais comme j’avais le sang chaud et que je voulais encore pendant longtemps pouvoir me rincer l’œil en la regarder s’effeuiller, je la laisser casser du sucre sur le dos de tout ce qui était à sa portée. Je m’en lavais les mains. Je crois que je l’admirais quelque part pour ses dents longues et son ambition. Elle n’a vraiment pas froid aux yeux. Un jour, surement, elle sera à la tête de son entreprise. Et moi, avec elle, je jouerai des coudes jusqu’à mettre tout à feu et à sang pour faciliter sa réussite, quitte à ce que ça me coute les yeux de la tête. Je le ferai pour elle, pour qu’elle puisse s’envoler au plus haut. Je m’investirai jusqu’à ce qu’il ne me reste que la peau et les os ou bien jusqu’à ce qu’on se casse la figure.
J’avais une petite idée en tête
Elle me chatouillait le nez
Dès potron-minet
Elle allait et venait dans mon tarin
Comme dans un jardin
Et me faisait éternuer chaque matin
Quand je voulais la kidnapper
Elle prenait la poudre d’escampette
La mauviette
Non sans m’avoir lancé
Une bonne pincée
De poudre aux yeux
Vingt dieux !
Elle me donnait mal aux cheveux
Quand donc allait finir ce petit jeu
Pour qui se prenait-elle
La donzelle
Que cherchait-elle
Un duel, une querelle ?
Décidément elle me cassait les pieds
J’avais plus d’une dent contre elle
Alors j’ai décidé de la larguer
Et de ne plus lui faire de l’œil
Aussitôt dit, aussitôt fait
Sans langue de bois
Je lui ai signifié son congé
Elle ne s’y attendait vraiment pas
Ah ! La belle idée que voilà
Qui se croyait sortie de la cuisse de Jupiter
Elle a fini sa vie …en enfer
Sacré pied-de-nez !
En hiver, Alex rêve à ces pays lointains où le ciel est bien plus lumineux qu’au-dessus de sa tête et, où la douce tiédeur, incite à un farniente réparateur.
Ces derniers temps, il recherche, pour occuper les moments libres alors que la pluie et le vent froid ne l’incitent à sortir, des programmes de télévision dignes d’intérêt. Il est étonné de constater le nombre d’émissions culinaires proposées. Même sur les ondes de sa radio favorite, il est question de recettes et de professionnels de la restauration !
Alors qu’il traine entre les rayons du supermarché, il voit une promotion de viande de bœuf hachée. Depuis plusieurs jours, il avait une petite idée en tête, inviter les voisins qu’il voit peu en cette saison puis il s’est mis l’idée sous le coude.
N’étant pas un cuisinier émérite, il est néanmoins certain de trouver une recette pour accommoder cette viande. De retour chez lui, il explore des idées d’accompagnement ; les cinq cents grammes de viande devraient contenter quatre personnes.
Une recette mexicaine retient son attention. Il note que certains ingrédients ne lui sont pas très communs. Il lui faut, entre autres, trouver une grenade, deux avocats bien mûrs et cinquante grammes de graines germées d’alfalfa ou pousses de luzerne. Ce dernier composant lui est étranger. Il a déjà vu des champs de luzerne mais ne savait pas que cette plante était utilisée en cuisine.
La viande hachée a été mise au frais en attendant sa transformation.
Alex, compose un rapide billet d’invitation et le transmet par mail à ses voisins.
Sa petite idée d’invitation devient son principal sujet de réflexion car il importe de ne pas laisser la viande séjourner trop longtemps au réfrigérateur. En recherchant sur le Net, il réalise que la grenade est disponible de septembre à décembre. Espérons qu’en ce mois de janvier il s’en trouve encore sur certains étals !
Affrontant les bourrasques, Alex, la capuche du coupe-vent enfoncé jusqu’aux yeux, parcourt les différents rayons de fruits et légumes, à la recherche des éléments nécessaires. Il commence à regretter d’avoir acheté cette viande en premier !
Bientôt, sa petite idée lui casse les pieds. Il imagine devoir changer de recette sans parvenir à se décider. Les graines germées Alfalfa ne sont pas disponibles non plus. Un magasin Bio, lui parle de germoir, afin de produire soi-même ses pousses de luzerne. Mais il n’a pas le souhait de produire cette plante alors qu’il n’en connait même pas le goût…
Il ne parvient plus à trouver le sommeil quand il se réveille au cours de la nuit.
Alors que les voisins ont répondu positivement à son invitation, Alex abandonne son choix initial de recette, dépose la viande hachée sur le trottoir à destination des chats et chiens du coin et offre à ses convives un repas plus conventionnel fait d’ingrédients simples à trouver et à cuisiner. Ouf, se dit-il ma petite idée va enfin pouvoir cesser de me casser les pieds.
Les voisins sont ravis de ce moment d’échange. Alex ne leur évoque pas sa mésaventure pré-culinaire mais se promet de tester le goût de la luzerne germée dès qu’il en aura l’occasion.
J’avais une petite idée en tête. Je l’ai mise sous le coude, elle me cassa les pieds.
En général, je ne parle pas de ma vie privée. Mais là, je suis obligé.
En rentrant chez moi, j’avais un truc à faire rapidement. J’eus soudain envie de me gratter la plante des pieds. Forcément, trop pressé, j’avais oublié de retirer mes chaussures. Je devais retrouver cette idée. Mais je me suis aperçu que je ne pouvais pas faire deux choses en même temps.
Du coup (de pied), j’ai oublié ce que je devais faire. Pendant ce temps, la coquine est partie. Quand je mis mes pantoufles elle en profita pour s’envoler. Sans doute une question d’odeur qui devait l’étouffer !
Est-ce qu’une idée a sa propre autonomie, me suis-je dis alors ! Est-ce qu’elle a sa propre intelligence comme un oiseau sur la branche ? En tout cas, c’était une rapide puisqu’elle était en tête. Le seul fait de parler d’elle, elle s’échappa. La fugace ! comment la rattraper ?
Et puis après tout, était-elle vraiment indispensable ? Elle devait avoir une idée derrière la tête. Quelle place tenait-elle dans le en même temps ? Elle était dans le troupeau du en même temps. Il me sembla alors que je devrais établir une hiérarchie dans mes priorités. Je ne pouvais pas, en même temps, rentrer chez moi et rattraper une idée non assimilable, une récalcitrante, une idée volage qui n’a qu’une seule idée en tête, se carapater pour ne pas assumer ses responsabilités.
Soudain, idée de génie ! Je devrais partager ce que je venais de trouver. On ne peut pas faire deux choses en même temps.
Mais alors, on nous aurait menti ! En même temps, on n’a plus que deux ans à la supporter.
– Tu parles tout seul maintenant, dit mon amie ?
– Tu as raison, je m’abstiendrais, à présent. Je ne devrais pas faire deux choses en même temps.
– Tu me rappelles quelque chose, mais quoi ? Je ne me souviens plus. Ah si ! Maintenant je me souviens. Qui dois-tu supporter encore pendant deux ans ?
– Mister Boule de Gomme.
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
Une toute petite lumière s’allume là-haut dans mon caberlot. Ah ! une nouvelle idée prend forme, me suis-je dit. D’abord intermittente, la voilà qui s’épanouit de plus en plus. Elle gambade allègrement au milieu de mes neurones au point de les perturber et de les empêcher d’effectuer leur travail quotidien correctement. Elle est toute jeune et fraîche et je la laisse mûrir un peu. Sauf qu’elle est vraiment assommante. Moi, ayant d’autres chats à fouetter, je décide de la faire migrer sous mon coude.
Cela n’a pas été simple. Au lieu de prendre l’autoroute cerveau coude, elle prit le chemin des écoliers. Et vas y que je me balade, que je remonte voir mes copains et copines là-haut, que je repars, que je m’arrête faire la causette. Enfin, un beau jour elle se retrouve coincée sous mon coude bien pointu. Je pensais être tranquille. Mais que pouic !
Maligne comme un singe, elle en avait profité pour se faire plein d’alliés. Ses plus fervents admirateurs : les nerfs. De vraies pestes ! Mauvais comme des teignes. Bien sûr, ils s’en sont pris en premier à mon coude, là où j’avais planqué l’idée. Je n’étais bien que le coude levé. Bien sûr, elle en profita pour se faire la malle. Soulagée car plus de douleurs mais triste car je la trouvais brillante.
Mais elle n’avait pas dit son dernier mot. J’ai ressenti des chatouillis le long des jambes. Je me suis demandé d’où cela pouvait bien venir. Je suis souvent debout, ça doit être cela. Et puis, les doigts de pieds ont commencé à gigoter tout seuls. Comme s’ils jouaient du piano. Alors là, j’y comprenais plus rien. Je les masse. Un nerf du coude se réveille. Je masse. Une forte lumière illumine mon cerveau. Je ferme les yeux. Tout s’éteint.
Je reprends mon boulot. Je suis contrôleuse dans un OUIGO. Une rame de faite sans doigts de pieds qui dansent. Deuxième rame. Des picotements insupportables dans la plante des pieds. Je tente de les faire fuir en bougeant comme je peux mes pieds dans mes chaussures. Rien n’y fait. Je marche comme un pingouin. Et hop ! Le coude qui refait des siennes. Des flashs dans la tête. Je m’octroie une pause. Je cogite. Euréka ! C’est mon idée qui fait des siennes. Ça ne va pas se passer comme ça ! Que non ! Celle qui commande, c’est moi !
Erreur sur toute la ligne. Mes pieds se sont désolidarisés et font ce que bon leur semble. Ils chauffent, se refroidissent tout aussi vite, me gratouillent, les doigts dansent la gigue. Quand ce ne sont pas les pieds, ce sont les bras, le dos. J’avais l’impression d’être un fakir sur sa planche de clous. Idée virevolte dans mon corps à sa guise. Elle me mine ! Elle me rend folle. Les nerfs lui filant un sacré coup de main.
Il faut qu’elle s’en aille. Je prends un papier, un crayon et dessine l’idée. Petit à petit, mon corps se calme. Tout le monde est au balcon de mon cerveau. Je gribouille, gomme, recommence. Elle est tordue l’idée.
Enfin, je finis. Un grand : OH ! c’est génial, c’est beau ! s’échappe de mon corps. Idée est heureuse. Une dernière fois les nerfs se mettent en vrille pour lui souhaiter un bon voyage.
Tout rentre dans l’ordre. Idée a enfilé son nouveau costume et s’en est allée exercer son nouveau métier.
Lequel, vous demandez-vous ? Chut ! Je le garde secret.
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds. J’avais perdu la main, elle me dominait. Elle trottait librement dans mon crâne. J’en avais les jambes coupées. Jamais une idée ne m’avait envahie de la sorte. Je ruminais. Elle tournait à m’en donner le vertige. Pourtant, au départ, c’était une toute petite idée insignifiante. Elle avait doublé de volume. Puis, triplé. Comme une bête immonde. La petite idée se répétait sans cesse. En boucle. Comment se défaire d’une idée qui s’accroche ? Avec ses tentacules, elle s’était agrippée à mon cerveau, à mes viscères. J’en avais mal au ventre. Je décidai de l’envoyer promener, de l’ignorer, de l’écrire noir sur blanc sur un papier, de la dire à voix haute à une amie pour prendre de la distance. Je disais : « je m’en lave les mains ». J’ai fait des pieds et des mains pour m’en débarrasser. Mais en vain. La petite idée persistait. Elle criait quelque chose que je n’entendais pas. J’ouvris les oreilles. « Que dis-tu ? Que veux-tu ? Tu me prends la tête ». La petite idée chuchota : « Tu n’écoutes plus tes idées. Tu routines. Tu meurs ! »
Mon cœur s’arrêta.
Accouchement d’une idée
Vendredi 24.01.2025.
22 h 30’. Chaque poussée, chaque contraction, me met en haleine. Je transpire, halète. Rassemble tous mes neurones pour extirper de mon crâne, cette folle idée qui ne demande qu’à naître.
23 h. Je répète tous les exercices auxquels je me suis jusque-là appliqué, afin que mes ondes cérébrales quittent le mode bêta, pour le mode alpha : la méditation, les bols chantants, le tambour chamanique.
23 h 45′. Rien n’y fait. Ma tête est en surchauffe, et cela me casse sérieusement les pieds. Toute mon énergie est obnubilée, accaparée, assujettie à la terrible nécessité d’accoucher de cette foutue idée.
23 h 48′. Mon rythme cardiaque s’accélère, je transpire, je souffle comme un phoque. Ma boîte crânienne va éclater.
23 h 49’. Je la sens venir, puis repartir, puis revenir.
23 h 55. Excédé, quelque chose de moi hurle : « Pousse , pousse, tu y es presque, elle est là, encore un effort, ça y est…
24 h. Elle sort enfin mon idée, comme un cri triomphant ; à moins que ce soit moi qui l’ai poussé, je ne sais plus.
Samedi 25.01.2025
0 h 30. Mon idée est arrivée à terme, exactement comme cela avait été annoncé.
Lorsqu’au petit matin, j’en délivrai le faire part, tout le monde était là pour m’en féliciter. Ou me maudire ! 🙂
Je précise que je pensais à un certain Producteur d’idées dévergondées, en écrivant ce texte.
D’un peu, son idée n’aurait pu ne pas naître, ce samedi. 🙂
Accouchement réussi !👍
Merci Camomille. 🙂
J’avais en tête une ID, presque luxueuse, un roman autoroutier et pneumatique, avalant sans broncher tous les nids de poule de la rédaction. Pour des questions pratiques je voyais à mon ID, 4L me permettant de survoler les tristes réalités des courses de survie, de me faufiler dans les embouteillages des phrases accumulées, tout autour du rond-point de la relecture.
Finalement, je me réveillais un matin, trempé de sueur. Je me croyais parvenu sur l’immense parking d’un éditeur/ garagiste, un international, un qui piétine les frontières, avec tous ces nouveaux déplacements électriques.
De fait, je me trimbalais 2 CV, attelés, tentant péniblement de tracer un premier sillon bien droit sur une page, encore vierge de toute graine de mots.
J’allais reprendre du début, sortir du garage mon vieux vélo, et pédaler tranquille sur les petits chemins me traversant l’imachination, cette faculté à concevoir aisément un complot contre le vide.
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt elle me cassa les pieds. Depuis une semaine elle me courrait sur le haricot, m’empêchant d’avoir la patate.
Je l’aurai bien envoyé sur les roses mais elle s’incrustait dans les méandres de mon cerveau, telle une sangsue, ne me laissant pas un instant de répit.
J’en parlait à mon psy. qui me dit:
rien de bien grave, une araignée au plafond qui vous joue des tours sans doute, laissez venir, votre inconscient vous donnera la réponse.
En effet, quelques jours plus tard, je fis un rêve dans lequel une petite voie sourde me disait :
ôte ton coude de là, j’étouffe.
– Ah ! Sacrée petite idée… Mais fous moi la paix bon sang ! J’ai autre chose à faire que de m’occuper de toi. Allez… Zou !
Et c’est là qu’elle se mit à chialer.
A chialer si fort que les voisins l’entendirent et s’en inquiétèrent.
Ils me signalèrent en haut lieu pour maltraitance à idée.
Les services sociaux frappèrent à ma porte :
– Elle est où l’idée ? (qu’ils me dirent menaçants)
A ce moment là, cette garce d’idée se tut et disparut.
Face à mon désarroi, la grosse dame des services sociaux me fit les gros yeux et me hurla dessus : « si vous croyez qu’on a que ça à faire ! Méfiez-vous, on vous a à l’œil maintenant ! »
Et elle claqua la porte violemment histoire de me faire comprendre qu’elle ne rigolait pas.
A ce moment là, cette garce de petite idée réapparut dans ma tête, diaboliquement facétieuse.
– J’ai pas le temps aujourd’hui (que je luis dis) faut que je fasse le ménage et les courses pour la tante Josette.
Vous me croirez ou non, mais elle me répondit :
– t’inquiète, je viens avec toi !
Ne me sentant pas de supporter cette idée toute la journée, je décidai de la détruire.
Et PAN !
Paix à mon âme.
Paix à son âme aussi.
Elle fut tenace, mais brillante. 🙂
739/FORAMINIFÈRE
C’était à creuser ! J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
J’ai l’estomac dans les talons, le moral dans les chaussettes, du vague à l’âme. Pour un magasinier, ça faisait désordre. Hiérarchiser, remettre les idées en place, les yeux en face des trous, les trous dans les chaussettes, les pieds dans le plat. De l’ordre avant toute chose et pour cela préfère l’imperméable, l’insondable, le lundi : pas dit, pas pris !
Un casse-pied, ça use, ça s’en va et ça revient. Celui-là, c’est un tomawok, un boomerang, une arme non conventionnelle, un drone furtif. Je me grattais la tête. Il, elle, le sont tous ! Tous les casse-pieds devraient se les prendre dans le tapis, celui avec la poussière dessous…
Tu n’es que poussière, c’est ça l’idée, pas neuf. Un nuage, un cumulonimbus ça tonne, ça d’étonne. Ça éclate de rire, blague dans le coin, tu me chatouilles ! Je suis pour la défonce du consommateur « la zob session », le grand déménagement en cas limité, en cas rare comme un chercheur qui trouve… 🐻
739/J’avais bien une petite idée sous le coude, juste une, presque transparente, parente avec une lueur : celle qui éclaire si faiblement ma tête vide quand je le lève.
– Quoi ?
– Hé bien !.. Le coude va !
– Mais la petite idée elle, elle s’accroche, essaie de grimper le long des parois de mon crâne.
– C’est une alpiniste !
– Elle fait de la varappe !
– Comment le savez-vous ?
– C’est quand elle tombe, toc… ça fait du bruit, ça résonne.
– C’est l’effet du vide !
– Si elle est seule, elle s’ennuie.
-Parce que si elles étaient plusieurs… Je n’ose pas y penser.
– Moi je crois qu’elle cherche une issue, elle veut sortir votre idée tout simplement.
– Mais pourquoi ? Elle est bien là !
– Ou alors, elle veut se faire entendre.
– En attendant elle me turlupine à tourner en rond comme ça dans ma calebasse.
– Vous avez déjà essayé d’ouvrir la bouche ?
– Bien sûr ! Ça m’a donné le hoquet.
– Ha ! Vous voyez !
– Je vois quoi ? C’est ça … C’est ça… elle voudrait que je vois quelque chose !!!
– Vous manquez de discernement.
– C’est possible le fait de penser peu, m’économise.
– Une pensée dictée… Unique… Ou tout le monde irait dans le même sens ! C’est pas bête !
– Moi, ça me casse les pieds rien que de savoir que je pense comme mon idiot de voisin, lui qui n’a qu’une idée en tête…
– Ce n’est rien de le dire !
– Vous savez quoi ? Elle me sort par les yeux ! 🐀
Une petite idée en soi unique, originale, fraiche, amusante. Saluons son goût pour l’alpinisme et son dédain pour la pensée unique. 🙂
OH ! Pascal ! Quelle idée de titiller l’IA !
J’ai testé l’intelligence artificielle pour prouver qu’elle n’est pas près de remplacer imagination humaine. (à moitié convaincu que je m’en occuperai plus tard., jamais touché une marionnette de ma vie, un soir, à bout de patience, Je me suis lancé dans des recherches frénétiques. Les rires des enfants, les regards émerveillés des adultes… Ce fut un moment magique.) UNE BELLE BROCHETTE DE BANALITÉS
Regardez ce que cela donne avec l’IA. C’est à peu près nul, s’agissant de créativité
J’avais une petite idée en tête, je l’ai mise sous le coude. Bientôt, elle me cassa les pieds.
C’était un mardi soir, un de ces soirs où l’on est tenté de ne rien faire d’important. Pourtant, cette idée, minuscule, mais tenace, revenait sans cesse, comme une goutte d’eau qui frappe toujours le même point.
Au début, je m’étais dit : Ce n’est rien, une lubie passagère. Je l’ai griffonnée dans un coin de carnet, à moitié convaincu que je m’en occuperai plus tard. Mais voilà, plus tard n’arrivait jamais, et l’idée s’installait, prenait racine. À chaque fois que je posais les yeux sur ce carnet, je la sentais me regarder avec insistance.
C’était une idée folle, bien sûr. Monter un spectacle de marionnettes itinérant, voilà ce qui m’obsédait. Moi, qui n’avait jamais touché une marionnette de ma vie, ni monté quoi que ce soit de “culturel”, sauf peut-être un meuble Ikea.
Chaque jour, l’idée grandissait, exigeante. Elle me hantait dans mes rêves, se glissait dans mes pensées au travail, et m’interrompait quand je faisais la vaisselle. Impossible de l’ignorer.
Alors, un soir, à bout de patience, je me suis dit : Tant pis. Si elle ne veut pas partir, je vais lui donner ce qu’elle demande.
Je me suis lancé dans des recherches frénétiques sur les marionnettes. J’ai acheté des matériaux, regardé des tutoriels et passé des nuits blanches à coudre, sculpter, peindre. Chaque poupée semblait avoir une âme, et, étrangement, je sentais que je leur donnais vie autant qu’elles m’en donnaient.
Le jour où j’ai monté mon premier petit spectacle dans le jardin d’un ami, j’ai compris que cette idée qui m’avait tant agacé était en réalité un trésor déguisé. Les rires des enfants, les regards émerveillés des adultes… Ce fut un moment magique.
Depuis, mon spectacle de marionnettes est devenu bien plus qu’un passe-temps. C’est une aventure, un voyage. Et chaque fois qu’une nouvelle idée pointe le bout de son nez, je lui fais désormais une place d’honneur. Après tout, ce sont les petites idées qui changent nos vies.
J’aurais bien voulu savoir écrire ça,! Heureusement que je ne l’ai pas lu avant sinon je n’aurais pas osé envoyer mon texte 🐀
Moi, je vous fais confiance. Croyez en votre imagination, elle le mérite !
Saluons la créativité, l’émotion, la générosité. Qu’elle soit une offrande pour nous et les autres.
Donnons le change à l’IA, avant qu’elle ne fasse de nous des automates, des clowns, des fantoches, des figurines, des girouettes, des guignols, des pantins.
Ne devenons pas son théâtre de polichinelles, au sang froid, qui n’a ni âme, ni muse, pour nous divertir.