21 réponses

  1. La petite souris ne dormait que d’un œil. Il faut dire qu’elle avait peur des oreillers. Elle savait qu’on ne pouvait pas se reposer sur eux : dès qu’il y avait un problème, ils essayaient d’étouffer l’affaire. Elle préférait s’en remettre à son ami, Paul Hochon qui lui affirmait qu’il était prêt à se lancer dans la bataille si nécessaire, dans un souci de justice et pour éviter que chacun tire la couverture à soi. Il faut dire que, disposant d’un bon matelas, il avait le moyen de ses ambitions…

  2. . Michel-Denis ROBERT dit :

    – Il était une fois une petite souris qui avait peur des oreillers.
    – Peur des oreillers ! Mais un oreiller, ce n’est pas méchant !
    – Va savoir.
    – Elle était oreillophobe, alors !
    – Ca n’existe pas.
    – Alors, ton histoire est une impasse.
    – Non ! Tu dois trouver la suite.
    – Mais, c’est ton histoire, c’est toi qui dois savoir.
    – Pas forcément. Tu sais, les souris, c’est l’interaction qui les intéresse. Des fois, elles sont fatiguées, surtout quand elles doivent affronter les oreillers.
    – C’est vrai que c’est gros un oreiller par rapport à une petite souris. Elle peut se sentir dépassée par les évènements. En même temps, la nuit, il ne se passe pas grand chose.
    – Ca, c »est ce que tu penses. Mais pour les souris, la nuit, c »est sans doute là où elles travaillent le plus.
    – Tu veux dire, dans leurs rêves !
    – Dans les tiens, surtout. Elles affrontent des géants. Les oreillers, c’est symbolique. Elles luttent contre eux pour rendre ton sommeil léger. Au matin, quand tu te réveilles, elles vaquent à de nouvelles occupations. Et tu peux affronter ta journée. Les géants ont disparu.
    – Mais alors, d’où vient cette histoire où elle apporte des sous quand on perd une dent ?
    – C’est un conte pour enfants. Quand ils grandissent, ils remplacent leurs dents par des nouvelles dents plus solides. La petite souris affronte l’oreiller pour subtiliser la dent perdue, elle l’échange contre une pièce pour rassurer l’enfant et l’aider à grandir.
    – Ah d’accord !
    – Et donc, plus on a les dents solides, et plus on peut gagner d’argent !
    – En principe, oui, c’est ça !
    – Et cette histoire de sans-dents ?
    – Ca, c’est un détournement des contes de fées. Pour se moquer des pauvres !
    – Mais ça sert à quoi de se moquer des pauvres ?
    – A rien, sinon à les affaiblir un peu plus.
    – Mais, c’est une idée de débile !
    – Je ne te le fais pas dire.

  3. Nouchka dit :

    A la cure thermale, Petite Souris travaille depuis des années à l’entretien et la distribution des oreillers offerts aux curistes qui séjournent sur place. Elle est, comme les autres employés saisonniers, souriante, attentive mais cet aspect rassurant, cache un profond mal-être. Petite Souris est d’une nature anxieuse. Elle n’aime pas du tout la tâche qui lui est dévolue. Ce statut de saisonnier la rend vulnérable à la moindre réclamation de l’un des curistes. Elle a conscience qu’à la porte de l’établissement, situé dans une vallée reculée, nombre de candidats aux postes souvent non qualifiés que les thermes proposent, attendent.
    A longueur de journée, Petite Souris trie, compte, distribue, lave et repasse taies et oreillers. Le Centre des Thermes se fait, en effet, un devoir de diversifier les produits annexes aux soins, qui donneront une image de luxe aux clients soucieux de ce bien-être ponctuel. Ainsi, rendre possible le choix de l’oreiller fait partie de ces attentions qui rendront la nuit ou la sieste régénératrice.
    La cure thermale est un monde particulier, qui rassemble des patients, transformés dès leur arrivée, en palmipède.
    Dès la sortie du vestiaire, des troupeaux blancs, portant le sac thermal turquoise (réservé aux chaussures de ville, aux sous-vêtements et aux clés) rejoignent les locaux de soins.
    C’est étrange de constater qu’en dépit d’un uniforme identique, les curistes ont des aspects assez diversifiés. Suivant la taille, le volume et la démarche, ces oiseaux sont plus ou moins courts vêtus, découvrant le poil aux pattes, le bronzage ou la peau glabre et pâle. La démarche est nonchalante ou tonique mais toujours, les pieds semblent plus écartés qu’en ville, sans doute afin d’assurer aux claquettes de plastique une stabilité sur le sol humide. Ce sont ces balancements de l’épais peignoir blanc qui donnent, un dandinement de canard, aux curistes. La ceinture en est resserrée, lâche ou dénouée. Quant au bonnet de bain ou à la charlotte, il confirme le ridicule de l’accoutrement qui se parfait de lunettes correctives. Hors des couloirs, les curistes ôtent le plumage et découvrent une anatomie qui, assez souvent, déborde du maillot de bain.
    Ici, le bruit est très présent. Non pas celui des curistes qui s’expriment peu, d’autant qu’ils sont privés de leurs prothèses auditives dans cet univers mouillé, mais surtout, en raison du niveau sonore de l’eau pulsée employée. De son côté, le personnel appelle pour chaque soin le nom des curistes programmés dans la tranche horaire du moment et doivent souvent renouveler leurs appels enflant plus encore le vacarme.
    Nos palmipèdes sortent de leur séance quotidienne abrutis mais prêts à revenir le lendemain, volontaires pour améliorer leurs capacités physiques grâce aux bienfaits de l’eau thermale.
    C’est alors qu’ils vont trouver à la lingerie, local sans fenêtre et sans attrait, Petite Souris et les divins oreillers. A qui celui en épeautre ; écales de Sarrazin ; coton et millet ; duvet et plume ; crin ; coton et paille ; mousse ; noyau de cerise ; fibre polyester et bien sûr, antiacarien…
    Petite Souris en fait des cauchemars. Elle se voit distribuer les produits confondant épeautre et sarrazin, noyau de cerise et crin… Chaque matin, elle se réveille harassée par ses terreurs nocturnes quel que soit l’oreiller qu’elle ait cherché à tester pour elle-même. Cet été, pour comble de motif d’anxiété, le bruit circule que les thermes ne rouvriront pas au prochain printemps. Si cela se concrétise, Petite Souris devra trouver un emploi qui l’obligera sans doute à partir vers une grande ville où son expérience actuelle ne pourra lui servir que, peut-être, dans l’hôtellerie.

    Dans le village, le sac thermal turquoise des curistes les différencie des randonneurs et autres vététistes. Ceux-ci, un jour peut-être, abandonneront chaussures, bâton de marche, casque et destrier pour, à leur tour, fréquenter les thermes. Petite Souris aimerait bien, malgré tout, passer de l’autre côté du miroir et venir un jour exiger ce que réclament les patients pas toujours très patients.

  4. Françoise Rousseaux dit :

    Basil perdit sa première dent de lait un jour d’école, pendant la récréation. Comme elle bougeait depuis quelques temps, il savait que ça devait arriver et selon les recommandations parentales, il la retira rapidement de sa bouche. Il la montra à la maîtresse, qui lui suggéra de la laisser tremper dans son gobelet . En attendant…
    C’est alors qu’un de ses petits camarades lui dit : «  Il ne faut pas la perdre, si tu veux que la souris passe ! » La souris ? Basil ne comprenait pas. Alors les autres enfants lui expliquèrent : quand on perd une dent, on la met le soir sous son oreiller ; durant la nuit,une petite souris passe et elle met une pièce de monnaie à la place de la dent. Et certains énumérèrent toutes les pièces qu’ils avaient gagnées . Une véritable fortune !
    La maîtresse ne fit aucun commentaire, mais elle donna à Basil une enveloppe où il glissa la minuscule dent, afin de pouvoir la ramener chez lui sans la perdre…
    Le soir venu, il montra fièrement l’enveloppe à ses parents et leur annonça qu’il placerait la dent sous son oreiller, afin que la souris lui apporte une pièce. Papa et maman se regardèrent ; ils avaient l’air embarrassé. Plus tard, il les entendit discuter vivement dans la cuisine. Il lui sembla entendre : «  Cette histoire de souris, qu’est-ce que ça m ‘agace ! »Mais bon, ils n’avaient pas émis d’avis défavorable en sa présence , aussi glissa-t-il la minuscule perle blanche sous son oreiller en se couchant. Quand Papa et Maman se retirèrent après l’histoire et le bisou, il guetta dans l’obscurité la venue de la souris . Mais aucun trottinement ne se fit entendre et il glissa dans le sommeil sans s’en apercevoir. Au matin, dès son réveil, il glissa la main sous l’oreiller . Consternation ! La dent était toujours là et aucune pièce en vue ! Il s’en plaignit à ses parents à la table du petit déjeuner. De nouveau, ils échangèrent un drôle de regard. «  Eh bien » dit Papa, l’air embêté ; il s’arrêta là. « Eh bien, répéta Maman, c’est peut-être que la petite souris a eu peur de ton oreiller »…
    Plus tard, à l’école, Basil raconta à ses petits camarades que la souris n’était pas venue parce qu’elle avait peur de son oreiller. «  Mais pourquoi ? s’exclama l’un deux, les souris ont peur des chats, pas des oreillers ! » Oui, mais justement…
    Basil était un grand amoureux des chats ; ses parents refusaient d’en avoir un tant qu’ils habitaient en appartement. Du coup, il collectionnait toutes sortes de chats : bibelots, peluches, photos…Sur ses housses de couettes, il y avait des têtes de chat et aussi sur les taies d’oreiller, alors, bien sûr, tout s’expliquait !
    Quand Basil retrouva ses parents à la fin de la journée, il leur demanda de lui trouver une taie d’oreiller sans chat . De nouveau un échange de regards, de nouveau une discussion dans la cuisine…Lorsqu’il fut couché, ils vinrent le voir. Ils lui expliquèrent qu’ils cherchaient depuis quelques temps une maison à la campagne et qu’ils en avaient trouvé une qui leur convenait. Ils ne lui en avaient pas encore parlé parce qu’ils voulaient lui faire une surprise, mais là, il allait devoir réfléchir. En effet, s’ils déménageaient dans cette maison, ils pourraient avoir un chat. Seulement il était très probable que la souris qui avait peur de l’oreiller aurait encore plus peur d’un vrai chat. Alors que choisir ? Adopter un chat, ou y renoncer pour obtenir quelques pièces en échange de ses dents ? A lui d’y réfléchir..
    Le mois suivant, ils déménagèrent dans leur nouvelle maison et dès que l’occasion se présenta, ils adoptèrent un chaton. Basil avait renoncé à la souris !
    Le temps passa. A Noël, il reçut parmi d’autres cadeaux une taie d’oreiller ornée de souris, clin d’oeil de ses parents. Mais quel ne fut pas leur embarras quand leur fils leur déclara un soir : «  J’ai encore perdu une dent à l’école. Je vais la mettre sous mon oreiller et c’est ma Mimine qui m’apportera une pièce ! »…

  5. Maguelonne dit :

    Petite Souris ne riait plus, ne chantait plus, ne dansait plus. Elle tremblait, elle tremblait de peur. Depuis qu’on avait installé la télévision dans la chambre du grand père, elle avait découvert les chaînes d’information vingt quatre heure sur vingt quatre. Elle avalait tout ça et n’avait plus aucun recul.
    En fait, ramasser les petites dents sous les oreillers et distribuer des pièces en contrepartie, elle n’était pas contre. Pas folichon, mais pas contre.
    Mais par la télé, elle avait découvert l’inflation et se disait que ses un ou deux euros, c’était bien peu. Depuis, elle avait peur de tomber sur un morveux ou une morveuse, qui de dépit, lui tirerait la queue ou les oreilles, ou lui défriserait la moustache ou lui peindrait les ongles en rose.
    Et puisque c’est sous les polochons qu’elle trouvait les dents, elle projeta ses angoisses sur tous les oreillers. Sa peur devenait presque phobique. Elle en perdait le sommeil. Surtout depuis qu’elle avait appris que le père de famille était devenu cégétiste. Il était donc certain que sa descendance n’allait pas se contenter de ses misérables piécettes.
    Elle avait envisagé un déménagement vers la maison voisine. Mais la mère était banquière. Et dans ce monde là, plus ils sont riches, plus ils sont radins et plus ils en veulent. Les chiens ne font pas des chats et ces gamins de banquiers, comme leurs parents, ils auront vite fait de me la faire à l’envers. Emballé c’est pesé. Et t’as rien vu venir. Quoi que je fasse, je me fais plumer, se disait elle.
    Alors, la villa d’en face ? Impossible car remplie de marmots. Ça pullulait dans tous les coins et recoins. Un mouflet chaque année ! Pensait qu’à ça les vieux !! Pas le temps d’éduquer leurs enfants. Trop bruyant, trop fatigant, trop, trop, trop… Alors que faire ? C’était la valse hésitation.
    Le lundi : je pars. Le mardi : je ne pars pas.
    Le mercredi : je fais la valise.
    Le jeudi : où est cette fichue valise ?
    Le vendredi : pas de valise. C’est un signe
    Le samedi : j’y vais, j’y vais pas. J’y vais, j’y vais pas ?
    Le dimanche : je suis épuisée. Que la vie est dure !
    Souris, habituée à se laisser porter par les événement n’arrivait pas à prendre une décision aussi importante. L’idée d’un départ était effrayant pour elle. Une peur chassant l’autre, elle se glissa sous l’oreiller du grand père pour dormir toute la journée.
    AAAAH !! Un hurlement strident réveilla toute la maison, même l’ancêtre.
    Sous l’oreiller, Souris s’était trouvé face, non pas à une mignonne quenotte, mais aux râteliers du papi. Deux fois quatorze grosses dents.
    Sans réfléchir et sans valise, Souris prit ses pattes à son cou et court encore aujourd’hui. On l’aurait vu en montagne.
    La montagne accouchera t elle d’une souris ?

  6. CATHERINE M.S dit :

    Une petite souris
    Loin d’être aguerrie
    Continuait de craindre les oreillers
    Qui la menaçaient de l’étouffer
    Qu’est-ce donc que cette histoire
    Qui laissait croire
    Aux petits humains
    Qu’elle serait passée avant le matin
    Déposer un cadeau
    Oh, Oh, Oh
    Comme dirait le Père Noël
    Dans ses virées annuelles !

    Mais je n’ai ni son gabarit
    Ni son aura
    Lui est adoré, moi pas
    On m’attrape facilement par la queue
    Pour me jeter dans une poubelle
    Avec un certain mépris
    On voudrait que moi
    Petite souris des villes
    Je sois soumise et servile
    Taratata !
    Pas question !
    Je fais la nique aux traditions
    Qu’on me laisse tranquille
    Toutes les dents des enfants
    Peuvent bien tomber
    Je n’en ai vraiment rien à cirer !

  7. 🐻 Luron'Ours dit :

    720/EN TAPINOIS
    Raconter l’histoire de la petite souris qui avait peur de l’oreiller ! Ça, c’est un défi ! Soit une petite souris lambda plutôt hardie, curieuse, fureteuse même, et un oreiller bêta, placide, pas si gonflé, alité ! Celui-ci n’a rien d’effrayant : normal, bien carré sur son duvet d’oie recyclé quand cela-là, tellement affairé, atchoum… Rhume, allergie, phobie ? Mais, un éternuement si discret qu’il ne dérangea pas Robert le pieux !🐻

  8. Alain Granger dit :

    Eve, la petite souris, avait peur des oreillers depuis que ses parents faisaient de l’oreiller l’ogre méchant qui allait la transformer si elle n’était pas sage. Papa souris disait parfois :
    – Je te glisse sous l’oreiller du petit Jésus si tu ne finis pas ta soupe.
    Eve avait appris que lorsque le petit garçon de la famille espagnole avait perdu une molaire, une incisive ou bien une canine, l’enfant Jésus plaçait sous son oreiller ou son traversin, le soir avant de s’endormir, le morceau d’ivoire perdu. Au matin l’enfant passait sa main sous l’oreiller et ne manquait pas d’y voir une pièce en lieu et place de la dent. Eve se voyait puni pour avoir croquer un fruit défendu. Eve quittait son paradis familial car la dent la transformait en argent. Terminé la petite Eve qui sourit. La dent du bonheur de l’enfant Jésus faisait le malheur de la petite Eve, une Eve qui avait perdu son paradis. « Eve lève-toi et danse avec la vie. L’écho de ta voix est venu jusqu’à moi ». Ainsi parlait le serpent. Il réveilla Eve la souris. Le cauchemar était fini. Elle retrouvait son paradis : papa et maman souris et puis, tout près d’elle la dent qu’Eve avait perdu durant la nuit. Plus tard, elle rencontrerait son Adam et avec lui, elle n’aurait plus peur des oreillers.

  9. iris79 dit :

    Racontez l’histoire de la petite souris qui avait peur des oreillers.
    Elle avait toujours eu peur du noir. Alors partir en mission au milieu de la nuit et se faufiler sous l’oreiller, impossible ! Rien que d’y penser, elle étouffait. Elle n’avait toujours pas compris pourquoi on confiait ces missions aux jeunes souris. Elle trouvait profondément injuste d’être envoyée au charbon. Cette mission était très risquée après tout ! Elle n’avait pas eu la chance de repérer le chemin de jour avant la fameuse nuit. Et puis transporter la pièce sans qu’elle ne tombe ni ne roule sur le sol n’était pas donné à toutes les souris. Les cours de transports étaient très rares et très chers. Ses parents s’étaient sacrifiés pour lui en payer deux ou trois mais cela suffirait-il ? Rien n’était moins sûr. Plus que tout, les oreillers l’angoissaient. Quelle manie d’en mettre autant dans les lits ! Zéro visibilité pour se faufiler jusqu’au lieu fameux. Comment se repérer ? Après tout, il aurait été bien plus judicieux de déposer les pièces sur la table de nuit. Quand elle osa soumettre cette idée, elle essuya le courroux des professeurs. Elle se décida à suivre un stage préparatoire. Au point où elle en était, après avoir eu des entrainements qui finissaient en syncope à la simple vue des coussins, il fallait faire quelque chose ! Elle rencontra alors celui qui allait changer sa vie. Un professeur hors norme, qui l’initia patiemment aux différentes étoffes, aux tissus les plus divers. Il sut écouter ses peurs, l’amener sur le chemin de la confiance et celui du lit des bambins. Il sut aussi expliciter l’importance de sa mission et ce qu’elle représentait dans le rêve des enfants. Et ça, elle ne l’avait pas encore mesuré et le comprendre changea la donne. Elle se sentit alors investie d’une mission et mit tout son cœur au service des attentes de ceux qui avaient perdu une dent.
    Sa première mission fut une réussite. Elle eut un peu peur à l’approche du but et retint sa respiration mais une fois dans le noir complet, elle murmura le mantra que lui avait enseigné son professeur et contre toute attente fu très agréablement surprise par la douceur de l’étoffe de l’oreiller. Elle trouva cela tellement douillet qu’elle pensa même un instant s’attarder et profiter mais elle n’avait pas encore suffisamment d’expérience pour prendre autant de liberté. Elle se rappela les enseignements et le protocole de dépose de la pièce et du transport de la dent et glissa dans l’obscurité sans encombre.
    Elle était tellement heureuse ! Elle prit dans ses missions suivantes tellement de plaisir à frôler avec talent les étoffes des oreillers qu’elle acquit rapidement une véritable expertise qu’on lui demanda de partager avec les novices. Mission qu’elle accepta avec fierté et reconnaissance. Affronter ses peurs en valait vraiment la peine. Car elle était vite balayée et remplacée par un sentiment de joie, de satisfaction du travail bien fait et du bonheur tout simple mais immense d’avoir fait rêver les enfants.

  10. Sylvianne Perrat dit :

    Sa maman, dès son plus jeune âge, lui avait tendrement mais fermement expliqué que sa carrière était traçée. Pas besoin de réfléchir à un talent hypothétique. De mère en fille, depuis 5 générations, chaque souris dès son 2e anniversaire devait guetter chaque nuit, les petites dents placées sous les oreillers des enfants. Elle emportait dans sa petite besace des pièces de 2 €, bien brillantes. A priori, c’était un beau métier. Faire plaisir aux enfants, c’est gratifiant. Sauf que notre petite
    Lucie avait peur des oreillers et avait développé une allergie sévère.
    Il faut dire que sa mère avait accouché sous un oreiller lors d’une expédition dentaire. Et Lucie avait failli mourir étouffée. Au moment de son expulsion. L’enfant édenté s’était retourné brusquement et les avaient quasiment écrasés.
    Quand le jour de ses 2 ans, sa mère lui remit solennellement sa besace, elle trembla de tout son corps. Elle éternua 10 fois comme à chacun de ses stress.
    Elle devait rapporter une dent et déposer une pièce….
    Impossible d’aller sous l’oreiller ! Elle tourna dans tout le quartier. Et là, elle vit la plaque : Dr Souriceau Dentiste au 1er étage.
    Pas de hasard ! « Je grimpe. » Elle se glissa dans le cabinet entre deux patients.
    Victoire un plein pot de dents.
    Elle en prit une poignée et laissa 2 ou 3 pièces.
    Et elle fila. Maligne, la Lucie.
    A la fin de la nuit, elle rentra au nid et s’endormit.
    A l’aube, des pleurs affreux envahirent toute la ville. Tous les enfants édentés pleuraient.
    Leur petite quenotte était toujours sous l’oreiller et nulle trace de pièce.

  11. 🐀 Souris verte dit :

    Une colonie de souris avait élu domicile dans un traversin. Planqué sous les oreillers on y touchait rarement. Sauf que depuis un moment le lit avait changé d’occupant. Et chaque matin on assénait des claques vigoureuses sur les oreillers pour les regonfler. Ils doivent être bien méchants pour qu’on les corrige de la sorte pensent les souris. Méfions-nous d’eux ! Et c’est ainsi qu’est née cette légende un peu simpliste que les souris ont peur des oreillers ! Allons donc ! A qui voulez vous faire croire ça ? Une souris… Ça n’a peur de rien. 🐭🐀

  12. Gilaber De Florates dit :

    Pourquoi moi petite souris, j’ai tant peur des oreillers ?
    Parce qu’un jour, voulant une pièce déposer,
    À la place d’une dent, j’y ai découvert tout un dentier,
    L’anecdote aurait pu passer au grand bêtisier…
    Si l’auteur de la farce n’en était pas coutumier,
    Et croyez-moi, je l’ai moyennement appréciée,
    Je n’avais plus qu’un but, sa facétie, lui faire payer…
    Toute une journée, je l’ai longuement épié,
    Constatant que sa prothèse, une fois bien brossée,
    Dans une boîte consciencieusement il rangeait,
    Une nuit discrètement dans celle-ci je me suis glissée,
    Avec difficulté, dans ma gueule je forçais l’objet,
    Après une bonne nuit de sommeil, les yeux encore embués,
    D’une main hasardeuse, le farceur saisit le boîtier,
    À peine ouvert, je bondis vers son gros nez,
    Que je saisis à pleines dents bien volontiers,
    Trop heureuse de m’être enfin vengée,
    Hurlant, vociférant et cherchant à se protéger,
    Avisant un seul refuge, il mit sa tête sous l’oreiller…

  13. Celine dit :

    L’histoire de la petite souris qui avait peur des oreillers.
    Est ce que cela remontait à la saison dernière,ou les voisines les chauves-souris se deguisaient en fantômes, cachées sous un drap de lit blanc ?
    En fait, petite souris avait trouvé ce stratagème « avoir peur des oreillers » pour réaliser son grand rêve : devenir cascadeuse.
    C’était quand même bien plus excitant de faire de la tyrolienne,lancer des fils pour escalader ou traverser les espaces.ou bien faire l’equilibriste sur un livre posé de biais sur la table de nuit.
    Ah oui c’est bien plus stimulant que de se glisser directement sous l’oreiller.
    Alors elle a dit avoir peur, des sensations bizarres dans le ventre dès qu’elle s’approche d’un oreiller.
    Elle pensait dire être allergique mais finalement la peur lui a semblé l’argument le plus implacable.
    Personne n’aura rien à y redire.
    Et hop ,vive les cascades et détours périlleux.
    Ah la vie est belle.

  14. FANNY DUMOND dit :

    Depuis qu’elle avait failli mourir étouffée, une petite souris avait peur des oreillers. C’était arrivé une nuit lorsqu’elle ne trouvait pas la quenotte et qu’elle s’était emmêlée dans la taie. Elle ne savait toujours pas comment elle avait trouvé l’issue pour sortir indemne de cette prison. Quand elle avait raconté sa frayeur à sa famille, sa fratrie s’était moquée d’elle. Soi-disant que c’était très marrant de se balader en catimini dans des maisons dans lesquelles on découvrait plein de trucs intéressants que l’on pouvait grignoter en passant. Et puis, c’était super rigolo de feinter les matous, gavés de croquettes, qui roupillaient comme des bienheureux sur les lits. Son papa s’était fâché et l’avait traitée de froussarde, et puis sa maman l’avait consolée. Elle lui promit de l’accompagner la prochaine fois dans sa mission d’apporter de la joie aux petits berchus. Alors, grâce à ses bons conseils et astuces, la petite souris est délivrée de sa phobie.

    Quelque part dans le monde :

    – Maman, la petite souris n’est pas passée, s’écria Corentin déçu.
    – Ah bon ! s’étonna sa mère bien embêtée. Attends, on va chercher ensemble.

    Par, on ne sait quel tour de passe-passe, Corentin trouva, dans un pli de la couette, une pièce pour s’acheter tout plein de bonbons qui font tomber les dents ; c’est la maîtresse qui l’avait expliqué !

    Une autre petite souris aurait-elle, elle aussi, peur des oreilles ?

  15. Nadine de Bernardy dit :

    L’était une p’tite souris BIRIBI
    Qui des oreillers avait la trouille OUILLE OUILLE OUILLE
    Depuis que sa maman POIL AUX DENTS
    Dans l’un d’eux l’avait oubliée SACREDIE
    Perdue dans le coton DIREDON
    Elle crut mourir de peur OUI MA SOEUR
    Petite souris ne dû son salut LUSTUCRU
    Qu’au trou dans la couture CHER ARTHUR
    Elle rongea vaillamment RANTANPLAN
    Depuis elle évite avec soin SAINT GLINGLIN
    Tout oreiller passant par là TRALALA
    Moralité :
    Souris égarée doit avoir bonnes dents

  16. Jean Marc Durand dit :

    Pepita est une petite souris bien embêtée. Sa peur des oreillers la ronge. Et bien sûr, elle ne sait pas pourquoi. Elle a tenté d’en parler à sa mère qui a fait la sourde oreille, tant les cris des petits frères et sœurs lui prennent la tête.

    Elle se sent bien seule dans les trous du Monde, sans le gruyère attendu.

    Pepita se découvre le besoin de la connaissance interne. Ça lui chatouille les quenottes. Du coup elle se décide à grignoter quelques conseils dans la bibliothèque de la maison. Elle se tape tout le rayon psychologie. Ça fait lourd pour son petit estomac et ne lui allège pas la tête. Tous ces avis savants, très divers et très contradictoires, ça la cafouille encore plus.

    Elle se sent un peu désespérée.

    Pepita espère se réchauffer quand même auprès d’un psychiâtre, mais le bougre brûle toutes les étapes des cendres de sa petite enfance.

    Pour le pshychatnalyste, elle n’a pas trop confiance. A tous les coups, il planque un oreiller sous son divan.

    Du coup, elle téléphone à SOS, le service téléphonique gratuit et anonyme, « Souris Ose Souris ». Elle a causé plusieurs fois avec de drôles de ratons laveurs d’un peu tous les styles, mais des qui décrassent tout en douceur, sans jamais te lessiver. Ça récure et parfois même, toute cette bienveillance, ça blanchit.

    Depuis, ça va mieux et le lecteur de mon texte aussi, car je le vois, il sourit !

  17. Rose Marie Huguet dit :

    Racontez l’histoire de la petite souris qui avait peur des oreillers.

    Souriceau, un couple jeta son dévolu sur moi. J’étais mignon à croquer, disaient-ils et je ferais le bonheur des enfants. Ils aménagèrent une grande cage, bien équipée. La nourriture était bonne. On me dorlotait, me choyait.
    De temps à autre je voyais passer un de mes congénères poursuivi par le chat de la maison. Le pauvre, il courait dans tous les sens cherchant à se mettre à l’abri de son prédateur.
    Moi, j’étais pénard. Le chat avait l’interdiction formelle de s’approcher de moi.

    Mais un jour, les choses commencèrent à changer. Un des nombreux petits de ma famille d’adoption, perdit sa première quenotte. Cris, pleurs, on ne s’entendait plus.
    Pour le calmer, les parents lui promirent que la petite souris allait passer cette nuit pour lui laisser une petite pièce en échange de sa petite dent qu’il devait mettre sous son oreiller. Bien que peu rassuré, le bambin cessa ses cris. Moi, j’étais sceptique . Je pigeais pas vraiment.

    La nuit venue, les parents vinrent me chercher. On me mit une espèce de laisse, on m’emmena à la chambre du p’tit, on me glissa sous l’oreiller, on me bouscula car je cherchais à fuir.
    Je couinais tant que je pouvais. On m’obligea à me balader sous l’oreiller qui m’empêchait de respirer et ce jusqu’à ce que l’enfant commence à bouger et entrouvre un œil. Alors, vite on m’extirpa et on me remit dans ma cage. J’étais à l’agonie.

    Bien évidemment, au matin l’enfant était aux anges ! Il ne lui tardait qu’une chose, perdre une nouvelle dent. Ses frères et sœurs , voulaient eux aussi vivre la même chose.
    Et cela se produisit plus vite que je ne l’espérais. J’en ai fait des circuits sous les oreillers. Ils étaient devenus ma hantise. J’ai voulu m’évader, j’ai mordu, j’ai fait la morte, j’ai monnayé ma place avec une consœur qui n’a rien voulu entendre. Elle avait connu l’enfer des oreillers. Elle préférait être poursuivie par tous les chats du quartier. Et moi donc !

    J’ai eu une période de répit. Jusqu’à ce jour où toute la famille s’est réunie autour de moi. Ils souhaitaient me remercier. Dans un sac, ils avaient conservé toutes ces fichues dents de lait qui me rappelaient de si mauvais souvenirs. Dès que je ferme un œil, je vois une montagne d’oreillers qui me tombent dessus inlassablement.
    Qu’est-ce qu’ils attendent encore de moi ?
    On a un cadeau pour toi, s’écrient-ils !
    Et chacun de brandir de mini oreillers qu’Ils mettent dans ma cage pour un meilleur confort de vie.

    La porte est ouverte, je vois le chat qui me reluque, j’admire ses dents, je prends mon élan, saute de la cage, m’élance vers lui et ce couillon se sauve comme s’il avait le feu aux fesses.

    Une ombre, un oreiller, je couine, m’enfuis. Voici mon nouveau prédateur.

  18. Antonio dit :

    Il était une fois une petite souris qui vivait dans un trou à rats qu’elle louait à un marchand de sommeil sans scrupules. Imaginez un meublé de vingt centimètres carrés, sous les toits, avec pour seul confort un couchage en laine de verre à côté d’une tapette en bois en guise de kitchenette où elle s’attablait, tous les quatre matins, pour claquer entre ses dents un bout de fromage qu’elle se faisait livrer.

    Un bout de claquos qui se méritait. Non pas qu’elle risquait sa vie à fourrer son nez dans ce piège à souris dont elle connaissait parfaitement le mécanisme, mais elle craignait, plus que tout, les oreillers sous lesquels elle devait s’aventurer pour gagner sa croûte dans les chambres à dents de lait de l’étage en dessous.

    C’était la saison. Les taies bourgeonnaient de petites têtes blondes sous lesquelles se cachait un trésor inestimable. Seulement, la petite souris était maintenant attendue. Dans la nuit bleutée de la chambre, éclairée par une petite fée lumineuse veillant sur les songes enfantins, le petit rongeur s’avançait prudemment. Il savait que si la lumière aveuglante d’un faux jour se faisait, il devrait à nouveau subir une course-poursuite fatale pour échapper à une chasse au balai, à la pelle, au couteau même. La dernière fois, ce fut quand il s’apprêtait à cueillir le fruit de sa quête. La pelle en fer lui était passée à quelques centimètres de la tête, avant de s’enfuir dans l’interstice minuscule de la porte entrouverte.

    Cette fois, la petite souris savait qu’ils ne la rateraient pas s’ils la prenaient en flagrant délit de vol. Elle claquait des dents rythmant le souffle d’un visage profondément endormi. Elle connaissait bien cette musique du sommeil paradoxal. C’était le moment d’opérer. Elle devait faire vite. Ce qu’elle craignait, c’était ce qui se cachait derrière la porte. Elle n’avait pas le choix. L’oreiller était là, écrasé sous le poids d’un corps inhabité où la conscience s’en était allée sur le dos d’un rêve. Elle se faufila dessous, et tira vers elle ce qu’elle était venue chercher.

    Son butin dépassait ses espérances. Une grosse pièce en argent qu’elle eut du mal à serrer entre ses dents. Quand le faux jour se fit. Elle resta figée, sous la lumière de sa victoire, encore sous l’émotion de cette médaille inespérée. Un cri strident, comme un hymne de la terreur, suivit et tout le poids de sa gloire lui tomba soudain dessus.

    À moins que ce ne fut celui d’une pelle en fer.

  19. Emilie dit :

    La petite souris ne fréquentait pas les oreillers, elle avait trop peur des dents. Le dessus, elle s’y risquait, surtout pas le dessous. C’est un endroit dangereux. Il arrive qu’on y trouve des dents et même des dendelès. C’est pire !

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